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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 18:29

 

 

Ecologiste convaincu, expert international pour la sécurité et la salubrité alimentaires des populations et la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi est agriculteur, philosophe, écrivain et conférencier. Interrogé ici autour de l'affaire Cahuzac, il aura l'occasion d'exposer et développer ses idées sur bien d'autres sujets lors de la rencontre avec Edwy Plenel ce samedi 20 avril 2013 dans la Drôme, à l'occasion du week-end organisé par CAMédia, collectif d'abonnés de Médiapart.

 Homme singulier dans le paysage politique français, le scandale Cahuzac vous a-t-il sidéré comme beaucoup de citoyens ?

 

Non, pas du tout. Tout est possible dans le contexte d’un monde glauque, d’une complexité infinie. Si ce genre de scandale est possible, c’est que la société le permet. Toute l’histoire de l’humanité est jalonnée d’exactions. L’être humain reste égal à lui-même. Les hommes politiques sont l’émanation de la conscience collective. Il y a une forme d’acharnement thérapeutique des politiques dans une logique d’enrichissement et  de prédation de la terre et des hommes. La planète est devenue un supermarché et l’humanité se prétend avancée en consacrant bien plus d’argent à des activités destructrices comme la vente d’armes  qu’à celles qui permettraient d’assurer la paix  ou  combattre la faim  dans le monde.

 

Toute votre vie vous vous êtes attaché à dénoncer la corruption qui affame l’Afrique et l’ensemble des continents et de souligner «  qu’une grande partie de la dette du Tiers Monde se trouve dans les coffres des banques suisses ou des sociétés d’investissement » ( Pierre Rabhi  Le chant de la Terre, Rachel et Jean-Pierre Cartier, La table Ronde, oct 2012). Déjà, vous proposiez de faire le procès de la corruption. Comment sortir selon vous de la crise politique et morale que traverse notre pays ?

Des mesures comme celles annoncées par le chef de l’Etat aujourd’hui sont sans doute nécessaires, mais non suffisantes. Ce n’est pas en changeant seulement la périphérie, qu’on changera les choses. Le changement de société ne se fera pas  par des éléments factuels mais par un être humain modifié.  La grande indignité de notre société, c’est d’avoir réduit la vie au lucre. D’ailleurs,  on entend peu  les religions sur ces questions de corruption, de financiarisation du monde.  

 Infléchir les comportements en réaffirmant les règles du vivre ensemble, en passant par des actions judiciaires et des lois, est indispensable, mais le mal est beaucoup plus profond.

Pour résister, Il faut  s’attacher à l’éducation. Les enfants sont formatés pour s’adapter à un système de compétitivité, de sélectivité, de recherche du bonheur à travers  l’accumulation de biens matériels. Il y a une injonction permanente à posséder indéfiniment, entretenue par des médias qui manipulent les consciences notamment par la publicité.

On doit apprendre très tôt ce qu’est la vertu.

  Par ailleurs, les citoyens sont souvent peu conscients de la puissance qu’ils ont  face aux dérives de notre monde. Ils ont le pouvoir mais n’en usent pas. Il y a bien des façons de protester, de résister au diktat économique, le boycott en est une.  Il faut identifier quelles sont nos contradictions et faire le choix de ce à quoi on peut renoncer, cibler ce sur quoi on peut agir. Bien parler, bien agir et apprendre. Il faut incarner la parole.

 

 

 

 

Edwy Plenel rappelait dans un article du 25/02/2013 cette citation de Marc Bloch au sujet de « L’étrange défaite »  de 1940  et des élites dirigeantes : « Faiblesse collective n’a peut-être été souvent, que la somme de beaucoup de faiblesses individuelles ». Croyez-vous qu’elle s’applique au contexte français actuel ?

Je ne juge pas les hommes, ils auront  rendez-vous avec leur conscience. Mais je serais plus radical avec le système qui prédispose à la corruption. Les paradis fiscaux devraient être supprimés, c’est là où se concentrent les transgressions les plus préjudiciables à l’espèce humaine.

 

Les affaires actuelles accroissent-elles selon vous le risque Front National ?

Ce triste spectacle du monde, cette corruption, la décrédibilisation de la politique peuvent amener les gens vers les extrêmes dans un mouvement irrationnel pour se venger. Il faut combattre l’humiliation, le miroir aux alouettes que constitue le recours à l’ordre brutal  par l’amour du prochain et la pleine conscience de l’unité du genre humain. L’humanité doit se réconcilier avec elle-même au-delà des frontières.

 

 

 

Quel doit-être selon vous le rôle des médias dans la révolution de l’esprit que vous appelez de vos vœux ?

Tout changement appelle un niveau  de conscience collective important. Les médias peuvent participer à cette prise de conscience à condition qu’ils ne soient pas trustés. Beaucoup participent à la manipulation de l’opinion en exerçant une censure de l’information.  Disposer de médias réellement indépendants comme Médiapart est idéal.

« Le vrai courage c’est, au-dedans de soi, de ne pas céder, de ne pas plier, de ne pas renoncer » comme le disait Jean- Pierre Vernant  cité récemment par Edwy Plenel dans un hommage à ce résistant ?

Le vrai courage c’est de parvenir à associer l’amour, la bienveillance avec la nécessaire résistance contre tout ce qui dénature l’humanité. L’engagement est épuisant. Parfois je dis avec malice que j’aimerais bien pouvoir donner ma démission, mais à qui ?

 

 

Quel espoir avez-vous ?

