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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 17:10

 

ouest-france.fr

Politique samedi 20 octobre 2012


 

 

Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes restent mobilisés. Ce samedi, ils manifestent dans les rues de Nantes.

1 500 opposants à l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes ont quitté le Pont-Morand, ce samedi, à 11 h, en un défilé conduit par sept tracteurs.

Le secteur de l’hôtel de ville nantais est bouclé par les forces de l’ordre et surveillé par les policiers en civil.

Alors que le cortège descend la rue de Strasbourg, plusieurs dizaines de grenades lacrymogènes, récupérées mercredi soir lors de l’intervention des CRS au jardin du Sabot, ont été répandues sur la chaussée.

Une autre manifestation est prévue à 16 h devant l’écomusée de La Pâquelais et au pôle de contestation du Sabot.

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 16:33

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 20.10.2012 à 16h24

 

 
Des milliers des manifestants étaient dans les rues de Londres samedi 20 octobre pour protester contre la politique d'austérité du premier ministre britannique David Cameron.

Au moment où la Grande-Bretagne glisse dans la récession, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 20 octobre dans le centre de Londres pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement, dénoncée aussi par des manifestants en Ecosse et en Irlande du Nord.

De multiples professions, pompiers, infirmières ou encore enseignants, aux côtés de nombreux jeunes sans-emploi, de militants et de représentants de l'opposition, ont défilé bruyamment dans les rues au son de sifflets. Certains s'étaient munis de gros ballons multicolores, d'autres brandissaient des panneaux d'interdiction de stationner avec la mention "Non aux coupes". "Dehors les Tories", proclamaient d'autres banderoles à l'adresse du gouvernement du conservateur David Cameron. Plus de 250 cars avaient été affrétés pour amener les manifestants à Londres. Deux manifestations ont également eu lieu dans les rues de Belfast (Irlande du Nord) et de Glasgow (Ecosse).

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement britannique a présenté trois budgets d'austérité consécutifs, faisant de l'assainissement des finances publiques sa priorité. Malgré sa chute dans les sondages face aux travaillistes et le fait que l'économie britannique soit retombée en récession, le premier ministre a annoncé début octobre un nouveau tour de vis budgétaire, avec de nouvelles coupes draconiennes de 10 milliards de livres, soit 12 milliards d'euros, dans les dépenses sociales.

 

 "LA POLITIQUE D'AUSTÉRITÉ EST UN ÉCHEC"

Le secrétaire général de la confédération syndicale TUC, Brendan Barber, s'est félicité de cette mobilisation qui envoie "un message très fort, celui que la politique d'austérité est un échec". Les syndicats, qui disaient espérer rassembler "des dizaines de milliers de manifestants" avant la manifestation, n'ont toutefois pas fourni d'estimation précise du nombre de personnes rassemblées. La police n'a, elle non plus, pas communiqué de chiffres.

Un manifestant contre l'austérité, à Londres, le 20 octobre.

"Nous sommes ici pour représenter les millions de personnes qui n'ont pas la parole", a souligné Dave Prentis, dirigeant d'Unison, le plus grand syndicat de salariés du secteur public. "La barque est pleine". "Le fait qu'il y ait des centaines et des centaines de personnes qui défilent aujourd'hui (...) est un bon indicateur du fait qu'il y a un grand pourcentage de gens dans ce pays qui sont fondamentalement contre les coupes, toutes les coupes", a renchéri Ben, 21 ans, dans le cortège. "Cela montre qu'il y a une résistance", a ajouté Shereena, une jeune manifestante de 17 ans. "Le gouvernement va avoir peur de voir qu'il y a tellement de gens qui s'opposent à lui".

Le chef de file des travaillistes, Ed Miliband, devait prendre la parole un peu plus tard lors d'un rassemblement à Hyde Park, un grand parc du centre de Londres, de même que plusieurs dirigeants syndicaux qui devaient appeler à l'organisation le plus rapidement possible d'une grève générale. "Aujourd'hui, Ed Miliband a pris la tête d'une manifestation demandant de revenir sur la moindre des coupes budgétaires dont nous avons besoin pour venir à bout des déficits", a contre-attaqué le premier ministre sur Twitter.

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 21:01

 

 

Pierre Mendès France est mort le 18 octobre 1982, à 75 ans. Il avait prononcé l'un de ses discours les plus poignants dans une patinoire, en mars 1967, à Grenoble, où il se présentait aux élections législatives, sous la bannière du PSU. Georges Pompidou, le premier ministre de l'époque, était venu lui porter en personne la contradiction. Rencontre formidable, grand moment d'affrontement, malgré les sbires de la formation gaullistes sifflant et huant « PMF ».

Écoutez celui-ci : sa voix rappelle celle du comédien Claude Piéplu, sa rhétorique atteint des sommets propres à cette République des avocats, qui précéda celle des énarques. PMF répond à Pompidou, qui vient de l'étriller. PMF rend un hommage déchirant au résistant Charles de Gaulle, pour mieux fustiger ensuite la verticalité brutale et indigne de la Ve République.

Quarante-cinq ans plus tard, l'admonestation de Mendès n'a rien perdu de son éclat : nous vivons dans un système qui ne veut voir qu'une seule tête, étouffe le débat public, méprise le citoyen, dégrade la politique ; aujourd'hui comme hier...

