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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 13:39

sciences.blogs.liberation.fr

 

l'IRSN sur les évaluations post Fukushima

CruasL'Autorité de sûreté nucléaire a publié sa première analyse des évaluations post-Fukushima sur les installations nucléaires françaises.

Conclusion principale ? Il faudra «des investissements tout à fait massifs qui prendront des années». André-Claude Lacoste, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire avertissait ainsi de ce que les conclusions à tirer de l’accident de Fukushima en termes d’actions pour améliorer la sûreté des installations n’auront rien de cosmétiques. Une déclaration faite à l’occasion de la publication d’un épais document - 500 pages - de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire analysant les rapports des exploitants (EDF, CEA, Areva) de centrales et usines en réponse à la demande de François Fillon d’un «audit» de leur sûreté.

L’exercice, conduit en parallèle avec celui des «stress tests» européens, vise à évaluer la résistance des installations à «des scénarios extrêmes, allant au-delà des situations prises en compte pour leur dimensionnement», précise l’IRSN. Ce qui s’est passé à la centrale de Fukushima Dai-ichi le 11 mars dernier, avec un séisme et un tsunami très supérieurs à ceux prévus lors de sa construction à la fin des années 1960.

Jacques Repussard, le directeur général de l’IRSN, précise que «la sûreté» des installations lui semble en revanche «bonne» au regard des risques déjà pris en compte par les référentiels de sûreté, modulo les travaux de «mise en conformité» de matériels dont le rythme doit s’accélérer. Ou de certains travaux simples comme la «rehausse» de protection anti-inondation afin d’élargir les marges de sécurité. Aucune installation ne lui semble donc en «danger imminent», ce qui conduirait l’ASN à ordonner sa fermeture immédiate.

Après plusieurs mois de brainstorming, l’IRSN propose une démarche nouvelle visant à dépasser ses habituelles bisbilles avec EDF sur les niveaux de risques naturels (séismes et inondations) à prendre en compte. L’idée ? Dresser la liste des équipements et actions humaines constituant un «noyau dur», indispensable pour faire face à «l’inimaginable», c’est à dire les catastrophes dépassant les «référentiels» : un séisme au-delà des calculs des géophysiciens, une inondation brutale par rupture de canal, un incendie, une explosion dans l’usine chimique d’à-côté, la perte du pompage normal de l’eau, une tempête millénaire. Mais aussi les cumuls : un séisme qui provoquerait un incendie interne. Ou la perte d’électricité non sur un réacteur mais sur l’ensemble des installations d’un site nucléaire

Ce noyau dur doit permettre, même en tels cas, la sauvegarde du réacteur: «de l’électricité, de l’eau circulant, une source froide, une salle de contrôle» en attendant une intervention extérieure, résume Jacques Repussard.

D’où l’avertissement - aux industriels, au gouvernement - lancé par Lacoste sur les «investissements massifs» visant à «bunkériser» ce noyau dur. Ces travaux seront partout importants. Ainsi, les salles de contrôle de repli ne sont en général pas très anti-sismiques… puisque l’on a protégé la salle de chaque réacteur contre les séismes. Elles ne sont pas non plus capables de résister à une émanation de gaz toxique venant d’un site industriel voisin. Les systèmes d’alimentation électrique de secours, ou les réserves d’eau devront être capables de résister à toutes ces agressions allant au-delà des référentiels de sécurité.

Les «noyaux durs» seront différents en fonction des sites, et restent à définir dans le détail. Mais certains sont déjà identifiés. A Gravelines, Saint Alban ou au Tricastin, il faudra se protéger du risque chimique des industries proches. A Civaux, Fessenheim et Bugey, il faudra durcir la résistance au séisme. A Fessenheim, Cruas, Tricastin, Chinon et Saint-Laurent, c’est le risque inondation qui devra être traité. Faisant référence au débat très politique en cours sur l’EPR de Flamanville, Jacques Repussard a fait remarquer qu’il sera le moins impacté par cette démarche. Conçu après l’accident de Three Miles Island (Etats-Unis) en 1979, il dispose de 6 groupes électrogènes de secours (contre 2 pour les autres réacteurs d’EDF), un radier en béton unique, une protection contre le niveau marin estimé pour 2080…

La démarche du «noyau dur» semble réunir les différents acteurs du système nucléaire, exploitants et contrôleurs. Mais comment sera t-elle accueillie par l’opinion publique et les gouvernements ?

Sa mise en œuvre exigera des années. Et les investissements qu’elle suppose ne seront réalisés que s’ils sont compensés par une garantie d’exploitation des centrales électronucléaires. Rien ne servirait de dépenser des dizaines de millions d’euros pour des réacteurs dont le gouvernement déciderait la fermeture d'ici quelques années.

► Lire ici la note d'information de l'IRSN.

► Lire ici la synthèse du rapport de l'IRSN.

► Le rapport intégral de l'IRSN est ici : tome-1 et tome-2.



Par Sylvestre Huet, le 22 novembre 2011

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 13:35

.scoop.it - Etienne Servant - Today, 7:43 AM

The Asahi Shimbun (Eng trad) Le césium Radioactifs couvre 8% de la superficie du Japon.

The Asahi Shimbun (Eng trad) Le césium Radioactifs couvre 8% de la superficie du Japon. | FUKUSHIMA INFORMATIONS | Scoop.it

(Eng trad)

Quelques 8 pour cent de la superficie du Japon, soit plus de 30.000 kilomètres carrés, ont été contaminée par du césium radioactif à partir des centrales nucléaires sinistrées de Fukushima n ° 1 .