Partout autour de nous, des gens inventent le futur en prenant des initiatives originales dans tous les domaines que ce soit l’éducation, le soin, l’agriculture, la solidarité, le crédit, le commerce .... Les femmes  forcent mon respect dans bien des circonstances par leur courage, c’est  l’énergie des femmes qui sauve bien souvent, qui fait que  la vie l’emporte. Il est possible que toutes ces initiatives conjuguées fassent prévaloir une  société qui affirme toute la noblesse de la puissance absolue de la modération face au modèle actuel.

La société civile est porteuse du changement auquel nous aspirons.

Nous ne devons pas renoncer ne serait-ce que pour les générations qui vont prendre la relève. On transgresse : il faudra qu’elles corrigent. Ce n’est pas juste.

 Entretien réalisé par téléphone le 10 avril 2013.

Pierre Rabhi aura l'occasion d'exposer et développer ses idées sur bien d'autres sujets lors de la rencontre avec Edwy Plenel ce samedi 20 avril 2013 à l'occasion du week-end organisé par CAMédia, collectif d'abonnés de Médiapart. Abonnés ou non , vous y êtes tous les bienvenus. Pour davantage  de précisions, c'est ici:     

http://blogs.mediapart.fr/edition/camedia/article/190313/vivre-autrement-eduquer-autrement-rencontre-aux-amanins-les-20-et-21-avril

 

Pierre Rabhi 
Pierre Rabhi© crédit photo Patrick Lazic

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 17:54

 

 

LE MONDE | 15.04.2013 à 10h53 • Mis à jour le 15.04.2013 à 17h51

Par Laure Belot

 

Les amateurs de vinaigre balsamique Maille, de mélange "maxi-fête" Carambar ou de pastilla à l'agneau Picard risquent d'être surpris. Il suffit de consulter le site Openfoodfacts.com, pour découvrir, d'un clic, que ces aliments recèlent du E150d, soit du "caramel au sulfite d'ammonium", colorant brun autorisé en Europe mais classé comme potentiellement cancérigène par l'Etat de Californie depuis janvier 2012.

En pleine crise de confiance agroalimentaire, les consommateurs prennent la main. Après la connaissance – Wikipedia, encyclopédie collaborative de référence –, la cartographie – Openstreetmaps, véritable contre-proposition citoyenne à Googlemaps –, c'est au tour de l'alimentation d'être scrutée par les internautes : le site Openfoodfacts, créé en mai 2012, se veut un instantané de l'offre alimentaire industrielle. "Chaque consommateur peut photographier la composition d'un produit et nous l'envoyer, explique le créateur Stéphane Gigandet. En dix mois, 6 600 étiquettes nous sont parvenues de France, Espagne, Japon, Brésil..." Pour chaque additif, l'internaute voit apparaître, en ligne, une succession d'images d'aliments dans lesquels on peut le trouver.

 

GÉLATINE DE PORC DANS CHOCOLAT LIÉGEOIS

Cette initiative bénévole rejoint des démarches plus entrepreneuriales. L'application Shopwise, lancée en décembre 2010 et téléchargée 500 000 fois, a évalué 32 000 aliments selon des critères sanitaires et environnementaux. "Les mobinautes ...


L’accès à la totalité de l’article est protégé

 


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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 21:17

 

rtl.be - Belga | 13 Avril 2013 18h38

 

 

Près de dix mille personnes ont défilé dans les rues de Munich (sud) contre l'extrême-droite samedi, à quatre jours de l'ouverture dans cette ville de l'un des plus grands procès de crimes racistes de l'après-guerre en Allemagne, selon les organisateurs.
La manifestation a réuni entre 7.000 et 10.000 personnes, a assuré le collectif d'associations à l'origine de ce défilé tandis que la police avançait le chiffre de 5.500 participants. La militante d'extrême droite Beate Zschäpe comparaît à partir de mercredi pour sa participation présumée à dix meurtres, dont 8 Turcs ou personnes d'origine turque et un Grec, des crimes racistes qualifiés par la chancelière Angela Merkel de honte pour l'Allemagne. La veuve d'une des 10 victimes a estimé samedi que huit ans après le meurtre de son époux, "c'est toujours la stupeur qui règne chez nous", selon des propos rapportés par l'agence de presse allemande dpa. La famille de Theodoros Boularides, tué en 2005, a vécu sous le choc car elle a notamment été soupçonnée d'avoir commis ce crime, a-t-elle ajouté, selon la même source. Les deux acolytes de Beate Zschäpe, Uwe Böhnhardt et Uwe Mundlos, considérés comme les auteurs de ces crimes, se sont suicidés le 4 novembre 2011. Tous trois formaient la cellule néonazie Clandestinité nationale-socialiste (NSU). (Belga)

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 15:27

 

 

 

LE MONDE | 13.04.2013 à 10h02 • Mis à jour le 14.04.2013 à 17h12

Propos recueillis par Franck Johannès


 
A l'hôpital de Fresnes (Val-de-Marne), explique la docteure Anne Dulioust, "on a des patients hospitalisés depuis des années".

Anne Dulioust n'en peut plus et veut "alerter ceux qui ont encore la force de s'indigner". Cette médecin de 56 ans, docteure en immunologie, est depuis début 2011 chef de pôle de l'Etablissement public de santé national de Fresnes (EPSNF, Val-de-Marne), l'un des huit hôpitaux sécurisés qui prennent en charge les détenus malades. Elle s'est scandalisée, le 27 mars, dans un courrier "aux autorités compétentes", de "la réalité de l'état de santé des personnes âgées détenues".

