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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 01:00

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

Les salariés de Quézac se mobilisent

Par Camille Payan et Saïd Makhloufi, France Bleu Gard Lozère et France Bleu mercredi 6 avril 2016 à 11:08

L'usine Quézac est en vente depuis plus d'un an
L'usine Quézac est en vente depuis plus d'un an © Maxppp - maxppp

 

Les salariés de l'usine Quézac en Lozère sont inquiets : l'offre de reprise de l'homme d'affaires Jean-Claude Lacaze ne les convainc pas. Ils craignent pour leur avenir. Une pétition vient d'être lancée sur internet pour les soutenir.

Les négociations entre Nestlé Waters propriétaire de Quézac et l'homme d'affaires Jean-Claude Lacaze patron du groupe Nérios ont débuté il y a un peu plus d’un mois. L'usine Quézac est en vente depuis plus d'un an et Jean-Claude Lacaze est prêt à investir. Mais depuis qu’il a annoncé son projet, l’inquiétude grandit du côté des salariés qui ont décidé de lancer une pétition sur internet.

 

Une page Facebook et une pétition sur internet

L’actuel PDG des eaux tarnaises Mont Roucous, Jean-Claude Lacaze veut diminuer les effectifs, passer de 53 à 30 salariés mais aussi baisser les salaires de 30 à 40%. Dans le même temps le repreneur potentiel annonce vouloir augmenter la production : il voudrait passer de 19 000 à 27 000 bouteilles par heure le tout en investissant 300 000 euros.

Les salariés estiment que ce n’est pas possible. Ils veulent alerter la population. Une page facebook "Soutien aux Salariés de l'usine d'embouteillage de l'eau de Quézac" a été créée et la pétition en ligne "Soutien aux salariés de Quézac" a déjà rassemblé plus de 1 300 signatures.

Avec plus de 75 millions de bouteilles par an, Quézac représente actuellement 7% du marché des eaux gazeuses en France.

 

Pascal Frazonni, délégué CGT à Quézac

 

 

Quézac, France

 

Camille Payan - Photo Rodolphe Faure / Radio France

Par :

France Bleu Gard Lozère
Saïd Makhloufi

Par :

France Bleu Gard Lozère

 

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 01:04

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Denis Robert : « On nous prend vraiment pour des cons »

4 mai 2016 / Entretien avec Denis Robert
 


 

Alors que le procès d’Antoine Deltour, qui a révélé l’évasion fiscale au Luxembourg, se poursuit, et que la directive sur le secret des affaires est en voie d’être adoptée, Denis Robert juge que les banques continuent à avoir la main sur tout, et que les politiques sont complices. Observateur de Nuit debout, il espère un renouveau politique.

Journaliste et écrivain, Denis Robert a révélé avec l’affaire Clearstream, des mécanismes cruciaux d’évasion fiscale. Il a remporté en 2011 une longue bataille judiciaire contre les banques qui le poursuivaient.


Reporterre - Qu’est-ce qu’implique la directive sur le secret des affaires pour les citoyens et les journalistes ?  »

Denis Robert - Elle oblige le journaliste et surtout le lanceur d’alerte à faire la preuve qu’il n’espionne pas pour le compte d’autres entreprises, ou à des fins commerciales. C’est ce point qui pose réellement problème. Il est invraisemblable que cette directive, qui est un désir des multinationales et des lobbies bancaires, tombe au moment de la révélation des Panama Papers [évasion fiscale massive au Panama], et au moment du procès du lanceur d’alerte Antoine Deltour [qui a révélé les mécanismes d’évasion fiscale au Luxembourg]. Le gouvernement et les socialistes français sont dans une bipolarité éloquente : d’un côté, des beaux discours sur « Il faut protéger les lanceurs d’alertes », Et de l’autre, les députés socialistes européens qui votent dans leur majorité pour le secret des affaires. On nous prend vraiment pour des cons. En quoi cette directive va-t-elle aider à lutter contre la pauvreté, à rendre l’Europe plus démocratique ? En rien ! C’est encore une fois une loi qui sert les intérêts des puissants. C’est pour ça qu’il y a une grande fatigue qui s’empare de moi, et de tout le monde. Quand tu vois ce que l’on subit comme mensonges médiatiques et politiques quand tu es démocrate comme moi. - j’ai voté Hollande au second tour -, et quand tu vois toutes les couleuvres qu’on nous fait avaler... Cela rend la situation quasi pré-insurrectionnelle. En tout cas, il y a un climat où il ne fait pas bon vivre en France.

Cette atmosphère pré-insurrectionnelle te paraît-elle légitime ?

Je n’ai pas vécu beaucoup d’insurrections, j’avais neuf ans en 68. Mais là, il y a des violences policières, et je constate la distance entre la manière dont les médias mainstream en parlent, les images qu’ils nous montrent, et les vidéos virales sur Facebook où tu vois policiers très violents pris la main dans le sac. Mais on n’en est pas encore à une insurrection, on n’est pas à 500 000 personnes dans les rues. Nuit Debout se cherche. Le niveau des débats y est assez faible. Il y a d’un côté ceux qui ne veulent pas être récupérés politiquement, qui hurlent contre des Julien Bayou, contre la CGT, mais quand tu les écoute, à part refaire la constitution, et ne pas vouloir être récupéré, ils ne proposent pas grand-chose politiquement. Des mecs écrivent : « Faisons un grève générale », mais c’est retweeté dix fois, c’est pas avec ça que tu fais une grève générale.

Que signifie selon toi Nuit Debout ?

Cela arrive en résonance avec le dégoût du politique. Ce qui réunit tous ces gens, c’est qu’on ne croit plus à la gauche du gouvernement. Et qu’on est très méfiant, y compris à l’égard de Mélenchon ou des écolos. On n’est plus représenté. Je me sens très Nuit Debout, je rentre en adéquation avec leur mouvement, j’irai sans doute présenter un film un soir, j’y suis allé deux trois fois, j’ai filmé. Mais je reste dans mon rôle qui est celui de témoin, de journaliste, d’écrivain, de commentateur parfois.

 

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« Nuit debout entre en résonance avec le dégoût du politique »

Je mène ce combat depuis des années contre le capitalisme clandestin, contre les banques systémiques qui ont la main sur tout. Ma liberté de parole a été chèrement acquise. C’est parce que j’ai résisté à leurs pressions et que j’ai gagné mes procès qu’aujourd’hui je suis audible. Ce n’est pas pour ça que j’ai une solution, mais simplement des explications. Et le truc que je peux démontrer, c’est que les problèmes que rencontre ce pays en matière de taux de chômage, de pauvreté, de fiscalisation trop importante,… pourraient être facilement résolus si les partis luttaient véritablement contre l’évasion de capitaux et contre la fraude fiscale.

