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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 23:59

 

Info reçue par mail


 

 

Vrais chiffres chômage Mars 2016,
7600 chômeurs de moins, mais 323400 radiations


Sources :
Rapport complet de la DARES de 13 pages
(et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) :
 http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle-cttqa38a.pdf
mercredi 27 avril 2016.
__________

7 600 chômeurs de moins ce mois, mais aussi 9 200 radiés de + ce mois, même scénario qu'au mois d'aout donc ... (sans doute pire, vu qu'ils atténuent les coups de massues en lissant sur 3 mois les calculs)

6 486 100 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 030 000 environ d'invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).

Total : + de 10,51 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Mars 2016 :

- Défauts d'Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 225 800, 44 % des sorties des listes. (+ 9,3 % sur 1 an)

- Radiations Administratives (les punis) : 43 700, 8,5 % des sorties. (-2,2 % sur 1 an)

- Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 53 900 et 10,5 % des sorties. (+ 6,1 % sur 1 an)
 
soit 323 400 radiés des listes (63 % des sorties) ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :

- Stages parking : 49 200, 9,6 % des sorties. (+ 10,6 % sur 1 an)

- Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 39 600, 7,7 % des sorties. (+ 7 % sur un an)

- Reprises d'emploi déclarées : 100 600, ne représentent que 19,6 % des sorties des listes de pôle emploi. ( + 15,1 % sur 1 an )

 
Demandeurs d'emploi par catégories :

A : 3 531 000 -1,4 % ( + 0,5 % sur 1 an ).
B : 720 200 +2 % ( + 4,8 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 209 900 + 3,2 % ( + 10 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.

D : 273 100 -0,4 % ( -2,1 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 424 200 +0,4 % ( +12,2 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

TOTAL : 6 151 400 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 3,3 % sur 1 an, 7 600 chômeurs de moins, par rapport à Février

TOTAL, dom-tom compris : 6 486 100

Quelques chiffres qui parlent :

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 3,8 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 12,7 % sur 1 an.

Chômage des 50 ans et +, + 7,7 % sur 1 an.

1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (49,59 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)

Offres d'emploi disponibles, dernier chiffre connu : 663 127, environ 150 000 collectées via pole emploi, les autres via des "partenaires" privés, certaines pouvant apparaitre 7 fois, d'autres sont fictives et/ou mensongères (remplissages de candidatures de boites d'intérim, annonces faussement classées en CDI, etc).


Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :

Ne sont pas comptés dans ces 6 486 100 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
 
1 530 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 530 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 1 000 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.

+ encore 1 400 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :

- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.

- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 807€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 660€ par mois, si vous êtes NON SDF.

- des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 462€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

- des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).

- des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.

=> au total, + de 10,51 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
 


Liste d'échange entre les comités locaux d'Attac
 

 

 

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 00:22

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

VIDÉO - Chômage : ces archives que Hollande et Sarkozy aimeraient qu'on oublie…

 
Ce mercredi était le 14ème anniversaire du 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen avait porté le FN au second tour de l'élection présidentielle. Tandis que beaucoup s'interrogent sur les moyens d'éviter que cela ne se reproduise en 2017, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont à leur disposition une solution toute simple : respecter la parole qu'ils ont donnée.
 
Capture d'écran TF1/France 2.
 

Toute la journée de ce mercredi 21 avril, le souvenir de 2002 a ressurgi sur les réseaux sociaux. Avec une question récurrente, à un an de la prochaine élection présidentielle : comment éviter que ne se reproduise le séisme politique d'alors, quand Jean-Marie Le Pen avait porté le FN au second tour ? Et ce, alors que l'hypothèse, crédible à ce stade, d'un nouvel affrontement entre François Hollande et Nicolas Sarkozy pour 2017, ne paraît guère porteuse d'un réenchantement de la politique.

Président sortant, François Hollande a promis de ne pas se représenter s'il n'est pas parvenu d'ici là à tenir sa promesse de 2012 : inverser la fameuse courbe du chômage. Au plus bas dans les sondages, contesté dans la rue par la fronde anti-loi El Khomri mais aussi par les "Nuit Debout" de République, le chef de l'Etat ne donne pourtant aucun signe qu'il compte renoncer à l'aventure.

De son côté, l'ex-président Nicolas Sarkozy s'évertue, bien qu'il ne l'ait pas encore officiellement déclaré, à revenir à l'Elysée. Lui aussi avait pourtant promis, en 2007, de faire passer le chômage de 10 à 5%. Et d'en tirer les conséquences en cas "d'échec". Mais nous sommes en 2016 et le taux de chômage en France n'a toujours pas été ramené sous la barre des 10%…

Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Ou on se tient enfin aux engagements donnés, et répétés, comme le rappelle la vidéo ci-dessous…

 

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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 23:08

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

La crise grecque repointe son nez
27 avril 2016 | Par martine orange
 
 
 

Les relations entre la Grèce et ses créanciers sont à nouveau au plus bas. Les Européens ont décidé d’annuler une réunion de l’Eurogroupe, estimant que les mesures présentées par Athènes étaient insuffisantes. Les investisseurs redoutent de revoir la crise grecque, saison 6.