Lire aussi (édition abonnés)  80 % des détenus présentent au moins un trouble psychiatrique

Qu'est-ce qui motive votre coup de colère ?

Quand j'ai été chargée de redresser l'hôpital de Fresnes, j'avais la conviction que les détenus devaient bénéficier des mêmes soins qu'à l'extérieur. Je me suis rapidement rendu compte de l'ampleur de la tâche. L'hôpital est confronté à une prise en charge de patients âgés pour lesquels l'hospitalisation n'est pas la réponse.

C'est l'histoire de Michel qui m'a fait réagir. Ce patient de 68 ans, condamné pour conduite sans permis d'un véhicule volé et bris de matériel, est détenu depuis dix-huit mois. Le diagnostic de démence a été évoqué en mai 2011, dès son entrée en détention.

Il a été accueilli une première fois à l'EPSNF pour lui redonner un peu d'autonomie. Nous l'avons gardé six semaines, il allait un peu mieux, et nous avons tenté un retour en détention. On savait que ce n'était pas l'idéal, mais les places d'hospitalisation sont limitées.

Il a été rehospitalisé immédiatement dans un hôpital public, parce que le moindre changement de cadre aggrave l'état de ces personnes fragiles. Dans un hôpital psychiatrique, parce que c'est la seule réponse possible des médecins, même pour des maladies organiques qui atteignent les fonctions supérieures. Et là, après un surdosage en neuroleptiques, il est tombé dans le coma.

J'ai accepté de le prendre à nouveau en charge en octobre 2012, pour rendre service à l'hôpital public, et pour permettre de lever sa surveillance policière, jour et nuit. Il avait perdu 10 kg en six semaines. J'ai demandé à ce qu'il soit libéré pour raisons médicales.

La prison de Fresnes, le 4 juillet 2005.

Nous avons pris soin de lui, il est calme, il ne comprend pas ce qu'on lui dit, mais il est content. Il mange tout seul, pour le reste il est aidé. Il porte constamment des protections pour l'élimination, ce qui rend indigne un retour en détention : elles ne sont pas fournies par l'administration pénitentiaire et elles coûtent cher.

Depuis, j'essaie de le faire libérer. Son état est durablement incompatible avec la détention. Après quatre mois d'attente, il est enfin passé devant un juge, en février. Tout était prêt, il était accompagné en fauteuil roulant par un soignant. La réponse nous a consternés : la décision a été ajournée à la fin avril, parce qu'il n'avait pas d'avocat commis d'office ! C'est ce qui m'a mise en colère : il ne peut pas demander un avocat, il ne demande rien, il ne sait même pas qu'il est en prison ! Cette réponse est inacceptable pour un médecin.

Est-il difficile de trouver une place d'hébergement pour des personnes âgées dépendantes ?

Oui, c'est difficile. Un détenu ne passe jamais en priorité, quel que soit son état. Il faut lui trouver une place d'aide sociale, financée par les départements, et tout le monde se renvoie la balle. Motiver nos assistantes sociales, déjà débordées, pour trouver un lieu d'hébergement alors que les places sont rares est quasi impossible, surtout si l'on n'est pas certain de la remise en liberté. Et le juge attend parfois qu'on ait trouvé une place pour ordonner la libération : c'est le serpent qui se mord la queue. Finalement, j'ai obtenu gain de cause, la décision de mise en liberté a été prise fin mars.

Mais ce n'est pas un cas isolé. L'EPSNF dispose de 80 lits ; 8 patients, de 68 ans en moyenne, sont atteints de démence – un jeune, qui avait une maladie très grave, une neurosarcoïdose, a été libéré dernièrement. Tous ont un état incompatible avec la détention. Deux autres patients, de 67 ans et 71 ans, présentent des insuffisances respiratoires extrêmement sévères, ils sont sous oxygène. L'un est là depuis maintenant quatorze mois, l'autre depuis trois mois. Une première expertise a conclu à une incompatibilité de son état avec la détention, mais à une "compatibilité avec la détention à l'hôpital de Fresnes" ! Or, l'EPSNF n'est pas un lieu de détention où les gens vont passer quinze ou vingt ans, mais un lieu de soins.

Avez-vous d'autres cas ?

Un patient faisait des thromboses à répétition. Il allait très mal, nous l'avions informé de l'imminence de son décès et il n'avait demandé qu'une chose : mourir libre. Quand nous avons demandé sa libération immédiate, en novembre 2011, il était dans le coma. Et le procureur, conformément à la loi, a demandé une expertise psychiatrique. Nous lui avons dit : "Mais il est dans le coma, et il va mourir dans douze heures !" Il est mort la nuit suivante. Mais l'histoire qui m'a le plus marquée est survenue juste après mon arrivée. Un patient de 75 ans avait été hospitalisé de très nombreuses fois pour un oedème aigu du poumon. Avant son procès, son état avait été jugé incompatible avec la détention et il avait été admis en maison de retraite.

Mais, une fois condamné, il a été incarcéré malgré l'aggravation de ses symptômes. En fait, il était très malade, et il a fallu le transférer à l'EPSNF après plusieurs hospitalisations. Malgré de multiples certificats pour obtenir sa libération, il est mort au bout de six mois, toujours détenu. Il est mort le jour où il attendait la réponse à sa demande de mise en liberté. Elle était enfin positive, mais il ne l'a jamais su parce que l'administration pénitentiaire n'avait pas prévenu les médecins. Je pense qu'il s'est laissé mourir ce jour-là. Il n'a pas appelé les secours, ce qu'il faisait d'habitude. Il a été retrouvé mort au matin.