Couvrant 13 préfectures, la zone touchée a accumulé plus de 10 000 becquerels de césium 134 et 137 par mètre carré, selon le ministère de la science.

Le ministère a publié la dernière version de sa carte de contamination par le césium, couvrant 18 préfectures.

Les panaches radioactifs de la centrale de Fukushima n ° 1 ont atteint la frontière entre Gunma et de Nagano, à l'ouest et au sud,   la préfecture d'Iwate dans le nord.

Les fonctionnaires du ministère ont déclaré que le panache s'est répandu principalement via quatre voies entre le 14 et le 22,Mars  après que l'usine ait été endommagée par le séisme du grand Est au Japon et le tsunami du 11 Mars.

Le panache a d'abord été vers l' ouest à partir du 14 Mars jusqu'au 15 Mars , lorsque d'énormes quantités de matières radioactives ont été libérés suite à l' effondrement du réacteur N°2.

Il s'est déplacée ensuite vers la droite sur une large zone dans la région de Kanto.Les matières radioactives sont tombées avec la pluie et la neige, en particulier dans les parties nord des préfectures de Tochigi et Gunma.

Une branche du panache a été vers le sud à partir de la préfecture de Gunma, en passant par l'ouest la préfecture de Saitama, préfecture de Nagano et de l'Est ouest de Tokyo.

Il s'est arrêté dans l'ouest de la préfecture de Kanagawa, où la chaîne de montagnes Tanzawa se lève.

Un second  panache s'est dirigée au nord-ouest dans l'après-midi du Mars 15, pour lourdement contaminer les municipalités et d'autres de Namie dans la préfecture de Fukushima.

Un troisième panache troisième c'est dirigé vers le nord, apparemment dans l'après-midi du 20 Mars.

Les domaines dans le nord et le sud de la préfecture de Miyagi préfecture d'Iwate ont probablement été contaminés quand il pleuvait entre la fin d'après midi du 20 Mars et début Mars 21.

Enfin un quatrième panache c'est dirigée vers le sud de la nuit du 21 Mars  et début du 22 Mars .

Il a traversé le nord de la préfecture de Chiba, mais largement contourné le centre de Tokyo en raison d'un motif de pression, limitant la contamination à Tokyo et Kanagawa....

On croit que la quantité de matières radioactives rejetées par l'usine de Fukushima n ° 1 a augmenté entre 20 et 23 Mars, mais les raisons ne sont pas encore connues.

Dans Fukushima et sept autres préfectures, 11600 km carrés, soit 3 pour cent de la superficie du Japon, ont des niveaux de rayonnement annuel supplémentaire d'au moins 1 millisievert, selon les estimations du ministère de l'environnement.

Le gouvernement a dit qu'il allait éliminer les matières radioactives, si les niveaux de radiation annuelle additionnelle atteingnent 1 millisievert ou plus.

Le ministère des sciences a été d'effectuer la surveillance aérienne de matières radioactives depuis avril.

Des hélicoptères volent à des vitesses relativement faibles, permettant un suivi des niveaux de rayonnement libéré par le sol à une hauteur de 1 mètre.

L' accumulations de césium dans le sol et les niveaux de radiation sont également mesurées séparément dans des sites sélectionnés sur le terrain.

Les responsables estiment  l'accumulations de césium à d'autres endroits en utilisant les corrélations entre les niveaux de rayonnement à 1 mètre au dessus du sol surveillés à partir d'hélicoptères et les accumulations réelle de césium à des sites choisis.

Le Césium 137 aura un impact à long terme sur l'environnement parce qu'il a une demi-vie de 30 ans.

Il a été détecté avant même l'accident de Fukushima, apparemment à la suite d'essais nucléaires effectués par d'autres nations....

Pourtant, le montant maximum dans les enquêtes sur le pays depuis l'exercice 1999 a été de 4700 becquerels préfecture de Nagano. Le ministère de la science contamination par le césium exclut les effets de la contamination avant la catastrophe.

La carte couvre 22 préfectures quand il sera terminé d'ici la fin de l'année. Les données pour Aomori, Ishikawa, Fukui et des préfectures d'Aichi seront ajoutées.

 

Traduit de l'anglais à partir du texte d' Hiroshi ISHIZUKA / Rédacteur.

Source: ajw.asahi.com
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 14:42
| Par Michel de Pracontal

 

Masao Yoshida Masao Yoshida© DR

Neuf mois après l'accident, Masao Yoshida, le directeur de la centrale de Fukushima Daiichi, exploitée par la firme Tepco, a donné pour la première fois une conférence de presse samedi 12 novembre. Livrant ses impressions à la presse japonaise rassemblée sur le site nucléaire, Yoshida a reconnu qu'il avait vécu, avec son équipe, des moments très durs. La période la plus difficile a été la première semaine de la crise, déclenchée le 11 mars 2011 par un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami qui a noyé une partie de l'installation.  

 

«Je n'avais aucune idée du prochain événement qui se produirait, et nous avons fait tout ce qui était imaginable, raconte Yoshida. Pour dire les choses très franchement, à plusieurs reprises nous avons penser que nous allions mourir

 

Les propos de Yoshida sont recueillis par le quotidien Mainichi. Le journal rapporte le récit du directeur de la centrale concernant l'explosion d'hydrogène qui a détruit le bâtiment du réacteur n°1, le 12 mars : «D'abord, nous avons entendu un "boink" et nous nous sommes demandé ce que c'était. Des agents revenant du lieu de l'explosion nous ont dit : "On dirait que le réacteur n°1 a explosé"[...] En voyant des travailleurs blessés revenir du lieu de l'explosion, nous avons pensé que si l'enceinte de confinement avait explosé, il y aurait des rejets radioactifs massifs et que la situation serait hors de contrôle. Il y a eu ensuite une explosion affectant le réacteur n°3 et par ailleurs nous n'arrivions pas à pomper de l'eau dans le réacteur n° 2. On ne voyait aucune amorce de règlement de la crise. Dans le pire scénario, nous pensions que les fusions [de combustible dans les réacteurs] accéléreraient rapidement et échapperait à tout contrôle, signifiant la fin de notre monde.»

