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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 19:48

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=BfDMPz01qho

 

 

Loi Travail, quand les citoyens vont savoir, Le billet de Nicole Ferroni

 

 

 

videofranceinter

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=BfDMPz01qho

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 18:13

 

Source : http://fr.reuters.com

 

 

La CFE-CGC veut l'arrêt du débat sur le projet de la loi Travail
mercredi 1 juin 2016 22h15
 

par Emmanuel Jarry

 

Photo

 

PARIS (Reuters) - Le nouveau président de la CFE-CGC a demandé mercredi, au soir de son élection à la tête du syndicat de l'encadrement, la suspension du débat parlementaire sur le projet de loi Travail, qui risque selon lui d'ouvrir la porte au "dumping social".

 

La CFE-CGC, traditionnellement classée parmi les syndicats "réformistes" comme la CFDT et la CFTC, qui soutiennent le texte porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, tient son congrès à Lyon mercredi et jeudi.

 

"Le gouvernement serait bien inspiré et sage de suspendre le débat parlementaire sur la loi El Khomri et de donner un espace à la nécessaire concertation sociale sur certains sujets particulièrement critiques", a déclaré à Reuters François Hommeril, 54 ans, tout juste élu à la place de Carole Couvert.

 

Il assure que la CFE-CGC, malgré son étiquette réformiste, "est contre la loi El Khomri depuis le début", tout en prenant part "autant que faire se peut à tous les dispositifs mis en place pour essayer de faire évoluer les choses".

 

Mais "le gouvernement considère que tant qu'on a pas poussé un coup de gueule, on sera de bons toutous. Eh bien non."

 

Contrairement à la CGT et Force ouvrière, à la pointe des manifestations et des grèves contre le texte, la CFE-CGC ne réclame pas son retrait et ne s'est pas mêlée à ces mouvements. [nL8N18T2BN]

 

Mais comme la CGT et FO, elle estime que ce projet de loi n'aura aucun impact sur l'emploi et dénonce notamment l'article 2, qui instaure la primauté des accords d'entreprise sur les conventions de branche ou interprofessionnelles.

 

"L'inversion de la hiérarchie des normes n'est ni plus ni moins que la porte ouverte au dumping social", explique François Hommeril, selon qui aucune "modification à la marge" ne pourra concilier la diversité des points de vue sur ces dispositions.

 

Il dit redouter une "surenchère politique" lors du passage du texte au Sénat, où la majorité de droite compte le réécrire complètement dans un sens plus libéral.

 

"Un dispositif totalement brouillé sur le plan social va devenir totalement instrumentalisé sur le plan politique", souligne le nouveau président de la CFE-CGC.

 

"Plus personne ne va rien reconnaître", ajoute-t-il. "Cette loi est devenue un peu un magasin de farce et attrapes."

 

Il estime que le Premier ministre, Manuel Valls, et son gouvernement "ne devraient pas trop répéter qu'ils veulent aller jusqu'au bout".

 

"Répéter aujourd'hui 'on ira jusqu'au bout quoiqu'il arrive', pour moi, ce n'est pas sérieux", explique-t-il.

 

"On va jusqu'au bout de quoi ? De l'incompréhension, du mécontentement, du désordre social ? Pour un dispositif qui n'est pas abouti et qui n'apporte rien en termes d'impact sur l'emploi, je ne vois pas l'intérêt", conclut-il.

 

 
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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 17:08

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Loi Travail : "Le mouvement va s'effilocher comme Nuit Debout, foire de Paris des gauchistes"

"Le Canard enchaîné" à paraître ce mercredi 1er juin rapporte une déclaration savoureuse du Premier ministre lâchée à l'endroit des deux mouvements qui ont en ce moment le culot de contester son autorité…
 
Sipa

Le combo était parfait. Dans l'une de ces sorties dont il a le secret en coulisses, Manuel Valls tire d'une saillie deux coups contre les mouvements qui lui donnent du fil à retordre ces derniers mois : Nuit Debout et les opposants à la loi Travail. Le Canard enchaîné à paraître ce mercredi 1er juin rapporte ainsi ce qu'il aurait lancé à propos de ces derniers, après une tentative téléphonique de négociation auprès des leaders de FO et de la CGT :

"Il va sans doute y avoir un mouvement long. Mais on attendra. C'est un mouvement qui va s'effilocher, comme Nuit Debout, qui devait être le nouveau Mai-68 et qui est devenu la Foire de Paris des organisations gauchistes".

Un vocabulaire qui cadre parfaitement avec la ligne vallsiste, incarnée notamment au gouvernement par Jean-Marie le Guen, son fidèle porte-flingue, lequel avait dénoncé mercredi dernier sur l"inflammation gauchisante" de la CGT. Ou quand les plus éminents membres d'un gouvernement socialiste considèrent qu'être de gauche est une dérive, une curiosité, voire une maladie…

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:22

 

Source : http://reporterre.net

 

 

« Contrées » : de Notre-Dame-des-Landes au Lyon-Turin, le surgissement d’un peuple

25 mai 2016 / Emmanuel Daniel (Reporterre)
 


 

Avec le livre « Contrées », le collectif Mauvaise Troupe restitue par des témoignages vibrants le combat des opposants italiens au TGV Lyon-Turin et celui des zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Dont la force est de réunir des personnes aux cultures éloignées.

 

Le collectif Mauvaise Troupe revient en librairie avec un deuxième livre d’histoires. Dans Constellation, son premier ouvrage, il tentait de consigner sur papier les traces des nombreuses luttes radicales qui ont jalonné le « jeune XXIe siècle » afin qu’elles alimentent celles à venir. Avec Contrées, il se fait moins exhaustif et s’attarde sur deux étoiles qui brillent un peu plus fort que les autres dans le ciel révolutionnaire : la Zad de Notre-Dame-des-Landes et la lutte No TAV dans le Val Susa (Val de Suse), en Italie, où depuis un quart de siècle, la quasi totalité d’une vallée de 70.000 personnes s’oppose à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.