De 35 % à 42 % des détenus sont considérés comme "manifestement ou gravement malades", selon une enquête de 2006.

Combien de vos malades ne devraient pas être incarcérés ?

Quinze pour cent des patients de l'EPSNF n'ont rien à faire en détention, et ce n'est pas admissible. On estime que, dans la population générale, de 2 % à 8 % des plus de 60 ans sont atteints de démence. Or, 3,5 % des détenus ont plus de 60 ans. Et on retrouve en détention la plupart des facteurs de risques qui favorisent la démence : le diabète, les maladies cardiovasculaires, le tabac, les carences nutritionnelles, l'anxiété, l'inactivité... Il y aurait ainsi en prison 200 détenus atteints de démence, qui devraient être pris en charge dans des structures spécialisées.

La loi Kouchner ne devait-elle pas s'attaquer au problème ?

Effectivement, et elle a surtout bénéficié à Maurice Papon. La loi du 4 mars 2002 permet aux détenus dont le pronostic vital est engagé ou dont l'état de santé est incompatible avec la détention de voir leur peine suspendue, mais elle est insuffisamment appliquée. Des efforts ont été faits pour les handicapés physiques. Mais rien n'a été prévu pour les handicaps mentaux ou cognitifs.

Quel est le coût d'une hospitalisation à Fresnes ?

Chaque patient coûte environ 800 euros par jour – c'est à peu près le tarif de l'hôpital public, mais en général on y reste peu de temps. A Fresnes, on a des patients hospitalisés depuis des années. L'un d'eux a reçu une balle dans la tête, il est dément, il ne peut pas faire plus de trois pas sans aide, mais une expertise psychiatrique n'a pas exclu un risque de récidive. On le garde donc à l'hôpital, il paraît qu'il est dangereux. Encore faudrait-il qu'il ait la capacité physique de récidiver.

Pensez-vous qu'il n'y a plus personne capable de s'indigner ?

Quand je parle de ces cas autour de moi, les gens trouvent ça indigne. Quand je dis qu'il y a des gens de 87 ans en détention, ils n'en reviennent pas. Mais ce n'est pas un sujet porteur. Même chez les médecins.

Franck Johannès

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 21:21

 

 

Le Monde.fr | 13.04.2013 à 12h42 • Mis à jour le 13.04.2013 à 14h22

 

Par Bastien Bonnefous

 
 
Le ministre de l'économie Pierre Moscovici a été apostrophé par des salariés de PSA qui se sont invités au conseil national du PS, samedi matin.

 

"Pour une fois, il y a eu des ouvriers présents au conseil national du PS", glisse un membre de la direction ce samedi matin après l'irruption pendant la réunion des socialistes au centre des congrès de la Villette à Paris, d'une délégation de manifestants de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Il est un peu plus de 11 heures. Jean-Marc Ayrault vient à peine de terminer son intervention devant le parlement socialiste. Le chef du gouvernement a notamment rappelé qu'il ne sera "pas le premier ministre d'un tournant de l'austérité", et défendu son "nouveau modèle social français pour faire face à la crise". Peu après son discours, des cris se font entendre dans les sous-sols du centre des congrès. Beaucoup imaginent alors que des opposants au mariage pour tous sont venus perturber la réunion socialiste.

Mauvaise pioche, c'est une cinquantaine de grévistes de PSA qui débordent le service d'ordre et envahissent la scène. Jean-Marc Ayrault a été préventivement exfiltré. Le ministre de l'économie, lui aussi présent, s'échappe en catimini. Pierre Moscovici reviendra tout aussi discrètement quelques minutes plus tard quand la situation se sera calmée.

 

Les PSA au conseil national du PS, samedi matin.

 

"Le changement c'est maintenant !", scandent les manifestants. Dans la panique, Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, décide de leur donner la parole et annonce qu'il les recevra en privé dans la foulée. Jean-Pierre Mercier, leader CGT de PSA, prend le micro : "Nous sommes les salariés de PSA Aulnay en grève depuis treize semaines, en lutte depuis vingt et un mois", lance-t-il. "On défend notre peau, nos familles, nos emplois, notre combat est juste ! On est venu vous interpeller", ajoute-t-il.

Quelques applaudissements de militants socialistes fusent dans l'amphithéâtre. Jean-Pierre Mercier réclame la nomination d'un médiateur qui "a toujours été refusée par le ministère du travail". "Avec Cahuzac, vous avez eu le sentiment de vous faire trahir. A PSA, nous savons ce que c'est. Nous aussi partageons ce sentiment de trahison parce que le gouvernement n'est pas intervenu", assène-t-il.

 

 

Au premier rang de la salle, le ministre Benoît Hamon applaudit. "C'est une interpellation forte, réagit le ministre de l'économie sociale et solidaire qui a récemment critiqué la politique de rigueur. La responsabilité de la gauche est d'empêcher la casse sociale", affirme M. Hamon.

Pour les tenants d'une autre ligne économique, comme les figures de l'aile gauche du parti, "cette irruption du réel nous rappelle de ne jamais oublier notre base sociale", estime son leader Emmanuel Maurel. "Rendons-nous compte à quel point les salariés et les Français sont en colère", ajoute la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann, qui dit "l'extrême urgence" de voter "la loi contre les licenciements boursiers et celle sur la reprise des sites viables".