 

A en croire le récit de Yoshida, l'équipe sur le site n'avait qu'une perception très incomplète de la situation. Ainsi, les agents de Tepco ont entendu l'explosion qui a touché le réacteur n°3, mais ne l'ont vue qu'à la télévision. Depuis leur quartier général, les agents ont entendu une troisième explosion, sans savoir si elle avait touché le réacteur n°4 ou le n° 2 (en fait, elle s'était produite dans le bâtiment du réacteur n°4).

 

Interrogé sur le moment où il a jugé que la crise était surmontée, Masao Yoshida précise que l'équipe de Tepco a travaillé très dur pour mettre en place un système de traitement de l'eau fortement contaminée qui a commencé à fuir à partir du mois d'avril : «Nous avons vraiment souffert en juin. L'ensemble de la situation s'est stabilisé en juillet-août

 

Selon Yoshida, les réacteurs sont aujourd'hui stabilisés, ce qui ne signifie pas qu'ils soient «super stables». Les niveaux de radiations sont toujours extrêmement élevés et continuent de rendre le travail quotidien dangereux. Yoshida estime qu'il n'y a pas de risque pour les habitants des environs de la centrale. En revanche, selon le directeur de la centrale, la situation des agents sur le site reste très difficile : «L'exposition des travailleurs aux radiations et la rotation des personnels constituent des problèmes épineux.» A la question «Quelle dose de radiation cumulée avez-vous personnellement reçue ?», Masao Yoshida a répondu que cette dose atteignait «un certain niveau», refusant de donner une valeur chiffrée car il s'agit d'une «information personnelle».

 

Son prochain objectif est de parvenir à une situation d'«arrêt à froid» de la centrale, dans laquelle le fluide de refroidissement se trouve dans un état proche des conditions ambiantes de température et de pression. Cet objectif devrait être atteint d'ici la fin de l'année. Mais la suite des opérations prendra beaucoup plus longtemps : on ne pourra pas commencer à retirer les barres de combustible fondu avant une dizaine d'années.

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 17:55

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 12.11.11 | 16h13

 
 

 

Pour la première fois depuis le tsunami qui a ravagé la région le 11 mars, les autorités japonaises ont ouvert, samedi, les portes de la centrale nucléaire de Fukushima à un groupe de journalistes afin de montrer au public que l'accident nucléaire est désormais sous contrôle.

Pour la première fois depuis le tsunami qui a ravagé la région le 11 mars, les autorités japonaises ont ouvert, samedi, les portes de la centrale nucléaire de Fukushima à un groupe de journalistes afin de montrer au public que l'accident nucléaire est désormais sous contrôle.REUTERS/POOL

Pour la première fois depuis le tsunami qui a ravagé la région le 11 mars, les autorités japonaises ont ouvert, samedi 12 novembre, les portes de la centrale nucléaire de Fukushima à un groupe de journalistes afin de montrer au public que l'accident nucléaire est désormais sous contrôle. Les journalistes autorisés à entrer, en majorité japonais, ont été promenés à bord d'un bus pendant l'essentiel de la visite, et n'ont pas pu approcher des bâtiments des réacteurs. Ils ont dû revêtir des combinaisons de protection et des gants et se protéger les cheveux avec des sortes de foulards en plastique. De plus, ils ont dû porter des masques pour respirer et des appareils de détection de la radioactivité.

Après avoir traversé les villes fantômes situées dans la zone interdite des 20 kilomètres, vidées de leurs habitants après l'accident, ils ont constaté que le niveau de radioactivité était déjà de 20 microsieverts par heure aux portes de la centrale. A mesure que les véhicules s'approchaient des réacteurs, le niveau est monté rapidement pour atteindre 500 microsieverts par heure au pied des réacteurs.

Lorsque le convoi a traversé une forêt de pins, un porte-parole de l'opérateur de Tokyo Electric Power (Tepco) a signalé qu'un taux de 1 000 microsieverts, soit un millisievert par heure, avait été enregistré récemment à cet endroit. Il s'agit de la dose annuelle maximale imposée en temps normal au Japon et dans la plupart des pays. Dans l'enceinte, les bâtiments des réacteurs, eux, sont toujours environnés de débris, les réservoirs sont éventrés et les pièces de métal tordues. Des grues se dressent ici et là, témoin des efforts de remise en état.

Pour conclure ce voyage de presse, les autorités ont assuré aux journalistes que la situation s'améliorait lentement, au point qu'un "arrêt à froid" des réacteurs, c'est-à-dire au maintien du combustible sous les 100°C, serait possible d'ici le mois prochain. Goshi Hosono, ministre de l'environnement chargé de la gestion de l'accident, s'est dit confiant, mais a souligné que le démantèlement de toutes les installations prendrait encore au moins 30 ans. Il a également rendu hommage auw quelque 3 000 ouvrier qui travaillent à la reconstruction de la centrale. "A chaque fois que je reviens, je sens que les conditions se sont améliorées. C'est grâce à votre dur labeur", a-t-il dit.

