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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 21:25

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

VIDÉO : Myriam El Khomri exfiltrée in extremis de "C à vous"

Les images sont impressionnantes : France 5 a interrompu la transmission jeudi après l'arrivée de manifestants anti-loi El Khomri dans la cour du studio.

Modifié le - Publié le | Le Point.fr
 
 

 

Grosse frayeur ce jeudi sur le plateau de C à vous. L'émission, qui recevait la ministre du Travail Myriam El Khomri, a été arrêtée après l'arrivée de manifestants qui encerclaient le studio. La production a donc été obligée d'arrêter le direct et l'équipe de se mettre à l'abri. « Bonjour, nous sommes une émission. Notre rôle est de donner la parole à tous. #CàVous reprendra le direct dans très peu de temps », a tweeté le compte officiel de C à vous, après avoir rendu précipitamment l'antenne.

 

Bonjour, nous sommes une émission. Notre rôle est de donner la parole à tous. reprendra le direct dans très peu de temps.

 

L'émission a été interrompue par « des manifestants qui frappaient sur les vitres à l'extérieur du studio et qui se montraient menaçants », a expliqué Anne-Sophie Lapix, en reprenant l'antenne quelques minutes plus tard. Le dîner a alors repris avec un autre invité, Gérard Holz.

 

🎥 L'émission avec El Khomri interrompue par des dizaines de manifestantshttp://bit.ly/1sRPOfZ 

 

🎥 Quelques minutes après l'irruption des manifestants @aslapix reprend l'antenne et livre des explications.

 

Myriam El Khomri exfiltrée

Pour rappel, le dîner de C à vous n'est pas enregistré dans les locaux de France Télévisions ni à La Plaine Saint-Denis, mais dans un loft situé dans le quartier d'Oberkampf. La ministre du Travail a été exfiltrée du studio pour des raisons évidentes de sécurité.

Ce jeudi marquait la 8e journée de mobilisation contre la loi travail. Depuis plusieurs semaines, le mouvement fait la une des journaux, mais il s'est intensifié ces derniers jours, la CGT ayant appelé à une mobilisation nationale. Raffineries, centrales nucléaires, etc., les syndicats tentent une ultime pression sur le gouvernement pour le retrait de la loi, passée en force par Manuel Valls à l'Assemblée nationale, grâce à l'utilisation du 49.3.

 

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 21:13

 

Source : http://www.bfmtv.com

 

 

De courageux NuitDeboutiste Nîmois à la rencontre d'un membre complètement déconnecté, fine fleur d'un état autiste fauteur de trouble...

 

 

 

 

Macron interpellé sur la Loi Travail: "Je n'ai pas de leçons à recevoir"

 

 

Source : http://www.bfmtv.com

 

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 21:04

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

La CGT bloque la parution des quotidiens à l'exception de «L'Humanité»

 

26 mai 2016 | Par La rédaction de Mediapart
 
 

L'Humanité, seul journal en kiosque ce jeudi 26 mai, est aussi le seul à publier une tribune envoyée aux quotidiens par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le mouvement contre la loi sur le travail est aussi visible dans les kiosques, jeudi 26 mai. Une grève de la CGT du Livre empêche la parution de tous les quotidiens nationaux, à une exception : le journal communiste L'Humanité. Un journal qui s'avère le seul à publier une tribune adressée à tous les quotidiens nationaux par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. « Nos journaux sont pris en otages », a réagi le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN).

Les quotidiens de jeudi restent disponibles en ligne, et plusieurs journaux dont Le Parisien et Le Figaro autorisent le téléchargement gratuit de leur édition du jour.

À lire sur le site de France Info

 

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Source : http://www.francetvinfo.fr

 

 

Une grève de la CGT bloque la parution de tous les quotidiens à l'exception de "L'Humanité"

 

 

Le journal communiste est le seul à publier une tribune envoyée aux quotidiens par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Des piles de journaux et de magazines dans un kiosque parisien, le 14 janvier 2015.

Des piles de journaux et de magazines dans un kiosque parisien, le 14 janvier 2015. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Mis à jour le , publié le

 

 

Le mouvement contre la loi Travail est aussi visible dans les kiosques. Une grève de la CGT du Livre empêche la parution, jeudi 26 mai, de tous les quotidiens nationaux, à une exception : L'Humanité. Le journal communiste est aussi le seul à publier une tribune adressée à tous les quotidiens nationaux par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Des grèves avaient déjà empêché la parution des quotidiens nationaux le 31 mars et le 28 avril. "Cette troisième non-parution, comme les deux précédentes, n'est liée à aucun contexte propre à nos journaux ou à nos imprimeries. Nos lecteurs sont les victimes d'un conflit strictement politique qui oppose la CGT au gouvernement", dénonce le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN).

 

Le résultat d'un chantage de la CGT ?

"Nous protestons contre ces blocages scandaleux dont nous sommes comme vous les victimes. Ils témoignent de la surenchère politique 'radicale' de la CGT", déplore Le Figaro dans son édito de jeudi. Selon le directeur des rédactions du quotidien, la CGT exigeait la parution de la tribune de Philippe Martinez en échange de la parution du Figaro.

C'est aussi ce qu'affirme le fondateur de L'Opinion, Nicolas Beytout, dans un édito sur le site du journal. "On n'a jamais publié de communiqué sous la pression et on ne le fera jamais", a réagi de son côté le directeur de Libération, Laurent Joffrin, sur France Inter, critiquant l'attitude de L'Humanité, "qui s'est couché". "Ce texte a été adressé à l'ensemble des quotidiens. L'Humanité le publie bien volontiers", explique de son côté le journal communiste au bas de la page consacrée à la tribune du leader syndical. 

