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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 18:44

 

Source : reporterre.net

 

Ecologie

Contre le projet de Ferme des mille vaches, une vidéo détonnante de La vache en colère

Camille Martin (Reporterre)

vendredi 13 décembre 2013

 

 


    Une video contre le projet de Ferme des mille vaches, en Picardie, vient d’être postée sur Internet. S’inspirant du tube de Robin Thicke, Blurred lines, elle met en scène des vaches entrant en révolte contre cette usine agro-industrielle :

    http://www.youtube.com/watch?v=53jimITjYCU&feature=youtube_gdata

    . Contact : La Vache en colère.

    . Dans un communiqué, la campagne Envie de paysans, qui diffuse cette vidéo, indique : "Nous sommes surexcités" .

    Elle annonce : "Toutes les vaches en colère doivent sortir des étables ! Du 6 au 10 janvier, nous vous proposons d’organiser des rassemblements en France devant un maximum de préfectures, sur le même modèle que les actions du 15 novembre dernier à Paris et Abbeville."


    Source : Camille Martin pour Reporterre.

    Photo : La Vache en colère.

    Lire aussi : La Confédération paysanne a pris d’assaut un grand projet agricole inutile.

    ............................
    REPORTERRE
    Le quotidien de l’écologie
    www.reporterre.net

     

     

     

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    11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 16:23

     

     

    Source : mediapart.fr

    « Une société espionnée n'est plus une démocratie »

    |  Par La rédaction de Mediapart

     

     

    Plusieurs centaines d'intellectuels lancent une pétition pour la défense des libertés individuelles face à la surveillance organisée par les entreprises et les gouvernements.

    A la suite des révélations sur le programme de surveillance PRISM, impulsé par la NSA, plus de 560 intellectuels lancent une pétition pour la défense des libertés individuelles face à la surveillance organisée par les entreprises et les gouvernements.

    « En quelques clics, l'Etat peut accéder à votre portable, vos mails, vos réseaux sociaux et vos recherches sur internet », expliquent les écrivains, chercheurs et intellectuels. Pour eux, les Etats-Unis ont bafoué le principe de la présomption d'innocence, chèrement acquis par les démocraties. « Une société espionnée n'est plus une démocratie, [...], l'espionnage de masse considère tout citoyen comme un suspect potentiel. »

    Lire la pétition

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    7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 19:19

     

    Source : reporterre.net

     

    Ecologie

     

    Le réseau français et européen contre les grands projets inutiles imposés prend de l’ampleur

    Geneviève Coiffard-Grosdoy

    samedi 7 décembre 2013

     

     

     

    Ce week-end voit se dérouler de nombreuses actions contre les Grands projets inutiles imposés. Les luttes locales ont commencé à se mettre en réseau, partageant expériences et informations. Car la même logique destructive et corrompue est à l’oeuvre dans tous ces projets lancés en Europe par les gouvernements et les multinationales.

     


     

    De nombreux citoyens et peuples, en France, en Europe et dans le monde, s’interrogent de plus en plus sur la pertinence de projets pharaoniques : infrastructures liées à la production ou au transport de personnes, de marchandises, d’énergie (barrages, centrales nucléaires), de matières premières (mines) ou de ’biens’ manufacturés ; complexes touristiques, sportifs ou commerciaux...

    Négligeant les conséquences pour les populations concernées, les dégâts environnementaux et climatiques induits, sur la finitude de la planète, politiques et multinationales prétendent vendre aux citoyens ces équipements au nom de l’« attractivité du territoire » ou du « développement ». Face à cette pression toujours plus forte, la mise en réseau de nombreuses luttes locales commence à se développer.

     

    Un mouvement en développement

    Des oppositions locales à plusieurs de ces projets ont déjà une longue histoire, mais ce qui est nouveau, c’est la mise en évidence de leurs caractéristiques communes et la mise en réseau des luttes et des alternatives. C’est ainsi que différents collectifs ont initié une réflexion collective, d’abord autour du ferroviaire, qui a abouti à la Charte d’Hendaye en janvier 2010.

    La question de nouvelles LGV y est posée : outre leur coût monstrueux, elles déchirent et détruisent les territoires pour des gains de quelques dizaines de minutes, au détriment de l’entretien et de la desserte de lignes régionales qui répondent, elles, au besoin des populations locales

    Le premier Forum Européen contre les Grands Projets Inutiles (GPI) a eu lieu à Venaus, en Italie, en août 2011, à l’initiative de No-Tav (opposition à la LGV Lyon-Turin), s’ouvrant aux thématiques Transport, au-delà du ferroviaire. Une délégation de Notre Dame des Landes a répondu à l’invitation des amis italiens, qui nous ont ’passé le flambeau’.

    Le deuxième Forum, à Notre Dame des Landes en juillet 2012, a dépassé le thème des transports, intégrant la question de l’énergie ou des équipements touristico-commerciaux tels le projet d’EuroVegas en Espagne. Le terme « Imposés » s’ajoute alors à la description, et les « Grands Projets Inutiles Imposés » deviennent des GPII, appellation de plus en plus souvent reprise.

     

    - A Notre Dame des Landes -

     

    Depuis, d’autres rencontres ont eu lieu, à Florence en novembre 2012, au Forum Social Mondial à Tunis en mars 2013, à l’Action Gran Navi à Venise (contre l’entrée de grands navires dans la lagune, qu’ils ravagent), 3° Forum contre les GPII à Stuttgard fin juillet 2013->4282].

     

    L’adoption de différents textes jalonnent l’avancée de notre réflexion commune

    - La charte de Hendaye (23 janvier 2010)

    Consacrée au ferroviaire, réunissant des représentants d’associations (Italie, France, Espagne), rédigée après analyse des différents dégâts, elle pointe les caractères communs des projets : désastre écologique, abandon de voies existantes, mensonges, déni de démocratie. Elle affirme la volonté de créer une opposition européenne et interpelle Commission Européenne, Parlement européen et gouvernements pour l’arrêt des travaux et l’ouverture d’un véritable débat public au niveau européen sur le modèle de transport, d’aménagement du territoire et de société.

