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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:44

 

Le Monde.fr | 02.01.2013 à 16h53

Women hold placards as they march during a rally organized by Delhi Chief Minister Sheila Dikshit protesting for justice and security for women, in New Delhi January 2, 2013. The ashes of the Indian student who died after being gang-raped were scattered in the Ganges river on Tuesday as reports of more attacks stoked a growing national debate on violence against women.

 As the ruling Congress party reportedly pushed for tougher punishments for sex crimes, including chemical castration, authorities in New Delhi launched a hotline to improve safety for women in a city dubbed "India's rape capital".

India's top court said it will decide whether to suspend lawmakers facing sexual assault charges as thousands of women gathered at the memorial to independence leader Mohandas K. Gandhi to demand stronger protection for their safety. The banners read "We need safety."

Indian paramilitary women stand guard during a march to mourn the death of a gang rape victim in New Delhi, India, Wednesday, Jan. 2, 2013.

Indian women hold placards during the Women Dignity march in New Delhi on January 2, 2013. Several hundred people took part in the solidarity march for women organised by the Delhi government which ended at Rajghat, the memorial for slain independence hero Mahatma Gandhi. A gang of rapists who savagely assaulted a woman on a bus in New Delhi tried to run her over after the fatal attack, reports said January 2, citing a police account of the incident.

 

 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:10

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 02.01.2013 à 15h54 • Mis à jour le 02.01.2013 à 16h25

 

 

Le porte-parole et fondateur de l'organisation de Droit au logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud, après l'expulsion d'un logement désaffecté réquisitionné par des militants du DAL et le collectif Jeudi Noie en septembre 2012 à Paris.

 

Une maternité désaffectée , située rue Erard dans le 12e arrondissement de Paris, a été "réquisitionnée" par Droit au logement (DAL) et Jeudi noir pour "accélérer le processus" de réquisitions lancé par la ministre du logement, Cécile Duflot, ont annoncé, mercredi 2 janvier, les deux associations.

Selon le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud, la police a pris position mercredi en tout début d'après-midi devant l'immeuble de l'ancienne Clinique du Bien-Naître, dans lequel se trouvent une quarantaine de personnes.

Le bâtiment de cinq niveaux compte une quarantaine de chambres, a précisé M. Eyraud. Selon les informations fournies par le cadastre, cette maternité désaffectée depuis "quelques années appartient à différentes sociétés du groupe BNP Paribas", a dit le porte-parole du DAL.

Cette "réquisition citoyenne" vise, selon le DAL, a "accélérer le processus" de réquisitions, annoncé à l'automne par Cécile Duflot mais qui peine à se concrétiser en raison d'une procédure longue et complexe.

 

 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 18:13

 

Rue89 - Diagnostic 01/01/2013 à 18h46
Pierre Haski | Cofondateur Rue89

 

 

Et si la vérité sortait de la bouche des octo et nonagénaires ? Coup sur coup, voici deux de nos plus vieux philosophes qui nous donnent leur diagnostic sur l’état de notre société et qui, chacun à leur manière, montrent un cap, pas exactement celui que nous suivons aujourd’hui.


Une de Rue89 Le Mensuel, février 2011 

Il y a bientôt deux ans, déjà, nous titrions un numéro de notre (défunt) mensuel « Ils nous réveillent, 258 ans de réflexion, toujours révoltés », avec en couverture Edgar Morin, Stéphane Hessel, et Susan George.

Edgar Morin, 91 ans, est de retour, non pas dans les vœux présidentiels comme lorsque Nicolas Sarkozy lui avait « emprunté » en 2008 son concept de « politique de civilisation » pour donner l’impression d’inventer quelque chose, mais dans un long texte publié par Le Monde, et intitulé de manière provocatrice :

« En 2013, il faudra plus encore se méfier de la docte ignorance des experts. »

Deux jours plus tôt, c’était le philosophe Michel Serres, 82 ans, qui, dans une longue interview au Journal du dimanche, diagnostiquait fort justement la situation actuelle :

« Ce n’est pas une crise, c’est un changement de monde. »

Incapables de faire un « diagnostic juste »

L’un comme l’autre, chacun avec sa perspective, ils nous alertent sur notre incapacité à nous doter des clés pour comprendre ce « changement de monde ».


Edgar Morin chez lui à Paris, en janvier 2011 (Audrey Cerdan/Rue89)

Edgar Morin, qui avait participé pendant la campagne électorale à un exercice un peu complaisant avec François Hollande, justement dans Le Monde – le futur président qui dialogue avec le philosophe... –, lance une pique indirecte à l’homme qui, entretemps, est effectivement devenu Président et ne parvient pas (encore ?) à incarner les changements du monde.

Le philosophe souligne notre incapacité à faire un « diagnostic juste » de ce qui se passe aujourd’hui :

« Tout notre passé, même récent, fourmille d’erreurs et d’illusions, l’illusion d’un progrès indéfini de la société industrielle, l’illusion de l’impossibilité de nouvelles crises économiques, l’illusion soviétique et maoïste, et aujourd’hui règne encore l’illusion d’une sortie de la crise par l’économie néolibérale, qui pourtant a produit cette crise.

Règne aussi l’illusion que la seule alternative se trouve entre deux erreurs, l’erreur que la rigueur est remède à la crise, l’erreur que la croissance est remède à la rigueur. »

Il enfonce encore plus précisément le clou :

« Cette docte ignorance est incapable de percevoir le vide effrayant de la pensée politique, et cela non seulement dans tous nos partis en France, mais en Europe et dans le monde. »

« Les illusions de la vieille gauche... »

C’est la gauche qui est visée :

« La gauche est incapable d’extraire de ses sources libertaires, socialistes, communistes une pensée qui réponde aux conditions actuelles de l’évolution et de la mondialisation. [...]

Notre Président de gauche d’une France de droite ne peut ni retomber dans les illusions de la vieille gauche, ni perdre toute substance en se recentrant vers la droite. Il est condamné à un “en avant”. Mais cela nécessite une profonde réforme de la vision des choses, c’est-à-dire de la structure de pensée. Cela suppose, à partir d’un diagnostic pertinent, d’indiquer une ligne, une voie, un dessein qui rassemble, harmonise et symphonise entre elles les grandes réformes qui ouvriraient la voie nouvelle. »

Edgar Morin prône une « réforme de la connaissance et de la pensée par l’éducation publique », qui passe notamment par « la formation de professeurs d’un type nouveau, aptes à traiter les problèmes fondamentaux et globaux ignorés de notre enseignement : les problèmes de la connaissance, l’identité et la condition humaine, l’ère planétaire, la compréhension humaine, l’affrontement des incertitudes, l’éthique ».