"Ni exigence, ni diktat", assure la CGT

La CGT du Livre, elle, affirme qu'elle n'a eu "ni exigence, ni diktat" envers les journaux. Sur France Inter, son secrétaire général a cependant confirmé qu'elle avait "proposé à tous les quotidiens de donner une expression à Philippe Martinez". "La liberté de la presse et la démocratie doivent se faire dans les deux sens. C'est nous qui sommes pris en otages par le gouvernement qui veut appliquer une loi", a-t-il ajouté.

Les quotidiens de jeudi restent disponibles en ligne et plusieurs journaux, dont Le Parisien et Le Figaro, autorisent le téléchargement gratuit de leur édition du jour.

 

 

Source : http://www.francetvinfo.fr

 

 

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 14:57

 

Source : http://www.marianne.net

 

Les Belges aussi ont leur loi Travail… et ne l'aiment pas non plus

En Belgique, le ministre de l'emploi Kris Peeters a annoncé mi-février une réforme sur l'organisation du travail, applicable dès le 1er janvier 2017. Une réforme visant à assouplir les règlementations pour mieux lutter contre le chômage. Mais comme en France, cette loi ne fait pas que des heureux et les opposants commencent à se faire entendre…
 
Ce mardi 24 mai, dans les rues de Bruxelles, environ 60.000 personnes défilaient contre la loi Peeters. - SIPA
 

Grosse manifestation aux abords de la gare du Nord ce mardi 24 mai. Environ 60.000 personnes défilent, à l'appel des syndicats, contre un projet de modification de la législation sur le travail. Cette fois, nous ne sommes pas à Paris mais à… Bruxelles. Le 20 février dernier, l'homologue belge de Myriam El Khomri, Kris Peeters, pour flexibiliser le marché du travail face à un taux de chômage de 8,5%. Un texte d'inspiration libérale dont les promoteurs développent un argumentaire rappelant fortement celui du gouvernement de Manuel Valls et contre lequel, à l'instar de leurs voisins français, les opposants belges s'organisent.

Au coeur de la contestation outre-Quiévrain, la dérégulation de la durée hebdomadaire du travail. La loi Travail belge prévoit ainsi l'annualisation généralisée du temps de travail, qui respecterait néanmoins une durée journalière de 9 heures et hebdomadaire de 45 heures, contre 38 actuellement. Autre sujet de courroux : des mesures précarisantes telles que l'instauration d'un contrat à temps partiel sans indication d'horaires de travail et un contrat intérimaire à durée indéterminée. 

 

Un "Nuit Debout" à la sauce belge

Depuis l'annonce de ces mesures, le gouvernement de droite fait face à une colère montante. Il y a un mois a été lancée une pétition en ligne sur la plateforme Change.org, qui réunit à ce jour un peu plus de 16.300 signatures. On est encore loin des 1,34 million de signatures récoltées en France contre la loi  El Khomri. Mais la mobilisation syndicale belge prend alors de l'ampleur. Et pour cause, en Belgique le syndicalisme est beaucoup plus implanté qu'en France, avec un taux de syndicalisation de 55% en 2013. Les trois grands syndicats (FGTB, lié au Parti socialiste, la CSC au parti centriste chrétien et la CGSLB au centre droit) ont mis sur pied un plan d'action. Après la manifestation de ce mardi 24 mai, qui n'a pas été épargnée par donnant lieu à plusieurs blessés, une grève générale est prévue fin juin, tandis que plusieurs futures mobilisations sont déjà décidées pour septembre et octobre.

Enfin, à l'instar de Nuit Debout né fin mars place de la République à Paris, un mouvement social belge plus spontané est en train de prendre forme. Il prend le nom de et rassemble des "jeunes, précaires, travailleur.se.s dans ou hors emploi, étudiant.e.s, allocatiares, syndicalistes" qui sont "révoltés par le projet de loi du Ministre de l'Emploi Kris Peeters" qui est "un pas de plus vers la flexibilité totale du marché du travail rêvée par les patron.e.s et les politicien.ne.s".  Comme Nuit Debout avec son organisation horizontale, cette Union se veut "une coordination d'assemblées locales démocratiques où se réunissent celles et ceux qui veulent bloquer cette loi et son monde par tous les moyens nécessaires". A quand une convergence franco-belge des luttes ?

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 14:19

 

Source : https://france.attac.org

 

 

Attac, nouvelle action contre la Société générale, une entreprise peu citoyenne
mercredi 25 mai 2016, par Attac France

Attac poursuit ses actions contre la Société générale et ses 103 agences banques privées spécialisées dans la « gestion de patrimoine de clientèle d’entrepreneurs et de particuliers fortunés ». Ce 25 mai depuis 9 h 30, 30 militant·e·s occupent l’agence de Banque privée Paris Bourse.

 

 

Attac poursuit ses actions contre la Société générale et ses 103 agences banques privées spécialisées dans la « gestion de patrimoine de clientèle d’entrepreneurs et de particuliers fortunés ». Ce 25 mai depuis 9 h 30, 30 militant·e·s occupent l’agence de Banque privée Paris Bourse (134 rue réaumur, 75002 Paris) pour alerter l’opinion publique sur les questions d’évasion fiscale. Les « Panamas Papers », ont révélé que la banque, via le cabinet Mossack Fonseka, a créé deux fondations et 1005 sociétés écrans. Par tous ces montages financiers la Société générale permet à sa riche clientèle privée d’échapper à l’impôt auquel tout citoyen est assujetti.

