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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 21:26

 

 

Nouvel Observateur

  Créé le 13-10-2012 à 12h32 - Mis à jour à 22h55
 

La péninsule ibérique a été samedi à la pointe des protestations contre l'austérité avec plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté à Lisbonne et dans diverses villes du Portugal tandis qu'à Madrid les Indignés ont organisé un concert de casseroles. (c) Afp

La péninsule ibérique a été samedi à la pointe des protestations contre l'austérité avec plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté à Lisbonne et dans diverses villes du Portugal tandis qu'à Madrid les Indignés ont organisé un concert de casseroles. (c) Afp

 

 

LISBONNE (AFP) - La péninsule ibérique a été samedi à la pointe des protestations contre l'austérité avec plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté à Lisbonne et dans diverses villes du Portugal tandis qu'à Madrid les Indignés ont organisé un concert de casseroles.

Au Portugal, les protestations ont pris un aspect festif et culturel avec la participation de nombreux artistes - comédiens, musiciens, chanteurs ou danseurs - notamment à Lisbonne où un podium a été installé sur la place d'Espagne, l'une des plus importantes de la capitale.

"La culture est résistance, les artistes sont dans la rue", a été le principal mot d'ordre de cette manifestation dite "culturelle" qui devait se prolonger tard dans la soirée et à laquelle plusieurs milliers de personnes ont assisté.

Au même titre que le gouvernement du Premier ministre de centre-droit, Pedro Passos Coelho, les créanciers du pays, la "troïka" (UE-FMI-BCE), ont été les principales cibles des manifestants.

"La troïka et le gouvernement dehors", clamait une grande banderole, "le Portugal en assez d'être volé et humilié", pouvait-on lire sur une petite affiche.

Des artistes ont également participé à des manifestations anti-austérité dans diverses villes du Portugal et notamment dans le nord à Porto et Braga.

Dans le centre de Madrid environ 2.000 personnes ont manifesté à l'appel des "indignés", en scandant "Nous ne devons rien à personne, nous ne payerons pas", le tout accompagné d'un concert de casseroles.

"L'idée, c'est de faire du bruit pour qu'ils nous entendent, mais nous savons déjà que ces dirigeants n'ont pas d'oreilles pour nous", expliquait Marita.

Les protestataires, hommes et femmes de tous âges, certains avec leurs enfants, étaient partis du siège de la représentation de l'Union européenne (UE) dans la capitale espagnole pour parcourir le centre-ville et gagner la place de la Puerta del Sol, lieu emblématique du mouvement des "Indignés".

A l'instar des Indignés espagnols, les groupes apolitiques portugais, désormais fer de lance de la contestation, utilisent les réseaux sociaux comme caisse de résonance. C'est ainsi qu'ils ont réussi, il y a un mois, à faire descendre, du nord au sud du pays, plusieurs centaines de milliers de personnes, une mobilisation sans précédent depuis que le Portugal a obtenu, en mai 2011, un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros.

Alors que les artistes se relayaient à Lisbonne sur le podium de la Place d'Espagne, le principal syndicat portugais, la CGTP, qui appelé à la grève générale le 14 novembre, a fait défiler dans la capitale plusieurs milliers de sympathisants jusqu'au Parlement où doit être présenté lundi le budget pour 2013, d'une exceptionnelle rigueur.

"Le gouvernement ne tient plus que par un fil. Plus vite nous le couperons, plus vite le gouvernement s'effondrera", a lancé le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos.

En échange du plan d'aide le gouvernement portugais a mis en oeuvre un programme de réformes et de rigueur qui a contribué à aggraver la récession et le chômage, l'économie devant reculer cette année de 3%, et le nombre de chômeurs atteindre 16% de la population active.

Après avoir admis qu'il ne pourrait respecter ses engagements de réduction du déficit public, le gouvernement portugais a obtenu de la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant ses créanciers un allégement de ses objectifs, mais en échange il lui a fallu s'engager à de nouvelles mesures d'austérité.

Il a opté pour une hausse généralisée des impôts dont le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a déjà révélé les grandes lignes avec en particulier un taux moyen devant passer de 9,8% cette année à 13,2% l'année prochaine.

 

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 18:43

 

Suppressions dʼemplois PSA, Cʼest sur tous les sites quʼil faudra lutter !

 


PSA vient dʼannoncer 8300 suppressions dʼemplois, dont la fermeture de lʼusine de PSA Aulnay (plus de 3000 emplois) et la suppression de 1400 emplois dans lʼusine située à côté de Rennes. Au total, plus de 6500 emplois seront des «départs imposés», et les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes seront également touchés : plus de 30.000 emplois en France sont donc en danger !


Depuis des mois, les équipes syndicales SUD à PSA et ailleurs rappellent que cette situation est à la fois la responsabilité de PSA dans ses mauvais choix stratégiques, dʼune logique financière et capitaliste détruisant lʼemploi pour les profits des actionnaires, et dans un contexte dʼaustérité européenne. En faisant
le choix de supprimer plusieurs dizaines de milliers de postes, nous répondons à PSA : ASSASSIN ! Il nʼest pas question pour Solidaires dʼaccepter une seule suppression de poste, une seule négociation pour pousser les gens à partir, et de laisser les salarié-e-s se faire licencier. Les chiffres parlent dʼeux mêmes : des milliards dʼeuros de lʼétat pour le groupe PSA, prime a la casse, chômage partiel financé par la collectivité (APLD), augmentation du chiffre dʼaffaires du groupe à 60 milliards dʼeuros....
Et PSA aurait besoin dʼargent ?


