La Poste et le groupe d’inspection et de certification SGS ont obtenu l’agrément de l’Etat pour faire passer l’examen du code de la route à partir du 13 juin, ont annoncé lundi les deux entreprises. A partir de cette date, les candidats au premier examen de France (1,4 million de personnes par an) pourront donc passer leur code dans le bureau d’un conseiller financier de La Poste ou dans un centre de contrôle technique automobile dépendant du groupe SGS.

Cette externalisation s’inscrit dans le cadre de la réforme du permis de conduire engagée en juin 2014 dont la visée est d’en réduire les délais. En confiant la surveillance de l’examen du code à des opérateurs privés et non plus aux inspecteurs du permis de conduire, le gouvernement souhaite que ces derniers se consacrent avant tout à l’épreuve de la conduite.

Service public

La Poste ouvrira neuf centres d’examen le 13 juin, pour une couverture espérée dans l’ensemble des départements à l’automne et l’objectif de 300 centres d’examen à la fin de l’année. SGS proposera 13 sites dans un premier temps, avec un calendrier visant 350 à 400 centres fin 2016. Ces opérateurs se sont notamment engagés à offrir des horaires étendus. Les centres SGS ouvriront ainsi de 8 heures à 19 heures et également le samedi, a indiqué le groupe. A La Poste, les candidats passeront l’examen collectivement - mais jamais plus de 18 personnes simultanément - dans des salles de réunion ou de formation du groupe, ou individuellement dans des bureaux des conseillers financiers mis à disposition.

Cent-soixante agents, qui officieront en plus de leurs missions de facteurs ou guichetiers, ont d’ores et déjà été formés pour accueillir, vérifier l’identité des candidats et surveiller les épreuves. Ce contingent devrait atteindre 400 d’ici la fin de l’été. Chez SGS, 12 personnes, dédiées uniquement à cette tâche, officieront dès le 13 juin pour à terme une trentaine d’examinateurs. Les centres d’examen se trouveront dans les sociétés de contrôle technique du groupe, AutoSécurité et Securitest, ou dans des salles louées.

«C’est un prolongement naturel de notre mission de service public», a expliqué le directeur des nouveaux services de La Poste, Jack Azoulay, en présentant un des deux futurs centres parisiens. «Nous avons tous les actifs pour être un de ces opérateurs à commencer par nos sites postaux, 12 000 bâtiments qui maillent le territoire français», a-t-il souligné.

L’épreuve se passe sur tablette numérique avec des questionnaires composés de manière aléatoire, «ce qui fait qu’en étant assis à côté, on n’aura pas les mêmes questions», souligne Myriam Lemoigne, en charge du projet à La Poste. Ces tablettes seront ensuite connectées aux services du ministère de l’Intérieur, où les épreuves seront corrigées électroniquement. Les résultats seront ensuite communiqués aux opérateurs qui les transmettront aux candidats et à leur auto-école dans un délai de 24 à 48 heures.

Cette externalisation s’accompagne d’une redevance de 30 euros, que les candidats devront payer lors de leur inscription via leur auto-école ou en ligne.

AFP

 

 

Source : http://www.liberation.fr