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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:47

LEMONDE.FR avec AFP | 23.09.11 | 07h16   •  Mis à jour le 23.09.11 | 15h14

 
 

 

Le RSA est conçu pour que chaque heure travaillée apporte un complément de revenu au bénéficiaire alors que reprendre un travail pouvait faire perdre de l'argent aux Rmistes, selon des simulations de l'Insee.

Le RSA est conçu pour que chaque heure travaillée apporte un complément de revenu au bénéficiaire alors que reprendre un travail pouvait faire perdre de l'argent aux Rmistes, selon des simulations de l'Insee.AFP/JEAN FRANCOIS MONIER

Des contrats aidés de sept heures par semaine rémunérés seront proposés à des allocataires du RSA "dans une quinzaine de départements" dans les prochaines semaines, a indiqué, vendredi 23 septembre, la ministre des solidarités, Roselyne Bachelot, lors d'un déplacement en Savoie.


"Sa durée sera de six mois, renouvelable une fois" et "les conseils généraux pourront le proposer aux personnes rencontrant des difficultés spécifiques pour accéder à un emploi de droit commun", a-t-elle précisé.

 GAIN DE 130 EUROS PAR MOIS

Il s'agira d'un "contrat unique d'insertion" (CUI), aidé à 95% par l'Etat et les conseils généraux. Il sera rémunéré sur la base du smic, soit 214 euros par mois pour sept heures de travail hebdomadaire. En tenant compte de la baisse du RSA induite par la reprise d'un travail, l'allocataire y gagnera environ 130 euros par mois, selon les calculs de l'ancien ministre des solidarités Marc-Philippe Daubresse, qui a proposé la semaine dernière de tester ces contrats de 7 heures.

Les allocataires auxquels on proposera les nouveaux contrats de sept heures devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions par le conseil général (réduction voire suppression du RSA).

Une évaluation du dispositif sera faite "fin 2012, en vue d'une généralisation", a expliqué  la ministre des solidarités, précisant que le coût pour l'Etat serait de 3 millions d'euros pour 10 000 contrats. Ces contrats s'ajouteront aux 90 000 autres contrats aidés sans s'y substituer.

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 15:23

LEMONDE.FR | 21.09.11 | 20h06

 
 

 

Président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone préside les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les produits financiers à risques souscrits par les acteurs locaux.

Président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone préside les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les produits financiers à risques souscrits par les acteurs locaux.AFP/THOMAS COEX

Dans le sous-sol de l'Assemblée nationale, mercredi 21 septembre, une vingtaine de députés ont tenté d'y voir clair dans une affaire obscure : pour la seconde fois depuis juillet, la commission d'enquête parlementaire sur "les produits financiers à risque souscrits par les acteurs locaux" a tenté "d'ouvrir les boîtes", selon les mots de son rapporteur Jean-Pierre Gorges, député (UMP) d'Eure-et-Loir, des " emprunts toxiques".

En juillet, la cour des comptes a évalué entre 30 et 35 milliards d'euros le montant de ces prêts structurés souscrits par les collectivités, dont 10 à 12 milliards seraient "potentiellement risqués" (voir le rapport en PDF). Selon un document publié mercredi par Libération, 5 500 communes avaient en 2008 emprunté auprès de cette seule banque 25 milliards d'euros sous la forme de ces produits dits "structurés".

Mercredi, la commission s'est penchée sur le cas de Saint-Etienne et de Saint-Maur-des-Fossés. Sur la sellette, l'ancien maire de Saint-Etienne, Michel Thiollière, a d'emblée revêtu le costume de la victime. "Gérer le déclin d'une ville, ça ne se fait pas avec des méthodes classiques", a plaidé l'ancien édile UMP. "Je ne suis pas le seul : Marseille, Nîmes, Lille, Clermont-Ferrand ont connu les mêmes emprunts, les mêmes difficultés", s'est-il défendu.

Pour Saint-Etienne, aujourd'hui, le tableau est sombre : sur 360 millions d'euros d'emprunt, 120 millions sont assortis de taux d'intérêt "impossibles à supporter pour la ville" selon le successeur de M.Thiollière, élu en 2008. Maurice Vincent (PS) estime cette charge ingérable et refuse de payer.