Certains syndicats disent quʼil faut accepter la fermeture de lʼusine, et les suppressions de postes sur les autres sites, en négociant avec la direction. Dʼautres disent quʼil faut négocier (ou «arracher») des indemnités de licenciement les plus fortes possibles, en laissant croire aux salarié-e-s quʼil est plus important de «se faire acheter» pour son départ que de résister et de se battre pour maintenir nos emplois, alors quʼil y a 5 millions de chômeurs/ses en France. PSA, pendant des années, aura exploité des centaines de milliers de salarié-e-s, qui pour beaucoup auront laissé leur santé dans leur travail. Il est temps dʼexiger de PSA lʼarrêt immédiat du plan de suppression dʼemploi, le maintien des effectifs, et des conditions de travail correctes dans les lieux de production, dans la plus large unité syndicale possible.


Le groupe PSA a le choix de ne pas licencier, et de ne pas fermer lʼusine de PSA Aulnay, de ne pas pousser au chômage toutes/tous les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes ; lʼétat doit aussi prendre ses responsabilités. Pour les équipes syndicales SUD, les solutions existent pour faire face à cette situation : mise en place dʼun plan dʼensemble de la filière automobile assurant lʼavenir et maintenant tous les emplois du secteur, notamment à PSA (en intégrant les sous-traitants) ; imposer un plan national d'innovation et de développement de lʼautomobile du futur, intégrant les impératifs écologiques ; mise en place dʼun fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de lʼautomobile (Renault, Toyota, etc.) pour maintenir lʼactivité. Cʼest aussi lʼinstauration dʼun droit de véto pour les comités dʼentreprise contre les licenciements collectifs, afin que cette situation puisse être combattue avec les armes quʼil faut !
Avec les milliards accumulés par Peugeot depuis des années ni fermetures de sites, ni suppressions dʼemplois !

 

 

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 17:06

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.10.2012 à 18h51

 

 
Le curry était préparé à partir de pommes de terre, carottes, tomates, oignons ou céleris jugés impropres à la vente car ne répondant pas à la norme du point de vue de la forme, de l'aspect de la peau ou de la taille.

Six mille portions de curry végétarien, préparées avec des légumes pas assez beaux pour être vendus, ont été offertes samedi à Paris lors d'une opération visant à dénoncer le gaspillage alimentaire qui s'élève à plusieurs millions de tonnes par an en France.

Enquête : Nourriture jetée, récoltes perdues... le grand gâchis

Le curry était préparé à partir de pommes de terre, carottes, tomates, oignons ou céleris jugés impropres à la vente car ne répondant pas à la norme du point de vue de la forme, de l'aspect de la peau ou de la taille.

"Nous avons récupéré auprès de producteurs 1,2 tonne de fruits et légumes", a indiqué une porte-parole de Canal+. "On en a distribué 400 kg gratuitement dans de petits cabas, et avec le reste on a pu faire 6 000 portions de curry".

Plusieurs producteurs avaient acheminé au marché de Rungis des produits qui n'allaient de toute façon pas être mis en vente et qui ont été récupérés pour l'opération. "Nous voulons commencer en France une révolution contre le gaspillage alimentaire", a déclaré sur place le Britannique Tristram Stuart, qui a lancé ce type de "banquets" dans son pays il y a trois ans.
 

Antoine De Caunes, Michel Denisot et Anne-Sophie Lapix servent du curry sur le parvis de l'Hôtel de Ville, samedi 13 octobre.

"Une carotte peut être tordue et bonne, comme la peau de la pomme de terre n'a pas à être cosmétiquement parfaite", a-t-il lancé en français, au côté de Michel Denisot, le présentateur de Canal+. "Nous devons demander aux grandes surfaces et aux entreprises de changer leur politique, c'est notre responsabilité de citoyens", a ajouté le Britannique, auteur du documentaire "Global gâchis" qui doit passer mercredi 17 octobre sur Canal+.

En France, dans les commerces, essentiellement dans la grande distribution, le gâchis alimentaire s'élève chaque année à plus de 2,3 millions de tonnes, et à 1,5 million de tonnes dans la restauration collective et commerciale.

Zoom : Le gaspillage en chiffres

Dans les foyers, on jette 79 kg de déchets alimentaires par an selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), dont 20 kg qui pourraient ne pas l'être, le reste étant composé d'os, d'épluchures, etc.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 18:21

 

 

Nommée le 28 août à la présidence de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), Christine Lazerges veut donner plus de visibilité et de poids à cette institution relativement discrète. « Nous venons de nous saisir de la question de la “garde à vue des étrangers” », annonce la nouvelle présidente de la CNCDH à Mediapart.

Pour son premier projet de loi modifiant le Code de l’entrée et du séjour des étrangers en France, Manuel Valls s’est en effet bien gardé de saisir la CNCDH. La présidente s’en dit aujourd’hui fâchée, d’autant que ce texte crée une mesure de privation de liberté concernant les sans-papiers.

 

Christine Lazerges 
Christine Lazerges

 

Alors que l’examen par les parlementaires est prévu d’ici la fin de l’année, Christine Lazerges promet un avis sur la question, car elle regrette que le ministre de l’intérieur ait décidé d’instaurer un régime spécifique pour une catégorie de la population, hors du Code de procédure pénale. La durée maximale de rétention, qui sera désormais fixée à 16 heures pour permettre aux policiers de vérifier l’identité de la personne et la régularité de son séjour, lui paraît trop longue et, en tout cas, disproportionnée par rapport à la tâche administrative à accomplir.

