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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 20:34

 

Info reçue par mail

 

 

Bonjour,
La veille de l'action contre la Société Générale, celle-ci annonce son retrait du projet contesté Alphacoal.
Les actions en France ont été maintenues, notamment à Nîmes: une belle occasion pour rappeler que la mobilisation peut payer y compris contre des grands groupes comme la Société Générale.
Ci-après le communiqué d'ATTAC France et en PJ, l'article de Midi Libre ( lien ici) et quelques photos de l'action (comme si vous y étiez...peut-être y étiez-vous d'ailleurs !?).(lien ici)
Merci aux photographes Didier et Gilles !

 
Loïc (attac Nîmes)

 

 

Sous pression citoyenne, la Société générale se retire du projet Alpha Coal

Communiqué 5 décembre 2014

La Société générale a annoncé ce vendredi 5 décembre qu’elle jetait l’éponge : elle se retire du projet contesté Alpha Coal, une gigantesque mine de charbon en Australie. Il s’agit d’une première et importante victoire des mouvements citoyens qui exigeaient l’abandon de cette « bombe climatique ». Le projet doit maintenant être définitivement abandonné par ses promoteurs australiens et indiens.
À la veille d’une journée d’action nationale organisée par les Amis de la Terre, Attac et Bizi !, la Société générale a fini par reculer. Par un courriel de Jean-Michel Mépuis, directeur Développement Durable et RSE, la banque vient d’annoncer aux associations que « dans le contexte du retard du projet Alpha Coal, Société Générale a décidé, en accord avec GVK-Hancock, de suspendre son mandat. La banque n’est donc plus impliquée dans le projet. Vous pouvez relayer ce message dans votre réseau » [1].
Depuis plusieurs mois, les Amis de la Terre, Attac et Bizi ! menaient des actions communes pour que la Société Générale renonce à sa mission de conseil et au financement de ce projet de mine à ciel ouvert dans le bassin de Galilée en Australie. Prévoyant une voie ferrée et une expansion portuaire en plein cœur de la Grande Barrière de corail, ce projet serait à la fois une bombe climatique dont le développement serait à l’origine de l’émission de 1,8 milliards de tonnes de CO2 compromettant de façon irréversible les efforts pour limiter le réchauffement de la planète ; mais aussi une catastrophe pour les populations locales, la biodiversité et les milieux.
Suite à une action d’occupation des agences de la Société Générale lundi dernier, à Pau et à Paris, jour de l’ouverture du sommet mondial sur le climat de Lima (COP20), dans le cadre de la journée internationale de jeûne pour le climat, des actions de « picketing » avaient été annoncées devant une dizaine d’agences de la Société Générale dans toute la France, de Bayonne à Bourges, de Chambéry à Concarneau, de Limoges à Mâcon en passant par, Nîmes, Paris, Pornichet, Tours… Alors que la COP 20 se poursuit au Pérou, les Amis de la Terre, Attac et Bizi !, démontrent que l’action citoyenne permet d’obtenir des victoires concrètes qui sont autant de premiers pas vers la mise sous contrôle citoyen des banques et multinationales prédatrices, et pour relever le défi climatique !
La pression internationale contre GVK-Hancock doit encore s’accentuer pour que ce projet climaticide ne voie jamais le jour.
Après cette première victoire, nos associations comptent poursuivre leurs actions en 2015 en faveur du climat, notamment contre les banques et multinationales impliquées dans le secteur du charbon, énergie fossile qui reste la première source d’émissions mondiales de CO2, un gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique.
[1Position de la Société Générale, 5 décembre 2014 :  http://www.societegenerale.com/fr/s-informer-et-nous-suivre/newsroom/position-du-groupe 
Attac France — 2014

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 18:01

 

Source : www.mediapart.fr

 

Contre les violences policières, la mobilisation s'organise

|  Par Stéphane Alliès

 

 

 

En France, diverses associations et collectifs entendent s'appuyer sur les événements de Ferguson (États-Unis) et sur la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, alors que l'on commémore celle de Malik Oussekine, pour imposer la question des violences policières dans le débat public. Avec l'objectif de faire converger diverses luttes, et d'être davantage écoutés par les acteurs politiques.

À leurs yeux, la « malheureuse plaque » en hommage à Malik Oussekine, « par terre, même pas sur un mur » et « qui ne mentionne même pas la police », est le symbole d'une lutte à continuer. Celle d'une conscientisation de la société française face aux violences policières. À l'occasion des 28 ans de la mort de cet étudiant, frappé à mort par les voltigeurs en marge des manifestations contre la loi Devaquet, plusieurs représentants de collectifs venus d'horizons divers ont décidé d'unir leurs paroles et de faire converger leurs mobilisations.

 

Plaque commémorative de la mort de Malik Oussekine, rue Monsieur-le-Prince, à Paris 
Plaque commémorative de la mort de Malik Oussekine, rue Monsieur-le-Prince, à Paris

Ce vendredi, dans un appartement face à la gare du Nord, à Paris, ces militants ont dit leur détermination à porter leur combat pour la reconnaissance de « morts policières » et l'apaisement des relations entre forces de l'ordre et citoyens. Pour ce faire, toutes les occasions sont bonnes, de Malik Oussekine aux événements de Ferguson, outre-Atlantique, en passant par la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Cette dernière a, selon Sihame Assbague (porte-parole du collectif « Stop contrôle au faciès »), « permis de vraies convergences entre des associations écolos et libertaires, des collectifs antiracistes et de défense des minorités ». Elle cite également une tribune (publiée ce vendredi par Mediapart) réunissant tous ces acteurs et des universitaires, ainsi qu'un autre texte commun (lire ici sur SaphirNews), signé par la sœur de Rémi Fraisse, Amal Bentounsi et Farid El-Yamni (parents de jeunes de quartier tués lors d'interpellations, lire ici) et Raymond Gurême, octogénaire ayant porté plainte pour violence policière (lire ici et ici). Selon Assbague, « le drame de Ferguson, et l'ample couverture médiatique qui en a été faite en France, nous fait espérer qu'il puisse en être de même à propos de ce qui se passe ici. Depuis Ferguson, il y a eu onze morts en France liés à des contrôles policiers, des courses-poursuites, des tirs de taser ».

Ce samedi, place du Trocadero à Paris, ils étaient plusieurs centaines à s'être rassemblés, pour entonner les slogans américains inspirés de deux récentes morts policières : « Hands up ! Don't shoot ! » (« Mains en l'air ! Ne tirez pas »), ou « I can't breathe ! » (« Je ne peux pas respirer »). Une occasion aussi de sensibiliser sur la situation hexagonale. « On cherche à faire le lien entre des systèmes judiciaires et des méthodes policières différents mais similaires, explique Youssouf du collectif « Ferguson in Paris ». Afin d'expliquer que des Mike Brown, il y en a plein chez nous. » Et de citer l'impressionnant travail du site Bastamag, qui recense « 50 ans de morts par la police » depuis les manifestations contre la guerre d'Algérie (voir leur enquête ici et leur frise là), pour étayer leurs dires.

