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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 16:11

Le nouvel Observateur- 30-09-11 à 10:41 

Remise en cause de la législation sur les licenciements, privatisation massive, baisse des salaires des fonctionnaires... Dans le courrier jusque-là secret qu'il lui avait envoyé en août, le patron de la BCE se montrait très exigeant avec le gouvernement italien. Découvrez le contenu intégral de ce courrier.

Jean-Claude Trichet, Président de la BCE (SIPA) Jean-Claude Trichet, Président de la BCE (SIPA)

Ce jeudi, elle est enfin sortie. La fameuse lettre envoyée le 5 août par Jean-Claude Trichet (actuel patron de la BCE) et Mario Draghi (son successeur dès le 1er novembre) au gouvernement italien pour l’enjoindre à la rigueur. Le pousser à davantage de réformes et de libéralisme. On était au plus fort des attaques de spéculateurs contre la zone euro, et notamment contre l’Italie et l’Espagne.

Le 24 août, Challenges avait rencontré Jean-Claude Trichet à Francfort. Le grand argentier avait alors reconnu l’existence de deux lettres, une envoyée à Rome, l’autre à Madrid, mais avait refusé le terme d’ultimatum. Il avait alors précisé : "Le cas est exceptionnel. Nous étions en présence de dysfonctionnements importants sur les marchés de la dette publique de certains pays de la zone euro. Nous avons dit à leurs gouvernements ce qui, à notre sens, était nécessaire pour un retour à une crédibilité vis-à-vis des investisseurs. C’était un message, ce n’était pas une négociation". Et d’ajouter: "Nous continuons de dire les choses fermement, comme nous l’avons toujours fait".

Jusqu’à présent, le contenu de cette missive était resté archi secret. Ce matin, il est paru dans Corriere della Sera.

Challenges l’a traduite pour ses lecteurs.

"Cher Premier ministre,

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a discuté le 4 août de la situation de l’Italie sur les marchés obligataires. Le conseil des gouverneurs considère que les autorités italiennes doivent d’urgence adopter des mesures propres à restaurer la confiance des investisseurs.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro avaient conclu lors du sommet du 21 juillet 2011 que «tous les pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur signature souveraine, ainsi que tous leurs engagements à mettre en place des conditions fiscales durables et des réformes structurelles». Le Conseil des gouverneurs considère que l’Italie doit d’urgence rétablir la qualité de sa signature souveraine, et réaffirmer son engagement pour une stabilité fiscale et des réformes structurelles.

Le gouvernement italien a décidé d’établir un budget équilibré en 2014 et, à cette fin, a récemment mis en place un paquet fiscal. Ce sont des engagements importants, mais ils ne sont pas suffisants.

Dans les circonstances actuelles, nous considérons les mesures suivantes comme indispensables :

1. Nous estimons qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures d’envergure pour stimuler une croissance potentielle. Quelques décisions récentes prises par le gouvernement vont dans ce sens ; d’autres sont en cours de discussion avec les partenaires sociaux. Cependant, il faut faire davantage et il est crucial d’avancer avec détermination. Des défis clés consistent à accroître la compétition, particulièrement dans les services, pour améliorer la qualité des services publics et pour mettre en place une régulation et des systèmes fiscaux mieux adaptés au soutien de la compétitivité des entreprises et à l’efficacité du marché du travail.

a) Une stratégie de réforme globale, profonde et crédible, incluant la libéralisation totale des services publics locaux et des services professionnels est nécessaire. Cela devrait être appliqué en particulier à l’offre de services locaux, via des privatisations de grande ampleur.

b) Il est aussi nécessaire de réformer davantage le mécanisme collectif de négociation salariale permettant des accords d’entreprises, afin d’adapter les salaires et conditions de travail aux besoins spécifiques des firmes et d’améliorer leur pertinence vis-à-vis d’autres niveaux de négociations. L’accord du 28 juin entre les principaux syndicats et les associations patronales industrielles va dans ce sens.

c) Une révision en profondeur des règles régissant le recrutement et le licenciement des salariés devrait être adoptée, conjointement à la création d’un système d’assurance-chômage et d’une série de politiques actives du marché du travail capables de faciliter la réallocation des ressources vers les entreprises et les secteurs les plus compétitifs.

2. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et courageuses pour garantir la pérennité des finances publiques.

a) Des mesures fiscales correctives supplémentaires sont nécessaires. Nous considérons qu’il est essentiel que les autorités italiennes avancent l’application des mesures adoptées en juillet 2011 d’au moins un an. Le but devrait être d’atteindre un déficit budgétaire meilleur que prévu en 2011, un emprunt net de 1% en 2012 et un budget équilibré en 2013, principalement via une réduction des dépenses.

Il est possible d’intervenir davantage dans le système de retraites, en rendant plus contraignants les critères d’éligibilité aux pensions d’ancienneté et en alignant rapidement l’âge de la retraite des femmes ayant travaillé dans le secteur privé sur celui appliqué aux employées du public, permettant ainsi de faire des économies dès 2012. Le gouvernement devrait également envisager de réduire de façon significative le coût des emplois publics, en durcissant les règles de renouvellement du personnel et, si nécessaire, en baissant les salaires.

b) Un mécanisme de réduction automatique du déficit devrait être mise en place, stipulant que tout dérapage par rapport aux objectifs sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires.

c) Les emprunts, y compris la dette commerciale et les dépenses des autorités régionales et locales devraient être placées sous contrôle strict, conformément aux principes de la réforme en cours des relations fiscales intergouvernementales.

Au vu de la gravité de la situation actuelle des marchés financiers, nous considérons qu’il est crucial que toutes les mesures énumérées dans les sections 1 et 2 ci-dessus soient adoptées aussi vite que possible par décret-lois, suivies d’une ratification du Parlement d’ici fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle visant à durcir la législation fiscale serait également appropriée.

3. Nous encourageons aussi le gouvernement à prendre immédiatement des mesures pour assurer une vaste réforme de l’administration publique afin d’améliorer l’efficacité administrative et la bienveillance à l’égard des entreprises. Dans les services publics, l’utilisation d’indicateurs de performance devrait être systématique (en particulier dans la santé, l’éducation et le système judiciaire). Il est nécessaire de s’engager fermement en faveur de l’abolition ou de la consolidation de certains niveaux administratifs intermédiaires (comme les provinces). Les actions visant à réaliser des économies d’échelle dans les services publics locaux devraient être renforcées.

Nous espérons que le gouvernement prendra toutes les mesures appropriées.

Mario Draghi, Jean-Claude Trichet

 

Texte et traduction Coralie Schaub et Sabine Syfuss-Arnaud, journalistes au service étranger de Challenges

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 15:45

Marianne - Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Jeudi 29 Septembre 2011 à 18:00 


C’est un des cadeaux empoisonnés de la financiarisation imbécile de l’économie : plusieurs collectivités locales se retrouvent aujourd’hui étranglées par des emprunts toxiques vendus par des banques, du fait des yoyos monétaires récents. Notre blogueur associé Laurent Pinsolle, proche de Nicolas Dupont-Aignan, revient sur la polémique.



Comme l’explique bien Emmanuel Lévy, c’est la banque Dexia qui est au cœur d’un immense scandale. En effet, de 1995 à 2009, plus de cinq mille collectivités locales et établissements publics ont souscrit à des emprunts toxiques. Le principe était assez simple : baisser les taux d’intérêt d’emprunt par des montages financiers complexes, avec des paris sur l’évolution des taux d’intérêt ou des parités monétaires. Mais ces montages sont devenus toxiques avec la crise.

En effet, si les collectivités locales ont dans un premier temps gagné de l’argent en empruntant à taux réduits, les variations extrêmement fortes des marchés financiers ont déclenché des surcotes extrêmement élevées pour certains emprunts, allant jusqu’à augmenter le coût de 30% pour certaines collectivités. C’est ainsi que la Seine Saint Denis se retrouve contrainte d’annuler la rénovation d’un collège du fait de l’augmentation de ses frais financiers.

L’augmentation du taux de change du franc suisse ou la baisse de la livre ont ainsi affecté le niveau des taux payés par les collectivités locales dans les montages complexes proposés par les cerveaux malades de Dexia aux dirigeants des collectivités locales ou d’établissements publics. Tout cela démontre une nouvelle fois les ravages de la financiarisation excessive de l’économie, dont les montages complexes servent surtout à empocher des primes juteuses en faisant prendre des risques à autrui.

