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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 14:22

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 20h19   •  Mis à jour le 17.01.12 | 20h34

 
 

Le géant pétrolier Total a déposé un recours administratif pour contrer l'abrogation de son permis d'exploration des gaz de schiste dans le sud de la France. Cette interdiction avait été décidée par le gouvernement en octobre, suite à la loi interdisant l'usage de la fracturation hydraulique.

"Total respecte la loi. Notre position, c'est que la loi ne justifiait pas l'abrogation de ce permis", et "nous avons déposé un dossier devant le tribunal administratif de Paris" contre cette décision, a déclaré Bruno Courme, qui dirige les activités de Total dans les gaz de schiste en Europe, lors d'une conférence organisée à Paris par le club Energie et Développement.

4 327 KM2 DU NORD DE MONTÉLIMAR JUSQU'À MONTPELLIER

Le gouvernement avait annoncé le 3 octobre l'abrogation des trois permis d'exploration d'hydrocarbures visant la recherche de gaz de schiste, à la suite de la loi adoptée en juillet interdisant en France la technique controversée de la fracturation hydraulique, accusée de polluer les sous-sols.

Total avait fait part de sa "surprise" suite à cette décision, le groupe s'étant explicitement engagé à ne pas utiliser la fracturation hydraulique dans son dossier remis au gouvernement, contrairement à l'autre entreprise sanctionnée, l'américain Schuepbach. Mais le gouvernement avait reproché au groupe pétrolier de ne pas avoir "suffisamment explicité" les techniques de substitution auxquelles il comptait avoir recours.

Le permis accordé à Total, dit "de Montélimar", couvrait une vaste zone de 4 327 km2 du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier, sur plusieurs départements dont l'Ardèche, la Drôme et le Gard, centres de la contestation contre le gaz de schiste en France. Les deux autres permis, également situés dans le Midi, étaient détenus par le groupe américain Schuepbach.

 

>> Voire le portfolio : "Dans le Gard, plusieurs milliers de manifestants contre les gaz de schiste"

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 18:57

Le Monde - 02 novembre 2011

 

Il est « hautement probable » que des tests de forage de gaz de schiste aient déclenché des secousses sismiques au début de l'année dans le nord-ouest de l'Angleterre, selon un rapport dont les médias britanniques rendent compte ce matin.

Une faible secousse, d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter, a été enregistrée le 1er avril autour d'un site de forage proche de la ville côtière de Blackpool. Le 27 mai, une seconde secousse d'une magnitude de 1,4 a poussé des élus locaux et des militants écologistes à mettre en cause la technique de fracturation hydraulique utilisée sur place. Ce matin, à l'annonce de la publication de ce rapport, des manifestants ont une nouvelle fois bloqué le site d'extraction exploité par la société Cuadrilla, rapporte le Guardian.

La compagnie Cuadrilla tente d'édulcorer les résultats du rapport. Elle insiste sur le fait que, d'après ses auteurs, la combinaison de facteurs géologiques présents sur ce site de forage est « rare », et que si ces facteurs « devaient se retrouver à nouveau réunis dans l'avenir, la géologie locale limiterait les événements sismiques à une magnitude située autour de 3 sur l'échelle de Richter, dans le pire des cas ».

En Grande-Bretagne, les débuts des gaz de schiste (déjà responsables de graves dommages écologiques et sanitaires aux Etats-Unis) sont l'objet d'une vive polémique. Contrairement au gouvernement français, le gouvernement de David Cameron n'a pas renoncé à défendre leur développement, selon des règles environnementales qui peuvent être jugées laxistes.

A l'image du Daily Telegraph, les médias conservateurs condamnent au contraire l'obscurantisme supposé des écologistes à l'égard de la « planche de salut » que représenteraient les réserves britanniques de gaz de schiste, face aux hausses futures des prix du gaz naturel promises par l'industrie.

De telles hausses des prix paraissent très vraisemblables, tant la dépendance des pays de l'Union européenne s'accroît à mesure que leur production s'effondre (- 25 % en dix ans, selon BP) :

[oil man] Gaz de schiste : l’Europe peut-elle faire sans ?

On comprend que Londres soit particulièrement préoccupée par la fronde contre les gaz de schiste. Les extractions des champs britanniques de gaz naturel ont chuté d'un quart en seulement un an en mer du Nord, principale zone de production en Europe, partagée notamment avec la Norvège.