On les a pris la main dans le sac récemment avec Luxleaks. Entre 50 et 100 milliards de rentrées fiscales qui ne sont pas rentrées. Et Luxleaks ne représente que 340 multinationales. Le procès d’Antoine Deltour a lieu au Luxembourg dans un théâtre qui s’appelle un tribunal, dans une pièce qui a été coécrite par Kafka et Ionesco. C’est une situation dingue où les accusateurs sont les voleurs. Au Luxembourg, tu ne peux pas avoir de justice financière ni de justice tout court. Ces juges ne sont instrumentalisés que pour faire condamner Antoine Deltour. Ils sont obligés d’en faire un exemple parce qu’autrement, tout leur business s’effondre.

Le Luxembourg est un pays scélérat, un pays qui participe à ce kidnapping géant qui fait qu’aujourd’hui la France est pauvre. Et pourquoi n’est-il pas attaqué par François Hollande ? Pourquoi, quand Manuel Valls y est allé il y a quinze jours, a-t-il fermé sa gueule quand on l’a interrogé sur Antoine Deltour ? Son silence est la preuve absolue que Manuel Valls est un homme de droite qui soutient le système bancaire et le système politique luxembourgeois.

Eva Joly publie un livre sur Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg et aujourd’hui président de la commission européenne. Est-il un brigand ou une victime ?

Il n’est certainement pas victime ! Il n’est pas brigand. Il y a une vidéo sur internet assez troublante où il dit en substance qu’il n’est pas l’homme des banques et du capitalisme. Il dit : « Il y a pire que moi dans cette assemblée ». Juncker est évidemment l’homme du système bancaire, l’homme qui pendant vingt ans a organisé la fraude à Luxembourg. Mais, humainement c’est quelqu’un d’assez sympathique. Son surnom c’est « Mister Dijo », dijo comme digestif. Il te tape tout de suite sur l’épaule, il est très drôle, il sort des vannes. Et il adore être pris pour un con alors qu’il ne l’est pas. Il part trois langues couramment, il a une culture parfaite des institutions européennes, il connaît tous ses dirigeants. Et surtout, il connaît tous leurs secrets. Ayant été à la place ou il a été dans le système bancaire luxembourgeois, il a des dossiers sur tout le monde. Je peux vous donner un exemple que j’ai vécu au moment de Clearstream. Quand Peillon et Montebourg ont mené leur enquête sur le Luxembourg, elle était accablante : « Le Luxembourg plaque tournante du blanchiment », « Paradis des trusts », « Clearstream la boîte qui organise la fraude », des propos violents. Que s’est-il passé ? Démenti de Laurent Fabius et d’Hubert Védrine. Pourquoi ? Parce que Juncker a dit en substance, relayé par une dépêche de l’AFP : « Que les Français ne viennent pas nous donner des leçons parce qu’on pourrait leur parler des retro commissions sur les ventes d’armes ou sur le nucléaire ». A la suite de quoi, Vedrine a dit : « Peillon et Montebourg se trompent, le Luxembourg est un pays qui fait des efforts en matière de lutte contre la fiscalité ». Si Juncker se retrouve à la tête de l’Europe aujourd’hui, c’est parce il est l’homme des banques et du système.

 

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« Jean-Claude Juncker est l’homme des banques »

Ce qui est lamentable c’est de voir qu’un parti qui se dit socialiste a voté pour ce type-là en accord avec le Parti populaire et les partis de droite. Les seuls qui nous représentent un petit peu à Bruxelles sont les Verts allemands et français, ou le Belge Philippe Lamberts, qui est formidable.

Qu’est-ce qui a changé depuis Clearstream, après Luxleaks, les Panama Papers ?

Avec Clearstream on était des pionniers. Clearstream participe exactement du même fonctionnement que Luxleaks, que SwissLeaks, que les Panama Papers, même si l’ampleur est différente. Des témoins de l’intérieur ont le courage de filer des documents. Ce qui unit toutes ces histoires, c’est l’informatique, le piège infernal que représentent les traces numériques de ces échanges financiers. Les fraudeurs ne sont plus à l’abri d’un piratage ou du fait qu’à l’intérieur de ces systèmes, des hommes aient des problèmes de conscience. La fraude fiscale devient de plus en plus insupportable, parce les très riches le sont de plus en plus et la paupérisation s’aggrave. C’est pour cela que je reviens à mon propos originel : ces affaires sont fondamentales. Si t’as une hiérarchie à faire dans la lutte contre le chômage, contre le racisme, les problèmes de migration, Daesh,… eh bien, être de gauche aujourd’hui, c’est lutter contre les banques. C’est reprendre le discours de François Hollande au Bourget et le réaliser concrètement !

Comment expliquer que malgré tout ce qui est sur la table - les Panama Papers, Luxleaks, les banques -, rien ne semble bouger vraiment ?

Une des premières explications est que les politiques consolident ce système. Quand je vois que Laurent Wauquiez finance son parti politique avec l’argent des traders de Londres, je ne vais pas lui demander de lutter contre la finance. Nombre d’hommes politiques sont financés par BNP Paribas ou par des industriels. Regarde Sarkozy : comment peut-on aujourd’hui accorder une once de crédit à ce type qui s’est payé toutes ses conférences chez Goldman Sachs et qui nous a annoncé la fin des paradis fiscaux ? Il nous a vraiment pris pour des cons. Juncker est un homme du système, Sarkozy en est un autre : c’est vraiment le petit télégraphiste de Goldman Sachs.

L’autre explication est que les médias n’ont jamais pris à leur juste mesure l’importance de ces histoires. Il a fallu attendre dix ans pour que le journal Le Monde découvre que les banques françaises ont des filiales dans les paradis fiscaux.

La bonne nouvelle de tout ça est que l’opinion est de plus en plus sensible à ces questions.

Que faut-il faire pour que cela change ?..

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 00:27

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

Loi travail : les routiers entrent dans la danse

La fédération CGT des transports a appelé mardi l'ensemble des salariés du secteur routier à une grève reconductible pour réclamer le retrait du texte.

 

Publié le | Le Point.fr
 
 
Une manifestation de routiers (illustration).