« De mon point de vue, il serait préférable que l’on modifie le Code de procédure pénale, car en réalité il s’agit bien d’une garde à vue », déclare Christine Lazerges. « Toutes les garanties de la garde à vue (l’avocat, le médecin) sont dans le projet de loi, ce qui prouve bien qu’il s’agit d’une garde à vue, mais une garde à vue exceptionnelle, dérogatoire. Le projet en a fait une spécificité du droit des étrangers, ce qui ne me plaît pas beaucoup », insiste-t-elle, en reprochant au ministre de l’intérieur d’avoir enrobé le tout en supprimant le délit de solidarité.

Par ailleurs, Christine Lazerges conteste le choix, pour ce projet de loi, d’une procédure accélérée qui va limiter de fait la discussion parlementaire. Ce coup de colère, elle a l’intention d’en faire part prochainement au président de la République, au premier ministre, ainsi qu’aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat auxquels elle est sur le point d’envoyer une missive.

« On n’est, d’ailleurs, pas à l’abri d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur ce sujet », note la professeure de droit et ancienne vice-présidente (PS) de l’Assemblée nationale.

La CNCDH a élargi ses champs de compétences : en plus de la défense des droits de l’homme et des libertés publiques, la lutte contre le racisme et les discriminations, le droit humanitaire et les questions internationales, elle traitera maintenant de questions éthiques et sociales allant du droit des femmes à l’enfermement psychiatrique, ainsi que les questions de genre.

Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la CNCDH s’est montrée assez discrète, et fort peu rebelle. La commission n’a d’ailleurs été saisie que cinq fois de 2009 à 2012. Elle était alors présidée par l’avocat Yves Repiquet, qui défend notamment Christine Lagarde dans l’affaire Tapie.

 

Après les expulsions de Roms et les contrôles au faciès, l'antiterrorisme

Christine Lazerges, elle, compte bien se faire entendre. Son premier éclat de voix public, à peine nommée à son poste, elle l’a adressé, dans une interview à Libération, à Manuel Valls. Il concernait le traitement réservé aux Roms. Lors de son entretien avec Mediapart, elle réitère ses critiques sur la politique de démantèlement des campements menée par le ministre de l’intérieur.

« J’ai été élue locale, ce sujet est un casse-tête. Il faut mesurer le rejet généralisé dont cette population fait l’objet. Mais les solutions existent. En la matière, l’accès au travail sans entraves me paraît la priorité », indique-t-elle, jugeant désagréable que Manuel Valls soit allé en Roumanie faire la leçon à ses homologues alors que le nombre de Roms est estimé à 15 000 en France, contre 2 millions dans leur pays d’origine. Évoquant la circulaire interministérielle prévoyant des relogements en cas d’évacuation par les forces de l’ordre, Christine Lazerges déplore qu’elle soit insuffisamment mise en œuvre et appelle le premier ministre à se donner les moyens de ses engagements.

La CNCDH a également pris position récemment sur le titre de circulation des gens du voyage. Bien que les dispositions législatives sur le carnet de circulation aient été abrogées par le Conseil constitutionnel le 5 octobre, le livret de circulation reste en vigueur pour toutes les « personnes de plus de 16 ans dépourvues de domicile ou de résidence fixe depuis plus de six mois et logeant de façon permanente dans un véhicule, une remorque ou tout autre abri mobile ». La CNCDH rappelle que la « suppression des titres de circulation » avait été annoncée, sans distinction, dans le dernier Plan national d’action de lutte contre le racisme pour la période 2012-2014. 

Aujourd’hui, Christine Lazerges dit attendre du législateur qu’il supprime toute forme de discrimination, et notamment l’obligation de détenir un titre de circulation à faire viser périodiquement au commissariat de police ou à la gendarmerie.

En installant officiellement sa nouvelle présidente, le 24 septembre, Jean-Marc Ayrault avait souhaité que la CNCDH soit saisie plus souvent. « Votre commission fera désormais l'objet de saisines plus régulières et le gouvernement sera attentif à la mise en œuvre effective de vos recommandations », a-t-il assuré. Sur l'immigration, Jean-Marc Ayrault a promis, dans son discours, une politique « équilibrée, à la fois respectueuse des personnes, efficace et ferme ». « Le gouvernement entend redéfinir la politique d'intégration, qui a perdu de son efficacité depuis trop longtemps », expliquait le premier ministre.

« Christiane Taubira nous a saisis deux fois : sur la protection des sources des journalistes, et l’habeas corpus numérique », se félicite Christine Lazerges. En revanche, les relations avec Manuel Valls (qui était présent lors de la cérémonie d’installation avec Jean-Marc Ayrault) sont pour l’instant inexistantes, et les sujets de divergence assez nombreux.

« Manuel Valls ne nous a pas encore saisis. Nous avons sollicité un rendez-vous avec lui et j’espère que nous pourrons bientôt le rencontrer », lâche Christine Lazerges, qui attend une réponse depuis bientôt deux mois.

 

Manuel Valls 
Manuel Valls

 

Elle prévient : « J’espère aussi que nous serons saisis du projet de loi antiterroriste. Si nous n’étions pas saisis, nous procéderions par auto-saisine. » Le 3 octobre, le ministre de l’intérieur a en effet présenté au Conseil des ministres un nouveau projet de loi qui fait grincer des dents : ce projet « relatif à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme » vise « en particulier la détection des Français partant s'entraîner au djihad dans les zones de combat, notamment en Afghanistan et au Pakistan », ainsi que « la propagande par Internet ». Mais pour la gauche judiciaire, l’arsenal répressif antiterroriste est déjà largement suffisant.