 

L’accalmie aura duré neuf mois. Les relations entre la Grèce et ses créanciers sont à nouveau au plus bas, depuis la signature du troisième plan de sauvetage en juillet 2015. Faute d’avancée significative, la réunion de l’Eurogroupe, qui devait se tenir jeudi, a été annulée. Les ministres des finances européens estiment que le gouvernement grec n’a pris les mesures d’économie suffisantes permettant d’autoriser le déblocage des crédits d’urgence.

Placé à nouveau dans une situation financière critique, le gouvernement grec a adopté des dispositions d’urgence, comme il l’avait fait il y a un an. Il a recommencé à puiser dans les fonds des organismes publics pour faire face à ses dépenses courantes. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a réclamé mardi 26 avril la tenue « rapide » d’un sommet extraordinaire des chefs de gouvernement de la zone euro pour discuter de l’exécution du troisième plan de sauvetage.

La responsabilité de convoquer ce sommet européen est du ressort du président du conseil, Donald Tusk. Mais le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, sans doute échaudé par le dernier sommet de juillet 2015, lors duquel sa ligne de fermeté prônant la sortie de la Grèce de la zone euro avait été repoussée, a d’ores et déjà estimé qu’un tel sommet était inutile. Pour lui, la question de la dette grecque est du « domaine de compétence » de l’Eurogroupe, où il sait bénéficier de nombreux soutiens. Donald Tusk semble sur cette ligne. Il s’est déclaré en faveur d’une nouvelle réunion de l’Eurogroupe sur la Grèce « dans les jours et non dans les semaines qui viennent ».

Les désaccords entre l’Europe et le gouvernement grec portent sur les nouvelles exigences présentées par les créanciers internationaux du pays. Vendredi dernier, lors de la dernière réunion, l’Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE) ont demandé au gouvernement d’Alexis Tsipras d’adopter de nouvelles mesures d’économie approuvées par le Parlement, qui puissent être mises automatiquement en œuvre si Athènes ne respecte pas ses objectifs budgétaires.

Parmi ces objectifs figure notamment un excédent budgétaire (avant service de la dette) de 3,5 % par an, jugé irréaliste par de nombreux économistes. Sans ces mesures additionnelles automatiques, qui passent notamment par de nouvelles diminutions des retraites et des salaires publics, les créanciers refusent de débloquer de nouveaux prêts ou d'ouvrir des discussions sur un allègement de la dette grecque.

 

Les ministres grecs des finances et de l'économie, Euclide Tsakalotos et Yorgos Stathakis. © Reuters Les ministres grecs des finances et de l'économie, Euclide Tsakalotos et Yorgos Stathakis. © Reuters

 

 

La porte-parole du gouvernement grec, Olga Gerovassili, a accusé mercredi le FMI de miner les efforts entrepris pour parvenir un accord. « Le gouvernement, a-t-elle expliqué, est prêt à discuter de la mise en place d’un mécanisme automatique de réduction des dépenses. Mais il n’ira pas au-delà. » Le gouvernement grec estime notamment que des mesures votées par anticipation et mises en œuvre automatiquement sont anticonstitutionnelles.

Le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, a apporté son soutien à Alexis Tsipras dans ce nouveau bras de fer. Selon lui, les créanciers commettent une erreur en demandant de nouvelles mesures d’économie, après tout ce que le gouvernement grec a déjà accepté. Le plan demandé par les créanciers n’est ni raisonnable ni constitutionnel, a-t-il déclaré.

Le gouvernement américain s’est invité mercredi dans la discussion. Interrogé sur la situation, le sous-secrétaire d’État aux affaires internationales, Nathan Sheets, a déclaré que la Grèce n’aurait pas accès aux crédits exceptionnels du FMI dans la prochaine phase de son plan de sauvetage, appuyant ainsi la volonté de l’organisation internationale de se retirer du sauvetage de la Grèce. Il a ajouté que le Trésor américain soutenait la demande du FMI d’une restructuration de la dette grecque, accompagnée de plus de réformes, afin d’assurer le succès du plan de sauvetage. 

Ces nouvelles tensions ont fait l’effet d’une douche froide auprès des investisseurs financiers, qui redoutent de revoir la crise grecque, saison 6. Beaucoup craignent que le dossier ne connaisse aucune évolution notable jusqu’au référendum britannique du 23 juin. « Les Européens sont tétanisés par un éventuel Brexit. Ils ne veulent prendre aucune décision jusque-là. La Grèce risque d’en faire les frais », explique une note de Barclay’s.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 15:18

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Emmanuel Macron pris à partie lors d'une visite d'usine
25 avril 2016 | Par La rédaction de Mediapart
 
 

Le ministre de l'Economie a eu un échange musclé lundi avec des syndicalistes opposés au projet de réforme du Code du travail, lors d'une visite d'entreprise.