Une manifestation de routiers (illustration). © POL EMILE / SIPA/SIPA

La fédération CGT des transports a appelé mardi l'ensemble des salariés du secteur routier à une grève reconductible à partir du 16 mai au soir, rejoignant ainsi FO, pour réclamer le retrait du projet de loi travail. « Depuis six semaines de mobilisation, le gouvernement s'obstine à faire passer en force la loi travail remettant en cause la législation du travail », écrit la fédération CGT des transports dans un communiqué. La CGT dénonce les effets de ce projet de loi, examiné depuis mardi à l'Assemblée nationale, en particulier « les dégâts sur la fiche de paie de la baisse potentielle de rémunération des heures supplémentaires » dans un secteur « où le nombre de petites entreprises est très important et la concurrence, exacerbée ».

La fédération CGT des transports « appelle l'ensemble des salariés du transport routier à la mobilisation à compter de la nuit du 16 au 17 mai pour exiger le retrait de ce projet de loi et ainsi maintenir la rémunération de (leurs) heures supplémentaires ». Elle rejoint ainsi la fédération FO des transports qui avait appelé vendredi les routiers à la grève reconductible à cette date. Force ouvrière et la CGT avaient exprimé mi-avril leur inquiétude, auprès du secrétariat d'État aux Transports, à propos de la possibilité, introduite par le projet de loi, d'abaisser par accord d'entreprise le taux de majoration des heures supplémentaires jusqu'à 10 % au lieu des 25 % généralement pratiqués.

 

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 14:06

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

Deux jeunes français organisent le boycott des grandes marques

21 octobre 2015

 

 

 

Deux jeunes français organisent le boycott des grandes marques

Ils veulent révolutionner le boycott citoyen ! Deux jeunes français développent une plateforme participative pour boycotter collectivement les entreprises qui accumuleraient des responsabilités dans la crise éco-sociale que nous traversons. Ce projet étonnant, c’est : I-boycott.

 

Il ne s’écoule pas une semaine sans qu’une industrie, une marque ou un produit ne fasse la une d’un média pour un scandale quelconque : pollutions, accidents industriels, viol des droits du travail, accaparement des terres, rejets dans les océans, la liste des externalités du développement non-durable est longue. Si certains espèrent une intervention politique pour punir les fautifs ou les faire payer, en pratique, les règlements évoluent à peine ou tout au mieux lentement. Ainsi, certains font le choix du boycott comme l’une des solutions pour s’attaquer de front à une entreprise jugée responsable d’une conséquence sociale ou écologique négati

 

Rendre le boycott efficace ?

Le boycott individuel peut être efficace quand il est suivi par un nombre conséquent de personnes. Mais en pratique, l’impression d’être seul à boycotter un produit donne un sentiment d’inefficacité au point souvent d’entrainer la résignation. Qu’en serait-il si nous pouvions boycotter de manière organisée et en masse tout en ayant un œil sur les réactions des entreprises visées ? C’est précisément l’idée de I-boycott, une nouvelle plateforme collaborative qui organise le boycott de masse. Imaginée et développée par une équipe de jeunes français, cette plateforme prendra la forme d’un site internet spécialisé dans l’organisation d’un boycott général d’une marque , d’un produit ou d’une entreprise précise.

« Les consommateurs peuvent changer le comportement des entreprises car ils sont le cœur du système. » expliquent les porteurs du projet sur kisskissbankbank. En pratique, tout comme une plateforme de crowdfunding, le site permettra de créer une fiche complète avec une cible et les raisons argumentées de ce boycott. Ensuite, les internautes décident de rejoindre la cause… ou pas ! Divers outils de partage permettent de lancer une campagne de médiatisation autour d’une cause déterminée. Un mail officiel est enfin envoyé à l’entreprise ciblée avec une liste de revendications, lui offrant une chance de changer son fusil d’épaule. Si l’entreprise ne daigne pas répondre, le boycott pourra se développer encore et encore, alourdissant la pression sur elle.

 

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L’histoire de deux jeunes français

À l’origine du projet, deux jeunes engagés : Levent, 27 ans, ingénieur en informatique et artiste engagé. Et Bulent, 25 ans, étudiant en école de management, sportif amateur. Après une longue expérience associative, plusieurs voyages solidaires, un lauréat (pour chacun) des Meilleurs Jeunes Espoirs, ces deux jeunes ont désiré se tourner vers un projet social et solidaire. « Nous voulons qu’I-boycott fédère le plus grand nombre de personnes et acteurs engagés. C’est pourquoi nous avons décidé de créer une association de loi 1901 à but non lucratif afin d’acter notre philosophie d’engagement citoyen. Nous avons besoin d’être le nombre donc rejoignez nous dès maintenant sur notre page facebook et notre site en construction: i-boycott.org » nous explique Levent. Un nouveau challenge au service de tous : I-boycott.

« Notre expérience nous a appris une chose: pour être efficace, une action doit être collective. Le boycott est l’outil par excellence du citoyen. Utilisons là de façon responsable et solidaire. Aidez-nous à réaliser ce challenge et faisons en sorte de rendre le monde meilleur. » nous expliquaient les mystérieux créateurs d’I-boycott. Pour concrétiser leur objectif, les deux initiateurs ont terminé avec succès la campagne de financement participatif sur le site kisskissbankbank.com qui a mobilisé plus de 500 contributeurs. Aujourd’hui l’équipe I-boycott compte une vingtaine de bénévoles composés de développeurs expérimentés, de juristes, de avocats, de journalistes, de jeunes cadres expert en marketing et communication. Une équipe désormais active répartie sur Lyon, Paris, Bruxelles, Rio, Sydney. Tous partagent le même désir d’apporter plus d’éthique et d’humanité dans le monde économique. On leur souhaite de trouver tout le soutien nécessaire pour concrétiser leurs rêves de changement. Lancement le 1 Juin 2016 à Paris.

Pour en savoir plus, rejoignez les sur facebook.