L’objectif :

« Ainsi, nous pouvons voir qu’un des impératifs politiques est de tout faire pour développer conjointement ce qui apparaît comme antagoniste aux esprits binaires : l’autonomie individuelle et l’insertion communautaire. »

« Petite Poucette »

Michel Serres, pour sa part, se place dans une autre perspective, celle qu’ouvre la révolution technologique couplée aux formidables bouleversements sociologiques de notre temps.

Du haut de ses 82 ans, le philosophe et historien fait remarquer que, de son vivant, la population du monde est passée de deux à sept milliards, et que la part des agriculteurs en France est tombée de 50% à 1% !

« Dans la même période, l’espérance de vie a triplé. C’est tout cela que l’on ne voit pas. »

Mais notre penseur octogénaire est surtout fasciné par la montée de la génération numérique, celle des trentenaires, qu’il a baptisé « Petite Poucette » (titre d’une conférence puis de son dernier livre, éd. Le Pommier, 2012), celle qui vit « dans » l’ordinateur et pas « avec » comme la sienne.

Et il retrouve Edgar Morin dans la première de ses priorités de ce qui doit être repensé dans notre monde pour s’adapter à la montée en puissance de cette génération et de sa culture, l’éducation :

« Une nouvelle université. Il faut aussi construire une nouvelle chambre des députés, une nouvelle représentation politique, un nouveau droit. Le droit tel qu’il est – il n’y a qu’à voir l’échec d’Hadopi – ne correspond plus à la réalité… Le plus grand effort qu’il faudra faire, demain matin, c’est même assez urgent, est de repenser l’ensemble de ces institutions. »

Il se met à rêver d’une démocratie directe aidée par les moyens numériques généralisés, faisant du monde une grande Suisse où les citoyens ont la parole.

L’historien entre en scène :

« Reprenons l’histoire. En Grèce, avec l’écriture, arrivent la géométrie, la démocratie et les religions du Livre, monothéistes. Avec l’imprimerie arrivent l’humanisme, les banques, le protestantisme, Galilée, la physique mathématique… Il suffit de voir tout ce qui a changé lors du passage à l’écriture et à l’imprimerie. Ce sont des changements colossaux à chaque fois.

On vit une période historique. Petite Poucette n’est pas générationnelle. Ce n’est pas l’héroïne de la rentrée, elle est historique. D’ailleurs, une part de la “crise” d’aujourd’hui vient aussi de cela, de la coexistence actuelle de deux types d’humains… Petite Poucette et ceux de l’ancien monde. Son temps à elle arrive. »

Pas de prêt-à-penser

Ni Edgar Morin, ni Michel Serres, n’arrivent avec un prêt-à-penser à usage des nouvelles générations. Morin se place visiblement dans une perspective de reconstruction longue. Et Serres dit au JDD que si « une nouvelle politique se mettra en place », il ne s’estime « pas assez bon pour le dire, mais [la voit] arriver ».

Mais ils viennent à point nommé nous alerter sur le fait que nous ne pouvons pas seulement analyser la crise actuelle avec nos grilles de lecture traditionnelles ; il faut en inventer d’autres pour éviter de rater le coche des profonds bouleversements de notre temps, en France et dans le monde.

Ça n’est pas nécessairement rassurant – l’inquiétude, mal français... –, mais ce questionnement est salutaire face au discours politique qui tourne de plus en plus à vide et dont les citoyens se détournent sans savoir par quoi le remplacer.

 

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 18:09

 

 

Médiapart - Blog

 

 

Le drame de New Delhi, avec la mort tragique d’une jeune étudiante de 23 ans violée dans un bus par 6 hommes, a rappelé au monde entier la violence que vivent les femmes au quotidien.

Face à cette barbarie, toujours plus d’hommes expriment leur honte d’être des hommes.

L'étudiante est décédée samedi soir à l'hôpital Mount Elizabeth de Singapour, où elle avait été transférée jeudi dans un état critique après trois interventions chirurgicales. Elle présentait notamment d'importantes lésions à l'intestin et au cerveau et avait fait un arrêt cardiaque en Inde. Le 16 décembre, après être montée dans un autobus, elle avait été attaquée par six hommes qui l'avaient emmenée au fond du véhicule pour la violer à plusieurs reprises. Elle avait été jetée ensuite hors du véhicule avec son ami. [1]

[1] Article du Figaro : Inde : funérailles sous tension de l'étudiante violée (funérailles le dimanche 30 décembre 2012 à New Delhi)

La loi du silence

La médiatisation tout à fait inhabituelle pour ce genre d’affaire a permis de créer un immense mouvement de solidarité et une prise de conscience planétaire.

Dans la quasi-totalité des cas, les femmes victimes de viol et de violence ont l’interdiction de parler, afin de ne pas porter atteinte au patriarcat.

"En ville, une fille a toujours la liberté de décider pour elle-même, mais dans un village, elle ne peut pas s'opposer au chef. Une femme doit obéir à son père, ses frères, aux hommes du village", explique Debangana à l'AFP, jointe par téléphone depuis le Bengale occidental (est) où elle vit.

"Pourquoi un homme punirait un autre homme?", dénonce la jeune fille âgée aujourd'hui de 16 ans. [2]

[2] Article de Libération: La double peine des victimes de violences sexuelles dans l'Inde rurale

La condition des femmes et des filles

En Inde comme dans beaucoup d’autres pays, la condition des femmes et des filles est très précaire :

Le préjudice commence avant même la naissance, puisque facilité par les examens échographiques l'avortement des fœtus féminins est une pratique illégale mais courante. Selon le dernier recensement de 2011, le ratio entre fille et garçon dans la tranche d’âge de zéro à six ans s’établissait à 914 filles pour 1.000 garçons, le pire chiffre depuis l’indépendance.

Le garçon est élevé dans l’idée qu’il est supérieur et que la femme est là pour le servir et le satisfaire. Dans les familles pauvres, si la nourriture fait défaut, le garçon est prioritaire sur la fille et c’est la même chose pour l’éducation. [3]

[3] Article de Slate.fr : Viols, meurtres, avortement des foetus féminins... La femme, ce sous sous-continent indien 

Examen de conscience de l’Afrique du Sud

La mort d'une étudiante violée en Inde provoque un examen de conscience en Afrique du Sud.