« Ce n'est pas par plaisir qu'on va dans la rue. Ce n'est pas par plaisir que les gens perdent leur salaire pour aller manifester ». Ces mots, ce sont des salariés syndiqués qui les ont adressé au ministre de l'économie Emmanuel Macron, ce lundi, sur le site de l'entreprise Rexiaa à Issoire (Puy-de-Dôme). « Vous ne faites rien, vous nous ignorez, vous nous méprisez », a également entendu le ministre.

 

 

Interrompu par les manifestants, Emmanuel Macron a gardé son calme malgré le ton parfois véhément des échanges. « Mais attendez, je viens vous parler. Je viens vous parler, je viens vous écouter, je n'entends pas si vous criez en même temps. » Le ministre de l'Economie, s'il « entend » les protestations de la rue, estime que « ce n'est pas une condition suffisante » et qu'« on ne protège personne si on promet des choses qui ne sont pas tenables ».

« Vous ne savez pas ce que c'est de se lever à 5 heures du matin pour gagner un SMIC de rien du tout », lui a-t-on reproché, tandis qu'un manifestant à lancé « Pourquoi vous ne pensez pas au peuple ? » Quelques minutes plus tard, à son entrée dans l'entreprise, Emmanuel Macron a estimé qu'« il faut expliquer, il faut entendre quand il y a de l'inquiétude, de la détresse ». Car « ça va pas mieux pour tout le monde, ça va mieux en moyenne, c'est la vérité, ce sont les chiffres », a-t-il dit en reprenant le message mis en avant par François Hollande lors de son intervention télévisée de la mi-avril.

(Reuters)

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 13:48

 

Source : http://cadtm.org

 

Eric Toussaint : « Il faut de très fortes mobilisations des citoyens et citoyennes pour empêcher de nouvelles capitulations à la Tsipras »

21 avril par Eric Toussaint , Xavier Renou

 

 

Cette vidéo commence par une interview de 20 minutes d’Eric Toussaint réalisée par Xavier Renou pour TV Debout le 19 avril 2016. Contenu : présentation du CADTM, explication de ce qu’est une dette illégitime, l’importance du mouvement NUIT DEBOUT, l’expérience en 2015 de la commission pour la vérité sur la dette grecque , quelles leçons en tirer

L’occupation de la place de la République à Paris par Nuit Debout se poursuit depuis 3 semaines. Je m’y suis rendu 19 avril 2016. J’ai commencé par écouter les discussions qui se déroulaient dans le cadre de la commission finance et économie qui se tenait en plein air à partir de 17h30. Y participait une bonne centaine de personnes. Dans le même temps avaient lieu deux autres commissions. Par ailleurs, en dehors des espaces occupés par les commissions, beaucoup de monde se rassemble pour des dialogues improvisés un peu partout sur la place. Il y a également des animations musicales, du théâtre action,... TV Debout a été lancée il y a quelques jours, de même que Radio Debout. J’étais invité au « JT » de 20h15 pour répondre aux question de Xavier Renou (DESOBEIR.NET) https://twitter.com/tvdebout : j’ai présenté le CADTM, expliqué ce qu’est une dette illégitime, raconté rapido l’expérience en 2015 de la commission pour la vérité sur la dette grecque , tiré quelques leçons... Le « studio » improvisé en plein air fonctionnait comme une ruche d’abeilles. Très bonne ambiance. Est passé par là Xavier Mathieu qui a animé la grève chez Continental il y a quelques années. On avait donné ensemble une conférence au plateau des Glières en mai 2012 en compagnie de François Ruffin et d’autres. A quelques mètres de TV Debout, Radio Debout réalisait un programme avec des amis journalistes comme Antoine Chao de Radio France, un pote à Daniel Mermet de Là Bas si j’y suis. Cela faisait bien plaisir de le revoir. A côté des studios de TV Debout et de Radio Debout se déroulait l’assemblée populaire quotidienne avec environ 500 participants. A partir de 20h45 juste à côté de l’hôpital Debout, j’étais invité à donner une conférence à propos de l’expérience de la commission pour la vérité sur le dette grecque. Formidable expérience de conférence très animée en plein air avec une bonne centaine de participants. On a terminé à 23h00. La discussion a été très intéressante. Une quinzaine de personnes sont intervenues. On est allé poursuivre la discussion dans un troquet du quartier et on s’est séparé vers 1h00 du matin.

Nuit Debout fait florès et s’étend tant dans l’Hexagone que dans d’autres pays. Cela s’inscrit dans la dynamique des nouvelles formes de luttes citoyennes qui a été initiée avec la rébellion citoyenne tunisienne de janvier 2011, le mouvement des indignés espagnols qui a démarré en avril 2011, l’occupation des places publiques en Grèce en juin-juillet 2011, Occupy Wall Street, etc.


