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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 18:25

 

Source :www.bastamag.net

 

 

 

Energies

Gaz de schiste : mobilisations massives contre les géants du pétrole en Argentine

par Olivier Petitjean, Sophie Chapelle 3 juin 2014

 

 

 

Après des échecs à répétition en Europe, l’industrie du gaz de schiste se rue sur l’Argentine. Le géant pétrolier français Total détient onze concessions pétrolières et gazières dans la province de Neuquén, en Patagonie, couvrant 5 300 km2. Soit 6 % de cette province, l’équivalent de la surface d’un département français ! Cette ruée vers le gaz et pétrole de schiste en Argentine fait l’objet d’un nouveau documentaire, Terres de schiste, produit par l’ONG Les Amis de la Terre. Selon l’association, Total a déjà réalisé plusieurs forages par fracturation hydraulique, une technique interdite en France depuis la loi de juillet 2011.

Comme le montre le documentaire réalisé par Grégory Lassalle, les menaces véhiculées par ces forages ne font que s’ajouter à l’héritage des pollutions passées. Le coût des dégâts environnementaux liés à l’exploitation des hydrocarbures a été évalué à 900 millions de dollars, rien que pour la période 1991-1997. Les communautés Mapuche de Paynemil et Kaxipayin, dont le territoire est situé à proximité d’une des plus importantes concessions gazières, ont dû mener une lutte de plusieurs années, jusque devant la Commission interaméricaine des droits de l’Homme, pour faire reconnaître la contamination de leurs ressources en eau et les problèmes sanitaires engendrés par ces activités.

Des mobilisations massives

Pas étonnant, dans ces conditions, que les Mapuche aient été en première ligne de la contestation du gaz de schiste en Argentine. Fin août 2013, suite à la signature d’un accord entre l’entreprise argentine YPF et la multinationale états-unienne Chevron, ils ont manifesté par milliers dans les rues de la capitale provinciale, avant d’être sévèrement réprimés par la police. Les Mapuche ont été rejoints dans la lutte par les militants pour la justice environnementale et les syndicats. « Un tel degré de mobilisation contre cette activité productive centrale, qui fournit des emplois directs ou indirects, est inédit », souligne le rapport [1] des Amis de la Terre qui accompagne la sortie du documentaire.

Trente collectivités locales argentines, dont une quinzaine dans la province de Neuquén, ont déclaré interdire la fracturation hydraulique sur leur territoire, à la manière de ce qui s’est fait en France et partout dans le monde. Mais elles se heurtent à l’opposition des autorités provinciales et nationales. Le moratoire décrété par la ville d’Allen, suite à la mobilisation des habitants et des producteurs fruitiers, a été cassé par la Cour supérieure de justice, pour inconstitutionnalité. Pour le moment, Total, YPF et leurs consœurs paraissent bien décidées à passer outre.

Les entreprises dictent leurs conditions

Le rapport s’attache particulièrement aux forages réalisés par Total dans la concession de Pampa Las Yeguas II. Une concession située au cœur de l’aire naturelle protégée d’Auca Mahuida, riche en biodiversité, lieux rituels et sites archéologiques. Pas moins de 69 puits de pétrole et de gaz dans la zone [2] ont pourtant été dénombrés, début 2012, par les services techniques en charge des aires protégées, qui ont constaté de nombreuses infractions. « Les autorisations ont été données par les responsables politiques de Neuquén, alors que la loi de cette province n’autorise que des activités soutenables à faible impact (type petit élevage) sur ces aires naturelles protégées », souligne les Amis de la Terre.

L’association écologiste a profité de la tenue de l’assemblée générale de l’entreprise Total, à Paris le 16 mai, pour interpeller son PDG, Christophe de Margerie. « Si Total était vraiment une compagnie responsable, ils auraient pu renoncer à leur projet suite au rapport technique des experts environnementaux qui s’opposait au forage du puits en raison des risques importants pour la biodiversité de l’aire », fait valoir l’association. Le PDG de Total conteste l’accusation d’illégalité. Il a déclaré être ouvert à une rencontre avec les associations pour, éventuellement, « corriger le tir ». Dernièrement, les dirigeants de l’entreprise réclamaient, avant d’investir, une baisse des coûts de production locaux, un libre accès au marché des devises, une amélioration des infrastructures, une stabilité des lois et de la fiscalité, et une « reconnaissance » de son rôle dans l’économie du pays.

Voir les enquêtes de l’Observatoire des multinationales sur Total.

 

Notes

[1Ce rapport publié simultanément, en partenariat avec l’organisation argentine Observatorio Petrolero Sur, est intitulé Repousser les limites – la ruée vers les gaz et huiles de schiste en Patagonie argentine. Il présente le contexte politique du développement du gaz de schiste en Argentine et expose les pratiques reprochées à Total.

[2Parmi les entreprises impliquées, YPF, Shell, Total, ExxonMobil, Wintershall, Pan American Energy (joint-venture de BP et de la compagnie chinoise CNOOC) et quelques autres.


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Source :www.bastamag.net

 

 

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 17:17

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Investissement responsable ?

Quand les banques françaises financent allègrement les gaz de schiste

par Olivier Petitjean 27 mai 2014

 

 

 

 

 

 

Toutes, ou presque, se déclarent très sensibles aux préoccupations environnementales. Ce qui n’empêche pas les banques françaises, Société Générale et BNP Paribas en tête, de soutenir financièrement les gaz de schiste, une industrie aux impacts néfastes pour les ressources en eau, les populations locales et le climat. C’est ce que révèle une étude réalisée par les Amis de la terre Europe, qui détaille les investissements et prêts dont bénéficient les compagnies pétrolières les plus actives dans ce secteur. Pourtant, d’autres grandes banques mondiales n’ont pas hésité à exclure les gaz de schiste de leurs investissements.

La France a pour l’instant fermé la porte au gaz de schiste sur son territoire. Mais ses entreprises nationales ne se privent pas d’en faire la promotion, en Europe et ailleurs, et d’y investir des ressources considérables. C’est le cas, bien sûr, pour les grands opérateurs gaziers, Total et GDF Suez, et pour les fournisseurs traditionnels du secteur des hydrocarbures (lire notre enquête à ce sujet). C’est aussi le cas des banques. Selon une étude réalisée pour l’association écologiste les Amis de la terre Europe, dont nous avons pu prendre connaissance en exclusivité, les banques françaises figurent en bonne place parmi les institutions financières les plus actives dans le financement du gaz de schiste dans le monde.