Grenoble 1967 : Pierre Mendès France, 60 ans, répond à Georges Pompidou (débat public commenté par Jean-Pierre Elkabbach). (* A écouter sur le site de Médiapart )

Venu à l'action publique dès la fin des années 1920 par admiration pour la rigueur efficace d'un homme de droite intègre, Raymond Poincaré (qu'il jugeait néanmoins trop éloigné des réalités sociales), Pierre Mendès France allait évoluer jusqu'à déclarer, en 1959, devant le nouveau parti socialiste autonome (PSA), auquel il devait adhérer après son exclusion du parti radical : « Le socialisme est le prolongement normal de la démocratie parce qu'il fait entrer dans le domaine des décisions politiques la vie économique et sociale qui s'en trouvait exclue dans le cadre libéral. »

Admirateur de Roosevelt, il pensait qu'un contrat doit lier un responsable et ceux qui l'ont élu, pour sortir leur pays de l'ornière : définir une politique et en rendre compte, éclairer l'opinion plutôt que l'endormir, voilà ce à quoi il s'attela dès qu'il fut désigné président du conseil, en juin 1954, au lendemain de la raclée de Diên Biên Phu, quand la France apparaissait au trente-sixième dessous. Chaque dimanche, PMF allait se lancer dans une causerie radiophonique, histoire d'établir et de maintenir le contact avec ses mandants. Voici un extrait de la première adresse dans le poste du président Mendès France : le vieux style peut-être, mais le seul qui vaille...

 

Première causerie radiodiffusée de Pierre Mendès France, le 26 juin 1954 (* A écouter sur le site de Médiapart )

 
Mendès, alors moderne dans son type d'intervention, n'annonçait pas la société du spectacle. Il croyait le pays majeur et les électeurs respectables. Il refusait le pouvoir à n'importe quel prix. Il affirmait : « L'intégrité dans la vie publique est au moins aussi nécessaire que dans la vie privée. » Persuadé, après Gambetta (discours au Théâtre du Château d'Eau le 20 octobre 1878), que « la République, c'est la forme qui emporte le fond », Pierre Mendès France causait parce qu'il avait quelque chose à dire.

Trente ans plus tard, Laurent Fabius, premier ministre, convoquera le journaliste Jean Lanzi pour de petits speeches télévisuels, « Parlons France », qui ne seront que du sous-Mendès sur-déclamé : il n'aura rien à déclarer, ne se souciera que d'une forme sans fond, ce sera tragiquement nul.

Mendès, dans son dernier ouvrage au titre si peu anodin, La vérité guidait leur pas (1976), avait vu juste : « L'usage de la télévision a entraîné une dégradation civique supplémentaire. Elle devait populariser, démocratiser la politique ; elle a, au contraire, reproduit sur une échelle plus vaste encore les défauts de l'ancien système. Le théâtre politique est plus ouvert mais plus faussé, plus falsifié, plus censuré que jamais. Il est plus que jamais un théâtre de vedettes. »

Dans ce même ouvrage, il notait que « le désordre financier frappe d'abord les pauvres ». Il combattait l'irréalisme, l'extrémisme et les mythes en politique, avec cette conviction si peu partagée : « La rigueur financière est plus nécessaire aux gouvernements de gauche qu'à ceux de droite. Parce qu'ils prennent plus de risques, dans leur action économique et leur politique générale, ils doivent éviter les erreurs, les faiblesses, les imprudences qui, dans le passé, les ont souvent condamnés à l'échec. » Fort de cette morale, il morigénait sans complexe les traînards subventionnés, les profiteurs patentés, les nonchalants d'une France sur le flanc ; comme ce 26 septembre 1954, où, président du Conseil revêche et enrhumé, il rappelle la nation à ses devoirs...


Pierre Mendès France à la foire exposition d'Annecy, le 26 septembre 1954.   (* A écouter sur le site de Médiapart )


« Régression au détriment de la classe ouvrière »

 

Ce volontarisme intraitable faisait de Pierre Mendès France le meilleur rempart contre le libéralisme effréné. En 1957, l'année du traité de Rome visant à instituer une communauté économique européenne, un député de 31 ans, Valéry Giscard d'Estaing, proclamait à la Chambre : « Je suis persuadé que nous ne franchirons pas la première échéance du marché commun si nous n'avons pas accompli au préalable une politique de préparation à la libération des échanges. »

PMF prit le contre-pied d'une telle vulgate dont nous connaissons toujours les ravages, en un de ses discours les plus prophétiques prononcés au Palais-Bourbon : « Nos partenaires veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à consister, coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe dans la régression au détriment de la classe ouvrière et, par contrecoup, au détriment des autres classes sociales qui vivent du pouvoir d’achat ouvrier. La thèse française, à laquelle nous devons nous tenir très fermement, c’est l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du marché commun. L’unification, la péréquation des charges doit se faire, elle doit être générale et elle doit toujours se faire par le haut. D’ailleurs, on peut se poser une question : la tendance à l’uniformisation n’implique-t-elle pas que les pays les plus avancés vont se voir interdire, au moins momentanément, de nouveaux progrès sociaux ? (...)

« Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Or, si l’harmonisation des conditions concurrentielles n’est pas réalisée et si, comme actuellement, il est plus avantageux d’installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d’autres pays, cette liberté de circulation des capitaux conduira à un exode des capitaux français. Il en résultera une diminution des investissements productifs, des pertes de potentiel français et un chômage accru. (...)

« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »

Pierre Mendès France s'adressait aux petits et aux grands avec la même force de conviction. Écoutez-le, en tant que président du Conseil, dispenser, pour la rentrée des classes, un cours de morale laïque et républicaine aux enfants de France, par le truchement des ondes nationales...

 

Pierre Mendès France : causerie radiophonique du 18 septembre 1954.     (* A écouter sur le site de Médiapart )

 

 

Pierre Mendès France n'était pas un saint laïc et ses prêches dominicaux ont forcément vieilli. Serions-nous néanmoins capables de recevoir, aujourd'hui, un propos semblable ? Pas sûr. Pour les cinquante ans de l'investiture de PMF, Laure Adler m'avait confié une émission de deux heures à France Culture. J'ai fait écouter et commenter des archives à quelques témoins (François Stasse et Claude Nicolet, notamment). J'ai tenté une expérience générationnelle en soumettant à Jean Daniel, 84 ans à l'époque, et à Aurélie Filippetti, 31 ans en 2004, le discours tenu le 23 décembre 1944 par Pierre Mendès France, 37 ans, ministre de l'économie nationale du gouvernement provisoire de la République française dirigé par le général de Gaulle.

Mendès préconisait une rigueur drastique, à l'encontre des arrangements et des facilités voulus par le ministre des finances René Pleven (en faveur duquel arbitrera Charles de Gaulle, jugeant que le pays, fourbu, se donnerait aux communistes en cas d'austérité prononcée). Écoutez la différence de réaction, à cette archive, de la part de Jean Daniel, vieil enthousiaste, puis d'Aurélie Filippetti, jeune incrédule (la toute dernière seconde est tronquée, il faut entendre l'actuelle ministre de la culture dire « on dirait qu'il y prend un petit peu de plaisir »)...

 

Pierre Mendès France, allocution du 23 décembre 1944, commentée, en 2004, par Jean Daniel et Aurélie Filippetti.
 (* A écouter sur le site de Médiapart )

Il est temps de contribuer à faire émerger une personnalité de gauche apte à déployer, en ce XXIesiècle, les ressources et les valeurs de Pierre Mendès France, qui assurait dans un célèbre discours : « L'événement a confirmé ce que la réflexion permettait de prévoir : on ne peut pas tout faire à la fois. Gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix. Choisir, cela ne veut pas dire forcément éliminer ceci ou cela, mais réduire ici et parfois augmenter ; en d'autres termes, fixer des rangs de priorité. »


Pierre Mendès France et Winston Churchill 
Pierre Mendès France et Winston Churchill

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 19:43

 

Ping-pong 18/10/2012 à 19h18
Aurélie Champagne | Journaliste Rue89

 

Depuis le 1er octobre, une polémique enfle chez les chercheurs. Elle connaît une ampleur inédite depuis la gueulante poussée par l’enseignant-chercheur Olivier Ertzscheid, relayée par Rue89.

L’« immense scandale » dénoncé concerne les pratiques d’un département du CNRS : l’Institut de l’information scientifique et technique (Inist), dont la mission est de « faciliter l’accès » aux résultats de la recherche.

Les grandes lignes de la polémique

Si l’accès est facilité, il n’est pas gratuit. L’Inist commercialise « un catalogue enrichi de 52 millions de notices » : articles de recherche, rapports, thèses, comptes-rendus de colloques, actes de congrès dans toutes les disciplines de la recherche. Il a répondu en 2011 à près de 200 000 commandes, pour des documents tirés de 4 500 revues.

Problèmes :

  • l’Inist commercialise des copies d’articles sans l’autorisation de leurs auteurs et sans même les avertir ;
  • aucun droit d’auteur ne leur est reversé ;
  • beaucoup d’articles vendus sont déjà disponibles gratuitement sur Internet, sur des plateformes en « open access ».

Or, comme de nombreux chercheurs, Olivier Ertzscheid milite pour que ses productions soient disponibles gratuitement sur son blog ou sur des plateformes d’archives ouvertes. Il insiste pour que ses contrats d’édition comportent « une clause permettant de déposer une version numérique dans des sites d’archives ouvertes, sans aucun délai d’embargo ».

L’archiviste paléographe et conservateur des bibliothèques Rémi Mathis rappelle sur son blog à quel point, dans le contexte de crise actuelle de l’édition scientifique, il est important « que les résultats de la recherche scientifique soient librement consultables par tous ».

D’autant que les prix des copies d’articles vendus par l’Inist (via son service de documentation Refdoc) sont exorbitants : Olivier Ertzscheid donne l’exemple de trois de ses articles, vendus chacun à 47,64 euros (avec dix jours d’attente) alors que ces mêmes articles sont disponibles gratuitement sur la Toile...

Comble du paradoxe, le CNRS promeut l’open access sur au moins deux de ses autres plateformes : Revues.org et HAL. Elles donnent accès, gratuitement, à des articles vendus sur Refdoc.