    - Le texte final du Deuxième Forum contre les GPII à Notre Dame des Landes (10 août 2012)

    « Rassemblés pour identifier, recenser, combattre les grands projets que nous reconnaissons inutiles, ruineux en fonds publics et socialement injustes, écologiquement destructeurs ou dangereux, et qui excluent les populations de la prise de décision... », les participants affirment leur volonté d’« expliquer et populariser largement ce concept, et se doter de moyens concrets de communication, de mutualisation d’expériences, de développement d’expertise commune. »

    - La charte de Tunis

    Elle renouvelle les constats, en approfondissant l’analyse de la situation, « le système économique libéral qui domine le monde est en crise profonde... les mêmes mécanismes qui endettent les Pays les plus pauvres depuis la fin de la colonisation directe sont maintenant utilisés aussi dans les Pays occidentaux ». Elle propose des pistes pour la « recherche de solutions :

    • l’entretien et l’optimisation des infrastructures existantes ;
    • la transformation profonde du modèle économique et social aujourd’hui en profonde crise, en faisant notamment de la proximité et de la relocalisation de l’économie, de la protection des terres agricoles, de la sobriété énergétique et de la transition vers les énergies renouvelables décentralisées, nos priorités ;
    • la restitution de la capacité de décision aux populations...
    • de nouvelles relations entre les peuples au sud comme au nord, des relations de solidarité qui rompent définitivement avec la logique de domination et d’impérialisme. »


    - A Tunis -

     

    - Enfin la déclaration finale de Stuttgart, en juillet 2013.

    Après le rappel des textes antérieurs, elle réaffirme « la volonté de renforcer les liens entre les différents mouvements d’opposition, au niveau national et international, en incluant ceux d’autres continents.
    Ils déclarent qu’ils seront présents dans les débats pour les prochaines élections européennes.
    Ils appellent dès aujourd’hui les mouvements d’opposition, l’ensemble de la classe politique et de la société civile à faire respecter toute les dispositions de la Convention Européenne des Droits de l’Homme ; de même, ils appellent à exiger la signature des Décrets d’application de la Convention d’Aarhus.
    Dès maintenant ils ont décidé de se retrouver pour un 4ème Forum contre les Projets Inutiles et Imposés qui aura lieu à Roşia Montană, Roumanie, du 1er au 4 mai 2014 »
    .

     

    - Près de Stuttgart -

     

    Un réseau pour la convergence des luttes

    En dépit de grandes similitudes entre les projets et les résistances, les mobilisations sont forcément marquées par les actualités locales, les acteurs sont variés… En ce sens, des structures ’verticales’ (syndicats, partis, grandes ong...) sont peu pertinentes, et c’est bien la nécessité d’une mise en réseau qui s’impose.

    Réunir les opposants à l’EPR finlandais et à celui de Flamanville, les opposants à la LGV pays Basque du nord (côté français) et du sud fait sens. La mise en réseau nous permet d’échanger et de nous entraider sur les différentes formes de lutte : « Cherchez les conflits d’intérêt... et vous verrez, vous en trouverez... » ont sussuré les amis de l’opposition Lyon Turin à d’autres luttes qui n’avaient pas forcément exploré cette piste..., et on pourrait multiplier les exemples.

    Pour autant ceci ne nous exempte pas de la recherche de solidarités locales (syndicats ouvriers et paysans, associations), en particulier sur les problèmes de l’emploi.

    Enclencher la lutte suffisamment en amont d’un projet est identifiée par tous comme condition nécessaire pour mener des luttes gagnables, dont tous seront bénéficiaires.

     

    8 décembre : 3è journée européenne contre les GPII (Grands Projets Inutiles Imposés)

    Une mise en visibilité du réseau est la tenue (désormais européenne, mais aussi au-delà) de journées d’actions à la même date.

    Pour l’opposition au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, des dizaines de points de visibilité et d’intervention sont prévus pour la journée du 8 décembre, en particulier en Bretagne. Ce n’est plus un secret de polichinelle, ils concerneront des zones ’autour’ d’axes routiers. Les personnes intéressées sont invitées à consulter leur comité le plus proche (liste par carte et contact).
    D’autres groupes organiseront des soirées (CADE, No Tav...).

     

    Actualiser la carte des GPII

    Enfin cette journée est l’occasion de lancer un appel pour mise à jour de la carte des GPII.

    Cette carte, démarrée par Nicolas H. (membre d’Attac et de l’Aitec) est un début de (gros) travail, qu’il faut actualiser et entretenir.

    Nous vous invitons à consulter cette carte (par exemple à partir de ce lien) et d’envoyer vos GPII et à l’enrichir.

     

    Renforçons notre réseau au niveau mondial !

    Cela nécessite la mise en mouvement de millions de citoyens... et de vous !

     


     

    Compléments d’info :

    - Actions à Paris et en Ile-de-France : Costif
    - Manifestation ce samedi à Orléans : SPLF45.
    - Manifestation ce samedi à Brest : Courriel à Reporterre.



     

    Source et photos : Geneviève Coiffard-Grosdoy (membre de l’ACIPA et de Attac) pour Reporterre.

    Lire aussi : A Lyon, la ZAD contre le Grand stade résiste toujours.

     


     

    Pour une information libre sur l’écologie, soutenez Reporterre :

     

     

     

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    7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 19:13

     

    Source : reporterre.net

     

    Libertés - Reporterre

     Contre la censure scientifique, Reporterre place en ligne l’étude originale de Gilles-Eric Séralini et de son équipe

     

    vendredi 6 décembre 2013

     

     

     

    Un cas unique de censure scientifique : la revue Food and chemical toxicology a fini par retirer l’étude de l’équipe de M. Séralini sur les OGM et le Roundup. Au seul motif que ses résultats ne seraient "pas concluants". Comme des milliers d’études publiées dans les revues scientifiques. Reporterre met en ligne cette étude, pour qu’elle reste facilement accessible.

     


     

    La revue Food and Chemical Toxicology, dont un récent membre du comité scientifique est un ancien employé de Monsanto, a fini par retirer l’article de Gilles-Eric Séralini et de son équipe, publié en septembre 2012.

    C’est un cas extraordinaire de censure scientifique. Il n’est pas reproché à cette étude d’erreur ou de fraude, mais que ses résultats ne sont "pas concluants", ce qui est le cas de milliers d’études publiées dans les revues scientifiques.

    Reporterre place ici la version originale de cette étude, de façon à ce qu’elle reste disponible en téléchargement :

    PDF - 2.2 Molien

    L’épisode précédent de cette incroyable histoire : OGM : une nouvelle offensive est lancée contre l’étude de l’équipe Séralini.

