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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:37

LEMONDE.FR avec AFP | 28.10.11 | 11h06

 
 

Les salariés de la papeterie d'Alizay (Eure) ont entamé vendredi leur dizième jour de grève et de blocage de l'usine dont la fermeture a été décidée par le groupe finlandais M-Real faute d'accord avec des candidats à la reprise, a-t-on appris de source syndicale.

Les grévistes ont prévu de remettre en marche samedi la ligne de fabrication de papier, à l'occasion d'une journée portes ouvertes. "Elle s'adresse aux gens du coin qui entendent parler de nous depuis plusieurs mois mais aussi aux acheteurs potentiels qui pourront se rendre compte que l'usine peut tourner", explique Eric Lardeur, délégué CFE/CGC. Selon cet élu, l'intersyndicale CGT-CFE/CGC n'a plus eu de contacts avec la direction de M-Real depuis lundi date de la confirmation de la fermeture. La médiation qui devait se tenir ce jour-là à Paris entre M-Real et le thaïlandais Double A, candidat à la reprise, sous l'égide du ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, élu de l'Eure, n'a pas eu lieu.

Juste avant l'heure du rendez-vous, le groupe finlandais a diffusé un communiqué indiquant qu'il allait engager le processus de fermeture. Il assurait que "la détérioration de l'environnement économique, les difficultés croissantes de l'industrie du papier en Europe ainsi que le contenu même de la proposition de reprise" rendaient "impossible" le redressement de cette usine. Depuis, de nombreux élus de gauche comme de droite ont condamné l'attitude du groupe papetier. Bruno Le Maire a dit déplorer "profondément" sa décision en regrettant que le groupe n'ait pas entendu "les efforts déployés par les syndicats et les élus, dans un esprit unanime, pour trouver une solution". De son côté, le député PS de Seine-Maritime Laurent Fabius tout en dénonçant "les atermoiements du gouvernement" a jugé "inacceptable et scandaleux" le choix du groupe "alors que des repreneurs existent".

Le groupe avait mis en vente début mai cette usine de 330 salariés dans le cadre d'un vaste plan de restructuration européen visant à transformer M-Real, qui fabrique différentes sortes de papiers et de la pâte, en "une société dédiée au carton d'emballage".

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:31

LEMONDE.FR | 27.10.11 | 19h17   •  Mis à jour le 28.10.11 | 10h33

 

Nicolas Sarkozy avec le président chinois Hu Jintao le 26 novembre 2007.

Nicolas Sarkozy avec le président chinois Hu Jintao le 26 novembre 2007.AFP/ERIC FEFERBERG

A la dernière minute, l'accord fut finalement trouvé entre Paris et Berlin pour sauver l'euro, dans la nuit de mercredi à jeudi 27 novembre. Mais face à l'impasse dans laquelle se trouvaient les négociations et au refus des Etats européens de s'endetter davantage, il a fallu faire appel à des investisseurs non européens tels que les pays émergents, dont la Chine.

Ce que l'opposition, en France, a immédiatemment dénoncé. "L'annonce de la participation de grands Etats extérieurs à l'Europe, dans la mise en œuvre de ce fonds, est profondément troublante", a ainsi estimé François Hollande dans un communiqué. "Peut-on imaginer que si la Chine, par ce biais, venait au secours de la zone euro, elle le ferait sans aucune contrepartie ?", s'est demandé le candidat socialiste à l'élection présidentielle,  jugeant qu'"il s'agit là d'une dépendance de fait, qui traduit un aveu de faiblesse". Est-ce le cas? L'Europe a-t-elle été bradée à la Chine ?

LA PARTICIPATION DE LA CHINE ENCORE HYPOTHÉTIQUE

Dans l'accord trouvé, la nuit dernière, entre Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande, Angela Merkel, le rôle attribué à la Chine est pour l'instant totalement hypothétique. Seules les grandes lignes de l'accord entre Paris et Berlin ont été communiquées ; les détails seront reglés d'ici à fin novembre. Il a été acté qu'un deuxième fonds allait être créé – un fonds qui n'annule ni ne remplace le Fonds européen de stabilité financière (FESF) – et qu'il serait adossé au Fonds monétaire international (FMI).

"Les Etats européens ne veulent plus s'endetter eux-mêmes, car ils sont soumis à la tutelle des marchés financiers et des agences de notation, explique Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. D'où l'idée de ce fonds, qui permettrait de faire appel à n'importe quel type d'investisseurs, européens ou non, privés ou publics". C'est donc dans le cadre de ce nouveau fonds que la Chine a fait part de son intention de participer et d'acheter des titres de dette publique de la zone euro mais, pour le moment, aucun détail sur les modalités ou sur les chiffres n'a filtré.

LA CHINE CHERCHE À DIVERSIFIER SES INVESTISSEMENTS

Avec son important excédent commercial, la Chine a des réserves de change qu'elle cherche à diversifier, d'autant plus depuis que l'agence Standard and Poor's a dégradé la note des Etats-Unis. Par ailleurs, la Chine a le "souci majeur" de "faciliter la transition inéluctable d'une économie de production à une économie de consommation", comme l'a expliqué le sinologue Jean-Luc Domenach au JDD.fr. "Elle ne peut faire cela d'un coup. Donc, elle doit conserver d'importants marchés extérieurs. (...) Elle est en train d'acquérir des moyens pour peser sur les autorités européennes. En mettant le doigt dans [l'économie européenne], elle va donc continuer à y obtenir un accès rentable et manœuvrer pour améliorer ses relations avec chaque État-membre", analyse-t-il.