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:37
Libération - Aujourd'hui à 15h33
Tepco doit débourser des centaines de milliards de yens (milliards d'euros) pour dédommager les personnes et entreprises affectées par l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima à la suite du violent séisme et de l'effroyable tsunami du 11 mars. ( © AFP Tepco)

TOKYO (AFP) - L'Etat japonais a accordé vendredi une aide exceptionnelle de plus de 8 milliards d'euros à Tokyo Electric Power pour indemniser les victimes de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, en échange d'une sévère restructuration, avec des milliers d'emplois supprimés.

Tepco doit débourser des centaines de milliards de yens (milliards d'euros) pour dédommager les personnes et entreprises affectées par l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima à la suite du violent séisme et de l'effroyable tsunami du 11 mars.

Le gouvernement a approuvé vendredi un premier acompte de 900 milliards de yens (plus de 8 milliards d'euros) à la compagnie, laquelle manque cruellement de trésorerie.

En échange de cette avance financière, et conformément aux recommandations d'un panel d'experts, la compagnie s'engage à revoir en profondeur ses méthodes d'approvisionnement, rationaliser son fonctionnement, repenser son mode de facturation, réduire sa main-d'oeuvre et sabrer les retraites et émoluments de son personnel.

Le plan d'économies est la condition sine qua non à l'octroi de fonds étatiques.

"Puisque vous utilisez de l'argent public pour indemniser les victimes, je souhaite que vous mettiez en oeuvre un +plan spécial d'activités+ qui permette de dégager au moins 2.500 milliards de yens (environ 23 milliards d'euros) en 10 ans", avait déclaré il y a peu le ministre de l'Industrie, Yukio Edano, au patron de Tepco, Toshio Nishizawa.

Tepco, qui n'a guère le choix, va réduire ses effectifs de 14% (7.400 personnes) d'ici à mars 2014, continuer d'appliquer les réductions de salaires décidées après l'accident, renoncer à des activités non essentielles, rediscuter les contrats avec ses fournisseurs, réduire ses investissements ou encore vendre des biens immobiliers ainsi que des actifs financiers.

Après avoir déjà affiché pour l'année budgétaire passée une perte financière de 1.250 milliards de yens (11 milliards d'euros) à cause de l'accident de Fukushima survenu au cours du dernier mois d'exercice, la compagnie a fait état vendredi d'un nouveau déficit de 627,3 milliards de yens (5,7 milliards d'euros) au cours du premier semestre 2011-2012.

Dans ces circonstances, une sévère restructuration du groupe tentaculaire semble être la seule façon de garantir des fonds pour dédommager les dizaines de milliers d'habitants, exploitants agricoles et entrepreneurs condamnés à abandonner leurs propriétés et activités à cause de la contamination.

Ses difficultés financières sont d'autant plus rudes que la compagnie est privée depuis près de huit mois de la plupart de ses réacteurs nucléaires, une situation qui ne va pas changer de sitôt et qui l'oblige à acheter des cargaisons gigantesques de pétrole et autres carburants pour faire turbiner ses centrales thermiques.

Reste que Tokyo Electric Power, qui alimente en électricité la capitale nippone et sa région, est une entreprise si essentielle pour l'économie du Japon qu'elle ne peut être abandonnée par l'Etat, bien qu'elle oblige les pouvoirs publics à jongler avec des lois d'exception.

"Si nous n'avions pas l'aide des pouvoirs publics, il ne fait aucun doute que nous serions tombés dans une situation extrêmement difficile", a reconnu le patron de Tepco, Toshio Nishizawa, lors d'une conférence de presse.

Pour autant, une nationalisation, fût-elle partielle, "n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il assuré.

Tepco aurait besoin de quelque 4.540 milliards de yens (44 milliards d'euros) avant mars 2013 pour ces dédommagements, et de plus de mille milliards de yens (près de 10 milliards d'euros) pour démanteler ensuite les quatre réacteurs condamnés sur les six de Fukushima Daiichi.

Il faudra trente ans au moins pour y parvenir, trois des réacteurs étant si endommagés qu'une extraction du combustible paraît inenvisageable avant 2022, si tant est que la situation soit stabilisée sur le site d'ici à la fin de l'année et les rejets contrôlés.

© 2011 AFP

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:08

LEMONDE.FR avec AFP | 02.11.11 | 06h54   •  Mis à jour le 02.11.11 | 08h28

 
 

 

Vue aérienne du réacteur n° 1 de Fukushima, le 10 avril.

Vue aérienne du réacteur n° 1 de Fukushima, le 10 avril.AFP/HO

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon, a annoncé, mercredi 2 novembre, qu'il avait commencé à injecter un mélange d'eau et d'acide borique dans l'un des réacteurs, où une nouvelle réaction de fission nucléaire pourrait s'être produite. Tokyo Electric Power (Tepco) a précisé qu'il s'agissait du réacteur numéro 2 de la centrale Fukushima Dai-Ichi, gravement endommagée par un séisme et un tsunami le 11 mars 2011.
 

"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d'une réaction de fission nucléaire localisée", a déclaré le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata, ajoutant que l'injection de ces produits était une mesure de précaution. La fission nucléaire est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n'est pas le cas à Fukushima. Tepco affirme toutefois que la température et la pression à l'intérieur du réacteur, ainsi que le niveau des radiations, n'avaient pas grandement changé.

Trois des six réacteurs de Fukushima Dai-Ichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement, accidents provoqués par le séisme et le tsunami du 11 mars.

Les craintes d'un redémarrage de fission nucléaire sont apparues après la découverte de gaz xenon 133 et 135, lesquels sont générés lors d'une fission nucléaire. Ces résultats doivent toutefois être confirmés.