    Voir aussi la vidéo : EXCLUSIF : Séralini répond à ses détracteurs.

     


     

    Source : Reporterre

     


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    6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 19:32

     

    Source : midilibre.fr

     

    Hérault : Lavérune premier village de France à bouter la pub hors de sa commune
    THIERRY DUBOURG
    04/12/2013, 11 h 28 | Mis à jour le 04/12/2013, 11 h 47
    Lavérune a protégé son cœur de village contre la publicité grâce à un arrêté.
    Lavérune a protégé son cœur de village contre la publicité grâce à un arrêté. (THIERRY DUBOURG)

     

    La nouvelle réglementation ouvre un boulevard à la publicité dans les villages de l'Agglo. La mairie riposte. Les anti applaudissent. L'association Paysages de France qui ferraille contre "la pollution visuelle" de la publicité, a salué l'initiative de la municipalité de Lavérune.

    La mairie a pris un arrêté pour interdire la pub dans le cœur de village. En fait, la situation dans ce domaine a changé en 2012, quand un décret a étendu les règles en matière de publicité dans les grandes villes, à l'ensemble des communes d'une agglomération.

    "Désormais il était possible d'implanter des panneaux publicitaires de 8 ou 12 m2 à Lavérune. Nous avons dû réagir car nous avions ce type de demandes. Ce serait une pollution visuelle importante dans le vieux village. Avec la Direction départementale des territoires et de la mer, nous avons vu qu'il était possible de prendre un arrêté municipal pour l'interdire", explique Roger Caizergues, maire de Lavérune.

     

    "La publicité en France ne respecte pas les normes en vigueur"

    Les textes en questions permettent de protéger les bâtiments architecturaux pittoresques, artistiques ou historiques qui, à Lavérune, sont donc désormais à l'abri de toutes publicités dans un périmètre de 100 m autour du bâtiment concerné. "Ce qui n'inclut pas les enseignes commerciales", tient à préciser le maire.

     

    "Cette démarche exemplaire aura permis, en moins d'un mois, de protéger totalement le cœur du village de toute agression publicitaire. Renforçant l'attractivité touristique de la localité et la visibilité des commerces", se réjouit Jean-Paul Rebouillat, le représentant de Paysages de France pour le Languedoc-Roussillon. L'association se targue d'avoir gagné une soixantaine de procès devant les tribunaux administratifs contre plusieurs préfectures en France.

     

    Dans l'Hérault la préfecture se distingue par sa bonne volonté

    Les sentinelles de l'association pistent les publicités illégales qui ne respectent pas la réglementation et en demandent leur retrait.

    "Ce sont les préfectures qui en dernier recours sont responsables de la non-application de la loi. On se heurte à des lenteurs administratives et des refus. Ce qui n'est pas le cas dans l'Hérault où la préfecture se distingue par sa bonne volonté, note Jean-Paul Rebouillat. La publicité en France ne respecte pas les normes en vigueur. Nos actions pour faire appliquer la loi prennent parfois des années. À Montpellier, nous avons signalé plusieurs cas et nous attendons la réponse."

    En tout cas, à Lavérune, la question ne se pose plus.

     

     

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    6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 18:28

     

    Source : reporterre.net

     

    Les ouvriers de Fralib luttent depuis mille jours pour lancer une coopérative écologique

    Clément Chassot (Reporterre)

    vendredi 6 décembre 2013

     

     

     

     

    Dans les Bouches-du-Rhône, soixante-dix ouvriers de l’usine Fralib sont toujours en lutte, trois ans après l’annonce de la fermeture du site par Unilever. Leur projet : relancer la production selon des critères écologiques et en relocalisant les fournitures.

     


     

    - Reportage, Gemenos (Bouches-du-Rhône)

    Fralib, c’est l’histoire d’une résistance obstinée face à une multinationale anglo-néerlandaise, Unilever, présente dans plus de 190 pays à travers des marques telles que Knorr, Amora, Dove... Ou encore les thés Lipton et les tisanes Elephant, que produisaient les Fralib jusqu’à ce que leur usine, nichée au pied de la colline de la Sainte-Baume à Geménos (Bouches-du-Rhône), ne s’arrête définitivement de tourner, en septembre 2012.

     

     

    Après plus de mille jours de lutte, les Fralibs sont encore là. Et comptent bien faire revivre leur usine grâce au projet alternatif de reprise qu’ils portent depuis plus de deux ans : créer une SCOP et renouer avec des produits de qualité. « L’Éléphant vivra à Gémenos » est devenu le mantra des soixante-dix-sept salariés qui occupent encore aujourd’hui le site, sur les 182 concernés à l’annonce de la l’arrêt de l’activité par Unilever en septembre 2010.

    « On mise sur les circuits courts pour travailler avec des plantes provençales de qualité, refaire marcher une économie locale. Faire quelque chose de sensé quoi ! Si on reprend la production, ce n’est pas pour faire ce que faisait Unilever », explique Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du comité d’entreprise.

     

     

    Pour prouver que cela était possible et que le savoir-faire n’avait pas disparu, les Fralibs ont produit cinq mille boîtes de tisane au tilleul produit dans le pays de Buis les Baronnies, en Drôme provençale, à l’occasion de la fête de l’Humanité. « On est persuadés que notre lutte est légitime et que notre projet tient la route, on ne peut pas accepter qu’Unilever nous pique cette usine. »

    Le hic : pour que leur projet voit le jour, les Fralibs ont besoin de la multinationale, notamment pour racheter leur production pendant trois à cinq ans. Mais ils réclament surtout la cession de la marque Elephant, ce qu’Unilever refuse catégoriquement.

    Pourtant, les Fralibs estiment qu’elle leur revient de droit : l’Elephant est une marque provençale, née à la fin du XIXème siècle, rachetée en 1972 par Unilever au groupe Ricard. Jusqu’en 1998, il existait deux usines Fralib en France : une en Provence donc et une autre au Havre. Mais un premier plan social lancé par Unilever a eu raison du site normand.

    Douze ans après, c’est Geménos s’est retrouvée dans le viseur, pas assez rentable pour l’industriel. « Cela n’a jamais été prouvé, comme l’a dit l’Inspection du travail », fulmine le syndicaliste à la tête ronde, aux petites lunettes et à la bonhomie naturelle.