Le CNRS face à la justice

Les pratiques de l’Inist-CNRS ont déjà été condamnées. En 2010, un docteur en sciences politiques et juriste attaque l’Inist pour contrefaçon du droit d’auteur et obtenu gain de cause. Le CNRS est condamné en première instance, puis en appel l’année suivante.

Avec le CNRS, le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) est aussi condamné. Agréée par le ministère de la Culture, cette société gère les droits de copie des textes vendus sur Refdoc.

« L’Inist ment délibérément aux chercheurs »

Sur son blog, Rémi Mathis raconte son dernier échange avec l’Inist, lorsqu’il découvre deux de ses articles, « vendus entre 31 et 124,38 euros » selon la durée d’attente :

« Bien évidemment, je n’ai pas été payé pour ces articles. J’adresse alors un courrier à l’Inist pointant cette anormalité et demandant quelle était la base légale de cette vente, étant donnée la condamnation de 2011. On m’envoie l’argumentation pré-procès. Je réponds que je connais cette argumentation mais que nous savons tous deux qu’elle n’est pas juridiquement valide. Pas de réponse.

C’est-à-dire que l’Inist, pour protéger un fonctionnement illégal, s’est mis à délibérément mentir aux chercheurs qui se renseignent auprès d’eux. Quand la tromperie et le mensonge s’ajoutent à la contrefaçon, cela devient très grave. »

Le CFC et le CNRS se renvoient la balle

Sur le fait que le CNRS commercialise les articles sans le consentement de leurs auteurs, « on est dans les clous », répond un porte-parole de Cyrille Macquart, directeur général de l’Inist-CNRS, contacté par Rue89 :

« Nous avons signé un contrat avec le CFC, une agence de l’Etat et qui nous donne les autorisations nécessaires. Et c’est au CFC de vérifier auprès des éditeurs qu’ils ont bien les autorisations. Mais nous, nous sommes en contrat, nous sommes couverts. »

Il ajoute :

« Les documents vendus et publiés dans des revues et les documents déposés dans des archives ouvertes sont rarement les mêmes versions : nos utilisateurs et nos clients veulent des publications “in fine”, validées et révisées par les pairs. Ça n’est pas le même document. Nous aussi, nous prônons l’open access. »

C’est pas moi, c’est l’autre

Sur la forme, il rappelle que le procès mettant en cause la politique de l’Inist et du CFC a été renvoyé en cassation : « Attendons le jugement. » Qui s’est pourvu en cassation ? Le CFC, affirme l’Inist-CNRS.

« Désolé de contredire l’Inist-CNRS », rétorque le CFC. « Le CNRS fait bien partie du pourvoi. »

Après vérification auprès de la Cour de cassation, c’est bien le duo Inist-CNRS qui a déclenché la procédure de pourvoi.

Le cafouillage peut faire sourire mais il résume assez bien l’habile jeu de ping-pong auquel se livrent à présent CNRS et CFC, face à la colère des chercheurs.

En termes très choisis, le CNRS « conseille de s’adresser au CFC » pour tout ce qui concerne les autorisations des auteurs. Côté CFC, le directeur général adjoint du CFC, Philippe Masseron, réagit aux prix de ventes exorbitants des articles, dénoncés par les chercheurs :

« La politique commerciale mise en œuvre par l’Inist-CNRS est le problème du CNRS. Il ne s’agit pas de leur renvoyer la balle, mais en l’occurrence, c’est d’abord leur problème »

Une mobilisation des chercheurs inédites

Ces temps-ci, la colère des chercheurs prend une dimension inédite. Sur Twitter, elle se décline sous le hashtag (mot-clé) #insistgate.

Le député UMP Lionel Tardy, par ailleurs grand utilisateur de Twitter, vvient de formuler une question à l’Assemblée nationale à paraître au Bulletin officiel, dans laquelle il interpelle la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur le sujet.

Une pétition est ouverte depuis le 15 octobre par le collectif SavoirCom1, et recueille environ 200 signataires – profs, maîtres de conférence, bibliothécaires, conservateurs – autour de la défense d’« une science ouverte au-delà du cercle académique » et de l’open acces.

Les signataires qui rejoignent « le collectif des auteurs en colère » demandent le retrait de leurs documents du site Refdoc.

L’Association des bibliothèques de France et ses 3 000 adhérents viennent aussi de demander à l’Inist de cesser la commercialisation de Bibliothèque(s) et Bulletin d’informations, des revues normalement gratuites... mais vendues sur Refdoc.

« A chaque fois qu’on nous demande de déréférencer, on déréférence. Il n’y a aucun souci », rassure l’Inist.

Que dit le CNRS ?

Le service com’ du CNRS a répondu tardivement aux critiques, via un lapidaire tweet de sa directrice de la communication, Brigitte Perucca.

L’Inist-CNRS annonce la publication imminente d’un « document » en réponse à la colère des chercheurs.

En attendant, la perte de son procès aurait de lourdes conséquences pour l’Inist-CNRS. Son image serait sévèrement amochée et le Redfoc n’y survivrait pas.

