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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 12:18

Rue89 - Témoignage 12/10/2011 à 17h49

Rabatjoie-tv - Riverain

Quelle bêtise j'ai pas faite en travaillant quinze jours comme facteur à La Poste d'Orléans, en septembre. Je me suis ensuite souvenu de ce que l'on m'avait dit dans un boîte d'intérim :

« On ne travaille plus avec La Poste depuis qu'on a eu des soucis avec eux avec les salaires. »

Tout était pourtant bien parti : mon CV intéressait particulièrement la responsable des ressources humaines. Ma mère, factrice, m'avait prévenu que le travail n'étais plus du tout ce qu'il était. En effet : descendre presque 300 fois du véhicule, passer son temps à traverser la route tellement la tournée est mal faite, le rythme effréné... Passons.

Pas encore payé

Mon contrat s'est terminé le 17 septembre. A la fin du mois, je n'étais pas encore payé. Heureusement, j'avais gardé le numéro des ressources humaines (car mon contrat ne comporte pas le moindre téléphone). Réponse :

« En ce moment, on a plusieurs problèmes avec les bulletins de salaire. »

J'en avais pourtant vraiment besoin pour ne pas être à découvert. Tout comme les justificatifs : j'arrive en fin de droits à Pôle emploi et ils sont essentiels pour être indemnisé. Aux ressources humaines, on me propose de me rappeler dans la journée. Sans nouvelles, je décroche mon téléphone : elle m'apprend que le virement bancaire pourrait se faire le 5... ou le 20 octobre !

Je reçois enfin mon paiement début octobre... Avec l'attestation Assedic et le certificat de travail. Mais sans le bulletin de salaire, qui doit pourtant être délivré avec l'attestation (c'est même noté dessus). Sur le document Assedic, le tableau où doit être détaillé les heures est vide. Où sont elles ? Dans une ligne à droite, au nombre de 70. J'ai pourtant travaillé plus.


Sur l'attestation, la case réservée aux heures, vide. (Bruno.)

Une erreur sur mon contrat

J'appelle le numéro en bas de l'attestation : il faut que je renvoie les documents et leur écrire pour réclamer mon bulletin de salaire. Je demande d'avoir le service directement : impossible, tout est traité par informatique. Furieux, je file aux ressources humaines, sans prendre de rendez-vous. On me sort un récapitulatif : 4,8 heures supplémentaires. J'en avais noté entre sept et huit sur mon carnet. Je ne sais même pas comment ils sont arrivés à ce résultat : je devais signer une feuille tous les jours en partant, sauf qu'à plusieurs reprises, elle n'y était même pas.

En regardant à nouveau mon contrat de travail (on me l'avait déposé un matin sur ma table de tri), je remarque aussi un problème de date. L'embauche remonte au 5 septembre alors que la responsable a signé le contrat le 9. En dehors du délai légal, donc, de 48 heures (ce qui au passage implique encourir une condamnation à 3750€ et/ou 6 mois d'emprisonnement).


Première page du contrat de travail de Bruno, qui commence le 5 septembre.

 


Dernière page du contrat de travail de Bruno, signé le 9 septembre.

Aux ressources humaines, on me dit que je vais peut-être recevoir une deuxième attestation (pratique, pour envoyer à Pôle emploi). Mes heures supplémentaires seront payées le 20 octobre. Mon bulletin de salaire ? Toujours aucune réponse.

J'ai fait des dizaines de petits boulots mais je n'avais jamais vu ça. Ce qui m'a choqué, c'est l'impossibilité de débloquer le système, complètement rigide, quand il y a un problème. Ils m'ont dit qu'ils avaient toujours besoin de personnes au centre de tri avec d'autres contrats. Mais plus jamais je ne retournerai à la Poste.

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 11:50

Le Monde - 14 octobre 2011

Un homme, un journal, 20.000 lecteurs

- Vous connaissez le Criquet...