 

 

Politiquement, le lobbying entamé par ces militants pour l'égalité des droits n'est guère couronné de succès. « On s'est tous réjouis quand la gauche est arrivée au pouvoir, car on pensait que ça allait changer, explique Sihame Assbague. La lutte contre le contrôle au faciès était même une des soixante propositions de Hollande. »

Elle raconte avoir rencontré « des ministres, des parlementaires », avoir assisté à « quatre propositions de loi différentes sur le récépissé de contrôle d'identité, d'Esther Benbassa à Jean-Christophe Lagarde et Marie-George Buffet », mais s'interroge aujourd'hui sur « l'indifférence et les absences de réponse » actuelles. Et soupire : « On sait qu'aujourd'hui, c'est Valls qui bloque. »

Comme ses camarades, elle ne comprend pas la sortie de Christiane Taubira (lire ici) sur la police qui assassine aux États-Unis : « Elle est au courant que la situation est similaire en France, il serait bon qu'elle s'exprime aussi sur la situation ici. » De fait, les bonnes relations que peuvent entretenir ces collectifs avec la ministre de la justice ne se sont pas traduites en actes.

À ses côtés, Amal Bentounsi, sœur d'Amine mort d'une balle dans le dos le 21 avril 2012, lors d'une arrestation qui a mal tourné. Elle s'exprime au nom de « tous ces collectifs de familles et d'amis de victimes de mort policière ». D'une voix toujours posée, elle dit vouloir que « les affaires puissent avancer, sans pression sur les magistrats, sans dissimulation de preuves ni expertises médicales mensongères ». Elle aimerait qu'il y ait « plus que 5 % de condamnations ferme » pour les forces de l'ordre coupables de bavure mortelle, plutôt que « des suspensions et des mutations, qui sont parfois même des promotions ». Elle conclut : « Avec la mort de Rémi Fraisse, un militant blanc et écologiste, les politiques et les médias ont dénoncé un mensonge d'État. Mais on rencontre les mêmes mensonges dans nos histoires… »

À l'autre bout de la table, Yann opine. Lui se dit « autonome », mobilisé dans les réseaux anarchistes et dans les ZAD (zones à défendre). « Il est temps de mettre en commun nos problématiques respectives par rapport à la justice et l'impunité policière », explique celui qui dit s'être jusque-là surtout mobilisé contre l'emploi du flashball. Selon lui, « on est confronté toujours aux mêmes attitudes : d'abord, on essaie de salir la victime, puis on dédouane la police, enfin on fait traîner la procédure judiciaire. C'est toujours le même schéma à l'œuvre, dans les manifs écolos comme dans les quartiers populaires ». Selon lui, « il y a une volonté en France de ne jamais ternir la réputation du maintien de l'ordre à la française, car c'est un savoir-faire qu'on exporte à l'étranger ».

Convergences face à l'impasse

Autour de la table, Sihame, Youssouf, Amal et Yann ne veulent pas être uniquement dans la dénonciation, mais documentent leurs critiques et leurs espoirs de façon étayée. Tous jugent insignes les réformes récentes en matière de police qui ont été prises par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve et son prédécesseur devenu premier ministre, Manuel Valls. Le retour du matricule ? « C'est un simple scratch, la plupart des policiers ne le portent pas », dit l'une. « Quand on le demande lors d'un contrôle, ils rigolent », renchérit l'autre. La possibilité de saisir l'IGPN directement par internet ? « Avant de remplir sa plainte, il faut lire un préalable menaçant sur le faux témoignage », soupire Sihame Assbague. « Quand j'ai été passé à tabac pour avoir filmé la police lors d'une manif, l'IGPN s'est dessaisie au bout de quelques jours, raconte Yann. Je n'avais eu que deux jours d'ITT (interruption temporaire de travail). »


Manifestation de soutien à Ferguson, place du Trocadéro, à Paris, le 6 décembre 
Manifestation de soutien à Ferguson, place du Trocadéro, à Paris, le 6 décembre © #FergusoninParis


Quant aux mini-caméras qui vont équiper bientôt l'ensemble des forces de l'ordre, ainsi que l'a annoncé Bernard Cazeneuve après le drame de Sivens, elles ne recueillent pas plus d'assentiment. « C'est un dispositif bien plus cher et compliqué à mettre en œuvre que le récépissé, s'étrangle Assbague. Et l'usage de ces caméras sera laissé à l'appréciation des policiers, qui pourront les allumer et les éteindre quand ils le voudront. » « Ce qui pourrait être un moindre mal, positive Youssouf, ce serait d'annuler les procédures pour outrage à force de l'ordre, un classique policier pour obtenir ses objectifs, si jamais la caméra n'est pas déclenchée depuis le début de l'interpellation… »


Youssouf et Amal Bentounsi, le 5 décembre, à Paris 
Youssouf et Amal Bentounsi, le 5 décembre, à Paris © S.A

Youssouf a la quarantaine, et aimerait voir s'apaiser les relations entre la police et les citoyens. « On discute avec les policiers sur le terrain. Notre mobilisation n'est pas contre la police, mais pour que ça se passe mieux, dit-il. Pour que les relations soient meilleures. Il y a eu une époque, celle des îlotiers, où on jouait au foot ensemble, au même club de boxe… » Il tient à signaler que les suicides dans la police révèlent aussi un malaise qu'il faudrait pouvoir accompagner. Mais aujourd'hui, lui aussi, comme les autres, constate une impunité qui ne peut pas être discutée.

« La simple parole du policier suffit, on part du principe qu'il est de bonne foi, explique Yann. Au détriment même de preuves vidéo. » S'ils n'ont rien contre les forces de l'ordre, tous aimeraient les voir désacralisées. « Une fois que tu as enlevé l'uniforme, les policiers en tant qu'individus ne valent pas mieux que ceux qu'ils contrôlent, lâche Youssouf. On voit s'accumuler dans la presse les affaires de drogues, corruption, viols au sein même de l'institution. » Amal Bentounsi se fait « volontairement provocante » : « Franchement, pour quelqu'un de raciste et violent, s'engager dans la police, c'est la bonne planque, on te reconnaît toujours la légitime défense… »


Sihame Assbague et Yann, le 5 décembre, à Paris 
Sihame Assbague et Yann, le 5 décembre, à Paris © S.A

Quels peuvent être aujourd'hui les espoirs de ces collectifs ? Comment la mobilisation peut-elle prendre, comme elle a pris aux États-Unis ? Les militants n'ont pas de réponse nette. Ils évoquent le rôle « décisif » des médias : « Qu'ils couvrent la situation française comme ils ont très bien couvert la situation américaine. » Mais ils font surtout confiance à eux-mêmes. « On va continuer à parler avec les élus locaux, dit Sihame Assbague. Il y a de vraies inquiétudes chez eux sur ces questions de relations police/citoyens, on nous appelle de plus en plus pour qu'on vienne mener des actions de sensibilisation sur le terrain. » Ils évoquent aussi la montée en puissance de leur « pôle juridique », qui peut être joint via une application internet, un répondeur téléphonique et un système de messagerie SMS, ainsi que leur lien permanent avec le défenseur des droits ou la diffusion de leur « guide d'action face aux contrôles abusifs » (lire ici).