Une responsabilité inégale
Comment la folie financière a contaminé les collectivités locales

Bien sûr, les dirigeants publics portent une part de responsabilités : ce sont eux qui ont signé ces contrats dont le coût a explosé. Et après tout, quand on signe un contrat, on est responsable de ce que l’on signe et il leur revenait de s’assurer que les économies qu’ils réalisaient de la sorte n’étaient pas équilibrées par une prise de risque excessive, contenue dans les petits caractères que devaient comprendre des contrats. Ils auraient du se dire qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

Néanmoins, comme pour les crédits subprimes, ainsi que l’explique brillamment Paul Jorion, il y avait sans doute une grande asymétrie d’informations entre les banques qui ont proposé de tels prêts et les organismes qui les ont souscrit. De même que les banques ont fait n’importe quoi en prêtant dans des conditions délirantes à des ménages qui n’en avaient pas les moyens, mais en se protégeant contre leurs défauts, Dexia porte une lourde part de responsabilité.

Car qui peut croire que les personnes chargées de prendre ces décisions avaient les compétences pour évaluer en toute objectivité les risques et opportunités de tels prêts ? De même, qui peut croire que la banque a suffisamment prévenu ses clients des dangers de tels montages et les a suffisamment sensibilisé aux conséquences potentielles ? On imagine plutôt qu’elles ont au mieux minimisé les risques, ou qu’elles les ont délibérément passé sous silence.

Cet épisode démontre une nouvelle fois la folie de la financiarisation de nos économies. Mais il est extrêmement malheureux que les leçons ne soient pas tirées de ces épisodes. Pourquoi n’interdisons-nous pas ce type de prêts pour les collectivités locales et les établissements publics ? 

Retrouvez les articles de Laurent Pinsolle sur son blog.

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 15:40

Le Monde - 29 septembre 2011

L’annonce présidentielle le 19 juin 2011 d’un moratoire sur les fermetures de classes dans le primaire n’empêchera pas les recteurs de devoir couper 5700 postes d’enseignants dans le premier degré. Ce qu’on leur demande, c’est que ça ne se voit pas. Que le solde des fermetures et ouvertures de classe soit égal à zéro sur le territoire, afin que le parti au pouvoir n’ait pas à gérer le mécontentement des maires en dernière ligne droite de la présidentielle.  

Fini le hors la classe
Pour compliquer un peu encore l’équation des économies de postes, les recteurs auront cette année ce paramètre supplémentaire à respecter. Un casse-tête qui va inévitablement passer par un ratissage de tout le « hors la classe ». Adieu les derniers assistants de langues vivantes, les conseillers pédagogiques et autres enseignants spécialisés qui offraient une aide un peu spécialisée aux enfants. Fini aussi les quelques bambins (13%) qui étaient encore accueillis avant d’avoir soufflé trois bougies.

Premier budget
Côté pile, le budget de l’école a un air avenant: l’éducation nationale, 1er budget de l’état disposera de 61, 024 milliards, soit 0,9% de plus qu’en 2011.
Côté face, c’est la pénurie. A la rentrée 2012, hors virage à 180% de l’après présidentielle, 14 000 nouveaux postes auront encore disparu dans l’éducation. La règle du non remplacement de la moitié des partants en retraite, en vigueur depuis 2007, reste de mise. Cela donnera une diminution de 5700 postes dans les écoles maternelles et primaires publiques, de 6550 dans les collèges et lycées publics, de 1350 dans l’enseignement privé et de 400 personnels administratifs.

Recherche postes à couper désespérément

Pas simple de rogner une nouvelle fois sur des effectifs mis à mal depuis 2007. Aujourd’hui, les commentateurs sont partagés. D’un côté il y a ceux qui pensent que le mammouth est à l’os et ceux qui estiment qu’on arrive à la moëlle. Et pourtant, il va falloir encore couper. Où ? « Nous avons commencé le dialogue de gestion avec les académies et allons passer à une deuxième phase début octobre », se rassure, très méthodique, le cabinet de Luc Chatel.

Soustractions sur le terrain

Comme l’an dernier, le ministère donne ses indications et les recteurs font les soustractions sur le terrain. Dans le premier comme le second degré, le premier « levier » cité par l’entourage du ministre Luc Chatel pour récupérer des postes reste la taille des classes. Sachant que le pays compte 518 276 classes tous niveaux confondus de la maternelle au bac, si l’on augmente chaque classe d’un élève, on gagne quelques postes d’enseignants… les mois à venir diront si le « dialogue de gestion » entre le ministère et les recteurs ressemble à du dialogue ou à de la gestion. Les années précédentes, c’est plutôt la seconde proposition qui l’emportait.