Ces substances ayant une durée de vie radioactive courte – cinq jours pour le xenon 133 et neuf heures pour le xenon 135 –, la fission qui les a dégagées est forcément intervenue très récemment. Cette nouvelle avarie intervient alors que, grâce aux mesures prises depuis des mois pour refroidir les réacteurs, les températures au fond des cuves ont été ramenées depuis plusieurs semaines sous 100 °C, condition sine qua non pour parvenir à "un arrêt à froid d'ici à la fin de l'année", selon les objectifs visés.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:42

équipe Actualutte octobre 31, 2011

 

Par Pierre Fetet sur Fukushima.over-blog.fr
Qu’il aurait été agréable d’annoncer une reprise en main de la situation… Mais il ne faut pas rêver. La catastrophe nucléaire, même si certains ont tendance à l’oublier ou à la minimiser, est toujours en cours au Japon : la centrale continue de relâcher ses radionucléides dans l’environnement ‒ air, terre, eau ‒, le territoire japonais continue à être contaminé jusqu’aux portes de Tokyo, et la majeure partie de la population continue à vivre comme si de rien n’était alors que certains points chauds montrent des taux de radioactivité supérieurs aux zones évacuées dans la région de Tchernobyl.
Cet article ne prétend pas faire un point exhaustif de la situation, mais propose simplement de faire le tour de l’actualité en cette fin d’octobre.
1. Etat de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
D’abord, une petite visite s’impose. C’était le 22 octobre, belle journée ensoleillée d’automne. C’est Tepco qui filme. C’est beau, c’est propre, les liquidateurs ont bien travaillé, au risque de leur vie (ils sont actuellement 3000 employés sur le site). On filme essentiellement ce qui ne fâche pas : seulement 10 secondes pour les réacteurs accidentés sur un total de 6 minutes 25. On oublierait presque la radioactivité ambiante…

 

 

 

D’après Tepco, la situation s’améliore et serait presque maîtrisée : ils auraient réussi à faire un « arrêt à froid », comme ils disent dans leur jargon, des réacteurs accidentés. En fait, cela signifie une température « inférieure à 100°C » (lien). Donc de l’eau frémissante à 99°C, pour eux ça ne compte pas. Bertrand Barré (Areva) va plus loin : il affirme que « Les cœurs qui ont fondu sont resolidifiés et sont refroidis » (lien). Impressionnant. Mais on ne sait toujours pas comment il sait ça !
Sinon, rien n’a changé au réacteur n°1, il est toujours aussi radioactif au niveau du sous-sol : 3 juin, 4000 mSv/h (vidéo) ; 13 octobre, 4700 mSv/h (lien). Quant au 2èmeétage, ce n’est pas mieux : août, 5000 mSV/h. La toile qu’ils ont installée autour du bâtiment ne changera quasiment rien, sinon de redorer l’image même de Tepco.
nouveau1
Une toile recouvre maintenant le bâtiment du réacteur n°1
La centrale, selon Tepco, dégagerait aujourd’hui moins de radioactivité que le mois dernier ; on peut évidemment s’en réjouir, mais tout de même, elle crache encore 2,4 milliards de becquerels chaque jour (lien). Cette vidéo de la webcam de la centrale nous montre que de la vapeur continue à se dégager de la centrale de manière abondante (début de l’évènement à 1:08, correspondant à 17h22 le 22 octobre 2011) :
Et les hotspots trouvés récemment dans la banlieue de Tokyo confirment que ces dégagements peuvent se rabattre sur les terres à partir du moment où le vent les pousse vers le sud.
Le problème de l’accumulation de l’eau hautement contaminée sur le site reste entier. Il y aurait actuellement 175 000 tonnes d’eau radioactive stockée sur le site, essentiellement dans les sous-sols. Tepco a constaté que le pompage de l’eau des sous-sols était inefficace car ils sont situés sous le niveau de la nappe phréatique,dans la roche sédimentaire aquifère. Dès que le niveau baisse, l’eau arrive de nouveau par le jeu des fissures. La centrale est devenue un puits infernal, car l’eau arrive en permanence : 200 à 500 tonnes par jour selon Tepco. C’est le tonneau des Danaïdes inversé. Les hommes sont désormais condamnés à vider un trou qui se remplit. Mais l’eau qu’on en retire est mortelle. Tepco ne sait plus quoi en faire, au point de l’éliminer en arrosant du bois pour éviter un improbable incendie… (lien).
arrosage-bois-tepco.png
Arrosage de bois avec de l’eau contaminée
L’enjeu aujourd’hui est de prévoir une installation pérenne qui va pouvoir traiter cette eau de manière constante durant des dizaines d’années, sans que cela n’affecte l’environnement.
2. Contamination du Japon
D’après le dernier rapport de l’IRSN du 27 septembre 2011, « depuis le 1er juillet, les concentrations en radionucléides dans les produits végétaux terrestres ont continué de présenter une tendance générale à la baisse ». Certes, mais il faut savoir que les radionucléides ne disparaissent pas pour autant, ils se déplacent. Et ils peuvent se concentrer ailleurs.
En fait, la contamination se répand partout dans le Japon. Dans l’alimentation, dans le sol, dans les matériaux. La pollution ne se limite pas à la préfecture de Fukushima car les nuages ne connaissent pas les limites administratives et les vents sont capricieux. Les cendres d’incinération, si elles ne dépassent pas 8000 Bq/kg, peuvent être réemployées dans les matériaux de construction, en particulier le ciment. Par exemple, un morceau de panneau de béton vient d’être découvert dans le nord de Tochigi (lien) avec une radioactivité de 2,5 µSv/h, soit 50 fois la radioactivité habituelle (1).