« Le CNRS est un pignouf »

En attendant, hors champ universitaire, des auteurs se réveillent et s’aperçoivent qu’ils sont concernés par l’affaire, tel François Bon, qui réagit sur son blog :

« Enorme surprise donc à découvrir que le CNRS commercialisait sans nulle autorisation deux textes miens au moins, même sous la forme caricaturale (50 euros pour vous faire délivrer ces cinq pages par porteur !) d’un article en hommage à Bernard Noël paru il y a dix ans au moins dans la revue Europe. »

Le même article étant disponible sur le suite Remue.net. Il s’associe à la protestation lancée par Olivier Ertzscheid et conclut :

« Je déclare donc que le CNRS est un pignouf. »

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:38

 

 

 

Les Alternatifs   communiqué 16 octobre 2012
 Notre Dame des Landes : un camp militaire pour un aéroport inutile et destructeur 

L'évacuation manu militari des habitants de la zone du projet du nouvel aéroport sonne comme une matraque sur le corps de plus en plus
meurtri du débat démocratique.
Le Premier Ministre affirmait il y a quelques mois - sur France Inter - : « les débats, c'est fait pour se poser des questions ».
Or de débat sur cet aéroport, il n'y en a pas.
Malgré les éléments accablants apportés par l'étude qui a démontré son inutilité publique et la malhonnêteté des dossiers qui le fondent.
Force sera donc restée « à la loi »,
celle du passage en force envers et contre tout, contre les paysans qui refusent de voir leurs terres détruites, contre l'écologie du pays de
Notre Dame des Landes qui verrait l'aménagement du bocage transformé en étendue de béton, contre le milliers d'élus qui désormais
n'aurait plus qu'à douter de la pertinence de ce projet. Contre aussi les valeurs de la démocratie, ciment de la gauche, désormais rangées
au placard des faire valoir et des alibis.
Ce véritable déploiement militaire mis en ouvre ce matin à Notre Dame des Landes pour permettre la destruction de maisons squattées
depuis des années est bien dans la continuité du mépris qu'a affiché le Premier Ministre lors de sa venue à l'IRT de Bouguenais hier en
faisant dégager par les robotcop la trentaine de militant-e-s qui aurait pu faire tâche sur la photo, y compris les élu-e-s du peuple.
Ces pratiques indignes ne sont que la continuation de l'autoritarisme qui accompagne la mise en ouvre du projet d'aéroport.

Les Alternatifs condamnent et dénoncent l'attitude d'un gouvernement qui avait pourtant promis de réexaminer la pertinence des projets
d'infrastructures inscrites dans le Schéma National des Infrastructures de Transport adopté par la droite et, plus que jamais, appellent
à la résistance citoyenne contre un projet d'aéroport inutile, dispendieux et écologiquement désastreux.

 

 

                                                                          *****************************************

 

 

LeMonde.fr avec AFP | 17.10.2012 à 10h18 • Mis à jour le 17.10.2012 à 11h22

 

 

 

Des forces de l'ordre lors d'une opération de délogement de squatteurs militant contre l'aéroport Notre-Dame des Landes, le 16 octobre au nord de Nantes.

 

 

 

Les opérations des très nombreuses forces de l'ordre qui ont procédé à l'expulsion mardi de quelque cent cinquante squatteurs militant contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, se poursuivaient mercredi 17 octobre à l'aube. Il s'agit de "la sécurisation physique des sites" et de "protéger les entreprises qui vont intervenir", notamment pour les fermer afin qu'ils ne puissent pas être réoccupés, a expliqué la préfecture de la Loire-Atlantique.

Le préfet de la Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, avait dit que les renforts, cinq cents gendarmes et CRS, venus pour expulser onze lieux occupés illégalement resteraient sur place "quelques jours" : à l'aube, mercredi, des convois de plusieurs dizaines de véhicules des forces de l'ordre étaient visibles en plusieurs endroits autour de Notre-Dame-des-Landes.

 

 

 

Des militants attendent leur expulsion près de Notre-Dame-des-Landes, le 16 octobre.

 

 

 

Des gendarmes quadrillaient les abords du village lui-même et des CRS étaient stationnés à Bel Air, l'un des lieux évacués mardi matin, tandis que des camions équipés de puissants projecteurs balayaient dans la nuit les champs à la recherche de possibles opposants. La plupart des maisons avaient été évacuées mardi en milieu de matinée, mais un face-à-face mouvant entre forces de l'ordre et squatteurs évacués, qui tentaient de réinvestir des sites, a duré tout au long de la journée.

Nombre d'entre eux devaient être accueillis pour la nuit à la Vache rit, une grange aménagée par les opposants historiques à l'aéroport, habitants "légaux" eux-mêmes visés par des procédures d'expulsion, qui seront eux aussi à terme évacués de la zone.

Ce projet d'aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, situé au sud de l'agglomération, a été validé par l'Etat et les collectivités locales socialistes, mais il est contesté sur place par des agriculteurs et par des anarchistes venus s'y installer, ainsi que, nationalement, par EELV, le Parti de gauche ou le Modem.

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:37

 

 

Le Monde.fr | 17.10.2012 à 12h10 • Mis à jour le 17.10.2012 à 15h07

Par Grégoire Allix (avec AFP et Reuters)

 
Un militant écologiste montre un gant plein de pétrole après un test dans une parcelle de la forêt amazonienne polluée par Texaco.