C'est dit, comme ça, sans point d'interrogation à la fin. Comme si la réponse ne pouvait être qu'affirmative.  Il a fallu avouer que non, on ne connaissait pas. Enfin, pas encore. Parce qu'on a vite compris qu'il nous manquait quelque chose. Que prétendre raconter la vie à Avallon et dans les environs sans connaître Le Criquet, c'était comme partir en randonnée sans sac et sans carte IGN.

D'autant que des Criquets, il y en a partout. A côté de la caisse du boucher et du boulanger, dans la salle d'attente de l'agence immobilière et sur le comptoir du libraire, sur la table de salon du notaire et le canapé de l'enseignant, dans la poche du chômeur, le panier de la ménagère ou le sac de l'étudiant, sur le fauteuil de la camionnette de l'artisan et du 4X4 du résident secondaire.

Le Criquet est un journal mensuel gratuit de 48 pages sur papier glacé bourré de publicité. Parmi ses annonceurs, il a les pratiquants réguliers, le coiffeur, le boucher, le restaurateur, la laverie automatique, la mercière, le cuisiniste ou l'agence immobilière. Les saisonniers, qui réservent leur place pour le salon de l'automobile, le mois des chrysanthèmes, de la fête des mères, ou les vœux de la nouvelle année. Les artisans du bâtiment qui attendent le retour du printemps et des Parisiens en week-end.

Au milieu, enchâssé dans les annonces publicitaires, du texte, beaucoup de texte.  Les auteurs sont les faiseurs, c'est plus simple. Le libraire parle des livres qu'il aime, le peintre en bâtiment explique la technique du badigeon à la chaux, le président vante son association, le vendeur d'articles de pêche se fait conteur au fil de l'eau, le médecin donne des conseils santé. Rien de ce qui se passe en pays avallonais ne lui est étranger. Le concours du plus gros potiron, les thés dansants, les vide-greniers et le cyclo cross, l'actualité du timbre et celle des jardins, le "coup de cœur" du fromager, la recette du perdreau à la mode bourguignonne, les nouveautés de l'assainissement collectif, sans oublier les horaires de la Caisse d'assurance maladie, l'horoscope et les "mots croisés bourguignons". Il y a aussi les petites annonces. On vend de tout dans Le Criquet à 1,50 € la ligne ou 15,25€ le forfait photo et texte.

Mais Le Criquet, c'est d'abord celui qui le fait. Jean-Louis Gueneau a 55 ans, dont 13 de Criquet.

Jean-Louis Gueneau. © Antonin Sabot / LeMonde.fr

Avant, cet ancien maire d'un petit village de l'Yonne, Sauvigny-le-Beuréal, vendait des contrats d'assurance à l'UAP. Licenciement, chômage. "Je ne voulais plus de patron". Au hasard de ses recherches, il tombe sur ce drôle de journal, né deux ans plus tôt en pays angevin. Son fondateur, Pierre Lechat, vend les franchises départementales. Jean-Louis Gueneau achète. Avec un compas posé sur une carte Michelin, il détermine sa zone de conquête. Le sud de l'Yonne, la pointe de la Côte d'Or, l'Est de la Nièvre. Installe chez lui un ordinateur, trouve une maquettiste et un imprimeur et part chercher des annonceurs. Treize ans plus tard, Le Criquet diffuse chaque mois 22.000 exemplaires, 23.500 l'été et réalise un chiffre d'affaires mensuel de 18 à 25.000 euros hors taxe, dont 5% sont versés en royalties au propriétaire de la marque.

Au volant de sa camionnette, Jean-Louis Gueneau livre lui-même son journal dans les sept cents commerces des onze cantons de sa zone. 600 kilomètres de petites routes."C'est de la folie, les gens m'attendent au cul du camion. Des fois, je suis même arrêté sur la route. Le Criquet, c'est l'incontournable!"

