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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:25
| Par Ludovic Lamant

Alors que l'agence Moody's menace de dégrader la note «triple A» de la France, des associations et organisations syndicales lancent ce mercredi un «appel pour un audit citoyen de la dette publique» (il est à lire ici), publié en exclusivité par Mediapart, pour en finir avec les «discours culpabilisateurs» sur l'endettement. «Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes, dans le cadre d'un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun», lit-on dans le texte, issu d'un collectif constitué d'une quinzaine de structures (CGT, FSU, Attac-France, Fondation Copernic, Ligue des droits de l'homme, etc.).

Parmi les premiers signataires de l'appel, figurent des économistes «atterrés» (André Orléan, Philippe Askénazy, Frédéric Lordon...), des philosophes et sociologues (Etienne Balibar, Alain Caillé, Dominique Méda...) ou encore des personnalités, comme Stéphane Hessel et Ariane Mnouchkine. Il est également soutenu par le Parti de gauche, le Parti communiste et le NPA.

Le projet consiste à passer en revue les strates de la dette française, accumulée depuis des décennies, «pour ne pas laisser aux autorités le discours sur la dette», insiste Frédéric Lemaire, de l'association Attac. Avec quelque 1.600 milliards d'euros, la dette française dépasse 85% de son PIB. Elle est le pays noté «triple A» dont les comptes publics sont les plus dégradés.

Ce collectif s'inspire d'une pratique, l'audit de la dette, déjà testée dans plusieurs pays ces dernières années. L'expérience la plus spectaculaire concerne l'Equateur, lorsque son président, Rafael Correa, avait mis sur pied, en 2007, une «commission d'audit», concluant à l'«illégitimité» d'une partie de la dette équatorienne. A la lecture des conclusions du panel, Correa avait décidé de suspendre 40% environ des remboursements de sa dette à l'international (lire notre article sur Mediapart).

La commission équatorienne avait identifié des tranches de dettes «illégales» (lorsque le contrat signé est jugé contraire au droit, national ou international), «odieuses» (lorsque le gouvernement qui les a contractées, en son temps, n'était pas démocratique) ou encore «illégitimes» (par exemple lorsque l'on vole au secours, sans condition, de banques privées).

 

 

Y a-t-il de la dette «illégitime», en France?

 

De manière plus confidentielle, des expériences d'«audit citoyen» de la dette sont en cours au Brésil, mais aussi en Grèce et en Irlande (lire leur audit ici) depuis le printemps 2011, et en Espagne depuis octobre. La dynamique devrait également s'enclencher au Portugal en décembre. Ces collectifs-là n'engagent en rien l'exécutif de leur pays, et les chances sont minces de voir un gouvernement s'emparer de leurs conclusions. «Il s'agit avant tout de lancer un débat public, sans présager de l'issue du débat», explique Frédéric Lemaire.

En Grèce, certains prêts, contractés pendant la dictature des colonels, pourraient être contestés. Et la légitimité d'une partie de la dette grecque, qui fut maquillée, au cours des années 2000, avec l'aide de Goldman Sachs, pourrait aussi faire débat. En Irlande, les débats se sont concentrés sur le coût exorbitant du sauvetage des banques, en 2008.

En France, la question de la «légitimité» de la dette n'est pas si évidente, et le collectif à l'initiative de l'appel se garde bien d'aller aussi loin pour l'instant. Il se contente d'appeler à un débat public. Certains signataires de l'Appel plaident toutefois pour l'annulation de pans de la dette française, qu'ils jugent «illégitimes». «En Europe aujourd'hui, la dette n'est pas 'odieuse', au sens où elle a pu l'être dans les pays en développement, lorsqu'elle avait été contractée par des dictatures. Mais elle n'est pas pour autant légitime», fait valoir Cédric Durand, maître de conférences à l'université Paris-13.

«L'explosion de la dette publique en Europe est la conséquence immédiate, dans des proportions variables selon les pays, des plans de sauvetage du système bancaire et de relance de l'activité en 2008-2009, mais surtout des pertes de recettes liées à la crise. Une crise dont le site de déclenchement, sinon la source véritable, est la sphère financière. Dans le cas de la France, la dette est ainsi passée de 63,7% du PIB fin 2007 à 86,2% en juin 2011», poursuit-il.

Les partisans d'une annulation de blocs de la dette française identifient en fait deux zones grises à examiner de près:

  • Les plans de sauvetage des banques en 2008
  • Des avantages fiscaux concédés aux ménages les plus aisés et aux entreprises, en temps de crise («une fiscalité violemment anti-redistributive», dit Cédric Durand)

Aboutir à un premier chiffrage de ces deux strates pourrait être l'un des objectifs, à court terme, de ces «comités locaux», qui devraient se mettre en place en France, dans les semaines à venir, dans la foulée de l'Appel.

 

 

L'appel à lire en intégralité ici.

 

Appel pour un audit citoyen de la dette publique

 

Mediapart publie l'appel du Collectif national pour un audit de la dette publique, soutenu par des personnalités comme Etienne Balibar, Frédéric Lordon, Susan George ou Ariane Mnouchkine. Objectif du collectif, qui regroupe une vingtaine de syndicats et d'associations: organiser un «débat démocratique au plan local, national et européen» sur la question de la dette des Etats.