 

La Société générale, face visible d’un iceberg…

Les pratiques d’évasion fiscale sont utilisées par toutes les grandes banques françaises et étrangères. Pour ce qui concerne la France, les grandes banques BNP Paribas, Crédit agricole, BPCE (Banque populaire/Caisse d’épargne), Crédit mutuel/CIC et la Société générale possèdent des centaines de filiales dans les paradis fiscaux. Quand des lanceurs d’alerte comme Antoine Deltour, Raphael Halet ou le journaliste Edouard Perrin dénoncent ces pratiques et produisent des documents qui le prouvent en révélant des centaines d’accords entre le fisc luxembourgeois et les multinationales, ils sont traînés en justice.

Les faux témoignages de Monsieur Oudéa

Le Directeur général de la Société générale, Frédéric Oudéa, avait pourtant assuré en 2012, devant une commission d’enquête sénatoriale sur l’évasion fiscale, que sa banque n’avait plus d’activité au Panama. Cette affirmation est mise à mal par les révélations des « Panama Papers » qui attestent que plus de 400 sociétés écrans créées par la banque étaient encore actives à cette date. Plusieurs dizaines sont encore actives aujourd’hui. Frédéric Oudéa a été à nouveau entendu à ce propos par la commission d’enquête du Sénat le 11 mai dernier. Le Sénat rendra son verdict sur les suites à donner à cette affaire le 26 mai. Il est important que Monsieur Oudéa soit poursuivi pour faux témoignage, pour en finir avec l’impunité dont bénéficient les grandes banques françaises. 

 

Les retraits de filiales des paradis fiscaux

Pour tenter de restaurer leur image écornée, ces derniers temps, les banques comme les grandes entreprises, annoncent leur retrait de quelques paradis fiscaux. Ce geste a le mérite de reconnaître la réalité de pratiques qu’ils ont trop longtemps déniées. Mais pour une filiale retirée que dire des centaines conservées et des montages financiers qu’elles continuent de pratiquer avec le plus parfait cynisme ?

Puisque le gouvernement n’agit qu’en parole, nous posons des actes et nous nous engageons à poursuivre nos actions jusqu’à ce que les pouvoirs publics prennent enfin les mesures nécessaires pour en finir avec l’évasion fiscale.

Action immédiate :

  • interdiction aux banques implantées en France de poursuivre leurs activités dans les paradis fiscaux (sur la base d’une liste française actualisée fondée sur les travaux du Tax Justice Network) ;
  • renforcement des services fiscaux par la création immédiate de 10 000 emplois pour compenser les 3 100 emplois supprimés depuis 2010 et amplifier le travail de traque des fraudeurs : faute de quoi toutes les déclarations vertueuses resteront du vent ;
  • adoption d’une loi définissant et pénalisant de prison les crimes d’évasion fiscale et de complicité d’évasion fiscale.

Juste après :

  • transparence obligatoire sur les activités réelles des filiales des banques et l’identité des détenteurs de compte, y compris via des sociétés écrans ;
  • échange automatique d’informations bancaires avec tous les pays.

En France, ce sont 60 à 80 milliards d’euros qui échappent chaque année au budget de l’État à cause de la fraude et de l’évasion fiscale. Au lieu de nous condamner à l’austérité par une réduction drastique des dépenses publiques, ces milliards d’euros pourraient permettre d’engager une transition écologique et sociale plus que nécessaire.

 

 

Source : https://france.attac.org

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 14:14

 

Source : https://france.attac.org

 

Info exclusive : Attac révèle que BNP Paribas va fermer ses filiales aux îles Caïmans
mardi 24 mai 2016, par Attac France

Ce mardi 24 mai, Attac dévoile un document et révèle sur France Inter et sur Lemonde.fr la décision de BNP Paribas de fermer ses filiales dans les îles Caïmans. Une victoire pour l’association qui se mobilise depuis plus de deux ans pour obtenir la fermeture de toutes les filiales de BNP Paribas dans ce paradis fiscal et judiciaire, véritable trou noir de l’économie mondiale.

 

À la veille de l’audition de Jacques d’Estais, directeur général adjoint de BNP Paribas par la commission des Finances du Sénat au sujet des Panama Papers, Attac dévoile ce mardi 24 mai le compte-rendu de la réunion de la commission financière du Comité central d’entreprise (CCE) de BNP Paribas qui s’est tenue le 3 mai dernier dans lequel les responsables de la banque annoncent leur intention de fermer leurs « dernières branches encore actives dans les Îles Caïmans ».

Dans son rapport financier 2015, BNP Paribas déclarait posséder 6 filiales aux Îles Caïmans pour un produit net bancaire de 39 millions d’euros et un résultat net de 134 millions d’euros sans aucun salarié sur place.

Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac, « le retrait des îles Caïmans de BNP Paribas, champion français de l’évasion fiscale, est une victoire importante car ce paradis fiscal est le no1 mondial en matière de dépôts par des non résidents, soit 1 310 milliards de dollars déposés dans les institutions financières locales selon les données de la Banque des règlements internationaux (BRI) ».

Cette victoire est le résultat de plusieurs mois de mobilisation intense d’Attac et de ses partenaires notamment les « faucheuses et faucheurs de chaises » qui ont ciblé la BNP Paribas avec des actions de réquisitions citoyennes sur tout le territoire tout au long de l’année 2015.

« Après cette première victoire, nous appelons à poursuivre et amplifier les actions visant les agences des principales banques impliquées dans les paradis fiscaux » affirme Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac, « elles doivent non seulement y fermer leurs filiales mais également y stopper toute activité, directe ou indirecte ».