Pour eux, le fait, déjà, de « créer des passerelles et des convergences » est en soi un premier succès. « Ça prend du temps, on n'a pas les mêmes cultures militantes, on ne croit pas tous de la même manière en la justice, en la possibilité que les choses bougent dans la police », dit Assbague. « La violence policière crée de l'unité et de la prise de conscience, abonde Yann. C'est en train de bouger, on apprend à se connaître, on devient amis… Il n'y a déjà plus les dichotomies d'antan entre militants des quartiers populaires et militants politiques. »

À l'heure actuelle, assure Sihame Assbague, plusieurs représentants politiques nouent des contacts, à la gauche du PS ou chez les “frondeurs”. La porte-parole de « Stop le contrôle au faciès » sait que « bientôt il va y avoir de nouvelles échéances électorales, alors les politiques vont revenir voir les quartiers populaires ». Elle se satisfait aussi des « convergences internationales » qui sont en cours. Comme ces étudiants américains avec qui ils ont manifesté place du Trocadéro. « Ce n'est pas qu'avec les Américains, on a été contacté par des collectifs allemands, belges, suédois… », dit-elle.

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 17:33

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Une victoire non-violente pour le climat : la Société générale abandonne Alpha Coal

Barnabé Binctin (Reporterre)

samedi 6 décembre 2014

 

 

 

 

Placée sous pression par plusieurs associations écologistes, la Société Générale a annoncé son retrait d’un projet de mine de charbon en Australie, vendredi 4 décembre. C’est une victoire de la mobilisation non-violente et un encouragement pour tous les militants du climat.


Les responsables de la Société Générale auraient-ils discrètement participé à la rencontre de Reporterre, lundi soir ? Ils ne pouvaient en tout cas guère mieux apporter leur pierre à l’édifice, que ce qu’ils ont décidé quatre jours plus tard : en annonçant durant l’après-midi de vendredi 4 décembre son retrait du projet d’Alpha Coal, la grande banque apporte une preuve supplémentaire que les victoires sont bel et bien possibles contre les grands projets inutiles et destructeurs de l’environnement.

Alpha Coal est un projet écologiquement désastreux, situé de l’autre côté du globe, en Australie. Il s’agit de lancer l’exploitation et l’exportation de charbon qui, si le projet se réalisait, rejetterait dans l’atmosphère au moins 1,8 milliards de tonnes de CO2 et ouvrirait la voie à l’exploitation de huit autres gisements représentant un volume d’émissions équivalent aux émissions annuelles de l’Allemagne.

L’ouverture d’une telle mine entrainerait aussi d’autres impacts environnementaux massifs : assèchement des nappes phréatiques consécutif à la consommation de la ressource en eau, déforestation et disparition des habitats de plusieurs espèces protégées, destruction d’une zone humide côtière, etc. Il y a aussi de fortes raisons de s’inquiéter pour la Grande Barrière de corail, un patrimoine mondial situé à proximité.

Que vient faire la banque française dans ce projet ? Comme elle l’expliquait dans une réponse publiée en mai dernier, elle s’était engagée dans une activité de conseil auprès de GVK, l’entreprise indienne censée exploiter l’infrastructure.

- Télécharger le Courrier du 2 mai

Mais elle semblait également impliquée dans le financement du projet. Joint au téléphone par Reporterre hier soir, le département de la communication reconnaissait un « mandat dans le financement sur la partie dette du projet ». Autrement dit, le groupe français était prêt à octroyer des prêts pour financer le projet, là où d’autres établissements financiers comme HSBC ou Deutsche Bank avaient décidé de ne pas soutenir un tel projet.

Un communiqué laconique, publié ce vendredi vers 16 h sur le site de la Société Générale annonce donc le revirement de bord : « Dans le contexte du retard du projet Alpha Coal, Société Générale a décidé, en accord avec GVK-Hancock, de suspendre son mandat. La banque n’est donc plus impliquée dans le projet ».

Mais la banque se refuse à communiquer. « Nous ne donnerons pas d’informations sur les raisons plus précises, ni sur le timing », nous est-il répondu plusieurs fois. S’agit-il d’un abandon total ? « La banque se retire pour l’instant du projet ».

Mais pour les opposants, ce retrait est décisif : « C’est une victoire d’étape. Bien sûr le projet n’est pas enterré, et il va falloir rester vigilant. Mais il va être difficile pour la Société Générale de revenir dans un tel projet, à un an de la COP 21 à Paris. Tout le monde va désormais communiquer sur le climat, et leur décision aujourd’hui vient d’abord d’une crainte pour leur image de marque », dit Jon Palais, l’un des responsables de l’association basque Bizi !

Avec les Amis de la Terre et ATTAC, Bizi s’est investie depuis mai dans une campagne pour alerter sur ce que ces ONG appellent une ‘’bombe climatique’’ : « Alpha Coal est en complète contradiction avec les recommandations du GIEC, et si le projet se fait, il nous fait perdre la bataille du climat. Par son gigantisme et son impact, il annulerait de fait toutes les alternatives qui se mettent en place un peu partout… » explique M. Palais.

« Le changement climatique ne tombe pas du ciel, il existe car il y a des banques pour financer les activités du charbon ». Pour dénoncer ces responsabilités, les organisations ont multiplié les actions dans le cadre d’une opération dite « kangourou » : après avoir improvisé une conférence sur le changement climatique dans les salons d’une agence Société Générale, plusieurs militants avaient notamment déversé du charbon devant le siège de la Société Générale à Bayonne, en juin dernier.

Lundi 1 décembre, le jour de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le climat à Lima, deux agences ont été simultanément occupées par des jeûneurs pour le climat. Alors qu’à Paris, l’occupation de l’agence des Champs-Elysées a été rapidement évacuée, celle de l’agence de Pau aura duré sept heures. Cette action devait par ailleurs être suivie d’une autre, aujourd’hui même : « Nous avions prévu une manifestation sous forme de picketing devant une dizaine d’agences partout en France. Nous avons maintenu le rendez-vous, en lui donnant un angle plus festif : il s’agit de célébrer la réussite d’une résistance citoyenne », se réjouit Caroline Prak, des Amis de la Terre.

Une victoire qui renforce le mouvement pour la justice climatique...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 


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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 18:19

 

Source : www.reporterre.net

 

Ecologie

Projets inutiles, la victoire est possible : le récit de la Rencontre de Reporterre

Lorène Lavocat (Reporterre)

vendredi 5 décembre 2014

 

 

 

Une rencontre sous le signe de l’écoute et du partage. La soirée organisée par Reporterre et Agir pour l’environnement a montré que face à la profusion des projets inutiles, les citoyens sont de plus en plus mobilisés. Lundi 1er décembre, ils sont venus en nombre écouter les opposants aux projets inutiles témoigner de leur lutte. Reportage audio et photographique.


Le silence coupable des autorités, la violence de la répression, ou l’inextricable complexité des recours juridiques... mais aussi la créativité et la détermination des militants. La Rencontre de Reporterre, organisée le 1 décembre avec Agir pour l’Environnement, a été une soirée vivifiante : elle a permis de poser les bases d’une victoire de l’écologie contre les intérêts privés.