 

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puceinvite.jpgÉcoles, hôpitaux, hébergement d'urgence… Retraites, chômage, culture, environnement... nous vivons tous au quotidien l'austérité budgétaire et le pire est à venir. «Nous vivons au-dessus de nos moyens», telle est la rengaine que l'on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant «il faut rembourser la dette», nous répète-t-on matin et soir. «On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France».


Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe. Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis vingt ans ont-ils asséché les budgets? Cette dette a-t-elle été tout entière contractée dans l'intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime? Qui détient ses titres et profite de l'austérité? Pourquoi les États sont-il obligés de s'endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que celles-ci peuvent emprunter directement et pour moins cher à la Banque centrale européenne?

Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d'un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun.

En fin de compte, ne sommes-nous plus que des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs et des créanciers, ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir?

Nous nous mobilisons dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique. Nous créons au plan national et local des collectifs pour un audit citoyen, avec nos syndicats et associations, avec des experts indépendants, avec nos collègues, nos voisins et concitoyens. Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie.
 

Premiers signataires:


Marie-Laurence Bertrand (CGT); Jean-Claude Chailley (Résistance sociale); Annick Coupé (Union syndicale Solidaires); Thomas Coutrot (Attac); Pascal Franchet (CADTM); Laurent Gathier (Union SNUI-Sud Trésor Solidaires); Bernadette Groison (FSU); Pierre Khalfa (Fondation Copernic); Jean-François Largillière (Sud BPCE); Philippe Légé (Économistes atterrés); Alain Marcu (Agir contre le Chômage!); Gus Massiah (Aitec); Franck Pupunat (Utopia); Michel Rousseau (Marches européenne); Maya Surduts (Collectif national pour les droits des femmes); Pierre Tartakowsky (Ligue des droits de l'homme); Patricia Tejas (Fédération des Finances CGT); Bernard Teper (Réseau Education Populaire); Patrick Viveret (Collectif Richesse) 

Philippe Askénazy, économiste; Geneviève Azam, économiste; Étienne Balibar, philosophe; Frédéric Boccara, économiste; Alain Caillé, sociologue; François Chesnais, économiste; Benjamin Coriat, économiste; Cédric Durand, économiste; David Flacher, économiste; Susan George, écrivain; Jean-Marie Harribey, économiste; Michel Husson, économiste; Stéphane Hessel, écrivain; Esther Jeffers, économiste; Jean-Louis Laville, sociologue; Frédéric Lordon, économiste; Marc Mangenot, économiste; Dominique Méda, sociologue; Ariane Mnouchkine, artiste; André Orléan, économiste; Dominique Plihon, économiste; Christophe Ramaux, économiste; Denis Sieffert, journaliste; Henri Sterdyniak, économiste. 

Signer l'appel: 

http://www.audit-citoyen.org/


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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:19

LEMONDE.FR avec AFP | 26.10.11 | 12h15

 
 

Une femme de 68 ans a tenté de s'immoler par le feu devant l'Elysée, mercredi 26 octobre, alors que se tenait le conseil des ministres. La femme s'en est sortie indemne grâce à l'intervention d'une policière. Une source policière n'a évoqué qu'un "petit départ de feu". La policière, elle, a été légèrement blessée à la paume d'une main.

La femme se serait présentée devant le palais de l'Elysée vers 10 h 30 afin de parler avec un ministre "pour évoquer ses problèmes de logement, selon cette source policière citée par l'AFP. Elle avait sur elle une petite bouteille d'alcool à brûler et devant le refus, elle a alors tenté de s'immoler. Un de ses vêtements a pris feu".

Elle a été prise en charge par les pompiers à proximité du palais de l'Elysée, avant d'être conduite vers l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Paris. Le 13 octobre, une enseignante de mathématiques s'était immolée par le feu dans la cour de récréation d'un lycée de Béziers, dans le sud de la France. Elle est décédée des suites de ses brûlures.

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:15

LEMONDE.FR | 26.10.11 | 11h07   •  Mis à jour le 26.10.11 | 11h11

 
 

 

Le projet de loi de financement de la Sécu (PLFSS) pour 2012 prévoit de nouvelles dispositions pour sanctionner plus durement les fraudeurs.

Le projet de loi de financement de la Sécu (PLFSS) pour 2012 prévoit de nouvelles dispositions pour sanctionner plus durement les fraudeurs.AFP/MYCHELE DANIAU

La lutte contre la fraude a été régulièrement mise en tête des priorités du gouvernement pour limiter les dépenses de sécurité sociale. Le projet de loi de financement de la Sécu (PLFSS) pour 2012, en discussion à l'Assemblée nationale depuis mardi, prévoit de nouvelles dispositions pour sanctionner plus durement les fraudeurs désignés.

>> Lire l'article : Sécu : des nouvelles mesures pour lutter contre la fraude

Parmi ces nouvelles dispositions visant à sanctionner plus durement les fraudes, les députés ont notamment prévu que le futur fichier des allocataires sociaux, qui doit être mis en place avant fin 2011, contienne aussi le montant des allocations perçues et des revenus.