Maryline Baumard

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:48
Marianne - Eugène - Blogueur associé | Jeudi 29 Septembre 2011 à 05:01


Selon Le Figaro, les derniers chiffres du chômage sont rassurants et stables, et permettent au gouvernement de souffler. Notre blogueur associé Eugène, du blog économique et social, revient sur cette annonce en évoquant une réalité pas aussi rassurante qu'il n'y parait.



En ouvrant le Figaro ce matin nous pouvions lire le titre rassurant suivant « La hausse du chômage a marqué une pause en août ». Connaissant bien la réalité du terrain, la curiosité du lecteur est piquée au vif. Pourtant, le contenu de l’article raconte une toute autre histoire : « Après trois mauvais mois, les effectifs de la catégorie A reculent de 2000 personnes. Mais la progression se poursuit pour les demandeurs d'emploi en activité réduite. Le gouvernement peut souffler un peu. Après trois mois de forte hausse du nombre de chômeurs en catégorie A à Pôle emploi, le compteur est reparti à la baisse en août. »

Pour connaitre la vérité sur le chiffre réel du chômage en août il faut lire la totalité de l’article qui finalement dévoile timidement le pot aux roses : « Cette quasi-stabilisation, intervenue en pleine crise des dettes souveraines, est toutefois à relativiser, car le nombre de demandeurs d'emploi en activité très réduite (catégorie B, moins de 78 heures de travail dans le mois) ou réduite (catégorie C, plus de 78 heures) a continué, quant à lui, son inexorable progression : + 20.200 inscrits en août, + 102.700 depuis le début de l'année et + 172.500 sur un an. Preuve supplémentaire que la reprise balbutiante de l'emploi se fait essentiellement par le biais de petits boulots à temps partiel. Sur un an, le nombre de chômeurs inscrits dans les catégories A, B et C a progressé de 4,3 %, à près de 4,15 millions de personnes. Selon l'Unedic, il devrait encore croitre de 40.000 d'ici au 31 décembre. ». Nous y voilà ! Le chômage, toutes catégories confondues, a en fait progressé de 0,5 % ! Quant à la catégorie A elle n’a baissé que de 2000 personnes soit de 0,1 % ! Il est donc largement préférable de titrer sur une baisse de -0,1 % que sur une hausse de +0,5 % (catégories A, B et C soit +20 200 personnes de plus en un mois)... Sur un an la hausse du chômage est de 4,3% !

Ces mauvais (vrais) chiffres cachent une dure réalité : le chômage continue d’augmenter, mais la précarisation des emplois est de plus en plus forte. Les jeunes et les plus de 50 ans sont en août beaucoup plus durement touchés que les mois précédents. Pire, Le chômage de longue durée touche un plus haut depuis fin 1999 c’est dire si la situation tout sauf stable !

C’est cette dure réalité qui permet au Figaro de titrer que le chômage fait une pause et que le gouvernement peut soufflet un peu ! Quelle mouche a donc piqué le Figaro ? C’est simple, les chiffres ne s’amélioreront pas et comme cette nouvelle n’est pas très agréable a lire, le journal compte que la plupart de ses lecteurs s’arrêteront au titre très rassurant sur l’action gouvernementale.

Problème : le gouvernement depuis 2007 a déjà beaucoup soufflé et il serait grandement temps qu’il se mette au travail. Mais n’y comptons pas trop, les quelques mois qui nous séparent de l’élection présidentielle ne vont certainement pas être ceux du recul du chômage ni, bien sûr, de la prise en compte par le gouvernement d’une réalité sociale qu’il n’a cessé d’ignorer durant des années. C’est bien pour cette raison que nous allons assister à la place à un festival de mauvaise fois et de maquillage de chiffres. Qu’on se le dise, nous serons manipulés !


Quand le Figaro maquille les chiffres du chômage
Retrouvez les autres billets d'Eugène sur le blog économique et social.
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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:32

LEMONDE.FR avec AFP | 29.09.11 | 10h58

 

 

Le Danemark est plus avancé dans l'éolien offshore, notamment avec les 80 éoliennes de son parc Horns Rev 1, au large du port d'Esbjerg sur la mer du Nord.

Le Danemark est plus avancé dans l'éolien offshore, notamment avec les 80 éoliennes de son parc Horns Rev 1, au large du port d'Esbjerg sur la mer du Nord.AFP/JORGEN TRUE

Le groupe nucléaire Areva va implanter sur le port du Havre deux usines de fabrication de pales et de nacelles d'éoliennes off-shore qui pourraient générer jusqu'à un millier d'emplois, selon le cabinet du maire du Havre, Edouard Philippe (UMP). Révélé par les quotidiens Paris-Normandie et Les Echos, ce projet pourrait voir le jour en 2015. 