La mort d'une étudiante indienne victime d'un viol collectif, et l'élan de colère qui a suivi, ont provoqué un examen de conscience jusqu'en Afrique du Sud, un pays où le nombre de violences sexuelles est parmi les plus élevés au monde. "Ici, les violeurs attaquent tout le monde – des bébés jusqu'au grands-mères – et nous restons assis à ne rien faire", a déploré l'éditorialiste Pinky Khoabane. "Que les hommes bons se manifestent", a-t-elle ajouté. [4]

[4] L’article du Monde : La mort d'une étudiante violée en Inde provoque un examen de conscience en Afrique du Sud

Le 14 février 2013 un milliard de femmes se lèveront

Nous nous réjouissons de voir qu’un grand mouvement de protestation s’est levé en Inde et a pu être médiatiquement relayé. Nous leur exprimons toute notre solidarité, partageons leur colère et serons à leur disposition pour participer à toute mobilisation contre les violences patriarcales dont les femmes sont victimes de façon universelle. [5]

[5]Article : Contre le viol : Pas de justice, pas de paix ! Contre le viol : Pas de justice, pas de paix !

Et pour que cessent ces actes de barbaries envers les femmes et les filles, participez vous aussi aux manifestations qui auront lieu dans le monde entier le 14 février 2013, le jour de la Saint-Valentin.

Ce jour-là un milliard de femmes se lèveront pour que cessent les violences faites aux femmes. Voir mon article qui contient toutes les informations sur cet événement planétaire : One Billion Rising : le 14 février 2013 un milliard de femmes se lèveront

En début d’article, l’impressionnante vidéo de la campagne One Billion Rising montre la violence que subissent les femmes du monde entier au quotidien.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 16:02

 

LE MONDE | 29.12.2012 à 10h19 • Mis à jour le 30.12.2012 à 12h25 Par Pascale Krémer

 

 

Des victimes de pilules de 3e et 4e génération souhaitent porter plainte contre les laboratoires fabricants Bayer, Schering, Merck, Pfizer.

Maylis, 18 ans, n'a pas eu la chance de Sophie. Cette brillante élève d'hypokhâgne à Lyon est décédée le 8 novembre. Sa mère a contacté l'Association des victimes d'embolie pulmonaire (AVEP), qui mène le combat pour faire connaître les risques des pilules de troisième et quatrième génération. Elle vient d'obtenir confirmation du médecin légiste que l'embolie pulmonaire qui a emporté sa fille était due à la prise de la pilule Jasmine (laboratoire Bayer).

Lire aussi (en zone Abonnés) : Pilule de 4e génération : ce Noël que Sophie, 21 ans, a failli ne jamais fêter

"Maylis prenait Jasminelle, pilule de quatrième génération, depuis un an. Elle est retournée voir une gynécologue pour un problème d'acné, accompagnée de sa mère qui a évoqué différents antécédents de phlébite dans la famille. Malgré cela, la gynécologue a de nouveau prescrit une pilule de quatrième génération, Jasmine", s'insurge-t-on à l'AVEP. Trois mois plus tard, essoufflée, la jeune fille se présente aux urgences de l'hôpital. On lui demande si elle est sous contraceptif. Mais on lui prescrit un anxiolytique, la supposant angoissée. Maylis est morte quelques jours plus tard. 

Ce décès est le sixième recensé par l'AVEP depuis 2009. Depuis la publication dans Le Monde daté du 15 décembre d'une série d'articles sur le sujet, neuf femmes se sont manifestées auprès de l'association pour signaler des phlébites graves, embolies pulmonaires et un accident vasculaire cérébral (AVC). Nous avons, au Monde, reçu témoignage d'une embolie pulmonaire et d'un AVC.

Lire aussi : Alerte sur la pilule de 3e et 4e génération et Ces vies brisées par la pilule

GRAVES SÉQUELLES

Me Jean-Christophe Coubris, l'avocat de Marion Larat, qui a déposé le 14 décembre la première plainte au pénal contre le groupe Bayer, a été sollicité par trente autres victimes des pilules de troisième et quatrième génération qui souhaitent, comme Marion Larat, porter plainte contre les laboratoires fabricants (Bayer, Schering, Merck, Pfizer).

Lire aussi : Pilule : Marion Larat, l'injustice transformée en combat

Des femmes de 17 à 48 ans, qui ont subi des AVC (quinze d'entre elles), des embolies pulmonaires (trois cas), des thromboses veineuses et des phlébites. Elles en ont parfois gardé de graves séquelles : tétraplégie, hémiplégie, épilepsie, aphasie... L'une d'entre elles, Caroline, 25 ans, est décédée d'un AVC en 2006. Sa mère souhaite aller en justice.

Le 21 décembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) envoyait une lettre à 81 500 généralistes, gynécologues et sages-femmes, soit la quasi-totalité de ces professionnels de santé. Afin de minimiser les risques de thrombose liés aux contraceptifs oraux, il leur est recommandé de privilégier les pilules de deuxième génération, de rechercher les facteurs de risque avant toute première prescription, d'informer les patientes des signes avant-coureurs de thrombose et de surveiller la tolérance de la pilule prescrite. L'ANSM lancera par ailleurs en janvier une étude des ventes pour vérifier l'efficacité de ses mises en garde.

Pascale Krémer

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 15:31

 

 

 

 

« C'est animal, comme un instinct de survie », dit-il. Même durant la trêve des confiseurs, Édouard Martin, le leader de la CFDT des Arcelor-Mittal de Florange en Moselle, ne baisse pas les armes. Les festivités de Noël à peine terminées, le syndicaliste vedette de la vallée de la Fensch reprend la bataille, rongé par la tournure qu'a pris le dossier Florange ces dernières semaines, un fiasco au sommet de l'État. Ce jeudi 27 décembre, il a transmis une longue lettre ouverte au président de la République, François Hollande, « pour que soit connue et comprise notre vision des choses, de manière exhaustive, non tronquée et non déformée ».