1 L’interview d’Eric Toussaint


2 La vidéo complète de Tv Debout du 50 mars (19 avril 2016)

 

 

L’interview d’Eric Toussaint

La vidéo complète de Tv Debout du 50 mars (19 avril 2016)

 

Auteur.e

Eric Toussaint

est maître de conférence à l’université de Liège, est le porte-parole du CADTM International et est membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres Procès d’un homme exemplaire, Editions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège Dernier livre : Bancocratie ADEN, Brussels, 2014. Il est coordonnateur de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015.

Auteur

Xavier Renou

 

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 13:38

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Éric Toussaint : « Si les gouvernements ne veulent pas d’audits citoyens de la dette, c’est qu’ils cachent quelque chose »

22 avril par Eric Toussaint , Maialen Mariscal Ruben Plaza

 

CC - Wikimedia

 

Selon Éric Toussaint, les États devraient se déclarer en défaut de paiement pour renégocier leurs dettes avec les créanciers et parvenir à une réduction radicale de celles-ci.

SAN Sebastian (Pays basque - Espagne) – Éric Toussaint milite résolument pour l’annulation de la dette des États chaque fois que celle-ci s’avère illégale, illégitime ou insoutenable. Cette idée, au cœur de la thèse du politologue, a fait l’objet de tous les forums auxquels il a participé, et notamment la Commission internationale que l’ancienne présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, a créée l’an passé. Composée de 30 experts, son objectif était de passer au crible la facture générée par l’endettement de la Grèce. Il y a quelques jours, Éric Toussaint a donné une conférence à San Sebastian sur les audits citoyens de la dette.

Éric Toussaint est le porte-parole du CADTM, un réseau international présent dans plus de 30 pays, et il est l’auteur entre autres du livre Bancocratie.


Quelle est la part légitime de la dette publique de l’État espagnol ?

Sans réaliser d’audit, il est impossible de le savoir. C’est pour cette raison qu’il me paraît fondamental que les citoyens, avec l’aide de la Plateforme pour l’Audit Citoyen de la Dette (PACD) et des gouvernements locaux disposés à opérer un changement, tant au niveau des municipalités que des communautés autonomes ou de l’État, analysent le processus d’accumulation de la dette dans lequel l’Espagne s’est engagée afin de déterminer la part illégitime, illégale et insoutenable.


Quelle est la différence entre ces termes ?

On entend par dette illégitime une dette contractée à l’encontre de l’intérêt général et en faveur de l’intérêt particulier d’une minorité privilégiée. Un exemple est la dette qui provient du sauvetage des banques privées responsables de la crise. Cette dette n’a pas été contractée pour « sauver » le peuple. Avant la crise bancaire, la dette publique de l’Espagne était de l’ordre de 60% du PIB ; aujourd’hui elle atteint 100% du PIB.


Quand parle-t-on de dette illégale ?

Il s’agit de dette accumulée en toute illégalité, comme lorsqu’une municipalité construit une infrastructure en ayant recours à la corruption, à la surfacturation des entreprises de construction ou à des commissions exagérées.


Et la dette insoutenable ?

C’est le cas de municipalités très endettées qui, à la suite de l’accumulation de dettes illégitimes et illégales, se retrouvent incapables de garantir aux citoyens des services publics de qualité. Je ne sais pas s’il existe des localités avec des dettes insoutenables dans la communauté autonome basque mais c’est par exemple le cas de municipalités comme Puerto Real, près de Cadix.


On nous a inculqué l’idée qu’il fallait obligatoirement rembourser la dette publique. Êtes-vous du même avis ?

Il n’y a aucune obligation de rembourser une dette publique si elle est illégale, illégitime et insoutenable. Les créanciers et les gouvernements traditionnels prétendent qu’il faut toujours rembourser une dette. Pourtant, il n’y a pas de quoi s’étonner quand les défenseurs de cette idée sont ceux qui ont profité de ce processus d’endettement, comme Mariano Rajoy, Rodrigo Rato ou encore Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne et l’ancien dirigeant de Goldman Sachs Europe qui a falsifié les comptes de la Grèce pour gagner de l’argent.


Que se passerait-il si l’on ne remboursait pas la dette publique ?

