Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:41

 

 

Le Monde.fr | 08.04.2013 à 12h57 • Mis à jour le 08.04.2013 à 13h17


 

 
Une butineuse dans une fleur de tournesol.
 

Un nouveau front s'est ouvert dans la guerre que mènent les défenseurs des abeilles contre les pesticides néonicotinoïdes. Dans un rapport sévère diffusé vendredi 5 avril, les députés britanniques de la Commission de l'environnement volent au secours des butineuses en appelant le gouvernement de Londres à interdire ces traitements chimiques, très largement utilisés dans les cultures de maïs, de colza, de tournesol et de coton.

L'interdiction des néonicotinoïdes est à l'étude en Europe, après que des études scientifiques ont démontré le rôle de ces produits dans l'effondrement des colonies d'abeilles et d'autres insectes pollinisateurs.

"Nous estimons que les preuves scientifiques sont importantes pour justifier des mesures de précaution, donc nous appelons (...) à un moratoire sur l'usage de pesticides liés au déclin des abeilles", a déclaré la présidente de la commission parlementaire, Joan Walley, membre du parti d'opposition travailliste.

 

 UN RAPPORT ALARMANT DE L'AGENCE EUROPÉENNE

Les députés dénoncent dans ce rapport l'approche "extraordinairement suffisante" du gouvernement dans ce dossier. Les représentants du ministère britannique de l'environnement ont contribué, le 15 mars, à bloquer la proposition de la Commission européenne de geler pendant deux ans l'utilisation de trois insecticides de la famille des néonicotinoïdes – chlothianidine, imidaclopride et thiamétoxam. 

La proposition de Bruxelles d'imposer un moratoire fait suite à un rapport très alarmant rendu par l'Autorité pour la sécurité des aliments (EFSA) de l'Union européenne, le 16 janvier, qui conclut à la toxicité de ces produits pour les pollinisateurs.

Insuffisant, aux yeux d'un porte-parole du département britannique de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (Defra), pour qui "les décisions sur les néonicotinoïdes doivent être basées sur des preuves véritablement scientifiques. C'est pourquoi nous voulons que la Commission européenne accepte notre suggestion de réaliser une vaste étude en plein champ, afin d'obtenir les preuves les meilleures et les plus à jour."


  LA CONTRE-ATTAQUE DES AGRO-CHIMISTES

Les trois-quarts des récoltes alimentaires mondiales dépendent de la pollinisation assurée notamment par les abeilles. "Si les agriculteurs devaient polliniser les fruits et légumes sans l'aide des insectes, cela coûterait des centaines de millions de livres" et entraînerait "une augmentation des prix des produits alimentaires", a affirmé Joan Walley.

La Commission européenne travaille à l'élaboration d'un texte de compromis et compte organiser un nouveau vote au printemps, dans l'espoir que l'interdiction puisse entrer en vigueur le 1er juillet. Les trois néonicotinoïdes incriminés sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, sous les noms de Cruiser, Gaucho, Régent, Poncho, Nuprid ou Argento.

Hostiles à toute idée de moratoire, Bayer et Syngenta ont contre-attaqué en présentant un "plan d'action" pour les abeilles proposant notamment d'accroître les terres agricoles consacrées à la culture de plantes riches en pollen, de créer un programme de contrôle de la santé de ces insectes et de développer "de nouvelles solutions" pour s'attaquer aux "principaux facteurs de la mortalité des abeilles, parmi lesquels les parasites et les virus". Ce plan vise à "sortir de l'impasse au sein de l'UE sur la santé des abeilles", a indiqué Bayer dans un communiqué.

 

Manifestation d'apiculteurs contre les insecticides néonicotinoïdes, le 27 mars, à Bordeaux.

 

En France, Les apiculteurs affiliés à l'Union nationale des apiculteurs français (UNAF) ont demandé au ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, d'interdire les pesticides incriminés quelle que soit la décision de la Commission européenne à ce sujet. "La situation est catastrophique", selon Henri Clément, porte-parole de l'UNAF, qui rappelle que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 % dans les années 1990 à 30 % aujourd'hui, et que la production nationale de miel a été divisée par deux pour tomber à 16 000 tonnes.

