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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 11:55

19-08-11 à 15:11 par la rédaction de Challenges.fr 

Le gouvernement helvétique proposait de conclure un accord similaire à celui mis en œuvre dernièrement avec l'Allemagne. Pas question, laisse-t-on entendre à Paris, car cela obligerait la France à abandonner ses poursuites contre les évadés fiscaux.

La France s'oppose pour l'instant à un accord avec la Suisse pour lutter contre l'évasion fiscale (c) Sipa  
La France s'oppose pour l'instant à un accord avec la Suisse pour lutter contre l'évasion fiscale (c) Sipa

Contrairement à ses voisins allemand ou britannique, la France s'oppose pour l'instant à toute proposition de la Suisse visant à taxer les avoirs des citoyens français dissimulés dans les établissements bancaires helvétiques, a révélé jeudi 18 août une source du ministère du Budget. Le gouvernement helvétique proposait à Paris de conclure un accord similaire à celui mis en œuvre dernièrement avec l'Allemagne.

Mais au dire d'un porte-parole suisse du Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales, la France reste "sceptique" sur la solution proposée par la Suisse pour régler la question de l'évasion fiscale des citoyens français dans le pays. "Il n'y a plus de contacts depuis plusieurs mois" sur le sujet entre les deux pays, a-t-il ajouté.

Berlin et Londres convaincus

Berlin et Berne se sont notamment entendus pour appliquer une taxe sur les avoirs détenus par des Allemands sur des comptes secrets en Suisse. Le système Rubik, ainsi baptisé par la Suisse, propose un impôt libératoire, qui maintient l'anonymat des détenteurs de comptes: l'impôt prélevé à la source par les banques suisses est reversé au fisc allemand sans que les noms des épargnants ne soit mentionnées. Les évadés fiscaux garderont donc leur anonymat.

Un accord basé sur le même modèle est en passe d'être conclu avec la Grande-Bretagne et pourrait être envisagé par d'autres pays de l'Union européenne. "Nous sommes dans la phase finale des négociations, nous devrions conclure dans quelques semaines", a précisé le porte-parole.

Une question de principe

A l'heure où le gouvernement français s'interroge sur les mesures à prendre pour réduire au maximum le déficit budgétaire, une taxation des avoirs secrets des Français en Suisse représenterait une manne substantielle. Selon les médias outre-Rhin, l'accord passé avec la Suisse permettrait à l'Allemagne de récupérer plusieurs dizaines de milliards d'euros.

"Nous observons ce que font nos partenaires européens et nous étudions la compatibilité de cette proposition avec nos principes", a expliqué la source au ministère du Budget. Selon le journal Le Monde, qui a été le premier a révéler que la France a décliné cette proposition, Paris a considéré qu'un accord avec la Suisse sur le modèle allemand reviendrait à abandonner les poursuites contre les évadés fiscaux. Une situation qui entrerait en contradiction avec la politique de transparence menée ces dernières années par le gouvernement français.

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 21:11

Publié le 19-08-11 à 13:14    Modifié à 14:49     par Le Nouvel Observateur     

Entre actions de communication et dépit, les producteurs français tentent de garder la tête hors de l'eau. Par Camille Bolo.

Le 18 août 2011, à Paris, le Modef orgnaise sur la place de la Bastille une vente de fruits et légumes frais en direct pour dénoncer les marges abusives de la grande distribution. (AFP - Eric Piermont) Le 18 août 2011, à Paris, le Modef orgnaise sur la place de la Bastille une vente de fruits et légumes frais en direct pour dénoncer les marges abusives de la grande distribution. (AFP - Eric Piermont)

Les producteurs n'attendent plus rien du gouvernement. Une réunion a eu lieu ce vendredi 19 août entre les producteurs de fruits et légumes et le directeur de cabinet duministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, pour faire un point sur leur situation. "Les tables rondes se succèdent, sans résultat", commentait hier Raymond Girardi, le secrétaire général du Modef, la confédération nationale des syndicats d'exploitants familiaux. "Nous n'avons aucune attente pour cette réunion, nous n'espérons aucun résultat".

Pourtant, les syndicats ont des solutions à proposer : "instaurer un contrôle des marges, un calendrier des récoltes et des importations, mettre en place une taxe sociale à l'importation pour lutter contre la concurrence européenne et extra-européenne", propose le Modef, expliquant que "la taxe à l'importation serait de 20 centimes par kilo et permettrait de financer des aides et d'alléger les charges sociales pour les salariés".

On a appris ce vendredi auprès de Jérome Despay, secrétaire général de la FNSEA, que Bruno Le Maire présentera le 7 septembre un plan de "sortie de crise" pour "donner des perspectives" aux producteurs. Peut-être un nouveau coup d'épée dans l'eau pour les producteurs.

Mouvement de colère

L'été 2011 sonne la récolte des raisins de la colère pour les producteurs de fruits et légumes en France. Les appels à l'aide et coups de communication se succèdent pour dénoncer leurs conditions de production.

"Nous ne pouvons plus vivre de notre travail" déclare le syndicat Légumes de France, affilié à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), dans un communiqué adressé aux "grands patrons du commerce", les "grossistes, distributeurs et hard discounters".

E.Coli

L'été a mal commencé avec la crise "du concombre espagnol" et de la bactérie E.coli dont on entend aujourd'hui plus parler. La méfiance des consommateurs français à l'égard des produits semble s'être estompée, mais les répercussions de cette crise se font toujours sentir pour les producteurs.

David Totel, le porte-parole de la filière concombre de l'association Tomates et concombres de France, déclarait en juin que les ventes de concombres français avaient chuté de 75%. Le porte-parole précisait que, si elle était moins touchée, la filière tomate souffrait elle aussi de "les prix ont été divisés par deux".