Les tarifs d'annonces s'échelonnent de 53 € à 500  € pour une pleine page.  "Au 10 du mois, c'est simple, je n'ai plus de place pour les publicités". Et on ne parle pas de la "une". Là, l'espace est réservé un an et demi à l'avance. Les commerciaux de L'Yonne Républicaine le savent qui s'entendent souvent répondre: "On est déjà dans le Criquet".

"C'est de la folie, les gens m'attendent au cul du camion." © Antonin Sabot / LeMonde.fr

La géopolitique commerciale est soigneusement respectée. "Dans la page d'Avallon, je vais toujours privilégier le commerçant d'Avallon. Je ne vais pas prendre le risque d'en perdre un parce que je lui ai mis un concurrent de Semur dans les pattes". Quant aux hypers, selon la même logique, ils sont interdits de Criquet. "Moi, je fais le lien entre le petit commerce, l'artisanat et les lecteurs".

Les demandes d'emploi y sont offertes, "c'est un principe" et les annonces de rencontres bannies "il y a d'autres gratuits pour ça". 

Le Criquet, c'est un rêve de patron de presse. Un journal qui s'offre le luxe de choisir - et de refuser - les annonceurs. Que l'on s'arrache dès qu'il arrive. Qui n'a pas un seul journaliste. Et dont tout le monde dit du bien (ceci expliquerait-il cela?).

PS: vérification faite, le patron du Monde, résident secondaire dans l'Yonne, lit "bien sûr" Le Criquet.

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 11:36

Le Monde - Vendredi 14 octobre 2011

Comment nourrir 9 milliards d’humains sans détruire la planète ?

La démographie sera assurément l’un des enjeux majeurs de notre siècle. Alors qu’un milliard d’êtres humains souffrent déjà de malnutrition, la population mondiale ne cesse de croître, pour atteindre sept milliards à la fin octobre, et plus de neuf milliards d’ici 2050. Dans le même temps, l’agriculture, qui ne parvient plus à nourrir toutes ces bouches, pollue toujours plus la planète, en dégradant les sols, les nappes phréatiques, la biodiversité et en rejetant 20 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.

 

Alors, comment concilier population grandissante et préservation de l’environnement et du climat ? C’est à cette question cruciale qu’a tenté de répondre une équipe internationale de chercheurs, canadiens, américains, suédois et allemands. En compilant de nombreux rapports scientifiques, des informations sur les cultures, des statistiques agricoles et des images satellites du monde entier, ils ont été capables de créer de nouveaux modèles agricoles permettant de doubler la production alimentaire mondiale tout en réduisant les impacts environnementaux de l'agriculture.

"C'est la première fois qu'un tel éventail de données a été rassemblé au cours d'une même recherche. En nous attaquant à l’ensemble des facettes du problème, nous avons fait émerger des tendances claires et trouvé plus facilement des solutions concrètes", explique Navin Ramankutty, professeur de géographie à l'université McGill et l’un des responsables de cette étude publiée mercredi 12 octobre dans la revue scientifique Nature.

L’équipe a ainsi élaboré un plan en cinq points pour nourrir une population affamée sans détruire une planète menacée :

1/ Améliorer les rendements agricoles. Beaucoup de régions agricoles, particulièrement en Afrique, en Amérique latine et en Europe de l'Est, n'atteignent pas le maximum de leur potentiel en matière de récoltes. En choisissant mieux les variétés de cultures, résistantes et adaptées à l’écosystème local, en formant les paysans, en adoptant une meilleure gestion et en investissant dans des équipements plus performants, la production alimentaire actuelle pourrait être augmentée de 60 %.

2/ Optimiser les apports aux cultures. Selon les chercheurs, l'utilisation actuelle de l'eau, de nutriments et de produits chimiques est rarement juste : il y en a trop dans certains endroits et trop peu dans d'autres. Il s'agit donc de l'optimiser en fonction des différents écosystèmes de la planète.