La Société Générale en pointe sur les gaz de schiste

L’étude détaille les différents types d’investissements et soutiens financiers – prêts, achat d’actions, souscription d’obligations ou garantie d’émissions d’obligations – dont bénéficient 17 entreprises très actives dans la prospection et l’exploitation de gaz de schiste, parmi lesquelles les « majors » pétrolières Total, Shell, Chevron ou l’espagnol Repsol, et des firmes nord-américaines ou polonaises moins connues. Puis l’étude évalue l’implication de chaque banque ou fonds d’investissements au sein de ces entreprises. Résultat : la Société Générale est la banque française la plus présente dans ce secteur. Elle a ainsi investi en prêts, achat d’actions, ou souscription d’obligations près de 2,4 milliards d’euros depuis 2010. Vient ensuite BNP Paribas, avec près de 2 milliards d’euros, puis le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’épargne), avec plus d’1,2 milliard d’euros engagés et le Crédit agricole (373 millions d’euros). L’assureur Axa y est aussi présent pour plus de 100 millions d’euros. Les banques françaises sont principalement impliquées dans Total (participation au capital), auprès du groupe pétrolier espagnol Repsol ou du polonais PGNiG. A titre de comparaison, la plus grosse banque des États-Unis, JP Morgan, soutient financièrement ces entreprises à hauteur de 5,8 milliards d’euros, principalement Total, Shell et Chevron.

Au vu du caractère extrêmement controversé de cette industrie, on aurait pu s’attendre à un peu plus de prudence. La seule technique d’extraction viable à ce jour est la fracturation hydraulique, facteur de pollution des nappes phréatiques et d’aggravation des risques sismiques. Les conséquences de l’extraction des hydrocarbures de schiste sur la pollution de l’air et le climat sont aussi problématiques : la fracturation hydraulique occasionne d’importantes émissions de méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2. Et le gaz ou le pétrole extraits restent, en eux-mêmes, des sources d’énergie fossile, émettrices de carbone.

Une « conscience des risques » qui n’empêche pas les financements

Les Amis de la terre Europe ont donc écrit aux banques et compagnies d’assurances concernées pour les interpeller sur ces risques et leur demander de se désengager du secteur. Seule la Société générale n’a pas daigné leur répondre. De son côté, BNP Paribas affirme être « parfaitement conscient des risques et opportunités relatif [sic] à cette activité », ayant participé aux côtés d’autres institutions financières à l’élaboration d’un « guide pour les financiers », intitulé « Prospection et production de gaz de schiste : enjeux fondamentaux et pratiques commerciales responsables » [1]. Ce document liste certains des aspects les plus controversés du gaz de schiste et évoque de manière très générale les « meilleures pratiques » pour prévenir les risques. Mais BNP Paribas ne dit absolument rien de l’application concrète qu’elle fait de ce guide dans ses décisions de financement. Quant au fonds d’investissement Amundi, impliqué dans les gaz de schiste polonais, il précise être « particulièrement sensible aux questions environnementales et plus largement à l’ensemble des critères ESG (Environnemental, Sociétal, Gouvernance) ». Mais ses critères « d’analyse et de choix d’investissement » ne semblent pas suffisamment stricts pour exclure les sociétés impliquées dans les gaz de schiste.

Peut-on réellement faire confiance à l’industrie du gaz de schiste pour respecter les règles sociales et environnementales auxquelles elle est théoriquement tenue ? Et peut-on faire confiance aux banques pour qu’elles contrôlent effectivement l’application de ces règles, et orientent leurs investissements en conséquence ? Une étude réalisée par des groupes d’investisseurs éthiques américains, intitulée « Transparence et risques dans les opérations de fracturation hydraulique » [2] suggère que la réponse est négative.

Les grands groupes aussi irresponsables que les aventuriers texans

L’étude porte sur 24 entreprises actives dans le secteur du gaz de schiste aux États-Unis, dont plusieurs sont soutenus financièrement par les banques françaises. Elle évalue leur transparence en ce qui concerne les risques occasionnés par la fracturation hydraulique et les mesures mises en œuvre pour prévenir ces risques à travers de nombreux critères : pollution de l’eau, de l’air, produits toxiques utilisés, impacts sur les populations environnantes, gouvernance générale des projets... Le résultat est sans appel : pas une seule de ces 24 entreprises n’atteint un score de 50%. Or, « mesurer et rendre publics les impacts et la mise en œuvre des ‘meilleures pratiques’ est le principal moyen par lequel les investisseurs peuvent évaluer comment ces entreprises gèrent les impacts des opérations de fracturation hydraulique sur les communautés et l’environnement », notent les auteurs du rapport. Autrement dit, si ces entreprises entretiennent une large opacité sur leurs activités et leur impact, comment les banques peuvent-elles être si sûres qu’elles respectent leurs critères d’investissement responsable ?

Un argument en vogue parmi les lobbies européens du gaz de schiste est également contredit par l’étude : les graves problèmes environnementaux constatés aux États-Unis seraient dus aux petites firmes texanes qui ont été les pionnières du secteur. Des aventuriers sans scrupules en quelque sorte. En réalité, les grandes compagnies ne font pas mieux que leurs consœurs : Shell obtient une note de 7 sur 32, BP 2 sur 32, ExxonMobil 2 sur 32 et Chevron 3 sur 32. Des scores sans appel ! « Ces données renforcent évidemment nos craintes à l’heure où plusieurs de ces compagnies s’étendent hors des États-Unis, en Europe mais également dans plusieurs autres régions du monde », confie Antoine Simon, des Amis de la terre Europe. « Ni les technologies les plus avancées ni les ‘meilleures pratiques existantes’ ne peuvent véritablement permettre aux industries du pétrole et du gaz d’extraire les hydrocarbures non conventionnels de manière propre et sécurisée. Toute activité industrielle comporte une part de risque, mais nous estimons que les risques générés par cette industrie dépassent de très loin ce qui peut être acceptable. »

Les banques néerlandaises se désengagent du gaz de schiste

Autre argument avancé par les établissements financiers français pour opposer une fin de non-recevoir aux interpellations : leurs financements sont octroyés à des entreprises engagées aussi bien dans le domaine des hydrocarbures classiques que dans celui des hydrocarbures dits « non conventionnels » comme le gaz de schiste. Les banques n’auraient donc pas les moyens de cibler précisément leurs investissements. « BNP Paribas ne finance pas directement ce type d’activité mais peut être concernée de manière indirecte via ses investissements et financements de grands groupes énergéticiens opérant dans des pays européens où l’exploration est autorisée », explique ainsi la première banque française. Celle-ci a pourtant élaboré une liste excluant plusieurs productions de ses investissements ou financements, comme les fibres d’amiante, les PCB ou les filets dérivants de plus de 2,5 km de long.

Et d’autres banques parviennent, elles, à exclure purement et simplement les gaz de schiste du champ de leurs investissements. C’est le cas des deux principales institutions néerlandaises de banque et d’assurances, ING et Rabobank. Dans le cadre de sa nouvelle politique pour le pétrole et le gaz, Rabobank s’est engagée à « ne plus fournir d’argent qui serait utilisée pour extraire des combustibles fossiles non-conventionnels [gaz de schiste et sables bitumineux] ». ING, de son côté, a indiqué aux Amis de la terre qu’elle avait « décidé de s’abstenir de financer la production de gaz de schiste en Europe au moins jusqu’à fin 2016 », au vu des incertitudes sur « les impacts environnementaux et sociaux du gaz de schiste ». Si ING et Rabobank l’ont fait, pourquoi BNP Paribas en est-elle incapable ?