"Et quand les prix baissent, il est très difficile de les faire remonter et d'inciter la grande distribution d'acheter de nouveau à des tarifs plus élevés aux producteurs, expliquait hier jeudi 18 août au Nouvel Observateur Raymond Girardi.

Vente à perte

Les producteurs ne parviennent même pas à écouler leur marchandise à un prix couvrant leurs coûts de revient : "nous vendons actuellement 45 centimes le kilo de tomates à la grande distribution, quand il faudrait le ventre 70 centimes pour s'en sortir", continuait Raymond Girardi.

Ainsi, la confédération paysanne a appelé jeudi 18 août à l'interdiction de la vente à perte pour défendre les revenus des producteurs de fruits et légumes. L'organisation syndicale demande également une "harmonisation des conditions de production au niveau social" à l'échelle européenne.

Les marges de la grande distribution

Les producteurs vendent à perte, alors que la grande distribution effectue des marges exorbitantes. "Des tomates achetées dans les centrales d'achat des producteurs à 75 centimes le kilo se retrouvent dans les rayons à 2,50 euros", dénonçait le secrétaire général du Modef. "S'ils nous achetaient le kilo à 1 euro, et le revendait à 1,50 euro, une marge de 50 centimes serait largement suffisante pour couvrir leurs frais et faire des bénéfices, cela permettrait des prix accessibles pour le consommateur", continuait-t-il.

Des prix bas signifient plus de pouvoir d'achat, plus de consommation, et donc du gagnant-gagnant pour les consommateurs et les producteurs. "Mais on n'est pas très raisonnable dans la grande distribution", déplore Raymond Girardi.

Opération vente directe

C'est pour dénoncer l'appétit de la grande distribution que tous les ans, le Modef organise une vente directe de fruits et légumes frais. La dernière en date s'est déroulée jeudi sur la Place de la Bastille à Paris, ainsi qu'en banlieue, où une quarantaine de tonnes de fruits et légumes ont été proposées à bas coût.

"Mais attention : nous n'avons pas vendu à perte", prévient le secrétaire général du Modef, "nous avons vendu les produits au prix que nous invitons les grandes surface à suivre, c'est-à-dire 1,5 euros le kilo de poires, par exemple". Quand elles sont entre 3 et 5 euros le kilo en grande surface.

Quelles actions mener ?

La question se pose de plus en plus durement. Le 12 août 2011, les producteurs de légumes ont décidé de se mettre en cessation de paiement des cotisations patronales de la Mutuelle sociale agricole (MAS), des échéances bancaires et autres charges, a annoncé un communiqué de Légumes de France.

"Nous devons conserver le peu de liquidités qu'il nous reste afin de payer nos salariés et nos fournisseurs locaux, nous n'avons plus de choix", arguent les producteurs de Légumes de France. "Les acteurs du commerce et les Pouvoirs publics ne veulent pas entendre le cri de colère et de désespoir des producteurs", continue le communiqué.

Mais "ce type d'action a déjà été mené plusieurs fois, et commence à être un peu dépassé", commente Raymond Girardi, il faut trouver des moyens plus efficaces de se faire entendre." "La grève est une action de dépit", regrette-t-il.

Ces dernières semaines, les agriculteurs français ont mené plusieurs actions contre des camions espagnols, déversant leurs marchandises pour manifester leur colère. 

Camille Bolo - Le Nouvel Observateur

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 00:25

LEMONDE.FR | 16.08.11 | 20h46

L'association Attac défend depuis sa création, en 1998, la mise en place d'une taxation des flux financiers.

L'association Attac défend depuis sa création, en 1998, la mise en place d'une taxation des flux financiers.AFP/-

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé, mardi 16 août, qu'ils proposeraient en septembre une taxe sur les transactions financières, sans préciser la forme qu'elle pourrait prendre. Cette taxe est réclamée depuis quelques jours par plusieurs personnalités politiques françaises, comme Jean-Louis Borloo ou Martine Aubry. Pour Aurélie Trouvé, coprésidente de l'association Attac, l'intérêt de cette taxe dépendra des modalités d'application et de l'utilisation des recettes.

Attac plaide depuis sa création pour la mise en place d'une telle taxe. C'est une victoire pour les altermondialistes ?

Aurélie Trouvé : Nous sommes évidemment satisfaits, c'est une victoire du point de vue du débat d'idées : il y a peu, on passait pour des idéalistes ou des révolutionnaires. Aujourd'hui, la proposition de taxer les flux financiers est reprise par la plupart des responsables politiques.

Mais, sur le plan de l'action, c'est autre chose. Depuis la crise de 2008, la France a joué un double jeu sur cette question. Nicolas Sarkozy a défendu cette taxe au niveau du G20, en sachant que certains pays, comme le Japon ou les Etats-Unis, refusaient franchement cette taxe. Mais quand Angela Merkel a fait des propositions en ce sens, il n'a pas pris la balle au bond. Il y a donc des avancées dans le discours, et tant mieux, mais nous devons rester très vigilants.

Quelle forme pourrait prendre une taxe sur les transactions financières ?

Tout dépendra du taux qui sera choisi, du périmètre et du caractère obligatoire de cette taxe. Nous proposons qu'elle soit d'au moins 0,05 % sur l'ensemble des transactions, ce qui permettrait de dégager plusieurs centaines de milliards d'euros. Il faut également qu'elle soit obligatoire, et pas sur la base du volontariat, ce qui ne pousserait aucun investisseur à la payer. Enfin, nous défendons une taxe au niveau mondial, gérée par l'ONU, pas simplement au niveau de l'Union européenne.

Surtout, il faut coupler cette proposition à d'autres, qui sont indispensables, comme la très forte régulation ou la suppression des paradis fiscaux. Sans cela, des mécanismes d'évasion fiscale permettront de contourner cette taxe. Il faut également des mesures de régulation drastique des marchés.