Pour le député PS Jean Mallot, cette mesure "va quand même un peu trop loin". Le co-président de la mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) estime que Dominique Tian, le député UMP auteur du rapport remis par cette mission, "détourne nos recommandations, qui prévoyaient bien d'inclure les allocations, mais pas les revenus. J'attends l'avis de la CNIL [Commission nationale de l'informatique et des libertés]."

"FAIRE CROIRE QUE TOUS LES ALLOCATAIRES SONT DES FRAUDEURS"

Avec 458 millions d'euros détectés et récupérés en 2010, les résultats de la lutte contre la fraude sociale sont en hausse, mais bien loin de suffire à combler le déficit de la sécurité sociale. "Cela se saurait si on pouvait boucher le trou de la Sécu avec la lutte contre la fraude, il s'agit d'une grossière manipulation qui veut faire croire que tous les allocataires sont des fraudeurs", dénonce encore Jean Mallot.

"Ce sera des économies supplémentaires, mais ne gagez pas des dépenses sur une hypothétique lutte contre la fraude!" a averti mardi le premier ministre, François Fillon.

Jean-Baptiste Chastand

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:47

Le Nouvel Observateur - Publié le 26-10-11 à 14:54    Modifié à 15:29     par Anne Collin     

Voilà ce qui pourrait arriver à une caissière du Cora de Mondelange, également élue CGT.

Anne-Marie travaille depuis dix ans dans l'hypermarché Cora de Mondelange en Moselle. (DENIS CHARLET / AFP) Anne-Marie travaille depuis dix ans dans l'hypermarché Cora de Mondelange en Moselle. (DENIS CHARLET / AFP)

Anne-Marie, caissière au Cora de Mondelange en Moselle depuis dix ans est sans doute sur le point d'être licenciée. La lettre recommandée qu'elle a reçue de la direction du magasin le 25 octobre n'est rien d'autre qu'une convocation pour un entretien préalable le 7 novembre prochain dans le cadre d'une procédure de licenciement pour faute grave. Anne-Marie est-elle partie avec la caisse ? Non. Comme le révélait le "Républicain Lorrain" jeudi 26 octobre, elle a simplement ramassé un ticket de caisse.

"Une pression terrible"

Le 24 septembre dernier, "j'ai vu que, sur un ticket oublié par une cliente à une caisse automatique, figurait une offre promotionnelle de Mac Do, explique-t-elle au 'Nouvel Observateur'. J'ai donc ramassé le ticket et découpé le bon". Mais lorsque Anne-Marie termine sa journée de travail, elle est convoquée par la direction et accompagnée jusque dans le bureau par un agent de sécurité. S'en suivent deux heures d'entretien "dans une petite pièce avec une pression terrible", selon Denis Pesce, secrétaire de l'union CGT de la Moselle qui suit le dossier. Finalement, l'enseigne Cora porte plainte pour vol et c'est, cette fois-ci, par la gendarmerie qu'Anne-Marie est convoquée. Mais l'affaire ne s'arrête pas là : portée devant le Procureur de la République, celui-ci lui a adressé un rappel à la loi estimant que ce ticket est bien la propriété de Cora. Si cette mesure la protège d'éventuelles poursuites judiciaires, elle lui signifie également son tort au regard de la loi. "C'est grave, estime Denis Pesce, car cette décision du Procureur peut aider la direction à faire aboutir la procédure de licenciement ".

Une "chasse aux sorcières"

Mais pour la CGT, cette histoire tient bien moins à une histoire de ticket de caisse qu'à une "véritable chasse aux sorcières". Dans la grande distribution les syndicats sont assez peu implantés, mais au Cora de Mondelange la CGT a recueilli 85% des suffrages aux dernières élections, explique la CGT. C'est d'ailleurs le seul syndicat présent sur le site avec une dizaine de délégués pour environ 300 employés au total. Depuis deux ans, date de l'arrivée d'un nouveau directeur de magasin, les élus sont victimes d'un "contexte de répression syndical", assure Denis Pesce.  Et Anne-Marie, élue CGT au Comité d'entreprise et suppléante du délégué du personnel, en fait partie. "En deux mois, nous avons reçu 39 lettres recommandées", souligne le syndicaliste. "C'est une volonté déterminée de dégager la CGT", confirme Anne-Marie émue. L'hôtesse de caisse affirme être en dépression depuis le début de cette histoire. "Il m'a anéantie au point que je me sens coupable", ajoute-t-elle.

Aucun dialogue social

Dans un communiqué publié mercredi, la CGT commerce dénonce des "méthodes d'un autre âge" et une "politique de réductions des coûts" ainsi que l'absence de "dialogue social" dans l'établissement. Toujours selon le syndicat, "l’union départementale CGT de Moselle et la fédération Commerce CGT qui ont participé à une réunion de soutien aux salariés de cet établissement hier ont eu la mauvaise surprise d’être accueillies par un huissier mandaté par Cora pour constater d’éventuels débordements lors de cette réunion".