 

 

Mesure d’un hotspot à Kashiwa du 24 octobre : plus de 11 µSv/h, soit 100 mSv/an.

Kashiwa est une ville de 400 000 habitants à 200 km de la centrale de Fukushima Daiichi. C’est la banlieue de Tokyo. On y détecte aujourd’hui de nombreux points chauds, essentiellement dans les caniveaux et sous les arbres à larges feuillages. La plus importante mesure a été 57,5 µSv/h, ce qui correspond à plus de 1000 fois la radioactivité habituelle… A Tchernobyl, on a évacué des territoires pour moins que ça.
D’après les échantillons de terre analysés par la mairie de Kashiwa (lien), la pollution provient bien de la centrale de Fukushima (présence abondante de Césium 134) et elle serait relativement récente (lien). 276 000 Bq/kg de césium pour un de ces prélèvements, c’est très inquiétant, et cela confirme une nouvelle fois que la centrale continue à polluer le Japon, même très loin de la source.

kishawa

Recherche de points chauds par les autorités
D’après les principes des nucléophiles, pour réduire la radioactivité, il faut la diluer. Alors après que Tepco ait généreusement dilué dans le Pacifique la radioactivité de l’eau polluée provenant de la centrale (et ce n’est pas fini, la côte est du Japon continue d’être polluée par la centrale : lien), le gouvernement la dilue maintenant dans l’environnement : comme on ne sait plus quoi faire des déchets radioactifs (terre : 29 millions de mètres cube ; cendres ; boues), on va les répandre partout dans le Japon : l’Agence forestière autorise dorénavant les municipalités à enterrer dans les forêts domaniales les sols radioactifs provenant des zones contaminées (lien). Le Japon est donc condamné par son propre gouvernement à voir la radioactivité ambiante augmenter avec le temps, avec à la clé de nombreuses décharges de déchets radioactifs. Inodores. Invisibles. Incontrôlables à long terme… et avec quels effets sur la santé ?
décharge secrète
Décharge secrète de déchets radioactifs de Fukushima (source)
3. Intérêt des scientifiques
Les forums scientifiques français, comme les médias en général, se désintéressent petit à petit de Fukushima. Par exemple sur Futura Sciences, le principal fil de discussion sur l’explosion de Fukushima a été fermé, et le fil d’actualités n’apporte plus d’info depuis plus de deux semaines. En France doit-on s’en étonner ?
Pourtant les sujets de recherche et les questionnements concernant la catastrophe pourraient être nombreux si on s’y intéressait un tant soit peu. On pourrait aussi imaginer des forums de consensus, où des scientifiques pourraient débattre sur un sujet polémique, en acceptant d’avancer point par point vers une acceptation commune d’un fait. Au lieu de cela, même si les discussions sont souvent de bon niveau, on déplore parfois du mépris vis-à-vis des amateurs ou du dédain envers des autodidactes. Et ce sans parler des trolls, ces intervenants professionnels qui viennent perturber des débats dès qu’ils deviennent intéressants.
Et au-delà de la France, que penser du site Physics Forums où l’on fustige les rares scientifiques qui prennent position et qui informent sur Fukushima, tels Arnie Gundersen et Chris Busby ? (2)
Le monde scientifique est ainsi quasi muet sur la catastrophe de Fukushima.L’appel lancé par Harry Bernas en avril n’a guère eu de suite. Bien sûr il y a les sites militants de l’Acro, de la Criirad, de l’Aipri, ou le blog exemplaire de Dominique Leglu, Sciences pour vous et moi. Mais mis à part le dossier spécial de Science & Vie sorti en avril, « Fukushima. Ce qui s’est vraiment passé », les publications sont rares. Il faut dire qu’en France, les experts en nucléaire sont souvent salariés de la filière nucléaire. Les 48 000 employés d’Areva n’ont donc pas intérêt à aller contre le discours officiel ou à faire des vagues. N’avez-vous pas remarqué que souvent, ce sont des retraités ou des personnes anonymées qui s’expriment le plus facilement ? Aussi, le citoyen intéressé par la physique nucléaire a tout intérêt à s’informer par des réseaux indépendants du groupe industriel, tout en gardant un esprit critique.
Au Japon, le CRMS, association de citoyens qui font des mesures indépendantes de la radioactivité, a organisé une conférence sur le thème « A qui appartient le débat scientifique ? » The Japan Times reprend dans un long article l’essentiel de leurs discussions (lien, langue anglaise).
4. Radioprotection
Au Japon, les règles de radioprotection ne semblent pas être les mêmes qu’ailleurs. Après l’accident, on a commencé par relever les limites de doses. On se souvient en particulier du tollé provoqué en avril par la décision d’une limite de 20 mSv/an pour les enfants de Fukushima. Les consignes de prise de pastille d’iode n’ont pas été données assez rapidement. On décontamine les sols et les maisons avec des outils et des protections rudimentaires
En France, s’il y avait un accident, il n’en serait pas autrement. La population n’est pas formée pour subir un désastre nucléaire. Vu le taux élevé de réacteurs nucléaires sur le territoire français, il serait souhaitable que chaque élève reçoive une formation minimum sur la radioactivité afin de connaître les gestes qui sauvent en cas de catastrophe.
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Décontamination d’un terrain scolaire en famille : consternant !
Suite à la catastrophe de Fukushima, un appel à projet a été lancé conjointement par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) et le JST (Japan Science and Technology Agency) qui invite les chercheurs Français et Japonais à étudier conjointement tous les aspects du tremblement de terre du 11 mars 2011 au Japon… à l’exclusion de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. La recherche française est donc manipulée par le lobby atomique qui ne souhaite absolument pas que l’on travaille sur l’effet des faibles doses sur la santé humaine (lien). Pour quelle raison ?
5. Mobilisation de la population japonaise
Il y avait un impressionnant dispositif policier lors de la manifestation antinucléaire organisée à Tokyo le 15 octobre dernier. On peut le constater sur cette vidéo (c’est vrai que l’énergie nucléaire implique une société policière) :