La ministre du budget, Valérie Pécresse, propose que le produit de cette taxe serve à financer l'aide au développement, mais aussi à soutenir la réduction des déficits...

Au niveau européen, les recettes de cette taxe devront [approvisionner] le budget commun de l'Union. Mais comment sera utilisé cet argent ? Si c'est pour continuer à sauver les banques sans contrepartie, à mettre en place des plans d'austérité, cela n'aura rien résolu. On restera dans un circuit clos, on prélèvera au système bancaire et financier pour lui reverser le produit de cette taxe.

Il faut mettre fin aux plans de rigueur, qui sont des mesures inefficaces et injustes, et utiliser le produit de cette taxe pour mettre en œuvre et développer une économie fondée sur le partage des richesses. Il faut investir dans les services publics, les droits sociaux, les enjeux écologiques.

En France, la mise en place d'une taxe sur les transactions financières fait, depuis peu, consensus dans la classe politique, de l'UMP au PS en passant par Jean-Louis Borloo. Les partis français sont-ils soudainement devenus altermondialistes ?

L'idée de mettre à contribution la finance et de désarmer les marchés a certes beaucoup progressé, notamment depuis la crise financière, mais nous ne sommes pas dupes : les politiques tournent autour du pot. La question de la dette va être un enjeu central de la présidentielle et personne ne pourra passer à côté. A gauche, le PS accepte les plans d'austérité en Europe et les principaux candidats à la primaire socialiste ne cachent pas qu'il faudra prendre des mesures de rigueur, s'ils l'emportent.

Nous pensons au contraire qu'on peut mettre à contribution la finance, revoir l'imposition, et qu'il faut faire un audit citoyen de la dette publique, en annulant les dettes illégitimes. Avec d'autres partenaires, nous allons d'ailleurs lancer, dès la fin du mois d'août, un comité d'audit de la dette publique française, sur le modèle de ce qui s'est fait en Equateur ou en Argentine.

Propos recueillis par Nabil Wakim


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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 13:16

La panique boursière de mercredi s'inscrit, quelles qu'en soient les causes, dans ce qu'il faut bien appeler un « krach » boursier, un krach lent, donc plus angoissant qu'un krach rapide. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a perdu 20,5% depuis début août, et 33% depuis juillet.

Les « marchés » sont censés s'être « aperçus » que les dettes publiques contractées par les Etats, pour soutenir les banques (qui, par parenthèse, sont les principales animatrices des dits « marchés » ! ) en 2008, puis la conjoncture économique en 2009, seraient difficilement remboursées par les pays les plus rigoureux et sans doute jamais, par certains autres.

A cette « cause » fondamentale, se sont ajoutées , comme je l'ai exposé précédemment, le spectacle d'impuissance transatlantique des « politiques » et le « souhait » anglo-saxon de torpiller l'euro.

Mais la journée de mercredi est particulière en ce que la chute de 5% du CAC 40 était due à deux rumeurs et à une seule cause réelle, un seul « fondamental » économique.

La France perdra peut-être son triple A, mais pas immédiatement !

Première rumeur : la dégradation de la note française ! Celle-ci n'est aucunement exclue, mais, si elle doit intervenir, ce sera lors des premiers débats sur le budget 2012.

Elle interviendra si Nicolas Sarkozy refuse obstinément toute vraie hausse des recettes fiscales. Apparemment, il veut se limiter à supprimer des niches. Tout dépendra alors desquelles et des sommes qu'elles représentent.

Disons que nous avons trois à quatre semaines de répit. C'était, en tous cas, une fausse rumeur mercredi.

Les banques françaises sont exposées à la dette italienne

Avant d'évoquer la seconde rumeur, il faut exposer la seule cause réelle, fondamentale, de la chute boursière : le risque auquel sont exposées les banques françaises sur les dettes italiennes et espagnoles. Fin 2010, elles détenaient 41,1milliards € de la dette italienne et 9 milliards € de la dette espagnole.

La dette italienne représente 22% des risques-pays totaux des banques françaises, contre 9% seulement pour les banque allemandes ; la dette espagnole représente à peu près 10% des mêmes risques dans les deux pays, et, de même, la dette grecque 3%.

Les banques françaises sont donc plus exposées que les allemandes à la dette italienne, et c'est ce qui explique la baisse de leurs actions (BNP Paribas -25% depuis début août, - 9,4 % mercredi, - 1,5% jeudi 15 heures ; Crédit agricole -33% depuis début août, - 11,8 % mercredi mais + 3,57% jeudi) qui a été la principale cause de la forte chute de l'indice CAC 40 de mercredi, laquelle se poursuit, ralentie, jeudi.

Dans cette dégringolade des actions bancaires, la Société générale a été l'objet de la seconde rumeur de mercredi : selon cette rumeur, elle aurait été « au bord de la faillite ». Rumeur immédiatement démentie, mais le mal était fait ! Le cours de son action, qui a baissé de 43% depuis début août, terminait mercredi avec une perte de 14,7% et semble stabilisé jeudi.

De petits malins ont pu gagner assez gros en rachetant mercredi, revendant ce jeudi matin tôt, puis en faisant un autre « aller et retour » jeudi.

Ventes à terme et CDS sont les deux mamelles de la spéculation actuelle

Dans ces mouvements de mercredi et jeudi, qui ne sont d'ailleurs sans doute pas terminés, les deux rumeurs ont donc joué un rôle clé. L'usage généralisé d'internet en accélère considérablement la transmission. Mais sont-elles purement fortuites ?

Sincèrement , je ne le crois pas. L'usage lucratif des rumeurs est vieux comme les bourses. Tous leurs historiens savent que Nathan de Rothschild, informé avant tout le monde de la défaite de Napoléon à Waterloo le 20 juin 1815, fit courir le bruit inverse et vendit ostensiblement ses titres.