Nouveau revers pour la compagnie pétrolière Chevron dans ses déboires judiciaires en Equateur. Un tribunal de ce petit pays d'Amérique du Sud a ordonné, mardi 16 octobre, le gel des actifs du géant pétrolier américain dans le pays, en raison de son refus de payer une amende de 19 milliards de dollars (14,5 milliards d'euros) pour dégâts à l'environnement. La valeur des avoirs ainsi confisqués atteindrait 200 millions de dollars (152 millions d'euros).

La cour de la province amazonienne de Sucumbios a souligné, dans son jugement, que cette décision concernait l'ensemble des actifs de la compagnie dans le pays, y compris à travers ses filiales. "L'exécution de cette décision s'impose sur la totalité du patrimoine de Chevron jusqu'à l'accomplissement total de son obligation", a indiqué le juge Wilfrid Erazo, en référence à l'amende que la société refuse de payer.

 

 "MINIMUM D'ACTIFS"

Chevron a aussitôt rejeté le gel de ses avoirs, précisant qu'elle ne détenait dans le pays qu'un "minimum d'actifs via ses filiales". Parmi les actifs ainsi immobilisés figurent une dette due par le gouvernement équatorien au pétrolier, pour un montant de 96 millions de dollars, les sommes détenues par la société sur un compte banquaire du pays et des revenus générés par l'exploitation de licences commerciales de Chevron.

Cette décision intervient une semaine après que la Cour suprême des Etats-Unis, saisie par Chevron, a refusé de bloquer l'amende infligée par la justice équatorienne en 2011. "Pour les villageois de l'Amazonie, c'est un premier pas énorme vers le paiement de la totalité des 19 milliards de dollars", s'est réjoui Pablo Fajardo, principal avocat des commautés villageoises qui poursuivent la compagnie. 

Quelque 30 000 indigènes et petits agriculteurs accusent Texaco, acquise en 2001 par Chevron, d'avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne alors qu'elle y exploitait du pétrole, de 1964 à 1990. Selon les plaignants, des dégâts environnementaux très graves ont été causés par le déversement dans des fosses à ciel ouvert de déchets pétroliers qui ont ensuite contaminé sols et rivières, et empoisonné la population.

Une fosse pleine de pétrole brut, abandonnée par Texaco en Amazonie.

L'amende décidée par le tribunal de Lago Agrio est la plus forte dans toute l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle initialement infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989, de 4,5 milliards de dollars.

Chevron estime pour sa part que les preuves présentées par les plaignants sont "sans fondement scientifique", que Texaco a nettoyé toutes les fosses et que le jugement est fondé sur une "application rétroactive et illégale de la législation".

 

 ARBITRAGE INTERNATIONAL

Chevron peut toujours espérer échapper à son amende record. La Cour suprême de l'Equateur doit encore se prononcer sur la condamnation. Et la compagnie a demandé l'arbitrage d'un comité international, en vertu d'un accord commercial entre l'Equateur et les Etats-Unis. Ce comité doit commencer à examiner le contentieux au mois de novembre.

L'ensemble du secteur pétrolier guette attentivement l'issue de cette bataille judiciaire, qui pourrait influencer l'évolution d'autres affaires de pollutions liées à leurs activités. Poursuivie par une association du Nigéria, la compagnie Shell est ainsi jugée depuis le jeudi 11 octobre à La Haye, aux Pays-Bas, pour des fuites de pétrole dans le delta du Niger.

Grégoire Allix (avec AFP et Reuters)

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:25

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 17.10.2012 à 07h46 • Mis à jour le 17.10.2012 à 13h48

 

Vue d'un quai de la gare de l'Est, à Paris, le 3 avril 2012.

Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à la grève pour le 25 octobre afin d'adresser tant à la direction de l'entreprise publique qu'au gouvernement "un signal d'alarme" sur l'emploi et la réforme de la gouvernance du système ferroviaire à venir. La CGT, l'UNSA, SUD-Rail et la CFDT vont déposer un préavis de grève nationale qui débutera le mercredi 24 à 19 heures jusqu'au vendredi 26, veille des vacances de la Toussaint, 8 heures.

Cette grève survient alors que le cycle des négociations salariales vient de s'achever et que le gouvernement a annoncé pour 2013 une loi réformant à la fois la gouvernance du système ferroviaire et le statut social des cheminots. "Il faut un changement radical de la politique de la direction de la SNCF, qu'elle cesse la casse du service public ferroviaire. Notre message au ministère est que si (le PDG de la SNCF Guillaume) Pepy (...) ne s'arrête pas, ne comptez pas sur les organisations syndicales pour entrer dans les débats sur la gouvernance", a déclaré mercredi devant la presse Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots.

 

"DES CHEMINOTS EN DESSOUS DU SMIC"

La CGT fustige aussi "l'enfumage" des chiffres de la direction sur le nombre d'embauche, soulignant la différence existant entre les 5 500 embauches prévues dans l'Epic et les 6 900 départs en retraite. Les salaires sont un autre élément de désaccord, avec 0,5 % d'augmentation générale proposée par la direction, "on est en dessous de tout, avec des cheminots en dessous du smic", a commenté pour sa part Didier Aubert de la CFDT.