« Pour toutes les insoumissions qu’ils ont inspirées, les mouvements Zad et No TAV sont devenus légendaires. » Ces deux luttes, de par leur ancienneté, les victoires qu’elles ont arrachées, leur ancrage sur le territoire, l’ampleur de la mobilisation qu’elles ont suscités et la diversité de leur composantes ont marqué les imaginaires des deux cotés des Alpes et au-delà. Elles ont montré qu’il était possible de faire face à la méga-machine à aménager et de créer des temps et des espaces (partiellement) libérés de la logique capitaliste. Ces deux luttes partent d’un mot, un cri : non. Non à un aéroport. Non à une ligne à grande vitesse. Non au monde qui va avec, un monde de béton, de fric et de flics.

 

« Une histoire, une appartenance et un destin communs »

Avec ce livre, la Mauvaise Troupe nous fait parvenir des fragments sensibles de ces espaces en « rupture radicale avec le cours fastidieux de deux sociétés pacifiées ». Il s’agit de « colporter ses mots, de tenter de coucher sur le papier ces petites notes de musique, de transmettre les ambiances, les émotions, la chaleur humaine et l’étonnement, la colère et l’espoir » pour « répandre les certitudes et les hypothèses qu’ils ont su soulever ». Pour ce faire, les auteurs laissent une large place aux témoignages de celles et ceux qui vivent ces luttes. L’ouvrage comporte aussi des passages plus analytiques, qui viennent faire le lien entre les témoignages sans pour autant les surplomber, car le collectif prend part aux luttes qu’il raconte. « Nous écrivons depuis ces mondes en résistance et la voix de ce livre y est engagée avec cette centaine d’autres. »

 

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Manifestation des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de soutien aux No TAV, à Nantes, le 22 février 2014.

Une des idées fortes développées dans le livre est celle du surgissement d’un peuple. Dans le Val Susa, on parle de lutte populaire et même de peuple « No TAV » nourri d’un « ensemble de codes implicites par lesquels les opposants à la grande vitesse se reconnaissent une histoire, une appartenance et un destin communs ». Un peuple qui se donne des chants, des slogans, des lieux de rendez-vous et des rites. Les membres passent le nouvel an ensemble, s’invitent mutuellement à leurs funérailles, vont faire leur course dans des magasins No TAV et se créent même des lieux de prière. Ils se retrouvent pour des marches à travers la vallée, des campings ou des pizzas partagées aux presidi, ces cabanes construites par les membres du mouvement, souvent sur les lieux prévus du chantier ou à proximité, pour se retrouver et s’organiser.

Ces peuples-là n’ont rien à voir avec « l’abstraction républicaine du peuple », le « peuple français » au nom duquel l’État, censé le représenter dans son ensemble, part en guerre ou vote des lois scélérates. Ces peuples qui ont surgi dans le Val Susa et sur la Zad ne sont pas des peuples de papiers, des entités purement statistiques, fruits de découpages administratifs. Ils partagent bien plus qu’un code postal, un hymne, un drapeau et une commune soumission aux lois de la République. Ces peuples-là sont fondamentalement politiques. L’appartenance à ces peuples ne repose pas sur un droit du sol ou du sang mais sur l’adhésion ou le rejet d’un projet d’infrastructure et la vision du monde qu’il implique. Ce qui ne va pas sans créer (ou plutôt révéler) des conflits au sein des villages et des familles.

Mais si ces luttes ont divisé, injecté de la conflictualité dans la vallée et dans le bocage en poussant les habitants à se positionner pour ou contre ces projets, elles ont surtout réuni, comme le remarque un poissonnier de la vallée : « Le mouvement est impossible à battre parce qu’il y a de tout, il y a le pacifique, le catholique, l’aguerri, l’intellectuel, tu comprends ? Il y a le peuple. » « Et c’est ça, notre force après 25 ans de lutte, ajoute un autre No Tav. Un jeune qui arrive ici peut parler pendant des heures avec un ancien. C’est le peuple No TAV, le vrai peuple, la solidarité entre les gens ». Pas une solidarité nationale, abstraite et comptable, mais une solidarité concrète, qui s’éprouve et se construit au quotidien, pendant les blocages, les repas partagés ou les événements de soutien aux inculpés. « Être No TAV, c’est lutter pour ma terre, ma culture, ma communauté [...], explique un habitant. C’est la communauté qui s’est créée autour du mouvement et de ce qu’on fait. C’est-à-dire pas seulement une façon de lutter mais aussi de vivre, de penser, de connaître, d’échanger, de savoir, de faire des expériences... »

 

« Il y a un gros chaudron ici » 

Les auteurs citent Blanqui : « Le peuple ne fait pas la révolution. Il naît de la révolution », mais rappellent que ces peuples-là ne viennent pas pour autant de nulle part. Ils puisent leur force dans le passé rebelle des territoires sur lesquels ils émergent : les jacqueries paysannes et la lutte des paysans-travailleurs à NDDL ; les Républiques partisanes fondées par des résistants pendant la Deuxième Guerre mondiale et les mouvements autonomes des années 1970 dans le Val Susa.

Même s’il est moins évident de parler de « peuple anti-aéroport », « l’histoire de la lutte autour de Notre-Dame-des-Landes n’est pas exempte d’épisodes de foules saisies par une émotion collective ou de combats massifs et acharnés ». C’est à la faveur de ces moments intenses que des agriculteurs, des habitants du coin, des soutiens plus ou moins lointains et des « occupants sans droit ni titre » se sont sentis liés par un même objectif, la défense de la Zad et de ce qui s’y vit. Non sans difficulté, ils ont appris à lutter et, pour certains, à vivre ensemble. Dominique, natif de Notre-Dame-des-Landes, utilise une image pour décrire le bouillonnement autour de la Zad : « Il y a un gros chaudron ici, même s’il y a plusieurs feux dessous et qu’ils ne chauffent pas tous en même temps. »

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Une barricade, à Notre-Dame-des-Landes.