 

Édouard Martin  
Édouard Martin © reuters

 

Dans cette missive, que vous pouvez retrouver dans son intégralité ci-dessous, Édouard Martin revient sur chaque mensonge, chaque absurdité que le géant de l'acier Lakshmi Mittal fait avaler depuis des mois aux Lorrains, mais aussi aux Nantais, aux Wallons… Il rappelle « la vérité » au président et écrit notamment : « La vérité, c'est que M. Mittal va supprimer 800 emplois si on englobe la filiale Gepor et que plus de mille emplois de sous-traitants seront supprimés si la filière chaude est arrêtée, qu'une des filières de packaging va disparaître, que les Français se font berner par Mittal. »

 

 

                                                                                                                                           Florange, le 27 décembre 2012

 

 Lettre Ouverte à Monsieur François HOLLANDE  

 Président de la République

 

Monsieur le Président,Depuis des mois maintenant, nous nous battons pour notre avenir, celui de nos enfants, celui d'une Région qui n'en finit pas d'être accablée par les mauvais coups. A ce stade de notre combat je vous écris pour que soit connue et comprise notre vision des choses, de manière exhaustive, non tronquée et non déformée. Nous voulons par cette lettre dénoncer tous les MENSONGES et toutes les ABSURDITES qui se succèdent depuis des mois. Et nous voulons vous faire connaître ce qui, à notre avis, est la VERITE.

 

 

 LES MENSONGES :

 

 1er MENSONGE : dire qu'une usine continentale n'est pas rentable est faux. Parmi les sidérurgistes européens, plusieurs n'ont qu'une seule usine, continentale et rentable. VOEST ALPINE à Linz en Autriche, US Steel à Kosice en Slovaquie, Salzgitter près de HANOVRE en Allemagne et même Thyssen  à Duisburg en Allemagne.-

 

2ème MENSONGE : dire que Florange est une usine trop petite pour être rentable est faux. La plupart des usines continentales sont d'une taille voisine de celle de Florange.

 

3ème MENS0NGE : grâce aux accords de Matignon avec MITTAL on maintient l'emploi. C'est faux. Il n'y aura pas de plan social parce que la pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600 personnes en trois ans. Dès lors, faire un plan social coûterait plus cher à MITTAL qui devrait payer les indemnités de licenciement puis, avant trois ans, embaucher 600 personnes et payer le prix très élevé de leur formation. Ne pas avoir de plan social est une bonne chose,

mais ce n'est pas une victoire.

 

4ème MENSONGE : on fera ULCOS. C'est faux. On nous dira dans deux ans ce qu'on nous dit aujourd'hui : que les chercheurs n'ont pas trouvé. Eux n'ont pas la parole, c'est MITTAL qui parle pour eux.

 

5ème MENSONGE: on fera 180 Millions d'euros d'investissements. C'est faux. Même le texte des accords de MATIGNON le dit. Ce montant contient les dépenses d'OPEX  (dépenses opérationnelles) et de maintenance. Ce qui reste pour les investissements stratégiques est insuffisant. Et même la maintenance n'est plus faite correctement, les dépenses ont été divisées par deux depuis 2008 et Florange, comme Gandrange naguère et la plupart des usines de MITTAL, est une usine qui se dégrade à vue d'œil.

 

6ème MENSONGE : On renforcera la filière packaging (acier pour emballage). C'est faux. Ces aciers sont en concurrence avec l'aluminium. L'augmentation très forte des prix des minerais et du charbon les a rendus moins compétitifs. MITTAL a trois usines pour fabriquer ces produits en Europe du Nord : LIEGE, FLORANGE, et BASSE-INDRE près de NANTES. Elles sont chargées à40 %. Et MITTAL a promis de renforcer la filière de LIEGE en contrepartie de l'arrêt des Hauts Fourneaux, il a promis de renforcer la filière de FLORANGE en contrepartie de la fermeture des Hauts Fourneaux et i l a promis de pérenniser la filière de BASSE INDRE. A qui ment-il

 

wallons, aux Lorrains, aux Nantais ? ou aux trois ?7ème MENSONGE : en fermant la filière chaude de Florange, on consolide Dunkerque. C'est faux. On alimentera le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque avec du coke de Florange. Ce sera donc un Haut Fourneau « continental ». Et même deux fois « continental » puisque le charbon sera venu de Rotterdam à Florange pour faire du coke qui sera réexpédié à Dunkerque.

 

 

 LES ABSURDITES :

 

1ère ABSURDITE : c'est un sommet dans l'absurdité : vouloir vendre une usine d'agglomération du minerai, deux Hauts Fourneaux et une aciérie. Sans la cokerie ! Alors que, pour faire de la fonte, il faut mélanger du minerai et du coke ! C'est tellement « gros » que les pouvoirs publics demandent à MITTAL d'inclure la cokerie. Il accepte. Formidable!?

 

2ème ABSURDITE : on va proposer à la vente une usine, à Florange, pour fabriquer des brames,sans les laminoirs. Qui peut consommer de brames, ces blocs d'acier de 20 tonnes? Les sidérurgistes qui les laminent. Ont-ils besoin de brames? Non, ils en ont tous un peu trop en Europe. Peut-on les exporter? Non, car, même au Brésil, en bord de mer, sur le minerai, ceux qui en fabriquent,MITTAL en particulier, n'ont pas de client aujourd'hui. C'est donc absurde de chercher à vendre une usine à brames mais on va essayer de le faire ! Pendant deux mois et en mobilisant toutes les ambassades!

 

3ème ABSURDITE : le plan MITTAL pour le packaging français et, notamment, l'usine de Basse-Indre. C'est un jeu de piste : on prend le charbon à Rotterdam, on l'amène à Florange pour y faire du coke, on amène ce coke à Dunkerque pour faire des brames, on ramène ces brames à Florange pour faire des bobines que l'on amène à Nantes Basse-Indre pour les étamer et faire du fer blanc. Et on va expliquer à Basse-Indre, à qui on supprime 60 emplois, que leur produit sera compétitif !

 

4ème ABSURDITE : on veut nous faire croire que si les chercheurs trouvent, on fera ULCOS.ULCOS est un projet européen, financé par la CEE, la France et, pour un tiers, soit 200 Millions d'euros, par le privé (MITTAL ou autre). Personne ne mettra d'argent privé dans ULCOS tant que la tonne de C02 s'échangera à 7 € et qu'il en faudra peut être le double pour faire fonctionner ULCOS (électricité, maintenance, etc ...). Quel investisseur privé ira convaincre ses actionnaires de dépenser 200 Millions d'euros dans ULCOS, et, si ça marche, de perdre 15 à 20 Millions d'euros par an si on le fait fonctionner. Et même si la CEE et la France veulent tout payer à M  Mittal, pourquoi mettre 600 Millions d'euros dans un démonstrateur qui sera arrêté après les essais car installé à Florange sur une filière à un seul Haut Fourneau, donc non compétitive. On aurait donc construit la machine à séparer le CO du C02, 40 à 80 km de gazoduc pour aller de Florange jusqu'en Meuse, une station d'enfouissement pour tout mettre à la ferraille à la fin des essais, au bout de 18 mois peut-être. Quelqu'un dira que c'est gâcher l'argent du contribuable français et du contribuable européen et il aura raison. C'est absurde. ULCOS n'a de sens que sur des Hauts Fourneaux pérennes. Nous voulons à Florange des Hauts Fourneaux pérennes et puis ULCOS, s'il est mis au point et financé. Après tant de mensonges et tant d'absurdités il est temps, Monsieur le Président, de se concentrer sur la VERITE.