Le gaz de schiste, un investissement spéculatif

Rabobank a même poursuivi en justice il y a deux ans l’entreprise pétrolière Cuadrilla. Celle-ci voulait procéder à des forages par fracturation hydraulique à quelques dizaines de mètres à peine de l’établissement souterrain où la banque héberge ses bases de données. A l’échelle du pays, 120 municipalités et trois grandes régions des Pays-Bas se sont déclarées officiellement « frack free », refusant la fracturation hydraulique sur leur territoire. L’opposition néerlandaise au gaz de schiste s’explique en partie par la multiplication récente de secousses sismiques occasionnées par des forages de gaz conventionnel. Les initiatives de Rabobank et ING s’inscrivent aussi dans une tradition de surveillance et de pression citoyenne sur les banques plus forte que dans d’autres pays.

Les banques devraient d’autant se méfier que le gaz de schiste est considéré comme une activité hautement spéculative. « L’objectif est surtout de gagner beaucoup d’argent à court terme. Le gaz de schiste est par nature une industrie spéculative, basée sur une succession rapide de « booms », et donc une fuite en avant permanente », analyse Antoine Simon. Hier les Etats-Unis, aujourd’hui l’Argentine, l’Ukraine ou la Roumanie. « Les majors sont toutes confrontées au déclin de leurs réserves conventionnelles de gaz. Elles ont tout intérêt à acheter des licences de gaz de schiste pour compléter leur inventaire, même si les perspectives concrètes d’exploitation sont illusoires – comme on l’a vu en Pologne – et même si cela implique de perdre de l’argent à terme. C’est une pure opération d’affichage à destination des financiers et des actionnaires. », explique Antoine Simon. Et une activité lourde de conséquences qui ne profite qu’à une part infime de l’économie (lire l’intégralité de notre enquête sur le sujet).

Olivier Petitjean, avec Ivan du Roy

Photo : CC Nick Bonzey

Notes

[1Shale gas exploration and production : Key issues and responsible business practices, consultable ici.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 20:46

 

 

Source : www.reporterre.net

 

Une famille victime du gaz de schiste obtient trois millions de dollars de dédommagement aux Etats-Unis

Yves Heuillard (DD Magazine)

lundi 28 avril 2014

 

 

 

 

Le 23 avril, la cour de justice du comté de Dallas, au Texas, a accordé trois millions de dollars de dédommagements à Lisa et Bob Parr. Depuis plusieurs années, la famille souffrait de maux liés aux émanations toxiques de l’exploitation du gaz de schiste.

 


 

La famille Parr habite un petit ranch de moins de vingt hectares au nord-ouest de Fort Worth, au Texas. Elle se serait probablement passée d’acquérir une célébrité mondiale depuis le 23 avril 2014, date du verdict d’un long procès engagé contre Aruba et d’autres compagnies qui exploitent soixante-trois puits de gaz de schiste autour de sa maison. Insider Exclusive, une série documentaire diffusée par les grandes chaînes de télévisions américaines, a même fait un film de leur histoire (voir sur youtube). On ne peut s’empêcher de penser au film Erin Brockovich, seule contre tous, de Steven Soderbergh, interprété par Julia Roberts.

Lisa Parr est mère au foyer. En novembre 2008, elle commence à ne pas se sentir très bien, avec des maux d’estomac, des maux de tête et des troubles de la vue. Elle se soigne comme si c’était une mauvaise grippe, mais sa santé ne s’améliore pas.

Plus tard elle développe une mystérieuse éruption cutanée sur tout son corps avec des plaies ouvertes qui ne guérissent pas. Elle éprouve parfois des vertiges et des difficultés à s’orienter. Un jour, ses éruptions cutanées et ses plaies sont tellement préoccupantes que les médecins des urgences l’enveloppent de poches de glace.

Sa fille, alors en première année d’école primaire, commence à avoir des saignements de nez pendant son sommeil et se réveille baignant dans son sang///

 

Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 21:40

 

Source : www.mediapart.fr

 

Un ancien de Mobil Oil: «Le gaz de schiste est pire que le charbon»

|  Par Jade Lindgaard

 

 

 

Un ancien dirigeant du groupe pétrolier américain Mobil Oil explique son opposition radicale aux forages de gaz et d'huile de schiste. Il pointe les pollutions massives, l'impact important sur le climat, les ressources limitées et appelle à sortir des énergies fossiles.

Au temps de la guerre froide, on l’aurait qualifié de transfuge. Ancien vice-président exécutif du groupe pétrolier Mobil Oil, Louis Allstadt est devenu un opposant résolu à l’exploitation des gaz et des pétroles de schiste (voir par exemple ici cette audition publique). Aujourd’hui retraité, il a dirigé des opérations d’exploration et de production de l’entreprise après avoir été en charge de ses activités d’approvisionnement, de commerce et de transport pour le monde. Il a également supervisé, côté Mobil, la fusion de son entreprise avec la société Exxon – Exxon Mobil est aujourd’hui l’un des plus grands groupes mondiaux. Au total, Louis Allstadt a travaillé trente et un ans dans les hydrocarbures.

 

Louis Allstadt, pendant notre entretien par Skype, le 2 avril (OA). 
Louis Allstadt, pendant notre entretien par Skype, le 2 avril (OA).

Mediapart a pu l’interroger pendant près d’une heure, par Skype et en public, dans le cadre d’une discussion qui a suivi la projection du film de Lech Kowalski Holy Field Holy War (voir ici), début avril. Nous publions ci-dessous la retranscription de cette conversation, complétée par un échange par email.

Dans cet entretien, il s'inquiète en particulier des fuites de méthane, un puissant gaz à effet de serre, lors des forages de gaz de schiste. Des chercheurs viennent de mesurer des taux de fuite très supérieurs aux estimations de l'agence américaine de protection de l'environnement (voir ici leur article).

Pourquoi vous opposez-vous à l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, vous, un ancien cadre dirigeant de l’industrie pétrolière ?  

Louis Allstadt. J’ai pris ma retraite de l’industrie pétrolière et gazière en 2000. Je n’ai aucune intention de travailler de nouveau dans ce secteur. Il y a six ans environ, des amis m’ont demandé s’il était possible de forer en toute sécurité des puits de gaz à seulement 150 mètres du lac qui fournit l’eau potable de notre village. J’ai d’abord trouvé très étrange de vouloir forer aussi près.

Puis je me suis plongé dans les différences technologiques entre la fracturation hydraulique et les méthodes des forages conventionnels. La fracturation hydraulique utilise de 50 à 100 fois plus d’eau et de produits chimiques que les anciens forages conventionnels. Son infrastructure industrielle est aussi beaucoup plus importante. Le problème des déchets est majeur : il faut environ 20 millions de litres d’eau et environ 200 000 litres de produits chimiques pour fracturer. Un tiers environ de ces liquides ressort du puits chargé de métaux lourds. Ce sont des déchets toxiques et pour une part radioactifs. Le lien a été fait entre leur stockage sous pression, dans les puits d’injection, et des tremblements de terre à proximité. La moindre fuite crée un sérieux problème aux réserves d’eau potable.