Six collectifs d’opposants à des projets inutiles ont répondu présents, ainsi que le public qui a largement empli la salle Jean Dame, prêtée par la Mairie du IIe arrondissement de Paris. Certains luttent contre des centres commerciaux, d’autres contre un barrage ou un aéroport. Ils occupent parfois le terrain, formant des Zad (zone à défendre), ou multiplient les manifestations originales. Au-delà de leurs différences, la discusion, animée par Antoine Lagneau, a montré qu’ils amorcent des stratégies communes pour gagner leur combat. Tour d’horizon sonore...


- Françoise Verchère, Antoine Lagneau et Stéphane Peron -

Le barrage de Sivens, au Testet

Le projet de barrage sur une zone humide est sérieusement remis en cause, depuis la mort de Rémi Fraisse. Pour en savoir plus, voir notre Dossier : La bataille pour sauver la zone humide du Testet.

Pour Ben Lefetey, porte-parole des collectifs pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, « nous ne pourrons jamais célébrer la victoire, puisque l’un des nôtres est mort. » Pour autant, il y a bien aujourd’hui « une reconnaissance officielle que c’est un mauvais projet ».


- Ben Lefetey au micro -

Mais « la résistance est aujourd’hui trop forte » pour que le projet continue. « Ils ne peuvent plus nous imposer un projet que l’on refuse. » Reste désormais à « gagner au niveau national », sur trois points : exiger plus de démocratie, interdire les armes létales et réorienter notre agriculture vers un modèle plus soutenable.

- Écouter Ben Lefetey :

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Notre Dame des Landes est La « mère des batailles », dit Françoise Verchère, du collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Cedpa). Pour tout savoir : le Dossier Notre-Dame-des-Landes.


- Françoise Verchère -

Un projet né dans les années 1970, une Zad active depuis 2008, et pourtant « aujourd’hui, on s’enlise ». En cause, « le silence des autorités » et « l’indépendance relative du Conseil d’État », qui complique les recours juridiques. « La victoire est possible, mais elle n’est pas acquise », ajoute Françoise Verchère. Alors comment gagner ? « Il faut instaurer un rapport de force, avec le soutien de la société. »

- Écouter Françoise Verchère :

Le centre Europa City de Gonesse

De quoi s’agit-il ? D’un centre commercial promu par le groupe Auchan, avec piste de ski, dans une zone déjà très bien pourvue en grandes surfaces. Pour en savoir plus.

La lutte à Gonesse en est à ses balbutiements. « Nous avons organisé des manifestations, avec Alternatiba Île-de-France, explique Bernard Loup, du collectif pour le Triangle de Gonesse. Nous cherchons à proposer des alternatives, montrer qu’au niveau de notre territoire, on peut faire autre chose qu’un centre commercial. »

- Écouter Bernard Loup :

Le centre Val Tolosa, à Toulouse

Dans la même veine qu’à Gonesse, le centre Val Tolosa, près de Toulouse, fait l’objet d’une opposition déterminée depuis presque dix ans. Tout savoir.


- Jutta Dumas -

« Les promoteurs disent défendre l’intérêt général, dénonce Jutta Dumas, du collectif Non à Val Tolosa. Mais en fait, à part quelques créations d’emplois, souvent précaires, ils ne défendent que leurs intérêts privés. » Quant à proposer des alternatives, elle s’interroge : « Est-ce notre rôle ? Nous ne sommes pas là pour pallier aux insuffisances des élus. »

- Écouter Jutta Dumas :

Le village Oxylane de Saint-Jean-de-Braye

Un immense magasin Décathlon, et plein de boutiques de sport. Et là encore, des surfaces agricoles et des zones humides menacées. Tout savoir.

« Le but, c’est de gagner la bataille de l’opinion, rappelle Fabrice Tassard, du collectif SPLF45. Pour cela, « il faut rester positif, être ludique et créatif dans nos manifestations et nos luttes. »

- Écouter Fabrice Tassard :

Le Center parcs de Roybon

« La ferme des 1000 cottages », voilà comment Stéphane Peron présente le village que Pierre et Vacances veut construire à Roybon, dans l’Isère. Lire notre dossier.

Une bagarre commencée il y a sept ans, qui aboutit aujourd’hui à « un carnage légal ». Car, malgré un revirement récent des autorités (2 décembre), notamment du président de région Jean-Jacques Queyranne, « tous les garde-fous, les recours juridiques n’ont servi à rien », le préfet est passé outre. Pour Stéphane Peron, pour remporter une victoire « très difficile », la désobéissance civile s’avère nécessaire.

- Écouter Stéphane Peron :

À travers les témoignages de ces militants du terrain, se dessine une trame commune. Pour Stephen Kerckhove, d’Agir pour l’environnement, les convergences ne manquent pas : le choc des légitimités, le culte pour des projets d’infrastructures nés dans les années 1960-70, le déni écologique ou l’ambivalence des élus.

- Écouter Stephen Kerckhove :

La folie des GPII (grands projets inutiles et imposés) n’est pas une maladie franco-française. Partout en Europe et dans le monde, des mines, des barrages ou des infrastructures ferroviaires défigurent la nature. Mais « un mouvement de convergence est en train de s’opérer », rappelle Barnabé Binctin, journaliste à Reporterre. Un mouvement qui s’organise autour de trois axes principaux : le rejet du néolibéralisme, matrice idéologique de ces GPII, la proposition d’alternatives, et le recours au droit communautaire, européen pour faire avancer le combat.

- Écouter Barnabé Binctin :

Dans la salle, des luttes par dizaines

Dans la salle, le public bruisse d’indignation. Les témoignages fusent. Une carrière dans le Vexin, une ligne de haute tension en Haute-Durance, une ferme usine de 1000 veaux dans le Limousin. Le nucléaire, le ferroviaire ou les déchets posent très souvent des problèmes sociaux, environnementaux et démocratiques. La France semble gangrenée par les projets inutiles...

Chacun énumère ses bons plans et ses pistes : écrire une chanson, créer des ateliers citoyens, mettre en commun des contacts et des outils. Un seul mot d’ordre : l’entraide et la coordination. À ce propos, il existe d’ores et déjà une adresse : contact@gpii.fr, pour être mis en relation avec d’autres luttes.

L’entraide, oui, mais cela ne suffit pas. « Nous avons tous une responsabilité. Il faut que chacun ait le courage de faire très discrètement ce qu’il y a à faire », lance une dame. « Il faut aller sur place, ne pas attendre qu’on nous dise quoi faire, prendre l’initiative », ajoute un autre spectateur...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 17:47

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/la-mort-est-dans-le-pre

 

 

Le vigneron condamné pour refus d'usage de pesticides est relaxé en appel !

 

C'est une super bonne nouvelle ! Monsieur Giboulot, un vigneron de Côte d'Or, qui, en première instance, avait été condamné pour avoir refusé d'obéir aux ordres de la Préfecture lui imposant l'emploi de pesticides (lire ici), vient d'être relaxé en appel (lire ici).