3/ Privilégier la consommation humaine directe. Les cultures destinées à nourrir le bétail ou à produire des agrocarburants, tout aussi productives qu’elles soient, sont autant de nourriture dont les hommes ne bénéficieront pas. Ainsi, selon la FAO, les pâturages couvrent actuellement 3,38 milliards d'hectares (26 % des terres de la planète, sans compter les pôles) tandis que les cultures occupent 1,53 milliards d'hectares (12 %). Par ailleurs, un tiers des terres arables est consacré à l'alimentation du bétail et 60 % des céréales produites dans le monde sont consommées par les animaux.

Consacrer la majorité des terres arables à la production de nourriture directe pour l’être humain (céréales, fruits et légumes, légumineuses) augmenterait la quantité de calories produites par personne de 50 %, assurent les chercheurs. Ce qui implique de réduire considérablement notre consommation de viande.

Le premier graphique montre les calories disponibles par hectare si toutes les cultures étaient directement consommées par les humains ; le second graphique indique les calories réellement disponibles en fonction de la répartition des cultures entre l'alimentation humaine, la nourriture du bétail et la production d'agrocarburants.

4/ Réduire le gaspillage. Selon la FAO, entre 30 et 60 % de la nourriture produite par l’agriculture finit jetée, décomposée ou mangée par les parasites, quand elle n'est pas perdue lors du transport ou du stockage. L’élimination des pertes au cours des différentes étapes de la ferme à l'assiette permettrait d’augmenter d'en moyenne 50 % la nourriture disponible à la consommation, sans accroître la surface de cultures.

5/ Enrayer l'expansion des terres agricoles aux dépens des forêts, en particulier tropicales. La solution réside notamment dans les incitations financières à préserver les arbres, comme le mécanisme REDD, qui redonne de la valeur à la forêt, ou encore l’écotourisme et la certification.

Une dernière solution, qui n'est pas abordée dans l'étude, résiderait dans la constitution de réserves alimentaires d'urgence, mais aussi sur le long terme, afin de stopper la volatilité des prix des denrées alimentaires.

Pour en savoir plus : un ensemble de graphiques réalisés par l'équipe de chercheurs.

Photo : AFP PHOTO/NARINDER NANU

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 14:12

 

Cinq centimes 07/10/2011 à 20h12
La consigne revient, le recyclage récompense enfin
 

La RVM du centre commercial de Ponteau-Combeau (Marion Gorisse)

Dans un Carrefour de Seine-et-Marne, une machine donne 5 centimes en bon de réduction en échange de chaque canette et bouteille en plastique recyclée. Importé des Etats-Unis, ce « récupérateur » est unique en son genre dans l'Hexagone.

En un mois, c'est déjà devenu une habitude : chaque semaine, Isabelle et ses filles viennent déposer leurs canettes et bouteilles plastique au centre commercial de Pontault-Combault.

« Ça plaît beaucoup aux enfants de déposer les déchets dans la machine. »

Sonia et Katia, 9 et 11 ans, se chamaillent en effet pour qui en insèrera le plus dans la « RVM » (Reverse Vending Machine, « distributeur inversé » en traduction littérale) flambant neuve à l'entrée du magasin. Deux sacs vides et 36 bouteilles plus tard, la récompense arrive : 1, 80 euro. « On cumule les bons avant de les dépenser ! » raconte la mère de famille.

1,40 euro à dépenser à La Brioche dorée

Autre habitué rencontré en ce mercredi après-midi, Nordine, 32 ans, vendeur dans le magasin SFR du centre commercial. « J'ai deux bébés, alors à la maison, on consomme beaucoup de bouteilles d'eau », explique t-il.

« La démarche est intéressante, le recyclage est indispensable pour diminuer la pollution. »

Et en prime, ça paie aussi la pause-café : son 1,40 euro, Nordine les dépensera à La Brioche dorée, l'une des cinq enseignes de la galerie marchande participant à l'opération.