Les riverains de forages par fracturation hydraulique sont victimes de nuisances importantes. Il existe des procédés de recyclage de l’eau usée qui permettent de consommer 30 % d’eau « fraîche » en moins. Mais il faut quand même énormément d’eau. Des progrès ont aussi été accomplis dans la réalisation des puits, permettant de réduire les fuites de méthane. Mais ces améliorations sont bien faibles au regard de la force brutale de cette technologie.

Au bout de quelques années, je suis arrivé à la conclusion que cette technologie ne peut pas être utilisée sans dommage, en particulier à proximité de là où des gens vivent et travaillent. Or je me suis rendu compte que les réglementations étaient très limitées. La loi américaine autorise par exemple les exploitants à garder secrète la composition des produits chimiques qu’ils utilisent pour forer. Elle autorise également les forages très près des écoles et des bâtiments publics. J’espère donc que vous aurez de bien meilleures lois que nous. 


Puits et stockage de gaz de schiste autour de Battlement Mesa, dans le Colorado (©TC). 
Puits et stockage de gaz de schiste autour de Battlement Mesa, dans le Colorado (©TC).

À quoi servent les gaz et huile de schiste aux États-Unis ?

Le gaz de schiste n’est pas différent du gaz conventionnel. C’est chimiquement la même chose. Pareil pour le pétrole. Le gaz, qu’il provienne d’un forage par fracturation hydraulique ou d’un forage conventionnel, passe par les mêmes tuyaux, les mêmes gazoducs et sert de la même manière au chauffage des logements, à produire de l’électricité, à cuisiner. Aujourd’hui les principales sources d’énergie aux États-Unis sont le pétrole, qui sert principalement dans les transports (essence, diesel, carburant aérien) et un peu pour le chauffage. Le charbon est utilisé pour produire de l’électricité. Les pourcentages des unes et des autres varient en fonction des régions américaines.

L’électricité est beaucoup produite à partir de charbon aux États-Unis, ressource qui émet énormément de gaz à effet de serre, plus que le gaz. Or l’un des arguments des pro-gaz de schiste est d’affirmer que cette méthode réduit l’impact climatique de la production d’énergie. Que leur répondez-vous ? 

Si vous brûlez tout le gaz, vous émettez moins de dioxyde de carbone qu’avec le charbon. Le problème, c’est qu’une grande partie de ce gaz fuit et s’échappe dans l’atmosphère sous forme de méthane, qui est 80 à 100 fois pire, en pouvoir de réchauffement, que le CO2 pendant les vingt ans qui suivent son rejet. Ces fuites sont un gros problème. Et elles rendent en réalité le gaz pire que le charbon. Des études sur les champs de production indiquent un taux de fuite dans l’atmosphère qui peut atteindre 6 %. Sous les rues des grandes villes, les vieux tuyaux qui fournissent le gaz aux logements et aux bâtiments fuient quant à eux de 3 à 5 %. S’y ajoutent les fuites des stations de compression, et celles qui se produisent chaque fois que vous allumez votre gazinière. Or il suffit de 1 à 1,5 % de fuite pour que le recours au gaz soit aussi mauvais que le charbon en matière d’émission de gaz à effet de serre.

Donc, même s’il semble que brûler du gaz soit plus propre que brûler du charbon, c’est faux. On ne le sait que depuis ces dernières années. Je dois dire que cela m’a surpris lorsque je l’ai découvert. Tous les tests réalisés jusqu’ici indiquent que nous avons un très gros problème.

L’exploitation du gaz et des huiles de schiste constitue une activité importante aux États-Unis aujourd’hui. L’Europe peut-elle être un nouvel eldorado ?


Action du collectif "Les dindons" contre le forage de Hess Oil à Jouarre, 22 septembre 2013. 
Action du collectif "Les dindons" contre le forage de Hess Oil à Jouarre, 22 septembre 2013.

Vous pouvez probablement apprendre de ce qui s’est passé aux États-Unis. Au départ, les entreprises gazières prétendaient que là où il y a du gaz de schiste, vous pouvez bâtir un puits et en extraire du gaz. Pendant quelques années, des puits de forage sont effectivement apparus là où se trouvaient des gisements de gaz. Ce qu’on a découvert, c’est que ce gaz n’est pas présent partout dans le sous-sol, mais seulement en quelques endroits d’un potentiel gisement, ce qu’on appelle des « sweet spots », des « parties tendres ». Donc l’exploitant qui tombe sur une « partie tendre » peut très bien s’en sortir. Mais ceux qui ne les ont pas trouvées ne s’en sortent pas si bien.

Par ailleurs, les premières estimations de l’étendue des réserves gazières ont été très surestimées. Au départ, il se disait que les États-Unis pouvaient avoir dans leur sous-sol l’équivalent de cent ans de consommation de gaz. Maintenant, on ne parle plus que de vingt ans ou moins. Je ne connais pas précisément la situation des réserves européennes. Mais je crois qu’il va se passer la même chose que pour le reste des extractions de minerais : le produit est concentré en certains rares endroits, et il ne sera pas rentable d’exploiter le reste. Regardez la décision que vient de prendre Shell, un des plus gros groupes pétroliers au monde : ils réduisent leur engagement financier et en main-d’œuvre aux États-Unis dans le pétrole de schiste. C’est emblématique des difficultés rencontrées par d’autre majors (voir ici à ce sujet, ndlr).

Autre argument des défenseurs des forages de gaz et de pétrole de schiste : permettre l’indépendance énergétique des États-Unis. N’est-ce pas à vos yeux un horizon qui compte ?

C’est ce que disaient les entreprises au départ. Elles le disent toujours parfois. Mais cet argument ne se justifie vraiment pas. Les puits de pétrole et de gaz de schiste s’épuisent très vite. En un an, la rentabilité peut décliner de 60 %, alors que les gisements conventionnels de gaz déclinent lentement et peuvent rester productifs 40 ans après le début du forage.

L’autre aspect, c’est que les forages visent les « parties tendres ». Quand elles sont épuisées, d’autres emplacements moins productifs doivent être forés. Cela ne semble pas promettre des horizons d’indépendance énergétique aux États-Unis. Au contraire, je pense qu’ils vont recommencer à importer du gaz d’ici la fin de la décennie. Les États-Unis ne sont pas indépendants énergétiquement et ne le deviendront pas grâce aux forages de gaz et d’huile de schiste. Même s’ils deviennent le plus gros producteur mondial de pétrole, ils continueront à en importer d’énormes quantités.

Quant aux emplois créés, ils ne bénéficient pas aux riverains des forages, mais profitent à des spécialistes venus du Texas ou d’Oklahoma ou d’ailleurs, qui ne restent que tant que dure le forage, et partent ensuite. Ils sont en général de courte durée. 