Le bon sens a donc prévalu sur  une administration tatillonne.

Est admis l'idée qu'il n'est pas indispensable d'avoir recours automatiquement à des pesticides en cas d'attaque parasitaire. Est reconnu le droit à se défendre en employant des moyens adaptés, autres que certains pesticides ayant des effets secondaires potentiellement dangereux.

« C'est une victoire de la mobilisation citoyenne, c'est être lanceur d'alerte », a déclaré à l'issue du prononcé de l'arrêt de la cour M. Giboulot, acclamé par son comité de soutien. « Il y a une prise de conscience de plus en plus forte quant à l'importance de réduire l'usage des pesticides qui me donne des espoirs pour l'avenir de l'agriculture ».

Interrogés sur ce verdict, d'autres viticulteurs (qui avaient obéi au Préfet) ont fait profil bas, minimisant la portée de ce jugement.

Un regret : que nous soyons obligé de considérer comme une victoire le seul fait, pour une personne, d'avoir refusé l'emploi de pesticides alors que, dans la réalité, la France reste un utilisateur immodéré de ces produits. Avec une législation toujours soumise au lobby des céréaliers industriels. Lire ici tout ce qui concerne les pesticides.

Comme quoi, la fin du combat n'est pas pour demain.

En attendant, bravo, Monsieur Giboulot !

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/la-mort-est-dans-le-pre

 

 

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 17:15

 

 

Info reçue par mail :

 

insurrection à Athènes, en ce moment même !!!

Aux cuisiniers autonomes des rues grecques :

   Les seules frontières réelles sont celles qui séparent celles et ceux qui ont la conscience et le respect du Vivant, de celles et ceux qui exploitent les peuples et la planète.

   Du Testet à Exarcheia, unité solidarité et autogestion !




Le 03/12/2014 02:24, Yannis Youlountas a écrit :

Athènes, en ce moment même :
Réoccupation populaire de l'Ecole Polytechnique à Exarcheia, 41 ans après les événements de novembre 1973 (des anciens ont les larmes aux yeux et pensent que nous vivons un autre moment historique), et barbecues de bus et banques aux fines herbes aux alentours.L'ambiance dans l'enceinte de ce lieu historique est extraordinaire.Les CRS suréquipés n'arrivent pas nous déloger. Beaucoup de tags à lamémoire de Rémi Fraisse et en soutien à la grève de la faim du jeuneemprisonné Nikos Romanos. Distribution solidaire de sérum, citrons,mallox contre les lacrymogènes balancés comme du napalm depuisl'extérieur. Ça dépave, ça débat, ça écrit sur les murs et sur lescorps, ça chante. Que la fête commence !
On attend vos messages de soutien !

Yannis Y, membre de l'assemblée d'occupation de l'Ecole Polytechnique

 

 

                                                               ******************************************

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/les-indignes-mouvement-15m

 

 

« On occupe l’École polytechnique!» ZAD à Exarcheia, Athènes

Yannis Youlountas, d’Athènes : EN CE MOMENT MÊME, LUNDI 2 DÉCEMBRE 2014, RÉOCCUPATION POPULAIRE DE L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE, À EXARCHEIA, 41 ANS APRÈS !...

Barbecues de bus aux fines herbes. L’ambiance dans l’enceinte de ce lieu historique est extraordinaire. Suréquipés, les policiers n'arrivent pas à nous déloger. Beaucoup de tags à la mémoire de Rémi Fraisse. Distribution solidaire de sérum, ctitrons, mallox contre les lacrymos balancés comme du napalm. Ça dépave, ça débat, ça écrit sur les murs et sur les corps, ça chante ! QUE LA FÊTE COMMENCE !...

Yannis Youlountas, des ZAD du monde entier, Athènes, Val de Suza, Le Testet, etc. Bises de nous tous à Exarcheia...

NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES !


En novembre 2014, encore (et déjà !) :

Athènes : Intervention anarchiste à l’Institut Français pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

http://fr.contrainfo.espiv.net/2014/11/19/athenes-intervention-anarchiste-a-linstitut-francais-pour-lassassinat-de-remi-fraisse/

 

HISTORIQUE

Communiqué de l’Occupation de l’École polytechnique, Exarcheia, Athènes, en décembre 2009, déjà :

Des nouvelles d'Athènes (6 décembre 2009)

Un an après l'assassinat d'Alexandros Grigoropoulos par l’État grec, l'armée d'occupation du régime essaie de contrôler chaque coin de rue.
Les assassins armés ont envahi le squat autogéré Resalto et la mairie du quartier occupée suite à l'entrée des flics dans le squat.

Ils ont isolé les espaces de lutte politique et sociale, ils ont encerclé le quartier d'Exarcheia et l'École polytechnique en procédant à un grand nombre d'interpellations et d'arrestations (pour des contrôles d'identité et certains avec des chefs d'inculpation) et cela continue en ce moment. Les porte-parole du régime, les médias, reproduisent la propagande d'État en créant un climat de terreur.

Un an après la revolte sociale de décembre, le système d'oppression et d'exploitation tente de regagner du terrain.
Il tente d'imposer un état d'urgence afon de museler la rage populaire et d'imposer un silence de cimetière dans la société.

Prenant acte que la ville est sous occupation, nous occupons l'École polytechnique. Nous appelons chacun qui résiste à continuer la lutte par tous les moyens.
Nous tenons cet espace et nous déclarons notre solidarité à tous ceux qui subissent la répression d'État.

NOUS EXIGEONS LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES INTERPELLÉS ET DES INCULPÉS
TOUS DANS LA RUE !!!

ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS
TOUT CONTINUE !

Ré-occupation de Villa Amalia, l'École polytechnique d'Athènes, et expulsion policière (daté de janvier 2013)

http://fr.contrainfo.espiv.net/2013/01/09/athenes-re-occupation-et-expulsion-de-villa-amalias/

 

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/edition/les-indignes-mouvement-15m

 

 

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 16:47

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Nouvelle ZAD ?

Subventions indécentes, destruction de l’environnement, précarité de l’emploi : un « Center Parcs » suscite la colère

par Sophie Chapelle 4 décembre 2014

 

 

 

 

 

En Isère, la construction d’un village touristique artificiel « Center Parcs » par le groupe Pierre et Vacances, en plein coeur d’une zone humide, suscite une opposition croissante. Malgré les avis négatifs des experts et les recours judiciaires, le défrichage de la forêt s’accélère sur fond de millions d’euros d’aides publiques, de niche fiscale et de création d’emplois largement subventionnée. Comme à Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens, les opposants sont révoltés par le simulacre de démocratie. Alors qu’une nouvelle « zone à défendre » vient de s’implanter pour freiner le chantier, les élus socialistes se divisent.