Il fut alors suivi par la majorité des autres « boursiers » londoniens, provoquant une chute de tous les cours ; il put racheter les titres en fin de séance, asseyant, dit-on la fortune des Rothschild.

Qui donc peut aujourd'hui avoir « intérêt » à ces baisses de titres, ou, parallèlement, à la diffusion des rumeurs de faillite des Etats grecs ou italiens ? Tous ceux qui, soit ont des « positions » à terme sur les titres, soit ont acheté des CDS (credit default swap) concernant les titres de dette des pays menacés.

Explications ! Si vous vendez à terme à trois mois, par exemple, un titre à 10€, cela signifie que vous devrez le livrer, dans trois mois, à l'acheteur, à ce prix. Si, entre temps, le titre a baissé, et ne « cote » plus que 8€, vous l'achetez à ce prix et gagnez d'un coup 2€. Vous avez donc tout intérêt à cette baisse.

Les CDS sont des assurances sur une faillite

Si l'emprunteur fait faillite, et si vous détenez ces CDS, vous êtes couvert. Il est donc normal que, plus la rumeur de faillite se répand, plus on paye cher pour acheter ces CDS. Si vous avez eu l'intelligence d'en acheter quelques un à 10 000€, et qu'il valent 20 000€, vous pouvez les revendre avec profit. Vous aussi avez tout intérêt à ce que la rumeur de faillite se répande.

Il ne faut pas céder à la théorie du complot. Mais il y a quand même de fortes chances pour que les rumeurs d'hier, comme celle de demain, ne soient pas tout à fait spontanées

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 11:53

Après l'Irlande, le Portugal, la Grèce, les risques de faillite de l'Italie et de l'Espagne et la nécessité de les renflouer signent la mort probable de l'euro à court terme. 

Car le fardeau financier, de centaines de milliards d'euros d'endettement pourri, repose sur un nombre de plus en plus réduit de pays. 

Techniquement, le rachat d'obligations italiennes ou espagnoles est en train de dégrader très rapidement le bilan de la BCE ainsi que celui des banques centrales nationales de l'Eurosystème, dont la Bundesbank.

Au sein de la zone euro, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays Bas et la Finlande ont déjà informé :

  • qu'ils ne paieront plus pour le Fonds Européen de Solidarité Financière,
  • et qu'ils ne souhaitent en aucun cas continuer à dégrader la structure bilantielle de leur Banque centrale nationale.

Cela signifie que l'euro n'a plus longtemps à vivre.

Le gouvernement français, pour sa part, est évidemment pris de court par la tournure des événements puisqu'il était interdit de s'interroger, dans les administrations françaises, sur la survie de l'euro et a fortiori sur la façon de réagir en cas de désastre. [J'en sais quelque chose, puisque c'est justement pour avoir pronostiqué l'explosion de l'euro (dans un dossier très circonstancié remis à M. Sarkozy, ministre des finances, le 18 juin 2004, il y a ... 7ans) que j'ai vu ma carrière brisée.]

Donc :

  • - d'une part M. Sarkozy et son gouvernement n'ont pas d'autre objectif que de vouloir, coûte que coûte, la survie de l'euro, sans même savoir pourquoi d'ailleurs !
  • - mais d'autre part le gouvernement se rend compte des sommes de plus en plus colossales que cela risque de coûter à la France. Et probablement en pure perte puisque les pays précités, eux, ne veulent plus rester dans le Titanic. La France pourrait en effet voir sa dette publique bondir de 84 à 112% du PIB si elle rachetait des obligations pourries espagnoles ou italiennes. Le risque que l'une ou l'autre des agences de notation retire à la France sa note AAA devient désormais chaque jour plus élevé.

En bref, le gouvernement français, Nicolas Sarkozy en tête, prend la pose de gravité de circonstance devant les caméras. Mais, derrière les portes capitonnées de l'Elysée et de Matignon, on ne sait tout bonnement plus quoi faire.

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 Au bout du compte, tout le château de cartes risque donc de s'effondrer sur le dernier maillon : l'Allemagne. Et ce sont donc des sommes prodigieuses qui seraient à payer par les contribuables allemands !

Pour Berlin, qui a les yeux rivés sur la situation et qui a déjà préparé secrètement ses plans de sortie, il n'est pas question de laisser se poursuivre ce désastre.

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L'ALLEMAGNE NE VEUT PLUS PAYER.

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J'estime donc qu'il est probable que l'Allemagne siffle la fin de partie très rapidement. 

La fin de l'euro n'est sans doute plus question d'années mais de mois, sinon de semaines.

Tout en essayant de faire reposer la responsabilité politique sur d'autres, l'Allemagne va probablement briser l'euro d'une façon ou d'une autre, par exemple :

  • en supprimant la libre circulation des transferts financiers d'un État de la zone euro,
  • et/ou en refusant tout net d'acheter des obligations italiennes ou espagnoles.

Si c'est en effet ce que décidait l'Allemagne, cette mesure d'apparence technique signifierait ipso facto la réapparition des monnaies nationales : avec un euro-mark, un euro-franc, un euro-lire, etc., dont les cours fluctueraient instantanément les uns par rapport aux autres. 

Il n'y aurait alors plus d'autre solution que de recréer en toute urgence des monnaies nationales sous forme fiduciaire (billets et pièces).

 Naturellement, cette réapparition brutale se ferait dans l'impréparation de la France. 

Et bien entendu avec des problèmes techniques colossaux en perspective, puisque rien n'a été anticipé.