Plus généralement, la politique musclée menée par Manuel Valls découle-t-elle uniquement de sa fonction de ministre de l’intérieur ? « Les choses ne sont pas inéluctables », répond Christine Lazerges. « La CNCDH souhaite que le dialogue entre le ministre de l’intérieur et le ministre de la justice soit aussi poussé que possible. »

Les contrôles d’identité au faciès, sujet sur lequel Manuel Valls se montre très prudent, est encore un point d’achoppement. « L'immatriculation de policiers serait une première étape satisfaisante », estime la présidente de la CNCDH. « Mais sans le récépissé, les contrôles au faciès sont difficilement évitables », estime-t-elle. « Le récépissé serait un instrument utile pour tenter de renouer de meilleurs contacts avec la population, avec les jeunes notamment. »

Positionné à droite de la gauche, Manuel Valls a vite endossé l’uniforme de ministre de l’intérieur. « Il me semble qu’il a beaucoup travaillé les trois premiers mois à gagner la confiance des forces de police et de gendarmerie », glisse Christine Lazerges. Pour elle, Valls est « un redoutable politique et un communicant hors pair ». Et Christine Lazerges de conclure : « J’espère que la rupture avec son prédécesseur sera significative »...

 

Lire également sous l'onglet "Prolonger"


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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 18:10

 

 

 

 

L’Union européenne vient donc de recevoir le Prix Nobel de la Paix pour “avoir contribué depuis plus de six décennies au progrès de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l’homme en Europe”. Si l’on comprend bien que ce Prix a été attribué à l’UE pour l’aider à surmonter la fantastique crise de légitimité qu’elle traverse actuellement, cela n’empêche pas que cette décision est erronée.

L’UE repose en effet sur un fantasme, selon lequel la démocratie et le libre marché se renforceraient mutuellement, dans un cercle vertueux conduisant à toujours plus de libre marché et de démocratie. Or les faits sont formels : dès que l’on sort de l’idée abstraite de libre marché pour observer sa forme concrète, le capitalisme, on constate qu’il y a une tension entre capitalisme et démocratie.

Ce fait est au cœur des réflexions des économistes et des philosophes depuis que le capitalisme existe. La “question sociale” du dix-neuvième siècle était posée par l’existence de millions d’ouvriers exploités : allaient-ils renverser le système politique autoritaire de l’époque ? Si oui, pour instaurer quel régime politique ?

Et comment préserver la démocratie en période de forte crise ? C’était la question des années 1930, et l’on connaît les réponses qui lui ont été apportées : fascisme et nazisme d’un côté, grands travaux de l’autre. Dans le premier cas, la liberté politique, la démocratie, a été sacrifiée au profit de la sécurité économique, c’est-à-dire la suppression du chômage. Dans l’autre, Roosevelt a fait en sorte de préserver (et même d’approfondir) la démocratie en accroissant le rôle de l’Etat dans l’économie.

Comment parvenir au “plein-emploi dans une société libre ?” se demandait l’économiste libéral anglais William Beveridge en 1943. Dans son rapport Full Employment in a free society, il détaillait les recettes qui allaient parvenir à ce magnifique résultat : des politiques interventionnistes permettant à l’Etat d’assumer sa responsabilité face au chômage.

Si l’Europe est en paix depuis 1945, ce n’est pas grâce aux progrès du marché unique ou à l’euro. C’est parce que nos économies fonctionnent selon le meilleur type de capitalisme qui soit pour les hommes, celui où le marché est encadré, limité, par des règles collectives (droit du travail, services publics, etc.) et où d’importants mécanismes permettent de limiter les inégalités (impôts progressifs) et de faire reculer la pauvreté (aides sociales que les salariés se versent à eux-mêmes à travers les cotisations prélevées sur leurs salaires).

Initialement, ce système avait également pour but d’assurer le plein-emploi. Mais, depuis les années 1970, cette ardente obligation a été progressivement abandonnée dans la plupart des pays, à l’exception des pays scandinaves. Or le chômage de masse, c’est un recul fantastique de liberté pour les personnes concernées, qui sont exclues de la vie collective, perdent leur identité sociale et peu à peu, ne peuvent plus vivre dignement. De plus, le cancer du chômage entame la classe moyenne, soutien sans lequel toute démocratie est menacée.

A mesure que la misère et l’exclusion progresse, c’est la démocratie qui recule, au sens basique de la participation à la vie sociale. L’Europe est particulièrement bien placée pour savoir que le chômage de masse peut détruire les démocraties - puisqu’il l’a fait, sur notre sol. En réalité, la principale différence entre aujourd’hui et les années 1930, outre le fait que la récession était encore plus violente à l’époque, c’est l’existence de l’Etat social. Sans lui, les démocraties européennes seraient encore plus vacillantes qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Tout le projet intellectuel et politique européen depuis la révolution industrielle a consisté à rendre compatibles capitalisme et démocratie. Cela s’est fait par la création d’institutions telles que les syndicats, la Sécurité sociale, les lois et règles collectives qui rendent le capitalisme supportable, et même profitable, lorsqu’elles lui garantissent une demande croissante source de profits, ainsi qu’un ordre stable évitant que les pauvres ne viennent faire les poches des financiers.

C’est ce projet que l’UE cherche méthodiquement à démolir, avec son obsession pour la “concurrence libre et non faussée” et son absence totale de référence à des droits sociaux ou au bonheur des Européens. Ainsi que le répètent à longueur de journée à peu près tous les économistes de la planète, les politiques décidées actuellement en parfaite conformité avec les règles européennes ne vont produire que misère et colère - le chômage est de l’ordre de 25% en Grèce et en Espagne - sans aucun gain économique. C’est cela, la contribution de l’UE à la démocratie dans les Etats européens.

