Rue89 - Témoignage 12/10/2011 à 17h49
Quelle bêtise j'ai pas faite en travaillant quinze jours comme facteur à La Poste d'Orléans, en septembre. Je me suis ensuite souvenu de ce que l'on m'avait dit dans un boîte d'intérim :
« On ne travaille plus avec La Poste depuis qu'on a eu des soucis avec eux avec les salaires. »
Tout était pourtant bien parti : mon CV intéressait particulièrement la responsable des ressources humaines. Ma mère, factrice, m'avait prévenu que le travail n'étais plus du tout ce qu'il était. En effet : descendre presque 300 fois du véhicule, passer son temps à traverser la route tellement la tournée est mal faite, le rythme effréné... Passons.
Pas encore payé
Mon contrat s'est terminé le 17 septembre. A la fin du mois, je n'étais pas encore payé. Heureusement, j'avais gardé le numéro des ressources humaines (car mon contrat ne comporte pas le moindre téléphone). Réponse :
« En ce moment, on a plusieurs problèmes avec les bulletins de salaire. »
J'en avais pourtant vraiment besoin pour ne pas être à découvert. Tout comme les justificatifs : j'arrive en fin de droits à Pôle emploi et ils sont essentiels pour être indemnisé. Aux ressources humaines, on me propose de me rappeler dans la journée. Sans nouvelles, je décroche mon téléphone : elle m'apprend que le virement bancaire pourrait se faire le 5... ou le 20 octobre !
Je reçois enfin mon paiement début octobre... Avec l'attestation Assedic et le certificat de travail. Mais sans le bulletin de salaire, qui doit pourtant être délivré avec l'attestation (c'est même noté dessus). Sur le document Assedic, le tableau où doit être détaillé les heures est vide. Où sont elles ? Dans une ligne à droite, au nombre de 70. J'ai pourtant travaillé plus.
Sur l'attestation, la case réservée aux heures, vide. (Bruno.)
Une erreur sur mon contrat
J'appelle le numéro en bas de l'attestation : il faut que je renvoie les documents et leur écrire pour réclamer mon bulletin de salaire. Je demande d'avoir le service directement : impossible, tout est traité par informatique. Furieux, je file aux ressources humaines, sans prendre de rendez-vous. On me sort un récapitulatif : 4,8 heures supplémentaires. J'en avais noté entre sept et huit sur mon carnet. Je ne sais même pas comment ils sont arrivés à ce résultat : je devais signer une feuille tous les jours en partant, sauf qu'à plusieurs reprises, elle n'y était même pas.
En regardant à nouveau mon contrat de travail (on me l'avait déposé un matin sur ma table de tri), je remarque aussi un problème de date. L'embauche remonte au 5 septembre alors que la responsable a signé le contrat le 9. En dehors du délai légal, donc, de 48 heures (ce qui au passage implique encourir une condamnation à 3750€ et/ou 6 mois d'emprisonnement).
Première page du contrat de travail de Bruno, qui commence le 5 septembre.
Dernière page du contrat de travail de Bruno, signé le 9 septembre.
Aux ressources humaines, on me dit que je vais peut-être recevoir une deuxième attestation (pratique, pour envoyer à Pôle emploi). Mes heures supplémentaires seront payées le 20 octobre. Mon bulletin de salaire ? Toujours aucune réponse.
J'ai fait des dizaines de petits boulots mais je n'avais jamais vu ça. Ce qui m'a choqué, c'est l'impossibilité de débloquer le système, complètement rigide, quand il y a un problème. Ils m'ont dit qu'ils avaient toujours besoin de personnes au centre de tri avec d'autres contrats. Mais plus jamais je ne retournerai à la Poste.