Une dette illégale est nulle et ne pas la rembourser est un droit. Un exemple récent est celui de l’Islande où les banques privées ont fait faillite en 2008. Les gouvernements britanniques et néerlandais ont alors exigé du gouvernement islandais qu’il leur verse des compensations dans le cadre du sauvetage bancaire. Cependant, sous la pression des mobilisations citoyennes, l’Islande a refusé de rembourser une dette engendrée par une crise bancaire privée dont le gouvernement n’était pas responsable. La situation était particulièrement conflictuelle, à tel point que le Royaume-Uni a placé l’Islande dans sa liste d’organisations terroristes aux côtés d’Al Qaida, mais l’Islande ne s’est pas laissée faire. En fin de compte, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont poursuivi l’Islande devant un tribunal d’arbitrage qui, trois plus tard, a donné raison à cette dernière. Cet exemple est peu connu car les grands médias de communication et les créanciers ne veulent pas que ce type d’information circule. L’exemple de l’Islande montre bien qu’il est possible de refuser de rembourser.


De quels mécanismes disposent les citoyens pour se coordonner et faire que leur opinion pèse sur la balance ?

Cela dépend des capacités de chaque mouvement à mobiliser une partie significative de la population pour qu’elle s’organise et entame un processus d’audit de la dette. Cela suppose en premier lieu d’exiger des gouvernements toute l’information sur la façon dont la dette a été accumulée, d’obtenir les copies des contrats et des paiements versés aux créanciers, et d’adopter des critères rigoureux pour identifier la dette illégitime, illégale ou insoutenable. Cela peut se faire à tous les niveaux. Ainsi, dans le sillage du 15M, la Plateforme pour l’audit citoyen de la dette a été créée avec des groupes de différentes régions d’Espagne. De la même façon, après les changements électoraux de mai 2015, certaines municipalités ont voulu organiser des processus d’audit avec participation des citoyens, comme c’est le cas à Madrid, avec laquelle j’ai eu des contacts car la municipalité envisage actuellement des mécanismes de participation citoyenne dans le but de donner de la transparence aux politiques publiques et à la contraction de dettes, en plus de réaliser l’audit des dettes accumulées dans le passé.


La collaboration des gouvernements est-elle nécessaire ?

Cela aide, mais ce n’est pas indispensable. Il ne faut pas rester les bras croisés si les gouvernements ne veulent pas faire d’audit, c’est une raison de plus pour le faire parce que cela signifie qu’ils ont des choses à cacher. Dans tous les cas, s’il y a une volonté de la part des gouvernements d’appuyer l’audit, c’est encore mieux.


Que recherche le mouvement en fin de compte à travers la mise en place d’audits citoyens ?

Convaincre la majorité de la population qu’il est nécessaire de prendre des mesures fortes de suspension des paiements et de renégociation de la dette avec les créanciers.


Quels sont les résultats attendus ?

L’un d’eux est de susciter des prises de décisions, dans le cas où une dette illégitime, illégale ou insoutenable est identifiée, ou les trois choses à la fois, et que celle-ci ne reste pas impunie. On pourrait ainsi parvenir à une réduction drastique de la dette, car ces mesures visent à permettre une suspension des paiements et à obliger ainsi les créanciers à négocier et à faire des concessions. Un autre objectif est d’engager, à travers les mécanismes existants, des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables d’un endettement illégal ou illégitime, en cas de corruption, prévarication, etc. Ces procès pourraient être intentés soit aux gouvernements, soit aux fonctionnaires corrompus. Ou encore aux entreprises responsables des travaux ou aux banques qui ont tiré profit de l’endettement en corrompant les fonctionnaires ou en payant des pots de vin pour remporter les contrats.


Est-possible d’intenter un procès à partir d’instances citoyennes ?

C’est le pouvoir public qui doit agir, mais le contrôle citoyen et la pression sur le gouvernement local pour qu’il dise à la justice qu’il faut inculper les responsables sont des éléments très importants. Par ailleurs, et l’expérience le montre, on peut adopter des mécanismes permanents de transparence des processus d’endettement et éviter ainsi que se produisent des cas de corruption ou d’accumulation de dettes pour des raisons non justifiées ou sous des conditions inacceptables par exemple.

Idées forces
Eric Toussaint - POLITOLOGUE
- “Il faut juger les gouvernements, les fonctionnaires, les entreprises de travaux publics et les banques coupables de corruption et de prévarication.”
- “Aucun gouvernement n’a l’obligation de payer la dette publique si elle n’est pas légale, légitime et soutenable.”
- “C’est un cas peu connu, mais l’Islande a refusé le chantage du Royaume-Uni et des Pays-Bas et elle a gagné.”


Traduit depuis l’espagnol par Maïté Guillard et Lucile Daumas.


Source originale : Deia : http://www.deia.com/2016/03/25/econ...

 

Auteur.e

Eric Toussaint

est maître de conférence à l’université de Liège, est le porte-parole du CADTM International et est membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Il est auteur des livres Procès d’un homme exemplaire, Editions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège Dernier livre : Bancocratie ADEN, Brussels, 2014. Il est coordonnateur de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015.

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 13:19

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart

 

 

Procès LuxLeaks: M. Hollande, de quel côté êtes-vous ?
 