Des manisfestants bloquent le site de forage de la compagnie Cuadrilla, près de Blackpool, le 2 novembre. [Peter Byrne/PA]

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:10

Rue89,- 12/10/2011 à 16h57

Gaz de schiste : Fort Worth, Texas, la ville aux 2 000 puits
 

Aux Etats-Unis, Fort Worth est la première grande ville à avoir autorisé l'exploitation du gaz de schiste dans son périmètre. Histoire d'une déferlante incontrôlée.

 


La ville de Fort Worth la nuit (Longhorndave/Flickr/CC)

(De Fort Worth) C'est là que tout à commencé. En 2005, une ville de 750 000 habitants offre pour la première fois aux Etats-Unis son sous-sol aux foreuses à têtes chercheuses de gaz de schiste et à leur technique d'extraction dévastatrice, la fracturation hydraulique.

Merci !

Ce reportage publié dans Politis du 20 septembre 2011 est le premier projet financé dans le cadre de la plateforme J'aime l'info, lancée par Rue89. Objectif de cette association à but non lucratif : permettre aux internautes de financer des projets originaux soumis par plus de 120 médias indépendants. De belles initiatives restent à soutenir sur Jaimelinfo.fr.


Don Young (Xavier Frison/Politis)

Dès 2004, Don Young, un artisan spécialisé dans le travail du verre, a été alerté du problème. Il a alors 54 ans et vit à Fort Worth depuis toujours.

Juste en face de sa confortable mais modeste maison, au nord-est de la ville, il a l'habitude d'aller se perdre dans cette immense prairie où vivent plus de 500 espèces végétales et animales.

Enfant, il y jouait ; adolescent, il allait y baguenauder avec ses amourettes. Mais, en cette année 2004, il y croise des gens qui lui parlent d'un étrange projet : « Quelqu'un va forer un puits dans la prairie. »

Si ce n'est un billet vert ou deux donnés à Greenpeace, Don n'a jamais eu l'âme d'un militant. Mais, dit-il aujourd'hui, « j'ai tout de suite su que je devais agir ».

Il créé un site Internet des amis du lieu, lance des pétitions à tire-larigot, dévore toute la littérature disponible sur l'exploitation du gaz de schiste, mobilise des centaines de personnes. « Et on les a arrêtés. »

12 500 dollars pour 2 000 m2

Seulement voilà, l'industrie du gaz naturel a faim de nouveaux débouchés. Et dispose de beaucoup de moyens pour convaincre les propriétaires des terrains convoités, également propriétaires du sous-sol selon le droit américain, de lui en louer l'exploitation. A raison d'une moyenne de 25 000 dollars (18 000 euros) par acre (4 000 m2), plus 25% de royalties sur la production, l'affaire est alléchante. « Non », dit Don Young aux « landmen », ces hommes qui font du porte-à-porte pour le compte de l'industrie gazière et lui proposent 12 500 dollars pour ses 2 000 m2.

Mais une écrasante majorité des habitants démarchés se laisse convaincre. Une fois le chèque à la signature encaissé, les royalties se révèlent être une arnaque pour la plupart des propriétaires : il faut déduire de ces 25% une partie des frais de fonctionnement du site et les taxes locales. Au final, les gens encaissent en moyenne 25 dollars (18 euros) par mois. Parfois un chèque de... 32 cents, parfois rien.

Commencée en 2005 par le nord et l'est d'une ville sise au beau milieu de l'immense formation rocheuse de schiste appelée « Barnett shale », la course aux forages a gangréné Fort Worth en un temps record : il aura suffit de six ans pour forer 2 000 puits entre les maisons des habitants. Près des écoles, dans les quartiers pauvres, les quartiers riches, dans les zones commerciales, les zones pavillonnaires, les parcs publics, autour des musées.

Partout, sans que le citoyen de base ne s'en émeuve, dans ce berceau du conservatisme politique et du pétrole roi. Et sans réelles restrictions légales, la mairie étant cul et chemise avec l'industrie de l'énergie.

Un combat qui peut servir ailleurs

Aucune raison, donc, de s'arrêter en si bon chemin : certains estiment que Fort Worth sera très vite criblée d'au moins 5 000 puits. En 2010, le patron du géant de l'énergie Chesapeake pariait sur 7 500 forages.