Le conseil national du PS, programmé aux lendemains de l'affaire Cahuzac, devait être un rendez-vous de mobilisation pour la moralisation et la transparence de la vie politique. L'action ce matin des ouvriers de PSA, premier recul notable du quinquennat de François Hollande, a rappelé les socialistes à leur bilan économique et social.

Lire aussi : En pleine tempête, le PS veut éviter que son conseil national ne tourne à la crise

 

 

Bastien Bonnefous

 

 

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 17:47

 

 

Rue89 - à lire sur radio-canada.ca 12/04/2013 à 14h57

 

 

Mercredi, le collectif d’hacktivistes Anonymous a publié un message vidéo (en anglais et en français) dans lequel ils assurent avoir « confirmé l’identité de deux des quatre présumés violeurs » de la Canadienne Rehtaeh Parsons, agressée en novembre 2011, victime de « cyber-intimidation » selon sa mère, et qui s’est suicidée début avril (17 ans).

Réclamant des « actions légales immédiates contre les individus en question » – l’enquête avait été classée sans suite, faute de preuves suffisantes –, les hacktivistes menacent : « Les noms des violeurs [“localisés en moins de deux heures”, ndlr] seront gardés secrets jusqu’à ce qu’il soit clair que vous n’ayez aucune intention de rendre justice à la famille de Rehtaeh. »

Pour le site de Radio Canada, les Anonymous, qui se déclarent ici contre la « justice sauvage », semblent changer de stratégie par rapport à l’affaire Amanda Todd.

 

 

 

Le communiqué des Anonymous en français

10 avril 2013

Lire sur radio-canada.ca (*voir ci-dessous)

 

 

http://www.radio-canada.ca/

Quelle est la stratégie d'Anonymous dans le cas de Rehtaeh Parsons?

 

Mise à jour le vendredi 12 avril 2013 à 7 h 07 HAE
  |  Bahador Zabihiyan Twitter  |  Radio-Canada
 
Le collectif de pirates informatiques Anonymous a mis en ligne une vidéo en français. Le collectif de pirates informatiques Anonymous a mis en ligne une vidéo en français.  Photo :  YouTube

Le collectif de pirates informatiques Anonymous affirme avoir retrouvé en deux heures l'identité des personnes qui auraient intimidé et agressé sexuellement la jeune Rehtaeh Parsons, mais le groupe ne souhaite pas pour l'instant rendre publique l'identité de ces derniers. Une stratégie qui tranche avec celle qu'avait adoptée Anonymous lors du suicide d'Amanda Todd, en octobre dernier.

Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube en anglais et en français, le groupe se demande pourquoi ni les policiers, ni le personnel des écoles que la jeune fille a fréquentées n'ont pas été capables de trouver et de punir les coupables avant que la jeune fille ne se suicide.

Dans un message publié tard jeudi et qui lui est attribué, le collectif Anonymous explique avoir décidé de ne pas rendre publics les noms des présumés agresseurs de Rehtaeh Parsons par respect pour la famille de la jeune fille, qui lui a demandé de ne pas révéler l'information. Le groupe prétend par ailleurs savoir que la GRC a obtenu de nouvelles informations dans ce dossier et ne pas vouloir s'ingérer dans l'enquête afin qu'elle progresse rapidement.

« Nous préférons voir les coupables être condamnés à la prison que de seulement les humilier. Ça ne serait pas la véritable justice », peut-on lire dans le message.

De plus, Anonymous s'adresse à ceux qui ont utilisé les réseaux sociaux pour faire connaître l'identité des suspects. Il affirme que la plupart d'entre eux ont nommé des innocents, ce qui sera tout aussi néfaste pour eux que la situation qu'à vécu Rehtaeh Parsons.

 

Rehtaeh Parsons Rehtaeh Parsons, de Halifax, était victime d'intimidation depuis l'âge de 15 ans, selon sa mère.  Photo :  YouTube

« Nous n'approuvons pas la justice populaire comme les médias l'affirment. Cela voudrait dire que nous approuverions que ces violeurs soient victimes d'actes de violence de la part d'une foule indisciplinée. Ce que nous voulons, c'est que la justice soit rendue, et ça, c'est votre boulot », affirme la voie synthétique de la vidéo publiée plus tôt jeudi, et qui s'adresse à la GRC.

Anonymous est un collectif disparate de pirates informatiques. Le groupe n'a pas officiellement de direction ou de porte-parole, et ses membres revendiquent souvent leurs actions par le biais des médias sociaux.

La stratégie d'Anonymous est plus subtile dans le cas de Rehtaeh Parsons que dans celui d'Amanda Todd, selon Jon Blanchard, un membre du collectif qui réside à Halifax. Il affirme ne pas être impliqué dans les opérations d'Anonymous en lien avec Rehtaeh Parsons, mais son impression est que les membres de son collectif veulent mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités afin que des actions concrètes soient entreprises pour lutter contre la cyberintimidation. « Ce qu'ils sont en train d'essayer de faire désespérément, c'est que tout cela devienne ennuyant, que cela disparaisse dans des rapports », dit-il, en décrivant l'action des responsables politiques de la province.

 

Amanda Todd et ses messages de souffrance publiés sur YouTube Amanda Todd et ses messages de souffrance publiés sur YouTube  Photo :  Instagram

Il pense aussi que la pression exercée par Anonymous par le biais des réseaux sociaux fera en sorte que les jeunes impliqués dans l'agression sexuelle et la cyberintimidation de Rehtaeh Parsons se présenteront d'eux-mêmes à la police et avoueront ce qu'ils ont fait. « Un nombre important de personnes dans la communauté d'Anonymous souhaitent que les garçons se manifestent et fassent ce qu'ils ont à faire », explique-t-il en entrevue à la CBC.