Et c’est là une des plus grandes forces de ces deux luttes : avoir fait tenir ensemble des gens aux pratiques et cultures éloignées. Le livre regorge de témoignages de personnes qui ont vu leur façon de vivre, de penser et de lutter totalement chamboulées par la participation à ces combats. En luttant ensemble, des gens que tout séparait ont appris à se connaître et à se comprendre.

À Notre-Dame-des-Landes, la résistance victorieuse à l’opération César a convaincu de nombreuses personnes de la pertinence de l’occupation et de l’opposition physique et radicale aux décisions de l’État. De l’autre côté des Alpes, les No TAV ont refusé de laisser médias et gouvernement diviser le mouvement entre bons et mauvais manifestants. On a vu des anciens participer à des actions de sabotage ou de blocage ou assumer des slogans tels que « Nous sommes tous des casseurs ». Ou encore, un maire de la vallée qui dit : « S’il n’y avait pas eu des pierres jetées à la Maddalena, aujourd’hui des chantiers, il y en aurait dix. » Des personnes habituées à des formes d’action plus offensives ont également adapté leurs pratiques pour respecter la volonté commune. Un journaliste, étonné de voir le calme dans lequel se déroulait un rassemblement, demande à une No TAV : « “Comment vous contrôlez tous ces jeunes ?” Je lui ai répondu qu’en réalité, on ne contrôlait personne. [...] C’est pas parce qu’on les commande mais parce qu’ils respectent ce qu’on fait. »

 

Une expédition dans des contrées en lutte où ceux qui y vivent le font pleinement 

Le livre nous raconte également comment ces deux luttes s’organisent pour résister à la police et à la justice mais aussi pour construire les bases matérielles et morales nécessaires pour « faire germer la commune » : production de l’alimentation, gestion des conflits, entretien des chemins et des canalisations, raccordement EDF... En fin d’ouvrage, le collectif s’interroge sur les conditions à réunir pour que ce goût de la révolte et cette capacité à faire peuple puissent contaminer d’autres territoires mais aussi pour que « ces combats unissent leurs forces et expriment leurs solidarités à grande échelle ».

Le collectif Mauvaise Troupe nous offre un voyage aux pays des vivants, une expédition dans des contrées en lutte où ceux qui y vivent le font pleinement. Ces personnes se sont rencontrées autour d’un non. Non à un aéroport ou à un TGV. Et ces non, qui ont mené des gens ordinaires à combattre des ennemis sur le papier bien plus forts qu’eux, ont débouché sur une multitude de oui. « On a découvert la beauté d’être ensemble, la beauté de se rencontrer, de se parler », dit Alberto....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:09

 

Source : http://www.bastamag.net

 

ça bouge ! Solidarités

Nuit Debout : l’appel d’habitants des quartiers populaires

par

 

 

 

Plusieurs associations de banlieue appellent à une convergence avec le mouvement Nuit Debout les 4 et 5 juin. Des rencontres sont notamment prévues avec des associations de victimes des violences policières, des salariés en lutte aux Lilas, des habitants de la cité Gagarine en Seine-Saint-Denis qui s’opposent à la démolition de leur école et de leur quartier… « Nous, habitants des quartiers populaires, sommes debout et en lutte depuis longtemps, écrivent les initiateurs de cet appel. Aujourd’hui, nous appelons à marcher, tous ensemble, à déboucher sur des actions concrètes et emporter des victoires ».

Nous, habitants des quartiers populaires, animateurs et animatrices de Nuit Debout, lançons cet appel pour faire converger les luttes.

Un vent de contestation souffle aujourd’hui sur la France ! Un vent porteur d’idées nouvelles, solidaires et fraternelles. Un fol espoir, un doux parfum aux senteurs révolutionnaires.

La convergence des luttes s’opère chaque jour un peu plus sous nos yeux, et Nuit Debout en est un des plus beaux symboles. Un mouvement aux mille visages, inédit et déstabilisant pour les tenants de ce système inégalitaire, déshumanisé et déshumanisant.

Nous habitants des quartiers populaires, en avons assez du bla bla ! Pour nous aussi, dans nos villes et nos quartiers, la lutte se mène chaque jour, concrètement sur le terrain, quand il s’agit de porter solidarité à des familles expulsées de leur logement ou menacées, pour résister à la spéculation immobilière, aux violences policières, au racisme, au sexisme, à la pauvreté, à toutes les formes de discrimination.

Au nom de nos valeurs communes, nous nous mobilisons pour soutenir la lutte des ouvrier-e-s contre la casse de leur outil de travail et des acquis sociaux, des paysan-ne-s faisant face à des projets industriels illégitimes, des précaires de plus en plus précaires, des sans papiers, des réfugiés, des mal logés, des femmes… Mais aussi, nous sommes aux côtés des infirmier-e-s, des enseignant-e-s, des postier-e-s, des cheminot-e-s, des routier-e-s et plus largement de ceux et celles qui voient chaque jour les libertés fondamentales, les droits, la protection sociale ou les services publics attaqués et mis en cause.

Notre idée reste toujours la même : soutenons-nous les uns les autres, mobilisons-nous les uns pour les autres, veillons les uns sur les autres, contre cette oppression écrasante que nous imposent les plus riches, les banques, les spéculateurs, les faiseurs de guerre, de répression, d’inégalités sociales, d’injustices, pour mieux nous asservir…

Nous, habitants des quartiers populaires, sommes debout et en lutte depuis longtemps. Nous ne sommes pas en reste, nous ne sommes pas en marge. Aujourd’hui, nous appelons à marcher, tous ensemble, à déboucher sur des actions concrètes et emporter des victoires…

 

APPEL A MARCHE ACTIONS NUIT DEBOUT QUARTIERS POPULAIRES 4 & 5 JUIN 2016 from CINEMETEQUE on Vimeo.