Avant de tourner la clé de contact de son van, Don Young, dépité, estime :

« Fort Worth est une cause perdue. Et le Texas aussi. Mais on continue à se battre ici en espérant que cela serve à d'autres régions aux Etats-Unis, mais aussi à l'étranger, comme chez vous en France. Il ne faut pas se laisser faire. »

L'heure est venue de procéder à une petite inspection des forces en présence en compagnie de Don Young.

A la découverte des puits de gaz schistes

Trois mois sans pluie, 40°C à l'ombre, des restrictions d'eau pour les particuliers et la plus grande sécheresse qu'ait connu le nord du Texas de mémoire d'homme. On ne pouvait pas mieux tomber, en ce début septembre, pour partir à la découverte des fameux puits d'extraction de gaz de schiste, connus, entre autres écueils, pour leur phénoménale consommation d'eau. Ils tournent à plein : ça creuse, ça pompe et prélève sans vergogne l'eau de la Trinity river qui serpente dans la ville.

A quelques encablures de la maison de Don Young, on enjambe tranquillement la grille barrant l'accès à un large chemin de terre, terminé par une étendue plate de la taille d'un terrain de foot. Tout autour, des grillages surmontés de barbelés. Avant, cet endroit faisait partie du parc de Tandy Hills, 65 hectares de nature préservée.

Perdu au milieu du remblais beige, une petite excroissance métallique d'un mètre de haut, guère plus. Un « christmas tree », un arbre de Noël, dans le jargon de l'industrie. Autrement dit, un puits.


Un puits de gaz de schiste à Fort Worth, en septembre 2011 (Xavier Frison/Politis)

Une vingtaine d'autres de ce genre pourront être percés sur cette surface, entraînant dans les étroites ruelles de ce quartier résidentiel un incessant ballet de gros camions charriant eau, sable, produits chimiques, déchets, matériels de forage et de fracturation hydraulique.

A 15 mètres du grillage interdisant l'accès au site, une maison. Il devrait pourtant y avoir 600 pieds (182 mètres) de distance réglementaire. Chesapeake, l'exploitant du site, a probablement graissé la patte des propriétaires en échange de leur silence. Simple, rapide, efficace.

Nous prenons la route, un peu au hasard, à la recherche de forages en cours. Pas besoin de rouler bien longtemps. Celui-ci, à l'est du centre-ville, est immanquable : un immense puits d'une 60 mètres de haut toise la fourmilière en activité à ses pieds.


Un puits de gaz de schiste à l'est du centre-ville de Fort Worth, en septembre 2011 (Xavier Frison/Politis)

Le dispositif ne trompe pas : on est en plein forage, à plus de 1 500 mètres sous terre, première étape avant la fracturation hydraulique et l'extraction du gaz.

Pudiquement entouré d'immenses murs molletonnés – royale concession des industriels pour tenter de limiter le vacarme de l'opération –, le chantier est en plein cœur d'une zone commerciale défraîchie.

Plus besoin de soudoyer les particuliers

Pour satisfaire leur besoin de terrains, les géants américains de l'énergie ont trouvé tout récemment une méthode radicale : racheter des « shopping centers » souffreteux, les fermer, virer tout le monde et détruire le tout pour forer. Plus besoin d'aller soudoyer les particuliers un à un pour louer leur sous-sol.

Direction l'ouest du centre-ville. Là aussi, ça fore sévère. Même puits immense, même risible dispositif anti-bruit, la seule pseudo-contrainte imposée aux sociétés de forage ici.


Un puits de gaz de schiste à l'ouest du centre-ville de Fort Worth, en septembre 2011 (Xavier Frison/Politis)

D'un mobile-home à auvent posté à l'entrée du site surgit un vieux couple de retraités à l'air bonhomme. On s'attend à boire l'apéro et embrayer sur une petite pétanque avant de comprendre que tous deux sont embauchés par la société de forage pour assurer... la sécurité du site. « Security », c'est d'ailleurs écrit en toute lettre sur la casquette de monsieur.