 

Cette annonce s'inscrit dans le cadre de l'appel d'offres lancé en juillet par le gouvernement pour développer l'éolien marin le long des côtes de l'ouest de la France. Il prévoit l'implantation, à partir de 2015, de 600 éoliennes dans cinq parcs, au large du Tréport et de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). L'objectif, en plus de la création de milliers d'emplois, est de porter à 20 % la part des énergies renouvelables en France, comme prévu dans le Grenelle de l'environnement.

FILIÈRES NUCLÉAIRE ET ÉOLIENNE SE REJOIGNENT

Dans les faits, cet appel d'offre profite essentiellement aux grands acteurs de la filière nucléaire, et non aux PME françaises centrées sur cette énergie renouvelable, souligne le blog du Monde.fr Eco(lo). Il en est ainsi d'Areva, qui s'est porté candidat pour développer les trois champs situés au large de la Normandie en partenariat avec GDF Suez et Vinci, et s'est associé avec l'espagnol Iberdrola et Technip (ingénierie) pour les autres. Le gouvernement doit faire son choix parmi les candidats en avril.

Avec ces usines, Areva se met en situation de servir les futurs parcs éoliens marins français, en priorité ceux situés au large de la Normandie, mais se positionne aussi sur le marché de la côte sud de l'Angleterre, où cette forme de production d'énergie est en plein développement. Les projets dans l'éolien en Grande-Bretagne totalisent 12 gigawatts, soit deux fois plus qu'en France, soulignent Les Echos.

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:20

Lettre de Wall Street | LEMONDE | 27.09.11 | 15h24   •  Mis à jour le 28.09.11 | 07h23

lobbying2

On les appelle déjà les "Douze" : six sénateurs et six représentants, moitié démocrates, moitié républicains. Tous sont aujourd'hui l'objet d'une infinie sollicitude des groupes d'intérêts enregistrés au Congrès. Car l'affaire urge. Les "Douze" constituent la "commission spéciale" mise en place après le vote des élus, début août, d'un projet minimaliste sur la résorption des déficits publics sur dix ans. Ce texte leur enjoint l'objectif d'élaborer un plan de lutte "anti-dette" plus vaste : 2 400 milliards de dollars au minimum, 1 000 de plus si affinités entre les élus. L'échéance est fixée à la fête américaine de Thanksgiving, le dernier jeudi de novembre. S'ils ne trouvent pas de compromis, un autre plan, moins ambitieux mais déjà établi, sera imposé d'autorité. Nombre des secteurs qui seraient touchés en ce cas espèrent vivement parvenir à modifier les choses, par exemple les industriels de la défense, car le Pentagone devrait alors rogner plus de 50 milliards de dollars par an sur ses dépenses.

Représentant tous les domaines - de la santé à l'immobilier, des agriculteurs à la finance -, les lobbyistes viennent donc frapper à la porte des "Douze" avant qu'il ne soit trop tard. Personne, leur expliquent-ils, ne disconvient de l'urgence de réduire la dette, mais les élus s'honoreraient en coupant les dépenses ailleurs que dans les secteurs qu'eux-mêmes représentent. Ou bien en évitant de les imposer plus qu'ils ne le sont déjà.

Ici, le subliminal est souvent de mise. En avançant leurs pions, les lobbyistes n'ont pas besoin de le leur rappeler : les élus savent que, tôt ou tard, ils remettront leur mandat en jeu. Ce sera le cas, dans treize mois, des six représentants, et, en 2012 et 2014, de trois des six sénateurs. Ils auront alors bien besoin des faveurs des mêmes lobbyistes pour battre campagne.

Allons voir de plus près. Le cas de Patty Murray est le plus spectaculaire. Cette sénatrice démocrate de l'Etat de Washington est beaucoup financée par Microsoft et Boeing, la seconde ayant toute raison de craindre une diminution des dépenses militaires. La sénatrice est aussi financée par Emily's List, une importante association américaine prochoix (favorable au droit à l'avortement) et par les caisses de retraites. Or, le planning familial et les retraites font l'objet de velléités de coupes radicales du côté républicain, et plus modestes, mais considérées comme inévitables, chez les démocrates.