Les îles Caïmans sont bien plus qu’un symbole de l’évasion fiscale et cette annonce doit en amener d’autres. Dans l’immédiat, Attac va poursuivre sa mobilisation pour que toutes les banques française encore présentes aux îles Caïmans annoncent à leur tour la fermeture de leurs filiales et la cessation de leurs activités dans ce paradis fiscal et judiciaire.

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Pour aller plus loin
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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 14:01

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Du pétrole dans les crises économiques

24 mai par Robin Delobel , Mathieu Auzanneau

 
 

Photo by Val K. du collectif Bon Pied Bon Oeil

 

Le système économique dominant repose entièrement sur la croissance, elle-même largement dépendante du pétrole. En vue de comprendre plus amplement le rôle de cette énergie vitale pour nos économies, nous avons interrogé Matthieu Auzanneau, auteur de « Or noir, la grande histoire du pétrole » et rédacteur du blog « Oil man » sur le site du journal Le Monde.

Comment expliquer qu’en ce début d’année 2016, le prix du pétrole continue de baisser alors que ce prix très bas a provoqué de nombreuses faillites d’entreprises pétrolières aux États-Unis ? Ne doit-on pas s’attendre à une hausse ?

Mathieu Auzanneau : Avant de répondre à cette question précise, il faut remonter plus loin dans le temps. D’abord quand on a vu les cours du baril s’effondrer, lors de l’été 2014, les gens qui étaient focalisés sur les questions pétrolières se sont dit « c’est grave, c’est un phénomène qu’il faut attribuer essentiellement à ce qu’il se passe du côté de l’offre ». On a ce boom inattendu des pétroles de schiste aux États-Unis qui crée une surabondance. Mais avec le recul, on s’est aperçu qu’en réalité ce n’est pas le cours du baril qui s’effondrait mais les cours de toutes les matières premières, notamment tous les grands métaux et le charbon.

C’est clairement un phénomène qui se déroule du côté de la demande. Le facteur explicatif majeur est le ralentissement de la demande chinoise et par conséquent un ralentissement de la croissance mondiale. Car nous sommes aujourd’hui dans une situation dans laquelle la moitié de ce qui constitue la croissance mondiale vient de la Chine. Seconde raison, l’évolution de la progression de la production mondiale de pétrole : on est sur le même rythme de croissance depuis les années 80. La cause de l’effondrement du cours du baril n’est donc pas une surabondance totalement hors norme de la production, attribuée notamment aux pétroles de schistes. En réalité, la pente de la production est toujours croissante. On n’est pas encore au pic pétrolier. Je pense que l’on n’est pas très loin du sommet, mais le boom du pétrole de schiste n’a pas eu pour résultat une expansion hors norme de la production mondiale de pétrole. Il y a une raison très simple à cela, toujours si l’on regarde les choses avec une vue d’ensemble, pas seulement ces deux dernières années, on s’aperçoit que du point de vue du pétrole conventionnel, qui constitue entre 75 et 80 % de ce qu’on met dans nos réservoirs, (c’est-à-dire du pétrole liquide classique), la production a atteint son pic en 2005. Elle ne croît plus.

Depuis dix ans, cette production est sur un plateau. Elle ne s’est maintenue que grâce à l’envolée sans précédent du cours du baril qui a permis à l’industrie de faire un effort d’investissement énorme pour maintenir la production. Pour donner un exemple, les capitaux investis dans la production pétrolière (CAPEX) ne représentent pas forcément la recherche de nouveaux champs pétroliers. Cela consiste essentiellement à rajouter des pailles dans les verres qu’on a déjà commencé à boire : rajouter des puits, faire des puits plus puissants, pomper plus fort ... dans des zones qui sont généralement celles du pétrole conventionnel.

Le maintien de cette production de pétrole classique est déjà un exploit de la part de l’industrie mondiale, à peu près tout autour du globe. Cette industrie est dans une course sur un tapis roulant, le tapis roulant en sens inverse étant le déclin d’un très grand nombre de zones pétrolifères dites matures. La Mer du Nord est un cas d’école. C’est une zone pétrolifère qui a été exploitée tardivement, développée à la faveur des chocs pétroliers des années 70. C’est l’envolée des cours du baril qui a permis de rendre rentable le fait d’aller chercher du pétrole en mer du Nord, avec des installations qui à l’époque étaient aussi hors normes que celles du gaz de schiste aujourd’hui.
Cette production de la Mer du Nord est entrée en déclin irréversible en 2000, pour des raisons géologiques. Là il n’y a pas de problème de guerre, ni de problème d’accès aux capitaux.

Aujourd’hui, un grand nombre de pays pétroliers anciens, comme le Venezuela, l’Indonésie, le Mexique, le Congo Brazzaville, le Gabon, qui ont été très longtemps des producteurs majeurs, sont à présent sur le déclin. Il faut donc des investissements énormes pour compenser cette baisse. Si les investissements ralentissent, il est très clair que la production en Russie, en Iran, entrera aussi en déclin.


Et donc par rapport à la situation actuelle, les investissements sont en train de décliner...

MA : Oui, c’est la question du moment. Mais pour l’instant parlons encore de ce pétrole conventionnel. C’est très important d’analyser la substance du problème plutôt que ce symbole qu’est le pic. On a depuis 2005 un plafonnement de la production de pétrole conventionnel, qui n’a été possible qu’en triplant les investissements. L’industrie mondiale est passée de, grosso-modo, 200 milliards à quelque chose comme 600-700 milliards de dollars investis. Tout le monde n’a pas réussi à maintenir sa production. Total par exemple, qui a triplé ses investissements, a vu sa production décliner d’un quart.