Avec Nuit Debout, nous appelons à une marche d’actions et de convergences des luttes les 4 et 5 juin, vers le quartier Gagarine à Romainville (93) :

- Départ Samedi 4 juin RdV à 17h République - Paris : Pour nous rendre aux amandiers dans le 20e et soutenir notamment le comité vérité et justice pour Lamine Dieng, puis aux Lilas pour la lutte des salariés de la blanchisserie...
- Action Dimanche 5 juin, 10h Porte des Lilas : Pour aller rencontrer dans le quartier des Fougères les travailleur-se-s du nettoyage dans les HLM en lutte durant 4 mois soutenus par les locataires de Paris Habitat.
- 14h, Mairie des Lilas avec HK & LES SALTIMBANKS : Pour rejoindre les habitants de la cité Gagarine, à Romainville, en lutte contre les expulsions, la démolition de leur école et de leur quartier…

Luttons, debout, tous ensemble, on lâche rien !

 

Premiers signataires : HK et les Saltimbanks, DAL, com Banlieue Debout/Quartiers populaires Debout, Cineluttes, Collectif Justice et vérité pour Ali Ziri, Collectif Urgence notre police assassine, Comité DAL SPOUTNIK Gagarine, ALCIR-Paris20e, AFVS, Comité de soutien des grévistes du nettoyage, CNT SO du nettoyage, Droits devant !, Emancipation tendance intersyndicale, UJFP, Revue Vacarme…

Photo de une : © Meyer Flou

Télécharger le tract

Contact : page facebook de l’événement / contact.marche.cind(a)riseup.net

 

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 15:56

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/noel-mamere

 

 

Mépris de caste

 

 

Décidément, rien ne nous sera épargné ! Emmanuel Macron dans son style «cool en marche », jeune premier en mode « start-up », est un adepte forcené de Guizot : Après les ouvrières « illettrées » des abattoirs Gad, après le refrain éculé sur les jeunes qui rêvent de devenir « milliardaires », voici la séquence « Rolex» du fringant ministre de l’Economie.

Décidément, rien ne nous sera épargné ! Emmanuel Macron dans son style «cool en marche », jeune premier en mode « start-up », est un adepte forcené de Guizot : Après les ouvrières « illettrées » des abattoirs Gad, après le refrain éculé sur les jeunes qui rêvent de devenir « milliardaires », voici la séquence « Rolex» du fringant ministre de l’Economie. En déplacement vendredi à Lunel, dans l’Hérault, il a donc insulté un chômeur en fin de formation et en lutte contre la loi EL Khomri, en lui rétorquant : « vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler ».

Cette réplique n’est malheureusement pas un « accident », mais le révélateur d’un changement de paradigme social de la gauche, remontant aux années 80, quand  l’entrepreneur remplaça l’ouvrier en bleu de chauffe dans son album d’images d’Epinal. La célèbre maxime de Jacques Séguéla, publicitaire de François Mitterrand, puis soutien de Sarkozy : « Si tu n’as pas une Rolex à 50 ans, c’est que tu n’as pas réussi ta vie», reste le clou de cette dérive.  

Le seul fait nouveau tient à l’emballement de la présidence Hollande sur ce terrain. En mettant en place comme jamais ses amis de la promotion Voltaire de l’ENA et leurs successeurs aux postes clefs du pouvoir d’Etat, il a généré une culture du mépris que ses prédécesseurs n’avaient osé pousser à ce point. Dans les années 70 et 80, l’ENA formait une noblesse d’Etat au service de la France ou, du moins, des autorités politiques du moment. Aujourd’hui, avec la systématisation du « pantouflage », des aller-retour entre la haute fonction publique et la haute finance, dont Emmanuel Macron est le cas emblématique, il n’y a plus de limites à l’indécence. Tous ces « Messieurs » de la nouvelle oligarchie, dont l’obsession est la réussite, sont hors sol et en oublient l’intérêt général qu’ils sont censés servir.

La genèse de la Loi Travail et la brutalité de l’affrontement social en cours en sont la quintessence. Au départ, c’est l’intervention conjointe des deux cabinets, d’Emmanuel Macron et de Manuel Valls, chacun dans son style, l’un ultra-libéral, l’autre autoritariste, qui ont détourné ce qui devait être la vitrine sociale du quinquennat, avec un CPA ressemblant à l’ébauche de la sécurité sociale professionnelle soutenue par la CGT et reprise par les partis de gauche. A la dernière minute, Macron et Valls ont décidé de transformer ce texte en utilisant l’article 2 comme arme de destruction massive du syndicalisme et des corps intermédiaires. Cette vision s’est imposée à l’un comme à l’autre parce que, tous les deux vivent dans une bulle, l’un dans le monde de la finance, l’autre comme apparatchik du PS depuis des années. Prisonniers de l’entre soi, ils n’ont pas anticipé la colère sociale que leur projet allait susciter face au désespoir qui s’est emparé de larges parties de la population n’en pouvant plus de ses conditions de vie, de travail, de la précarité et du chômage. Le mépris social est le catalyseur de la colère. Deux mondes s’affrontent, mais qui ne se connaissent plus. La vieille bourgeoisie nationale était paternaliste, connaissait ses ouvriers, quand elle les affrontait, les combats étaient rudes mais tous appartenaient à une maison commune : la nation, dans laquelle l’Etat pouvait intervenir pour imposer de la régulation dans la lutte de classes. Aujourd’hui, rien de tel. Le pouvoir précède le patronat dans sa volonté de détricotage du modèle social et va même jusqu’à exercer un chantage implicite. Avec nous, affirme-t-il, vous avez la version « soft » de la fin du compromis social, mais si vous nous rejetez en 2017, au profit de la droite, vous aurez la version « hard ». Ce discours, incroyable pour des gouvernants dits de gauche, est possible depuis que cette gauche-là s’est laissée contaminée par les idées des néoconservateurs. Elle a fait voler en éclats ce qui séparait la gauche de la droite dans le domaine social : le respect des travailleurs et de leurs organisations syndicales. En devenant le partenaire privilégié du Medef, Hollande, Valls et leur bébé Macron, ont franchi le Rubicon et effacé les frontières qui, depuis Jaurès et le Front Populaire, constituaient la différence fondamentale entre les partisans de la justice sociale et les tenants des privilégiés.