 

François Asselineau,

Président de l'Union Populaire Républicaine

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 10:59

AgoraVox le média citoyen

 

 

 

C’est le 3 janvier 1973 que la France adopte la loi Pompidou-Giscard d’Estaing lui interdisant d'emprunter à la Banque de France et l'obligeant à le faire auprès des banques privées avec intérêts. C’est le début de l'ère de la dette. Les marchés ont donc la clé du financement des États.
 
Cette privatisation du crédit public est inscrite dans les textes européens à l’article 104 du traité de Maastricht : « Il est interdit à la BCE et aux autres banques centrales des états membres, ci-après dénommées -banques centrales nationales- d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe auprès d’eux par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ».
 
Ainsi, les Etats sont à la botte des banques privées et depuis, l’addition est plutôt lourde !
 
L’ouvrage de Holbecq et Deruder « La dette publique, une affaire rentable »[1] nous renseigne. On y apprend « qu’au total entre les années 1980 et la fin de l’année 2006, nous avons payé 1 142 milliards d’euros d’intérêts ». C’était en 2006 ! Aujourd’hui cela dépasse les 1300 milliards.
 
Les auteurs expliquent que « si nous n’avions pas emprunté ces sommes sur les marchés monétaires, c'est-à-dire si nous avions pu créer notre monnaie comme avant, […] la dette qui était de 229 milliards d’euros au début 1980 serait inexistante aujourd’hui ».
 
Avec l’équipe Sarkozy entre 2002 et 2010 le déficit de la France est passé de 851 milliards d’euros à 1591 milliards, soit une hausse de 87% ce qui permet aux détenteurs de la dette[2] , « les amis de l’équipe », d’encaisser quelques 50 milliards d’intérêts par an. Il suffit pour enrichir encore davantage les amis des amis que la note d’un pays soit dégradée par d’autres amis pour que les taux d’intérêts augmentent, aggravent encore davantage la dette du pays et augmentent en conséquence le bénéfice des préteurs.
 
C’est pour payer ces intérêts que les gouvernements d’Europe et les partisans du libéralisme débridé demandent aux peuples de se serrer la ceinture.
 
Les « économistes atterrés » expliquent qu’il s’agit d’un mécanisme de transfert de richesses des contribuables ordinaires vers les rentiers. Ces politiques fiscales « anti-redistributives » ont donc aggravé à la fois et les inégalités sociales et les déficits publics.
 
Comme l’ont bien montré Bruno Tinel et Franck Van de Velde, « le conflit générationnel opportunément mis en avant sur le mode bêlant de « la dette que nous allons léguer à nos enfants » a surtout pour fonction de masquer le conflit fondamental entre les moins riches, qui, par leurs impôts, payent le service de la dette, et les plus riches, qui en détiennent les titres. »[3]
 
Le temps est venu de ne plus applaudir et de libérer le monde de ces prédateurs et de tous ceux qui les soutiennent ! L’homme politique doit être clair et loyal pour être respecté ! (Ils ne sont pas tous comme Sarkozy et ses amis)
Il doit s’engager pour redonner le droit des Etats d’emprunter directement auprès de la banque centrale, soit par l’Europe, soit directement en dénonçant les traités qui interdisent cela !
 
Préparez le programme ! Je prépare le bulletin. Si ce dernier ne peut s’exprimer, la démocratie sera balayée !


[1] André-Jacques Holbecq se dit être un « économiste citoyen » et Pierre Derudder était chef d’entreprise et consacre ses recherches pour mettre l’économie et l’argent au service de l’homme. « La dette publique une affaire rentable » - Editions Yves Michel 2008 - préface d’Etienne Chouard 
[2] 62 % de la dette de l’Etat est détenue par des non-résidents, c’est à dire des entités financières (Etats, fonds, banques, etc.) ne résidant pas ‘fiscalement’ en France.
[3] Bruno Tinel - Maître de conférences à l’université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) Franck Van de Velde - Maître de conférences à l’université de sciences et de technologie Lille-I « Le Monde Diplomatique » – juillet 2008
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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 21:26

 

Pour signer la pétition appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier et cliquer gauche sur link ci-dessous

Lien link

 

Comment la dette publique s'est-elle creusée ?

 

Nous voyons bien que ce problème de la dette des Etats empoisonne l'Europe, (même les Etats Unis sont atteint par ce mal et bien évidemment les pays de voie de développement) Aujourd'hui nombre de pays sont au bord de l'implosion ou menacés de l'être : Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, et mintenant l'Italie pour ne parler que de ceux sous le feu de la rampe. Cela provoque des mouvements sociaux dont on ne parle peut-être pas assez, et qui commencent à apparaître en France, qui est sur la liste des pays risquant de se retrouver en banqueroute.

Jusqu'en 1973, notre pays, ainsi que d'autres en Europe, a connu une période de développement sans précédent, appelée les "trente glorieuses". Les Etats avaient alors la possibilité de gérer leurs budgets de façon autonome, en demandant à sa banque centrale de le financer, en battant monnaie, lorsque cela devenait nécessaire.

C'est à ce moment que le président Pompidou a proposé...et obtenu...que les pays européens ne puissent plus se financer qu'en empruntant aux banques privées.

http://www.notre-ecole.net/la-loi-pompidou-giscard-du-3-janvier-1973/

En effet, "c’est à Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des finances, que nous devons la loi du 3 janvier 1973 dont l’article 25 précisait "Le trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France", interdisant donc le financement direct de l’État par la Banque de France. Cette loi a été confirmée par l’article 104 du Traité de Maastricht - devenu 123 du Traité de Lisbonne. Cette interdiction, n’est, dans aucune autre zone monétaire, gravée ainsi dans le marbre d’un Traité. En clair les pays de la zone euro sont obligés d’emprunter sur les marchés financiers, en payant des intérêts, les besoins monétaires qu’elle ne peut couvrir par des recettes budgétaires. Pourtant, des pays tels les USA, la Grande Bretagne ou le Japon, n’hésitent pas à se servir de la possibilité de monétisation directe par leur Banque Centrale lorsque les besoins de leur économie le nécessitent. Chez nous, les banques peuvent emprunter à 1% à la BCE et prêter aux États à 3, 5 ou 7% et parfois plus.(André-Jacques Holbecq).