Et puis, bien sûr, il y a le fantastique gag de l’UE comme institution, dont personne n’ose dire qu’elle fonctionne de manière démocratique. BCE volontairement mise hors de portée des citoyens, Commissaires qui vont à la soupe dans le privé avant et après leur mandat, Conseils des ministres qui méprisent leurs Parlements nationaux, traités adoptés par des députés en dépit de l’opposition très majoritaire de leurs mandants… Si ce n’était aussi triste, on serait en pleine rigolade. (Dans le monde universitaire, cela s’appelle la “post-démocratie” : joli, non ?)

Enfin, il y a évidemment la guerre de Bosnie-Herzégovine, qu’il aurait fallu évoquer en premier. Attribuer le prix Nobel de la paix a une institution qui a laissé perpétrer sur son sol une guerre que quelques milliers de soldats auraient suffit à arrêter - quand on a par contre jugé nécessaire d’intervenir dans le lointain Irak - il fallait quand même oser.

Et qui va venir chercher le prix : l’atroce Barroso ?

**********************

J’avais posté mes félicitations sur la page où on peut féliciter le lauréat, mais elles n’ont pas été retenues (sans doute un exemple de démocratie). Il en reste tout de même quelques-uns, à lire ci-dessous :

“Use the money to bail some private bank we love so much.”
/Viliam - unhappy citizen of EU

“Self congratulatory nonsense.”

“In Greece, Portugal, Spain, and Italy we are in peace but we are poor and some are starve to death…. Congrats to EU !!!!”
/Seb

“Just remember that people can die and starve without war, if there is an economic one looming, like today. EU is responsible for this.”
/João David Fernandes

“I don’t get it. I am from Europe, and I don’t feel like the EU has contributed to the advancement of peace.”
/Diana

“You are kidding right?”
/Matus Straznicky

“It´s a joke, right? Congratulations to great PR job, EU…”
/Marianna

“if a.nobel resusitate, would die to be seen and heard as wrongheaded choice …… bad, bad, bad, bad and ……….. millon times bad”
/ROG

“I think we in EU will deserve it when we stop exporting weapons to wars and dictatorships and when we stop invading other countries.”
/Martin Smedjeback, Sweden

“Great Europe Union. You have much to learn and to improve Your democratic Work.”
/Ulrich

“Congratulations to propaganda, the true winner of this prize!”

/SugusGreat. Send the money to us: Greece.com”
/Giorgios

“Well done, you are made up of countries fighting wars and you win an award for peace!! You must be amazing!!”
/Mark Storey

Noyons la page du Nobel de commentaires pour exprimer notre indignation !!!

Et dire qu’après, il y aura le Prix Nobel d’économie… :

“And Nobel Prize in Economic Sciences goes to GREECE !!!”
/greek geek

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 17:47

 

Le Monde.fr | 12.10.2012 à 16h11 • Mis à jour le 12.10.2012 à 17h53

 
L'Union européenne a reçu le prix Nobel de la paix le 12 octobre.

Parmi les voix discordantes, celle de Lech Walesa, prix Nobel de la paix en 1983, qui s'est déclaré "surpris et déçu". "Certes, l'Union européenne tente de changer l'Europe et le monde de manière pacifique, mais elle se fait payer pour ça", alors que les activistes s'engagent dans leur action juste pour défendre une idée, a-t-il expliqué. Selon l'ancien président polonais, "il existe dans ce monde beaucoup de cas d'engagement personnel".

L'ex-dissidente soviétique et militante russe pour la défense des droits de l'homme Lioudmila Alexeeva a regretté vendredi que le prix Nobel de la paix soit attribué à l'Union européenne plutôt qu'à des défenseurs des libertés. "Franchement, cette décision ne me plaît pas car l'Union européenne est une énorme organisation assez bureaucratique, et je pense que l'attribution de ce prix ne va jouer aucun rôle dans sa politique à l'avenir, a déclaré Mme Alexeeva, 85 ans, à l'agence de presse Ria Novosti. J'aurais été très contente que cette distinction soit attribuée à des prisonniers politiques iraniens ou à nos défenseurs des droits de l'homme, mais pas à l'Union européenne, bien que j'apprécie l'UE."

Comme le fait remarquer la correspondante du Monde aux Etats-Unis, Corine Lesnes, de nombreux commentaires sarcastiques abondent également sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous).

 

 

 "L'HUMOUR" DE L'INSTITUT NOBEL NORVÉGIEN

L'eurodéputé eurosceptique britannique Nigel Farage a également exprimé sa decéption. Pour lui, ce prix "montre que les Norvégiens ont un réel sens de l'humour".  Il souligne que "l'UE a créé de la pauvreté et du chômage pour des millions de gens", et attisé l'animosité entre pays du nord et du sud de l'UE.

En France, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a décerné le prix de "l'humour noir" au comité Nobel de la Paix. "Certes, l'Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires, écrit-t-il dans un communiqué. Mais ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ?"