Ils ont pu opérer cette trahison en s’abritant derrière les effets de la mondialisation libérale, qui a affaibli les Etats-nations où se construisaient les compromis sociaux et en raison de la fragmentation de classes qui a multiplié les statuts d’un salariat pourtant en progression. La classe ouvrière traditionnelle s’en est trouvée fragilisée.

Le mépris n’est donc pas un élément anecdotique, mais au centre des rapports nouveaux entre ceux d’en-haut et ceux d’en bas. Contre le mépris, s’affirme désormais un besoin essentiel : la reconnaissance. La majorité sociale de ce pays, les «99 % », a besoin de retrouver sa capacité d’agir, son autonomie, l’affirmation de soi face à ceux qui prétendent détenir le savoir de la « science économique » pour mieux délégitimer leur révolte contre l’injustice sociale. Au cœur des inégalités se trouve la question du mépris social qui engendre les pires souffrances pouvant aller jusqu’au suicide comme on l’a vu dans de nombreuses entreprises, ces dernières années. Dans la plupart des cas, cette souffrance sociale est la conséquence du mépris de son supérieur hiérarchique, du patron qui licencie ses salariés en inventant des « fautes », sans justification autre que le profit. Dans une société où l’image domine tout, comment ne pas s’étonner que l’on perde l’estime de soi quand on est insulté par ceux qui se prétendent les maitres du monde ? 

« Choisir sa vie », tel était le slogan de ma campagne présidentielle de 2002. Il est toujours d’actualité. Mais, en 2017, il faudra y ajouter : «contre ceux qui nous méprisent et leur monde». Tout rassemblement de nature politique devra tenir compte de ce fait majeur. Ce n’est pas une nouveauté pour les écologistes. Félix Guattari parlait à ce propos d’écologie « mentale » et d’écologie « sociale », indissociables de l’écologie environnementale.

Le mental et le social, c’est précisément le refus de la domination et de la hiérarchisation des choses sur les hommes et les femmes, comme l’a démontré un autre écologiste, Murray Bookchin. Pour sortir de ce capitalisme, qui dévore les hommes et la planète, remettre en cause les modes de production et de consommation ne suffit pas, il faut aussi en contester sa logique fatale de la domination sociale.

Il y a donc bien un combat autour de l’identité, mais ce n’est pas celui que nous vendent les marchands de peur, de l’Autre, du musulman ou de l’immigré, de l’Arabe ou du Noir… C’est un combat autour de l’identité sociale, contre ce mépris de classe et de caste,  qui s’est mué en un racisme social touchant les jeunes issus de l’immigration coloniale, les habitants des quartiers populaires, comme les ouvriers et les employés jetables et corvéables à merci. Nous avons toutes et tous un même adversaire : la bourgeoisie financière, fusionnée avec ses mandants d’Etat et renforcée par les grands médias au service de la même morale ambiante, fondée sur le mépris social.

Nous revendiquons d’être ringards au côté de Ken Loach, contre les ministres de la Star Academy, qui aiment les costards, les Rolex, la Loi Travail et son monde.

 

Noël Mamère

Le 30/05/2016.

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/noel-mamere

 

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 15:44

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

Licenciement politique à «L’Obs»: le SMS qui confirme
1 juin 2016 | Par Laurent Mauduit
 
 
 

Alors que le directeur de la rédaction de L'Obs prétend que le licenciement d'Aude Lancelin a des raisons « managériales », l'un des actionnaires, Claude Perdriel, ne s'embarrasse pas de ce prétexte. Dans un SMS à la journaliste, il lui fait grief de ses « opinions », estimant qu'elles ont « influencé [son] travail ». Il lui reproche de trop donner la parole à Nuit debout.

Le licenciement d’Aude Lancelin, directrice adjointe de la rédaction de L’Obs, suscite depuis plusieurs jours une vive émotion dans les milieux de la presse comme dans de nombreux cercles intellectuels. Beaucoup subodorent que le véritable motif n’est pas de nature « managériale », comme le prétend la direction du magazine, mais politique. Mais de cela, il n’y avait pas, jusque-là, de preuve irréfutable.

Cette preuve, pourtant, existe. Mediapart est en mesure de la révéler : il s’agit d’un SMS que Claude Perdriel, coactionnaire de l’hebdomadaire, a adressé à la journaliste plusieurs jours avant sa mise à la porte, lui faisant grief de ses « opinions » et prétendant que celles-ci avaient « influencé [son] travail ». Ce SMS confirme ainsi que dans le groupe Le Monde-L’Obs, deux journaux qui ont longtemps revendiqué leur indépendance éditoriale, une chasse aux sorcières politiques est désormais possible.

 

Aude Lancelin, ex-directrice adjointe de la rédaction de "L'Obs". © Compte Twitter Aude Lancelin, ex-directrice adjointe de la rédaction de "L'Obs". © Compte Twitter
 

Officiellement, le directeur de la rédaction de L’Obs, Matthieu Croissandeau, installé à ce poste par les nouveaux actionnaires, Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, quand ils ont racheté à Claude Perdiel 65 % des parts du groupe, a effectivement toujours prétendu que le motif du licenciement était de nature « managériale ».