    Jointe par téléphone, la direction du groupe explique sereinement qu’un « industriel raisonne en termes de compétitivité. On perdait des parts de marché depuis 2003 et Gémenos nous revenait trop cher par rapport à nos trois autres usines. » Aujourd’hui, Unilever préfère produire en Angleterre, en Belgique et en Pologne.

     

     

    Depuis 2010, trois plans sociaux ont été proposés, tous invalidés par la justice, estimant entre autres que les conditions de reclassement n’étaient pas sérieuses. Comme quand la direction propose des postes en Pologne à 400 euros et des brouettes. Entre-temps, soutenus par les collectivités locales, l’usine est rachetée par la communauté urbaine Marseille Provence métropole. Tout comme les machines, pour un euro symbolique.

    « Ce n’est pas facile tous les jours, on voit souvent plus les collègues que nos familles, mais avec l’effet de groupe, tous les soutiens qu’on reçoit, on tient le coup », lance Rim Hadri, une jeune femme aux longs cheveux bruns. Les salariés continuent à se réunir une fois par semaine en assemblée générale et à parcourir la France pour expliquer leur combat « aux camarades » ou à organiser des initiatives comme celle du 7 décembre prochain, un appel à boycott des produits Unilever.

     

    S’approvisionner auprès des producteurs locaux

    Et bien sûr, ils continuent à préparer leur projet de SCOP, auquel ils croient dur comme fer. « Depuis environ 15 ans, tout était produit chimiquement, explique Laurence Nicolas, une des laborantines. Unilever importait des plantes des quatre coins du monde pour en faire de la poudre qu’on insérait dans des micro-billes. Cela n’a pas de saveur, on ne veut plus de tout ça. Je ne change pas de métier, simplement de produits. Et si en s’approvisionnant chez des producteurs locaux, on peut relancer l’agriculture du coin, tant mieux ! ». Camomille, tilleul, menthe verte, « on expérimente, on regarde ce qui est possible de faire. Mais pas de doute, c’est bien meilleur ! », assure-t-elle.

    Mais si la région Paca a commandé en 2011 un rapport au cabinet Progexa qui valide ce projet alternatif, il n’est pas encore tout près d’aboutir. Unilever refuse de s’asseoir à la table des négociations et estime en avoir déjà fait beaucoup, en abandonnant par exemple les machines. Sans parler de la cession de la marque - qui serait un aveu de faiblesse pour ce symbole du capitalisme - et des millions d’euros d’investissements nécessaires, notamment pour un atelier de coupe des plantes fraîches.

     

     

    « C’est vrai que ce rapport est très optimiste dans la mesure où il associe Unilever au projet des Fralibs, consent Michèle Tregan, conseillère régionale socialiste déléguée à l’emploi qui suit le dossier. Il faudrait établir un plan B, sans Unilever. Mais nous continuons de dire que ce projet va dans le bon sens et qu’Unilever aurait tout intérêt en termes d’image de négocier les conditions de ce projet alternatif. Ce serait une porte de sortie honorable ».

    Pas question d’un plan B pour les Fralibs. « Jusqu’à présent la justice nous a donné raison, Unilever doit assumer ses obligations. L’entreprise avait provisionné 60 millions d’euros jusqu’à fin 2012 pour financer ce plan social. Qu’ils dépensent cet argent pour nous permettre de reprendre la production ! », fulmine Gérard Cazorla avant de mettre en lumière les résultats financiers d’Unilever en 2012 : 51 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 2,7 milliards de dividendes sur 5 milliards de bénéfices.

    « Ce combat nous a fait prendre conscience du monde dans lequel on vit, juge Henri Solaire, un autre ouvrier à la barbe touffue. On nous impose un cadre, un modèle basé sur le salariat. Mais cela ne tient qu’à nous de le dépasser et de trouver un nouveau modèle social ». Une utopie ? Résolument tournée vers l’avenir et le bon sens économique.

     


    Note : Si vous souhaitez exprimer votre solidarité envers les salariés de Fralib, il est possible d’acheter pour dix euros une boîte de leur tisane artisanale ainsi qu’une copie du documentaire réalisé en 2011 « Pot de thé contre pot de fer » en envoyant un mail à cgt.elephantvivra@orange.fr

    Un boycott des produits Unilever est par ailleurs organisé le 7 décembre : info ici.


     

    Source et photos : Clément Chassot pour Reporterre

    Lire aussi : Pour que vive Fralib, boycottons Unilever.

     


     

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    6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 17:02

     

     

    Source : mediapart.fr

    Nelson Mandela ou le triomphe des principes

    |  Par Thomas Cantaloube

     

     

    Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé jeudi 5 décembre au soir la mort de Nelson Mandela, à l'âge de 95 ans. Le grand homme sud-africain a eu plusieurs vies, mais c'est lors de sa transition de prisonnier à président qu'il a montré ce qui faisait de lui une personnalité exceptionnelle : son intégrité non dénuée de réalisme politique.

    La mort de Nelson Mandela, annoncée jeudi 5 décembre, n’est rien de moins que la mort d’un des plus grands hommes du XXe siècle, sinon le plus grand dans la sphère politique. Pas seulement parce que ses combats ont épousé les luttes majeures de son époque (égalité des droits, anticolonialisme, antiracisme), mais parce qu’à chacune des étapes de sa vie, il a fait triompher ses principes, même quand il les a trempés dans le réalisme politique. Il a eu des pairs dans ses luttes – combat révolutionnaire, leader syndical et politique, emprisonnement, pouvoir, retraite –, des personnalités qui ont marqué leur temps sur les cinq continents, mais aucun n’est parvenu à franchir toutes ces phases avec autant de réussite et surtout d’intégrité.

    Gandhi et Martin Luther King sont les deux noms que l’on associe le plus souvent à celui de Nelson Mandela – le premier l’a inspiré, le second a porté le combat pour l’égalité dans la nation majeure du XXe siècle – mais aucun des deux n’a gouverné. Leurs parcours restent donc « purs » et leur assassinat a grandi leur légende. Quant aux grands révolutionnaires ou « libérateurs » de cette ère, la plupart ont grossi les rangs des dictateurs (Lénine, Staline, Castro, Mao…) ou fini précipitamment au cimetière (Guevara, Lumumba…). Du côté de ceux qui ont gouverné dignement (Nehru, Havel, Walesa), aucun n’avait un passé de résistant aussi marquant que celui de Mandela et, de toute manière, aucun n’est parvenu à s’affranchir des basses querelles internes, ni à organiser de succession réussie. Et puis il y a tous ceux qui ont brillé à un moment charnière du siècle, mais n’ont guère été des inspirateurs au-delà de leurs frontières (Churchill, de Gaulle, Roosevelt).