 

BANNIERE


Source : kisskissbankbank.com /

 

 

 

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 13:05

 

Info reçue par mail

 

 

Salut camarades

En lien ci dessous une  vidéo de la Commission internationale  de Solidaires  :
https://vimeo.com/165423091

 

Solidarité internationale active en soutien le 28 avril à la grève interpro contre la Loi Travail

 

 

Messages et actions devant les consultas de France des syndicats membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

 

 

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 15:07

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Conventions collectives

Quels sont les métiers où les inégalités sont les plus fortes : un outil pour savoir si vous êtes correctement payé

par

 

 

 

Quels sont les métiers les plus mal payés ? Les emplois les plus précaires ? Gagnez-vous plus ou moins que les autres salariés de votre secteur d’activité ? Quelle est la différence de revenus entre les femmes et les hommes dans votre branche ? Quelles sont les caractéristiques des salariés bénéficiant de votre convention collective ? Basta ! vous propose un outil pour comparer votre salaire à celui perçu par les salariés de votre secteur d’emploi. Un outil pratique pour mieux connaître sa situation, évaluer les disparités et inégalités au travail, et faire valoir ses droits, à l’heure où le gouvernement veut justement remettre en cause l’intérêt des conventions collectives.

Et la palme de la misogynie revient... aux employeurs d’avocats ! C’est au sein de cette profession que les inégalités salariales entre hommes et femmes sont les plus fortes, selon le service de statistiques du ministère du Travail (Dares) qui a recueilli les données de 251 conventions collectives couvrant 13,4 millions de salariés. Parmi les 6100 salariés bénéficiaires de la convention collective des avocats salariés, plus de deux tiers sont des femmes, mais leur revenu horaire est deux fois inférieur à celui des hommes. Ces cadres gagnent en moyenne 7468 euros pour les hommes, et 3771 euros pour les femmes. L’écart moyen des rémunérations entre hommes et femmes est encore plus important dans la convention collective des « expertises évaluations industrielles commerciales » (métiers de l’assurance) : les femmes y perçoivent un revenu 2,12 fois inférieur à celui des hommes. Mais cette fois, il s’agit d’inégalités entre catégories socio-professionnelles – cadres, professions intermédiaires, employés, ouvriers. Parmi les cadres de cette convention, on compte cinq hommes pour une femme, et chez les employés, sept femmes pour un homme...

 

De la finance à l’animation de quartier

L’écart des inégalités de salaires entre employés et cadres est le plus important au sein de la convention collective « activités de marché financier ». Un cadre y gagne en moyenne plus de quatre fois le salaire d’un employé (8500 euros contre 2100 euros). C’est également la convention où le salaire moyen est le plus élevé. A l’autre extrémité de l’échelle des salaires, les travailleurs des secteurs de la coiffure et des « régies de quartier » (agent d’entretien, services à domicile de proximité, travaux d’insertion...) sont les plus mal payés : 1330 euros en moyenne. Ce revenu descend à 1150 euros pour les ouvriers des régies de quartiers. Ce chiffre est celui d’un temps-plein. Or plus de 57% des salariés des régies de quartier travaillent à temps partiel. Cette convention collective compte également le plus important taux de salaires compris entre le Smic et 1,05 fois le SMIC : 48% !

Ces chiffres sont extraits d’une étude publiée chaque année par le ministère du Travail, via la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Y figurent les caractéristiques des principales conventions collectives [1]. Sur la base des déclarations annuelles des employeurs, la Dares calcule la moyenne des salaires nets (à temps plein) perçus par les salariés dans chacune des branches. Elle a publié en mars 2016 son analyse pour l’année 2013. Sur la base des données collectées par la Dares, nous vous proposons un outil pour connaître le salaire moyen de votre secteur d’activité, les disparités entre hommes et femmes, entre cadres et employés ou ouvriers, ou le pourcentage de salariés en CDD dans votre branche (voir ci-dessous).

Attention : la Dares rend publiques les statistiques concernant les 251 conventions collectives qui regroupent chacune plus de 5 000 salariés. Cet outil prend donc en compte les 13,4 millions de salariés couverts par ces conventions collectives.

 

Pour utiliser cet outil :
- choisissez la convention collective dont vous dépendez.
- choisissez votre catégorie socio-professionnelle : cadre, employé, ouvrier ou profession intermédiaire.
- indiquez votre salaire net mensuel à temps plein (si vous percevez un 13e mois, ajoutez-le à votre salaire mensuel).
- cliquez sur Comparer.

 

A voir ici

 

 

Les métiers les plus mal payés. Restauration, nettoyage et caissiers de supermarchés sont les trois métiers qui comptent le plus de salariés payés au salaire minimum – percevant moins de 1,05 Smic. Au sein de la convention collective des « entreprises de propreté et services associés », ces bas salaires concernent 118 190 salariés. Viennent ensuite les « hôtels cafés restaurants » (avec 58 870 salariés mal payés) et celle du « commerce de détail et gros à prédominance alimentaire », les supermarchés, avec 40 158 salariés. Ces trois conventions sont également celles qui comptent le plus grand nombre de femmes travaillant à temps partiel...

Les emplois les plus précaires. Dans quels secteurs trouve-t-on le plus d’emplois précaires ? La part de contrats à durée déterminée (CDD) est la plus importante dans le secteur des remontées mécaniques, qui fonctionne beaucoup avec des travailleurs saisonniers : près d’un salarié sur trois. Mais sur la seconde place de ce podium, on retrouve encore les régies de quartier, dont 29 % des salariés sont en CDD.

Quelle convention collective couvre le plus de salariés ? On trouve en bonne place le « commerce détail et gros à prédominance alimentaire », qui concerne les grandes surfaces (669 300 salariés), le transport routier (661 000 salariés), le secteur de la restauration-hôtellerie (600 700 salariés) ou encore les entreprises de BTP de plus de dix salariés (qui emploient 526 000 personnes) [2]. En tête de peloton, c’est la convention collective « Bureaux d’études techniques SYNTEC », dont bénéficient le plus de salariés en France. 791 900 salariés sont couverts par cette convention, qui est notamment utilisée par les cabinets conseil, les entreprise de services informatiques ou numériques, ainsi que les « experts extérieurs » que payent les entreprises. Elle est également appelée ironiquement « la convention de ceux qui n’en ont pas », vu la faiblesse, pour ne pas dire l’absence, d’avantages offerts aux salariés par rapport au Code du travail. La rémunération des cadres et des professions intermédiaires (soit près de 80% des salariés de cette convention) y est d’ailleurs inférieure de 10% à celle de la moyenne des 251 conventions analysées par la Dares.