Mais l'essentiel n'est pas là : Mme Murray est aussi présidente du comité démocrate de la campagne sénatoriale, l'instrument de collecte de fonds du parti pour les élections au Sénat. D'où l'accusation de "conflit d'intérêt" entre cette fonction et sa participation au "Douze". Qui croira, rétorque-t-elle, qu'elle puisse être sensible à d'autres intérêts que ceux de ses électeurs ?

Les données du Center for Responsive Politics, qui recense les donations connues aux élus, suscitent pourtant quelques interrogations. Légitime, en effet, de s'interroger pour savoir si Chris Van Hollen, représentant démocrate du Maryland, qui compte la grande société de gestion de produits financiers NorthWestern Mutual comme premier contributeur - et le secteur de l'assurance comme principal soutien -, ou les républicains Jeb Hensarling (représentant, Texas) et Pat Toomey (sénateur, Pennsylvanie), tous deux soutenus quasi exclusivement par des banques et des sociétés financières (en tête : la carte Visa pour le premier, le Club for Growth, association de patrons ultralibéraux, pour le second), pourraient soutenir une hausse d'impôts sur les gains du capital sans en subir de néfastes conséquences ?

Qui peut réellement croire que Xavier Becerra (démocrate, Californie), dont le secteur de la santé - lobbies des radiologues et de la médecine physique en premier lieu - domine le financement, restera insensible à leurs craintes lorsque s'engagera la bataille au sein de la commission pour fixer les secteurs médicaux devant subir des coupes dans la couverture publique des soins ?

Ce type de questions, on pourrait les poser pour chacun des membres de la commission : le sénateur républicain Rob Portman (Ohio) est très apprécié d'American Financial Group et de General Electric ; le représentant démocrate James Clayburn des sociétés de l'audit comptable, des services électriques et des loisirs, etc. On n'oubliera pas les lobbies des producteurs d'éthanol ou des jets privés, inquiets de la possible annulation des niches fiscales dont bénéficient ces secteurs. Le diable du lobbyisme se cache aussi beaucoup dans le détail de la feuille d'impôts.

Ainsi va un système institutionnel américain de plus en paralysé, non pas uniquement par le refus républicain de "jouer le jeu", mais aussi parce que tous les élus, en campagne permanente, entre adéquation et grand écart, doivent à la fois préserver leur électorat et satisfaire les attentes de ceux qui leur donnent les moyens de se présenter. Du plus modeste (le démocrate Beccera, 345 000 dollars levés, selon les comptes de campagne 2011-2012) aux mieux dotés des vieux briscards (le républicain Toomey, les démocrates John Kerry et Max Baucus, entre 10 et 18 millions de dollars chacun depuis cinq ans), aucun des membres de la Commission spéciale sur la résorption de la dette n'a jugé bon de décréter, par exemple, un moratoire sur ses activités de collecte de fonds auprès des entreprises, le temps que les "Douze" aient fini leur mission : pointer qui pâtira et qui sortira indemne des coupes claires dans les divers budgets de l'Etat.


cypel@lemonde.fr

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 11:30

Publié le 26-09-11 à 18:15    Modifié le 27-09-11 à 06:20     par Le Nouvel Observateur avec AFP    

 

Après trois mois de hausse, le nombre de demandeurs d'emploi a décru de 0,1%.

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France métropolitaine a très légèrement décru en août de 0,1%, après trois mois de hausse, à 2,754 millions de personnes (c) Afp
Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France métropolitaine a très légèrement décru en août de 0,1%, après trois mois de hausse, à 2,754 millions de personnes (c) Afp

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France métropolitaine a très légèrement décru en août de 0,1%, après trois mois de hausse, à 2,754 millions de personnes, a annoncé lundi le ministère du Travail.

En revanche, le total des personnes en quête de travail, y compris celles exerçant une activité réduite, a une nouvelle fois progressé en août de 0,5% par rapport au mois précédent, à 4,148 millions de personnes.

Après quatre mois de reflux de janvier à avril, le chômage a pris le chemin de la hausse de mai à juillet, parallèlement au ralentissement de la croissance (qui était nulle au 2eme trimestre).

Au total, depuis le début de l'année, le nombre de demandeurs d'emplois sans activité a progressé de 29.000 personnes. La hausse sur un an (par rapport à août 2010) est de 2,3%. Elle est de 4,3% sur un an en incluant les demandeurs ayant exercé une activité réduite.