     

    Le musée de l'Apartheid à Johannesburg 
    Le musée de l'Apartheid à Johannesburg © TC

    La grandeur de Mandela passe évidemment par son activisme de jeunesse et ses vingt-sept années d’emprisonnement durant lesquelles il n’a rien cédé. Mais elle se niche surtout dans sa transition réussie de résistant héroïque à chef d’État. Dès le début des années 1980, le pouvoir sud-africain lui avait fait des offres de libération assorties de différentes conditions (ayant généralement trait au comportement de l’ANC, le parti qu’il avait dirigé). Mais il les a toutes refusées, préférant sortir de prison selon ses propres termes. Ce qui ne l’a pas empêché de commencer à négocier avec des représentants du gouvernement d’apartheid pendant plusieurs années depuis sa cellule. Au nom du pragmatisme, mais aussi parce qu’il savait qu’une fois libre, le régime de ségrégation s’effondrerait et qu’il lui faudrait alors gouverner. Mandela ne voulait pas être pris en défaut ni se retrouver à la tête d’un pays sans avoir rien préparé.

    Ces négociations se sont poursuivies pendant trois ans après son affranchissement. Trois années durant lesquelles Mandela a pu prendre la mesure du monde qu’il rejoignait pleinement – un monde où le communisme, auquel l’ANC était associé, s’effondrait –, éviter les erreurs et préparer la réconciliation nationale.

    S’il a toujours su composer avec la réalité politique, il n’a jamais trahi ses principes ni ses amis

     

     

    En 1990, lorsqu’il sort de prison, Mandela n’est pas la figure révérée et consensuelle qu’il est devenu par la suite. Mais ses premiers gestes et ses premières paroles sont à mille lieues de tout esprit de revanche. Il va même jusqu’à qualifier Frederik de Klerk, le président afrikaner qui l’a fait sortir de prison, d’« homme intègre » (il le regrettera plus tard), et à pousser un soupir de soulagement lorsque l’ANC, aux élections de 1994, n’obtient pas la majorité des deux tiers qu’elle espérait et qui lui aurait permis de rédiger seule la nouvelle Constitution.

    « Je voulais une constitution sud-africaine, pas une constitution de l’ANC. Je voulais un gouvernement d’union nationale », écrira-t-il dans ses superbes mémoires, Un long chemin vers la liberté. Dans les dernière pages de cet ouvrage, il ajoute : « Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur. »

    Une fois élu président en 1994, Mandela mettra en place la commission Vérité et réconciliation, qui sera considérée comme LE modèle du genre. Beaucoup de Noirs sud-africains reprocheront à cette instance l’absence de sanctions et le sentiment qu’ils ont parfois eu que les bourreaux s’en sortaient avec une légère réprimande. Mais dans la tête de Mandela et du président de la commission, l’archevêque Desmond Tutu, l’accent a toujours été mis sur le second terme de l’intitulé : la réconciliation. Et même si, vingt ans après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud demeure un pays complexe, torturé et occasionnellement violent, la nation arc-en-ciel n’est pas qu’un vain mot. C’est le pays le plus riche du continent, mais aussi un des plus démocratiques et des mieux intégrés.

    En tant que président, Mandela fera ce que peu de ses pairs ont su faire : il abandonnera le pouvoir après un unique mandat. Il aurait aisément pu devenir « président à vie », mais très peu pour lui. Là encore, il sera exemplaire. Il ne se battra même pas pour imposer son héritier préféré, Cyril Ramaphosa, laissant Thabo Mbeki, le favori de l’ANC, prendre sa place. Enfin, une fois la vieillesse devenue trop débilitante, il saura s’éloigner de la vie publique avec ces mots élégants : « Je me retire de ma retraite. Ne m’appelez pas, je vous contacterai. » Les dernières années de sa vie se dérouleront à l’abri des regards – sauf ceux de ses proches – laissant son image intacte et intouchable.

    Nelson Mandela a commis des faux pas durant sa longue vie politique : de son acceptation de la violence comme outil politique, à son soutien persistant à des dirigeants peu recommandables mais qui l’avaient aidé dans son combat contre l’apartheid (Kadhafi ou Mugabé). Il n’a jamais été irréprochable, comme il était le premier à l’admettre avec sincérité, ce qui rend ses réussites encore plus remarquables. S’il a toujours su composer avec la réalité politique du moment, il n’a jamais trahi ses principes ni ses amis, et il n’a jamais perdu de vue le cap qu’il s’était fixé.

    « J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté », écrit-il au dernier paragraphe de ses mémoires. « J’ai essayé de ne pas hésiter ; j’ai fait beaucoup de faux pas. Mais j’ai découvert ce secret : après avoir gravi une haute colline, tout ce qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir. Je me suis arrêté un instant pour me reposer, pour contempler l’admirable paysage qui m’entoure, pour regarder derrière moi la longue route que j’ai parcourue. Mais je ne peux me reposer qu’un instant ; avec la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose m’attarder car je ne suis pas arrivé au terme de mon long chemin. »

    Les dernières mois de sa vie ont été étonnants : toute la nation sud-africaine est restée suspendue, jours après jour, à ses bulletins de santé. Non pas pour attendre une improbable rémission, mais plutôt comme s’il s’agissait de profiter des derniers instants de vie du grand homme, de partager encore un bout d’existence avec lui sur cette Terre. Car rares sont les personnalités politiques qui ont eu autant de vies en une seule et qui les ont toutes menées avec succès, élégance et dignité.

     

     

     

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    6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 16:54

     

     

    Source : mediapart.fr

    Le poing et l'amour

    |  Par Antoine Perraud

     

     

     

    Il y avait chez Nelson Mandela une puissance, une finesse, une beauté politiques, morales, voire métaphysiques. Rendre hommage à cet homme parmi les hommes relève donc de l'ardente et légitime nécessité.