Avec leur roulotte, les deux tourtereaux voguent ainsi de forage en forage, au grès des puits percés ici ou là dans la région. Cela fait quatre mois qu'ils ont pris ce boulot d'appoint, restant parfois un mois, parfois deux jours. « Ça dépend de la durée du forage et de l'extraction. » L'exploitation du gaz de schiste est-elle dangereuse ? De leur accent, ils rigolent :

« Eh ben en fait, on n'en sait rien. Vous savez nous, on est juste deux retraités du fin fond du Texas. »

​L'eau publique prélevée sans problème

Au détour d'un nouveau puits, un camion citerne attire l'attention : il pompe l'eau d'une borne publique réservée aux pompiers. Renseignement pris auprès du chauffeur, l'entreprise de forage qui l'embauche a obtenu l'autorisation de la ville pour aspirer l'eau publique. Et ce afin... d'arroser de l'herbe, en pleine sécheresse, sur un site à remettre en état après le passage dévastateur de dizaines de camions transportant l'eau nécessaire à la fracturation hydraulique. Ubuesque.

Il y a encore ce site coincé entre un quartier chic de la ville et une zone de grande pauvreté, rectangle plat bordé d'un joli muret de pierres côté huppé, brut de décoffrage côté désœuvrés.

Ou ce puits à la peinture fraîche, dans un immense lotissement en construction, destiné à accueillir la bourgeoisie locale. Les maisons ne sont pas encore construites, mais les routes, oui. Tout comme les puits, déjà forés. Voilà qui évitera les questions embarrassantes du voisinage, mis devant le fait accompli.


L'installation d'un puits de gaz de schiste à Fort Worth, en septembre 2011 (Xavier Frison/Politis)

Le musée financé par l'industrie du gaz naturel

Un autre forage s'étale juste devant les terrains de sport de l'école la plus chère de la ville. Idéal pour s'aérer les poumons.

En plein « downtown » (centre-ville), les amateurs de culture ne sont pas épargnés : planqué derrière les fameux musées de Fort Worth, qui voilà ? Un puits, pardi ! Il mérite sa place, puisque le tout nouveau bâtiment du musée de Science et d'histoire de la ville a été financé par l'industrie du gaz naturel. Ce qui lui vaut un espace totalement dédié à la gloire de sa belle activité, avec animation multimédia et jeux pédagogiques. Il paraît que les enfants adorent.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 21:37

LEMONDE.FR | 30.09.11 | 22h10   •  Mis à jour le 01.10.11 | 09h07

 
 

Le gouvernement s'apprêterait à abroger les permis d'exploitation de gaz de schiste du groupe Total à Montélimar et de la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac, d'après des informations du Figaro. "La décision devrait être officialisée en tout début de semaine prochaine. Elle vient clore un dossier riche en polémiques", selon le journal.

Conformément à la loi du 13 juillet 2011 interdisant en France l'exploration et l'exploitation d'huiles et de gaz de schiste par fracturation hydraulique, les compagnies titulaires de permis en Ile-de-France et dans le Sud-Est ont remis au gouvernement un rapport précisant les techniques qu'elles comptent employer pour poursuivre leurs recherches.

"Dans son rapport, Schuepbach a souligné qu'il ne renonçait pas à la fracturation hydraulique, considérée comme la seule technique disponible pour extraire les hydrocarbures piégés dans d'étroites fissures de schiste. L'opérateur se voit donc logiquement retirer son permis par les pouvoirs publics", rappelle Le Figaro.

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 13:26

LEMONDE.FR avec AFP | 12.09.11 | 18h38   •  Mis à jour le 12.09.11 | 20h35

 
 

 

Une raffinerie du groupe Total près de Lyon en octobre 2010.

Une raffinerie du groupe Total près de Lyon en octobre 2010.AFP/PHILIPPE DESMAZES

Le groupe pétrolier Total a indiqué lundi 12 septembre qu'il souhaitait continuer à rechercher du gaz de schiste dans le sud-est de la France, dans le cadre d'un permis exclusif obtenu en 2010, mais sans avoir recours à la technique de la fracturation hydraulique, désormais interdite. A ce stade, Total ne précise pas quel type de technique il pourrait utiliser si jamais les recherches de cet hydrocarbure non conventionnel étaient concluantes.