Jointe par "le Nouvel Observateur", la direction du Cora de Mondelange a simplement répondu qu'une procédure étant en cours, il n'était pas possible de la commenter. De son côté, le groupe Cora a posté un message sur sa page Facebook, affirmant "comprendre" les réactions indignées des internautes, ajoutant : "Nous sommes actuellement en contact avec la direction de l’hypermarché Cora de Mondelange afin de clarifier cette situation."

Quant à Anne-Marie, elle doit attendre son entretien du 7 novembre qui déterminera de la suite. Mais la salariée étant une élue syndicale, si la procédure se poursuit, elle devra être soumise à un inspecteur du travail puis au comité de l'établissement qui arrêtera alors la décision finale.

Anne Collin - Le Nouvel Observateur

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:32

LEMONDE | 26.10.11 | 11h22   •  Mis à jour le 26.10.11 | 11h58

 

Le ministre de l'intérieur affiche sa continuité sur les questions de sécurité, ainsi qu'une volonté de ne pas heurter l'institution.

Les difficultés se sont accumulées pour Claude Guéant depuis son arrivée au ministère de l'intérieur, en février. L'homme connaît bien la maison, après avoir été directeur général de la police nationale (1994-1998) et directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy lorsqu'il occupait la Place Beauvau (2002-2004, 2005-2007). A l'occasion de la présentation du Livre blanc sur la sécurité publique, mercredi 26 octobre, il affiche sa continuité sur les questions de sécurité, et une volonté de ne pas heurter l'institution.

Le Livre blanc arrive à la veille de la campagne présidentielle; peut-il préfigurer un programme du candidat Sarkozy ?

Son objectif n'était pas de nourrir un programme présidentiel ! Il n'en reste pas moins riche de propositions. Il confirme notamment les choix faits en matière de sécurité par le président de la République lorsqu'il était encore Place Beauvau, choix que je poursuis depuis mon arrivée ici.

Quelle place aura la sécurité en 2012 ?

Je pense qu'il y aura beaucoup d'enjeux au cœur de cette campagne : l'emploi, la régulation financière internationale, la gestion de la dette… Mais la sécurité reste une préoccupation centrale des Français. D'autant plus que, à mon sens, c'est un thème qui reste très clivant. Droite et gauche n'ont pas du tout les mêmes approches.

Malgré la conversion des socialistes à ce sujet, marquante lors de la primaire ?

 Quand vous écoutez les responsables socialistes parler de sécurité, il y a toujours l'idée d'une responsabilité de la société. Martine Aubry, qui s'est exprimée sur la sécurité, à la différence de François Hollande d'ailleurs, l'a fait de la façon la plus claire en affirmant que "si toutes les violences sont condamnables, c'est la société qui génère les violences". Je ne partage pas cette vision des choses.

La conclusion logique, c'est de vouloir supprimer les peines planchers pour donner une nouvelle chance aux récidivistes. Pendant les primaires, tous les candidats sont tombés d'accord pour dire qu'il y avait un problème d'effectivité des peines prononcées. Pourtant, au même moment, Marylise Lebranchu, ancienne garde des sceaux, largement investie dans la conception du projet, annonce qu'elle veut réduire le nombre de places en prison. Cela n'a aucun sens ! Les socialistes affirment également vouloir rétablir la police de proximité. Il faut rappeler le triste bilan de cette expérience: de 1997 à 2002, la délinquance a augmenté de 17 %. C'est un échec patent.

Quelle est la différence avec vos patrouilleurs ?

Les patrouilleurs répondent aux attentes des Français en matière de sécurité : ils sont particulièrement présents aux heures sensibles, dans les moments où le public a besoin d'être rassuré. Mais la grande différence entre les patrouilleurs que nous mettons en place et la police de proximité tient dans la définition de leurs missions.

Les policiers de proximité négligeaient une des fonctions majeures de la police : la répression, en clair l'interpellation et la mise à disposition de la justice des délinquants arrêtés. Les policiers doivent avoir de bonnes relations avec la population, mais ce n'est pas leur rôle premier. Ils doivent avant tout assurer la sécurité des citoyens, selon trois piliers : prévention, dissuasion et répression. Nous n'en négligeons aucun.

Le Livre blanc prône pourtant un rapprochement entre les forces de sécurité et la population…

Je suis ravi si la police a de bons rapports avec la population. Récemment, j'étais à Villeparisis [Seine-et-Marne], j'ai discuté avec des patrouilleurs qui me disaient qu'ils nouaient avec la population des rapports d'un autre genre, plus confiants. Et très productifs pour l'action policière : les habitants leur parlent, se confient sur la délinquance dans leur quartier. C'est un nouveau gage d'efficacité.

Comment la droite peut-elle se renouveler dans le domaine de la lutte contre l'insécurité ?

Nous avons déjà largement amélioré les choses, même si je suis conscient que ce n'est jamais suffisant. La délinquance peut encore baisser, le sentiment de sécurité peut sensiblement augmenter chez les Français, la présence de la police et de la gendarmerie les rassurera. Pour l'avenir, il y a le problème de l'effectivité des peines. Il y a aussi matière à poursuivre dans le développement de peines planchers que l'on peut appliquer à d'autres cas que ceux qui sont actuellement prévus.