La position d'Anonymous semble plus modérée que lors du suicide de la jeune Amanda Todd, en octobre dernier. Cette dernière s'était suicidée après qu'une personne eut mis en ligne une photo de l'adolescente montrant sa poitrine. L'inconnu avait dupé la jeune fille lors d'une conversion via webcam.

Le collectif de pirates informatiques avait alors publié l'identité d'un homme de 32 ans vivant dans la région de Vancouver, affirmant qu'il s'agissait de la personne qui avait harcelé Amanda Todd. La GRC avait alors appelé à la retenue, expliquant que l'enquête suivait son cours.

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 17:29

 

http://kemioutkma.wordpress.com/2013/04/10/pourquoi-je-serai-dans-la-rue-ce-samedi-13-avril/

 

Publié : 10 avril 2013 dans Fragments de journal d'écrits vains

 

 

Voilà bien des années que je ne me suis joint à une foule ou même à un groupuscule. Pourtant ce samedi 13 Avril je serai dans la rue. Après toutes ces années volontairement isolé dans le camp de base, je vais ressortir et prendre position.

 Pourquoi ce brusque revirement ?

 J’aurais presque envie d’utiliser cette fameuse phrase, à l’origine titre d’un film pour dénoncer les méfaits de l’industrialisation de l’agriculture  mais que l’on retrouve désormais pour défendre la moindre maternelle de quartier : « Nos enfants nous accuseront »La plupart du temps, cette phrase est servie par des gens qui n’ont pas le courage de formuler ce qu’elle cache : « j’en veux à mes parents, je les accuse d’avoir tout pillé et pollué et de me laisser un monde dévasté » Personnellement je n’en veux pas à mes parents, je pense que j’en aurais fait autant, il nous est facile de juger maintenant que nous disposons du bilan… et puis, la part du gâteau dont il se sont repus était bien infime comparée à la quantité dont ce sont goinfrés les nantis, et le système était le même, seuls les écarts se sont creusés. Par contre nous savons, nous, aujourd’hui, que ce système économique mondial ne fonctionne pas, une preuve : regardez autour de vous, tout le monde galère, emploi ou pas. Et si nous ne faisons rien alors oui, nos enfants auront raison de nous accuser d’avoir contribué à ce grand gâchis.

 Parce que si c’est une forme de lucidité qui m’a fait choisir le retrait et la solitude, c’est par cynisme que j’y reste désormais. Et le cynisme et son arme le sarcasme sont délicieux à utiliser contre les idiots utiles mais sont désormais si répandus qu’ils sont eux même devenus une excuse à la passivité. Tous enfermés dans nos écrans/cellules à écrire nos humeurs sur des murs virtuels, ah on se la raconte sur la toile,on joue les durs assis à l’abri, on hésite pas à dire les choses quand on le fait  avec un clavier. Nos cris de colère comme nos élans de compassion sont désormais tous silencieux. Nous devons nous libérer du silence, VOX POPULI VOX DEI bordel !

Parce que j’en ai marre de nous voir tous les 5 ans poser dans une urne le nom de celui qu’on trouve le moins pire, et qu’on va passer notre temps à critiquer jusqu’au prochain scrutin assis devant nos écrans de télé ou de pc.  100% d’abstention, c’est pour quand ?

 Parce que j’en ai marre de nous voir nous offusquer des inégalités économiques du monde en continuant de signer des crédits et de mettre nos maigres économies en épargne.

Parce que j’en ai marre de nous voir hurler au scandale de la malbouffe en continuant d’acheter les produits premier prix des supermarchés.

 Parce que j’en ai marre de nous voir tous pester contre ceux qui ont le pouvoir pour la simple raison que nous leur donnons au lieu de le prendre.

 Parce que j’en ai marre d’avoir honte d’être un Homme en voyant le nombre d’atrocités dont mon espèce est coupable par le seul truchement de son système économique et son activité industrielle.

 Certains diront que c’est là le mea culpa d’un privilégié en pleine crise de culpabilité, et ils n’auront peut-être pas tort, mais puisque cette culpabilité ne naît pas des nantis qui nous dirigent et nous manipulent à réaliser ces atrocités, n’est-ce pas à chacun de nous de le faire ? Nous ne sommes pas externes à ce système qui nous exploite, nous en sommes les rouages, le mécanisme, le carburant, nous sommes ce système, nous sommes le monde que nous voulons changer. Mais qu’on ne se méprenne pas sur mon emphase, je ne vais pas dans la rue parce que je crois avoir des couilles, pour défendre des convictions ou mener une révolution, j’y vais parce que je ne supporte plus l’idée d’être peut-être moi-même un « assis » qui reste là à critiquer, en lisant des textes conscient, en écoutant des chanteurs engagés… et parce que je ne sais pas vous, mais moi j’ai toujours honoré mes créances, en suant ou en me serrant la ceinture, parfois les deux, et que c’est au prix de ses efforts que je peux clamer aujourd’hui que je suis sans dette. Je ne dois rien, je ne paie rien. Et puis les islandais l’ont bien fait, d’annuler la dette et de mettre les coupables en prison, alors pourquoi pas nous ?

K.O

 

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 14:45
Médiapart

Après les violences et provocations dues aux opposants les plus radicaux au mariage pour tous, Sergio Coronado invite le ministre de l'intérieur à faire « déférer les suspects devant la justice » : « L’absence de réactions ferme des pouvoirs publics est interprétée comme un permis d’agir », estime le député écologiste dans cette lettre ouverte à Manuel Valls.