Les pieds s’enfoncent dans la tourbe, les visages sont graves. Des tas de troncs de châtaigniers, de bouleaux et d’aulnes jonchent à perte de vue le sol du plateau de Chambaran, une zone forestière censée être préservée, située entre Grenoble et Lyon. Depuis le 20 octobre, quand les premiers bulldozers ont fait leur entrée dans le bois des Avenières en Isère, plus de 40 hectares ont déjà été défrichés. « Avec cette chaleur automnale, bon nombre de batraciens ne sont toujours pas en période d’hibernation et se font broyer par les chenilles des machines », déplore Stéphane Peron, pilier de la lutte contre le projet de Center Parcs des Chambaran. « Comment le groupe Pierre et Vacances peut-il parler d’un chantier vert ? »

C’est là, sur ce plateau permettant d’apercevoir les contreforts du Vercors et de la Chartreuse, que le numéro un européen du « tourisme de proximité » projette de construire 1021 cottages sur 200 hectares. L’équivalent d’une ville moyenne posée... au beau milieu d’une zone humide ! Ce sera une zone « sans voiture », plaide Pierre et Vacances qui prévoit la construction de cottages « en bois », « certifiés haute qualité environnementale », « en parfaite harmonie avec la forêt ». Ce futur Center Parcs accueillera également un « Aqua Mundo », un « paradis tropical » de 9000 m3 maintenu à 29°C toute l’année, où le client pourra pratiquer de multiples activités sportives... et « écologiques » !

« Déni de démocratie »

Décidé en 2007, le projet de Center Parcs a été retardé par les nombreux recours déposés par l’association d’opposants Pour Chambaran sans Center Parcs (PCSCP). Avec 90 hectares défrichés, 31 hectares recouverts de béton, 110 à 120 hectares de zones humides dégradées, l’impact environnemental du complexe touristique a fait l’objet d’avis négatifs de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, de la Direction régionale de l’environnement et du Conseil national de protection de la nature. Fin juillet, le projet a aussi été retoqué par la commission d’enquête publique au titre de la « loi sur l’eau ». L’enquête publique [1] a recueilli 727 observations dont 60 % étaient défavorables au projet.

Problème : ces avis ne sont que « consultatifs », le préfet de l’Isère restant décisionnaire. Le représentant de l’État a finalement publié en octobre deux arrêtés préfectoraux au titre de la loi sur l’eau et des espèces protégées autorisant Pierre et Vacances à commencer les travaux. Entre-temps, le groupe touristique assure avoir pris en compte les observations de la commission d’enquête et réaliser un ouvrage respectant l’écosystème local [2]. Et le groupe n’a pas l’intention de perdre du temps. « L’autorisation est tombée le 16 octobre, Pierre et Vacances a acheté le terrain le lendemain et les travaux de défrichement ont commencé le 20 octobre, commente Stéphane Peron. Des recours sont en cours mais Pierre et Vacances espère sans doute mettre la justice devant le fait accompli. »

Les autorités redoutent « un nouveau Sivens »

« Les avis rendus sont négatifs, le préfet passe outre, c’est un déni de démocratie révoltant », confie Sylvain, un jeune militant originaire de Montrigaud, une commune voisine. « Sur le chantier, ça travaille de jour comme de nuit, la semaine et les weekends, et même les jours fériés, renchérit Daphné. On n’a plus vraiment le temps d’attendre les recours légaux et on est un peu forcés de désobéir à la loi pour stopper ce chantier. » Ces dernières semaines, elle a agi à visage découvert avec d’autres militants en enlevant des piquets de balisage du chantier de défrichage afin de ralentir les travaux. Contacté par l’AFP, Eric Magnier, directeur des grands projets au groupe Pierre et Vacances, dénonce des actes de « vandalisme » sur le chantier et constate que les travaux auraient déjà pris « quinze jours à trois semaines de retard ».

Sur place, la mobilisation contre ce projet ne cesse de s’amplifier. 500 personnes ont manifesté le 16 novembre, plus d’un millier fin novembre... Au point que les autorités redoutent « un nouveau Sivens » (nos précédents articles). « Notre association a reçu des messages de soutien des opposants à Notre-Dame-des-Landes et de ceux qui combattent d’autres Center Parcs en projet », souligne Stéphane Peron.

Quel type d’emplois et à quel prix ?

Mi-novembre, Véronique Guislain, originaire de Poligny dans le Jura, a parcouru 240 kilomètres pour se rendre au rassemblement et marquer son soutien à la lutte. « Le projet de Center Parcs dans le Jura n’en est qu’à son début mais il s’est monté dans notre dos. Notre volonté c’est de tisser un vrai réseau de solidarité face à ces projets qui se multiplient partout sur le territoire. » Depuis le 30 novembre, des opposants occupent une maison forestière de l’Office national des forêts, située en lisière du site. « Cette maison nous servira de base arrière pour organiser notre lutte pour une forêt sans Center Parcs », soulignent ces nouveaux « zadistes » [3].

Le projet de Center Parcs suscite des divisions entre les riverains. Au moment même où se constitue la ZAD, environ 200 habitants de la commune de Roybon (sur 1400) se rassemblaient pour défendre le Center Parcs [4]. Les promoteurs du projet n’ont cessé de communiquer sur les « centaines d’emplois créés » dans une « région à l’agonie ». Un investissement de 387 millions d’euros est promis par Pierre et Vacances [5]. Les collectivités locales espèrent d’importantes retombées fiscales.

Un système qui repose sur une niche fiscale

« Ce qu’il faut retenir, c’est que le projet va générer 468 équivalents temps plein », a récemment déclaré le maire, Serge Perraud, sur France 3 Alpes. Soit 697 contrats au total, d’après les chiffres communiqués par Pierre et Vacances. Des promesses d’emplois qui auraient conduit la commune de Roybon à « brader » au groupe 200 hectares de terrain « à 30 centimes d’euros le mètre carré au lieu de 18 euros pour le terrain constructible », selon le collectif Pour Chambaran sans Center Parcs. Le maire refuse pour l’heure de préciser le prix de la vente [6].

Une bouffée d’oxygène pour l’économie locale ? 48 % des emplois seront dans le secteur du nettoyage. Et certains seront très précaires : douze heures par semaine en moyenne, soit 370 euros par mois.« Ce projet ne tend-il pas plutôt à faire accepter définitivement une misère sociale pour que certains comme monsieur Brémond, PDG de Pierre et Vacances, continuent à s’enrichir sur le dos de tous ? », interroge Stéphane Peron. Les collectivités – région Rhône-Alpes, Conseil général de l’Isère, communauté de communes, syndicat des eaux... – misent pourtant sur le projet en débloquant plus de 37 millions d’euros d’argent public.

113,9 millions d’euros de subventions directes ou indirectes

Les contribuables mettent aussi la main à la poche via les niches fiscales qui permettent au groupe Pierre et Vacances d’attirer de petits épargnants pour acheter puis louer ses cottages aux vacanciers. Venez « investir dans l’avenir vert » invite ainsi ses dépliants. Acheter des locations meublées permet de bénéficier « jusqu’à 8 333 euros par an de réduction d’impôt pendant 9 ans ». Et ce, grâce au dispositif « Censi-Bouvard », une niche fiscale pour les loueurs de logement meublé que Pierre et Vacances met allègrement en avant pour revendre ses logements 230 000 euros minimum [7].