 

Comme Mediapart l’a déjà raconté (lire : Purge à “L’Obs”, reprise en main à “Marianne), tout commence le lundi 9 mai. Ce jour-là, Matthieu Croissandeau convoque l’un après l’autre ses deux adjoints, Aude Lancelin et Pascal Riché. Le statut de la réunion est ambigu : il ne s’agit pas, à proprement parler, d’un entretien préalable à un licenciement et aucune sanction n’est encore évoquée, mais la directrice générale de L’Obs, Jacqueline Volle, y assiste. Aux directeurs adjoints, le patron de L’Obs fait des reproches imprécis mais sur un ton pesant et lourd, leur disant qu’il y a entre eux et lui des dysfonctionnements et qu’il va devoir réorganiser la direction.

À Aude Lancelin, il émet en particulier des reproches de nature « managériale », lui faisant grief de ne pas l’avoir assez soutenu face à la rédaction, notamment lorsqu’il a décidé de suspendre la parution en kiosque du supplément TéléObs, pour ne plus le diffuser qu’aux abonnés. Ces reproches sont passablement obscurs, car à l’époque de la décision sur le supplément, Aude Lancelin ne s’était pas opposée à la décision.

La rumeur commence donc à circuler dans la rédaction qu’il se trame quelque chose de mystérieux dans les sommets de la rédaction ou que Matthieu Croissandeau ne fait qu’obtempérer à des instructions données par les actionnaires. Mais pour quelles raisons ?

Le lendemain, mardi 10 mai, les choses s’accélèrent. Factotum de Louis Dreyfus, le directeur général du groupe, Jacqueline Volle fait savoir à Aude Lancelin qu’elle veut la voir en fin d’après-midi pour lui remettre une lettre de convocation à un entretien préalable. Pascal Riché apprend, lui, qu’il est suspendu de ses fonctions de directeur adjoint en charge du numérique, dans l’attente d’une nouvelle affectation. Toute la rédaction comprend alors que la journaliste ciblée par Matthieu Croissandeau est Aude Lancelin, et que dans la confrontation qui se prépare, « Pascal Riché a pris une balle perdue ». En clair, la mise en cause des deux journalistes permet d’arguer de problèmes managériaux alors que le vrai motif est autre, mais ne peut pas être affiché publiquement : si Aude Lancelin doit être licenciée, c’est pour une raison politique…

Le mercredi 11 mai, c’est ce qui commence d'ailleurs à transparaître. À l’occasion d’un conseil de surveillance de L’Obs, Claude Perdriel, qui y siège encore puisqu’il détient toujours près de 30 % du capital, dit publiquement sa colère contre la journaliste. Violant tous les principes de la presse indépendante qui fait obligation aux actionnaires de ne jamais se mêler des questions éditoriales, il admet que Aude Lancelin « a beaucoup de talent », mais il affirme qu’elle est « en faute » car elle ne respecte pas la charte du journal ni sa ligne éditoriale « sociale-démocrate », puisqu’elle publie dans les pages “Débats” des points de vue qui sont en fait des « articles antidémocratiques ». Des propos que dénonce peu après la journaliste Elsa Vigoureux, qui siège au conseil en sa qualité de présidente de la Société des rédacteurs.

Xavier Niel se garde, lui, de marcher sur ces brisées. Il se borne à dire que le journal va mal et que si c’est le cas, c’est pour des raisons éditoriales. Il renouvelle donc sa confiance à Matthieu Croissandeau et affirme que les actionnaires lui ont donné les pleins pouvoirs pour organiser le rebond.

Dans les heures qui suivent le conseil de surveillance, toute la rédaction comprend que c’est Claude Perdriel qui, détestant à gauche toute voix qui n’est pas néolibérale, a lâché le fin mot de l’affaire : à son goût, dans les pages “Débats” de L’Obs, il y a trop de points de vue de la première gauche, ou de la gauche radicale ; trop de place donnée à des intellectuels comme Jacques Rancière ou Emmanuel Todd.

Le lendemain, jeudi 12 mai, la rédaction de L’Obs, qui n’est ordinairement pas frondeuse, manifeste son indignation. Une motion de défiance à l’encontre de Matthieu Croissandeau – la première dans l’histoire du journal – est soumise à la rédaction. Et le résultat est sans ambiguïté : 80 % des votants manifestent leur défiance à l’encontre du directeur de la rédaction ; pour l'hebdo, c'est un séisme.

Et pour finir, Aude Lancelin est convoqué le vendredi 20 mai à un entretien préalable en vue de son licenciement. Au terme de ces dix jours de tourmente, la rédaction de L’Obs a donc toutes les raisons de penser que l’éviction est de nature politique, mais la direction n’a pas baissé la garde, prétendant que de simples motifs professionnels étaient en cause.

Le SMS de Claude Perdriel ruine, pourtant, cette thèse. Le samedi 14 mai à 18 h 26, Claude Perdriel adresse en effet ce message à Aude Lancelin : « Chère Aude, vous avez toute ma sympathie mais la décision du dernier conseil est évidemment irrévocable. Votre talent est indiscutable vous êtes jeune vous n'aurez pas de problème pour trouver du travail nombreux sont ceux qui vous soutiennent. Moralement c'est important. Je respecte vos opinions mais je pense qu'elles ont influencé votre travail cela n'empêche pas le talent. Amicalement, Claude »

Passons sur l’aspect (in)humain des choses: le coactionnaire exprime avec condescendance sa « sympathie » envers celle qu’il congédie le cœur léger. Et allons à l’essentiel : coactionnaire de L’Obs, et très proche de Xavier Niel, Claude Perdriel confirme par ce message ce dont tout le monde se doutait : le licenciement d’Aude Lancelin est « une décision du dernier conseil » – en clair, le conseil de surveillance du mercredi 11 mai –, et cette décision est « irrévocable ». Et le SMS souligne bien la nature politique du licenciement, puisque son auteur affirme : « Je respecte vos opinions mais je pense qu'elles ont influencé votre travail. » Nul grief managérial, donc.