Reverser son gain à une association

Une petite révolution en temps de crise ? Pas vraiment, à première vue, car la consigne n'a rien de novateur. Abandonnée à grande échelle dans notre pays depuis les années 80, elle est encore monnaie-courante chez nos voisins européens et notamment en Allemagne : une loi l'impose même depuis 2003 sur les emballages jetables de bière, d'eau minérale, de boissons rafraîchissantes et sur tous les emballages d'un contenu de 1,5 litre et plus.

Trônant à l'entrée D du magasin, la RVM verte créée par la société américaine Envipco (l'un des leaders du marché avec l'allemand Wincor Nixdorf, le norvégien Tomra et l'australien Envirobanks) affiche les préceptes de l'écologie grand public :

« La planète est entre vos mains, faites la différence ! »

Mais au-delà d'une démarche écolo, l'intérêt est bien économique. Trié et compacté – une canette est réduite de vingt fois son volume et une bouteille plastique de quinze –, le déchet acquiert de la valeur dans la filière : il pourra ainsi être valorisé auprès d'un partenaire chargé du recyclage, comme Veolia par exemple.

En outre, ayant désormais une valeur marchande pour le consommateur – et c'est en cela que la démarche est novatrice –, il permet de le fidéliser à un centre commercial et de l'inciter à l'achat dans une enseigne cliente.

Mieux encore, il associe le magasin à un geste écolo et citoyen. « A terme, nous souhaiterions offrir un choix au consommateur en lui proposant par exemple de reverser son gain à une association ou de le créditer sur une carte fidélité », explique Grégoire Bureau, directeur général d'Acteco-Recycling, la société qui exploite la machine en France, et l'a proposée au Carrefour de Pontault-Combault.

Un objectif largement dépassé

« Je crois au retour de la consigne. Il faut récompenser les gens pour trier plus, surtout hors de leur foyer », explique-t-il. Ce projet-pilote est mené durant trois mois dans le centre commercial de Pontault-Combault, choisi pour être représentatif des grandes surfaces hexagonales.

« Avec 130 emballages en moyenne collectés par jour, nous dépassons largement l'objectif de 40 déchets que nous nous étions fixés », s'enthousiasme le jeune entrepreneur, ravi de voir que les utilisateurs ne se contentent pas de jeter les emballages des boissons qu'ils viennent de consommer, mais rapportent les déchets de leur domicile.

Après cet essai, qui s'annonce prometteur, l'entreprise Acteco-Recycling projette d'étendre cette formule à une cinquantaine de centres commerciaux dans toute la France en 2012.

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 13:17
Emmanuel Levy - Marianne | Mercredi 12 Octobre 2011 à 15:01 

 

Prêts toxiques, après les collectivités, les particuliers sont maintenant touchés. Poussés par leurs conseillers, des milliers de ménages ont cru faire une bonne affaire en empruntant en francs suisses. Le document de la principale banque française, que révèle Marianne, ignore systématiquement les risques inhérents à ce genre de produits.



Extrait de la plaquette de BNP PAribas
Extrait de la plaquette de BNP PAribas
« La meilleure solution du marché », « un effort d’épargne réduit pour votre client »: en 2008, la plaquette de présentation du nouveau produit HELVET IMMO de BNP Paribas, que Marianne s'est procurée ne fait pas dans la dentelle. Destinée aux commerciaux qui placeront ensuite auprès des particuliers ce prêt immobilier indexé sur le taux de change du franc suisse, elle en vante la stabilité: entre 1,4 et 1,6 francs suisse par euro montre un graphique. Sauf que la crise de l’euro a fait passer le taux à presque 1 pour 1, renchérissant d’autant le cout du crédit.

Mêmes causes, mêmes effets: après les comptes des collectivités vérolés par les prêts toxiques, les bas de laine des particuliers souffrent à leur tour de ces produits financiers explosifs. Entre 2007 et 2009, 13 000 ménages pourraient être concernés selon les estimations de Serge Maître, président de l’Afub (Association française des usagers des banques), qui a déjà reçu 200 témoignages. Sont cités la BNP à travers sa filiale UCB, mais aussi le Crédit Agricole, « la Société générale n’est pas en reste », glisse un concurrent.