Pour le Nouveau Parti anticapitaliste, qui s'exprime dans un communiqué, "ce Nobel survient bien opportunément alors que l'Union mise en œuvre par les vieilles puissances impérialistes, dont la France et l'Allemagne, est en pleine crise et menace de s'effondrer [...]. En 2009, juste après son élection, Obama avait aussi reçu le prix Nobel de la paix, lui le chef d'Etat de la plus grande puissance militaire de la planète ! Aujourd'hui, c'est le tour de leur principal allié. Un nouveau geste de propagande pour le compte des maîtres du monde"

L'attribution du prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, "trois ans après Barack Obama, l'homme de toutes les guerres, montre la faillite totale du comité Nobel", a estimé vendredi la présidente du Front national, Marine Le Pen. "L'Union européenne est aujourd'hui le premier facteur de désunion et de montée des tensions entre les nations européennes, en organisant une concurrence féroce entre les peuples, en méprisant toute forme d'expression démocratique et en sacrifiant partout la prospérité sur le dogme de l'euro, écrit la responsable FN dans un communiqué. En récompensant "la guerre économique et sociale tous azimuts entre les peuples, qui ne peut conduire qu'à la guerre tout court", le comité Nobel s'est "discrédité à jamais", conclut-elle.

L'ex-candidat à l'Elysée Nicolas Dupont-Aignan a ironisé vendredi sur le "prix Nobel à titre posthume pour l'Union européenne", considérant que "l'Union européenne a recréé des tensions et rouvert les plaies que l'Europe de la paix avait refermées". "Tous les prix du monde et les déclarations lénifiantes n'y pourront rien, l'Union européenne [...], n'est plus l'Europe de la paix qu'avaient consacrée Adenauer et de Gaulle, Kohl et Mitterrand", a estimé le président de Debout la République.

Les Européens divisés sur l'attribution du Nobel de la paix

 

Les Européens étaient partagés entre amertume, dérision et satisfaction vendredi après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne. Les Européens touchés de plein fouet par les mesures d'austérité nées de la crise économique et financière, comme les Grecs ou les Espagnols, ont laissé éclater leur colère, tandis que dans les pays du Nord et en Europe de l'Est, le poids de l'histoire l'emportait sur celui de la dette.

"C'est une blague ?", s'est écriée Chrisoula Panagiotidi en apprenant la nouvelle. Trois jours auparavant, cette esthéticienne grecque de 36 ans venait de perdre son emploi, rejoignant ainsi les rangs des 25 % de chômeurs que compte le pays après cinq ans de récession et des plans d'austérité à répétition. "C'est une insulte à ce que nous traversons actuellement. Cela ne fera qu'exaspérer les gens ici", a-t-elle dit.

"C'est une bonne chose, a jugé Howard Spilane, un Irlandais de 48 ans, dont le pays a connu un triplement du chômage depuis le début de la crise. L'Europe est en crise, mais si l'on pense aux guerres, et même à la guerre froide, il fait meilleur vivre en Europe. Les gens souffrent mais ils ne meurent pas. Au total, [les pays européens] ont beaucoup fait." Une telle analyse historique trouve un écho en Europe de l'Est, où les nouveaux venus dans l'Union apprécient leur retour chèrement acquis dans le giron européen, après des décennies de glaciation communiste.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 17:31

 

« Pavones » et « Zidanes » 12/10/2012 à 16h23



Francisco Pavon avec Arles-Avignon contre Bordeaux le 21 novembre 2010 (Anne-Christine Poujoulat/AFP)

Ça n’a rien d’extraordinaire mais ce genre d’initiatives est rare dans le monde du football. Tandis qu’en France, la taxe à 75% fait grogner les principaux acteurs du foot, un joueur espagnol au chômage refuse de toucher les allocations auxquelles il a droit parce qu’il estime que d’autres en ont plus besoin que lui.

Interviewé par le quotidien sportif Marca, Francisco Pavon, 30 ans, formé au Real Madrid et passé par le club français d’Arles-Avignon, explique :

« J’ai la chance de ne pas en avoir besoin. Beaucoup de gens vivent dans des conditions très précaires, ils doivent rembourser leurs emprunts et faire vivre leurs enfants.

Il y a 5 millions de personnes au chômage et si elles ne peuvent pas s’en sortir, ça va être une catastrophe. Les gens manifestent parce qu’ils en ressentent le besoin, pas parce que ça leur plaît. »

Bien évidemment, Pavon peut se permettre cette démarche parce qu’en dix saisons professionnelles (dont six au Real), il a bien gagné sa vie. Au chômage depuis plus d’un an, le footballeur a refusé de signer en Grèce de peur de ne pas toucher son salaire. Solidaire mais pas inconscient.

 

 

On pourrait penser à un coup de pub’ mais « Paco » Pavon, qui souhaite devenir entraîneur, ne clame pas sa décision sur tous les toits. Joueur relativement anonyme, son patronyme était devenu il y a quelques années un surnom : les « Pavones ».

Quand, au début des années 2000, le Real recrutait des stars à tour de bras, les « Pavones » désignaient les joueurs laborieux, formés au club et techniquement limités, moins bien payés que les « Zidanes », ces vedettes « galactiques » qui coûtaient des millions.

Javi Poves il y a plus d’un an

Avant Pavon, certains joueurs, comme Joseba Etxeberria (Athletic Bilbao) ou Fernando Redondo (Milan AC), avaient refusé de toucher leur salaire par amour d’un club ou parce qu’ils avaient été longuement blessés. Mais il ne s’agissait pas de l’argent de l’Etat.

Il y a un plus d’un an, un autre footballeur espagnol, Javi Poves, avait fait parler de lui pour une décision encore plus forte. A 24 ans, il avait annoncé sa retraite, dégoûté du sport pro, parce que « le football professionnel n’est qu’une question d’argent et de corruption ». Avant cela, il refusait que son salaire lui soit versé sur son compte pour ne pas encourager la spéculation.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 17:22

 

Le Monde.fr avec AFP | 11.10.2012 à 22h48 • Mis à jour le 12.10.2012 à 13h20

 

 

Manifestation de pêcheurs sénégalais contre les "bateaux pilleurs" étrangers, le 30 mars 2011 à Kayar, au nord-ouest de Dakar.