"TENTATIVE D'ESCROQUERIE"

M.Thiollière assume ses emprunts de l'époque. La désindustrialisation tous azimuts de la ville a entraîné un exode de la population la plus solvable et tendu les finances de la ville, a-t-il expliqué. Pour continuer de la développer "malgré tout, nous avons emprunté en 2004, 2005, 2006, en choisissant les produits financiers les moins chers du marché : avec un taux d'interêt le plus bas possible. Ce qui nous a permis d'économiser 14 millions d'euros", s'est-il félicité.

Adjoint aux finances de Saint-Etienne, à l'époque, Antoine Alfieri s'est montré moins catégorique sur le bienfait de ces "produits financiers soi-disant miracle". "Pour moi, dans ce dossier, il y a eu tromperie, usure, escroquerie organisée de la part des banques. On a été entraînés par les banques dans des risques importants en nous faisant croire qu'on allait nous en sortir. On a été victimes d'une tentative d'escroquerie."

Au tour de M. Vincent, successeur de M. Thiollière de témoigner devant la commission d'enquête. Depuis plusieurs mois, l'édile socialiste a tenté d'alerter les ministères sur la situation de sa ville. "J'ai eu l'impression de déranger", confiait-il en marge des débats, mercredi. Pourtant, si "l'on en reste au face à face entre la ville et la banque, on n'en sortira pas", a insisté M. Vincent.

UNE "STRUCTURE DE DÉFAISANCE"

Pour l'élu, la solution pour sortir du piège des emprunts toxiques passe par la création d'une "structure de défaisance" au plan national. La balle est donc dans le camp de l'Etat. "Au gouvernement de convaincre les banques d'accepter de mutualiser leurs ressources pour faire face à la dette des collectivités", propose M. Vincent.

Sans reprendre officiellement à son compte cette solution, Claude Bartolone (PS), le président de la commission d'enquête, a dénoncé la volonté du gouvernement de ne pas voir l'ampleur du problème. Depuis plusieurs années, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, confronté à l'héritage des emprunts toxiques depuis qu'il est élu à la tête du département, a tenté, dit-il, "d'alerter le gouvernement" lors des débats budgétaires à l'Assemblée. En vain.

>> Lire l'entretien de Claude Bartolone au Monde : "Le gouvernement préfère minimiser les risques des emprunts toxiques"

"Le scandale des emprunts toxiques ne fait que commencer", confiait, en marge des travaux de la commission, Henri Plagnol (UMP), maire de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Elu en 2008, M. Plagnol devait, lui aussi, exposer, mercredi, la situation d'endettement " dramatique " de sa ville laissée par son prédécesseur du fait des emprunts toxiques.

Béatrice Jérôme

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 15:08
Lampedusa
http: / / w = 260 insorgenze.files.wordpress.com/2011/09/260x013165462822654.jpg & h = 181 # 038; h = 181