Menace sur les conventions collectives. Les conventions collectives définissent un socle de droits pour les salariés d’une même branche professionnelle et les niveaux minimum de salaires – en fonction notamment de la nature du travail, de la catégorie socio-professionnelle (ouvrier, employé, profession intermédiaire ou cadre) et de l’ancienneté. Les conventions collectives s’imposent aux employeurs. Les droits qu’elles octroient sont nécessairement plus favorables que ceux définis de manière plus générale par le Code du travail. Mais cette situation pourrait ne pas durer. Le projet de loi El Khomri, présenté par le gouvernement Valls, permettrait notamment aux employeurs de déroger à ces droits, par la signature d’accords d’entreprises, moins favorables aux salariés. Ces conventions collectives sont pourtant un des socles de notre droit du travail. Elles sont des outils essentiels pour permettre aux salariés de connaitre et défendre leurs droits.

Texte et développement : Mathieu Lapprand

Photo : CC Jon Bunting

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 16:06

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Respirez : la reconnaissance faciale a encore du chemin à faire

Les technologies de reconnaissance faciale sont loin d’être aussi efficaces que leurs promoteurs ne voudraient le faire croire.

 

 

 

La faculté que nous avons de reconnaître les visages et les voix a quelque chose de magique : même après de nombreuses années d’absence, nous identifions spontanément une personne que nous croisons dans la rue ou qui nous appelle au téléphone.

Bien sûr, si elle s’est laissée pousser la barbe ou les cheveux et qu’elle a décidé de changer la couleur de ses yeux, ou qu’elle nous appelle l’hiver avec une voix enrouée, nous aurons plus de difficultés… Et, à l’inverse, il nous est arrivé à tous de croire reconnaître une personne et de nous tromper. Mais ces situations apparaissent somme toute assez rares.

Aujourd’hui, avec des techniques d’intelligence artificielle, on parvient à construire des machines en mesure de reconnaître automatiquement les visages avec des performances quasiment équivalentes aux nôtres.

 

Un test à Nice ?

Il n’en fallait pas plus pour que le maire de Nice, Christian Estrosi, décide d’installer des portails de reconnaissance faciale dans sa ville afin d’assurer la sécurité de ses concitoyens pendant la tenue de l’Euro2016, puis, si l’expérience s’avérait concluante, d’étendre en permanence cette surveillance à tout l’espace urbain.

La télévision et la radio en ont fait état tout dernièrement, information abondamment reprise dans tous les médias. Or, s’il existe déjà de nombreuses utilisations de la reconnaissance faciale, par exemple dans les aéroports ou sur les réseaux sociaux, un certain nombre d’obstacles, d’ordre à la fois technique et juridique, s’opposent à ce que l’on identifie automatiquement dans une foule des personnes reconnues comme étant des terroristes, surtout lors d’un événement festif.

 

Performance des algorithmes

Les algorithmes de reconnaissance des visages reposent sur un traitement automatique des images qui détecte des zones de discontinuité (bouches, yeux, cheveux, etc.), puis qui repère des points d’intérêt (commissures des lèvres, narines, extrémités des yeux et des sourcils, etc.).

Ensuite, partant de ces points d’intérêt, des logiciels d’apprentissage machine entraînés sur un grand nombre d’images de visages identifient des individus répertoriés. Plus il existe de points d’intérêt et plus on utilise d’images pour entraîner le système, plus la reconnaissance est fiable.

 

 Logiciel de reconnaissance visuelle sur visage.

Logiciel de reconnaissance visuelle sur visage. - Mbroemme5783/WikimediaCommons/CC
 

Or, aujourd’hui, les techniques d’apprentissage utilisant des réseaux de neurones formels, (ce que l’on appelle le Deep Learning – l’apprentissage profond), permettent de traiter des centaines de millions d’images contenant chacune de très nombreux points d’intérêt par image (plus de 1 000).

Cela explique les performances époustouflantes qu’obtiennent des sociétés spécialisées comme DeepFace (Facebook), FaceNet (Google), FaceFirst, Face-Six, etc. Ainsi, DeepFace annonçait, il y a plus de six mois, un taux de reconnaissance correct de 97,25 %, presque équivalent au nôtre, et FaceNet prétendait même obtenir 99,63 % !

Dès à présent, nombre d’applications recourent à ces techniques : déblocage des téléphones, vérification de l’identité au passage à la douane dans les aéroports ou sur les comptes Internet, annotation des photographies, contrôle à l’entrée des casinos, etc.

 

Obstacles juridiques

Cependant, pour reconnaître une personne, il faut qu’une ou plusieurs images de son visage aient été préalablement enregistrées. Les réseaux sociaux comme Facebook et les sites de gestion de photographies comme iPhoto pour Apple, ou Flickr, possèdent ces images en quantité.

Ils se trouvent donc en situation stratégique privilégiée pour mettre en œuvre les applications susmentionnées de la reconnaissance faciale, dont en particulier les applications policières, ce qui ne manque pas de susciter un certain malaise.

Qui plus est, les législations sur l’image en vigueur dans les différents pays s’opposent, plus ou moins, à la mise en œuvre d’applications de surveillance et de lutte contre le terrorisme.

  • Ainsi, en Europe, certains pays comme la Norvège interdisent toute prise de vue qui ne reçoit pas le consentement explicite de la personne photographiée.
     
  • Et, pour l’instant, en France, l’administration n’a pas le droit de transmettre les fichiers d’images de personnes fichées. Bref, si un terroriste n’a pas eu l’idée saugrenue de mettre sa photo sur Facebook, il est impossible de l’utiliser pour la sécurité publique…
     
  • Quant aux États-Unis, s’il n’existe pas de loi fédérale qui mentionne explicitement l’utilisation de la reconnaissance faciale, il y a des lois dans certains États, comme l’Illinois et le Texas, qui s’opposent à ce que l’on utilise des technologies pour identifier les individus sans avoir préalablement reçu leur consentement éclairé.

 

Limites techniques

Indépendamment de ces obstacles d’ordre juridique, il existe des limitations techniques qui rendent inefficace l’utilisation massive des outils de reconnaissance faciale pour assurer la sécurité à l’échelle d’une ville.

En effet, si l’on reconnaît bien un visage de face, avec de bonnes conditions d’éclairage, il apparaît beaucoup plus difficile de l’identifier de trois quarts ou de profil avec un mauvais éclairage.

En conséquence, l’identification d’individus sur des clichés de foules, par exemple sur la voie publique, demeure très délicate. D’ailleurs, les travaux du FBI, sur des clichés de qualité bien inférieure à celle des images des réseaux sociaux, font état de performance beaucoup moins bonne (environ 85% de reconnaissance correcte).