Cest précisément à partir de cette décision que tout a basculé. Puisque des intérêts beaucoup plus importants  sont venus s'ajouter à la dette elle-même, les états n'ont plus été en mesure de rembourser la totalité de ces sommes dans un délai qui aurait permis d'éviter que d'autres intérêts ne viennent s'ajouter aux premiers aggravant encore la situation, et ceci dans un cercle infernal généré par ce que l'on appelle les intérêts composés. D'autre emprunts devant être souscrits pour rembourser ces intérêts devenus gigantesques, le processus d'endettement ne pouvait que se renforcer.
Pour prendre l'exemple de la France, en s'en tenant à fin 2009 (la dette a cfontinué à enfler depuis) : "L’augmentation annuelle de cette dette publique de 1980 à fin 2009 correspond, bon an mal an, aux intérêts de la dette, dans un effet boule de neige. En euros constants la dette est passée de 239 milliards d’euros (21% du PIB) fin 1979 à 1489 milliards d’euros (78% du PIB) fin 2009, soit une augmentation de 1250 milliards d’euros. Sur la même période, nous avons payé environ 1340 milliards d’euros d’intérêts aux différents prêteurs privés (banques et établissements de crédits, fonds de pension, assurances-vie…)." (André-Jacques Holbecq).

On a tenté de nous faire croire que ce basculement d'états prospères vers des états endettés était le résultat de la « crise » pétrolière de 1974 qui n'était rien d'autre qu'un rééquilibrage, demandé par les pays producteurs de pétrole. Demande pourtant bien légitime puisque jusqu'alors nous avions pu bénéficier de cette source d'énergie à un prix dérisoire.

Mais il fallait bien trouver des boucs émissaires pour masquer les résultats désastreux d'une décision prise en faveur des banquiers et demandée par un ami de ces même banquiers. Ces banques qui ont provoqué la crise financière de 2007, et qui ont été secourues par les Etats qui ont emprunté en accroissant donc leur endettement. La boucle est bouclée.

Et les plans de rigueur s'enchaînent, conduisant à des privatisations et au démantelement des services publics.
De plus on essaie aujourd'hui de rendre les citoyens responsables de l'accroissement des déficits publics en les stigmatisant d'autant plus qu'ils sont dans une situation difficile, comme par exemple les bénéficiaires du RSA.

La récente crise a mis en évidence le manque de scrupules du monde financier qui même au plus fort de la tourmente, a continué de spéculer sur la misère du monde, et notamment sur les matières premières alimentaires accroissant par ces agissements criminels, le nombre de victimes de la faim puisque les pays les plus pauvres se sont ainsi vus privés du minimum nécessaire à leur survie.

Pour ces pays les plus pauvres tellement malmenés, demandons réparation par l'abandon de la dette, qu'elle soit vis a vis des banques ou vis à vis d'autres états.

Oui aujourd'hui nous devons dire non à tant d'injustice puisque c'est à nous citoyens du monde, que l'on demande de payer le prix des erreurs commises par d'autres.


Les banques privées doivent renoncer à ces dettes qui leur auront permis de bien vivre pendant tout ce temps, mais maintenant, il faut que cela cesse sous peine de voir nos pays tomber comme des châteaux de cartes, cartes pipées depuis le début qui ne nous laissaient aucune chance d'échapper à leurs griffes.

Deux analyses bien argumentées :

http://www.michelcollon.info/La-dette-une-manne-pour-les.html

http://www.youtube.com/watch?v=FxzQrPmTClg

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 20:33
Logement : l'Appel du Nouvel Observateur

Publié le 02-08-11 à 11:26    Modifié le 05-08-11 à 17:10     par Le Nouvel Observateur   

Monsieur le Président, où sont passées vos promesses ?

A l'hôpital Robert Debré (Photo : Xavier Pardessus) A l'hôpital Robert Debré (Photo : Xavier Pardessus)
 

Charleville-Mézières, décembre 2006. Nicolas Sarkozy lance en pleine campagne présidentielle : "Je veux que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. Parce que le droit à l'hébergement, c'est une obligation humaine".

Paris, juillet 2011. Des centaines de familles sont contraintes de trouver refuge dans les services d'urgence des hôpitaux déjà débordés. Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, jette l'éponge après 18 ans de service.

Le constat est amer. Le nombre de mal-logés, de sans-abris ne fait qu'augmenter. Seule une volonté politique déterminée permet de vaincre la misère sociale. La France a-t-elle baissé les bras ? Que répondre aux trois millions et demi de mal-logés ? Au plus de 100.000 personnes qui vivent "dans la rue" ou passent de foyers en chambres d'hôtel ?

Monsieur le Président, où sont vos promesses ?

Associations, travailleurs sociaux, médecins, bénévoles ou simples citoyens, ne peuvent plus faire face. A des besoins grandissants, on répond par des budgets, déjà étriqués, amputés en 2011 de 41 millions d'euros. Vous préconisez des solutions pérennes. Mais où sont-elles ? Votre ministre du Logement affirme vouloir diminuer le nombre de places d'hôtels pour les remplacer par "des places de logements". Comment croire que cette nouvelle promesse ne restera pas, une fois de plus, lettre morte ?