Lire :  Les apiculteurs français demandent à Le Foll d'interdire certains pesticides

La bataille des néonicotinoïdes se mène également aux Etats-Unis, où ces insecticides sont utilisés sur plus de 40 millions d'hectares de cultures. Des associations d'apiculteurs et de défense de l'environnement menacent de poursuivre en justice l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) pour avoir autorisé la mise sur le marché de 11 000 pesticides "sans les avoir testés ou de façon insuffisante", grâce à une faille réglementaire.

Lire :  Bataille judiciaire aux Etats-Unis sur les pesticides tueurs d'abeilles

 

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 15:43

 

Médiapart - Blog

Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande, avait écrit que lors des démantèlements des campements de Roms, il souhaitait que des solutions alternatives soient proposées. Depuis jeudi 4 avril 2013, c’est chose faite. Un juge a condamné le préfet du Rhône à proposer un hébergement à des familles Roms qu’il venait d’expulser d’un terrain.

Le 28 mars 2013, des familles Roms expulsées de leur bidonville sont recueillies par un prêtre qui les abrite dans une salle paroissiale (1). Aidées par le MRAP et Enfant Sans Toit, les familles montent des dossiers afin de saisir le juge des référés sur la base de la jurisprudence du Conseil d’Etat du 2 février 2012 qui estime que le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse constitue une atteinte grave à une liberté fondamentale. (2) Et oui, même les animaux ont des droits alors les Roms qu'on jette à la rue comme des chiens en ont aussi, n'en déplaise à monsieur Valls.

Les 12 familles expulsées saisissent donc le Tribunal Administratif de Lyon et lui demandent de leur assurer un hébergement adapté à leur situation puisque la police les a jetés à la rue et qu'on a cassé leur baraque. Manuel Valls prétend que les Roms des campements ne veulent pas s’intégrer ? Et bien ils vont lui prouver le contraire en demandant au juge l’accès au droit commun. Le droit commun, c’est l’article L 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles : « Toute personne en situation de détresse médicale, psychique et sociale à accès, à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence ».

L’audience se déroule devant une salle comble. Le préfet courageux ne se présente pas et n’envoie personne. Les débats durent plus d’une heure trente. Au terme de l’audience, les familles, sans solution, vont passer la nuit devant le tribunal avec le prêtre qui les a accueillis et les associations en attendant le verdict.

 

Le lendemain à 16 heures, après de longues heures d’attente, le résultat tombe. C’est gagné… Le préfet est condamné. Hollande avait raison, on ne peut pas expulser sans proposer de solutions alternatives.

Dans son ordonnance, le juge souligne que le préfet à jeté à la rue des familles avec des enfants en bas âge alors qu’il connaissait parfaitement leur situation. Il ajoute qu’une fois à la rue, les services de l’Etat qui ont été contactés n’ont rien fait pour apporter une solution. Le juge estime donc qu’il y a une carence de l’Etat qui n’a pas assumé son rôle : « La carence de l’Etat dans son obligation d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale des requérants ».

La conclusion est sans appel (sauf devant le Conseil d’Etat…). Il est enjoint au préfet de proposer un lieu d’hébergement susceptible de les accueillir dans un délai de 4 jours et sous astreinte de 75 € par jour de retard.

La décision du juge est un véritable séisme selon les associations. Dorénavant, toutes les expulsions de campements prônées par Valls vont pouvoir être contestées devant les tribunaux. La chasse aux Roms devrait sérieusement se compliquer pour le gouvernement. Terminé les stands de tir à la foire où on gagne à tous les coups. Terminé les sempiternelles litanies de Valls sur ces Roms qui vivent dans des conditions épouvantables et qu’on met à la rue pour leur plus grand bien. Terminé ces violations incessantes du droit. Enough is enough a dit le juge. Contrairement à Viviane Reding qui n’a fait que parler, le juge, lui tape du poing sur la table en rappelant le droit et en mettant une astreinte en cas de non respect du jugement.