Embellie chez les jeunes

Du côté des jeunes, une embellie est enregistrée : le nombre des demandeurs de moins de 25 ans sans activité a reculé de 1,4% sur le mois et de 3,6% sur un an, à 435.000 personnes. Pour la catégorie avec une activité réduite la baisse est de 0,4% sur le mois et de 1,3% sur l'année à 628.000.

En revanche, les seniors (plus de 50 ans) en quête de travail sont toujours plus nombreux: pour la catégorie sans activité leur nombre a progressé de 0,9% sur le mois et de 13,5% sur l'année, à 560.000 et pour celle avec une activité réduite la progression est de 1,2% sur le mois et 14,6% sur l'année, à 820.000.

Le nombre de chômeurs de longue durée, inscrits sur les listes de Pôle emploi depuis plus d'un an, est également en hausse de 0,6% sur le mois et de 8,7% sur un an, touchant 1,581 millions de personnes.

Le Nouvel Observateur - AFP

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 11:05

Au début, certains télespectateurs se sont demandés si la BBC s'était fait avoir, si Alessio Rastani était un vrai trader cynique, ou un faussaire de génie ? Voire même un membre des célèbres Yes Men qui ont trompé jusqu'à des chefs d'Etat… Il fait dire que ce trader américain a donné une interview très provocatrice sur BBC-TV, trop crue pour être vraie.

Les raisons de la méfiance ? Présenté comme un « trader indépendant », Rastani a tenu des propos d'un cynisme rare, qui correspondent peut-être à ce que beaucoup d'acteurs du monde de la finance pensent, mais ne diraient pas à l'antenne :

  • il y a de l'argent à gagner dans une récession : « je rêve la nuit d'une récession »…
  • peu importe le sauvetage de l'euro, de la Grèce ou de l'économie mondiale du moment qu'on gagne de l'argent ;
  • « ce ne sont pas les gouvernements qui conduisent le monde, c'est Goldman Sachs qui gouverne le monde… »

Et cette prévision apocalyptique :

« Dans quelques mois, les économies de millions de personnes se seront évaporées. »

 


 

« Il suscite tellement d'intérêt que le site des Yes Men est down »

Depuis la diffusion de cette interview, lundi, au cours de laquelle le trader n'a pas non plus impressionné par son élocution ou ses qualités intellectuelles, les blogueurs sont partis en chasse : Alessio Rastani est-il un « fake », comme on surnomme les imposteurs sur la Toile ? Ou simplement, la BBC a-t-elle interviewé un trader arrogant et répugnant ?

Le chef du service économique de la BBC, Robert Preston, a « tweeté » mardi qu'il maintenait qu'Alessio Rastani était un vrai trader :

« Nous avons parlé ce matin de nouveau au trader. Et selon nos informations, il est vraiment un trader indépendant, et pas un Yes Man ».

Un peu plus tard, c'est la direction de la BBC qui publiait un communiqué pour dire qu'après enquête, il n'y avait aucune raison de douter de l'identité du trader.

Capture d'écran du communiqué de la BBC.

Les Yes Men ont eux aussi démenti, après une déferlante de requêtes sur leur site devenu injoignable, comme le fait observer sur Twitter Fabrice Pelosi, du site Yahoo Finance :

« @alessiorastani suscite tellement d'intérêt que le site des Yes Men est down, lien vers le démenti http://t.co/zhIZmeIJ »

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:18

Karachi, valises françafricaines, plaidoirie du Parquet pour une relaxe générale dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, feuilleton Woerth/Bettencourt… Balayée par les révélations en série de toutes ces « affaires », la présomption d'innocence cède le pas à une solide et tenace présomption de culpabilité.

Privilège des nantis et des puissants – le Rom, le voleur de bicyclette ou le sans-papiers n'en bénéficient guère – la présomption d'innocence n'apparaît plus que comme un ultime rempart des filous pour gagner cahin-caha le rivage des prescriptions commodes et des non-lieux douteux.

Œil poché, pif amoché et proche du chaos, l'idée démocratique, elle, chancelle sous les coups bas. Tous pourris, et si c'était vrai ?

Tous pourris, et si c'était vrai ?

On ne peut comprendre cette longue descente aux enfers de nos illusions, emportées elles aussi dans le maelström de ce que j'ai appelé la « Grande Perdition », si l'on ne se pose pas la question des mécanismes qui président aux comportements humains.