Pour ces particuliers qui ont emprunté en francs suisses, la bonne affaire s’est transformée en piège avec l’envolée de la monnaie helvète. La durée de remboursement s’est prolongée jusqu’à 5 ans. «  Dans un dossier, le capital restant du est passé de 140 000 € à 180 000 € », explique l’avocat Charles Constant Vallet qui travaille sur 80 dossiers de ce type. « Les particuliers n’ont pas trouvé ce prêt à leur agence BNP Paribas. Il s’agit d’investisseurs qui ont souscrit notre prêt à travers des opérateurs immobiliers lesquels fournissent clé en main des produits défiscalisés comme le Scellier, les murs, le prêt et parfois même le locataire. Et pour les cas les plus durs nous avons fait des efforts», plaide Pascal Roussarie de BNP Paribas Personal Finance. Sous entendu, ces ménages seraient des investisseurs « avertis » qui connaissaient les risques. Si c’est le cas, ce n’est pas via la plaquette qui les ignore superbement. Serge Maître conteste lui le profil des clients: « Il ne s’agit pas seulement d’investisseurs, seulement 75% des cas. Le reste sont des particuliers qui ont acheté leur résidence principale. »

Article modifié à 16h35 le 12/10/11
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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 13:14

LEMONDE.FR avec AFP et AP | 13.10.11 | 11h24   •  Mis à jour le 13.10.11 | 14h50

 

Une fillette passe une visite médicale, en octobre 2008 au centre d'accueil de soins et d'orientation (CASO) de l'association Médecins du monde à la plaine Saint-Denis.

Une fillette passe une visite médicale, en octobre 2008 au centre d'accueil de soins et d'orientation (CASO) de l'association Médecins du monde à la plaine Saint-Denis. AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI

Médecins du monde (MdM) dans son rapport annuel 2010/2011 publié jeudi pointe "un décrochage très net sur le plan sanitaire, qui se caractérise par une augmentation" du nombre des consultations médicales, et parmi elles une hausse de la proportion de "publics fragiles, comme les femmes enceintes et les mineurs". "Après le krach boursier", l'association dénonce un "krach sanitaire".

L'accès aux soins des plus démunis continue de se dégrader, déplore l'ONG, qui note également une tendance chez beaucoup de patients à tarder à se soigner. MdM met en cause "la crise économique", mais aussi "les politiques publiques" qui "ciblent les populations marginales" pour les expulser, qui "rendent l'accès aux dispositifs de soin plus compliqué" et qui "réduisent l'hébergement d'urgence et le logement social". "Seuls 23 % des patients de MdM ont un logement stable", rappelle  son directeur Olivier Bernard, qui dénonce une politique qui "fait disparaître les quelques solutions même temporaires de mise à l'abri et de prise en charge".

Outre la baisse des budgets d'hébergement d'urgence, l'association déplore les restrictions d'accès à l'aide médicale d'Etat – notamment le "droit d'entrée" de 30 euros pour les patients – et le "démantèlement" du droit au séjour des étrangers malades résidant en France.

12 % DES PATIENTS REÇUS ÉTAIENT MINEURS

 

Selon ce baromètre de l'accès aux soins publié avant la Journée mondiale de la misère, le 17 octobre, entre 2008 et 2010, les consultations médicales dans les 20 centres d'accueil, de soins et d'orientation (CASO) de MdM en France ont augmenté de 10 %, pour atteindre 38 606 consultations en 2010. Près de 12 % des patients reçus en 2010 dans ces centres étaient mineurs, dont la moitié avait moins de 7 ans et dont le tiers seulement était suivi par les services de protection maternelle et infantile.

Par ailleurs, 8 % des femmes enceintes suivies par MDM vivent à la rue, et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse. Au total, un quart des patients (24 %) est venu se soigner trop tardivement, et 45 % des consultations nécessiteraient un suivi d'au moins six mois, notamment pour des cas de diabète, asthme, hypertension artérielle, troubles psychiques ou troubles anxieux.