Total a déposé auprès de l'administration française, un rapport "motivé par la volonté du groupe de préserver les droits à l'exploration d'un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans". Il y présente un "programme de travail", qui "ne prévoit pas de recours à la technique de la fracturation hydraulique", assure le groupe dans un communiqué. "On pense que l'interdiction de la fracturation hydraulique seule ne justifie pas qu'on renonce au permis, parce qu'il y a d'autres hydrocarbures qui peuvent être trouvés et produits sans la fracturation hydraulique", a expliqué à l'AFP Bruno Courme, directeur Total Gaz Shell Europe.

LE DEVENIR DES PERMIS EXCLUSIFS EN QUESTION

Le permis accordé à Total dit "de Montélimar" couvre une zone de 4 327 km2 le long du Rhône du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier. Dans un premier temps, Total compte terminer "la phase d'études préliminaires lancée en 2010", visant à analyser les données déjà existantes sur le sous-sol de cette zone. Si les résultats sont jugés "encourageants", le pétrolier prévoit "une phase de forage destinée à recueillir des échantillons de roches" pour mieux déterminer le potentiel en hydrocarbures de la zone.

Dans le cadre de la loi adoptée en juillet sur l'exploration et l'exploitation des gaz et huile de schiste, les titulaires de permis ont jusqu'au 13 septembre pour déclarer la technique utilisée et s'ils renonçaient ou pas à leurs droits d'exploration. Dans le cas d'utilisation de la fracturation hydraulique, les permis seront abrogés, car la France est le premier pays à avoir interdit l'usage de la technique de la fracturation hydraulique, jugée hautement polluante. Cette technique consiste en effet à injecter sous forte pression d'énormes quantités d'eau, de sable et des centaines de produits chimiques pour briser la roche et extraire le gaz situé à plus de deux kilomètres sous terre.

Le ministère de l'énergie a indiqué que "le gouvernement se prononcera sur le devenir des permis exclusifs de recherche d'ici le 13 octobre, après instruction par l'administration". Les rapports remis par les industriels devraient alors être rendus publics.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 14:02

LEMONDE.FR avec AFP | 31.08.11 | 20h06   •  Mis à jour le 31.08.11 | 20h25

 
 

 

Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.

Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.AFP/KAREN BLEIER

La compagnie anglo-néerlandaise Shell doit très prochainement signer un accord visant à investir environ 800 millions de dollars (554 millions d'euros) dans l'exploration et la production de gaz de schiste en Ukraine, a annoncé, mercredi 31 août, la présidence ukrainienne.

"Il est prévu que 200 millions de dollars [138 millions d'euros] soient investis dans l'exploration et près de 600 millions de dollars [416 millions d'euros] dans la production" de gaz de schiste, a précisé à la presse le chef de l'administration présidentielle, Sergui Liovotchkine. L'accord doit être signé jeudi avec Naftogaz, la société publique ukrainienne des hydrocarbures, et à cette occasion, le président Viktor Ianoukovitch rencontrera une délégation de Shell venue à Kiev, a-t-il ajouté.

Le gouvernement ukrainien avait précédemment annoncé que Shell espérait produire huit à dix milliards de mètres cubes de gaz de schiste par an sur le gisement d'Iouzovske, situé dans les régions de Donetsk et Kharkiv. L'Ukraine affirme avoir les plus grosses réserves de gaz de schiste en Europe, mais aucune estimation fiable de leur volume n'a jamais été réalisée.

 

RÉDUIRE LA DÉPENDANCE AU GAZ RUSSE

Très dépendante des importations de gaz russe, qu'elle juge trop onéreuses, cette ex-république soviétique essaie d'en réduire la consommation et de trouver des sources d'énergie autres. Le premier ministre Mykola Azarov a déclaré mardi que le pays devait faire des efforts pour parvenir à diviser par trois dans les années à venir les achats de gaz russe, qui doivent s'élever à 41 milliards de mètres cubes cette année, soit près de 65 % de sa consommation annuelle. Pour le chauffage, les autorités devraient remplacer le gaz par le charbon national, a-t-il notamment indiqué.

Dans ce contexte, la société Naftogaz a officiellement annoncé au géant russe Gazprom qu'elle prévoyait de réduire ses achats de gaz en 2012 à 27 milliards de mètres cubes, a indiqué mercredi une source gouvernementale ukrainienne à Interfax. En réponse, le patron de Gazprom, Alexeï Miller, a déclaré que le contrat en vigueur interdisait à l'Ukraine de passer sous le seuil de 33 milliards de mètres cubes de gaz achetés par an.