Maquillage, perruque, barbe

Qui plus est, si une personne porte une perruque, une fausse barbe, des lunettes foncées et qu’elle se grime, il devient quasiment impossible de la reconnaître. Aux États unis, un mouvement appelé CV Dazzle explique comment dérouter les logiciels de reconnaissance faciale avec un peu de maquillage.

 

 Un logiciel sera-t-il capable de reconnaître cette reine des fleurs au Carnaval de Nice ?

Un logiciel sera-t-il capable de reconnaître cette reine des fleurs au Carnaval de Nice ? - Zil/WikimediaCommons/CC
 

À cet égard, comment imaginer que dans un événement festif comme l’Euro 2016, la mairie de Nice empêche les supporters de se peinturlurer le visage aux couleurs de leur équipe favorite et de faire ainsi échec à l’identification automatique ? Rappelons que, très récemment, aucun logiciel ne permit de faire automatiquement le rapprochement entre l’homme au chapeau filmé à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016 et les images de Mohamed Abrini prises en novembre 2015, juste avant les attentats de Paris.

En résumé, les logiciels de reconnaissance de visage qui étaient supposés assurer la sécurité de la population permettront de suivre tous ceux dont les images sont répertoriées sur les réseaux sociaux, mais pas les individus fichés, pour des raisons légales. De plus, ceux qui veulent vraiment passer inaperçus feront échouer les systèmes de reconnaissance en se grimant, tandis que les autres seront suivis à la trace…

 

>> La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 15:24

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Hollande se piège avec la loi El Khomri
2 mai 2016 | Par Hubert Huertas
 
 

Avec la loi sur le travail, le président de la République pensait imposer sa logique économique et en tirer un bénéfice électoral, mais le contraire se produit sous nos yeux. Comme avec l'affaire de la déchéance, l’idée d’une troisième voie se fracasse sur une impasse politique.

Après tout, le projet sous-tendu par la loi El Khomri pouvait paraître cohérent. D'ailleurs ses adversaires les plus virulents, tout autant que ses soutiens, sont d'accord sur un diagnostic : ce texte aurait un cap et une philosophie. Il romprait délibérément avec les marqueurs de gauche et validerait les vœux des libéraux.

Le Parti de gauche, le PC, Europe Écologie et une frange du PS le considèrent d’ailleurs comme le point d'orgue (et le point de non-retour) du virage social-libéral emprunté par le président au lendemain de son élection. L’aboutissement social d’un projet économique mûrement prémédité.

Du côté des soutiens du président, au premier rang desquels on trouve Bruno Le Roux, l'analyse est identique, même si les conclusions sont opposées. Hollande saurait où il va. Il serait l’homme avisé, capable de dépasser le prêt-à-penser d’une gauche accrochée à ses marqueurs du dix-neuvième siècle. Depuis la publication de statistiques positives sur la croissance, le chômage, ou la balance des paiements, ces hollandais pensent avoir trouvé la preuve du bien-fondé des choix présidentiels et la clé de sa reconquête.

On avance donc à front contradictoire, mais l’idée générale est que le cap est tracé, et qu’il fait partie d’une stratégie sophistiquée : qu’on en pense du bien ou du mal, François Hollande miserait sur l’apparition d’une nouvelle majorité, susceptible de regrouper les « modérés » du PS, le centre, et une partie de la droite. Changement de pied jugé scandaleux ou dangereux par la gauche alternative, ainsi que la plupart des syndicats, et positif par le patronat et certaines personnalités comme Jean-Pierre Raffarin.  

Il se trouve qu’en arrivant à l’Assemblée, l’accueil de la la loi El Khomri dément cette cohérence. Loin d’ouvrir une troisième voie, ce texte conduit à une impasse politique. Il ne paraît pas prouver la vista de son inspirateur, mais son incohérence tactique. À un an de la présidentielle, le président élu par la gauche est nu. Il est en passe de perdre sa majorité parlementaire sans trouver le moindre soutien du côté de l’opposition. Si la perspective du 49.3 est de nouveau mise en avant, c’est bien que le président n’a pas déplacé la base de sa majorité, mais l’a réduite.

Comment en est-on arrivé à la situation abracadabrantesque d’un Hollande potentiellement mis en minorité par sa majorité (comme dans le vote de la loi Macron) et cherchant en permanence le soutien d’une opposition qui refuse ses avances ? Sans doute par l’effet conjugué de deux facteurs : des erreurs personnelles, et l’illusion présidentielle qui frappe la France depuis plus de quarante ans.

Les fautes tactiques du locataire de l’Élysée culminent depuis novembre et ont réduit à néant l’effet positif de sa gestion des attentats. Comment, après les quarante milliards du CICE et du pacte de responsabilité accordés sans contreparties aux entreprises petites ou grandes, comment après le 49.3 de la loi Macron, comment après la multitude de déclarations d’amour adressées aux adversaires désignés par le discours du Bourget, comment ce président a-t-il pu engager sa stature post-attentats dans l’aventure de la déchéance de nationalité, empruntée à la droite la plus sectaire ? Comment n’a-t-il pas vu, et prévu, que cette proposition hautement symbolique mettrait en fureur, jusqu’à l’excès parfois, une gauche qui se sentait trahie sur le plan économique ?

Le résultat ne s’est pas fait attendre. François Hollande a dévissé. La crédibilité acquise en novembre s’est effondrée dès janvier. La gauche s’est rétractée, et la droite s’est dérobée. Or c’est à ce moment précis, face à cette majorité brutalisée, que les stratèges du gouvernement Valls et Macron, en crise de surenchère, ont décidé de frapper un nouveau coup !

La première version de la loi sur le travail a été publiée, avec ses indemnités prudhommales plafonnées, ses licenciements économiques facilités, son détricotage des 35 heures, sa possibilité d’aller jusqu’à soixante heures en une semaine, son forfait jour, ses apprentis travaillant 40 heures. Bien sûr, la réaction n’a pas tardé, elle a été massive et spectaculaire ; bien sûr le texte a évolué, mais l’impression demeure. Elle laisse entendre que ce pouvoir élu par la gauche attaque son camp comme aucun gouvernement de droite ne l’a fait auparavant. Pourquoi ce président de la République, entouré d’experts, a-t-il laissé « filer » une loi de cette nature juste après le naufrage du projet sur la déchéance ? Un « calendrier dingo » décidé par le seul François Hollande et qu’il paie au prix fort.