Mettez une île perdue au milieu de la Méditerranée, la première passerelle vers l'Europe et le cap à l'intérieur pour des milliers de migrants qui arrivent de la rive sud. Faites édifier sur cette bande de terre un camp de concentration et remplissez-le, un arrivage après l'autre, de gens désespérés. L'île, autrefois habitée seulement par les pêcheurs et utilisé pour héberger les touristes, semble désormais une nouvelle forteresse Bastiani. Au début, les premiers commerçants et les commerçants sont heureux.  La surveillance permanente de la Force de police garantit un revenu mensuel conséquent, mais au fil du temps le mécontentement va croissant. Les équilibres se rompent. Dans les filets on recueille les corps des naufragés, la mer ressemble à un cimetière liquide, laissant en surface les traces de vies noyées. Les gens sont fatigués de voir "toute la misère du monde" débarquer sur leurs plages. La douleur, les tragédies, les visages désespérés. Sur l'île il n’y a plus de bonheur, mais le rugissement d'une guerre permanente: la guerre des fourmis affamées cherchant espoir. Qui a pensé tout ça a fabriqué une bombe sociale. Distillé en laboratoire dans les alambics de la haine est apparue la chasse la chasse à l’immigré qui s’est déchaînée à Lampedusa.
Professeur Dal Lago  nous en sommes à la guerre entre pauvres? Ils avaient besoin de ces images auxquelles les médias apportentent un puissant multiplicateur symbolique?
Avec la catastrophe économique qui se rapproche existe le risque que de telles situations de ce type se présentent en série. Quand l'horizon s'assombrit vous blâmer le premier qui passe à portée de main, le voisin le plus proche qui vous dérange ou vous pensez que c’est là la raison du dommage pour vous. Dans ces conditions, c’était inévitable, d'ailleurs, n'est pas la première fois dans les CPA et les Cie des incidents de ce genre aient éclaté. C’est la preuve confirmée du fait qu’on ne peut pas contrôler les flux migratoires par des expulsions pures et simples, qui fonctionnent encore moins lorsqu'il n'y a pas d'argent pour payer les avions.
La violence contre les migrants à Lampedusa est très préoccupante…
Il est inévitable qu'il y ait des conflits de promiscuité dans une situation si explosive, bloquée. Voici seulement une semaine, La Russa est allé clamer sur tous les toits que tout fonctionnait. Maintenant les résultats sont évidents. Nous sommes devant le résultat de lois idiotes qui laissent les gens enfermés à pourrir jusqu’à 18 mois. Vous ne pouvez pas accumuler des êtres humains dans ces conditions et s’étonner ensuite qu’ils se rebellent. Ces dynamiques doivent être éteints à la source, et non pas une fois qu'elles ont éclaté. Aujourd'hui, certains, comme la Ligue, se vautrent en elle. Nous avons non seulement un gouvernement de droite, mais en plus un gouvernement incapable de répondre de façon satisfaisante au point de vue de la Droite, même. Pour la classe politique, la condition des migrants est considérée comme un problème marginal, secondaire. Elle ne s’en soucie pas du tout. En un souterrain et profond mépris à l’endroit des problèmes que rencontrent ces populations. En ce sens on peut dire qu'ils sont pires que leurs prédécesseurs. Le gouvernement s'effondre, Berlusconi est enfermé dans son palais assiégé. Dans le reste du monde il est considéré comme le Kadhafi d’ Europe: un bouffon. Le problème est que ce ne sont pas seulement les gens de Droite qui se sont avérés des inacapables.
S’est enclenchée là une dynamique dangereuse ?
Bien sûr. Il faut être très attentifs parce qu’is sont non seulement incapables de contrôler n'importe quel mécanisme, mais ils sont aussi dépourvus de toute stratégie. Nous sommes face à un gouvernement qui n'a pas de culture politique suffisante pour mettre en actes  un discours qui ait un sens sur les flux migratoires.
  
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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 13:02

LEMONDE.FR avec AFP | 21.09.11 | 18h11

L'enseigne de hard discount ED a été condamnée mercredi 21 septembre par le conseil des prud'hommes de Créteil à verser 40 000 de dommages et intérêts à trois salariés licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche.

 

En 2009, ces trois salariés, employés au magasin ED d'Oyonnax, dans l'Ain, avaient été licenciés pour "non-respect des horaires planifiés et insubordination" après avoir informé leur direction qu'ils ne souhaitaient pas travailler le dimanche matin afin de préserver leur vie familiale. Ils avaient alors saisi le conseil des prud'hommes de Créteil, lieu d'implantation du siège d'ED.

 "CONSÉQUENCES MAJEURES" SUR LEUR VIE FAMILIALE

A l'audience en juin, l'avocat du groupe, Me Jean-Jacques Fournier, avait notamment rappelé que la grande distribution était un secteur où l'ouverture le dimanche matin était "de plein droit" et que les salariés étaient dès lors amenés à travailler ce jour-là. De son côté, l'avocate des plaignants, Me Inès Plantureux, avait plaidé que l'obligation de travailler le dimanche n'était pas prévue dans leur contrat et qu'elle aurait eu des "conséquences majeures" sur la vie familiale de ses clients.

Dans sa décision, le conseil leur donne raison et déclare leur licenciement dénué de "cause réelle et sérieuse". Il leur alloue à chacun 40 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral et ordonne notamment un rattrapage de l'indemnité de licenciement qui leur a été versée. "Le conseil des prud'hommes a considéré qu'assimiler le refus de travailler le dimanche à une faute était un abus de pouvoir de la part d'ED", a commenté Me Plantureux. "Ces salariés n'étaient pas capricieux. Ils travaillaient déjà le samedi et avaient des plannings chargés mais travailler le dimanche leur empêchait tout simplement d'avoir une vie familiale", a-t-elle fait valoir, ajoutant qu'aucun de ses trois clients n'avaient pour l'heure retrouvé un travail.