 
Antoine Deltour et Edouard Perrin sont poursuivis par la justice luxembourgeoise pour avoir révélé le scandale LuxLeaks. Le Collectif «Informer n’est pas un délit» interpelle François Hollande, à l'occasion de l'ouverture de leur procès, ce mardi 26 avril: «Ni vous, ni aucun membre de l'exécutif français ou européen n'a encore affirmé son soutien à nos courageux concitoyens. Comment rester silencieux plus longtemps? Il est temps de se prononcer.»

Monsieur le Président de la République,

Mardi 26 avril s'ouvre le procès LuxLeaks. Deux de vos concitoyens sont poursuivis par la justice luxembourgeoise pour avoir informé le monde entier des pratiques fiscales douteuses mises en oeuvre par le Grand Duché et permettant aux entreprises d'échapper à leur impôt, notamment en France. Un sujet qui vous est cher, puisque comme vous le déclariez en 2012, votre adversaire « c'est le monde de la finance ».

Antoine Deltour est lanceur d'alerte. Edouard Perrin est journaliste. Sans eux, pas d'information. Sans leur courage, les dizaines de millions de lecteurs ou téléspectateurs de 80 médias ayant relayé et poursuivi les investigations dans plus de 26 pays via le consortium international des journalistes d'investigation ICIJ, n'auraient pu être informés.

La justice luxembourgeoise leur reproche de ne pas avoir respecté le « secret des affaires ». Ce fameux « secret des affaires » qu'une majorité de parlementaires européens a choisi récemment d'ériger en principe à travers le vote d’une directive qui permettra de poursuivre systématiquement et massivement désormais tous les Antoine Deltour et Edouard Perrin de l'Union européenne.

A moins que la France et d'autres pays, via le Conseil des Etats membres ne bloquent dans les semaines qui viennent cette directive dangereuse. Mais encore faut-il avoir la volonté de défendre - avec sincérité - la liberté d'informer et le droit de savoir de 500 millions d'Européens.

Il y a deux semaines, le scandale « Panama Papers » s’affichait à la une de 109 publications dans le monde. Comme vous, nous étions choqués par ce vaste système d’optimisation fiscale des plus grandes compagnies qui ne jouent pas le jeu de la solidarité devant l’impôt.

A juste titre, vous affirmiez au lendemain de ces révélations d'une ampleur sans précédent : « Je remercie les lanceurs d'alerte, je remercie la presse qui s'est mobilisée (...) c'est grâce à un lanceur d'alerte que nous avons ces informations (...) ils prennent des risques, ils doivent être protégés ».

Voilà pourquoi nous souhaiterions vous entendre dire la même chose à l'endroit d'Antoine Deltour et d'Edouard Perrin. Ils risquent de lourdes condamnations, et pourtant l'ensemble de notre société leur doit beaucoup.

Ni vous, ni aucun membre de l'exécutif français ou européen n'a encore affirmé son soutien à nos courageux concitoyens. Comment rester silencieux plus longtemps? Il est temps de se prononcer.

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart

 

 

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 13:00

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Opération prédation autour du spécialiste mondial des parcmètres et horodateurs
22 avril 2016 | Par martine orange
 
 

Parkeon, qui équipe les villes en parcmètres et horodateurs, est une machine à cash pour ses actionnaires. Elle vient d’être revendue au fonds d’investissement Astorg. À cette occasion, l’équipe de direction empoche 94 millions d’euros pour un investissement de 300 000 euros effectué il y a trois ans.

 

Combien de fois encore la société Parkeon devra-t-elle s’épuiser à se racheter ? La question est dans la tête de tous les salariés de la société, spécialiste mondiale des systèmes de parcmètres et d’horodateurs, qui n'en peuvent plus de voir leur entreprise réduite à une machine à cash pour les actionnaires et les banquiers. Vendredi 15 avril, le fonds de private equity, Astorg Partners, a annoncé s’être porté acquéreur de l’entreprise pour 510 millions d’euros, soit deux fois le chiffre d’affaires (238 millions en 2015), 11,5 fois le résultat brut d’exploitation (Ebitda).

Une belle opération, comme les aiment les fonds d’investissement. Pour réaliser cette acquisition, Astorg Partners engage 246 millions d’euros, le management – une quinzaine de personnes – investit 34 millions. Et le reste… sera payé grâce à de la dette : 230 millions d’euros, qui seront remboursés à nouveau en prélevant sur les capacités financières de l’entreprise. Une partie de la trésorerie de l’entreprise – une vingtaine de millions – a déjà été mobilisée dans l’opération.

C’est la troisième fois en treize ans que Parkeon, qui équipe quasiment toutes les villes de France en parcmètres, est revendu sous forme de LBO (leveraged buy out). En 2003, Schlumberger a décidé de se séparer de cette filiale centenaire, spécialisée à l’origine dans les compteurs d’eau, et l’a cédée au fonds Apax pour 80 millions d’euros. En 2008, Parkeon a été revendu par Apax à un autre fonds, Barclays, pour 260 millions d’euros. Sept ans plus tard, la voici revendue à nouveau pour le double.