« Le système permet de bénéficier d’un avantage fiscal de 11 % sur le prix de revient d’un investissement (plafonné à 300 000 €) et d’une récupération de la TVA », décryptent des élus Europe Écologie-les Verts, farouchement opposés au projet. Pour cela, l’investisseur, qui peut être un particulier, doit s’engager à louer son bien pendant 9 ans à un gestionnaire, en l’occurrence le groupe Pierre et Vacances. L’investisseur peut ensuite déduire de ses impôts jusqu’à 3 660 euros par an, et récupérer également la TVA (19,6 % sur la valeur du bien).

243 000 euros par emploi à plein temps créé

L’association d’opposants estime le montant cumulé des subventions publiques directes et indirectes à 113,9 millions d’euros. « Ramené au nombre d’emplois allégué (468 équivalents temps plein), cela donne un ratio de plus de 243 000 euros par emploi, dénonce Stéphane Peron. C’est plus de dix années de salaire payé d’avance, charges incluses : de quoi aider de nombreuses entreprises locales à embaucher du personnel de proximité à temps plein ! ». Le dispositif Censier Bouvard est vertement contesté par les élus et militants EELV. « Ce système a été maintenu par un amendement en séance de M. Cahuzac », dénonce Olivier Bertrand, conseiller général écologiste de l’Isère.

L’amendement au projet de loi de Finance 2013 a en effet été déposé le 14 novembre en séance par l’ancien ministre du budget, seulement quelques jours après avoir reçu en entretien le PDG de la multinationale Pierre et Vacances [8]. « Le lobbying a dû être intense en coulisse », dénonce EELV qui a commandé un rapport sur cette niche fiscale.« Si ce dispositif tombe, c’est le financement même de Center Parcs qui s’écroule », assure Olivier Bertrand.

Menaces sur l’eau potable

Ces subventions publiques directes ou indirectes ont, en plus, de potentielles conséquences environnementales. Le Center Parcs sera situé sur une colline, qui joue un rôle crucial dans l’équilibre des sources et ruisseaux qui alimentent le plateau ainsi que deux rivières. « Il n’y a pas plus mauvais endroit pour créer une ville de 5 600 habitants, s’insurge Stéphane Peron. Si ça c’est possible, il n’y a plus de limite ! » La Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) a déposé un recours demandant la suspension de deux arrêtés préfectoraux relatif aux espèces protégées et à la loi sur l’eau. Un recours a également été déposé par la fédération de pêche de la Drôme pour laquelle « le site d’implantation est trop vulnérable, incapable d’absorber la pression d’origine humaine d’un tel aménagement, qui aura des effets irréversibles sur l’environnement et les milieux aquatiques ».

Le village touristique artificiel menace l’alimentation en eau potable de 100 communes de la Drôme et de 40 de l’Isère. Comme le montre une vidéo publiée par le département de la Drôme, la forêt des Chambaran constitue un véritable château d’eau naturel, vital à préserver. Plusieurs municipalités voisines comme Montrigaud, en aval, ont décidé de voter contre ce projet. Une bataille sur les chiffres de la consommation en eau potable est aussi à l’œuvre. Pour les élus favorables au projet, les 5 000 vacanciers consommeront 176 litres par personne et par jour. Pour les opposants, « il faudra 240 litres par jour et par habitant, soit 60 % de plus que la moyenne ».

Divisions au sein de la gauche et du PS

Sept ans après son lancement, le projet commence à diviser la gauche. Pour éviter la « destruction de zones humides stratégiques pour la fourniture en eau potable de toute une région », les élus écologistes de Rhône-Alpes ont voté contre une subvention de 7 millions d’euros en faveur du projet, décidée par la région en 2009. Le président socialiste de la région Rhône-Alpes, Jean-Jacques Queyranne, a appelé le 2 décembre à suspendre les travaux tant que la justice ne se sera pas prononcée sur leur légalité [9]. L’ancien ministre de Lionel Jospin estime « nécessaire » que le préfet diligente « une mission pour apprécier les conditions de réalisation de ce projet au regard des contraintes environnementales ». Ce n’est pas l’avis du président socialiste du conseil général de l’Isère, Alain Cottalorda. Il a dénoncé « les minorités agissantes qui tentent de s’opposer à ce projet par la force, l’intimidation et la manipulation » [10]. Ambiance !

Et qu’en pense le gouvernement ? La ministre de l’Écologie Ségolène Royal s’est pour l’instant abstenue de commenter le dossier. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur a, lui, ouvert la brèche. Le 2 décembre, il a déclaré qu’ « un bon compromis vaut toujours mieux qu’une mauvaise tension qui peut être à l’origine de drames », faisant référence à la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse le 26 octobre sur le chantier du barrage de Sivens, à 500 km de là. Sur le plateau forestier de Chambaran, les opposants attendent avec impatience l’audience du 12 décembre. « Si les deux arrêtés préfectoraux sont suspendus à la suite de l’audience, cela entrainera de facto la suspension des travaux », prévient Francis Meneu, président de la Frapna Isère, contacté par Basta !. « Vu l’absence de concertation et les failles du projet, on peut s’attendre à une "petite" bombe judiciaire. Je pense que ce projet sera l’un des derniers dossiers à dysfonctionner à ce point. »

Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle sur twitter

Une pétition contre le projet du Center Parcs des Chambaran est en ligne et a déjà été signée par plus de 17 400 personnes : voir ici

Photos :
- défrichement en cours sur le Center Parcs des Chambaran, le 16 novembre 2014. CC Sophie Chapelle / Basta !
- cottages en bois certifiés haute qualité environnementale, prévus par le groupe Pierre et vacances pour le Center parcs des Chamabaran. © Pierre et Vacances - Source (page 11)
- manifestation le 20 octobre 2014 pour dénoncer le « déni de démocratie ». Source
- photo d’un panneau de la Zad du Roybon, 30 novembre 2014. Source

Plus de 40 hectares ont déjà été défrichés depuis le 20 octobre 2014. Vue depuis un ULM. Source

 

Notes

[1L’enquête publique a été organisée du 14 avril au 28 mai 2014.

[2Selon Le Figaro, la capacité du bassin principal de stockage des eaux pluviales aurait par exemple été revue à la hausse, en passant de 2500 m3 à 8500 m3. Source

[5Télécharger le protocole d’accord entre Pierre et Vacances SA et le département de l’Isère

[6Voir ici

[7Voir ici

[8L’agenda du Ministère du Budget, encore en ligne sur internet indique : Mardi 30 octobre : 11H00 Entretien avec Gérard Brémond, Président du Groupe Pierre & Vacances et Jean Chabert, Directeur général PV Développement chez Pierre & Vacances.

[10Voir Le Dauphiné Libéré du 2 décembre 2014.


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Source : www.bastamag.net

 

 

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 16:06

 

 

Source : www.bastamag.net


 

Ecologie

Ils veulent empêcher la Société générale de larguer une « bombe climatique »

par Sophie Chapelle 2 décembre 2014

 

 

 

Alors que la 20e conférence internationale sur le climat a débuté au Pérou le 1er décembre, des militants ont occupé une agence de la Société générale à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Durant sept heures, une vingtaine de membres du Village Emmaüs Lescar et du mouvement altermondialiste basque Bizi ! ont mené un jeûne dans ces locaux pour, expliquent-ils, « dénoncer le soutien de la banque au projet minier Alpha Coal en Australie ».