 

Les ressources halieutiques du Sénégal ont été l'objet d'un "pillage organisé" entre mars 2010 et avril 2012, avec des "autorisations illicites" de pêche accordées à des navires étrangers, a affirmé Greenpeace dans un rapport publié jeudi 11 octobre à Dakar.

"Le scandale des autorisations de pêche au Sénégal" commence en mars 2010 avec une série d'arrêtés ministériels illégaux permettant à des chalutiers industriels battant pavillon étranger de pêcher dans la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, explique Greenpeace dans ce document intitulé "Main basse sur la sardinelle". La sardinelle, surnommée "yaboye" au Sénégal, est le poisson le plus couramment commercialisé et l'un des moins chers sur le marché local.

Lire le reportage : Au Sénégal, la colère gronde contre le pillage du poisson par les bateaux étrangers

Le rapport est basé sur une enquête de vingt-cinq mois "sur le pillage organisé des ressources pélagiques [espèce évoluant dans les zones de pleine mer et qui se déplacent en banc] entre mars 2010 et avril 2012" qui, selon l'ONG, s'est traduit par "l'octroi de véritables 'permis de piller'" à ces chalutiers.

 

"UN BRADAGE"

En dépit de diverses protestations, d'autres autorisations "illicites" seront délivrées à des navires principalement russes et européens, qui "pilleront" les eaux sénégalaises jusqu'en avril 2012 : "C'est comme s'ils pêchaient dans leur étang, ils faisaient ce qu'ils voulaient et toutes les infractions que ces bateaux commettaient n'étaient pas poursuivies !" affirme Raoul Monsembula, un des responsables de Greenpeace-Afrique, basé à Dakar.

Le rapport indique que sur quarante-quatre chalutiers ayant bénéficié de ces autorisations entre octobre et novembre 2011, vingt-neuf ont "effectivement exercé une activité de pêche dans la ZEE du Sénégal entre décembre 2011 et avril 2012". "Ces vingt-neuf navires ont déclaré un volume total de captures de plus de 125 000 tonnes (plus les captures nécessaires pour la production de 3 500 tonnes de farine de poisson), soit l'équivalent de la moitié des captures annuelles de l'ensemble de la pêche sénégalaise" d'espèces pélagiques "déjà sévèrement surexploitée", ajoute-t-il.

En contrepartie, les armateurs devaient verser au Trésor sénégalais 35 dollars (27 euros) par tonne selon un document officiel de l'époque, "un bradage" pour M. Monsembula. Selon le rapport, au moins deux armateurs russes ont indiqué avoir payé 120 dollars (93 euros) par tonne, ce qui laisse supposer d'énormes montants de droits de pêche "non déclarés et non perçus par le Trésor sénégalais".

 

 DES AUTORISATIONS DE PÊCHE ANNULÉES

Pour Greenpeace, qui dénonce une "kleptocratie maritime", "ce pillage (a été) orchestré avec la complicité de hauts responsables du gouvernement sénégalais de l'époque", durant le régime d'Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012, battu au second tour de l'élection présidentielle en mars par Macky Sall. Elle met en cause nommément le ministre de l'économie maritime de l'époque, Khouraïchi Thiam, qui a rejeté les allégations de Greenpeace dans un entretien à la radio privée sénégalaise RFM.

Les autorisations décriées ont été accordées dans la transparence, "il n'y a rien eu de caché" et "il n'y a pas eu de pillage" puisque au Sénégal, "nous ne sommes pas équipés pour accéder (aux) stocks de poissons" pélagiques, contrairement aux chalutiers industriels étrangers, a déclaré M. Thiam.

Le 30 avril, le Sénégal a annulé ces autorisations de pêche controversées, indique l'ONG, en exhortant les nouveaux dirigeants à lancer un audit sur ce dossier, à poursuivre "les personnes impliquées dans le pillage organisé des eaux sénégalaises" et à dresser une liste noire des navires et sociétés impliqués. La pêche, un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises du Sénégal, est depuis plusieurs années frappée par une raréfaction de la ressource et une diminution des revenus des pêcheurs

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 16:44

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 12.10.2012 à 15h27 • Mis à jour le 12.10.2012 à 17h48

 
Un des 14 accusés quitte la cour d'assises de Créteil, le second jour du procès des "tournantes", le 19 septembre.

Le ministère public a décidé d'interjeter appel des condamnations et de certains acquittements prononcés à l'issue du procès des "tournantes" – des viols collectifs – de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, a indiqué vendredi 12 octobre la procureure de Créteil, Nathalie Becache.

"Le verdict est trop éloigné du réquisitoire de l'avocate générale, à la fois sur les peines prononcées et sur certains acquittements. Il ne correspond pas au déroulement des crimes et à leur appréciation", a-t-elle déclaré.

L'appel concerne les quatre personnes condamnées à des peines allant de trois ans avec sursis à un an ferme, ainsi que les acquittements prononcés par la cour alors que l'avocate générale avait requis des condamnations, pour les viols collectifs dénoncés plus de dix ans après les faits par les deux plaignantes. "C'est un message à l'égard des deux jeunes femmes qui doivent être restaurées dans leur place de victimes d'atteintes particulièrement graves à leur intégrité physique et psychique", a poursuivi la procureure.

 

DIX PERSONNES ONT ÉTÉ ACQUITTÉES ET QUATRE CONDAMNÉES

Dix personnes ont été acquittées et quatre condamnées à des peines d'un an ferme maximum par la cour d'assises du Val-de-Marne dans ce dossier. Après trois semaines de débats à huis clos mais sous haute tension, la cour d'assises du Val-de-Marne a reconnu des viols commis entre 1999 et 2001 dans les cités de Fontenay-sous-Bois, sur une seule des plaignantes, Nina, 29 ans. Les quatre hommes poursuivis pour les mêmes faits sur Aurélie, 28 ans, ont été acquittés.