Prise de vue depuis le campement d'Occupy Chevron en Pologne. 
Prise de vue depuis le campement d'Occupy Chevron en Pologne.

Si le bilan des gaz et huile de schiste est si mauvais, pourquoi l’exploitation se poursuit-elle aux États-Unis et pourquoi Barack Obama en fait-il une telle promotion, notamment lors de son voyage officiel en Europe le mois dernier ?

Je pense que la position du président Obama est fortement influencée par son nouveau secrétaire à l’énergie, Ernest Moniz, qui est favorable à la fracturation hydraulique. Par ailleurs, l’information sur la quantité des fuites de méthane dans l’atmosphère et leur impact sur le climat est relativement récente. Il faut du temps aux gouvernements pour absorber l’information et changer de stratégie.

C’est aussi une question géopolitique en lien avec ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine. Je serais surpris que les États-Unis exportent de grandes quantités de gaz. Certaines entreprises veulent en exporter, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), parce que le prix du gaz est plus élevé en Europe et en Asie. Mais je n’y crois pas. Nous n’avons pas à ce jour de terminal d’exportation gazière. Peut-être un ou deux seront construits un jour, mais ils coûteraient beaucoup d’argent. Le transport par mer de gaz liquéfié coûte aussi très cher. Ce serait donc un investissement très risqué. Il n’y aura pas assez de gaz pour maintenir une activité d’exportation sur le long terme.

En France et en Europe on parle beaucoup de transition énergétique. Les États-Unis pourraient-ils répondre à leurs besoins d’énergie sans les gaz et huiles de schiste ?

La clé à long terme, c’est le passage aux énergies renouvelables : éolien, solaire, hydraulique. C’est la seule solution. Les hydrocarbures faciles et bon marché ont déjà été exploités. Il ne reste plus que les gaz et huile de schiste – mais leur production va décliner – et les gisements non conventionnels, en eau profonde et dans l’Arctique – mais ils coûtent extrêmement cher. Les renouvelables doivent donc très vite commencer à remplacer les fossiles. 

Si vous prenez en compte les externalités des carburants fossiles (le coût de leurs impacts sur l’environnement, ndlr), le coût important de la protection des régions côtières, des inondations, et des autres effets du dérèglement climatique, les énergies renouvelables sont d’ores et déjà compétitives. Car avec les hydrocarbures, il faut payer deux fois : une fois à l’achat, et ensuite en impôts pour rembourser les dommages qu’ils causent.

L’opinion publique américaine est-elle favorable ou opposée aux gaz et huiles de schiste ?

Aux États-Unis, les sondages peuvent dire tout et son contraire. Sur les études les plus crédibles, il semble qu’environ 40 % des personnes interrogées sont opposées à la fracturation hydraulique, environ 40 % y sont favorables et 20 % indécises. Il faut comprendre qu’aux États-Unis, les propriétaires fonciers sont aussi les détenteurs des droits miniers. Si bien que les propriétaires de terres ont tendance à être favorables aux forages des gaz de schiste car ils y peuvent toucher des droits et des recettes grâce à la location de leurs terres. C’est différent dans la plupart des autres pays. Les voisins de forages de gaz de schiste qui ne possèdent pas beaucoup de terrain ont tendance à s’inquiéter du sort des déchets issus de ces forages. Ainsi que du trafic routier intense des camions qui vont et viennent des puits. 

Vous considérez-vous comme un lanceur d’alerte ?

Je ne m’étais pas formulé les choses ainsi. Peut-être. Sauf que je ne dis rien qui ne soit déjà bien connu dans l’industrie des hydrocarbures, ce qui ne correspond donc pas à la définition exacte de ce qu’est un lanceur d’alerte.

Comment l’industrie énergétique a-t-elle réagi à vos déclarations ?

Ils ont été étonnamment silencieux. Ils n’ont rien répondu, en fait.

Vous semblez être passé d’une critique des gaz et huiles de schiste à une critique plus générale de l’utilisation des énergies fossiles en raison de leurs effets néfastes sur le climat.  

Tout à fait. Je me suis d’abord inquiété des effets locaux des exploitations des gaz de schiste là où j’habitais. Puis au fil des ans, je me suis beaucoup moins inquiété pour les forages car les recherches indiquent que les réserves ne sont vraisemblablement pas si importantes. Je suis aujourd’hui beaucoup plus inquiet des effets des gaz et huiles de schiste sur le dérèglement climatique. Peu importe où vous forez, peu importe d’où vous émettez : les gaz rejetés vont dans l’atmosphère et créent un problème pour nous tous, quel que soit votre lieu de vie.

Pensez-vous qu’il faut aujourd’hui sortir du pétrole ?

Ce n’est pas si simple d’en sortir. Cela prendra du temps. Mais nous devons commencer à emprunter cette voie. Les coûts des renouvelables baissent. Leur viabilité augmente assez vite. Notre approvisionnement énergétique doit changer. Nous devons remplacer les énergies fossiles aussi vite que possible par les renouvelables.

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 22:11

 

Source : houille-ouille-ouille-5962.com

 

 

Lettre Refus Gaz & Huile de Schiste n° 252 de Yonne Lautre (9.04.14)
1/ 13 avril à 14:00 : Manif à Divion (62) Gaz de schiste, gaz de couche Ni ici ni ailleurs, ni aujourd'hui ni demain
Dans le Nord / Pas de Calais, deux forages ont déjà été autorisés pour l'exploration des "gaz de couche", sur les communes de Avion et Divion. Le gaz de couche est un gaz "non conventionnel" comme le gaz de schiste et son extraction, partout ailleurs dans le monde nécessite la fracturation hydraulique pour être rentable.

Outre les dégâts environnementaux que causerait une telle exploitation (objectif : 150 forages !) dans cette région déjà meurtrie par 300 ans d'exploitation de charbon, ces forages seraient une porte grande ouverte sur l'exploitation des gaz de schiste en France.
L'heure n'est plus à l'extraction forcenée des énergies fossiles extrêmes ! Exigeons une réelle transition énergétique, basée sur la sobriété, sur les énergies renouvelables et sur la relocalisation de nos activités.
Venez nombreux manifester votre opposition à ces
projets inutiles et destructeurs de l'environnement
Le 13 Avril, à 14 heures
A Divion, dans le Nord / Pas de Calais (62)
au lieu dit "la croix de Grès"
POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS : http://houille-ouille-ouille-5962.com/
HEBERGEMENT MILITANT POSSIBLE

2/ Nouvelle mobilisation contre les gaz de schiste et Chevron en Roumanie
BUCAREST - Des milliers de Roumains sont descendus dans la rue dimanche pour dire non aux gaz de schiste alors que le géant américain de l'énergie Chevron s'apprête à installer une première sonde d'exploration en Roumanie.
Les fractures hydrauliques ne cicatrisent jamais, avaient écrit des manifestants sur des pancartes pour dénoncer la très controversée technique d'extraction des gaz de schiste, dite fracking ou fracturation hydraulique.
http://www.romandie.com/news/Nouvelle-mobilisation-contre-les-gaz-de-schiste-et-Chevron-en_RP/465418.rom
3/ Roumanie : Chevron prêt à extraire du gaz de schiste « d'ici deux à trois semaines »