Le boom du pétrole de schiste implique de forer cent fois plus de puits pour espérer maintenir une production élevée Maintenant parlons des pétroles non conventionnels. Tout ce qui a permis de continuer à augmenter la production mondiale, ce sont les pétroles non conventionnels, des pétroles de nature différente ou qui s’exploitent de manière différente et qui ont pour point commun d’être beaucoup plus coûteux à exploiter (pétroles de schistes, sables bitumineux, pétroles dits extrêmes par exemple au large du Brésil). C’est grâce à cette envolée des prix sans précédent depuis le milieu des années 2000 jusqu’à l’été 2014 que tous ces pétroles ont pu être mis en production très massivement.
On a une interrogation très importante : savoir ce qui va se passer maintenant que les cours du baril se sont effondrés alors que la croissance mondiale a beaucoup de mal à repartir depuis la crise de 2008. Si on était dans un monde aux ressources infinies, ce qui est postulé gentiment par la science économique depuis toujours, et avec une loi de l’offre et de la demande non bornée : une chute des cours du baril à cause de la surabondance de l’offre entraînerait une réduction de l’offre, qui permettrait de retrouver un nouvel équilibre entre l’offre et la demande et les cours du baril pourraient s’ajuster. Les industriels pourraient recommencer à investir et la production repartirait.

Ça, c’est la théorie classique qui postule sans le dire qu’on pioche dans des ressources infinies. Or, ce n’est pas le cas ! L’histoire du pétrole a à peu près 150 ans. On a foré quasiment partout sur Terre et du pétrole conventionnel, on n’en trouve plus. L’horizon ultime serait l’Arctique mais c’est trop cher et trop risqué. C’est le seul endroit où il n’y a pas eu d’exploration géologique complète. Le seul moyen de faire croître la production mondiale, voire ne serait-ce que la maintenir, serait d’aller vers des investissements toujours plus importants dans la production et donc un prix du baril toujours plus élevé. Dans le monde réel ce n’est pas possible. La question aujourd’hui est : l’humanité a-t-elle les moyens financiers de continuer la croissance de la production mondiale de pétrole ? Les éléments qu’on a sous les yeux ne vont pas du tout dans ce sens.

Le boom du pétrole de schiste aux États-Unis consiste à aller chercher le pétrole directement dans les roches mères. Cela suppose une nouveauté d’un point de vue industriel : forer cent fois plus de puits pour espérer maintenir une production élevée. Aujourd’hui, les experts pétroliers de l’administration Obama disent que, même avec toutes les conditions économiques favorables, d’un point de vue technique ce que l’on voit aux États-Unis actuellement ne pourra pas durer au-delà de la prochaine décennie. Cela signifie qu’au cours de la prochaine décennie on verra à nouveau la production pétrolière décliner, faute de réserves disponibles sur une planète aux ressources finies.

L’énorme question posée par la chute du cours du baril - alors qu’il y a beaucoup de gens qui pensent que c’est une nouvelle ère d’abondance pétrolière, bien qu’un certain nombre d’entre nous pense le contraire - est peut-être que cette chute est le signe que l’humanité n’a pas les richesses pour continuer cette course au baril ultime.

Un jour, un prospectiviste de BP m’a donné cette image à propos des pétroles de schistes : « on est exactement comme des rats de laboratoires qui auraient mangé toutes les céréales et qui se trouvent résolus à manger le paquet ».


Donc on se situe sur le plateau ondulent |1| annoncé par les experts de l’ASPO (Association for the Study of Peak Oil) il y a déjà plus de dix ans...

MA : En ce qui concerne les pétroles conventionnels, oui, depuis 2005, en dépit d’un triplement des investissements dans la production. La production mondiale est sur ce qu’on appelle un déclin naturel de la production existante, qui est estimé à 5 % par an. C’est monstrueux. Ça signifie que tous les ans l’industrie doit ajouter l’équivalent d’une Mer du Nord pour maintenir la production. Je ne parle même pas de la développer. Sur dix ans, il faut quatre Arabie Saoudite !

Si on arrête d’investir aujourd’hui, la production ne se maintient pas, mais chute de moitié. Quatre Arabie Saoudite, c’est environ la moitié de la production mondiale de conventionnel, soit environ 40 millions de barils par jour. Cela, sur une production de conventionnel qui est de l’ordre de 75 millions de barils de pétrole. Si on inclut toutes les autres formes de pétrole, le total est de 90 millions de barils par jour.

Jusque dans les années 90, même si on ne faisait rien la production se maintenait parce qu’il y avait des champs plus jeunes, pas encore à maturité. Ces zones à maturité fournissent aujourd’hui l’essentiel des réserves mondiales. Par exemple, l’Arabie Saoudite a augmenté considérablement son activité de forage, dans des champs déjà existants.

Les pays dont le pétrole est la première ressource économique sont de véritables bombes à retardement dont le mécanisme est d’ores et déjà enclenchéPar rapport à cette situation, quel est l’impact pour les pays du Sud fortement dépendants de leurs exportations pétrolières ?

MA : C’est terrible pour eux, il y a des chocs budgétaires radicalement violents pour des pays dont le pétrole est la première ressource économique et fiscale alors que sa valeur est divisée par trois. Au Venezuela, au Nigéria, en Algérie, en Russie, on a des monnaies qui se déprécient, des salaires de fonctionnaires qui ne sont pas payés, une inflation des denrées alimentaires et des prix des biens importés, qui sont en général des biens vitaux. Un certain nombre de bombes économiques et politiques à retardement sont amorcées. Je pense en particulier à l’Algérie où l’on sait très bien que la paix sociale est achetée à flux perdus par le régime, en particulier depuis l’envolée du cours du baril. Aujourd’hui, il y a une forte inquiétude sur la stabilité de ces sociétés.