 

 

Malgré tout, la pression populaire ne faiblit pas. Les Japonais sont majoritairement opposés à la poursuite de l’utilisation de l’énergie nucléaire et ils le font savoir par des jeûnes, des manifestations et des occupations symboliques. La manifestation du 19 septembre, rassemblant 60 000 personnes à Tokyo, a été la plus démonstrative dans ce pays où traditionnellement, on n’a pas l’habitude de sortir dans la rue.
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Manifestation du 15 octobre à Tokyo
La mobilisation continue avec l’action des 100 femmes de Fukushima qui commence aujourd’hui à Tokyo.

 

 

6. Actions humanitaires
Le gouvernement japonais espère faire revenir aussi vite que possible les 80 000 réfugiés qui habitaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale. Pourtant ce territoire est fortement contaminé par le césium qui a une période radioactive de trente ans. La gestion de la catastrophe est étrange, entre le déni du danger et la désinformation.
Bientôt un mois que le gouvernement a demandé aux réfugiés de la zone rouge (20-30 km) de rentrer chez eux. C’est terrible. Dans cette zone encore contaminée, un certain Monsieur Odome s’organise pour distribuer de la nourriture aux habitants démunis, la plupart des magasins étant fermés.
Un soutien s’organise en France pour l’aider.
Plus de renseignements ici :
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M. Odome en pleine action
Des Japonais ont commencé à quitter leur pays. Si vous souhaitez accueillir l’un d’eux, ou si vous habitez au Japon et souhaitez partir, vous trouverez des moyens de vous faire connaître en lisant l’une de ces pages :
7. Et les coriums dans tout ça ?
On n’a pas fini de parler de cette matière qui empoisonne la vie des nucléophiles, et plus généralement la vie humaine tout court. Tepco a bien avoué (l’opérateur finit toujours par avouer !) qu’il avait fait une estimation fin mars de la descente du corium (lien) ; mais comment être sûr de leurs conclusions en sachant que chaque expérience sur le sujet mène à des résultats différents ?
Alors qu’en France tout le monde se fout de ce qui s’est réellement passé, le CEA fait sa pub sur la sûreté nucléaire avec un dossier écrit par Claire ABOU dans « Les défis du CEA » n° 163, intitulé « Au cœur du corium ».
coulee.jpgDans cet article consacré au corium, on vante les mérites de la recherche nécessaire pour augmenter la sûreté. Mais ce que l’article ne dit pas, c’est que les expériences ne peuvent atteindre les températures et les masses de combustible en cause dans l’accident de Fukushima, ce qui explique que le monde nucléaire soit muet sur le sujet des coriums de Fukushima : on ne peut pas communiquer sur quelque chose qu’on ne sait pas modéliser ! L’article ne dit pas non plus que même avec des instituts de recherche, l’accident majeur finit toujours par arriver. Dommage que les centrales ne soient pas sûres AVANT les « accidents » !
Une question reste en suspens : pourquoi Bertrand Barré n’a-t-il pas été interviewé dans ce dossier ? C’est pourtant l’expert qui semble le mieux informé. Pourquoi n’en dit-il pas plus ? Et pourquoi aucun journaliste ne lui demande de s’expliquer ?
—————————————–
(1) En France, il faudra rester très vigilant pour que cela ne se produise pas, car il existe une pression et une possibilité pour que les déchets radioactifs de faible activité soient recyclés dans les matériaux de construction ou même les casseroles. Ce n’est pas une blague, voyez vous-mêmes le dossier de la Criirad sur ce sujet : Mobilisation contre l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction. La dilution de la radioactivité dans l’environnement reste un objectif des industriels de l’atome. Mais cette pratique qui au final aboutit à un accroissement du bruit de fond radioactif nie les effets de la radioactivité à faible dose sur la santé.
(2) J’ai moi-même été banni de ce forum scientifique après avoir proposé un lien vers mon article sur le corium. On voit là toute l’ouverture d’esprit de certains scientifiques assis sur leurs principes, et soumis aux intérêts du lobby atomique.
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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 18:54

LEMONDE.FR avec AFP | 27.10.11 | 15h01   •  Mis à jour le 27.10.11 | 18h28

 
 

 

Les rejets de césium 137 dans le milieu marin, après l'accident nucléaire japonais, ont été estimés à 27 millions de milliards de becquerels.

Les rejets de césium 137 dans le milieu marin, après l'accident nucléaire japonais, ont été estimés à 27 millions de milliards de becquerels.REUTERS/SUKREE SUKPLANG

Une très forte contamination radioactive du milieu marin s'est produite après l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima, avec des rejets de césium 137 estimés à 27 millions de milliards de becquerels, a indiqué jeudi 27 octobre l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
 

"Ce rejet radioactif en mer représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé", relève l'IRSN. "Ce résultat est environ deux fois plus élevé que celui estimé par l'IRSN en juillet et vingt fois plus important que l'estimation faite par l'opérateur japonais Tepco, publiée en juin", précise l'institut français dans une note d'information.