Le géant américain Chevron compte démarrer l'exploration pour les gaz de schiste « d'ici deux à trois semaines » à Pungesti, en Roumanie, a indiqué mardi 8 avril Tom Holst, dirigeant du groupe pour la Roumanie, lors d'une visite du site d'exploration.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/08/roumanie-chevron-pret-a-extraire-du-gaz-de-schiste-d-ici-deux-a-trois-semaines_4397669_3244.html

3/ Les mercredis de la documentation française : Transition énergétique et gaz de schiste

Où l'on entend encore (entre autres et pas seulement) qu'en Seine-et-Marne, les populations sont regroupées dans des villages et que forer dans les champs, çà ne gênerait personne !

http://colfertois.canalblog.com/archives/2014/04/09/29626366.html

Pour faire paraître une info dans cette lettre, pour demander des anciennes lettres, nous écrire à : redaction (at) yonnelautre.fr

Pour s'abonner nous écrire ou le faire directement sur le serveur
refusgazdeschiste-subscribe (at) yonnelautre.fr

Merci de faire connaître cette lettre si elle vous paraît utile.

Pour Yonne Lautre, Pascal Paquin
(Co-rédacteur)
http://yonnelautre.fr

Après la décision de la mission régionale en date du 18 février : un communiqué du collectif régional en date du 20 février que vous pourrez lire sur la page 'mission régionale'
houille-ouille-ouille-5962.com

 

 

Source : houille-ouille-ouille-5962.com

 


 

 

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 20:54

 

Source : www.romandie.com

 

 

Nouvelle mobilisation contre les gaz de schiste et Chevron en Roumanie

 


BUCAREST - Des milliers de Roumains sont descendus dans la rue dimanche pour dire non aux gaz de schiste alors que le géant américain de l'énergie Chevron s'apprête à installer une première sonde d'exploration en Roumanie.

Les fractures hydrauliques ne cicatrisent jamais, avaient écrit des manifestants sur des pancartes pour dénoncer la très controversée technique d'extraction des gaz de schiste, dite fracking ou fracturation hydraulique.

Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode qui prévoit l'injection dans le sol d'eau et de substances chimiques a été interdite en France en raison de ses effets nocifs pour l'environnement.

En 2013, une étude de l'université américaine Duke a révélé une contamination des puits d'eau potable à proximité de sites de forage de gaz de schiste aux Etats-Unis.

Chevron, tu ne peux pas venir sans être invité et laisser la mort dans ton sillage, Plantez des arbres pas des sondes, figuraient parmi les slogans des centaines de manifestants réunis à Bucarest.

Près de 2.000 personnes ont également manifesté à Arad (nord-ouest), 500 à Vaslui (nord-est), 200 à Barlad (nord-est) ainsi que dans une soixantaine de villes, ont rapporté les médias locaux et correspondants de l'AFP.

 
 
 



On connaît les dégâts faits par l'exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis et nous ne voulons pas la même chose ici, dit Alexandra Paslaru, étudiante en architecture.

Ce gouvernement avait promis qu'il défendrait nos intérêts et puis il donne des autorisations pour des sondes d'exploration contre notre volonté, a dénoncé Romeo David, 56 ans, conseiller local dans le village de Puiesti (nord-est) où Chevron souhaite établir un puits d'exploration.

Après avoir lutté contre les gaz de schiste lorsqu'il était dans l'opposition, le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta est devenu un fervent partisan de cette source d'énergie.

Chevron qui a obtenu des concessions et des autorisations d'exploration dans le nord-est et le sud-est de la Roumanie rejette les accusations des opposants aux gaz de schiste en soutenant respecter les normes environnementales.

bur-iw/jld

CHEVRON

DUKE ENERGY


(©AFP / 06 avril 2014 17h33)

 

 

Source : www.romandie.com

 


 

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 21:11

 

Info transmise par L'Intercollectif Gardéchois

 

 

Bonjour

Lech Kowalski a suivi au jour le jour pendant plusieurs mois la résistance opposée au pétrolier Chevron par des villageois polonais sur leurs terres menacées par l'exploitation du gaz de schiste. Ils ont érigé un véritable camp retranché avec des moyens dérisoires.

L'Intercollectif Gardéchois du Permis du Bassin d'Alès se joint à la municipalité et vous propose de venir déguster une soupe à l'occasion de la projection du film "Holy Field, Holy War", qui relate leur histoire, le MERCREDI 9 AVRIL, au cinéma Regain de Barjac (projection à 20H30). Lech Kowalski sera présent pour parler de son film. Veuillez trouver ci-dessous plus d’infos.

La recette "soupe" sera intégralement reversée aux paysans polonais en lutte. Soupe à 19H, 5 euros. Réservations (pour la soupe seulement) et renseignements: bibliotheque-barjac@orange.fr ou 04 66 24 56 56, avant le DIMANCHE 6 AVRIL.
 
A faire circuler le plus largement possible.
 

Cordialement

L'Intercollectif Gardéchois


======================


SITE DE VIGILANCE ET D'ALERTE DES COLLECTIFS « ANTI GAZ ET HUILES DE SCHISTE » GARDOIS

http://www.bassindales.fr/
Twitter: https://www.twitter.com/bassindales
Rejoignez-nous sur Facebook: bassindales
le site du collectif 07 : http://www.stopaugazdeschiste07.org/

Numéros de vigilance
Véhicules, camions ou travaux suspects? Mouvements sur terrain? Contactez les numéros d'alerte ci-dessous. Notez bien ces numéros et gardez-les précieusement sur vous! Avant tout signalement, précisez: lieu et/ou direction.
Gard: 06 95 60 22 27 - Ardèche: 06 23 66 15 51


======================


 

La sortie en salles de Holy Field Holy War aura lieu le 26 mars 2014 , pour ceux qui ne l'ont pas encore vu Holy Field Holy War est un film de Lech Kowalski qui s'intéresse au sort des petits paysans polonais qui font face aux multinationales de l'agro-alimentaire et de l'énergie. Le film a été primé 3 fois au FID Marseille et a le soutien du GNCR.


SYNOPSIS
Partout dans le monde, les petits agriculteurs sont menacés.
Leur lutte pour survivre se fait loin des caméras et des médias.
En Pologne, un pays où plus de 60% de la surface est occupée par l’agriculture, de nouveaux acteurs sont en compétition pour s’accaparer les terres. Ce qui se passe en Pologne est un avertissement à prendre au sérieux.


Site du réalisateur et bande annonce
http://www.lechkowalski.com/fr/video/item/43/holy-field-holy-war



holy_1




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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 17:17

 

Source : www.euractiv.fr

 

Le gaz de schiste au cœur du sommet UE-USA
 

 

 

L’approvisionnement de l'Europe en gaz de schiste s’est invité à la table des discussions lors de la visite de Barack Obama à Bruxelles.