    Prisonnier d'août 1962 à février 1990 d'une République d'Afrique du Sud qu'il devait présider de 1994 à 1999, Nelson Mandela est mort jeudi 5 décembre 2013. Impossible, en ce jour, de se dire : mieux vaut en rire qu’en pleurer. Telle fut pourtant la force de l'humoriste sud-africain Pieter-Dirk Uys, qui crève l’écran dans la vidéo ci-dessus. Écœuré par la répression des émeutes de Soweto en 1976, il surgit alors sur scène, pour railler le pouvoir afrikaner raciste du parti national, avec une redoutable force comique. Plus tard, il ne ménagera pas le côté obtus du président Thabo Mbeki (le successeur de Mandela), bêtement buté sur la question du sida.

    Pieter-Dirk Uys vise tous les tabous de la société sud-africaine. Mais il épargnait Mandela, comme on protège un être cher et fragile. Certes, au Théâtre du marché de Johannesburg, on a pu l’entendre moquer gentiment le vieil homme, imitant son accent nasillard en roulant les “r” : « We are all children of God ! » Cependant, “Madiba” ne pouvait que susciter l’affection plutôt que le sarcasme, même si le culte dont il était l’objet frôlait parfois le ridicule.

    Pieter-Dirk Uys, en se travestissant, avait créé le personnage d’Evita Bezuidenhout, une activiste afrikaner progressiste et foldingue, qui lui permit de lâcher toutes les vérités possibles, imaginables et nécessaires. Or la disparition de Mandela signe l’acte de décès d’une certaine « cause commune » entre Juifs et Noirs, lorsque régnait l’apartheid (lire ici la critique du livre de Nicole Lapierre consacré à ce sujet).

     

    Nelson Mandela et Pieter-Dirk Uys (alias Evita Bezuidenhout)... 
    Nelson Mandela et Pieter-Dirk Uys (alias Evita Bezuidenhout)...

    Le satiriste Pieter-Dirk Uys (né en 1945), le communiste Joe Slovo (1926-1995), la libérale (au meilleur sens du terme) Helen Suzman (1917-2009) : la liste est longue de ces Juifs engagés aux côtés des Noirs, des métis, des Indiens, afin que la radicalisation de la lutte ne fût pas synonyme de “racialisation”. Du côté de l’ANC, l’oreille la plus attentive à cette question était bien Nelson Mandela. Sa fin sonne symboliquement le glas d’une certaine idée de l’arc-en-ciel sud-africain, alors que les élections législatives de l’an prochain s’annoncent tendues.

    À l’heure où la globalisation planétaire brouille les combats désormais difficiles à identifier, en ces temps de capitalisme effréné aux allures d’hydre de Lerne, le monde pleure, en Nelson Mandela, la perfection d’un engagement clair et net : intransigeance illimitée sans violence extrême. L'idéal du Tchèque Vaclav Havel ou de la Birmane Aung San Suu Kyi. Un Jaurès ou un Gandhi qu’on n’aurait pas tué. Mandela réussit à se dégager d’un double piège : d’une part celui des racistes blancs qui lui enjoignaient de se soumettre au nom de sa tolérance, d’autre part celui des boutefeux surchauffés, toujours prêts à mourir jusqu’au dernier pacifiste !

    Vaincre un objet de haine (le “développement séparé”) et la haine elle-même. Pardonner au bourreau une fois qu’il n’est plus en mesure de passer à l’acte. Retrouver la fraternité agissante prônée par diverses religions comme par la Révolution française. Voilà l’Ubuntu (humanité, bienveillance, mansuétude, solidarité, altruisme discuteur et discutant…) ; cette forme de philanthropie érigée en politique, sans doute le principal legs de Nelson Mandela, prix Nobel de la paix (partagé, en 1993, avec l’ultime représentant du régime de l’apartheid, Frederik de Klerk).

    Échapper à un destin tout tracé dans la province du Transkei, où il naquit en 1918. Échapper au rôle de simple caution en accédant aux études supérieures. Échapper à la marginalisation broyeuse après une exclusion de l’université, en 1940, pour fait de grève, avec son condisciple Oliver Tambo (1917-1993) – associés, ils seront les premiers avocats noirs de Johannesburg en 1951. Échapper au bain de sang tout en poussant le Congrès national africain (ANC, rejoint en 1944) à se lancer dans une campagne de désobéissance civile, puis de sabotage, puis de lutte armée pour abattre le régime d’apartheid mis en place, à partir de 1948, par le parti national au pouvoir. Échapper à la paranoïa du dirigeant clandestin pourchassé, avant la capture et le procès de Rivonia (1963-1964). Échapper à la mort que lui souhaitait âprement le ministre de la justice John Vorster. Échapper aux dislocations provoquées par vingt-sept années de captivité.

    Sortir pour construire, sourire, absoudre, aimer et tenter d’harmoniser. Chacun pourra toujours chipoter : lui diagnostiquer une complicité fâcheuse avec Kadhafi ou d’autres dictateurs africains ; une faiblesse à l’égard d’obligés qui parlèrent ou agirent en son nom. Nelson Mandela n’était pas un saint. C’était une référence, un phare, un héros. Nous serons des millions à faire pour lui ce que nous ne ferions pour aucune autre sommité : signer un registre, déposer une fleur, envoyer un message, témoigner du respect…

    L’enterrement de Margaret Thatcher, en avril dernier à Londres, recélait quelque chose d’odieux : ce fut comme l’ultime manifestation d’une prétendue suprématie de la race blanche. Les obsèques de Nelson Mandela auront sans doute la grandeur, le charme, la puissance et la finesse de ce personnage hors du commun, dont la disparition nous affecte et nous ampute, tous autant que nous sommes.

    Ce magnétisme de Nelson Mandela, la vidéo ci-dessous vous en propose une remembrance. Un homme parmi les hommes s’est attardé sur terre, dédaignant l’ingratitude, s’égayant des évolutions, revendiquant l’amélioration et dansant une dernière fois en guise de transmission…

     

     

     

     

     

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    5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 19:08

    CADTM

     

    Source : cadtm.org

     

    Punir les crimes des multinationales à travers d es mécanismes internationaux !

    Traité international des peuples : « Défendre les droits des peuples contre le pouvoir des entreprises »

    5 décembre par Stop corporate impunity

     


    Genève (Suisse), Bali (Indonésie) – Des mouvements sociaux, réseaux et organisations impliqués dans la Campagne mondiale pour démanteler le pouvoir des multinationales et mettre fin à leur impunité, qui ont manifesté aujourd’hui à Bali et à Genève contre la mainmise des multinationales sur les négociations commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le système sur les Droits Humains des Nations Unies (ONU), exigent des règles contraignantes pour punir les crimes du secteur privé.