L'un des points noirs, dans les quartiers sensibles, c'est l'occupation du territoire par certains jeunes, pas forcément pénalement répréhensible.

Le sujet des mineurs, et notamment des jeunes mineurs, est un sujet qui est difficile et douloureux, mais cette délinquance est de plus en plus importante et de plus en plus violente. Se trouve posée la question de la réforme de l'ordonnance de 1945. Une réforme profonde de ce texte est nécessaire, j'en suis persuadé.

Actuellement, la justice ne répond pas de façon suffisamment rapide à des actes commis par des mineurs qui doivent être remis dans le droit chemin le plus tôt possible, avant qu'ils aillent trop loin. Le délai moyen entre un acte et la sanction de l'acte est de l'ordre de 18 mois. Dans la vie d'un mineur, c'est considérable. Il faut conserver des procédures très protectrices, conformes à nos principes et à nos engagements internationaux, mais avec des délais plus courts pour permettre la mise en garde.

Et la prévention ?

Compte tenu de l'incapacité de certains parents à prendre convenablement en charge l'éducation de leurs enfants, il faut que nous réfléchissions avec l'éducation nationale à un dispositif de prévention plus approfondie. Mais il faut également davantage responsabiliser les parents. Eux seuls peuvent éduquer et surveiller leurs enfants, c'est de leur responsabilité. Et ils ne peuvent rejeter cette responsabilité sur la société.

C'est pourquoi je souhaite créer une contravention à l'égard des parents qui laissent leurs enfants de moins de 13 ans seuls dans la rue la nuit après 23 heures. Le montant doit être dissuasif : 150 euros par exemple. Si cela ne suffit pas à provoquer une prise de conscience des parents, je souhaite qu'ils s'engagent par la signature d'un contrat de responsabilité parentale, avec suspension possible des allocations familiales en cas de non-respect des termes de ce contrat. Ce sera une incitation pour les parents à veiller sur la sécurité et la santé de leurs enfants. Cela permettra aussi de leur faire comprendre qu'il y a des normes minimales à respecter, qu'il est de leur devoir de veiller sur leurs enfants pour éviter l'engrenage de la délinquance.

Dans son rapport de juillet, la Cour des comptes a estimé que la lutte contre le trafic de stupéfiants avait été négligée…

Nous avons affaire à un problème gigantesque. Il faut, de la part des policiers et des gendarmes, un enthousiasme sans bornes pour toujours continuer à interpeller, à déférer et à lutter contre les trafics. Nous ne lâchons rien. Notre action parvient à contenir le phénomène. La consommation de drogue en France n'augmente pas.

Vous avez dit devant les députés qu'en termes d'économies, on arrivait "à la corde"

J'ai dit que, après 2012, et la réduction de 3000 postes de policiers et de gendarmes, il deviendrait difficile de réduire encore les effectifs. La preuve a été faite ces dernières années, qu'avec une baisse d'effectifs, on pouvait continuer à faire reculer la délinquance. Mais il sera difficile d'aller plus loin sans risquer de dégrader le service.

Vous avez relancé la commission consultative sur les polices municipales. Qu'en attendez-vous ?

Il y a un problème de doctrine. Ce serait bien d'avoir la possibilité d'afficher quelques principes d'action: certains types de délinquance, la tranquillité, la sécurité de voisinage. Et l'assistance à la police nationale ou à la gendarmerie. Autour de ça, on doit parvenir à définir les fonctions prioritaires des polices municipales. Ce qui est toujours complexe, puisqu'elles dépendent des maires.

Il existe un certain malaise chez les policiers, renforcé depuis septembre par la mort d'une policière à Bourges, une série de suicides le même jour en région parisienne et les affaires de Lyon et de Lille…

Les suicides, cela a été démontré par l'Inserm, sont, sauf exceptions rares, liés à la vie personnelles des fonctionnaires. Cela étant, ils ont beaucoup de travail. Il y a aussi un certain désenchantement parce qu'une partie de ce travail, faute de suites judiciaires, ou faute d'effectivité de la sanction, est perçue comme étant inutile. Nous travaillons à l'amélioration des conditions d'exercice du métier.

Propos recueillis par Laurent Borredon

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:28

LEMONDE | 26.10.11 | 10h48   •  Mis à jour le 26.10.11 | 11h03

 
 

 

Le premier ministre, François Fillon, à l'Assemblée nationale, mardi 25 octobre.

Le premier ministre, François Fillon, à l'Assemblée nationale, mardi 25 octobre.AFP/MEHDI FEDOUACH

Officiellement, une révision à la baisse des hypothèses de croissance (+ 1,75 %) sur lesquelles a été bâti le projet de loi de finances (PLF) pour 2012 n'est pas à l'ordre du jour. "La priorité absolue est de réussir le rendez-vous de mercredi", le sommet européen qui se tient à Bruxelles, a répété François Fillon, mardi 25 octobre, à l'Assemblée nationale.