 

 

 © CFDT © CFDT
 

Les actionnaires précédents se frottent les mains. Rarement opération financière est si profitable. L’actionnaire majoritaire IGC, un fonds spécialisé dans les dettes mezzanines [dette considérée comme du quasi-capital, remboursée après les prêts bancaires mais donnant lieu à des intérêts plus élevés – ndlr] qui s’est substitué à Barclays en 2013 à la suite des difficultés financières rencontrées par Parkeon, empoche 224 millions d’euros. Les banques vont toucher 144 millions d’euros. Mais c’est surtout le management de Parkeon qui touche le jackpot. Alors qu’ils avaient investi 300 000 euros au moment de la restructuration du capital en 2013, ils ressortent avec 94 millions d’euros trois ans après, selon les chiffres dévoilés par la CFDT. 93,7 millions d’euros de plus-values ! Qui dit mieux ? Même s’ils réinvestissent 34 millions dans le nouveau tour de table, ils conservent 60 millions d’euros à se partager à quinze. De quoi assurer les vieux jours.

 

Les réjouissances ne se sont pas arrêtées là. 27 millions d’euros ont été versés en commissions et honoraires aux banquiers conseils, aux avocats et autres intermédiaires qui ont participé à la vente et au montage du nouveau LBO. C’est plus que la masse salariale annuelle totale de Parkeon en France.

« Nous ne sommes pas des mercenaires », s’est défendu le PDG de Parkeon, Bertrand Barthélémy, qui s’est dit « personnellement blessé », dans un entretien à L’Est républicain en réponse à la contestation des salariés de Parkeon quand ils ont découvert en décembre le montant qu’allaient toucher les dirigeants de leur entreprise. Pour calmer les esprits, les dirigeants ont accepté de verser une prime de 2 millions d’euros aux seuls salariés français, ce qui représente 3 800 euros par personne.

Mais l’opération passe toujours aussi mal auprès des salariés. D’autant plus mal que ceux-ci ont le sentiment d’être les grands perdants de l’histoire. Eux aussi étaient devenus actionnaires de leur entreprise. En 2008, au moment de la deuxième opération de revente, 260 salariés sur un peu plus de 1 000 avaient accepté de participer à un fonds salarial avec le management, qui avait déjà fait une pelote de plusieurs millions grâce à la première revente. Les salariés investissaient alors 400 000 euros pour devenir actionnaires de leur société. Cela leur donnait environ 1,2 % du capital.

Puis la crise est venue et Parkeon s’est retrouvé étranglé par une dette de plus 170 millions d’euros, liée à son rachat. En 2009, une première restructuration intervient. Et là, dans l’opacité la plus totale, alors qu’aucune opération de réduction de capital ne semble avoir touché les autres actionnaires, les actionnaires salariés, eux, sont forcés d’abandonner leurs actions. On leur rachète le total de leurs 792 000 actions pour la somme mirifique de 14 euros !

En dépit de vagues promesses faites par la suite soit par l’actionnaire principal, soit par les dirigeants devant le comité d’entreprise, aucune compensation ne leur sera proposée. Pas même aujourd’hui alors que tous les autres empochent le gros lot. Tout cela s’est passé avant leur prise de fonction, arguent les nouveaux dirigeants. Ils n’ont pas trouvé « la solution légale » qui leur permette d’offrir à ces salariés un dédommagement.

Mais, au-delà du sort des salariés actionnaires, ce sont tous les salariés qui s’inquiètent. Depuis le temps, ils ont appris à mesurer les effets délétères des montages LBO et leur montagne de dettes. Car après la première restructuration en 2009, rien ne s’est arrangé dans l’entreprise. Complètement asphyxié par les frais financiers – alors plus de 16 millions par an –, Parkeon a le plus grand mal à tenir la tête hors de l’eau. Aux difficultés financières s’ajoutent les querelles entre les actionnaires et la direction. Fin 2010, Yves Chambeau, le patron historique, est débarqué. Il est remplacé par Bertrand Barthélémy (X-Mines), ancien conseiller économique de Jacques Barrot, alors ministre du travail et des affaires sociales, devenu par la suite un des dirigeants de Capgemini.

 

Bertrand Barthélémy, PDG de Parkeon © Parkeon. fr Bertrand Barthélémy, PDG de Parkeon © Parkeon. fr
 

Son arrivée est brutale. « Il ne cessait de dénigrer Parkeon. En tant qu’ancien de Capgemini, il ne jurait que par l’externalisation, les services, ne voulait rien savoir de la recherche et développement ou des activités industrielles. Puis, il en est revenu », se rappelle un salarié. Des salariés le soupçonnent d’avoir « tout fait pour amener la boîte en rupture de convenance [garanties attachées à un prêt – ndlr] ». En 2009, lors de la première restructuration de la dette, un accord avait été passé entre Barclays Capital, alors actionnaire majoritaire, et IGC, qui finançait en grande partie la dette mezzanine : si Parkeon ne respectait pas certains ratios, IGC se substituerait à Barclays comme premier actionnaire de la société.