Cette histoire démontre qu’à force de taper sur ceux qu’on croit les moins capables de se défendre et bien on obtient l’effet contraire. Le gouvernement veut expulser les Roms en cassant leurs campements, et bien le voilà obligé de les héberger. Retour à l’envoyeur. Elle montre ensuite qu’à force de taper sur les plus faibles, on provoque la réunion, l’alliance et la mise en commun de différentes forces qui ensemble, font bouger les lignes. A Lyon, c’est grâce à des familles volontaires et dignes, des associations indépendantes, des avocats disponibles et, fait nouveau, grâce à un prêtre soutenu par son Cardinal que ce résultat a été obtenu. Cette histoire montre enfin qu’en France, il y a des juges indépendants qui prennent des décisions au nom de la République et que personne ne peut les ignorer, pas même un préfet ou un ministre qui se croient au dessus des lois .

Il y en a marre de ces situations scandaleuses où des préfets, censés assurer l’ordre et la tranquillité, causent des troubles à l’ordre public en jetant à la rue, par centaines, des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants en bas âge simplement parce qu’ils sont Roms. Il y en a marre de ces violations du droit international, du droit européen et du droit français de ces préfets qui se croient, comme leurs hommes politiques de tutelle, au dessus des lois. Il y en a marre de cette conception pourrie de la république où les lois sont violées par ceux là mêmes qui les votent et par ceux qui ont la charge de les faire appliquer.

 

Finalement, elle n’était pas si bête l’idée de François Hollande de ne plus expulser les campements sans propositions alternatives. Elle correspondait pile poil à ce que dit la loi. C’est juste un peu dommage qu’il ait mis au ministère de l’intérieur un homme qui ignore la loi et qui érige en grande cause nationale la violation des libertés fondamentales des plus démunis. C’est un peu comme si il avait mis au ministère du budget un homme qui possède un compte en Suisse et qui fraude le fisc.

On vit dans un monde de dingues, vous ne trouvez pas ?

 

(1) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/040413/et-valls-t-il-un-alibi

(2) http://www.conseil-etat.fr/fr/communiques-de-presse/hebergement-d-urgence.html

 


Partager cet article
Repost0
5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 18:18

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 04.04.2013 à 12h40 • Mis à jour le 04.04.2013 à 13h15

 

 

 

C'est vers 11 h 15 que quelques dizaines de militants d'associations de chômeurs, munis de sacs de couchage, ont investi l'agence Beaumarchais rue Pelée dans le 11e arrondissement parisien. Ils réclament un rendez-vous avec le premier ministre Jean-Marc Ayrault et un "fonds social d'urgence", a constaté une journaliste de l'AFP. Ils ont déployé une large banderole "Hollande, l'autre pays du chômage", en criant "le changement c'est pour quand ?".

Cette action menée par  trois mouvements de chômeurs – AC! (Agir contre le chômage et la précarité), l'Apeis (Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et des travailleurs précaires), le MNCP (Mouvement national des chômeurs précaires) –, avec le soutien de l'association Droit au logement (DAL) et des syndicats SUD et SNU, fait suite à une rencontre mi-mars avec le ministre du travail Michel Sapin, qui avait fortement déçu les associations de chômeurs. Dénonçant le "mépris de M. Sapin", elles ont demandé jeudi à être reçues par le premier ministre. "Nous ne bougerons pas d'ici", a assuré Zalie Mansoibou (MNCP).

Malgré les appels des associations à "accueillir les demandeurs d'emploi" présents, la direction de l'agence a décidé de reporter les rendez-vous. Mettant en avant un "problème de sécurité", la directrice a expliqué que les agents de Pôle emploi avaient "fait valoir leur droit de retrait", ne voulant pas "travailler dans ces conditions". Une "honte", un "scandale", "on n'empêche pas le travail des agents, tant s'en faut", "on n'est pas contre vous", ont lancé en réaction les militants associatifs.

 

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 14:11

 

 

Liberation.fr
3 avril 2013 à 14:36
Iain Duncan Smith en octobre 2012 à Birmingham.
Iain Duncan Smith en octobre 2012 à Birmingham. (Photo Darren Staples. Reuters)

Iain Duncan Smith, chargé du Travail dans le gouvernement Cameron, avait jugé possible de subsister avec ce montant. Une pétition en ligne le prend au mot.