Le chirurgien et neurobiologiste Henri Laborit posait que le cortex cérébral des humains, cette Raison dont nous sommes si fiers, ne nous servait pas à domestiquer nos pulsions inconscientes. Mais, avec l'aide de ce langage qui nous distingue paraît-il des animaux, à les justifier coûte que coûte.

L'idée démocratique, pour ceux qui s'en revendiquent haut et fort, ne devient plus qu'un alibi où manifestement tous les coups sont permis pour conquérir pouvoirs et richesses. A droite comme à gauche. Car si la Françafrique de droite eut son Jacques Foccart, celle de la gauche mitterrandienne s'accommoda fort bien de son Guy Penne.

Ajoutons à ces combines mafieuses, la perversion plus insidieuse qui consiste à légaliser carrément les exactions. Le problème actuel de la dette publique provient, non d'une augmentation des dépenses de l'Etat, mais d'une diminution volontaire de ses recettes à grands coups de paquet fiscal et de niches juteuses pour les copains. Là encore, droite et gauche institutionnelles s'entendent comme larrons en foire.

La « Grande Perdition » marque la fin d'un cycle

Heureusement, les comportements humains fonctionnent par cycles qui vont se renouvelant au fil de l'histoire. Henri Laborit distinguait quatre sortes de comportements. Passons sur les deux premiers (les comportements de consommation et de gratification qui présidèrent peu ou prou à nos Trente Glorieuses), et arrêtons-nous sur les deux derniers, typiques de cette période de « Grande Perdition ».

Quand il est pris la main dans le sac, quand il et mis devant ses méfaits accomplis, le petit humain adopte le comportement de la punition. Il y fait face, soit en fuyant (on passe à autre chose, on détourne l'attention sur un bouc émissaire), soit en essayant de détruire le sujet de l'agression.

Rappelez-vous le président Sarkozy face au « journaliste-pédophile » qui l'interrogeait sur l'affaire Karachi ! Malgré la qualité médiocre du document ci-dessous, avouez qu'on s'y sent plus proche de « l'eau ferrugineuse » de Bourvil que des ors de la République.

 


 

L'ultime comportement du cycle d'Henri Laborit est le comportement de l'inhibition.

« On ne bouge plus. On attend en tension. Et on débouche sur l'angoisse. L'angoisse, c'est l'impossibilité de dominer une situation. »

En gros, c'est nos G8 ou 20 face à la descente aux abimes du système ; c'est la pétrification des instances américaines ou européennes devant leur déclin ; c'est la torpeur des masses dites populaires devant la démolition de leur espace de vie.

La « Grande Perdition » a le grand mérite de mettre à nu cette paralysie générale. Elle précède toujours la guerre, les périodes de régression livrées à des forces obscurantistes… ou les révolutions ! Encore une fois, c'est pendant les grandes périodes de troubles que se sont produites les plus grandes avancées sociales.

La présidentielle de 2012 ne sert à rien

On remarquera qu'aucun des grands changements historiques n'est venu d'un processus démocratique : pas plus la Révolution française de 1789 que l'avènement d'un Mandela en Afrique du sud, pas plus les acquis du Front populaire de 1936 (fruits des mouvements ouvriers plutôt que de l'élection de Léon Blum) que les ordonnances du Conseil national de la résistance en 1945.

Voilà pourquoi, même si l'on voudrait tous furieusement espérer le contraire, la future présidentielle de 2012 n'aura probablement aucune utilité, sinon celle d'amuser la galerie en mettant aux prises l'équipe A au pouvoir et son équipe B socialiste, toutes les deux pieds et mains liés à leurs sponsors financiers, à leurs gardes-chiourmes médiatiques et à leurs affaires troubles.

A moins d'aider un peu plus Marine Le Pen dans sa montée des marches ? Ce n'est pas la dénonciation du « tous pourris » qui favorise les extrémismes régressifs. Ce sont bien les agissements des « tous pourris » eux-mêmes.

Les révolutions ne viennent jamais des masses populaires, encore moins lorsque, égarées, celles-ci s'expriment dans l'intimité anxiogène d'un isoloir. Elles viennent des minorités agissantes qui les rallient à leur cause en désespoir de la leur : le mouvement de résistance initié par l'appel du général de Gaulle en 1940, les révolutions arabes de 2011, le mouvement des Indignés…

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:08

 Les défilés contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale ont réuni mardi plus de 165 000 manifestants en France, dont "45 000 à Paris", selon une première estimation des syndicats.

 

Sarkozy en visite à Venette, mardi 27 septembre.
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