C’est ce qui est advenu en 2013. L’arrivée d’IGC comme premier actionnaire se double d’une nouvelle restructuration de l’endettement. Elle est menée cette fois directement sous l’égide de Bercy, et du ministre des finances, Pierre Moscovici. Ce dernier est alors très concerné par le sort de l’entreprise qui a son principal site à Besançon – Parkeon est le premier employeur de la ville –, à proximité de son fief de Montbéliard. Sous l’amicale intervention de Bercy, les dix-sept banques créancières, emmenées par BNP Paribas, Crédit agricole, Crédit lyonnais, Bred, Axa, acceptent donc une restructuration de la dette, afin de ramener l’endettement à 80 millions d’euros. En contrepartie, elles sont directement intéressées à la revente. Ce qui leur permet aujourd’hui d’empocher 144 millions d’euros. C’est à l’occasion de cette nouvelle restructuration que le management fait une entrée discrète au capital en apportant 300 000 euros.

Pendant toutes ces années, Parkeon s’est vidé de ses ressources financières mais aussi de ses capacités techniques et d’innovation, pour faire face à sa dette de rachat. Toutes les finances de l’entreprise ont été mobilisées pour honorer les échéances des prêts : plus de 130 millions ont été versés en frais financiers entre 2008 et 2013. Tout le reste a été mis au régime sec : les investissements, le développement, la recherche et le développement. Alors que l’entreprise menaçait de crouler, les salariés ont accepté un gel des salaires pendant trois ans. Des postes ont été supprimés. Les salariés en France coûtant trop cher, forcément trop cher, une partie des projets ont été délocalisés en Pologne, tellement plus accueillante. Les salariés de Besançon ont été priés de leur transmettre leur savoir-faire. Cinq millions d’euros d’économie supplémentaires ont encore été réalisés, après la dernière renégociation de dette.

Avec le nouveau montage, Parkeon repart avec une dette de 230 millions d’euros, supérieure au montant de la dette qui a failli couler l’entreprise en 2008. « Le taux d’endettement rapporté à notre rentabilité est deux fois inférieur au taux de l’opération précédente », a affirmé le PDG de Parkeon, en annonçant le rachat de l’entreprise par Astorg.

Néanmoins, l’entreprise part fortement lestée, pouvant vaciller au moindre coup dur. Selon les accords signés avec les créanciers et l’actionnaire, l’entreprise s’est engagée à réaliser un “ebitda” entre 35 et 39 millions. Il est de 44 millions d’euros en 2015. Chaque année, les frais financiers vont représenter entre 12 et 14 millions d’euros, soit trois fois le montant de ses investissements. Et encore elle n’aura pas remboursé le capital de sa dette qui sera seulement payé à la fin de ce troisième LBO.

Tout cela répond-il encore à l'intérêt social de l'entreprise ? Cherchant à rassurer salariés et élus, Bertrand Barthélémy a pris des engagements. « Nous sommes convaincus que nous allons amener notre entreprise encore plus haut, tout en conservant notre ancrage sur le territoire national. Comme vous, je sais que les pouvoirs publics et nos clients français sont sensibles à cet ancrage (…). Cet engagement comprend un fort attachement à notre présence en France et en particulier sur notre site de Besançon », écrit-il dans sa lettre aux salariés pour expliquer le nouveau LBO. En trois ans, les effectifs en CDI de Besançon ont diminué de 9 %.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 12:42

 

 

Des images démontrant l'état de panique dans lequel se trouve un pouvoir se comportant de plus en plus ouvertement comme un régime autoritaire assumé et ne prenant même plus la peine d'agiter le simulacre de leur démocratie, nous sommes déjà passés dans l'après.

La police est venue en nombre (15 camions !) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier, cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minutieuse et illégale du local, gazé les militants et les passants s’étant rassemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui se trouvaient dans le local.

Solidarité avec la CNT face à la répression du PS, parti de larbins du patronat!

 

 

Source : https://www.facebook.com/LesEnrages/videos/573340812832495/?fref=nf

 

 

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 20:28

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=xloquGEeIFA

 

Merci Myriam! - "Plus de souplesse" - Épisode 8

 

 

Fakirpresse

Ajoutée le 21 avr. 2016

Notre rendez-vous au ministère du Travail, enfin!
Avec Mathieu Souquière, conseiller stratégique du ministère, qui nous explique la loi El Khomri: "Plus de souplesse, plus de souplesse, plus de souplesse..." Avec aussi, en guest stars, Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, et Alain Rey, linguiste et rédacteur en chef du Robert.

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