"En 2012, Gazprom peut fournir à l'Ukraine 27 ou 26 ou 29 milliards de mètres cubes de gaz. Ou bien ne pas en livrer du tout si l'Ukraine le souhaite", a-t-il dit, cité par Interfax. "Mais en tout cas, Naftogaz doit payer les livraisons d'au moins 33 milliards de mètres cubes. Telles sont les conditions dans le contrat en vigueur", a-t-il poursuivi.

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 21:23
La Marseillaise- 29-08-2011

Photo LM
Photo LM
Gaz de schiste. De milliers de gens venus de tout le pays se sont rassemblés durant trois jours à Lézan (30) pour réfléchir ensemble à un autre avenir énergétique pour la France et le monde.

Ca partait déjà bien, vendredi, si la pluie vers 19 heures n’était pas venue tout gâcher. Mais dès samedi matin, grâce au beau soleil revenu, la convergence citoyenne qui se tenait a Lézan, sur le terrain des Ristes a explosé façon feu d’artifice : de gens venus de toute la France, des individus issus d’horizons les plus divers (gros mélanges des styles vestimentaires !), des stands de toutes sortes, des débats partout, de la musique, des concerts. Les collectifs contre les gaz de schiste à l’origine de cette initiative peuvent être satisfaits, le pari est gagné, il y a bien eu convergence citoyenne.
Déjà, dès que l’on approchait du site on comprenait que quelque chose se passait vu l’afflux de voitures. Le parking de la fête était plein et les deux champs mis à disposition par la mairesse de Massillargues n’empêchèrent pas qu’e les deux côtés de la route se remplirent d’un cordon de véhicules stationnés à perte de vue.
Qu’est-ce qui a motivé tant de gens à se rassembler là, en cette fin du mois d’août ?
Deux événements mondiaux ont secoué l’opinion publique au cours des derniers mois : d’une part la révélation des dangers pour la santé et pour la planète de l’exploitation des gaz de schiste et d’autre part la catastrophe nucléaire de Fukushima . C’est soudain l’avenir de l’humanité qui a fait la une des journaux. Et les intérêts divergent entre les grands capitalistes de l’énergie et les citoyens du monde entier.


Cette réalité nouvelle a fait évoluer les grands questionnements, comme le souligne Eric Jousse, présent à ces rencontres « le slogan « un autre monde est possible » est obsolète », il convient aujourd’hui de dire « un autre système est nécessaire ».
En effet refuser l’exploitation des gaz de schiste, exiger de sortir du nucléaire c’est faire le choix d’un autre avenir. C’est faire le choix d’une autre société qui ne peux pas se satisfaire d’aménagements à la marge.
Consommer, produire différemment de l’énergie c’est vivre autrement. Ca passe forcément par consommer moins d’énergie, donc gaspiller moins à tous niveaux, donc consommer moins aussi. C’est se déplacer autrement, c’est se chauffer autrement, etc ;, etc ; la liste est longue.
Toutes ces modifications de nos comportements qui semblent incontournables si l’on ne veut ni des gaz de schiste, ni du nucléaire (et a-t-on le choix ?) étaient en débat, durant 3 jours au cœur de cette grande convergence citoyenne pour une transition énergétique intitulée « Energies pour la planète ».
Le but n’était pas en trois jours d’apporter des réponses à tout, mais d’ouvrir le chemin à une prise de conscience collective, dans le but d’imposer par la force de la pression citoyenne d’autres choix d’avenir aux dirigeants de ce monde.
Une initiative qui se revendiquait comme citoyenneté et ouverte à tous.
Il ressort des débats une exigence de démocratie directe et participative. Curieux, alors que ce besoin de citoyenneté semble grandir partout, qu’il y ait eu si peu de gens pour tenter de contrer la réforme des collectivités locales que le gouvernement est en train de mettre en place et qui est l’exact contraire de cette démocratie directe à laquelle tous ces gens aspirent.
Une contradiction qui s’illustrait aussi parfois par un rejet des politiques (confusion et amalgame là aussi avec les politiciens professionnel carriéristes - tous ne le sont pas) et un appel aux élus.