Ce qui risque de créer une crise de la dette

MA : Oui, bien entendu. De toute façon, nous sommes « sortis » de la crise de 2008 en ajoutant plus de dettes. Un des facteurs qui permettait de se maintenir, pour un certain nombre de pays fragiles politiquement mais très dépendants du pétrole, était le niveau exceptionnellement élevé du cours du baril. Au Mexique, en Russie, en Algérie, au Venezuela, et dans un certain nombre d’autres pays, le danger est élevé. Je rappelle que la dernière fois que le baril s’est effondré autant c’est au milieu des années 80, avec le contre-choc pétrolier. Comme son nom l’indique, c’est le contrecoup des chocs pétroliers. Il y a eu une envolée sans précédent des cours du baril dans les années 70, qui a provoqué une crise économique et une crise de la dette. Le point d’origine de l’endettement massif, aussi bien des pays riches que des pays du tiers monde, ce sont les chocs de 73 et 79. La crise, sur laquelle ont débouché ces chocs pétroliers, a déprimé durablement les cours du baril. Il y a quand même beaucoup de parallèles avec la situation d’aujourd’hui, la croissance mondiale a été déprimée et les cours du baril se sont effondrés.

A ce moment-là, quelle a été la conséquence politique quasiment directe ? L’effondrement de l’URSS. Cela a même été une stratégie délibérée de l’administration Reagan : encourager l’Arabie Saoudite à ne pas fermer les vannes en 1985 pour mettre à genoux l’économie de l’URSS dont la seule et unique source de devises internationales était le pétrole. Gorbatchev l’a dit en personne, un des facteurs fondamentaux de la chute de l’URSS a été la chute des cours du baril pendant les années 80. Les Politiques dajustement structurel datent de la même période. Elles ont touché les pays qui s’étaient le plus largement endettés pendant les années 70, très souvent des pays pétroliers.

Le Mexique par exemple, qui est un grand pays pétrolier, s’était lancé dans des programmes sociaux ambitieux qui ont été complètement sapés par l’effondrement des cours du baril. D’un coup, ces programmes n’étaient plus finançables.

Il est très possible que le nouveau choc pétrolier que l’on est en train de vivre ait des conséquences beaucoup plus massives.

 


Question piège : combien de temps pensez-vous que le pétrole et la dette resteront les moteurs de l’économie capitaliste ?

MA : (Rires) Bonne question !
D’après mes recherches, j’ai tendance à croire que la capacité de notre économie à générer des revenus est directement tributaire de la quantité d’énergie peu chère que l’on peut mettre dans le carburateur de l’économie mondiale. Il y a un lien, sous-estimé jusqu’à présent, entre le niveau de croissance et la quantité d’énergie que vous mettez dans le moteur. On ne saurait trop s’attarder sur le fait que, à mon avis, le big bang de la dette a été provoqué par les chocs pétroliers. Les années 70 représentent le premier moment où l’énergie impose une contrainte au développement de la croissance.

La capacité de notre économie à générer des revenus est directement tributaire de la quantité d’énergie peu chère que l’on peut mettre dans le carburateur de l’économie mondiale


Pas uniquement... pas le seul élément explicatif

MA : Pour expliquer le fait qu’on ait eu plus recours à l’endettement, il y a deux éléments : la fin de l’étalon-or et la crise. D’où vient-elle si ce n’est de l’impact des chocs pétroliers ?


On avance aussi comme explication la hausse des taux d’intérêt de la FED...

MA : Effectivement, mais cette hausse des taux d’intérêt est liée au risque inflationniste. Le Plan Volcker consistait à tuer l’inflation car elle tue les revenus des banques. L’inflation est fondamentalement liée à l’envolée des cours du baril.


Ce rôle fondamental du pétrole dans l’éclatement des crises n’est pas forcément partagé par tous

MA : J’ai consacré beaucoup de temps et de place dans mon livre sur le sujet, en particulier par rapport aux chocs de 73 et 79. Mais le lien entre cours du baril et taux d’intérêts existe aussi au moment de la crise de 2008. Qu’est-ce qui fait éclater la bulle des subprimes ? C’est l’écrasement du spread |2|, l’écart entre le taux d’intérêt directeur de la FED et les taux d’intérêts hypothécaires.

Ce spread a été comprimé entre 2003 et 2006 pour une raison très simple : le comité de direction de la FED s’inquiétait de l’inflation. La raison première de cette inquiétude, était déjà l’augmentation des cours du baril, ce qui impacte des myriades de produits et d’activités. C’est la mère de toutes les matières premières. La FED a remonté ses taux d’intérêt entre 2003 et 2006. Au moment de la crise des subprimes, le spread est totalement écrasé entre les taux d’intérêts courts et les taux hypothécaires. Il y a un phénomène identique en 73, un éclatement de la bulle hypothécaire avec la même chaîne : envolée du cours du baril, hausse des taux d’intérêts, problèmes de solvabilité pour les gens endettés, éclatement de la bulle.


Justement, ne risque-t-on pas d’avoir une situation similaire, voire pire, avec les nombreuses faillites des compagnies pétrolières qui ont beaucoup emprunté auprès des banques ?