 

 

 LA VERITE :

 La vérité c'est que l'usine de Florange est compétitive, y compris sa filière chaude, ses Hauts Fourneaux, son aciérie. Ce n'est pas un slogan syndical. C'est ArcelorMittal qui le dit en 2011, juste avant de nous arrêter les Hauts Fourneaux. Avant coût d'acheminement des matières, c'est la meilleure et, après ces coûts, c'est la deuxième des cinq usines d'Europe du Nord. La vérité c'est que Monsieur Faure avait raison dans son rapport. La vérité c'est que, par conséquent, un plan de reprise de Florange est crédible.

 

La vérité c'est que l'usine de Florange, comme le dit  ArcelorMittal, compense par ses performances techniques et, au-delà, les coûts d'acheminement des matières. Par exemple, nos chaînes d'agglomération du minerai, conçues pour enrichir du minerai lorrain pauvre en fer, peuvent utiliser les minerais plus pauvres dont personne ne veut et qui sont moins chers. Plus le prix des matières premières augmente, plus le prix de l'énergie sera élevé, plus Florange renforcera l'avantage qui est le sien au plan de la maîtrise technique.

 

La vérité c'est que Florange n'a aucun handicap logistique au bout du compte puisque c'est une usine dont les clients sont à l'Est (PSA Sochaux et Mulhouse, Mercedes, Audi, BMW, Opel etc .. en Allemagne). Florange a été tourné vers l'Est dès sa création. SOLLAC était une coopérative dont l'un des membres (Forges et Aciéries de DILLING) était allemand, qui a apporté son fond de commerce allemand. Après la fusion USINOR SACILOR, Florange a accentué sa vocation à l'Est puisque Dunkerque pouvait satisfaire les clients du Nord de la France.   

 

En conséquence, les matières premières qui viennent de Florange ne font pas un kilomètre de trop. Pour Dunkerque ou Gand, livrer les clients allemands oblige à passer par Florange. Puisque Florange est aussi compétitif que Dunkerque, d'après la courbe d'ArcelorMittal, c'est que Florange est plus compétitif au final, puisqu'il est plus près des clients.

 

La vérité c'est que M . Mittal va supprimer 800 emplois si on englobe la filiale GEPOR et que plus de mille emplois de sous-traitants seront supprimés si la filière chaude est arrêtée. De nombreuses sociétés spécialisées dans les métiers de l'acier (par exemple EFUBA qui s'occupe des réfractaires) vont déposer le bilan. La vérité c'est qu'une des filières de packaging va disparaître.

 

La vérité c'est que les Français se font berner par MITTAL.

 

MITTAL fait 35 MT en Europe, la moitié du marché. En face de lui : deux moyens, plusieurs petits continentaux.  Il ne peut pas faire de guerre des prix, si l'acier baisse de 10 €/tonne, il perd 350Millions d'euros par an. Donc, il réduit sa taille tout en restant à des prix élevés et en saturant ses usines restantes, il gagne plus ou maintient ses profits. Il possède 42 % du groupe.

 

Évidemment, ses co-actionnaires sont d'accord. Plus il gagne, plus eux aussi gagnent,et après Liège, c'est au tour de Florange pour deux raisons au moins :

 

La 1ère c'est que MITTAL a des alliés internes dans son raisonnement. Ils sont Flamands, ils dirigent MITTAL Europe du Nord et ils n'ont de cesse de renforcer et de protéger l'usine de GAND. Pour la saturer en toutes circonstances, quoi de mieux que fermer Liège et ensuite Florange, et ensuite de laisser le 3ème Haut Fourneau de Dunkerque devenir continental puisqu' alimenté par du coke venant de Florange ! Ce faisant, s'il n'en reste qu'un, ce sera à GAND.

 

La 2ème c'est qu'il est beaucoup plus difficile de fermer une usine allemande, même moins compétitive que Florange, parce qu'en Allemagne la sidérurgie est en co-gestion avec les syndicats. Au Conseil d'administration, MITTAL a le même nombre d'administrateurs que les syndicats. S'il n'est pas d'accord avec eux, c'est l'administrateur neutre qui fait pencher la balance. Il n'y a aucun cas dans l'histoire où l'administrateur neutre a décidé la fermeture d'une usine contre les syndicats. C'est improbable. MITTAL ne va pas s'y risquer contre les syndicats. Donc, on fait payer Florange. Ça fera du bruit, mais ça se fera quand même, pense MITTAL.

 

Seul dans notre système français, le gouvernement peut l'empêcher. Le gouvernement laissera t-il faire?

 

Monsieur le Président, après vos promesses, nous laisserez-vous être sacrifiés sans comprendre et arrêter cette mécanique à nous broyer? 

 

Nous voulons reprendre notre destin en mains. Notre usine est viable. Elle est au top niveau mondial. Monsieur Faure vous l'a dit. Un plan de reprise vous a été soumis qui a été validé par Monsieur Montebourg, Ministre du Redressement Productif, et ses services.

 

Car Florange c'est 1,5 Milliards d'euros de chiffres d'affaires par an. C'est 600 Millions d'euros de valeur ajoutée dont les trois quarts sont exportés et améliorent la balance commerciale de la France.

 

MITTAL en France, c'est la disparition inexplicable de la moitié des profits d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine de 2007 à 2008 alors que le marché était à son zénith? Où sont-ils passés? Ils profitent à qui? A MITTAL? A un autre pays européen? A un autre pays plus lointain? Est-ce là l'origine du litige fiscal de 1,3 Milliards d'euros dont on a parlé? Que devient ce litige?

 

Pourquoi ArcelorMittal Atlantique et Lorraine n'a-t-il pas déposé, à notre connaissance, ses comptes2011? Les responsables financiers français les ont-ils seulement signés? Nous attendons de votre part des réponses à toutes ces questions.