    « Aujourd’hui, à Bali, alors que les gouvernements se réunissent pour les négociations ministérielles de l’OMC, des centaines de militants du monde entier sont dans la rue pour dénoncer le système de libre-échange qui a facilité les profits du secteur privé, tout en sapant les lois qui protègent les droits humains et environnementaux des crimes des entreprises » selon Lyda Fernanda du Transnational Institute. « Les populations ont montré qu’il existe de véritables alternatives, et ont exprimé la nécessité de réglementation contraignantes à la place d’accords commerciaux toujours plus destructeurs et contre la collusion entre le secteur privé, les gouvernements et les institutions » a-t-elle ajouté.

    En plus de dominer les négociations commerciales, le secteur privé a également réussi à mettre la main sur le Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme qui se tient à Genève du 2 au 4 décembre. Plusieurs entreprises multinationales, comme Vale, Rio Tinto, Barrick Gold Corporation et d’autres ne participent pas seulement de manière active au forum, mais travaillent avec l’ONU pour maintenir le caractère volontaire des directives basées sur la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui ne sont pas conçues pour mettre fin ou punir les violations des droits de l’homme menées par les entreprises multinationales. « Ce sont des normes non contraignantes, qui ne comprennent pas de mécanisme d’application et qui sont fondées sur les propres rapports de ces mêmes multinationales sur leurs prétendus résultats en matière de responsabilité, alors que les crimes et atteintes aux droits humains du secteur privé sont systématiques, comme le montrent les tragédies du Rana Plaza (Bangladesh) et Marikana de (Afrique du Sud) » selon Juan Hernandez de l’Institut Hegoa, Pays Basque, alors qu’il rejoignait la manifestation devant le Palais des Nations à Genève. « Les règles non contraignantes de RSE ont permis aux entreprises d’opérer en toute impunité. Pendant des décennies, le lobby des entreprises multinationales sur les institutions des droits de l’Homme a consisté à démanteler toutes les initiatives visant à établir un Traité contraignant et une Cour internationale pour juger les crimes du secteur privé. Les crimes opérés à travers le monde prouvent l’urgence d’un tel traité et d’une telle Cour », a ajouté le professeur Hernandez .

    Pour répondre à la mainmise grandissante du secteur privé sur les institutions internationales, les mouvements sociaux, les réseaux et les organisations de la Campagne mondiale pour démanteler le pouvoir des entreprises et mettre fin à leur impunité, sont en train d’élaborer un Traité international des peuples qui « mettra en avant une vision alternative des populations sur le droit et la justice » et où « les populations sont les protagonistes, les acteurs politiques et les auteurs des lois et des normes d’un système politique, économique et juridique qui mettra fin aux privilèges extraordinaires et à l’impunité dont jouissent les entreprises multinationales ».

    Le processus d’élaboration de ce Traité des Peuples comprend des discussions avec plusieurs gouvernements qui ont envoyé une requête auprès du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour instaurer des règles contraignantes sur les multinationales. Richard Girard, de l’Institut Polaris au Canada affirme que « nous allons continuer à mobiliser jusqu’à ce que ces normes contraignantes soient en place et jusqu’à ce que les populations qui ont subi des crimes du secteur privé soient indemnisées ».

     

    Pour plus d’information, merci de contacter :
    A Bali (Indonesie) :
    - Lyda Fernanda (espagnol et anglais) - lydafernanda@tni.org / +62 082236635857
    - Brid Brennan (anglais) - bridbrennan@tni.org
    - Richard Girard (anglais et français) - richard@polarisinstitute.org
    A Genève (Suisse) :
    Diana Aguiar (anglais, espagnol et portugais) – dianaguiar@gmail.com / +41 787985059
    Gonzalo Berron (espagnol) - g.berron@gmail.com

     

    Ressources complémentaires :
    - www.stopcorporateimpunity.org
    - Traité international des peuples – « Défendre les droits des populations du secteur privé » : http://www.stopcorporateimpunity.or...
    - Impunité INC : Reflexions sur les “Super-Droits” et les “Super-Pouvoirs” du secteur privé : http://www.stopcorporateimpunity.or...
    - Déclaration pour le Conseil des Droits de l’Homme en soutien de l’initiative d’une groupe d’Etats pour un instrument légalement contraignant sur les multinationales : http://www.stopcorporateimpunity.or...

     

     

     

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    5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 15:35

     

    Source : mediapart.fr

    Flashball: le préfet de police de Paris assigné

    |  Par Louise Fessard

     

     

    Blessé par un tir de flashball le 21 juin 2009 à Paris, Clément Alexandre, un Rouennais de 30 ans, a assigné le préfet de police de Paris devant le tribunal administratif mardi. Une démarche inédite qui vise selon le jeune homme à « taper à un niveau de responsabilité plus élevé que celui de la responsabilité individuelle du flic ».

    Blessé par un tir de flashball le 21 juin 2009 à Paris, Clément Alexandre, un Rouennais de 30 ans, a assigné le préfet de police de Paris devant le tribunal administratif. Une démarche inédite qui vise selon le jeune homme à « taper à un niveau de responsabilité plus élevé que celui de la responsabilité individuelle du flic ».


    Généralisé en 2004, le flashball superpro est jugé très imprécis. 
    Généralisé en 2004, le flashball superpro est jugé très imprécis. © Jacky Naegelen/Reuters

    Le 21 juin 2009, lors de la fête de la musique, Clément Alexandre s’effondre, touché à la joue par un tir, alors que des policiers tentent d’évacuer la foule de la place de la Bastille. Les témoignages de ses amis évoquent « un mouvement de foule » à la vue des policiers armés de flashball et des tirs « sans aucun discernement ». Aucun n’a entendu de sommation. L’un d’eux affirme avoir également reçu un tir dans le dos. Ce soir-là, plusieurs autres personnes victimes de tir de flashball ont été prises en charge par les sapeurs pompiers de Paris entre 0 h 00 et 0 h 30. Les fiches d’utilisation fournies par la préfecture de police montrent que trois policiers de la brigade anticriminalité ont fait usage de leurs flashballs à 22 reprises au total. Selon la version policière, les fonctionnaires auraient riposté à des jets de projectiles. Après s’être réfugié dans un café, Clément Alexandre, la joue gauche en sang, est pris en charge par les pompiers et arrive aux urgences à 0 h 21. Il y croise « un homme d'un quarantaine d'années, qui avait eu le lobe de l'oreille arraché par un tir ». Le jeune homme souffre, lui, d’une fracture à la mâchoire qui nécessitera la pose d’une broche, de multiples plaies à la joue, ainsi que de deux dents fêlées. Ce qui lui vaut 45 jours d’ITT. Il ne lui reste plus aujourd'hui que quelques cicatrices sur la joue gauche, encore visibles sous sa barbe de trois jours, et... une dent arrachée deux jours avant l'audience de ce mardi 3 décembre 2013.