MA : C’est une possibilité très grave. Aux États-Unis, l’effondrement du cours du Dow Jones a tiré les cours vers le bas notamment à cause des hydrocarbures. Or on pense qu’avant la chute des cours, un tiers des CAPEX3 étaient des capitaux investis dans le pétrole et le gaz.


Enfin, vous travaillez au Shift Project, pouvez-vous expliquer en quoi consiste votre travail ?

MA : Nous sommes un groupe de réflexion et de lobbying sur tout ce qui nous parait pertinent dans le domaine de la transition énergétique. Dans l’objectif de sortir le plus vite possible des énergies fossiles, nous faisons des propositions tant vers les politiques que vers les industriels.


Quels types de propositions ?

MA : Notre analyse prend en compte le rôle de l’énergie dans l’économie. La croissance verte par exemple est exclue de notre réflexion. On ne résonne pas avec ces solutions techniques et trop coûteuses. Nous sommes plutôt sceptiques sur la prétendue révolution énergétique en Allemagne. Nous ne proposons pas de solutions clés en main, mais on essaie d’éclairer sur des questions d’arbitrages avant tout.


Cet article est extrait du magazine du CADTM : Les Autres Voix de la Planète

 

Notes

|1| Succession de phases d’expansion et de régression de la production mondiale, avant le déclin terminal

|2| Différentiel des taux d’intérêt

 

 

Auteur

Robin Delobel

Permanent au CADTM Belgique

Auteur.e
 
 

Mathieu Auzanneau

Auteur de Or noir, la grande histoire du pétrole et rédacteur du blog « Oil man » sur le site du journal Le Monde.

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 13:49

 

Source : http://www.marianne.net

 

Exemptions d'impôt, millions du CICE… Total, la pompe à fisc

Alors que Total a été exempté durant plusieurs années de l'impôt sur les sociétés, le groupe pétrolier perçoit aussi des dizaines de millions d'euros grâce aux crédits d'impôts de Bercy. Et menace malgré tout de réviser ses investissements prévus dans le pays, n'acceptant pas que des grévistes anti-loi Travail bloquent ses sites…
 
Le PDG de Total Patrick Pouyanné a menacé ce mardi 24 mai de réviser les projets d'investissements du groupe en France. - Sipa
 

"C'est quelque part une forme de rupture du pacte qui lie à la fois nos employés et notre entreprise", a argué ce mardi 24 mai Patrick Pouyanné. Le PDG de Total justifiait ainsi qu'à la suite des barrages montés par les grévistes anti-loi Travail aux abords de ses raffineries, le groupe allait "réviser sérieusement" les projets d'investissements dans ces sites. Un chantage à l'investissement qui passe d'autant plus mal quand on se souvient que le groupe a été exempté en France d'impôt sur les sociétés de 2012 à 2015, alors qu'il enregistrait des bénéfices record dans le monde. Et qu'il perçoit en plus, depuis 2013, des dizaines de millions d'euros du fisc grâce au CICE.

 

 

L'exemption d'impôt sur les sociétés dont a bénéficié Total est due aux pertes subies ces années-là par le groupe sur le territoire français. Parfaitement légale, mais qui a pu choquer au regard des bénéfices pharamineux que le groupe réalisait en même temps dans le monde : 8,4 milliards d'euros en 2013, 4,2 milliards en 2014, 5,1 milliards en 2015…

La manne des crédits d'impôt

48 millions de CICE et 60 millions de CIRMais les largesses de la France avec l'un de ses groupes phares ne s'arrêtent pas là. Depuis 2013, l'entreprise perçoit aussi des dizaines de millions d'euros aux titres du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), mis en place par François Hollande, ainsi que du Crédit d'impôt recherche (CIR). Selon une enquête menée en 2015 par , Total a eu droit à 48 millions d'euros en 2013 et 2014 rien que pour le CICE. Auxquels il faut ajouter près de 60 millions d'euros pour le CIR, selon . Soit, un total de plus de 100 millions d'euros.

Ces dispositifs, Total en bénéficie sous la forme d'une créance de crédits d'impôt sur les sociétés. En clair, une partie des millions servent à payer cet impôt si l'entreprise redevient bénéficiaire dans les quatre ans. Au terme de cette période, Total se verra reverser le reste. Un beau jackpot en perspective, donc. Si Patrick Pouyanné conçoit "une forme de rupture du pacte qui lie à la fois (ses) employés et (son) entreprise", le pacte entre Total et le contribuable semble, lui, bien consommé.

 

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Source : http://www.marianne.net

 

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 13:39

 

Source : http://www.marianne.net

 

Blocage des raffineries : Total menace les grévistes de représailles

En pleine crise sociale, le PDG de Total a cru bon ce mardi 24 mai de menacer les salariés grévistes des raffineries qu'il exploite en France d'y suspendre son plan d'investissement, soit 600 millions d'euros prévus. D'autant plus gros si l'on se souvient que le groupe a longtemps été exempté d'impôt sur les sociétés dans l'Hexagone malgré ses milliards d'euros de bénéfice...
 
Vous n'irez plus chez Total par hasard… et Total ne viendra peut-être plus chez nous par représailles ! - Sipa

 

Il a osé. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a annoncé ce mardi 24 mai devant l'assemblée générale des actionnaires que le groupe allait "réviser sérieusement" les projets d'investissements dans les raffineries françaises qu’il exploite, dont la totalité participe désormais au mouvement de grève voté contre la loi Travail, entraînant à certains endroits des pénuries de carburant et la panique dans les stations essence un peu partout en France. "C'est quelque part une forme de rupture du pacte qui lie à la fois nos employés et notre entreprise", a argué Patrick Pouyanné pour justifier cette annonce, alors que le gouvernement a entamé le déblocage par la force de plusieurs sites.