 

 

 Nous ne voulons plus de ces mensonges, plus de ces absurdités, plus de ce brouillard, de ces embrouilles fiscales ou financières. Nous voulons retrouver le chemin de la vérité, celui qui nous donnera un avenir.

 

 Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'expression de mes sentiments les plus respectueux.


                                                                                                                                                                         Edouard Martin

 

 

 

 

Édouard Martin ne manque pas de souligner les failles des « accords Matignon », signés le 30 novembre dernier, entre Jean-Marc Ayrault et le groupe sidérurgiste. Ce compromis arraché à la dernière minute, qui a mis en lumière les fractures saillantes au sein du gouvernement, fut un véritable camouflet pour Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif qui s'était battu pour une nationalisation temporaire du site et avait trouvé un ticket de repreneurs crédible Mordachov-Serin. Et un nouveau coup de semonce pour la vallée de la Fensch.

À Florange, personne ne croit en la promesse de Mittal d'investir 180 millions d'euros d'investissements, ni en Ulcos, le projet européen de captage de CO2, présenté comme une bouée de sauvetage alors que c'est un mirage… « Ces derniers jours, de nombreuses sources bien placées m'ont confirmé qu'Ulcos ne se ferait pas. On nous dira dans deux ans ce qu'on nous dit aujourd'hui : que les chercheurs n'ont pas trouvé. C'est ce constat qui m'a motivé à écrire cette lettre ouverte. Soit Mittal enfume le gouvernement, soit tous les deux nous enfument et nous ne les laisserons pas faire », explique Édouard Martin.

Par ce courrier, le syndicaliste tire ainsi « sa dernière cartouche à destination de François Hollande » : « Je veux lui rafraîchir la mémoire, qu'il prenne ma lettre en pleine poire. C'est ma dernière interpellation publique. J'attends qu'il reconnaisse publiquement les failles de l'accord avec Mittal et les erreurs de son gouvernement. » Il appelle Hollande « à la raison », et l'enjoint à reprendre le projet avorté de son ministre du redressement productif, « le seul projet valable » : « La nationalisation n'est pas un gros mot, mais un outil au service des États pour défendre leur industrie. Hollande ne peut se dédouaner derrière l'argument “il n'y aura pas de plan social”, car ce n'est pas une victoire. Il n'y aura pas de plan social parce que la pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600 personnes en trois ans ».

Sans réponse de la part du président, Édouard Martin promet une rentrée sociale agitée : « Les luttes qu'il a soutenues en février dernier en montant sur la camionnette des ouvriers pendant la campagne présidentielle vont reprendre de plus belle. Nous allons bloquer l'usine, l'arrivée des trains, monter à Paris, à Matignon, à l'Élysée. Qu'il ne commette pas l'erreur de Sarkozy, de croire qu'avec le temps, nous finirons par oublier. Et s'il a inscrit son mandat dans le temps jusqu'en 2017, nous aussi nous allons inscrire dans le temps notre lutte. »

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 15:21

 

Le Monde.fr avec AFP | 27.12.2012 à 19h36

 

 
Le contentieux remonte à 2005 quand ce salarié embauché en 2001 s'était vu refuser un poste qu'il convoitait au sein de la banque, du fait de sa couleur de peau.

Poursuivie par un salarié métis pour discrimination raciale, la banque Natixis a été condamnée, jeudi 27 décembre, par les prud'hommes de Paris à lui verser plus de 47 000 euros de dommages et intérêts – 37 711 euros en réparation du préjudice matériel et 10 000 euros pour le préjudice moral. "C'est une décision assez exceptionnelle qui vient rappeler que l'employeur a une responsabilité de faire respecter la loi, y compris celle sur la discrimination", a déclaré Annie Moreau, avocate de cet employé de 41 ans.

Le contentieux remonte à 2005, quand ce cadre embauché en 2001 s'était vu refuser un poste qu'il convoitait au sein de Natixis. Il avait appris par des collègues que son supérieur lui avait refusé cette promotion du fait de sa couleur de peau. Bien qu'ayant obtenu une promotion en 2008, face à l'immobilisme des dirigeants de la banque, il avait saisi la Haute Autorité de lutte contre les discriminationsqui, après enquête, avait conclu à l'existence d'une discrimination.

 

 "UNE AFFAIRE EMBLÉMATIQUE"

Une analyse confirmée, jeudi, par le conseil des prud'hommes de Paris, qui a jugé que la décision de la banque en 2005 reposait sur "un motif discriminatoire", selon Mme Moreau. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de la banque ou de son avocate. Natixis a un mois pour faire éventuellement appel.

Natixis devra aussi verser 1 000 euros à la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme, qui a participé aux débats en tant qu'intervenant volontaire, en soutien du salarié. "C'est une affaire emblématique car elle concerne un cadre de haut niveau d'une grande banque, a estimé Me Avi Bitton, l'avocat de l'association. Cette décision montre qu'aucun secteur n'est protégé. Ce n'est pas parce que c'est une grande banque qu'elle est à l'abri d'une condamnation judiciaire en matière de discrimination."

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 14:49

 

 

C'est dans l'emballage de pierres tombales en polystyrène que Julie Keith a découvert une drôle de lettre. Alors que cette mère de l'Oregon s'apprêtait à décorer son jardin pour Halloween après avoir fait ses emplettes au supermarché local, elle s'est retrouvée face à l'appel au secours d'un travailleur forcé chinois.

On peut notamment y lire en anglais et avec quelques mots en chinois : "Monsieur : si vous venez d'acheter ce produit, pourriez-vous avoir l'amabilité de renvoyer cette lettre à l'Organisation mondiale du droit humain (...) Des milliers de personnes, qui sont persécutées par le parti communiste chinois, vous remercieraient et ne vous oublieraient pas". Il est fait mention de journées de 15 heures de travail, sans pause dominicale ni vacances, mais également de tortures, et de salaires dérisoires. Ces travailleurs purgent une peine d'un à trois ans sans jugement.

L'auteur précise que les fausses pierres tombales ont été fabriquées au camp de travail Masanjia à Shenyang, au nord-est de Pékin.

 

La lettre retrouvée par Julie Keith (Huffington post UK)

 

La directrice de la division Asie de l'ONG Humans Right Watch, Sophie Richardson, affirme qu'il est impossible de vérifier l'origine et la véracité de cet appel au secours. Mais les conditions de travail décrites semblent bien réelles "au vu de ce que l'on sait sur ces camps de rééducation", a t-elle déclaré au journal américain The Oregonian.