 

Le sommet entre Barack Obama, Manuel Barroso et Herman van Rampuy a été placé sous le signe de la diplomatie de l'énergie.

Le chef de la Maison blanche a consacré un déjeuner de travail de 75 minutes avec les dirigeants européens à la sécurité énergétique, aux changements climatiques et bien sûr à la crise ukrainienne.

La question des exportations de gaz naturel américain vers l'Europe était au cœur du débat alors que l'UE, qui importe 40% de son gaz naturel de Russie via l'Ukraine, cherche à réduire sa dépendance.

A l'issue d'un sommet su 21 mars consacré en partie à la question, la chancelière allemande Angela Merkel avait déjà appelé Washington à lever les restrictions pesant sur les exportations de gaz.

 

Le gaz américain, enjeu des négociations du TTIP ?

Cet assouplissement pourrait s'inscrire dans le cadre du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP, en anglais), l'ambitieux accord de libre-échange en cours de négociations entre les Etats-Unis et l'UE.

Les promoteurs du TTIP assurent qu'un tel accord aurait un effet très bénéfique sur l'activité économique et l'emploi des deux côtés de l'Atlantique, mais celui-ci n'en suscite pas moins de nombreuses réticences.

Les révélations sur l'espionnage de la National Security Agency (NSA) en Europe et les soupçons selon lesquels un tel pacte profiterait essentiellement aux grandes entreprises multinationales ont ainsi freiné les négociations.

Mercredi, une cinquantaine de personnes ont manifesté devant le Parlement européen pour dire « non aux OGM » et dénoncer une complaisance des autorités américaines envers les organismes génétiquement modifiés.

« Ce qui est en jeu, c'est la sécurité de notre alimentation et de notre environnement », a résumé le député européen Philippe Lambert, un élu belge du Parti vert européen.

Le TTIP se heurte à d'autres réticences, comme le risque de pertes d'emploi et de nivellement par le bas des conditions de travail - une crainte exprimée par les syndicats - ou la difficulté de lever des droits de douane qui coûtent chaque année des milliards d'euros aux sociétés américaines et européennes, constructeurs automobiles en tête.

Pour tenter de surmonter ces obstacles, Barack Obama, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, devraient s'engager à lever tous les droits de douane sur le commerce bilatéral.

 

Derrière le gaz, le pétrole non conventionnel

Lors de la conférence de presse suivant le déjeuner, Barack Obama et Manuel Barroso ont insisté sur le gaz de schiste, et sur les possibilités pour l'Europe d'avoir recours au gaz américain. Une hypothèse qui reste très théorique, tant les équipements sont à la traîne.

Le transport de gaz dans des volumes importants suppose de le liquéfier, et de disposer de terminaux au départ comme à l'arrivée qui puissent traiter le gaz.

Alors même que le président américain prêchait la bonne parole aux journalistes européens réunis à Bruxelles, l'Energy Information Agency a publié les dernières statistiques portant sur le pétrole non conventionnel. Selon ses statistiques, un baril de pétrole sur 10 produits dans le monde au dernier trimestre 2013 provenait des Etats-Unis. Un signe d'indépendance énergétique qui est aussi synonyme de puissance.

 

Un sommet en 33 sujets

Les deux parties ont publié, mercedi 26 mars dans l'après midi, une déclaration commune portant sur 33 sujets, abordant l'idée d'exportation de gaz de schiste des Etats-Unis vers l'Europe.

Mais aussi beaucoup d'autres thèmes, dont l'Ukraine, le climat- sur lequel aucun progrès n'a été fait-, l'Iran, la Corée du Nord et la protection des données.

 

Source : www.euractiv.fr

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 17:05

 

Source : www.mediapart.fr

 

Gaz de schiste : le film de la bataille de Pologne

|  Par Jade Lindgaard

En pleine bataille européenne autour des gaz de schiste, sortie en salle de Holy Field Holy War, film calme et majestueux de Lech Kowalski sur la résistance des paysans polonais de Zurawlow contre le projet de forage de la multinationale Chevron. Récit et extraits vidéo du film.

Depuis juin 2013, des paysans de l’est de la Pologne, près de la frontière avec l’Ukraine, bloquent un forage de Chevron. Sur les terres de la commune de Zurawlow, ils ont dressé un campement, et ont baptisé leur mouvement de résistance du nom d’« Occupy Chevron », en référence aux activistes qui avaient occupé des places dans les cités américaines en 2011. On peut voir ci-dessous la dernière photo en date diffusée par leur webcam (visible en ligne ici).

Prise de vue depuis le campement d'Occupy Chevron. 
Prise de vue depuis le campement d'Occupy Chevron.



Leur lutte est devenue emblématique des anti-gaz de schiste en Europe (voir par exemple ici, sur le blog alter-echos, ou encore ici un reportage vidéo diffusé sur Arte), parce que la Pologne est aujourd’hui l’un des principaux territoires de prospection des compagnies minières et pétrolières.

C’est dans ce contexte que sort en salle, mercredi 26 mars, Holy Field Holy War, un film calme et majestueux sur la résistance des paysans polonais de Zurawlow. Un an avant le début de la lutte d’Occupy Chevron, le documentariste Lech Kowalski avait longuement filmé les agriculteurs de cette région très rurale. Ils racontent leur désarroi et leur impuissance face à l’arrivée d’une agriculture industrielle qui pollue leur environnement direct par son usage excessif d’engrais, ses épandages gargantuesques de lisier, ses rejets de produits toxiques. Tout autour d’eux, l’air empeste désormais, et les abeilles meurent à petit feu, comme on le voit dans ce premier extrait du film Holy Field Holy War :

Avant la bataille du gaz de schiste, c’était déjà la guerre à Zurawlow, un conflit larvé et totalement disproportionné entre de petites exploitations familiales, où un vieil homme travaille à la faux et en veste, et l’agro-industrie. Ce choc économique et culturel est raconté avec beaucoup de rage et d’émotion par les résidents de la commune, filmés longuement par Kowalski.

Cette micro-société déjà meurtrie voit un jour apparaître un nouvel ennemi : la colonne de camions vibreurs, mis en branle par des sous-traitants locaux de la multinationale américaine. Là encore, le cinéaste prend le temps de filmer au long cet événement qui prend vite la forme d’une catastrophe : riverains mis devant le fait accompli, chantage à l’argent promis par le pétrolier, absence des autorités polonaises, et incivilités multiples des opérateurs du forage, comme dans cette autre scène extraite du film, quand ils tentent de pomper sans autorisation l’eau d’un champ agricole :

Une précédente version de ce film a été diffusée sur Arte l’année dernière sous le titre La Malédiction du gaz de schiste (lire ici le compte-rendu qu’en avait fait Ludovic Lamant). Elle alternait scènes tournées en Pologne et aux États-Unis, et reprenait les codes du reportage télévisuel, à commencer par la voix off.