Me Fournier a estimé qu'il ne s'agissait que d'une "décision de première instance". Il n'était pas en mesure d'indiquer si la société ED comptait faire appel du jugement. L'enseigne ED appartient au groupe Dia, une ancienne filiale de Carrefour devenue indépendante en juillet.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:46

Agoravox - 20 Septembre

 

1 milliard de personnes souffrent de sous-nutrition dans le monde à cause de la spéculation sur les aliments de première nécessité. Combien demain ? Pendant ce temps, l’oligarchie prévoyante verrouille ses réserves alimentaires.

La croissance de la population fait peur aux plus nantis

Quand les maîtres du monde veulent faire dans l’écologie urgentiste et jouer les survivalistes, ils y mettent le prix. Sur l'île du Spitzberg, dans l'archipel du Svalbard, à 1.000 kilomètres du pôle Nord, un coffre-fort abrite plus de 600.000 variétés de graines et de semences. À terme, 4,5 millions d'échantillons pourraient être entreposés dans cette arche de Noé du troisième millénaire, vrai méga grenier de nos agro et écosystèmes en silos bunkérisés. Sans compter les graines sauvages, on évalue à 1,5 million les variétés différentes de graines de culture agricole existant de par le monde. Les premières semences sont parties du port de Lagos (Nigeria) : 7 000 variétés de niébé, maïs, soja et pois de terre, soit 330 kilos répartis dans 21 caisses, qui sont les premières stockées dans le blockhaus au jour de l'inauguration du 26 février 2008.

Le Svalbard Global Seed Vault (littéralement Chambre forte mondiale de graines du Svalbard), est financé par diverses fondations dont celles de Bill et Melinda Gates, de Rockefeller et du semencier transnational Syngenta. Divers pays capitalistes ont complété la mise.

Cette parodie du hamster, revue et corrigée à hauteur d’une pathétique bunkérisation humaine, est constituée en l’hypothèse tangible d’une crise alimentaire. Le projet date déjà de 1980 et la FAO l’intégra en 2001 dans le cadre du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Cette formidable banque mondiale de graines congelées transmettra donc la diversité agricole aux survivants élus des décennies à venir. Faudra-t-il encore qu’ils disposent de terres fertiles et du savoir-faire paysan ! Sous couvert de parer à une crise mondiale, une telle initiative est honteusement élitiste et à l’usage des seuls futurs rescapés les plus riches et qui, dès maintenant, rêvent idéalement de reconstruire un monde au-delà d’un effondrement dont ils auront été les premiers artisans. Si du bon peuple émergent des miraculés de l’an 2100, ils n’auront même pas droit à de mauvaises graines ensilées par Monsanto. N’est pas poulet de grain qui veut.

Le Svalbard Global Seed Vault :

 

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:35

Agoravox - 20 Septembre

 

De tout temps à la bourse, celui qui gagne de l’argent est celui qui dispose de l’information la plus complète avant les autres. Le développement des cotations en continu assisté par ordinateur a permis l’éclosion d’un nouveau type de marché exclusivement basé sur la vitesse : le High Frequency Trading. Voici comment il fonctionne, et comment il est en train de déraper, entrainant dans sa chute les sociétés de cotation boursières.

Depuis la libéralisation des marchés boursiers et surtout leur informatisation complète, une nouvelle technique de spéculation s’est développée en bourse, le High Frequency Trading, que l’on pourrait traduire par marché à haute fréquence. Par la suite, et par conformité au sabir des salles des marchés, je m’en réfèrerai par l’acronyme HFT.

Les sociétés de bourse se proposent de fournir à qui le demande un prix pour un certain nombre d’action. C’est le principe même de la cotation en continu. Un client (trader) demande un prix pour N actions du groupe trucmuche, reçoit le tarif, et accepte ou annule la vente. Pour connaitre l’ensemble du marché à un moment donné, il suffit donc de demander le prix de toutes les actions du marché, et annuler ensuite l’acte d’achat.

Et voilà pourquoi le HFT est né, comme un système permettant de gagner à tous les coups pour ceux qui ont la capacité et les moyens de mettre en place une infrastructure informatique suffisante le plus près possible des serveurs de cotations (pour gagner quelques fractions de millisecondes). Ils ont avant tout le monde une image de l'ensemble du marché, et peuvent en anticiper les mouvements et donc placer leurs billes sur des actions dont ils connaissent le prix à l'avance. Ayons une pensée émue pour le petit porteur tenté par l’aventure boursière par le truchement de l’un des nombreux sites de trading en ligne : le HFT, ce n’est pas pour lui mais qu'il se rassure : les pertes lui sont réservés.