Avec un taux d'inflation supérieur à 2 %, les propositions de la SNCF "ne sont pas de nature à garantir le pouvoir d'achat des cheminots", écrit la CFDT des cheminots. La fédération précise qu'elle ne signera pas l'accord salarial 2012 au sein de l'entreprise, mettant ainsi fin à plusieurs années de contractualisation.

"L'autre élément est que le financement et la réunification du gestionnaire d'infrastructure (RFF/SNCF) tarde à venir: la grève est clairement un coup de pied dans la fourmilière vis-à-vis du gouvernement", selon M. Aubert. L'harmonisation sociale (entre les agents de la SNCF et les salariés des opérateurs privés), dans la perspective d'une ouverture à la concurrence du transport régional, est un autre sujet d'inquiétude pour les syndicats, de même que la situation du fret. Les fédérations CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT, jugent impératif de "rompre avec la feuille de route" du précédent gouvernement sur l'avenir de la SNCF. Selon la CGT, le gouvernement présentera prochainement une réforme importante du système ferroviaire.

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:50

 

Rue89 -  Tribune 15/10/2012 à 12h41
Eva Joly | EELV

 

L’actualité nous fournit tristement matière à reparler d’évasion fiscale et de lutte contre le trafic de drogue. Ceux qui faisaient mine de ne pas voir le lien entre l’évasion fiscale et le crime organisé seront bientôt confondus. Depuis des années, j’ai expliqué les dangers de cette collusion, les mécanismes par lesquels elle s’opère et les moyens de la combattre.

Mais je dois dire que je ne m’attendais pas à devoir prendre la parole pour dénoncer avec vigueur la faute d’une élue écologiste.

A ce stade, n’ayant pas accès au dossier, chacun est réduit à faire des supputations et des commentaires forcément incomplets sur l’affaire de blanchiment d’argent issu du trafic de cannabis qui occupe la une des médias depuis ce week-end.

Je ne connais pas Florence Lamblin. Je n’ai avec elle aucun autre lien que celui d’être membre d’EELV. Mais ce lien, précisément m’oblige à parler avec la plus grande clarté.

Florence Lamblin doit démissionner de ses fonctions d’élue. Sans délais. Sans atermoiement. Sans qu’aucune excuse ne vienne différer l’absolue nécessité de ce départ.

Une élue ne doit pas se retrouver dans cette position

Sa présomption d’innocence dans l’affaire du blanchiment n’est pas en cause : la justice ne se fait pas en direct du tribunal de l’opinion. C’est bien l’instruction qui doit dire la vérité sur l’accusation dont elle est l’objet. Mais l’avocat de l’élue incriminée, lui même, semble concéder un délit fiscal de sa cliente. Dans sa stratégie de défense, cette concession semble visiblement atténuer les fautes de sa cliente. Cela n’est aucunement le cas.

L’évasion fiscale est un délit, nul ne peut l’ignorer. C’est en parfaite connaissance de cause que Florence Lamblin a décidé d’écouter les conseils frelatés de conseillers en évasion fiscale. Quel qu’ait pu en être le motif, cette décision est un délit au regard du droit et une faute au regard de la morale publique.

L’avenir dira si Florence Lamblin est coupable de blanchiment ou si elle est victime de sa cupidité. Une chose est sûre : une élue n’aurait jamais dû se retrouver dans cette position.

Mes convictions en la matière n’ont pas varié : je tiens l’évasion fiscale pour une gangrène qui impuissante l’état, abîme l’esprit d’égalité et, ce faisant, détruit notre contrat social. Elle doit donc être combattue sans relâche ni pusillanimité.

Amalgames misérables sur le cannabis

Le fait que cette affaire implique des « cols-blancs » montre au passage qu’il faut cesser de stigmatiser les jeunes de banlieue : trafic de drogue et évasion fiscale sont les deux faces d’un phénomène qui dépasse de loin les frontières géographiques et sociales des quartiers populaires.

Dans leur empressement à établir des amalgames misérables, nombre de responsables de la droite française ont moqué les positions d’EELV sur le cannabis. Chacun aura remarqué que les mêmes se sont montrés bien moins diserts sur la question de la lutte contre l’évasion fiscale. C’est pourtant une question d’importance qui mérite que nous nous engagions, au-delà de tout clivage politique.

Le gouvernement doit mettre cette question au cœur de son action. Mener une politique de réduction des déficits publics sans lutter contre l’évasion fiscale serait une impasse doublée d’une injustice.

Madame, démissionnez

Comme serait injuste le maintien en fonction de Florence Lamblin. Cela sonnerait comme une injure aux oreilles des millions de personnes qui souffrent pour joindre les deux bouts et attendent des responsables politiques en général, et des écologistes en particulier qu’ils se montrent dignes de confiance.

Je le répète, non pas comme une juge mais comme une avocate d’une certaine idée de la République : Florence Lamblin doit partir. Pour que les choses soient claires, pour empêcher les amalgames, pour défendre l’exemplarité des élus et des élues du peuple.

Madame, démissionnez. N’ajoutez pas l’indignité de votre maintien à la gravité de votre faute. Ceux dont vous avez partagé les convictions vous le demandent et l’honneur le commande.