Il estime que sur la quantité totale de césium 137 rejeté directement en mer du 21 mars jusqu'à mi-juillet, de 27 millions de milliards de becquerels, l'essentiel (82 %) a été rejeté avant le 8 avril.

EAUX CONTAMINÉES ÉLOIGNÉES VERS LE LARGE

Grâce à un des courants marins les plus forts du globe, les eaux contaminées ont toutefois été rapidement éloignées vers le large. "La localisation de Fukushima a permis une dispersion des radionucléides exceptionnelle", souligne l'IRSN.

Diluée dans l'ensemble du Pacifique, l'importante quantité de césium 137 déversée ne devrait au final conduire qu'à des concentrations de 0,004 becquerel par litre, deux fois plus que les retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960.

SURVEILLANCE DES ESPÈCES MARINES PÊCHÉES

D'après les mesures dans les sédiments côtiers et l'eau de mer, "les concentrations ne devraient pas avoir d'impact en termes de radioprotection", sur les poissons vivant en haute mer. Cependant, ajoute l'IRSN, une "pollution significative de l'eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée pourrait persister dans le temps", à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés.
 

"Les organismes benthiques [vivant près des fonds marins] ainsi que les poissons au sommet de la chaîne alimentaire", sont, dans la durée, les plus sensibles à la pollution au césium, relève l'IRSN, invitant à poursuivre une surveillance des espèces marines pêchées dans les eaux côtières. La radioactivité du césium 137 diminue de moitié tous les trente ans.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:47

LEMONDE.FR avec AFP | 28.10.11 | 15h43

 
 

 

Fukushima, le 27 mai 2011.

Fukushima, le 27 mai 2011.REUTERS/HO

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Dai-Ichi, Tepco, a demandé, vendredi 28 octobre, une aide publique de mille milliards de yens (9,4 milliards d'euros), selon la presse, pour financer une partie de l'indemnisation des victimes. "Aujourd'hui, nous, Tokyo Electric Power (Tepco), avons fait une demande de soutien financier auprès du Fonds de versement des indemnités pour les dégâts nucléaires", a indiqué la compagnie d'électricité dans un communiqué.

Ce fonds a été mis en place par le gouvernement pour gérer les conséquences de la catastrophe nucléaire la plus grave depuis celle de Tchernobyl il y a vingt-cinq ans. Tepco n'a pas révélé le montant réclamé et a indiqué que le chiffre resterait secret jusqu'à ce qu'il soit approuvé par le gouvernement. Toutefois, certains journaux ont annoncé que l'aide pourrait atteindre mille milliards de yens.

DES DIZAINES DE MILLIERS DE PERSONNES TOUCHÉES

Le quotidien Yomiuri Shimbun a rapporté que Tepco avait besoin de cette somme "pour l'instant", laissant entendre que la compagnie en grande difficulté pourrait réclamer encore l'aide de l'Etat à l'avenir pour indemniser des dizaines de milliers de personnes et d'entreprises touchées par la catastrophe. Un panel d'experts mandatés par le gouvernement a estimé à quelque 4 540 milliards de yens (42,5 milliards d'euros) le montant des compensations que Tepco devra verser d'ici à mars 2013.

Conformément aux attentes des pouvoirs publics, l'opérateur a également présenté au gouvernement un plan de restructuration comprenant des réductions de coûts et des ventes d'actifs. Le panel d'experts avait jugé possibles des économies d'au moins 2 500 milliards de yens en dix ans. Le ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), chargé de l'industrie nucléaire, doit rendre son avis sur la demande d'aide et le plan de restructuration de Tepco début novembre, ont précisé les médias. En principe, la compagnie d'électricité doit rembourser cette somme plus tard.

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée a annoncé vendredi avoir achevé les travaux de couverture du réacteur un, afin de limiter les rejets radioactifs. Par ailleurs, un comité d'experts mandatés par le gouvernement a compilé un rapport d'étape selon lequel il faudra trente ans ou plus pour démanteler les réacteurs 1 à 4 du complexe atomique.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 10:37

LEMONDE.FR avec AFP | 23.10.11 | 16h33

 
 

 

Au Japon, et suite à la catastrophe de Fukushima, l'entreprise Tepco va devoir faire d'importants efforts de restructuration.

Au Japon, et suite à la catastrophe de Fukushima, l'entreprise Tepco va devoir faire d'importants efforts de restructuration.REUTERS/STRINGER/JAPAN

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, Tokyo Electric Power (Tepco), va vendre une partie des parts qu'il détient dans une société spécialisée dans l'éolien pour indemniser des victimes de la catastrophe nucléaire, selon le quotidien des affaires Nikkei paru dimanche.

Tepco va vendre 20 % d'Eurus Energy Holdings à la société Toyota Tsusho, pour un montant estimé à 20 milliards de yens (188 millions d'euros), précise le journal. Eurus Energy, principal exploitant de parcs éoliens au Japon, est détenu à 60% par TEPCO and 40 % par Toyota Tsusho.

Environ la moitié des 20 milliards de yens que Tepco retirera de la vente seront consacrés à l'indemnisation de victimes de l'accident nucléaire provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, indique le Nikkei sans préciser ses sources. Tepco s'est refusé à tout commentaire, affirmant dans un communiqué qu'"aucune décision n'a été prise à ce sujet".

Le groupe doit lever des fonds pour financer des indemnisations dont le montant pourrait s'élever au total à quelque 43 milliards d'euros d'ici à mars 2013, selon un panel d'experts mandatés par le gouvernement. Il espère y parvenir par des réductions de coûts, des ventes d'actifs et des restructurations, et grâce à une aide de l'Etat.

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