Cette fois-ci, dans son format pour le cinéma, le documentaire se concentre sur Zurawlow, magnifiquement filmé, sans aucun commentaire de l’auteur. Il s’achève par une scène d’anthologie : une réunion d’information entre résidents et un représentant de Chevron qui tourne au vinaigre. D’abord silencieux, presque passif, le public comprend peu à peu à quel point il se fait rouler dans la farine par le pétrolier. Une voix de protestation s’élève, puis une autre, encore une autre. Généalogie d’une révolte.

Lech Kowalski, devenu fervent soutien des militants d'Occupy Chevron, continue son tournage. À l'occasion de la sortie de Holy Field Holy War, il nous a fait parvenir ces images tournées en 2013 sur le campement des anti-gaz de schiste polonais :

Il faut rappeler qu'en Pologne, une cinquantaine de forages ont déjà été réalisés. Une première extraction, à titre expérimental, a été conduite en juillet 2013. En mars dernier, le gouvernement polonais a décidé d'exonérer d'impôts jusqu'en 2020 les activités d'extraction de gaz de schiste. Les réserves du pays sont parfois estimées à entre 800 et 2 000 milliards de mètres cubes, mais ces chiffres sont contestés tant les évaluations pétrolières ont été contredites par les faits. Une compagnie basée à Dublin, San Leon – financée notamment par le milliardaire George Soros – a annoncé en début d’année être sur le point d’entamer la production du gaz de schiste en Pologne dans le but de le vendre, ce qui serait une première. Elle a installé un puits de forage dans le bassin baltique, au nord du pays. Elle compte commencer à exploiter ce gisement dès juillet prochain. « Si vous pouvez prouver que l’exploitation du gaz de schiste en Pologne est possible, cela ouvrira les portes dans d’autres pays », a déclaré son président à Reuters.

La perspective d’exploiter ce gaz non conventionnel, dont les forages s’avèrent néfastes pour l’environnement (émission de gaz à effet de serre, pollution de nappes phréatiques, destruction de paysages…) mais lucratives pour ses exploitants aux États-Unis, fait l’objet d’une âpre bataille en Europe. La commission européenne multiplie les décisions favorables au recours au gaz de schiste : en janvier, elle a refusé d’établir un moratoire, et elle vient d’exempter les forages de toute obligation d’étude d’impact. Gunther Oettinger, le commissaire européen à l’énergie, ne rate pas une occasion de manifester son soutien au gaz de schiste. Chaque semaine ou presque, une tribune paraît dans les médias européens, sous la plume d’un patron, d’un scientifique ou d’un élu pour vanter les mérites des hydrocarbures à extraire de la roche mère. La bataille politique des gaz de schiste fait rage.

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 15:16

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Lobbys

Le gaz de schiste sera exempté d’étude d’impact environnemental en Europe

par Maxime Combes 20 mars 2014

 

 

 

Les lobbys pétroliers et gaziers se frottent les mains. Le 12 mars, le Parlement européen a adopté la révision de la directive portant sur les Études d’impact environnemental (EIE). Et a décidé que les activités d’exploration et d’extraction des hydrocarbures de schiste seront exemptées d’études d’impact environnemental. Une telle étude est pourtant obligatoire pour près de 200 types de projets, tels que la construction de ponts, de ports, d’autoroutes, de décharges de déchets ou d’élevages intensifs.

Ces études, de nature technique, ont été développées depuis les années 1970, et dans certains cas sont devenues obligatoires pour apprécier les conséquences environnementales de la réalisation de projets d’aménagement et d’infrastructures publics et privés qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, pourraient porter atteinte à ce dernier. Après l’analyse du projet, et une éventuelle consultation publique, une telle étude émet des recommandations afin de « limiter, atténuer ou compenser les impacts négatifs du projet ». Environ 5 000 études de ce type seraient menées chaque année en France.

 

La fin des « lourdeurs administratives » et « exigences inutiles », selon les lobbys

La nouvelle directive européenne prévoit que de nouveaux facteurs environnementaux tels que la biodiversité et le changement climatique soient pris en compte dans les études. Fruit d’un compromis avec le Conseil européen, où siègent les représentants des États membres, la nouvelle directive a été approuvée par le Parlement européen (avec 528 voix pour, 135 contre et 15 abstentions). Ses promoteurs avancent qu’elle permettra « de rendre les méthodes d’évaluation plus claires, de faciliter la participation du public, d’inclure des règles plus strictes pour lutter contre les conflits d’intérêt, et de limiter les recours aux dérogations ». Par exemple, la nouvelle directive prévoit que les États membres de l’UE devront assurer une « séparation fonctionnelle » entre l’autorité compétente pour mener l’étude et le promoteur du projet. Ce qui semble bien être un minimum !

En revanche, le texte voté exempte les activités d’exploration et d’extraction des hydrocarbures de schiste de l’obligation d’une étude d’impact environnemental. Le Parti Populaire européen (PPE) – la droite européenne – a salué un texte qui « permet de réduire les lourdeurs administratives pour les porteurs de projets ». De son côté, l’Association internationale des producteurs de gaz et de pétrole (OGP) s’est réjoui d’une décision qui n’impose pas « des exigences inutiles » et permet « l’évaluation des ressources énergétiques nationales ». Insistant lourdement sur l’intérêt d’explorer les potentielles réserves européenne de gaz de schiste en Europe, le lobby pétrolier et gazier considère que la décision du Parlement est « un pas en avant pour rendre l’Europe plus compétitive ».

 

De l’amiante pour fracturer la roche...

En première lecture, le Parlement européen avait pourtant introduit les activités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures de schiste dans la liste des activités obligatoirement soumises à une étude d’impact environnemental, comme l’avait réclamé la société civile. En janvier dernier, craignant que les États membres refusent cette proposition, plusieurs centaines d’organisations de la société civile ont appelé les institutions européennes à « un sursaut de sagesse » (voir notre article). Finalement, la Pologne et le Royaume-Uni, plus soucieux de faciliter les projets pétroliers et gaziers sur leur territoire que de satisfaire aux demandes de la société civile et des nombreuses régions et communes désireuses d’interdire ou encadrer l’usage de la fracturation hydraulique, auront eu gain de cause.

Ce ne sont pourtant pas les preuves qui manquent pour décrire les graves conséquences environnementales de l’usage de la fracturation hydraulique, y compris dans l’étape exploratoire, avant même la phase d’exploitation. Ainsi, une récente étude de l’Office américain de géologie démontre que l’usage de la fracturation hydraulique peut générer des tremblements de terre pouvant atteindre 5,7 sur l’échelle de Richter. Au même moment, la production de gaz issu de la fracturation hydraulique vient d’être stoppée dans le Queensland en Australie après la découverte d’amiante dans les fluides de forage résultant de l’utilisation de la fracturation hydraulique. Toujours insuffisant pour déclencher une étude d’impact environnemental préalable ?

Maxime Combes

 

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

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