Par AFP

Une pétition a été lancée au Royaume-Uni pour mettre au défi le ministre du Travail, Iain Duncan Smith, de vivre avec 53 livres par semaine (environ 62 euros), comme il l’a jugé possible en défendant une refonte des prestations sociales.

 

Près de 370 000 personnes avaient signé mercredi matin cet appel sur www.change.org. «Cette pétition appelle Iain Duncan Smith (...) à prouver qu’il est capable comme il l’a affirmé, de vivre avec 7,57 livres par jour, soit 53 livres par semaine», indique le texte, invitant le ministre conservateur à tenter cette expérience «pendant au moins un an».

«Cela représenterait une réduction de 97% de son revenu actuel qui est de 1 581,02 livres par semaine ou 225 livres par jour après impôt», ajoute le texte.

La pétition fait référence à des propos tenus par le ministre, interviewé lundi sur la BBC à propos d’une réforme gouvernementale du système d’aides sociales. Au journaliste qui lui demandait, en réaction au témoignage d’un vendeur ambulant, s’il pourrait se contenter de 53 livres par semaine pour vivre, Iain Duncan Smith avait répondu : «Si je le devais, oui.»

 Dans un journal local, le ministre a qualifié la pétition de «farce détournant l’attention des réformes du système social, qui sont bien plus importantes». «J’ai été au chômage deux fois dans ma vie», a-t-il dit au Wanstead and Woodford Guardian. «Je sais ce que c’est que de vivre avec le minimum.»

Le ministre des Finances George Osborne a présenté mardi une réforme des prestations sociales, jugeant le système actuel «cassé». La refonte prévoit entre autres de réduire le montant de l’aide au logement allouée pour les maisons ayant une chambre inoccupée, et de plafonner la hausse de certaines aides en-dessous du taux d’inflation.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 13:07

 

 

Marianne - Mercredi 3 Avril 2013 à 10:51

 

Magazine Marianne

 

Sur LCI, le militant politique et syndical Gérard Filoche, blogueur à Marianne.net, a piqué un coup de gueule contre Jérôme Cahuzac. L'ex-ministre du budget a été mis en examen mardi pour blanchiment de fraude fiscale.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 19:29

 

Le Monde.fr avec AFP | 31.03.2013 à 20h58


 

Une postière ariégeoise, employée depuis 32 ans dont 22 ans en CDD, a obtenu de la cour d'appel de Toulouse 54 000 euros d'indemnités, la prise en compte de son ancienneté depuis 1981, la requalification de son emploi en CDI à temps plein depuis 1991 et la régularisation des cotisations de retraite depuis la même date.

L'arrêt de la cour, daté du 28 mars, et dont l'AFP a eu connaissance, améliore en sa faveur le jugement des prud'hommes de Foix en 2011 dont la postière avait fait appel. "C'est une sanction record, par le montant et par la régularisation totale de son ancienneté et de sa retraite", a déclaré à l'AFP Thomas Barba, délégué syndical Sud et représentant des postiers précaires devant les tribunaux depuis l'an 2000.

 

 

"EXPLOITATION ABUSIVE"

L'arrêt souligne notamment que la plaignante "est fondée à soutenir que l'attitude de La Poste (...) constitue une exploitation abusive contraire au principe d'égalité (avec les employés en CDI)".

La Cour a suivi la guichetière qui demandait une requalification à temps complet en soulignant que ces irrégularités "l'ont privée de la possibilité d'occuper un autre emploi puisqu'elle se tenait à la disposition permanente de cet employeur" sans connaître à l'avance "les conditions de durée et d'horaire de son embauche".

La Poste a usé et abusé des CDD pendant 13 ans après son changement de statut de 1991, qui autorisait le recours à des contractuels "en cas d'exigences particulières d'organisation". M. Barba se prévaut d'avoir obtenu plus de 160 condamnations de la Poste qui avait utilisé des CDD pour "des emplois liés à l'activité normale et permanente de l'entreprise".

Dans le cas de la postière ariégeoise, la Poste "n'a pas contesté les irrégularités de ces contrats" selon l'arrêt, et a accepté la requalification en CDI à temps partiel de ceux qui étaient postérieurs à 1991.