Pour la mère de famille à l'origine de la découverte, cette lettre est "parfaitement vraie", rapporte la version britannique du site Huffington Post. En observant l'emballage intact, Julie Keith est persuadée que la lettre ne pouvait pas venir d'un autre endroit que l'usine mentionnée.

Les douanes américaines ont lancé une enquête pour déterminer l'authenticité de la missive. Il est en effet illégal d'importer aux Etats-Unis des produits fabriqués par des travailleurs forcés ou prisonniers. La lettre fait d'ailleurs référence à de nombreux travailleurs condamnés à cause de la pratique de la religion Falun Gong, bannie en Chine. Des militants américains pratiquant ce culte ont commenté que certains de leurs membres ont connu des punitions similaires dans le même camp de travail, des années auparavant.

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 17:12

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.12.2012 à 08h17


 
Manifestation de familles de mal-logés le 25 décembre près du ministère du logement.

 

"Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel, n'oublie pas de nous reloger" : à l'appel de l'association Droit au logement (DAL), plusieurs dizaines de familles de mal-logés ont fêté Noël, mardi 25 décembre, à deux pas du ministère du logement. Ces familles, reconnues prioritaires du Droit au logement opposable (DALO), instauré en 2008, sont en attente de relogement depuis plusieurs années et survivent "dans des hôtels précaires, à la rue, dans des taudis, dans des squats ou chez des amis", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Ni miette ni bla-bla : respectez nos droits", un sapin décoré de guirlandes avait été installé et des cadeaux ont été distribués aux enfants. Comme chaque année, le scientifique Albert Jacquart et Mgr Jacques Gaillot participaient à la manifestation.

Dans la manifestation, Fanta Soumahoro et ses trois enfants s'époumonent : "Un toit c'est la loi, un toit c'est un droit". "On vit dans un squat à Aubervilliers", explique Fanta, dont la famille a déjà connu "douze logements différents" mais jamais de vrai chez-soi. "Pourtant, je travaille à temps plein, et mon mari aussi", explique-t-elle. Aliana, 31 ans, loge de son côté à l'hôtel avec ses 5 enfants. Régulièrement déplacés au gré des places libres, ils ont déjà connu "18 hôtels", explique-t-elle, inquiète pour la scolarité de ses enfants. Elle est censée quitter au 31 décembre la dernière chambre d'hôtel qu'elle occupe, à La Plaine-Saint-Denis, pour cause de rupture de contrat entre l'hôtelier et le Samu social.

 

"UN PIED-DE-BICHE DORÉ"

La loi DALO permet aux familles démunies de faire un recours auprès d'une commission de médiation, qui détermine si elles peuvent être reconnues "prioritaires DALO", c'est-à-dire si l'Etat a l'obligation de les reloger. "Toutes les familles qui sont ici sont des prioritaires DALO en attente de relogement", a expliqué M. Eyraud, rappelant que François Hollande s'était engagé en avril 2012 à faire respecter cette loi, inégalement appliquée.

L'Ile-de-France comptait, en juin 2012, 27 534 ménages "prioritaires" attendant depuis au moins six mois un relogement. Une délégation devait être reçue en fin d'après-midi au ministère, où elle entendait offrir à la ministre du logement, Cécile Duflot, "un pied-de-biche doré" pour "accélérer les réquisitions de logements vides", a expliqué M. Eyraud.

"Le choc des solidarités, on ne l'a pas encore vu", a-t-il ajouté, demandant "la réquisition de logements appartenant aux grands propriétaires, aux grandes sociétés", mais aussi "la mobilisation des biens de l'Etat", comme les casernes vides, pour loger toutes ces familles. Selon l'Insee, a-t-il rappelé, la France compte 2,4 millions de logements vacants, dont 330 000 en Ile-de-France.

Le préfet de la région, Daniel Canepa, a récemment indiqué que cent vingt-quatre bâtiments vacants susceptibles d'être réquisitionnés avaient été identifiées en Ile-de-France, dont 44 dans Paris. Mais les "premiers résultats" ne sont attendus qu'en février, voire avril, a-t-il dit.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 22:26

 

Marianne - Mercredi 19 Décembre 2012 à 19:22

 

Magazine Marianne

 

Dès 2009, «Marianne» a enquêté sur l’affaire des sondages de l’Elysée. Trente cinq articles plus tard, le juge d’instruction Serge Tournaire s’apprête à ouvrir une enquête sur ces contrats conclus sans appel d’offre en 2007 entre l’Elysée et Publifact, l’entreprise de Patrick Buisson, ancien conseiller du président Sarkozy. Une bonne nouvelle qui valait bien qu’on y consacre un dossier.

 

ANDERSON GARDINER/MEINELT THOMAS/LENHOF STEPHANE/SIPA
ANDERSON GARDINER/MEINELT THOMAS/LENHOF STEPHANE/SIPA

 

>> A l'Elysée, un cabinet manipulateur de... sondages ?

La Cour des comptes s’intéressait pour la première fois aux dépenses de l’Elysée. Son rapport révèle l’étrange contrat passé par la Présidence avec un mystérieux cabinet d'études...

>> La polémique enfle 

En épluchant les comptes de la Présidence de la République, la Cour des comptes a mis à jour un cabinet chargé de jouer les intermédiaires entre l’Elysée et des instituts de sondages. Problème :
certains des sondages payés par la Présidence auraient atterri dans des journaux. Mis en cause, OpinionWay dément...

>> OpinionWay fait payer la droite... pour se payer la gauche !

Face au scandale des sondages commandés par l'Elysée publiés dans Le Figaro et LCI, l'institut OpinionWay met en avant des «cautions» de gauche pour qui elle travaille, Bakchich et l'institut Terra Nova... à qui elle offre en vérité des sondages !

>> Cette fois la com de l'Elysée cafouille 

D'habitude parfaitement calibrée, la communication élyséenne présente des signes de faiblesse inquiétants à mesure des révélations sur l'affaire Opinion Way-Le Figaro. Faute de pouvoir éviter le sujet, les affidés du président répondent aux questions des journalistes quitte à rajouter de la confusion à un dossier de moins en moins clair.

>> Buisson réalise 50 % de marge brute sur les sondages !

Sur les 392 000 euros facturés par Publifact, le cabinet de Patrick Buisson à l'Elysée, à peine la moitié a servi à rémunérer les prestations d'OpinionWay. Explication.