Donnez-nous des garanties ! Appliquez enfin le droit au logement opposable (DALO). Prenez des mesures pour mobiliser les bureaux et appartements laissés vacants à la faveur de la spéculation immobilière. Arrêtez de fermer des places d'hébergement d'urgence. Empêchez les expulsions sans solution de relogement. Sortons de cette logique purement financière. Cessons d'abandonner ainsi à la violence de la rue des milliers d'hommes et de femmes. N'attendez pas l'échéance présidentielle, monsieur Sarkozy, tenez enfin vos promesses.

 

pour signer la pétition appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier et cliquer gauche sur "link" ci-dessous.

  link

 

Ce texte est soutenu par : Emmaüs France, La Fondation Abbé Pierre, L'Uniopss, Emmaüs Solidarité, Advocacy France, France Terre D'Asile, Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole du DAL), la Fnars, le Secours Catholique, l'Association des Cités du Secours Catholique, le Collectif Les Morts de la Rue, Bernard Devert (président de la Fédération Habitat et Humanisme), Sylvain Cuzent (DG Centre d'action sociale protestant), Les Enfants de Don Quichotte, Mouvement ATD Quart Monde, La Fédération d’Aide à la Santé Mentale Croix-Marine, Jean-Marie Faucher (DG ARAPEJ Ile de France), le CHRS Fondation Mérice, la Ligue des droits de l’Homme, le Collectif Jeudi Noir, Médecins du Monde, Maud Bigot (Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale).

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 14:59

Souvenez-vous, c'était il y a un an, c'est-à-dire un siècle ! Le climat politique de ce début août 2010 était électrisé par le discours de Grenoble du Président, quelques jours plus tôt, par la « chasse aux Roms », et par une surenchère sécuritaire qui changea un temps le regard à l'étranger sur la France, s'attirant un édito cinglant du New York Times puis plus tard une attaque sans précédent d'une Commissaire européenne.

Quel contraste : 2011, par comparaison, est un été serein. En tous cas en politique intérieure française (pas trop sur les marchés financiers, en Syrie ou en Libye, ou encore parmi les victimes de la famine en Somalie, mais pas de quoi gâcher les vacances françaises, non ? ).

Même les provoc's de Jean-Marie Le Pen sur les attentats d'Oslo que refuse de condamner sa fille Marine, ou l'ouverture d'une enquête ouverte par la Cour de justice de la République contre Christine Lagarde dans l'affaire Tapie, ne parviennent pas à perturber réellement la trêve estivale.

On cherchera vainement l'écho des clameurs sécuritaires d'il y a un an : à l'exception du dernier carré de la Droite populaire, dans son village d'Astérix des Alpes-Maritimes, c'est silence radio. La République en danger de l'an dernier, le ton martial face à ces « Français d'origine étrangère » qui enfreindraient « nos » lois, tout cela est décidément « très 2010 », donc passé.

L'après Oslo et l'avant 2012

L'explication est double. Le double attentat d'Oslo, d'abord, a contraint la droite traditionnelle à plus de retenue pour ne pas s'exposer au reproche d'alimenter un climat xénophobe et islamophobe qui pourrait inspirer un autre exalté tenté de passer à l'acte.

L'approche de la présidentielle, surtout, oblige à revisiter une stratégie qui n'a pas marché, et restera une tache sur le quinquennat. La reconquête de l'électorat du Front national en faisant de la surenchère sur les thématiques du FN n'a eu qu'un seul résultat : légitimer un peu plus le positionnement des Le Pen, et permis à la fille de prendre son envol en gommant une partie de la dimension caricaturale du père.

Retour, donc, à la « représidentialisation ». Cet été, c'est en père de famille en (re)redevenir que l'on trouve Nicolas Sarkozy dans les magazines (palme d'or au Nouvel Obs fin juillet, ci-dessous).

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy au Cap-Nègre (AFP) dans Le Nouvel Obs.

Le Figaro nous apprend même que dans cet « été de la stratégie », Nicolas Sarkozy a emmené au Cap nègre « un livre de Henry James », une confidence destinée à peaufiner son changement d'image, de l'anti-intello ami de Christian Clavier à l'homme mûr, qui-a-lu-Henry-James-bien-sûr, et peut parler des films de Karl Dreyer.

Sarkozy en décalage avec la crise de la dette de la zone euro

Paternité à venir et lecture à la place des paroles glaçantes et des coups de menton de Grenoble ? La construction d'image est formidable en période pré-électorale, à deux nuances près :

  • elle conduit à faire passer, non sans raison, les paroles de Grenoble pour de l'opportunisme politique sans lendemain, comme beaucoup d'autres prononcées auparavant, sauf à parier sur l'amnésie des électeurs ;
  • elle est en décalage frappant avec le climat économique de fin du monde, ou au moins de fin d'un monde, que génère la crise de la dette de la zone euro, la défiance des marchés, les perspectives de croissance en petite forme.

Nicolas Sarkozy a choisi la communication a minima sur la crise de la zone euro. Il reste en vacances, téléphone à Angela (Merkel), mais ne parle pas à des citoyens qu'il ne faut pas affoler sur les plages. L'opposition ne fait guère mieux, à quelques rares exceptions près.

La rentrée, sans doute plus tôt que d'habitude, sonnera le réveil et le retour aux réalités. Les candidats, aussi bien le Président avec son bilan, que ceux qui aspirent à le remplacer, devront répondre aux questions posées par la crise actuelle, par l'ampleur de la dette, par le modèle de croissance, par l'avenir de l'Europe et de la zone euro…

Il peut sembler étonnant que dans un pays en pré-campagne électorale, ces questions ne fassent pas déjà débat. L'an dernier, l'heure semblait suffisamment grave pour que toute la classe politique soit sur le pont à la même date pour s'enflammer autour de l'agenda sécuritaire des gourus de l'Elysée, alors qu'aujourd'hui, on cherche vainement un candidat à la présidence pour nous dire comment il compte sauver l'euro, voire la France ! Serait-ce parce que personne n'a la réponse ?