 


 

Monsieur le Ministre de l'Intérieur, 

Alors que des rassemblements de citoyennes et citoyens s'organisent pour dire non à l’homophobie, violences et provocations continuent contre les partisans de l’ouverture du mariage aux couples de mêmes sexe et contre les personnes LGBT.

Jeudi dernier, des opposants au mariage pour tous ont manifesté devant le domicile de Chantal Jouanno. 

Ce week-end, la sénatrice Esther Benbassa a découvert sa voiture vandalisée. Deux autres sénatrices, Corinne Bouchoux et Leïla Aïchi, ont vu leurs adresses électroniques professionnelles détournées. 

Mon collègue Erwan Binet a été menacé par des militants des Jeunesses nationalistes. Il est régulièrement empêché de de prise de parole dans les débats auxquels il est invité. Les prochains débats auxquels il devait participer ont été  annulés pour des raisons de sécurité.

L’intimidation et la violence n’ont pas pour seules cibles les élus de la République. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, deux hommes ont été victimes d'une violente agression à Paris, dans le XIXe arrondissement. Une autre agression a eu lieu dans le Xe arrondissement. 

L'espace des Blancs-Manteaux, à Paris (IVe), où s'est tenu le «Printemps des associations», auquel j’ai participé aux côtés d’Anne Hidalgo et Pierre Laurent, a été recouvert de slogans et d'affiches hostiles au mariage pour tous. Les associations notent une très forte recrudescence des violences homophobes, partout dans notre pays.

L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie n’ont pas leur place dans le débat public. Les organisateurs des manifestations contre le mariage pour tous portent une lourde responsabilité dans l’alourdissement du climat et la montée de la haine et de l’intolérance.

Les prières de rue organisées par les intégristes de Civitas, les provocations incessantes du GUD... sont autant de manifestations de cette dérive.

L’absence de réactions ferme des pouvoirs publics est interprétée comme un permis d’agir.

Ces groupuscules radicaux, connus de vos services, semblent agir aujourd’hui en toute impunité. Il ne s'agit plus de condamner ces actes, Monsieur le Ministre, mais de passer à l'acte et de déférer les suspects devant la justice.

L'homophobie est un délit, et doit être punie. Ces attaques ignobles n'ont pas leur place dans notre démocratie.

Il vous faut agir fermement. C’est votre responsabilité!

Avec mes salutations républicaines,

Sergio Coronado, député (EELV) des Français établis hors de France, membre de la commission des lois

 

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 14:33

 

 

Par LEXPRESS.fr, publié le 10/04/2013 à 22:00, mis à jour le 11/04/2013 à 00:12

 

 

Quelque 5000 partisans du mariage homosexuel, selon la police, se sont rassemblés mercredi soir à Paris pour dénoncer "l'homophobie" des opposants au projet de loi, qui "s'est intensifiée ces dernières semaines", selon les associations à l'origine de la manifestation, qui dénoncent une libération de la parole homophobe. 


Paris: plusieurs milliers de personnes rassemblées contre l'homophobie

Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, a participé au rassemblement de soutien aux couples homosexuels dans la capitale mercredi.

afp.com/Kenzo Tribouillard

 

 

Quelque 5000 partisans du mariage homosexuel, selon la police, se sont rassemblés mercredi soir à Paris à l'appel d'associations comme Act-Up ou SOS Homophobie pour dénoncer "l'homophobie" des opposants au projet de loi, qui "s'est intensifiée ces dernières semaines", selon eux. S'abritant de la pluie battante sous des parapluies noirs ou arc-en-ciel, les manifestants brandissant panneaux et banderoles pour fustiger "l'intolérance et les discours de haine" qui "facilitent les passages à l'acte" se sont massés sur le parvis de l'hôtel de ville suite à l'agression d'un homosexuel dans la nuit de samedi à dimanche, dans le XIXe arrondissement de Paris. Un second couple homosexuel a porté plainte pour une agression commise au même moment dans le Xe arrondissement. 

"Un des visages de la haine", avaient écrit des manifestants sur des pancartes affichant les portraits d'Alain Escada, président de l'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, ou de Frigide Barjot, chef de file de la Manif pour tous. "L'homophobie tue, Barjot homophobe!", ont scandé les manifestants, rejoints par la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo, qui a dénoncé "la violence des mots qui engendre la violence des actes". 

Le président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, et le rapporteur a l'Assemblée du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, Erwann Binet, lui-même victime d'intimidations et empêché la semaine dernière de tenir une conférence à Saint-Etienne par des partisans des Jeunesses nationalistes, étaient également présents. "Il est très important que nous soyons tous là (...) pour montrer une image d'amour dans la dignité", a commenté Wilfried de Bruijin, l'homme agressé ce week-end, dont la photo du visage tuméfié a fait le tour des réseaux sociaux. 

Rassemblement en réaction à une France "ringarde"

"Je suis là en tant que citoyen et homosexuel. Quand on voit les agressions, on se demande jusqu'où ça peut aller", a témoigné Julien Rolland, 20 ans. "Je trouve grave qu'en 2013 il faille se rassembler comme ça pour combattre l'homophobie." 

"Il faut dire stop, l'homosexualité n'est pas une maladie mais une différence. Et quand on aura compris que différence égal richesse on aura la clé de tout", a renchéri Chantal, 49 ans, qui a participé aux deux manifestations organisées en faveur du mariage pour tous. "Ca m'attriste car je ne pensais pas qu'il y avait en France, le pays des droits de l'Homme, une force si conservatrice et ringarde", déplore-t-elle. 