Lors de la réunion du groupe UMP de l'Assemblée, dans la matinée, sachant que ses propos allaient être répercutés, le premier ministre avait assuré que "les prévisions de croissance dépendent largement du sommet de mercredi", demandant à chacun de "garder son sang-froid".

Le président du groupe, Christian Jacob, interrogé par la presse sur un projet de loi de finances rectificative (PLFR) intégrant des prévisions de croissance à la baisse, s'est acquitté de sa tâche: "Aujourd'hui, pour nous, le sujet n'est pas d'actualité, a-t-il affirmé. Les prévisions de croissance sont liées aux résultats du sommet européen."

QUELS LEVIERS ACTIVER

L'ensemble est parfait. En réalité, la perspective d'un PLFR est déjà acquise et intégrée par les députés de l'UMP. Ce fut même l'unique sujet abordé lors de la réunion du bureau précédant celle du groupe. La question n'était pas de savoir s'il y allait y avoir un collectif budgétaire, rectifiant le projet de budget dont la partie recettes était votée dans l'après-midi, mais quand il serait présenté, à quel niveau les prévisions de croissance seraient abaissées et, en conséquence, quels leviers il faudrait activer pour maintenir les objectifs de réduction des déficits publics.

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a précisé que "rien n'empêche que ce projet de loi de finances rectificative soit soumis au Parlement avant la fin de l'année". Il pourrait, selon nos informations, être présenté en conseil des ministres dans les deux semaines à venir.

La plupart de ceux qui ont travaillé sur le dossier tablent sur une hypothèse de croissance pour 2012 ramenée à 1 %. Même si certains continuent à espérer, en cas d'accord au sommet de Bruxelles, que la déflagration soit moindre et que le consensus des experts économiques puisse être réévalué.

Toutefois, sur la base d'une prévision de croissance de 1 %, ce sont 9 milliards d'euros qui vont manquer au budget. Le gouvernement a prévu, dans son projet de loi de finances initial – actuellement discuté par le Parlement –, une réserve de précaution, qui va être mise à contribution. Reste à trouver 4 à 5 milliards d'euros. C'est ce dont le gouvernement et la majorité ont commencé à débattre.

"DEUX OU TROIS MESURES FORTES"

Pour l'heure, le premier ministre et les députés de l'UMP s'orientent vers un même schéma. "A ce stade, la position du premier ministre n'est pas de ventiler sur un ensemble de mesures, mais de cibler sur deux ou trois mesures fortes. Je suis plutôt sur cette ligne", a indiqué au Monde M. Jacob. "Je crois qu'il vaut mieux des grosses mesures. C'est plus dur mais c'est plus courageux", affirme Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale adjointe au projet de l'UMP.

"On est tous conscients qu'il va falloir aller plus loin, mais le saupoudrage, c'est fini, dit Catherine Vautrin, députée de la Marne. On ne peut continuer à aller sur des mesures de rabotage. On va entrer dans le dur. Il nous faudra faire, de toute façon, un effort de rigueur. Massivement, en termes de rendement, c'est la TVA qui rapporte le plus."

Le mot est lâché. Il était présent, dans un entretien accordé par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin aux Echos de mardi. "La question du taux intermédiaire de TVA est posée", indiquait le sénateur de la Vienne, évoquant aussi la possibilité de "revenir sur les allégements de charges en compensation des 35 heures".

LIMITER DES EXONÉRATIONS DE CHARGES

Ce sont les deux principales pistes de travail étudiées à l'heure actuelle. Louis Giscard d'Estaing, vice-président de la commission des finances de l'Assemblée, confirme. "Il faut limiter certaines dépenses fiscales et sociales, comme les exonérations de charges liées aux 35 heures, dit-il. Sur la TVA, il y a une marge de manœuvre. On peut créer un taux intermédiaire de TVA, entre les 5,5 % et 19,6 %. On pourrait y mettre, par exemple, les produits alimentaires transformés."

Problème : la création d'un taux intermédiaire de TVA signerait la fin du dernier dogme sarkozyste dont la majorité présidentielle a tant bien que mal tenté, jusqu'à présent, de préserver l'apparence. "Je ne serai pas celui qui augmentera les impôts", n'a cessé d'affirmer Nicolas Sarkozy depuis le début de son quinquennat.

La droite, par ailleurs, concentre ses attaques sur le projet socialiste en dénonçant la hausse des impôts que celui-ci entraînerait. "Il va nous falloir faire un travail d'explication", reconnaît Mme Vautrin.

ERIC WOERTH MET EN GARDE

Et, si possible, d'habillage. A Bercy et à l'UMP, on envisage, tant qu'à prendre "une mesure douloureuse", d'en profiter pour mettre sur les rails la réforme dite de la "TVA antidélocalisation" prônée par le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Celle-ci permettrait de transférer une partie des charges assises sur le travail vers un impôt reposant sur la consommation.

L'option des mesures ciblées, dont la TVA, ne fait pas que des adeptes dans la majorité. Tout en admettant la nécessité de "recettes ciblées", Eric Woerth met en garde. "Il n'y a pas de recette miracle, prévient le député de l'Oise, ancien ministre du budget, et, le problème, c'est qu'il n'y a pas non plus de mesures indolores. Peut-on réduire les allégements de charges dans une période de chômage, alors que nous sommes en manque de compétitivité ? Je dis attention !, Ne jouons pas avec le feu!"