Mais qu’il s’agisse du nucléaire, des énergies renouvelables ou alternatives, des transports, des services publics, de l’habitat, de l’agriculture… Un point commun rassemblait tous les gens présents : l’envie d’autre chose. Des individus qui rejettent le système actuel, des citoyens en recherche pour vivre autrement, pour vivre mieux. des gens responsables et qui ne pensent pas « après moi le déluge », mais qui veulent construire ensemble un avenir meilleur pour l’homme.
Sans nul doute cette convergence est un événement inédit qui fera date.
Quels chemins va prendre la lutte au sortir de ces journées de débat, de rencontre, de démonstrations d’expériences alternatives. Hier matin en séance plénière, les collectifs ont acté un texte, document constitutif de cette convergence pointant exigences citoyennes et propositions. Un document visant notamment à ce que les élus s’engagent.
Mais si la démocratie telle qu’elle se vit en France passe le rôle des élus, on sait aussi qu’à l’échelle mondiale et notamment avec le gouvernement actuel dans notre pays, c’est avant tout la finance qui gouverne.
Et l’actualité de la rentrée pour les collectifs anti gaz de schiste ça va être aussi le concret du terrain avec les camions qui ne vont certainement pas tarder à arriver du côte de Saint Victor de Malcap, de Barjac et de l’Ardèche. Mais là encore la détermination populaire est surprenante. Personne n’est disposé à laissé s’ouvrir le moindre forage.


ISABELLE JOUVE


 
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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 21:21
Midi Libre
29/08/2011, 06 h 00 | Mis à jour le 29/08/2011, 09 h 13
Tous s’accordaient en tout cas à dire que si les rencontres sont terminées, la démarche se poursuit.
Tous s’accordaient en tout cas à dire que si les rencontres sont terminées, la démarche se poursuit. (Photo MATHILDE ESPINASSE)

Le dispositif déployé à Lézan pour les convergences citoyennes était impressionnant. Dans un vaste champ se sont étendus pendant trois jours, chapiteaux, tentes et ateliers pour ceux qui avaient envie de découvrir les énergies alternatives possibles. C’est bel et bien le premier événement de la sorte en France.

Hier, les organisateurs estimaient à 15 000 le nombre de personnes s’étant déplacées. "Il y avait surtout des gens du Sud, c’est vrai mais j’ai été étonné de voir aussi des personnes qui venaient du Pas-de-Calais et il y avait également énormément de Bretons !" précise Christian Sunt, l’un des organisateurs.

Pour Uto, un autre organisateur "on a avancé sur un point : c’est que l’on a réussi à réunir des alternatives concrètes. Et on les a réunies sur un même terrain. C’est très prometteur". Voilà donc, ce qui ressort principalement de ces convergences citoyennes. Les visiteurs ont pu découvrir durant ces trois derniers jours, de véritables alternatives, qui ne sont pas toutes utopiques. Les participants ont amené chacun leurs connaissances et c’est ainsi que ces rencontres ont pu se dérouler en totale autonomie.

À Lézan, il a donc été énormément question d’avenir. Hier se sont même joints les “Indignés espagnols” qui marchent vers Bruxelles. Les convergences citoyennes ont décidé de les rejoindre dans leur appel. Les projets, ce sont aussi de renouveler de telles rencontres avant l’année prochaine, peut-être en se rendant dans différentes villes. 

Changer le monde pour changer d’énergies?

Le débat sur la «"course aux énergies fossiles" a glissé très vite vers des questions plus globales de société. Dans l’assistance, on veut "se passer des banques et des grandes surfaces, voire même des politiciens»" A la tribune, Maxime Combes, d’Attac, confirme: "La société de demain est en germe ici. Il faut que l’énergie devienne un bien commun, que l’on s’oppose à la marchandisation du monde." Le capitalisme en prend pour son grade, les indignés sont applaudis, on regarde vers la Tunisie en pensant que demain peut-être il pourrait se passer la même chose ici.

A la sortie de la table-ronde, François Veillerette, co-auteur de Le vrai scandale des gaz de schiste (ed. Les liens qui libèrent), militant au sein de Générations futures et élu régional Europe Ecologie en Picardie, explique le glissement: "Le débat sur la politique énergétique entraîne un débat sur la société de demain. Mais en tant qu’élu, je pense que le politique reste un échelon indispensable s’il est poussé et éclairé par les experts et les citoyens."


 


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            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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