La direction de la Poste a régulièrement indiqué qu'elle était engagée "depuis 2004 dans une politique offensive de développement de l'emploi permanent à temps complet". La Poste qui emploie environ 240 000 personnes assure avoir proposé des CDI à 23 000 personnes en CDD sur la période 2005-2011.

 

 
Partager cet article
Repost0
30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 18:39

 

 

Médiapart

 

 

 

Après la relaxe, lundi 25 mars, de six de ses militants, le Collectif des déboulonneurs, qui s'oppose à l'envahissement publicitaire, réclame dans cette lettre ouverte à la ministre de l'environnement, Delphine Batho, un débat «sur la place de la publicité dans notre société». Et annonce une trêve de ses actions.


 

Madame Batho,

Lundi 25 mars, le tribunal correctionnel de Paris a décidé de relaxer six militants du Collectif des déboulonneurs. Depuis 2005, vous le savez, nous organisons des actions de désobéissance civile en barbouillant des panneaux publicitaires. Nous demandons qu'un débat sur la place de la publicité dans notre société soit organisé et que les dimensions des dispositifs implantés dans l'espace public soient grandement réduites.

La désobéissance civile est un choix par défaut. Ce mode d'action s'impose à nous. Alors que depuis des décennies, les associations interpellent les pouvoirs publics de façon traditionnelle, alors que très majoritairement la population exprime son ras-le-bol face à l'invasion publicitaire, nous ne pouvons que constater la visibilité toujours plus grande offerte aux afficheurs. Les politiques sont responsables de cette situation. L'aérosol de peinture est notre ultime recours pour faire progresser l'intérêt général. En motivant sa relaxe par l' « état de nécessité », le tribunal ne dit pas autre chose. Oui, à un moment donné, il est légitime de transgresser symboliquement la loi pour défendre des intérêts moraux supérieurs.

En 19 procès, c'est la deuxième relaxe pour notre collectif. La première était intervenue pendant le Grenelle de l'Environnement. Visiblement, le message envoyé par la justice n'avait pas été entendu par le gouvernement de l'époque. Sur le fond, Chantal Jouanno et Nathalie Kosciusko-Morizet ont orchestré la légalisation de nombreux dispositifs illégaux et autorisé l'arrivée des écrans numériques et des bâches géantes. À l'inverse, rien n'a été fait pour réduire la pression publicitaire. Sur la forme, une thématique exclue des grands débats du Grenelle, une consultation publique enterrée pour cause de résultats trop clairement contraires aux orientations choisies, un décret truffé d'erreurs techniques publié en catimini avant les élections, mais surtout un ministère de l’écologie aux ordres du principal afficheur français, avec l’Élysée comme courroie de transmission. La presse s'en était largement fait écho et la classe politique, y compris à l'UMP, avait constaté les dégâts de cette réforme. La primauté des amitiés entre hommes d'Etat et hommes d'affaires sur la bonne gestion politique a la peau dure.

Très récemment, le Sénat a examiné et voté un texte d'amnistie des actes militants collectifs. Votre parti a choisi d'amender cette proposition de loi et d'en exclure les actions liées à l'environnement. Peut-être estimez-vous que d'autres pratiques sont souhaitables, que le dialogue est toujours possible ? Il ne tient qu'à vous d'en faire la démonstration. Cette deuxième relaxe vous offre, Madame la ministre, l'occasion de rouvrir le dossier et de vous y atteler sans plus attendre.

Nous connaissons tous l'inertie de l'administration. Vos services travaillent actuellement à la mise en place des décisions de vos prédécesseurs (circulaire sur les modalités d'application, établissement de seuils de luminosité des écrans numériques). Doit-on supputer qu'ils travaillent en roue libre sur leur lancée ? Y a-t-il eu des directives de votre part pour mettre en branle toute cette machinerie ? Doit-on en conclure que vous avalisez les choix tragiques du précédent gouvernement ? On entend dire que le sujet serait peut-être abordé dans le cadre d'une discussion sur la biodiversité à l'automne. Cela ressemble furieusement à une stratégie d'évitement. Va-t-on tranquillement laisser les nouveaux dispositifs s'implanter pour constater d'ici un an ou deux qu'on ne peut plus les démonter ? C'est maintenant qu'il faut agir ! 