Ce verdict a suscité le vif mécontentement des avocats de la défense et des parties civiles, qui ont parfois vertement critiqué le travail de l'accusation, évoquant tour à tour une décision "sans cohérence", un "fiasco", voire "un naufrage judiciaire".

 

Lire aussi : Procès des tournantes : un naufrage judiciaire" pour les avocats des plaignantes"


Jeudi, la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et la ministre de la santé, Marisol Touraine, avaient elles exprimé leur "émotion" et leur "malaise" après cette décision, qui a également provoqué l'ire des associations féministes. Pour le mouvement Osez le féminisme, le verdict équivaut ainsi à "un permis de violer".

 

Lire aussi : Verdict du procès des tournantes" : le "malaise" de Vallaud-Belkacem et Touraine"


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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 17:07

 

.tv5.org - PARIS (AFP) - 11.10.2012 17:17 - Par Hervé LIONNET avec les bureaux régionaux de l'AFP

Plusieurs milliers de retraités ont défilé jeudi à Paris et dans de nombreuses villes à l'appel des syndicats pour affirmer haut et fort qu'ils ne sont pas des "privilégiés".

voir le zoom : Des retraités manifestent à Marseille le 11 octobre 2012 
Des retraités manifestent à Marseille le 11 octobre 2012
AFP - Anne-Christine Poujoulat

voir le zoom : Des retraités manifestent dans les rues de Marseille, le 11 octobre 2012 
Des retraités manifestent dans les rues de Marseille, le 11 octobre 2012
AFP - Anne-Christine Poujoulat

 

 

Plusieurs milliers de retraités, dont 4.000 dans les rues de Paris, ont défilé jeudi partout en France à l'appel des syndicats, pour affirmer haut et fort qu'ils ne sont pas des "privilégiés".

Grossi de manifestants venus en autocars de toute la France, le défilé parisien d'environ 4.000 personnes, selon la police, s'est déroulé du métro Sèvres-Babylone à l'Assemblée nationale, derrière la banderole d'une intersyndicale assez large rassemblant les sections retraités des syndicats CGT, CFDT, CFTC et Unsa, ainsi que la Fédération générale des retraités de la Fonction publique.

La CGT, dont les calicots et les drapeaux rouges dominaient le cortège, avait fait venir son leader national Bernard Thibault, attirant micros et caméras comme au moment des grandes manifestations de 2010 contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. La secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison a fait une courte apparition.

"Les retraités ne sont pas des privilégiés, ce sont les financiers qu'il faut taxer", scandaient les manifestants, allusion à la contribution prévue par le gouvernement de 0,15% sur les pensions des retraités soumis à la CSG (70% d'entre eux) pour résorber le déficit du Fonds solidarité vieillesse (FSV) en 2013 puis de 0,3% à partir de 2014 pour financer la prise en charge de la dépendance.

Le slogan était plus imagé à Lyon: "On ne sera pas les dindons de la farce au pigeon", scandaient les manifestants, allusion au mécontentement de patrons qui, face à une plus forte pression fiscale, affirment ne pas vouloir être des "pigeons".

"Hollande, entends-tu ?"

Interrogé sur la contribution de 0,15% sur les retraités, M. Thibault a estimé que "les retraités ont du mal à admettre qu'on puisse envisager un prélèvement supplémentaire alors que nous sommes là pour signaler ce que sont réellement le niveau de ressources des retraités", a-t-il dit aux journalistes.

"Il y a des centaines de milliers de retraités qui ne peuvent pas joindre les deux bouts tout en ayant travaillé toute une carrière professionnelle", a-t-il ajouté.

Quand on lui a fait remarquer que la contribution épargne les petites retraites (non soumises à la CSG), le leader cégétiste a répondu: les retraités "ont conscience qui si on commence à mettre le doigt dans l'engrenage pour beaucoup d'entre eux, par expérience ils se disent qu'ils ne seront pas épargnés très longtemps".

Selon lui la dépendance doit être prise en charge pour tout le monde au sein de la Sécurité sociale.

Le message est plus direct chez Françoise, 80 ans, retraitée de la RATP, habitant le Val-de-Marne. "C'est l'assommoir sur les retraités (...)", a-t-elle estimé, rappelant que le gouvernement précédent avait déjà "supprimé la demi-part de veuvage" et appelant le gouvernement à "revoir" sa copie.

Beaucoup de manifestants étaient des retraités de services publics ou d'entreprises nationales à régime spécial, souvent partis à la retraite bien avant 60 ans.

A Bordeaux, Raymond, 77 ans, retraité de la SNCF, ne se plaint pas de sa pension (1.400 euros) mais dit venir manifester pour "maintenir les acquis".

Son collège Henry, âgé de 79 ans, déplore la hausse des mutuelles, le déremboursement des médicaments.

Paris mis à part, les plus gros défilés ont été enregistrés à Lyon (850 manifestants selon la police), Perpignan (450), à Lorient (300), Quimper (200) et Saint-Brieuc (200) ou encore au Mans (300). A Marseille il n'y a eu que 250 manifestants (300 selon les organisateurs) et pas de manifestation à Toulouse.

Le défilé parisien avait des petits airs du mouvement de 2010. "Hollande entends-tu, les retraités sont dans la rue !", scandait-on.

© 2012 AFP

 

 

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