Il y a donc des fautes conjoncturelles et personnelles, mais elles ne sont pas les seules. Il en existe d’autres, plus structurelles. Elles tiennent à la nature des institutions et au mode de scrutin des élections législatives. Les institutions font croire que le président de la République détient tous les pouvoirs. Il suffit de voir la frénésie qui s’empare du personnel politique, tous les cinq ans, pour mesurer l’effet de cette illusion. Ils sont tous là, dix, quinze, vingt ou davantage, convaincus de se sentir appelés par la France, comme Paul Claudel par Dieu le Père, près du deuxième pilier de Notre-Dame… Et ils sont persuadés, souvent sincèrement, qu’ils changeront à eux tout seuls un pays de soixante-cinq millions de citoyens, engagé dans la mondialisation ! Or plus les années passent, plus les régimes se succèdent, et plus ces présidents, présumés tout-puissants, sont réduits à l’impuissance ! Plus ils s’obstinent à décider tout seuls, comme la Constitution leur en donne le droit, et plus leur solitude est pathétique. Il suffit de quelques mois, ou de quelques saisons. Mitterrand a perdu le pouvoir réel en 1986 et 1993, Chirac en a fait autant en 1997, puis s’est heurté à Nicolas Sarkozy dès novembre 2004, Sarkozy a égaré son crédit dès janvier 2008 et ne l’a jamais retrouvé, Hollande s’est enfoncé à partir de la rentrée 2012…

Les présidents français, forts des pouvoirs exorbitants que leur accordent les institutions de la Cinquième République, ne voient pas que les temps ont changé depuis Charles de Gaulle, et que le pouvoir réel leur a largement échappé. Seul demeure, intact et dangereux, le pouvoir de nomination avec son cortège de soupçons : l’État RPR autrefois, le clanisme de Sarkozy ensuite, la promotion Voltaire aujourd’hui… Pour le reste, le président de la République continue de se croire tout permis, et il se heurte au retour de bâton de la réalité. Sarkozy est allé chercher la croissance avec les dents et y a laissé son dentier, puis il a décrété le débat sur l’identité nationale et s’y est abîmé. Hollande s’est lancé dans la déchéance, pour se grandir, et s’est déchu lui-même…

Ce n’est pas tout. L’illusion du pouvoir personnel est aggravée par le mode de scrutin des élections législatives. Le scrutin majoritaire, censé garantir la stabilité du pouvoir, génère sa déconnexion. Il envoie au président l’écho d’une France qui n’existe plus. Deux partis qui représentent moins de cinquante pour cent des Français y détiennent la quasi-totalité des sièges. Les coalitions ne se déterminent pas en fonction du résultat d'une élection générale, comme en Allemagne, mais elles se verrouillent auparavant, à double tour. Elles n’ont pas changé depuis 1958, imperturbables et déphasées.

Tous les présidents ont proclamé leur volonté de dépasser les « clivages », mais aucun n’a réussi. Giscard rêvait de « deux Français sur trois » et s’est écrasé sur moins d’un Français sur deux. Mitterrand a recruté quelques centristes en 1989, avant de subir la raclée la plus fameuse de l’après-guerre, en 1993. Nicolas Sarkozy a joué à l’ouverture avec des Bernard Kouchner de passage, des Éric Besson d’aventure, ou des Jean-Pierre Jouyet d’occasion, comme François Hollande, dans un esprit moins voyant, a nommé l’hyper minoritaire Manuel Valls à Matignon, et le banquier Emmanuel Macron à Bercy…

Mais ils ont beau rêver de recomposition, ils butent sur un mode de scrutin que personne n’a osé réformer, sauf provisoirement François Mitterrand en 1985. Un scrutin majoritaire à deux tours qui les renvoie systématiquement dans leurs seize mètres originels. François Hollande y avait bien songé, en inscrivant dans son programme une part de proportionnelle. Mais il a oublié sa promesse de 2012, et se retrouve doublement piégé.

Premièrement, il a installé une politique économique et sociale qu’il n’avait pas annoncée, ce qui lui a fait perdre une bonne part de ses électeurs de gauche. Deuxièmement, il a fermé la porte à la proportionnelle, et son projet de nouvelle majorité n’a aucune chance de voir le jour. En faisant ce qu’il n’avait pas annoncé, et en annonçant ce qu’il n’a pas tenu, il a brûlé ses vaisseaux sans se donner les moyens de trouver un navire de rechange. Il se retrouve sur son radeau, Mélenchon dirait son « pédalo », à faire sa loi sur le travail, tout en la défaisant.

Le résultat est tellement lourd de menaces pour lui, qu’on est en droit de se poser une question : François Hollande agit-il par calcul, avec un coup d’avance, ou court-il après son costume, sans parvenir à l’enfiler ? Est-il fait pour le job ? Sait-il faire le président ?

Ceux qui détiennent la réponse connaissent le résultat des prochaines élections.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 14:49

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

1er Mai

Mouvement social : spirale de violences de la part des forces de l’ordre

par

 

 

 

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 1er mai, partout en France, pour le retrait de la loi travail. Dans plusieurs villes, les défilés ont été émaillés d’incidents avec les forces de l’ordre. À Paris, CRS et gendarmes mobiles ont coupé en deux le cortège et gazé de nombreux manifestants, interrompant plusieurs dizaines de minutes le déroulé de la manifestation pourtant autorisée. De nombreux observateurs dénoncent une stratégie de la tension de la part des forces de l’ordre, présentes en force à proximité immédiate des cortèges, une stratégie qui se solde par une spirale inquiétante de violences.

La précédente journée d’action nationale, jeudi 28 avril, à l’appel de l’intersyndicale – CGT, FO, la FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL – a aussi été marquée par plusieurs heurts avec les forces de l’ordre, des blessés graves, et de nombreuses arrestations. « Le Préfet de police rend hommage aux forces de l’ordre dont le comportement a été, une nouvelle fois exemplaire », se félicitait la Préfecture de police. Le ministère de l’Intérieur comptabilisait « 21 interpellations » suite à « des violences sur agents de la force publique, participation à un attroupement armé et port d’arme prohibée », et neuf fonctionnaires blessés, « dont plusieurs sérieusement ».