Cette thématique mérite un cadre dédié à elle seule. Quelle que soit votre décision, elle devra être exprimée clairement et publiquement. Les non-dits, les faux-fuyants et le refus d'assumer une orientation politique étaient la marque de fabrique de Nathalie Kosciusko-Morizet. Le changement dans la pratique politique fut un axe majeur des dernières campagnes électorales. Mettons-le en œuvre ensemble. Nous prenons nos responsabilités et choisissons de respecter une trêve des actions de désobéissance civile. La balle est dans votre camp, saisissez-la.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 18:11

 

 

Marianne - Samedi 30 Mars 2013 à 05:00

 

Aude Lancelin

 

 

Frank Augstein/AP/SIPA
Frank Augstein/AP/SIPA

Il y a quelque chose de flétri au royaume d'Amazon. L'an dernier encore, le géant de la vente en ligne flambait avec sa liseuse Kindle au Salon du livre, à Paris. Cette année, il préfère renoncer à y occuper le moindre mètre carré, tel le dieu caché de Pascal autour de qui tout se polarise mais qui ne saurait apparaître. Alors que la résistance à ses pratiques capitalistiques agressives s'organise depuis peu à travers l'Europe entière, c'est peu de dire en effet que la firme a désormais un «petit problème d'image».

Dernier symbole en date : l'entrée en lice des auteurs dans le combat anti-Amazon, le 15 mars dernier. Journaliste d'investigation très célèbre en Allemagne, Günter Wallraff, l'auteur de Tête de Turc (1985), a ainsi déclaré renoncer à voir ses livres vendus en ligne dans un entretien pionnier accordé au magazine Buchreport. En cause, un reportage de la chaîne de télévision ARD révélant les méthodes de surveillance d'Amazon à l'égard de ses saisonniers allemands, et son recours à une société de vigiles au crâne rasé, Hess Security, dont le nom a aussitôt résonné outre-Rhin comme un délicat hommage à Rudolf Hess, le factotum de Hitler.

Ajouté à la fâcheuse tendance de la firme américaine à contourner le fisc des pays qu'elle investit, cet incident n'est évidemment pas la seule cause de l'appel de Wallraff à boycotter ses étals numériques. En invitant chacun à se rendre dans les librairies physiques, c'est une action urgente que celui-là réclame afin d'éviter que nos centre-villes ne se transforment en véritables déserts culturels soumis à la loi monopolistique de ce genre de pieuvres. Là où passe Amazon, dont le patron, Jeff Bezos, s'est juré d'éliminer les intermédiaires entre l'écrivain et le lecteur, il est désormais clair en effet que l'écosystème précaire du livre ne repoussera pas.

Hélas, le discours à la fois totalitaire et démagogique de tous les Bezos de la Terre pourra toujours compter sur une certaine crétinerie progressiste comme ultime alliée. Ces «esprits forts» qui vous expliquent que les adversaires d'Amazon, comme les adeptes de la marine à voiles en leur temps, seront fort heureusement balayés par l'histoire. Ces gens inaptes à comprendre qu'un apparent progrès se paye souvent d'une régression et qui considèrent, tels le Pangloss de Candide, que tout avance toujours vers le mieux et, surtout, que les choses ne peuvent jamais aller autrement qu'elles vont.

A ces amis du pire, le logo de l'association Paris librairies, qui regroupe 60 libraires indépendants unis dans une lutte concrète contre l'actuel géant de la vente en ligne, adresse aujourd'hui un défi plein de panache. Il s'agit d'un simple dessin. Sur la gauche, on y aperçoit une frise de l'évolution inversée. Un homme en train de régresser vers le singe. Sur la droite, un autre personnage lui tourne résolument le dos, un livre à la main. Un simple dessin, disait-on. Une trouvaille géniale, destinée à être placardée sur les murs de la capitale autant que disséminée sur les réseaux sociaux. Il n'est pas interdit d'y voir un précipité visuel de toutes les luttes du futur.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 22:11

 

 

Libération - 29 mars 2013 à 14:20

Des membres du collectif Jeudi Noir occupent la chambre nationale des huissiers à Paris le 29 mars 2013
Des membres du collectif Jeudi Noir occupent la chambre nationale des huissiers à Paris le 29 mars 2013 (Photo Miguel Medina. AFP)

Par AFP

Une dizaine de militants du collectif Jeudi Noir ont occupé vendredi la chambre nationale des huissiers de justice à Paris pour dénoncer les expulsions locatives, qui doivent reprendre début avril, a constaté une journaliste de l’AFP.