La colère de Perdriel contre Nuit debout

Ce SMS, les avocats d’Aude Lancelin, Mes Frank Berton et William Bourdon (voir ici leur communiqué) entendent en faire grand cas. Car il va leur permettre de mettre en valeur que la procédure qui frappe leur cliente est entachée de très nombreuses irrégularités.

D’abord, une procédure de licenciement est encadrée par des contraintes légales précises. Et elle ne peut en aucun cas être enclenchée avant un entretien préalable, au cours duquel le salarié concerné a la possibilité de se défendre, et donc de convaincre l’employeur de ne recourir à aucune sanction. Dans tous les cas de figure, ce ne sont pas les actionnaires qui ont la faculté de déclencher une telle procédure de licenciement ; c’est la direction exécutive de l’entreprise. Or, le SMS met bien en évidence que la décision de licenciement a été prise par les actionnaires, réunis le mercredi 11 mai, et non par la direction de l’entreprise, à l’issue de l’entretien préalable du 20 mai.

Il y a aussi une entorse évidente aux principes éthiques dont l’hebdomadaire s’est doté. Dans la charte signée en avril 2004 entre la Société des rédacteurs et Claude Perdriel, à l’époque PDG du Nouvel Observateur – elle peut être consultée ici –, il était en effet stipulé ceci : « Les débats sont ouverts et le pluralisme d’opinion des éditorialistes doit être respecté. » Dans une “charte de déontologie” qui a été mise au point lors de l’entrée des nouveaux actionnaires (elle peut être consultée ci-dessous), il est même apporté une précision complémentaire : c’est au comité éditorial du journal que revient la responsabilité « de veiller au respect de la ligne éditoriale telle qu’elle est définie dans la charte du Nouvel Observateur, le conseil d’administration conservant la responsabilité financière et budgétaire ».

 

La charte de L'Obs by Laurent MAUDUIT

 

Du temps où Le Monde était encore indépendant, une charte identique disait les choses encore plus nettement : les actionnaires n’ont aucunement le droit de se mêler des questions éditoriales, qui sont du seul ressort de la rédaction et de ses responsables. Le licenciement d’Aude Lancelin viole manifestement les obligations légales qui encadrent les procédures sociales, mais aussi les règles éthiques d’indépendance des rédactions, qui ont longtemps protégé la presse libre.

Le plus surprenant de l’histoire, c’est que Claude Perdriel ne fait mystère auprès de personne que l’argument « managérial » évoqué pour le licenciement est une fadaise et que la vraie raison est politique. Car après l’avoir écrit par SMS à Aude Lancelin, il l’a répété au Figaro, qui l’interrogeait sur l’affaire : « Quand on respecte son lecteur, on ne lui impose pas d’idées. Aude Lancelin donne la parole à Nuit debout ! Cela la regarde, mais ce n’est pas la ligne du journal », a-t-il déclaré au quotidien. Dans Le Figaro, l’économiste Frédéric Lordon, qui est l’une des figures de Nuit debout, dit aussi son indignation que son engagement puisse être à l’origine du licenciement de celle qui est sa compagne : « L'idée que mon lien avec Aude soit l'une des raisons de cette violence institutionnelle qui lui est faite est très perturbante personnellement et politiquement. » Il ajoute : « Nous sommes revenus à un principe de responsabilité par tiers interposé. Lui faire porter des faits et gestes dont je suis l'auteur est scandaleux. »

Le commentaire que Claude Perdriel confie au quotidien complète donc ce que dit le SMS, et soulève la question de fond : mais pourquoi donc les actionnaires de L’Obs – qui sont naturellement solidaires, sans quoi la décision n'aurait pas été prise – ont-ils pris le risque de déclencher une pareille crise dans leur journal ? Pour rassurer François Hollande, qui connaît une fin de quinquennat crépusculaire, et lui donner ainsi l’assurance que L’Obs l'accompagnera dans son naufrage ? C’est évidemment la question qui vient aussitôt à l’esprit, car les hiérarques du journal entretiennent des relations privilégiées avec le chef de l’État : Matthieu Croissandeau se vante auprès de ses actionnaires d’échanger des SMS avec le chef de l’État, parfois plusieurs fois par jour. Et Xavier Niel entretient lui-même des relations confiantes avec François Hollande.

Après l’irruption de Vincent Bolloré dans l’univers de Canal+, et les censures en cascade que celle-ci a générées, le licenciement pour raison politique d’Aude Lancelin apporte la preuve que, sous les coups de boutoir des puissances d’argent, de grands journaux autrefois indépendants sont en train de piétiner leurs traditions. En d’autres temps, Albert Camus, que vénéraient tant les fondateurs de France Observateur, l’ancêtre de L’Obs, l’avait magnifiquement écrit dans un éditorial de Combat, le 31 août 1944, en évoquant la presse d’avant-guerre – mais cela vaut pour notre presse d’aujourd’hui : « L’appétit de l’argent et l’indifférence aux choses de la grandeur avaient opéré en même temps pour donner à la France une presse qui, à de rares exceptions près, n’avait d’autre but que de grandir la puissance de quelques-uns et d’autre effet que d’avilir la moralité de tous. »

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 21:22

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=LaVBD9aT7eY

 

Comprendre le chômage structurel de masse (+ Reconstruction de l'école) - Franck Lepage.