>> Comment l'Etat finance la passion «sondivore» de Sarkozy

Le temps serait à la glasnost du côté de l’Elysée, l’occasion de lever un coin du voile sur les structures de la communication gouvernementale dont la polémique sur le contrat passé entre OpinionWay, le cabinet Publifact et l’Elysée a relevé des aspects fumeux notamment en ce qui concerne les pratiques des différents services de communication de l'Etat mais aussi l'ampleur des moyens.

>> Du nouveau sur l'affaire des sondages de l'Elysée

Hugues Cazenave et Denis Pingaud menacent - implicitement - Marianne de poursuites judiciaires. Nous en profitons pour leur répondre et apporter de nouvelles informations sur l'affaire des sondages.


>> Comment l'Elysée siphonne le budget com de Matignon  

Depuis la nomination de Thierry Saussez, un sarkozyste de la première heure, à la tête du Service d’information du gouvernement, c’est le Château qui dirige, parfois de manière très contestable, un service d’études et de sondage qui dépend normalement de Matignon.

>> Thierry Saussez travaille AUSSI pour Marianne2

Voici les recommandations que le communiquant du gouvernement (et de l'Elysée) a gracieusement adressées à Marianne2, suite à notre article sur le Service d'information du gouvernement. 

>> L'énigme de SIG 

L’affaire des sondages de l’Elysée, c’est apparemment très très délicat. Trop peut-être. Rares sont les médias qui veulent aller au-delà des rapports officiels. Et surtout aucun ne semble vouloir enquêter sur le très généreux Service d’information du gouvernement…

>> Accoyer cède et défie Alliot-Marie

Bernard Accoyer a donné son accord à la poursuite de la procédure visant à créer une commission d'enquête parlementaire sur le sujet. Une avancée qui s’accompagne, en coulisses, de pressions judiciaires sur les médias qui s’intéressent de trop près à l’affaire: Libération et Marianne…

>> Accoyer dit non à la Commission et oui à l'Elysée

Il n’y aura pas de commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des sondages. Bernard Accoyer a tranché lui qui se targue, dans une interview parue aujourd’hui même dans Paris Match, d’être «un ardent défenseur des droits de l’opposition»!

>> Les têtes à couacs: Sarkozy et sa manie sondivore

Dans la série des couacs de la majorité, les sondages. Ce fut l'une des polémiques de l'été : au détour d'un rapport de la Cour des Comptes, on découvre bientôt que Nicolas Sarkozy se shoote aux études d'opinion, quitte à s'assoir sur les procédures du Code des marchés publics.

L’affaire des enquêtes d’opinion payées par l'Elysée n’aura finalement pas droit de cité à l’Assemblée nationale, malgré les efforts des socialistes pour décrocher une commission d’enquête. C’est donc devant la justice que l’on en saura plus: OpinionWay et Patrick Buisson ont en effet attaqué Marianne. Procès aujourd’hui et vendredi…

>> OpinionWay vs Marianne: ça se passe comme ça au tribunal

Mardi 2 février, la XVII° Chambre du Tribunal de Grande instance de Paris entendait le plaignant OpinionWay contre Marianne au sujet de l'enquête sur les sondages de L'Elysée. Laquelle était dans la salle (bien obligé). Récit de l'audience.

>> Sondages de l'Elysée: suite et fin ?

C'était pour la deuxième fois la semaine dernière, la fête à Marianne, assigné devant la XVII° Chambre du tribunal de Paris par Patrick Buisson, conseiller du Président Sarkozy, patron de Publifact et directeur de la chaîne Histoire. Louison était là pour croquer les protagonistes.
 

>> Eric Halphen dénonce «l'inertie du Parquet» dans l'affaire des sondages de l'Elysée

L’association anti-corruption que préside le magistrat Eric Halphen a décidé de porter plainte contre X pour « délit de favoritisme ». Une plainte qui vise la convention passée, en dépit du code des marchés publics, entre la Présidence et le cabinet Publifact chargé de jouer les intermédiaires avec les instituts de sondages.

>> Sarko nomme Migaud… pour mieux faire passer Charasse

Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, dit-on. C’est peut-être ce qui se passe avec la nomination de Didier Migaud à la Cour des comptes. Car c’est du côté de ce qui se joue au Conseil constitutionnel qu’il faudrait sans doute jeter un oeil…

>> Sondages de l’Elysée : les affaires d’Etat se cachent… pour mourir ?

Alain Garrigou, professeur de sciences politiques et animateur de l’Observatoire des sondages, rappelle qu’avant l’affaire Woerth-Bettencourt, il y avait eu une autre affaire d’Etat, celle des sondages de l’Elysée, rebaptisée par ses soins : l’OpinionGate. Une affaire qui connaît, à son goût, une fin beaucoup trop silencieuse…

>> Sondages de l'Elysée : débouté, Halphen réagit

Suite et fin de l'affaire des sondages de l'Elysée : la plainte contre X déposée par Anticor et qui visait la convention passée en 2007 entre le Château et le cabinet Publifact vient d'être classée sans suite par le Parquet. Une décision qui ne surprend que modérément Eric Halphen, ancien magistrat et président d'honneur de l'association anti-corruption.

>> Sondages de l'Elysée: pour Maître Eolas, le Parquet a violé la constitution

Juillet 2009, la Cour des Comptes épingle la convention passée en 2007 entre l'Elysée et Publifact, le cabinet de Patrick Buisson. La plainte pour «délit de favoritisme» déposée par l’association du juge Halphen a été classée sans suite par le Parquet. Maître Eolas, avocat et blogueur, commente cette décision.

>> Sondages de l'Elysée: Buisson débouté, en attendant le recours d'Anticor

Avant MAM et la Tunisie, avant même l’affaire Woerth-Bettencourt, il y avait eu l’affaire des sondages de l’Elysée. Un des personnages clef de cette affaire, Patrick Buisson, le conseiller ès enquêtes d'opinion du chef de l’Etat, avait vu ses pratiques mises en cause par le professeur de sciences politiques Alain Garrigou. Buisson avait alors décidé de l’attaquer en diffamation. Il a été débouté… Et pour couronner le tout, une information judiciaire le visant vient d'être ouverte !

>> Affaire des sondages de l’Elysée: circulez, il y a tant à voir !

Dans le dossier des sondages de l'Elysée, la toute première affaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy, il n'y aurait rien à voir, rien à enquêter. C'est ce que vient de dire la Cour d'appel de Paris...

>> Sondages de l'Elysée : les étranges comptes de campagne de Sarkozy

Bien des bizarreries et des points obscurs apparaissent dans les comptes de campagne de l'ex-président, notamment au chapitre des sondages.

>> Sondages fantômes

 

 

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