 

Venus avec des duvets, de la musique et des confettis, les militants, déguisés et coiffés de perruques, se sont installés dans le hall de la chambre nationale des huissiers, sous l’oeil des caméras, pour réclamer «un moratoire des expulsions locatives».

«On vient soutenir les huissiers de justice, afin qu’ils ne soient plus obligés de faire ce boulot dégueulasse d’expulser des gens», a expliqué Manuel Domergue, militant de Jeudi Noir, rappelant que «chaque année, ce sont 12.000 ménages qui sont délogés de chez eux par les forces de l’ordre, avec l’aide des huissiers».

Venu à leur rencontre, le vice-président de la chambre nationale des huissiers, Jean-François Bauvin, a assuré «comprendre leur action». «L’huissier n’est pas là pour mettre les gens dehors. On fait tout pour éviter ce genre de choses», a-t-il dit. «On accompagne dans la mesure de nos moyens, on essaie de sensibiliser les services sociaux, de trouver des solutions alternatives, des possibilités de relogement».

«On est un peu le bouc émissaire car on met à exécution les décisions de justice mais on essaie de le faire avec le plus d’humanité possible», a-t-il affirmé.

La trêve des expulsions locatives, qui met en sursis durant l’hiver les locataires menacés d’expulsion pour impayés, se termine le 31 mars.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 18:39

 

Le Monde.fr | 29.03.2013 à 14h02 • Mis à jour le 29.03.2013 à 14h52


 

Des salariés d'une société d'édition en difficultés retenaient, vendredi 29 mars, leur directeur et le PDG de leur maison-mère néerlandaise dans les locaux de l'entreprise à Cabestany, au sud-est de Perpignan, a-t-on appris auprès de leurs représentants.

L'entreprise Edit66 qui fait des cartes de vœux et des e-cards compte 37 salariés dont 19 sont en cours de licenciement en raison de la situation économique de la société, indique la secrétaire du comité d'entreprise, Danielle Casanovas. Ils retiennent Paul Denis, directeur général, et Merthus Bezemer, le PDG du groupe néerlandais Mercurius, leur maison-mère, depuis le milieu de la matinée. 

L'entreprise Edit66 qui fait des cartes de vœux et des e-cards compte 37 salariés dont 19 sont en cours de licenciement en raison de la situation économique de la société.

 

"Ce matin, ils sont venus nous dire que les licenciés ne toucheraient ni leurs indemnités légales de licenciement ni une prime négociée par les représentants du personnel parce qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses. Les gens se sont mis en colère", a-t-elle dit.

Les deux dirigeants, qui peuvent circuler librement dans les locaux, se refusaient à tout commentaire auprès des journalistes présents.

D'après Mme Casanovas, l'entreprise, rachetée par le groupe néerlandais au début des années 1990, connaît des difficultés depuis plusieurs mois. "Il y a quelques années, nous étions 60, il y un an 42, et à partir d'aujourd'hui, nous devions fonctionner à 18", a-t-elle ajouté. Le chiffre d'affaires de la société est en "chute libre", a-t-elle dit.

Le maire communiste de Cabestany, Jean Vila, s'est rendu sur place pour rencontrer les deux parties. "Je soutiens les salariés car je trouve ça immoral", a-t-il déclaré aux journalistes. "Il y a des lois en France et il faut les respecter".

Les salariés ont déclaré qu'ils avaient l'intention de prolonger leur action jusqu'à ce qu'une issue soit trouvée. Ils accompagneront dans l'après-midi leur directeur général pour un rendez-vous à l'inspection du travail tandis que leur dirigeant néerlandais restera dans les locaux de l'entreprise.

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22