"On voit apparaître la résurgence d'épidémies d'une autre époque", précise Jean-François Corty, directeur des missions France, comme la rougeole, la tuberculose, la gale ou l'hépatite A, qui obligent MdM à mettre en place "des interventions de nature humanitaire", normalement utilisées "en zone de conflit ou après une catastrophe naturelle", comme des campagnes de vaccination de masse, des camps de déplacés, etc.

Les candidats à l'élection présidentielle "auront à se prononcer sur ces choix qui ont directement à voir avec la manière de vivre – et de se soigner – ensemble qu'ils proposent aux Français pour les années à venir", poursuit l'association. Et de conclure : "Leur indifférence pourrait aggraver le risque d'une crise humanitaire aux portes du système de santé français."

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 13:02

LEMONDE.FR | 13.10.11 | 12h24

 
 

 

La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le " plan de compétitivité " annoncé aux salariés fin juillet, à cinq jours de la fermeture estivale de l'usine.

La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le " plan de compétitivité " annoncé aux salariés fin juillet, à cinq jours de la fermeture estivale de l'usine.AFP/ALAIN JOCARD

Le car a pénétré dans la cour de l'usine à 9h19 jeudi 13 octobre, sous les huées et les sifflements de quelque 250 grévistes, postés à l'entrée depuis 7h30. C'est le deuxième jour que la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), à Ingrandes (Vienne), affrète un car pour amener les non-grévistes sur leur lieu de travail, après les avoir fait pointer à l'extérieur du site auprès d'un huissier.

Selon la CGT, le comité d'accueil était composé de 250 ouvriers. " Il n'y avait qu'une vingtaine de personnes dans le car, des cadres, des techniciens et des ouvriers qui ne sont plus grévistes parce qu'ils n'en ont pas les moyens ", indique Patrick Villeret, délégué du personnel. La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le " plan de compétitivité " annoncé aux salariés fin juillet, à cinq jours de la fermeture estivale de l'usine. Ce plan prévoit, notamment une baisse de près de 25 % des salaires. Filiale du groupe Montupet, FDPA, dont 85 % des commandes proviennent de Renault, fabrique des culasses pour les moteurs de voitures.


RÉUNION EXTRAORDINAIRE

Jeudi matin devait se tenir une réunion extraordinaire du comité d'entreprise (CE), dont l'ordre du jour était l'annonce du projet de déclaration de cessation de paiement. Mais hier, en fin de journée, surprise : les délégués ont appris que la réunion était reportée. Le préfet de la Vienne, qui avait accepté, à la demande de la direction de FDPA, que la réunion ait lieu dans les locaux de la direction du travail, à Saint-Benoist, près de Poitiers, a changé d'avis.

Selon M. Villeret, le préfet aurait cru, au départ, qu'il s'agissait d'une réunion pour discuter, en terrain neutre, des mesures du plan de compétitivité, et trouver une issue au conflit. Mais lorsqu'il a été averti de l'ordre du jour, il a estimé que les locaux de l'administration du travail n'avaient pas à accueillir une telle réunion. Jeudi matin, selon la CGT, Pascal Dupont, directeur de la Fonderie, était toujours à la recherche d'une salle. Et la " détermination des grévistes toujours intacte ", indique M. Villeret.

Francine Aizicovici

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 12:25

Le Monde - 13 octobre 2011

Le quotidien La Montagne révèle que Nicolas Sarkozy, en visite mardi dans la Creuse, dans le village de La Villetelle (160 habitants), a quitté le bar local sans régler sa note. Le président, qui avait fait applaudir la baisse de la TVA à 5,5 % dans la restauration, avait lancé un joyeux "C'est ma tournée !", selon Bruno Durand, le patron, marchand de journaux, pompiste et tenancier de bureau de poste du village. Les 6,60 euros de cafés sont restés à sa charge.