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 13:59

 

Marianne - Vendredi 12 Octobre 2012 à 19:35

 

Par Christine Lambert - Marianne

 

Face au tollé suscité par les acquittements et les faibles peines prononcés dans le procès des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois, le ministère public a fait appel. Un nouveau procès se tiendra. Mais les victimes n’ont-elles pas déjà compris le message : inutile de porter plainte…

(Une manifestation est organisée à Londres, le 19 septembre, en signe de protestation contre le manque de reconnaissance pour les femmes victimes de viols - London News Pictures / /REX/SIPA)
(Une manifestation est organisée à Londres, le 19 septembre, en signe de protestation contre le manque de reconnaissance pour les femmes victimes de viols - London News Pictures / /REX/SIPA)
Elle se souvient du procès, quatre ans après le viol. Elle se souvient qu’elle voulait être forte, imperturbable le jour de la comparution, pour ne pas donner à son agresseur le plaisir de voir qu’il l’avait détruite. Elle se souvient qu’elle était forte, justement. Et du coup, l’avocat de la défense a pu relever à haute voix qu’il avait vu des victimes autrement plus brisées qu’elle. Elle se souvient que le violeur a été acquitté. Le viol est le seul crime au monde dont la victime doit prouver qu’elle ne voulait pas le subir. Quand on se fait cambrioler, on n’a pas à se justifier qu’on tenait à ses biens… Sarah racontait son histoire dans un dossier que Marianne consacrait au viol en France, en mars 2011.
 
Dix-huit mois plus tard. Nina et Aurélie, deux jeunes femmes fracassées victimes de viols collectifs dans les cités de Fontenay-sous-Bois, n’ont pas réussi à convaincre la cour d’assises du Val-de-Marne qu’elles ne voulaient pas. Le procès des « tournantes » – les médias préfèrent ce vocable de film porno pour ne pas affronter l’insoutenable réalité du viol collectif – s’est soldé par dix acquittements et quatre condamnations de trois ans avec sursis à un an ferme, treize ans après les faits. Impensable verdict. Scandaleux verdict. Nauséeux verdict. De deux choses l’une : soit la justice considère que le doute profite aux accusés – et elle les acquitte tous. Soit elle considère que les faits sont établis – et elle s’approche des réquisitions de l’avocate générale : cinq à sept ans de prison pour 8 accusés.
Les jeunes femmes étaient absentes au moment du verdict, Nina avait quitté la salle d’audiences en pleurs, Aurélie était toujours hospitalisée après une tentative de suicide pendant le procès. Elles ont attendu six ans pour porter plainte, par peur des représailles, et l’instruction a duré cinq ans… C’est long, treize ans. C’est destructeur, un viol. Alors oui, la parole des victimes est parfois hésitante ; oui, l’esprit est souvent en état de sidération après le traumatisme ; oui, on peut se contredire sur les dates, l’enchaînement des faits. Oui, les plaignantes sont parfois « fuyantes pendant les débats », comme le leur a reproché l’un des avocats de la défense.

Victime trop forte, violeur acquitté.
Victimes trop faibles, trop fuyantes, violeurs acquittés.
 
« Après le verdict de Créteil, nous exigeons une réponse politique ! », tonne le collectif Féministes en mouvement dans une lettre ouverte au président François Hollande. « Ce verdict est catastrophique. Il semble dire aux victimes : porter plainte ne sert à rien, et aux violeurs : vous ne serez pas condamnés ou si peu ! » Les associations réclament un grand débat national sur la question dans les mois qui viennent.
Environ 75000 femmes sont violées chaque année en France. Une toutes les sept minutes. La plupart se taisent. Deux pour cent des viols sont condamnés aux assises – contre 50 % des homicides. Dix pour cent des victimes seulement osent porter plainte. Y a-t-il encore quelqu’un pour se demander pourquoi ?
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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 13:04

 

 

Samedi 13 octobre à Calais, à l’initiative du réseau Jungle, plusieurs associations, dont La Marmite aux Idées, No Border, la Belle Etoile, la Ligue des Droits de l’Homme, Terre d’errance… ont défilé accompagnées de membres d’Europe Écologie-Les Vets, du NPA ou encore de Lutte Ouvrière du lieu de distribution des vêtements, rue de Croy jusqu’à la mairie de Calais.

Les expulsions d’exilés ont également recommencé, avec leur cortège de violences : destruction des effets personnels, harcèlement jour et nuit des personnes, qui ne peuvent plus se poser pour dormir, arrestations, expulsions vers d’autres pays.

Le préfet du Pas-de-Calais a fait en effet appel aux maires de la région pour créer des «dispositifs d’accueil» pour les migrants, puisque la municipalité actuelle de Calais refuse toute possibilité de mise à l’abri provisoire des migrants.

Le Conseil Régional a annoncé qu’il financerait en partie des centres d’accueil, qui seraient installés sur les communes volontaires.

Voilà qui constitue un petit espoir d’amélioration pour la dignité et les conditions de survie des exilés de passage à Calais.


Ci-dessous, quelques photos de Jean-Marc Ben, Emmanuel Decarpentry, Xavier Vilain

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