Revenons à notre sujet. Pour un demandeur, il n’y a virtuellement aucun coût pour demander une cotation. Par contre, pour celui qui fournit cette cotation, il doit stocker, transmettre, analyser les données afin de répondre à la demande de cotation, ce qui engendre un cout supplémentaire en terme d’infrastructure, qui croit bien plus vite que l’augmentation de la quantité de données. Doubler sa capacité de traitement informatique coute bien plus que le double du prix de base, par exemple un routeur réseau de capacité 1 Gb/s coute environ 200 $, un modèle de 10 Gb/s revient à 10.000 $.

En fait, on peut comparer cela aux pourriels (spam) qui inondent votre boite à lettre électronique. Ça ne coute rien à l’expéditeur, par contre le récepteur doit se doter du matériel adéquat pour gérer le flux additionnel, pourtant sans intérêt pour son activité.

Et comme pour les pourriels, le requêtes ne donnant lieu à aucune transaction prennent des proportions propres à saturer les serveurs de cotation en continu. Car c’est le paradoxe succulent de la chose : le HFT est en train de tuer la bourse, tout du moins la profitabilité de ceux qui en fournissent les cotations … En effet, la société boursière étant payée sur les transactions menées à terme, il y a toujours plus de transactions qui seront in fine annulées, donc ne rapportent rien tout en ayant nécessité du matériel et de la bande passante.

La société Nanex, spécialisé dans le développement d'outils financiers fournit tout un ensemble d’études du marché boursier de New-York qui explique et corrobore ce phénomène.

Elle publie le graphique suivant qui représente la quantité moyenne de cotations ayant été nécessaires pour effectuer une transaction d’une valeur de 10000$ :

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Horizontalement, l’échelle donne l’heure de cotation (de 9H30 à 16H00 à New York). Verticalement, il s’agit du nombre moyen de cotations nécessaires pour générer 10000 $ de transaction. La coloration arc-en-ciel donne la date, du violet pour le plus ancien (1er janvier 2007) au rouge pour le plus récent (14 septembre 2011). Pour établir ce graphique, Nanex a compilé 535 milliards de cotations pour 35 milliards de transactions, sur une durée de 1172 jours de marchés ouvert.

La lecture du graphique permet de s’apercevoir qu’alors qu’en 2007 il fallait entre 5 et 6 cotations pour réaliser une transaction, il en faut maintenant plus de 50, et la densité du graphique en zone rouge montrant lui-même que le phénomène est en augmentation rapide. C’est un signe clair que le système est en train de déraper : Toujours plus de cotations pour autant voire moins de transactions.

Afin de maintenir le volume des échanges - donc leurs finances - les sociétés de bourse sont forcées à augmenter en permanence les capacités en cotations par secondes, qui sont saturées immédiatement sans avoir donné lieu à une augmentation des transactions.

Mais il y a pire : des opérateurs ont déjà testé des algorithmes qui permettent de faire disjoncter les serveurs de cotations par une forme d'attaque par déni de service, en saturant de requêtes de cotations. Cela jette les prémisses d’une guerre boursière, par ordinateur interposé – mais c’est une autre histoire que l'on peut lire en Anglais dans le texte, dans cet autre rapport de Nanex - Overloading the US stock market.

Il y a un an et demi, l'économiste Frederic Lordon proposait dans les colonnes du monde diplomatique : "Et si on fermait la bourse ?". Récemment, l'économiste et anthropologue Paul Jorion a complété cette proposition. "Pas la peine, les ordinateurs s'en chargent !" Ces deux économistes hétérodoxes, qui ont déjà démontré un certain talent analytique vont-ils une fois encore avoir raison ? L'avenir nous le dira, et j'ai l'impression qu'il nous le dira bien vite.

Références :

Frédéric Lordon - Et si on fermait la bourse ?

Paul Jorion – Faut-il fermer la bourse ? Pas la peine, les ordinateurs s’en chargent !