 

 

 

Affranchi PresseTV

 

Ajoutée le 30 mai 2015

 

 

 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=LaVBD9aT7eY

 

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 21:12

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=x7FLnjD-ZyY&feature=share

 

Revenu de base / Salaire à vie : quelle différence ? - Bernard Friot

 

 

 

Affranchi PresseTV

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 20:56

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Les Suisses vont voter sur un revenu universel (prévu à 2.260 euros)

 

 

 

Les Suisses vont voter sur un revenu universel (prévu à 2.260 euros)
 

L'initiative n'a pas été portée par la gauche, mais par un collectif hétérogène composé majoritairement de libéraux. Les sondages ne sont pas favorables mais le débat progresse.

 

Dimanche 5 juin, les Suisses sont invités à voter l’introduction dans la constitution fédérale du principe d’un revenu de base inconditionnel (RBI) qui "doit permettre à l'ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique". La loi en fixerait les modalités mais d’ores et déjà, les initiateurs du référendum proposent de fixer ce revenu à 2.500 francs suisses (FS) mensuels par adulte (2.260 euros) et 625 francs (565 euros) par enfant, non imposables.

Marxiste, libéral, social, chrétien : l'ADN complexe du revenu de base

Si cette réforme était votée dimanche, tout Suisse serait assuré de recevoir au moins cette somme à la fin de chaque mois, sans condition. Ceux qui, par leur travail, gagnent moins que 2.500 FS recevraient un complément pour atteindre ce montant. Ceux qui ne travaillent pas recevraient la somme totale. Ce revenu de base inconditionnel se substituerait à diverses prestations sociales. Il ferait disparaître à jamais le stress face au risque de perdre son emploi, ou de ne pas en retrouver ; il renforcerait le pouvoir des individus face à leur entreprise ou à l’Etat ; il simplifierait radicalement l’Etat providence, supprimant des montagnes de paperasse...

Mais ne fantasmons pas trop vite. La probabilité pour que ce projet de loi référendaire soit voté dimanche est très mince. Il faudrait que la majorité des Suisses l’approuve dans les 26 cantons. Or, à croire les sondages, moins de 40% des électeurs interrogés affirment soutenir l’initiative.

Une défaite annoncée, mais une avancée

Et pourtant, le fait qu’un pays riche se penche ainsi collectivement sur le revenu de base, une idée utopique restée marginale pendant plus d’un siècle, est en soi une nouvelle victoire pour ceux qui la défendent. Les auteurs du projet référendaire sont contents de leur coup :  "Même si on ne gagne pas cette fois, je suis bien plus optimiste que je ne l’étais il y a deux ans", nous déclare Gabriel Barta, membre du comité d’initiative, qui se bat depuis dix ans pour l’idée :

"Il y a désormais un grand débat dans tout le pays, il a été plus intense que sur la plupart des autres votations. C’est un premier stade. La première grève générale pour la rente de vieillesse [la retraite, NDLR] a eu lieu en 1918, mais elle n’a été instaurée que trente ans plus tard ! Je pense qu’à la prochaine votation sur le revenu de base, dans cinq ou dix ans, ça passera."

Le gouvernement suisse a fait campagne contre ce projet : à l’écouter, il risque d’inciter les Suisses à quitter leur travail et il coûterait 25 milliards de francs suisses par an au contribuable : il faudrait pour le financer recourir à de nouveaux impôts ou amputer des dépenses publiques.

Les défenseurs du revenu de base rétorquent que la Suisse est un pays suffisamment riche pour pouvoir mettre en place cette petite révolution : une taxe minime sur toutes les transactions électroniques permettrait aisément de la financer.

La somme de 2.500 FS peut sembler très élevée (les défenseurs français du revenu de base évoquent plutôt une somme inférieure à 1.000 euros), mais il faut savoir qu’en Suisse, le seuil de pauvreté est estimé à 2.200 FS. Quant au risque d’une course vers la sortie du travail, les sondages semblent le minimiser : selon un sondage de janvier, seuls 2% des sondés ayant un travail affirment qu’ils le quitteraient si un tel mécanisme était mis en place.

Un collectif hétérogène (plutôt de droite)

C’est un collectif de citoyens d’horizons divers qui a lancé ce débat en Suisse. On ne peut imaginer plus hétérogène : des libéraux de Zurich, des entrepreneurs, des amis "antroposophes" de Bâle, un social démocrate de Bern, un socialiste de Genève…  "C’est bien simple, je suis le seul type de gauche du comité d’initiative. Il y a bien un autre socialiste, Oswald Sigg, mais il est très centriste", s'amuse Gabriel Barta. En dehors des Verts, aucun grand parti, aucun grand syndicat ne soutient l’initiative.

Une récolte de signatures a été lancée par le collectif en 2012. Elle a réuni plus de 100.000 signatures (126.000 exactement), le seuil nécessaire pour avoir le droit de déclencher une "votation". Pour leur campagne, les défenseurs du RBI n’ont pas mis en avant la lutte contre la pauvreté ou contre les inégalités : ils ont surtout vanté la liberté individuelle qu’apportera à chacun l’existence de ce revenu de base. Chacun sera libre de ses choix de vie ; et en remplaçant les diverses allocations publiques par un revenu inconditionnel, on rendra, selon eux, le pouvoir aux citoyens.

Les initiateurs du projet référendaire insistent également beaucoup sur la poussée actuelle de l’automatisation (algorithmes, robots…), qui va, selon eux, détruire massivement des emplois. Professeur de finances à l’Université de Zurich, Marc Chesley, qui défend le RBI,  explique ainsi dans une vidéo :  

"De plus en plus de robots et d’ordinateurs sont présents, donc la production est plus efficace, l’offre est plus efficace. Mais la demande souffre, parce que les robots ne vont pas au cinéma, ne partent pas en vacances."

 

 

Et fin avril, une "manifestation de robots" (des militants déguisés) a été organisé à Zurich pour marteler l’idée de la nécessité d’un contrat social entre l’homme et la machine. Slogan : "Humains, on veut travailler pour vous !"

 

 

 

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