Avec

 

 

 

 

Quelque 5.000 partisans du mariage homosexuel, selon la police, se sont rassemblés mercredi soir à Paris pour dénoncer "l'homophobie" des opposants au projet de loi. Durée

 

 

 

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 17:42

 

 

http://www.paris-normandie.fr/article/societe/emploi-des-milliers-de-salaries-manifestent-contre-laccord-qui-doit-etre-vote

 

Publié le mardi 09 avril 2013 à 19H18

 

La CGT et FO dans la rue contre l'accord emploi : une piqûre de rappel aux élus_1

Des manifestants protestent à Paris, le 9 avril 2013, devant l'Assemblée nationale, contre l'accord sur l'emploi

 

L'Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi sur l'emploi, salué comme inédit par le gouvernement, tandis que la CGT et FO , opposés à ce texte "scélérat", ont mobilisé modestement partout en France pour enjoindre les députés de ne pas l'adopter et les mettre en garde contre ses conséquences "néfastes".

Le projet qui transcrit dans la loi l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé en janvier par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) mais rejeté par la CGT et FO, a été voté par 250 voix pour et 26 contre.

Le PS a très majoritairement voté pour - 6 députés socialistes ont toutefois voté contre, comme René Dosière, et 35 se sont abstenus, dont Jérôme Guedj. Les radicaux de gauche l'ont adopté "dans leur majorité", 3 étant contre.

Les 16 écologistes se sont abstenus. Abstention aussi de l'UMP, à l'exception de trois députés qui ont voté contre, dont Henri Guaino. Les 30 élus centristes de l'UDI se sont également abstenus. Le Front de Gauche a voté contre ce "texte de casse sociale", après avoir ferraillé une semaine entière dans l'hémicycle. Les deux députés du Front national ont également voté contre.

Le projet, qui accorde plus de flexibilité aux entreprise tout en créant de nouveaux droits pour les salariés, est désormais soumis au Sénat qui l'examinera à partir du 17 avril en procédure accélérée.

Pour contrer le projet, qui à leurs yeux "sécurise les licenciements et non pas l'emploi", plusieurs milliers de salariés (120.000 dans toute la France selon la CGT) sont descendus dans la rue à l'appel de la CGT, FO, la FSU et Solidaires dans de nombreuses villes, selon les bureaux régionaux de l'AFP. Les quatre syndicats avaient déjà organisé des manifestations le 5 mars.

"Messieurs et mesdames les parlementaires, ne votez pas cette réforme injuste", exhortait la grande banderole déployée par 6.000 manifestants (selon le chiffre de la police), rassemblés aux abords de l'Assemblée nationale avec à leur tête les numéros un des confédérations.

"Ce n'est pas du tout un accord donnant-donnant" mais "un accord donnant-perdant", a affirmé le leader de la CGT Thierry Lepaon qui reproche au gouvernement d'avoir "une oreille droite bien ouverte" aux revendications du Medef et "une oreille gauche un peu bouchée".

Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly a lancé un avertissement aux députés: "C'est une piqûre de rappel, une façon de vous dire que dans quelques mois, quand la loi se sera appliquée, c'est vous qui en porterez la responsabilité".

Présent au défilé parisien, le sénateur Pierre Laurent, numéro un du PCF, a promis la poursuite de la bataille au Sénat où les socialistes n'ont pas la majorité. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un jour de "deuil social".

Les modifications apportées au projet par l'Assemblée sont loin de satisfaire la CGT et FO. "Le fond demeure", en particulier tout ce qui concerne la "flexibilité" du travail, a souligné auprès de l'AFP M. Mailly.

Pour André Chassaigne, chef de file des députés du Front de Gauche "quelques édulcorants" ont été ajoutés "pour faire passer la pilule".

En revanche, la présidente du Medef, Laurence Parisot, est "plutôt satisfaite".

"Meurtre avec préméditation" du code du travail

A Lyon, 1.800 manifestants, selon la police, ont défilé de la manufacture des tabacs à la place Bellecour, les drapeaux CGT colorant le défilé. "C'est contre le gouvernement qu'on manifeste", a.affirmé à l'AFP Guillaume Dumoulin, représentant CGT chez Presstalis.

Aux cris de "non à l'accord destructeur de nos droits et nos emplois", 350 manifestants ont battu le pavé à Strasbourg, sous une pluie fine. "Le Medef obtient tout, les salariés rien", s'est indigné auprès de l'AFP un manifestant CGT.

A Marseille, plusieurs milliers de manifestants ont marché de la Canebière à la Préfecture, drapeaux CGT et FO au vent. "Hollande, c'est le peuple qui t'a élu pas le Medef, ni la CFDT", prévenait une pancarte.

A Toulouse entre 1.800 (police) et 3.000 personnes (syndicats), ont défilé derrière une banderole dénonçant "l'accord scélérat". Des affichettes dénonçaient le "meurtre avec préméditation" visant le Code du travail.

Entre 1.700 et 7.000 personnes ont défilé à Bordeaux. A Bayonne, ils étaient 750, à Pau 800, selon la police, à Nice entre 650 et 1.500, à Nîmes entre 400 et 500. Environ 700 manifestants ont défilé à Rennes, selon des journalistes AFP. Au Mans, ils étaient un millier à aller au siège du PS. 920 salariés selon la police, ont défilé à Grenoble et entre 900 et 1.500 à Clermont-Ferrand.

© 2013 AFP

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