Nanex - And to anyone who might say : "To my knowledge there's been no proof shown that high-frequency trading has been detrimental.", we'd like to submit this paper as Exhibit A. Et à toute personne qui prétends : “A ma connaissance il n’y a aucune preuve qui démontre que le marché à haute fréquence est préjudiciable”, nous aimerions lui soumettre ce papier comme « Pièce A ».

Nanex - Overloading the US Stock Market. Surcharger le marché boursier US. L'illustration "nuke button" est tiré de cet article.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:32

Agoravox - 19 Septembre

 

Une étoile va-t-elle bientôt disparaître du drapeau Européen ?  La solidarité à ses limites… 68% des français réfractaires à une nouvelle aide à la Grèce … À la fin de l’année 2010, il y a moins d’un an, presque 70% des français étaient d’accord pour aider les grecs. En juin 2011 nous étions encore près de 60%. Nous sommes aujourd’hui presque le même pourcentage à avoir une idée totalement contraire. Apparemment cette situation se confirme un  peu partout dans les autres pays européens de la zone euro. Pourquoi ce revirement soudain ?

Le montant de la dette Grecque était estimé à 300 milliards d’euros fin 2010. En 2011, elle devrait gonfler très sensiblement pour atteindre des sommets. 

Pour faire face, les grecs doivent trouver entre 10 et 20 milliards d’euros, tout de suite… mais beaucoup plus, très rapidement et avant la fin de l’année…

Si les français et les autres pays européens de la zone euro n’aident plus la Grèce, que va-t-il se passer ? La Grèce va tout simplement faire faillite et les dettes devraient être rayées d’un coup de plume… 

Mais est-ce aussi facile que ça ? Et après, que va-t-il se passer, pour la Grèce, mais aussi pour la zone euro toute entière ?

Jutta Urpilainen, la ministre Finlandaise des finances est très ferme, plus de prêts sans garanties, mais quoi comme garanties ? Des promesses ça ne marche plus, il faut du concret. Des hypothèques sur les biens de l’état grec ? Je crains qu’il faille passer en deuxième, voire en troisième position ! Des garanties sur les biens des particuliers, et sur ceux des entreprises ?

Après il ne restera pas grand-chose, sauf peut-être une garantie sur tous les avoirs des grecs dans le monde. Là, il y aurait peut-être de quoi se caller une dent et même deux.

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis à Wroclaw, en Pologne, renâclent dur. Ils n'ont pas avancé d’un pouce sur la concrétisation d’un éventuel second plan d'aide de 150 milliards d'euros prévu d’accorder à la Grèce. 

Par contre, et là c’est peut-être un signe, poussés par le FMI de madame Lagarde, ils ont très avancé sur le projet de recapitalisation des banques Européennes. Et si les Européens étaient tout simplement en train de lâcher les grecs. Préparent-ils le terrain, en renforçant les banques qui devraient faire face à une attaque en règle des spéculateurs ?

 Je sais, vous allez encore dire que c’est pas juste, que c’est pas de la faute du peuple grec, que ça retombe sur les plus vulnérables, et… . Si la Grèce se retrouve dans cette situation, n’est-ce pas à cause des grecs, de tous les grecs ? Bien sûr on va incriminer les gouvernements successifs, mais la Grèce est un pays démocratique, il revenait donc aux grecs et à l’opposition de faire le ménage.  Croire au Père-Noël, ça ne peut pas toujours durer, dépenser plus qu’on ne gagne, il arrive un moment où ce n’est plus possible. 

Attention à la chute : pour les grecs, c’est l’heure, et pour d’autres, l’échéance n’est pas loin…

Et pour les banques françaises qui sont très engagées dans ce pays ? Leurs difficultés vont-elles se répercuter sur la France et les français ? 

Si une telle situation se présentait en France, comment réagirions-nous ? Les Français et toutes les personnes vivants sur le sol de France ou ayant des intérêts en France, seraient-elles prêtes à accepter une hypothèque sur leurs biens, quels qu’ils soient ? Les français possédant des biens à l’étranger seraient-ils d’accords pour participer ?

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:15

Libération le 20 Septembre

CARTE INTERACTIVELibération publie la carte de France des collectivités locales ayant contracté des produits financiers fournis par Dexia qui pourraient risquer, dans certains cas, de les conduire à la ruine.

337 commentaires

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Votre commune, votre région, votre département, votre communauté de communes, mais aussi l'hôpital du coin ou le syndicat qui s'occupe des ordures ménagères, sont-ils infectés par les «emprunts toxiques», ces produits très spéciaux distribués dans les années 2000 aux collectivités locales par les banques, et principalement par Dexia Crédit local? Y a-t-il un risque que tout ce beau monde fasse faillite?