Les députés de la majorité s'attendaient à ce que, au lendemain du sommet de Bruxelles, M. Sarkozy précise ses intentions lors de son intervention télévisée, jeudi soir. Dans l'attente, ils ont voté, mardi après-midi, la partie recettes du budget pour 2012, budget que la gauche ne s'est pas privée de juger "d'ores et déjà caduc". "Austérité, inégalité, inefficacité résument votre politique", a accusé le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault.

Pierre Jaxel-Truer et Patrick Roger

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:25

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 26.10.11 | 08h23   •  Mis à jour le 26.10.11 | 12h46

 
 

 

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre.

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre.AFP/SEBASTIEN BOZON

Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, qui souffre de difficultés sur le marché européen, a annoncé, mercredi 26 octobre, un plan d'économies supplémentaires pour 2012 de 800 millions d'euros. Selon un porte-parole du constructeur, PSA pourrait supprimer 10 % des effectifs qui ne sont pas dédiés à la production en Europe, soit 5 000 postes. Le constructeur envisage également, selon l'AFP, de supprimer 1 000 postes en production sous la forme de plans de départs volontaires.
 

Cette annonce suscite de nombreuses inquiétudes. Le ministre de l'industrie, Eric Besson, "va s'entretenir" avec le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin. L'heure et la forme de cet entretien n'ont pas encore été définies, a précisé un porte-parole du ministère.

Les détails des impacts sur les effectifs devaient être donnés aux syndicats lors d'un comité de groupe européen ce mercredi. En France, les réductions d'effectifs concerneront surtout les sous-traitants et les intérimaires, a indiqué Philippe Varin. Selon une source syndicale assistant au comité de groupe, le constructeur entend supprimer 800 postes d'intérimaires dans l'Hexagone dans les deux prochains mois.

"GUERRE DES PRIX"

PSA employait au 30 juin 205 400 salariés dans le monde, dont 100 000 en France. Ces 800 millions d'économies supplémentaires, qui viendront s'ajouter au plan sur trois ans qu'il a lancé en 2009 et qui doit lui permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros en tout, seront tirés pour 400 millions sur les achats et pour 400 millions sur les frais fixes.

Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires de sa division automobile, la plus importante, a reculé de 1,6 % à 9,3 milliards d'euros en raison de "l'intensification de la guerre des prix" en France et de la perte d'un volume de production de 45 000 véhicules en septembre du fait de difficultés d'approvisionnement en vis de la part de son fournisseur Agrati. Le chiffre d'affaires total sur le trimestre a progressé de 3,5 % à 13,45 milliards.

"SCANDALEUX"

Le groupe table à présent sur un résultat opérationnel courant pour sa branche automobile "proche de l'équilibre, alors qu'avant nous l'estimions nettement positif", a annoncé M. Saint-Geours. Le flux de trésorerie courant, qui était attendu "proche de l'équilibre", "sera négatif", a-t-il encore déclaré. Il mise sur une stabilisation du marché automobile européen, une croissance de 7 % du marché chinois, d'environ 6 % pour l'Amérique latine et de 30 % en Russie.

Bruno Lemerle, délégué CGT au comité de groupe européen de PSA Peugeot Citroën, a jugé mercredi "scandaleux" le plan d'économies annoncé par le constructeur, affirmant que le groupe devrait plutôt "se développer". "Alors que la situation financière de l'entreprise est bonne, il n'y a pas de raison d'aller vers des suppressions d'emploi, a affirmé M. Lemerle. Les conditions de travail sont déjà assez surchargées comme ça, on n'a pas besoin d'une réduction des effectifs." Le syndicaliste s'est montré particulièrement inquiet pour "les usines de Sochaux et Mulhouse", qui fabriquent les Peugeot 308 et 206+.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 14:29
Figaro.fr
AFP Publié le 25/10/2011 à 15:50 

 Les banques coopératives allemandes se sont offert mardi une pleine page de publicité dans plusieurs grands journaux du pays avec une photo montrant une manifestation des "indignés" de Francfort (ouest) masqués.

"Nous voulons la démocratie directe locale, au lieu du centralisme de Berlin ou
Bruxelles", peut-on lire sur la pancarte de l'un des manifestants, qui porte comme les autres le masque blanc à fine moustache et barbichette du collectif de hackers Anonymous, également prisé par les mouvements anti-capitalistes.

"Chaque personne vibre pour quelque chose. Nous ouvrons la voie", dit le slogan de la publicité des Volksbanken et Raiffensenbanken.

"Nous voulons signaler par cette campagne que nous prenons chaque personne au sérieux (...). C'est aussi valable pour des manifestants dont nous pouvons comprendre (les revendications) dans le contexte de la crise financière", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la fédération des banques coopératives BVR.


"Les thèmes de l'orientation future des banques concernant l'économie réelle, la participation citoyenne et l'humanité sont exactement les thèmes qui sont importants pour les banques coopératives" a-t-elle ajouté.