    Clément Alexandre n’est qu’un blessé parmi d’autres. Selon notre décompte (lire ici), depuis la généralisation en 2004 du flashball parmi les forces de l’ordre françaises, une vingtaine de personnes ont été grièvement blessées, pour la plupart au visage. Parmi elles, quatorze ont perdu un œil. Et un homme, atteint à très faible distance au thorax dans un foyer de travailleurs immigrés à Marseille, est décédé en décembre 2010. Mais seul un fonctionnaire a été condamné, un policier qui a écopé en janvier 2011 de six mois de prison avec sursis pour avoir éborgné six ans plus tôt un adolescent de 14 ans aux Mureaux. Les procédures pénales se heurtent souvent à l’impossibilité d’identifier le tireur et au mur de silence de sa hiérarchie. « À chaque fois, au pénal, les gens sont déboutés, et même à Nantes (un lycéen de 16 ans avait perdu un œil en 2007 - ndlr), lorsque le policier avoue avoir tiré, il est relaxé, car il a obéi à un ordre de sa hiérarchie », constate Clément Alexandre.

    C’est donc également par souci tactique que le jeune homme et son avocat Me Étienne Noël ont choisi d’attaquer la responsabilité de l’État au tribunal administratif, en réclamant 26 000 euros de préjudice. L’avocat pénaliste est familier de la justice administrative qui lui a permis de faire condamner la France pour ses conditions de détention en prison à de multiples reprises. « Depuis 1999, j'ai fait condamner tous les ministres de la justice, de gauche ou de droite », se targuait-il récemment dans un portrait de L’Express.

    Dans le cas de Clément Alexandre, l’expert médical désigné par le tribunal administratif a prudemment estimé que la blessure, qui présente un aspect de brûlure circulaire, était « compatible avec celle qui serait occasionnée par un tir de flashball ». Une analyse confirmée par l’expert balisticien. Malgré cela, le 13 août 2013, la préfecture de police de Paris a refusé la demande d’indemnisation du blessé. Selon la préfecture, les fiches d’utilisation du flashball remplies par les policiers de la BAC sont datées du 22 juin à 0 h 30, alors que le jeune homme a été pris en charge aux urgences à 0 h 21. Une interprétation jugée, mardi 3 décembre, « peu crédible » par le rapporteur public qui rappelle que les pompiers sont intervenus dès minuit pour des tirs. Et que les policiers ne remplissent pas « dans le feu de l’action » leurs fiches.

    Pour lui, le jeune homme a bien été touché par un tir de flashball qu’il qualifie d’« accidentel ». Le rapporteur public considère que les dommages causés sont « directement consécutifs aux agissements des forces de l’ordre », mais qu’il n’y a pas de faute lourde qui engagerait la responsabilité de l’État. En effet, il n’est pas, selon lui, établi que les policiers aient tiré hors du cadre réglementaire. Le jugement devrait être rendu dans une quinzaine de jours. 

    Le rapporteur conclut donc à la condamnation de l’État, sous le régime de la responsabilité sans faute. Il s’agit d’une disposition du code des collectivités prévoyant que « l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis (…) par des attroupements ou rassemblements ». Le tribunal a été prié d’accorder 6 600 euros de dommages, la prise en charge des expertises ainsi que 2 000 euros pour les frais de justice.

    Pour Me Noël, ces conclusions ne vont pas assez loin. D’abord car « rien ne laisse supposer l’existence d’un délit préalable qui justifie l’emploi du flashball » et donc que les policiers aient agi en état de légitime défense. Et, selon lui, le flashball devrait rentrer dans la catégorie des armes « comportant des risques exceptionnels », puisqu’il provoque de « manière presque systématique des blessures à la tête ». Une jurisprudence du Conseil d’État de 1949 prévoit que lorsque les forces de l’ordre font usage « d’armes ou d’engins comportant des risques exceptionnels », il suffit d’une faute simple pour que la responsabilité de l’État soit engagée. Jusqu’ici cette jurisprudence n’a été appliquée qu’à des armes à feu, jamais pour des lanceurs de balle de défense.

     

    LBD 40×46 
    LBD 40×46

    La préfecture de police n’avait pas déposé de mémoire en défense. Et aucune représentant n’a daigné se déplacer au tribunal mardi, un « désintérêt malvenu », a regretté le rapporteur public. Plusieurs personnes ou proches de victimes de tirs de flashball, comme Joachim Gatti ou un cousin du jeune Salim, éborgné à Trappes cet été, étaient en revanche présents. Le collectif « face aux armes de la police » espère en effet faire boule de neige. Une procédure administrative a déjà été lancée pour Pierre Douillard, le lycéen de Nantes.

    Dans un rapport en mai, le Défenseur des droits s’était interrogé sur l’avenir du flashball superpro, le lanceur de première génération jugé trop imprécis et responsable de plusieurs blessures graves. Mais son successeur le LBD 40×46, plus puissant et précis, est également à l’origine de bavures. Le porte-parole du collectif, un autre Pierre, entend dépasser le « caractère individualisant des blessures » pour s’interroger sur « la logique de l’arme ». « On se rend compte que ces tirs ont lieu lors d’opérations de maintien de l’ordre dans les quartiers populaires, lors de mouvements politiques, lors d’une fête de la musique ou contre des supporteurs, explique-t-il. Donc contre certains groupes. Pourquoi ces groupes sont-ils considérés comme une menace à chaque fois ? Le flashball est une arme à neutraliser des menaces politiques. » « Le flashball est présenté comme une arme de défense, alors que c’est clairement une arme offensive, estime Clément Alexandre. Là où la police dégainait rarement, ils peuvent maintenant dégainer de façon plus fréquente. C’est ce qui se passe tous les jours en banlieue. »

     

     

     

     

     


     

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