Pour se faire une idée, rien de plus simple, jetez un coup d'oeil à la carte que publie Libération. Construite à partir du fichier 2009 des clients de Dexia (une information normalement confidentielle, mais que Libération s'est procurée), elle indique, collectivité par collectivité, le volume total des emprunts structurés contractés auprès de Dexia ainsi que le surcoût attendu que devra prendre à sa charge le contribuable.

>>>Lire Libération en kiosque mercredi ou dans notre zone abonnés

 

Pour consulter la carte, cliquez-ci dessous.

Les emprunts toxiques constituent un risque énorme. La plupart fonctionnent sur le modèle suivant: trois ou quatre ans après le début du prêt, débute la phase dite «structurée». Les taux sont alors calculés en fonction de formules abscondes, à partir d'indices financiers très variés (comme le cours du franc suisse, du yen, du dollar ou les CMS, un taux de référence utilisé uniquement par les investisseurs avertis). Et ce, pendant une période de 15 à 25 ans. Ce qui veut dire que, durant cette période, n'importe quelle évolution (à la hausse ou à la baisse) des marchés peut avoir des répercussions énormes sur le taux de remboursement de la collectivité.

Exemple, avec le « Dualys optimisé », un type de prêt structuré refilé en 2008 au Conseil général de Seine-Saint-Denis. Chaque année, au 1er décembre, et jusqu'en 2026, son taux pour l'année est calculé en fonction des cours relatifs de l'euro, du dollar et du franc suisse suivant une formule, détaillée sur dix lignes, qui fait frémir. Extrait: «Si l'écart entre le cours de change de l'euro en francs suisses et le cours de change de l'euro en dollar est strictement inférieur à 0, le taux d'intérêt est égal à 3,27% plus 25% fois la différence entre le cours de change de l'euro en dollar et le cours de change de l'euro en francs suisses ». Comprenne qui pourra!

Risque de «faillite»

Cette carte constitue une bonne base pour évaluer le risque collectivité par collectivité, mais elle ne clôt pas le débat. Les chiffres datent de 2009, et certains prêts ont été renégociés depuis. De plus, si Dexia (ex-Crédit local de France) est la banque historique des collectivités, elle n'est pas la seule à avoir distribué des emprunts toxiques. Les Caisses d'Epargne, la Société générale, le Crédit agricole... ont aussi été très actifs sur ce marché. Reste quelques chiffres qui permettent de prendre la mesure du risque pour les finances locales françaises. DCL avait distribué pour 25 milliards d'euros de produits structurés à 5500 clients, et à la fin 2009, la banque évaluait le surcoût de ces emprunts à 3,9 milliards d'euros. Mais l'addition pourrait encore grimper. Depuis, de nombreux événements ont certainement renchéri ce surcoût. Ainsi, la hausse du franc suisse, ces derniers mois, a vu les lignes d'emprunts fondées sur la devise helvète (comme le prêt Dualys du conseil général de Seine Saint-Denis), devenir de plus en plus chères à rembourser. Et de nombreuses communes ont alors brandi la menace d'un risque de faillite. De quoi conclure sans risque que les emprunts toxiques devraient pourrir la vie des collectivités encore de nombreuses années.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 13:42

Si, en rentrant un dimanche soir chez vous, vous voyez la silhouette d'un homme étendu sur le trottoir dans le faisceau de vos phares, et que vous descendez immédiatement de votre voiture pour lui porter secours ; si cet homme présente des blessures certes impressionnantes (une énorme plaie au front, un œil tellement abîmé que vous savez rien qu'en le regardant qu'il est déjà fichu) mais datant visiblement de plusieurs jours ; s'il parle d'une voix empâtée par l'alcool, ce que confirment fortement son haleine et le fait qu'il ne tienne pas debout ; s'il vous demande d'avoir la gentillesse de bien vouloir le ramener dans son centre d'hébergement à 3 km de là ; alors vous avez deux solutions :

  • soit vous prenez la responsabilité de transporter cet homme blessé et en état d'ébriété ;
  • soit vous lui cassez la gueule. Vous l'amochez encore plus qu'il ne l'est déjà. Vous lui démontez la tronche.