Dans Libération, Mme Durand dit assumer "bien volontiers" la note : "Il y a tellement de monde et de contraintes d'organisation dans ces déplacements que je comprends le ratage, dit elle. Je ne me serais pas imaginée lui réclamer 6,60 euros pour les quatre cafés commandés..."

 Photo : REUTERS/Philippe Wojazer

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:23
Libération - Hier à 19h07

Par Fanny Lesbros

 

Pour visualiser la vidéo, appuyer sur "Ctrl" de votre clavier + "link" ci-dessous

link

 

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Paris ce lundi – 25.000 selon la CGT, 16.000 selon la préfecture de police – pour dénoncer la politique d'austérité du gouvernement.

Cheminots, profs, lycéens, employés du public et du privé, sans-papiers... Cinq manifestants se sont écartés du brouhaha pour nous raconter leurs revendications personnelles. Portraits.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:20
Libération - Hier à 17h31 (Mis à jour à 18:00)

Par FABIEN SOYEZ

Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, dans la manifestation mardi à Paris. (PIERRE VERDY / AFP)

Un bon millier de lycéens — selon l’UNL, le principal syndicat lycéen — ont défilé ce mardi à Paris aux côtés des ouvriers et des retraités, qui protestaient contre le plan de rigueur du gouvernement.

«Ça nous concerne tous», lance Mathieu, écharpe rouge autour du cou, bérêt sur la tête. En première au lycée Maurice Ravel (XXe arrondissement), il est là «parce qu’on est contre les suppressions de postes, mais aussi parce qu’il y a un ras-le-bol général des jeunes. On est contre le système en général!»

Plus tôt dans la journée, une douzaine de barrages filtrants ont été installés à l’entrée de lycées parisiens, selon le rectorat. «Beaucoup de lycées sont mobilisés, à Paris, mais aussi à Lille, Toulouse ou La Rochelle… il y a un ras-le-bol général», note Kahina Djemani, 17 ans, porte parole de la Fidl, le deuxième syndicat lycéen.

«35 par classes, non !»

A une centaine de mètres, derrière les panneaux Unef (Union Nationale des Etudiants de France), Engerrand, 18 ans. Etudiant en histoire de l’art à Paris-IV, il juge qu'avec les lycéens, «on est sur le même bateau, on marche ensemble. Aujourd’hui, nos parents souffrent, demain ça sera notre tour, mais en pire… Il faut que le gouvernement comprenne qu’il faut miser sur les jeunes, pas sur les banquiers.»

Cris dans la foule compacte: «Sarko t’es foutu, la jeunesse est dans la rue!» Une pancarte: «Jeunes… Mais pas cons!» Salah Kirane, vice-président de l’Unef Paris VIII, s’exclame: «La rigueur nous touche tous, les lycéens et les étudiants.»

De leur côté, les étudiants défendent leur droit à la santé: «On est en train de tacler les mutuelles étudiantes, en augmentant leur taxation… Il y a déjà 25% d’étudiants qui renoncent à se soigner faute de moyens, et on en rajoute, c’est intolérable!»

Parmi la cinquantaine d’élèves du lycée Voltaire (XIe arrondissement), Clémence montre ses joues en souriant. Sur la joue gauche: «35 par classe». Sur la joue droite: «Non». «A cause des suppressions de postes dans l’Education nationale, nos classes sont surchargées, il y en a même qui sont resté deux mois sans prof de philo, parce qu’il n’y avait personne pour le remplacer… Comment étudier dans ces conditions?», s’interroge la lycéenne.

Arrivés place de la Bastille, les jeunes, lycéens, étudiants et même jeunes salariés, restent sur place, aux cris de «Chatel, fais tes valises», ou de «Jeunes en colère, on va pas se laisser faire».

Victor Colombani, président de l’UNL, remarque tout bas: «Cette année, les lycéens ont vécu la pire rentrée de leur scolarité, mais ce n’est pas une fatalité: il suffit de voir le monde réuni aujourd’hui».

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