«Nous n'avons aucun problème avec cette publicité»

Les banques coopératives se caractérisent par une direction participative où les sociétaires ont la double qualité de clients et de propriétaires, et où le vote par personne est appliqué dans les assemblées générales, plutôt que le vote par action.

En Allemagne on dénombre 1.138 banques coopératives, représentées notamment dans les groupes DZ Bank et WGZ Bank, dont le total de bilan est deux fois moindre que celui de la première banque privée, Deutsche Bank.

La photo est datée du 15 octobre, où plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l'appel de l'organisation altermondialiste Attac devant la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort pour protester contre les excès de la finance internationale, comme dans plus de 900 villes dans le monde.

Plus d'une centaine d'irréductibles regroupés derrière l'appellation "Occupy Frankfurt" sur le mode du mouvement américain "Occupy Wall Street" continuent de camper devant la BCE.

"Du moment que notre nom "Occupy Frankfurt" n'est pas mentionné, nous n'avons aucun problème avec cette publicité" a déclaré à l'AFP un membre du collectif, Frank Stegmaier.

La publicité a été publiée mardi dans le Süddeutsche Zeitung, le Frankfurter Allgemeine Zeitung ou encore le quotidien Die Welt.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 14:12
Libération - Aujourd'hui à 8h53

L'ensemble des fraudes sociales serait «à peu près de l'ordre de 20 milliards d'euros», soit environ 10% du budget de la Sécurité sociale, selon la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

Le gouvernement veut renforcer la lutte contre la fraude sociale qui pourrait atteindre 20 milliards d'euros, a déclaré mardi Valérie Pécresse, ministre du Budget avant l'examen des comptes de la sécu à l'Assemblée nationale.

«Nous allons présenter une certain nombre d'amendements qui seront soutenus par le gouvernement, par exemple nous proposerons la suspension immédiate de toutes les prestations pour usurpation de carte vitale, faux numéro de sécurité sociale ou refus de contrôle», a-t-elle expliqué sur RTL.

L'ensemble des fraudes sociales serait «à peu près de l'ordre de 20 milliards d'euros», soit environ 10% du budget de la sécurité sociale, a-t-elle affirmé, dans une allusion à un chiffrage émanant d'un rapport parlementaire de juin dernier. Toutefois, a-t-elle admis, «je ne peux pas confirmer ce chiffre puisque c'est une extrapolation».

Les dispositifs déjà mis en place pour lutter contre cette fraude ont déjà permis de récupérer 500 millions d'euros, a-t-elle assuré.

En 2010 la Cour des comptes a évalué entre 2 et 3 milliards par an le montant de la fraude au régime général de la sécurité sociale. De son côté le centre d'analyse stratégique (CAS) a estimé à 5,5 milliards en 2008 le montant de cette fraude. Par contre, le manque à gagner pour la sécurité sociale lié au travail au noir se situerait entre 6,2 et 12,4 milliards d'euros par an, selon le Conseil des prélèvements obligatoires (2007). Si l'on y ajoute les redressements de cotisations sociales, le haut de la fourchette grimpe à 14,6 milliards.

Pour lutter contre ces fraudes les organismes sociaux s'appuient de plus en plus sur les croisements d'informations entre eux et avec l'administration fiscale. D'ici fin 2011, un Répertoire national commun de la protection sociale (RNCPS) devrait être opérationnel pour repérer des prestations incompatibles dans différentes branches.

(Source AFP)

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 13:05
| Par La rédaction de Mediapart

L'Assemblée nationale commence à examiner mardi 25 octobre le budget de la Sécurité sociale pour 2012. Le déficit du régime général passe de 18 milliards en 2010 à 13,9 milliards d'euros à l'aide d'un train de mesures d'économies qui méritent discussion:

  • Taxation des mutuelles: en septembre, le gouvernement a fait passer la taxe sur les contrats de santé «solidaires et responsables» des complémentaires santé de 3,5% à 7% – ce qui devrait entraîner pour l'assuré une hausse de près de 5% des tarifs en 2012 et, pour les plus pauvres, le choix de ne plus prendre de complémentaire santé. Gain espéré: 1,1 milliard.
  • Nouvelle taxation du tabac et de l’alcool: les 6% en plus sur le prix du paquet de cigarettes – hausse appliquée depuis une semaine – pourraient rapporter 600 millions d’euros. L'augmentation des taxes sur les alcools forts, 340 millions d’euros.
  • Baisse des indemnités pour arrêt maladie: après une première baisse des indemnités journalières pour arrêt maladie de 1,4% en janvier 2011, le gouvernement prévoit de raboter près de 6%, ce qui ferait passer l'indemnité de 50% du salaire brut à 40% du net. Le gain est chiffré à 220 millions d'euros.
  • Déremboursement de médicaments: le gouvernement veut «dérembourser» les médicaments jugés «inutiles» par la Haute autorité de santé et le ministère de la santé, pour un gain évalué à 40 millions d'euros.
  • Revalorisation du minimum vieillesse: l'aide pour les personnes isolées devrait augmenter de 4,7% en avril, juste avant les élections.
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