Parce que personne, PERSONNE le transportera à votre place :

  • ni les pompiers, qui ne prennent pas en charge une personne ayant bu sans blessures évidentes ;
  • ni le Samu social, car il ne se déplacera que si la personne n'a pas d'hébergement. Le Samu médical fera le trajet, mais constatera, comme vous, impuissant, qu'une personne qui refuse l'hospitalisation ne peut être prise en charge par leurs soins.

Les compagnies de taxis, elles, accepteront sans rechigner une femme aux derniers stades de l'accouchement, mais refuseront catégoriquement un passager ivre sous prétexte qu'il pourrait vomir dans leur véhicule.

Reste la police, qui, si elle daigne se déplacer, collera le quidam – qui veut juste regagner sa chambre au foyer pour regarder France 2 – en cellule de dégrisement.

Il est alcoolique et SDF en plus

Vous pouvez toujours le laisser dehors, ce monsieur inconnu, comme s'il n'avait jamais croisé votre chemin, parce que, comme il vous l'a dit, il est alcoolique, et SDF en plus. Les températures descendront sous les 7°C dans la nuit et, l'alcool aidant, l'hypothermie devrait le faire s'endormir vite, très vite…

Il n'y a personne, on vous dit… Ah ! si, il y a vous. En colère, triste, vous allez le faire – difficilement – monter dans votre voiture et le raccompagner jusqu'à la grille de son lieu d'hébergement. Et ne vous éloigner que lorsque la personne qui n'a pas décroché le téléphone quand vous avez appelé une demi-heure plus tôt va répondre à l'interphone et l'admettre dans l'enceinte de l'établissement.

Ce n'est pas cette fois qu'il mourra dehors.

Et vous, vous avez mal. Vous avez du mal aussi… Du mal à croire que ce que vous avez vécu ce dimanche soir, ça se passe ici, en France.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 13:32

Non seulement contente de lâcher l'industrie nucléaire si chère à notre pays, l'entreprise allemande Siemens aurait joué un tour cantonesque à une grande banque française. En retirant de ses guichets 500 millions d'euros – en liquide ! – pour les planquer au chaud de la Banque centrale européenne.

Le motif invoqué par le Financial Time ayant révélé la manipulation : l'inquiétude sur la solvabilité de la banque en question. Et on apprend que la Bank of China aurait suspendu des opérations avec trois établissements bancaires français :

  • la BNP,
  • le Crédit agricole,
  • la Société générale.

Les rats quittent le navire…

Comme on l'avait prévu, les rats ne pouvaient manquer de quitter le navire. Et comme on le voit, les plus gros semblent n'avoir pas tardé.

Pour l'heure, on ne connaît pas le nom de la banque en question, mais à voir la montée de boucliers immédiate des capitaines de rafiots devant la révélation, on se dit qu'il y a sacrément péril en la demeure. Michel Pébereau, président du conseil d'administration de la BNP, sur RTL, ce mardi matin :

« Nous n'avons pas besoin aujourd'hui d'aides quelles qu'elles soient. »

Michel Pébereau parlait prudemment de l'ensemble des banques françaises, et nous n'aurons pas l'imprudence d'incriminer la seule BNP. Mais essayez donc d'aller retirer tout de suite 500 millions en liquide au guichet de votre agence. Vous allez voir si elle ne se met pas à hurler au secours !

… et les souris continuent de danser

Pendant ce temps-là, que se passe-t-il sur les entreponts envahis par des déferlantes de plus en plus alarmantes (la baisse de la note de confiance de l'Italie par Standard & Poors, par exemple) ?

Rien, la routine ! Dans les coursives boursières, les yoyos de l'équipage ressemblent de plus en plus à des embardées incontrôlées. Et dans leur carré de plus en plus cerné, les officiers continuent de faire donner leurs improbables orchestres pour tenter d'apaiser les souris dansant sur les ponts inférieurs.

Dernière ritournelle entonnée en date : le retrait de Siemens deviendrait une simple opération de pure spéculation. En liquide ? Normal. Et qu'importe si les craquements sinistres se multiplient. AFP, 20/09/2011, 16h10 :

« Le nouveau propriétaire américain du site Meetic, Match.com, veut que le portail de rencontres place son argent dans une banque américaine et non française, a indiqué mardi le fondateur du groupe français, Marc Simoncini, sur la radio BFM Business. »

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