Photo : Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy au Cap-Nègre (AFP) dans Le Nouvel Obs.

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 14:44

LEMONDE | 02.08.11 | 19h18   •  Mis à jour le 03.08.11 | 07h40

 
 

 

 

Artur Mas, le président du Gouvernement de Catalogne, ici le 20 décembre 2010 à Barcelone, est le premier à avoir annoncé des coupes budgétaires pour sa région.

Artur Mas, le président du Gouvernement de Catalogne, ici le 20 décembre 2010 à Barcelone, est le premier à avoir annoncé des coupes budgétaires pour sa région.AFP/JOSEP LAGO

 

Les touristes arrivant lundi 1er août à l'aéroport de Barcelone ont été accueillis par un avertissement peu rassurant : "Ne tombe pas malade, il n'y a pas d'ambulances", leur disaient en plusieurs langues les affichettes distribuées par une cinquantaine de professionnels de la santé réunis pour dénoncer les sévères coupes budgétaires ordonnées par le gouvernement régional catalan. "Yes, we cut", ajoutaient certains ambulanciers dans un hommage ironique au célèbre slogan de Barack Obama.

Contrôlé par les nationalistes conservateurs de CiU depuis décembre 2010, l'exécutif catalan a promis de réduire son budget de 10 % en 2011, soit 2,68 milliards d'euros en moins. Bien qu'il soit parmi les moins touchés, le budget santé doit toutefois diminuer de 6,5 % cette année.

Afin d'optimiser les coûts, des centres de santé catalans qui assuraient aussi un service d'urgence de nuit viennent d'être forcés de réduire leurs horaires par un plan de "réorganisation" approuvé en juin. Indignés par la fermeture nocturne des Urgences de leur hôpital local, une centaine de patients du quartier de Gràcia, à Barcelone, l'a occupé lundi pendant deux heures. Les manifestations d'usagers se multiplient depuis le début de l'été.

"Nous garantissons que tous les patients seront soignés", assure-t-on au département de la santé de la Generalitat, le gouvernement catalan. Mais les professionnels du secteur sont sceptiques et promettent un "automne chaud".

UNE DETTE RECORD DE 121 MILLIARDS D'EUROS

En dépit des sévères coupes budgétaires qui hérissent déjà les Catalans, le gouvernement régional mené par Artur Mas a d'ores et déjà affirmé qu'il dépasserait la limite de déficit public imposée par Madrid aux 17 régions espagnoles. Fiscalement autonomes, elles administrent plus du tiers des dépenses publiques en Espagne et accumulent une dette de 121 milliards d'euros, un record.

Le plan d'austérité adopté en urgence par le premier ministre socialiste (PSOE), José Luís Rodriguez Zapatero, en 2010, dépend donc en grande partie de la bonne conduite des régions. Pour réduire son déficit public à 6 % du PIB en 2011 et espérer ainsi pouvoir le ramener sous la barre des 3 % du PIB dès 2013, Madrid a ordonné aux régions de se tenir à un déficit d'1,3 % du PIB. Mais le gouvernement central dispose de peu de moyens pour les y forcer.

"Les dérapages continus de plusieurs gouvernements régionaux face aux efforts de consolidations fiscales du gouvernement" figuraient d'ailleurs en tête des raisons qui ont poussé l'agence de notation Moody's à placer la note de la dette souveraine de l'Espagne sous surveillance la semaine dernière. Alors que la panique sur les marchés persiste cette semaine et que la prime de risque de l'Espagne a atteint de nouveaux sommets mardi, les doutes planant sur la bonne tenue des finances régionales expliquent en partie les inquiétudes des investisseurs.

D'autant plus que la Catalogne, où les élections s'étaient tenues dès novembre dernier, offre un avant-goût de ce qui attend les plus endettées des 13 régions espagnoles qui ont élu leurs nouveaux gouvernements en mai dernier. Déjà, de nouveaux dirigeants, comme la présidente de la Castille-La-Manche, María Dolores de Cospedal (PP, droite), ont annoncé que le niveau du déficit public de leur régions dépassait au premier semestre le seuil autorisé pour l'année.

"LA CRISE ÉCONOMIQUE NE PEUT SERVIR D'EXCUSE"

Une réunion au sommet a rassemblé la ministre de l'économie, Elena Salgado, et les responsables régionaux fin juillet à Madrid sans que ce "Conseil de politique fiscale et financière" ne débouche sur des mesures concrètes garantissant la coopération des régions. Mais le gouvernement a bon espoir qu'elles acceptent d'intégrer à leurs budgets un plafonnement des dépenses en fonction de la croissance du PIB. Une mesure attendue par les marchés.

Les régions doivent d'autre part rembourser 19 milliards d'euros à l'Administration centrale perçus en 2008 et 2009 sur la base de prévisions économiques trop optimistes. Elena Salgado leur a ouvert une ligne de crédit pour leur permettre d'assurer le paiement des fournisseurs malgré l'asséchement de leurs revenus.

Si la crise explique en bonne partie l'appauvrissement des comptes régionaux, les projets pharaoniques encouragés par certains gouvernements pendant le boom économique qu'a traversé l'Espagne jusqu'en 2007 plombent également leurs finances maintenant que l'heure est à l'austérité. "La crise économique ne peut en aucun cas servir d'excuse pour démanteler l'État providence", a lancé lundi la ministre de la santé Leire Pajín en guise d'avertissement aux régions.

À moins de quatre mois des prochaines élections législatives, prévues le 20 novembre, le parti socialiste au pouvoir et le parti populaire, largement victorieux lors des dernières régionales, se renvoient la balle de la responsabilité des coupes budgétaires.

Elodie Cuzin Article paru dans l'édition du 03.08.11

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