La Société générale apporte son expertise financière à un méga projet d’extraction de charbon sur le littoral du Queensland (lire ici et ). Outre de massives émissions de CO2, des risques de déforestation et d’épuisement des ressources en eau, ce projet minier fait peser une lourde menace sur un patrimoine mondial, la Grande barrière de corail, un écosystème marin unique. Si Alpha Coal se concrétise, ce projet émettrait l’équivalent du CO2 rejeté en France par les quatre entreprises les plus polluantes : ArcelorMittal, EDF, Total et GDF-Suez ! Une véritable « bombe climatique »


...

Dans une lettre remise au directeur de l’agence de Pau, les jeûneurs rappellent que « la banque états-unienne Citigroup a déjà mis fin au service de conseil financier qu’elle fournissait à ce projet, et de nombreuses autres banques internationales - Deutsche Bank, Crédit Agricole, RBS, Barclays, HSBC, Goldman Sachs, JP Mogran Chase - ont également pris leurs distances ».

L’occupation a pris fin au bout de 7h, suite à l’expulsion des locaux par la police. A Paris, des militants ont également occupé les locaux de l’agence de la Société générale sur les Champs Élysées. Les Amis de la Terre, Attac et Bizi ! appellent à organiser le 6 décembre dans toute la France des « picketings », « groupe de citoyens tournant avec des panneaux explicatifs, en silence ou équipés de sifflets devant les agences de la Société générale pendant une durée d’une heure ». Les organisations prévoient de mener une campagne de pression sur la Société générale « jusqu’à obtenir son retrait définitif du projet Alpha Coal ».

Pour plus d’informations sur l’organisation ou le déroulement de ces actions picketting : téléchargez le kit action ou écrivez à : jagis(a)stop-alphacoal.org

 

 

 

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Source : www.bastamag.net

 

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 17:35

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Dans le monde entier, l’eau revient peu à peu sous régie publique

Observatoire des multinationales

vendredi 28 novembre 2014

 

 

 

 

Un nouveau rappport révèle que plus de 180 villes et collectivités de 35 pays ont repris le contrôle de leurs services d’eau au cours des quinze dernières années. Un phénomène qui montre que « l’expérience négative de la gestion privée de l’eau a convaincu de plus en plus d’élus que le secteur public est le mieux placé pour (...) promouvoir le droit humain à l’eau. »


Plus de 180 villes et collectivités de 35 pays ont repris le contrôle de leurs services d’eau au cours des quinze dernières années, révèle un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Transnational Institute (TNI), l’Unité de recherches internationale sur les services publics (PSIRU) et l’Observatoire des multinationales.

Le rapport Là pour durer : la remunicipalisation de l’eau, un phénomène global en plein essor montre comment, malgré plus de trois décennies de promotion incessante de la privatisation et des partenariats public-privé (PPP) par les institutions financières internationales et certains gouvernements, l’expérience négative de la gestion privée de l’eau a convaincu de plus en plus d’élus que le secteur public est le mieux placé pour fournir un service de qualité aux citoyens et promouvoir le droit humain à l’eau.

Un phénomène global

Le phénomène du retour sous contrôle public de ce service public essentiel, connu sous le nom de remunicipalisation, a commencé à attirer une certaine attention en France, suite à la décision de grandes villes comme Grenoble, Paris, Rennes, Nice et récemment Montpellier de mettre fin aux contrats les liant aux grandes entreprises privées.

C’est en fait un phénomène global, qui touche aussi bien les pays industrialisés que les pays du Sud. Des métropoles de classe mondiale comme Buenos Aires, Johannesburg, Accra, Berlin, Atlanta et Kuala Lumpur, se sont elles aussi engagées sur ce chemin.

La remunicipalisation est aussi un phénomène en pleine accélération : 81 remunicipalisations ont eu lieu dans des pays à revenus élevés entre 2010 et 2014, deux fois plus que durant les cinq années précédentes. Au cours de la même période, il n’y a quasiment eu aucun nouveau cas de privatisation de l’eau dans une grande ville du monde.

La France tire les leçons du passé

C’est la France – le pays ayant la plus longue expérience de la gestion privée de l’eau et qui accueille le siège social des deux leaders mondiaux du secteur – qui connaît l’essor le plus remarquable de la remunicipalisation de l’eau. Les élus locaux et les citoyens français ont fait l’expérience directe du « modèle de gestion » que les multinationales Veolia et Suez environnement ont ensuite cherché à exporter dans d’autres pays ; ils en tirent aujourd’hui les leçons.

Les raisons pour lesquelles les élus locaux choisissent de faire revenir le service de l’eau sous contrôle public sont similaires quel que soit le pays. Ces raisons incluent les faibles performances des prestataires, le sous-investissement, la flambée des factures d’eau, le manque de transparence et la mauvaise qualité de service.

La remunicipalisation tend en revanche à entraîner une amélioration de l’accès et de la qualité de service, car les ressources financières auparavant détournées sous forme de profits ou au bénéfice des actionnaires sont désormais réinvesties dans le service lui-même.

Ce constat d’une performance égale ou supérieure des services publics de l’eau par rapport aux gestionnaires privés, avec des prix moins élevés, se retrouve dans des villes aussi différentes que Paris et Almaty (Kazakhstan).

Dans certains cas, comme à Grenoble et à Buenos Aires, les nouveaux opérateurs publics ont considérablement augmenté les investissements dans les réseaux d’eau. Certaines municipalités ont également profité de la remunicipalisation pour renforcer la responsabilisation des opérateurs et la participation des citoyens à la gestion du service.

Sortir de la gestion privée est possible !

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 


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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 17:13

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/nastasia-peteuil

 

 

#Boycottblackfriday, la nouvelle forme de contestation contre la décision de Ferguson

Suite à la décision du grand jury de ne pas poursuivre en justice Darren Wilson, un policier blanc qui a tué Mickeal Brown, un adolescent Afro-Américain désarmé à Ferguson (Missouri), un boycott a été lancé contre black friday dans la continuation des contestations.

Des milliers de tweets ont déjà diffusé le message. #Boycottblackfriday se veut la suite des manifestations qui ont éclaté dans tous le pays pour contester la décision de justice qui a reconnu un non-lieu dans l'affaire de Ferguson. 

Chaque année, de nombreux individuels et partisans se prononcent contre les soldes qui ont lieu le lendemain de Thanksgiving. Mais cette année, les protestants de Ferguson ont fait de cette journée un nouvel acte de contestation.

De nombreux hastags sont utilisés pour diffuser le boycott: "Hands up don't spend" ("Mains en l'air, ne dépensez rien", en référence au slogan national "Hands up don't shoot"), mais également "Black Friday Out", "Brown Friday" (en référence à Mickael Brown), ou encore "No one penny" ("Pas un sous").

Selon l'agence Nielsen, les Afro-Américains ont un pouvoir d'achat d'un trillion de dollars... de quoi avoir un poid sur l'économie américaine.

 


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