« Nous avons été gazés, trainés à terre, humiliés, pour la seule raison d’être restés sur la place après minuit. La plupart d’entre nous ont été blessés par les CRS et leurs matraques, gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et autre flashball. Il en résulte, à notre connaissance, une fracture de la main, un crâne ouvert, des contusions sévères très nombreuses », dénoncent de leur côté des étudiants des Beaux-Arts participant à « Nuit debout » à Paris. Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, des manifestants qui se rendaient à la bourse du travail de Saint-Denis ont été encerclés par les forces de l’ordre. 120 d’entre eux ont été interpellés, et deux placés en garde à vue : un syndicaliste de Sud-Rail et un sociologue, enseignant-chercheur à l’Université Paris 8 et syndiqué à la CGT, Nicolas Jounin. En garde à vue toute la nuit, ils sont passés devant le juge vendredi matin.

 

« Les CRS les ont tirés comme des lapins »

À Marseille, plusieurs manifestants ont été touchés par des tirs de grenades lacrymogènes et de flashballs. Un représentant de Sud Collectivités territoriales, touché à la gorge, a été hospitalisé. Un collégien de 14 ans, a reçu un tir de flash-ball juste sous l’œil. « Les CRS ont été très provocateurs avec les grenades lacrymogènes déjà sorties et les matraques bien visibles alors qu’on manifestait pacifiquement » », raconte un témoin dans le quotidien La Marseillaise. L’union syndicale Solidaires, dont un camion a été visé par des tirs de flashball, dénonce de son côté « une violence inadmissible » émanant des forces de police.

À Rennes, un étudiant a perdu son œil, touché au visage par un tir de LBD40 – projectile du même type que les flash-balls, mais plus puissant. « Les gens ont commencé à s’échapper par le pont. Les CRS les ont tirés comme des lapins au flash-ball, c’est là qu’il a été touché. […] Il y a eu des flots et des flots de sang et c’est là que nous nous sommes rendu compte qu’il était en train de perdre son œil. Le tir de flash-ball directement dans l’œil, ça ne pardonne pas. Un jeune mec de 20 piges qui est en licence de géographie qui vient faire valoir ses droits et qui se retrouve à l’hôpital. On espérait que le drame n’arrive pas, mais il a fini par arriver aujourd’hui », rapporte un témoin de la scène sur Europe 1. « Aujourd’hui, 1er mai, on a repeint en rouge, couleur du sang et de la lutte, le pont où notre camarade a perdu un œil », rapporte un manifestant.

Au moins deux autres personnes, des militants de Sud PTT, ont été blessées à Rennes le jeudi 28 avril : « Ils ont été frappés à coups de matraque pendant la charge des brigades spéciales d’intervention qui repoussaient les manifestants, rapporte Serge Bourgin, secrétaire général adjoint de Sud PTT Ille-et-Vilaine. L’un d’eux a eu le crâne ouvert, l’autre a un écrasement des ligaments du genou. Il ne peut toujours pas, quatre jours plus tard, poser le pied à terre. Nous réfléchissons à un dépôt de plainte. »

 

Des musiciens arrêtés

« La politique de l’intimidation et de la désinformation pratiquée actuellement par le gouvernement ne fera pas plier la détermination du mouvement social contre le projet de loi travail », lance Hélène Ohresser de Sud éducation Bouches-du-Rhône. À Marseille, le 1er mai, les interpellations ont pourtant commencé avant le défilé ! Quatre personnes, dont deux militants syndicaux de Sud éducation et de la Confédération nationale du travail (CNT), ont été arrêtées en chemin vers le défilé. « Sur réquisition du procureur, les forces de police devaient procéder à des contrôles d’identité et des fouilles de sacs », explique Jean-Marc Robert, de Solidaires Bouches-du-Rhône. « L’une de ces quatre personnes n’allait même pas à la manifestation, raconte Hélène Ohresser, de Sud éducation. Il rentrait simplement d’un concours de pétanque. Et il avait ses boules de pétanque à la main ! » Tous les quatre passent la nuit en garde à vue et sont finalement ressortis libres lundi matin, après leur passage devant le juge des libertés.

Trois autres personnes ont été arrêtées aux barrages filtrants mis en place sur la Canebière le 1er mai : « Des musiciens de la batucada, raille Jean-Marc Robert, qui avaient le tort de porter des baguettes, avec lesquelles ils font de la musique, et des genouillères sur lesquelles ils posent leurs instruments ! ». « Combien de crânes ouverts et autres blessures graves, d’hospitalisations comme de points de suture, de tirs de flashballs, d’insultes, de menaces, d’arrestations jusque devant les lycées, de gardes à vue et de procès, avant que nous ne cessions de tolérer cela ? », interroge un collectif composé de plus de trois cents universitaires, artistes, militants associatifs, dans un appel lancé le 18 avril dernier pour dénoncer les violences et les dérives policières qui se généralisent depuis l’instauration de l’état d’urgence. « Laisser la matraque impunie, c’est porter aussi une immense responsabilité. La condamnation de cette violence récurrente devrait être sans appel ; or, on est encore bien en-deçà du nécessaire à l’échelle nationale. »

Pour dénoncer des interpellations abusives ou d’autres violences policières, le collectif « Stop aux violences policières » invite toute personne victime, témoin ou détentrice d’images ou vidéos à les communiquer [1]. Objectif de cette recension : médiatiser l’étendue de ces violences et dénoncer auprès du Défenseur des droits l’usage anormal et disproportionné de la force par la police [2].

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 14:55

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

La préfecture de Paris interdit Nuit debout à partir de 22 heures ce soir

 

 

La préfecture de Paris interdit Nuit debout à partir de 22 heures ce soir

La place de la République à Paris. ((MIGUEL MEDINA / AFP))

 

Publié le 02 mai 2016 à 16h43

 

La préfecture de police de Paris a pris de nouvelles dispositions pour limiter le mouvement Nuit debout.

"Musique et bruits interdits"

Dès ce soir, le rassemblement Nuit debout est donc interdit à partir de 22 heures sur la place de la République à Paris. L'interdiction court jusqu'au mardi matin à 7 heures et concerne également la nuit de mardi à mercredi.

Le communiqué de la préfecture de police de Paris précise que l'ensemble des "activités liées ou générées par le rassemblement Nuit debout, notamment la diffusion de musique ou de bruits par tous les moyens sonores" sont concernées par cette interdiction. "Les cortèges constitués à partir de la place de la République" sont également interdits à partir de 22 heures.

A partir de ce lundi, 17 heures, et jusqu'au mardi 3 mai, 7 heures, la préfecture de police de Paris interdit également la consommation et la vente d'alcool sur et autour de la place de la République.

 

 

 

L.B.

 

 

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