 

 

Une menace qui planait déjà dans un courriel envoyé ce week-end aux responsables des raffineries. Selon , le directeur général raffinage-chimie, Philippe Sauquet, y dénonçait en effet "des événements extrêmement graves", en l’occurrence "une prise d’otage" des activités de la compagnie qui, si elle devait se poursuivre, aboutirait à la révision des "projets d'avenir".

Total chantage à l'investissement

 

 

Autrement dit, poursuit Les Echos, la suspension du plan d'investissement qui prévoit, entre autres, d’injecter 600 millions d’euros dans la modernisation de la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique - où certaines unités sont aujourd’hui à l’arrêt dans le cadre de la mobilisation contre la loi El Khomri - ou encore dans la reconversion du site de Mède, dans les Bouches-du-Rhône, touché quant à lui par des blocages partiels.

C’est oublier bien vite non seulement que se déclarer en grève est un droit constitutionnel en France (soumis à certaines conditions, parmi lesquelles la retenu de salaire), mais aussi que le montant des investissements que Total fait miroiter à ses effectifs n’est rien comparé… aux exemptions d’impôts dont le groupe a bénéficié entre 2012 et 2015. Tandis que le contribuable se faisait allègrement ponctionner, Total ne payait en effet pas un centime d’impôt sur les sociétés en France malgré des bénéfices records de 4,2 milliards d’euros enregistrés, par exemple, en 2014. Cherchez le vrai ingrat…

 


Source : http://www.marianne.net

 

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 20:40

 

Source : http://www.humanite.fr/blogs/que-la-colere-est-belle-poussons-plus-fort

 

 

Que la colère est belle ! Poussons plus fort !

 

Jean Ortiz

afp
 
 
Que la colère est belle ! Poussons plus fort !
 
 

 

 

On peut gagner. Une chose est sûre : si l’on ne se bat pas, on perd.

 

Sur un ton martial, à défaut pour le moment de loi martiale , ils « sautent comme des cabris » et croassent comme grenouilles en rut : « libérez les sites !! », « libérez les otages !! ». Haro concerté contre la CGT pour la délégitimer et la casser. Oh le joli monde social des bisounours sans le grand syndicat de mobilisation, de rassemblement et de lutte des classes !

Le pauvre FH, Sapin (« le mouvement est illégitime »), Sarko, Cazenave, Valls, « droits dans leurs bottes versaillaises » d’apostats, ils braient, ils menacent, ils hurlent à « la dérive de la CGT », à « la subversion »... Rengaines éculées. Vieux discours cradingues, déshonorants, aussi vieux que leur système. C’est l’Elysée qu’il faut « libérer », qu’il faut contraindre à retirer cette loi pétainiste.

 

Le naufrage de ces minus qui jouent aux matamores est pathétique et dangereux. Ils sont en guerre contre les salariés, contre « l’ennemi intérieur », les « classes dangereuses », les routiers, les cheminots, les travailleurs des ports et des raffineries, ceux de la RATP, les jeunes, les pelés, les galeux, les pauvres, les gagne petit, les précaires, les chômeurs, les « riens ». Voilà leur tableau de chasse. Le Medef leur distribue citrons et réconfort à la mi-temps ; et il en redemande. Il se tape sur le ventre. Il n’a jamais trouvé de zélateurs aussi zélés pour faire le sale boulot : mater les travailleurs et les syndicats, les qui ne sont « ni vendus ni à vendre », les qui ne négocient pas « la grosseur des chaînes » qui enchaînent.

Ce printemps 2016 d’éclosion populaire inédite, inattendue, salutaire, leur fait peur. Il nous rassure, nous stimule, nous réenchante. Il ouvre enfin l’horizon... Il est à nous. Lorsqu’ils ont peur, c’est bon signe. Poussons ensemble plus fort ! « L’estaca », le pieu, va tomber si nous poussons tous ensemble. Tous des Luis Llach ! Tous cheminots ! Tous routiers ! Tous « raffineurs » ! Tous pour tous. « C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore » (Anatole France). « C’est Maintenant... » « Sí se puede ! ». On peut gagner. Une chose est sûre : si l’on ne se bat pas, on perd.

Ils auront beau réprimer, gazer, matraquer, enfumer, provoquer, cogner, menacer... l’espoir, le vrai, l’intarissable, celui des exploités, demeure irrépressible, résiste à toutes les répressions. « Répression ! Répression ! » (Colette Magny). Leur panique, leur agressivité, leur brutalité, met à nu leur faiblesse, leur fiasco, et la faillite du capitalisme. Leur monde.

Que la colère est belle lorsqu’un peuple se lève et crie « Basta ya ! » !! « Basta » de leurs mensonges, de leur mépris! Dans leur esprit, le capitalisme est immuable et le seul système possible. Ils sont en train de prendre une sacrée baffe ! « Palante ! » « En avant ! ». Quelle que soit l’issue, ce printemps 2016 aura marié et marie le soleil, les éclaircies, le tonnerre, les aurores flamboyantes, l’envie d’un monde désirable. Oui c’est possible ! On peut retourner l’omelette. Rien ne peut effacer ce qu’écrivent les « olvidados », les damnés d’aujourd’hui. Comme ceux d’hier. Une « passion jouissive » est en marche. J’aime les rosiers de mon patio. Ils rougissent chaque jour davantage.

 

 

 

Source : http://www.humanite.fr/blogs/que-la-colere-est-belle-poussons-plus-fort

 

 

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