LE RISQUE D'UNE DÉPENDANCE À UN GROS INVESTISSEUR

Le problème n'est pas tant celui du pays en lui-même que le fait de faire appel à un gros investisseur externe. Toutefois, pour Sylvain Broyer, économiste à Natixis, c'est une fausse question, car, selon lui, "il n'y avait pas d'autre choix". La Chine est avant tout un "acteur économique à part entière depuis une dizaine d'années", qui a intérêt à investir en Europe et avec qui l'Europe a intérêt à traiter, explique-t-il.

Mathieu Plane, de l'OFCE, est plus circonspect. Il  estime que "c'est une solution de court terme". "Cela rassure les marchés, dit-il, mais je ne pense pas que ce soient des stratégies qui garantissent la stabilité dont la zone euro a besoin. Cela peut donner une indépendance vis-à-vis des marchés, mais crée une dépendance à un autre gros investisseur." Mathieu Plane pose plusieurs questions: "Si, dans le futur, ce nouveau fonds prend de l'ampleur, voire prend le relais du FESF, et que la Chine investit beaucoup, que se passera-t-il si elle décide de se retirer ? Et si elle se retire, que faudra-t-il faire pour la faire revenir ?"

Enfin, Philippe Ricard, correspondant du Monde à Bruxelles, expliquait dans un chat sur Le Monde.fr que l'intervention de la Chine est "un tournant dans l'histoire des Européens". "Cela traduit deux choses : d'une part, la montée en puissance des pays émergents depuis le début de la crise financière, en 2008 ; d'autre part, la difficulté des Européens à s'organiser pour appuyer le sauvetage de leurs membres les plus faibles", analyse-t-il.

UNE SOLUTION DE SECOURS

Pour Mathieu Plaine comme pour Philippe Ricard, la Banque centrale européenne (BCE) aurait pu alimenter ce fonds, ce qui aurait tout autant rassuré les marchés. Mais, comme l'expliquait Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde chargé de l'Elysée, dans son blog, à l'idée de transformer le FESF en banque alimentée par la BCE se sont opposés les "non" catégoriques du président de l'institution, Jean-Claude Trichet et d'Angela Merkel.

L'Allemagne craignait notamment que cela n'envoie un message laxiste aux pays fortement endettés, comme la Grèce ou l'Italie, qui pourraient alors avoir le sentiment de pouvoir s'endetter impunément. "Mais l'option d'adosser le fonds de sauvetage à la BCE aurait brisé un nouveau tabou, car contraire aux traités qui interdisent le renflouement d'un Etat par la BCE. Si elle avait été privilégiée, il est probable que les Européens n'auraient pas eu besoin de faire appel à la Chine", estime Philippe Ricard.

LA CHINE POSE SES CONDITIONS

"La Chine a déjà mis en avant ses conditions, a expliqué Philippe Ricard. Elle demande davantage d'ouverture sur le marché européen; elle exige de recevoir enfin le statut d'économie de marché, que les Européens lui refusent depuis des années; elle encourage aussi les Etats à mettre en place des plans d'économie budgétaire et de réformes pour pouvoir se redresser. Il est certain que le soutien chinois, qui existe déjà par le biais d'investissements dans les obligations d'Etats en difficulté, comme la Grèce ou le Portugal, n'ira pas sans contrepartie."

Hélène Bekmezian

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:23

LEMONDE.FR | 28.10.11 | 12h07   •  Mis à jour le 28.10.11 | 13h16

 
 

 

Nicolas Sarkozy, le 27 octobre, sur France 2.

Nicolas Sarkozy, le 27 octobre, sur France 2.France TV

Le gouvernement va-t-il augmenter la TVA ? L'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, jeudi 27 octobre, semble le confirmer. Le président de la République a exclu "une hausse généralisée de la TVA", parce que "ça pèserait sur le pouvoir d'achat des Français, sur la consommation des Français". Mais il n'a pas pour autant fermé la porte à l'augmentation de cet impôt traditionnellement considéré par la gauche comme injuste, parce qu'il touche tous les Français indistinctement, sans conditions de ressource.

Le "taux intermédiaire"

Vendredi matin, François Baroin, le ministre de l'économie, a confirmé que le chantier est à l'étude. En donnant, concrètement, une piste :  "Il y a la faculté (...) d'avoir un troisième taux, ou un deuxième taux intermédiaire ", a-t-il assuré, vendredi, sur RMC et BFM TV, tout en précisant : "C'est une piste, elle n'est absolument pas tranchée, nous regarderons avec précision, nous ferons les calculs." L'idée de l'instauration d'un taux intermédiaire de TVA, entre les deux taux existants (un taux réduit à 5,5 % pour les biens de première consommation et un taux dit normal de 19,6 %), était en vogue ces derniers jours dans les rangs de l'UMP. Elle a notamment été défendue publiquement par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

>> Lire : Le gouvernement envisage d'augmenter la TVA en créant un nouveau taux

La convergence avec l'Allemagne

Jeudi, M. Sarkozy a avancé une autre piste en insistant sur la convergence franco-allemande. En 2007, Angela Merkel avait justement décidé d'une hausse de 16 % à 19 % de la TVA, dont un point avait été destiné à la baisse des charges sociales. Si la France maintient son idée de convergence, la logique serait de relever le taux réduit de TVA, actuellement de 5,5 %, à 7 %, comme en Allemagne.

La TVA pour financer la protection sociale

Par ailleurs, jeudi, M. Sarkozy a indiqué qu'il faudrait "sans doute faire participer les importations" au financement de la protection sociale. Ce qui ressemble à une esquisse de TVA sociale, projet dont l'histoire est mouvementée à droite. En 2007, juste après l'élection présidentielle, au soir du premier tour des législatives, Jean-Louis Borloo, alors à Bercy, avait évoqué la possibilité de la mise en place d'une telle "TVA sociale". Il s'agissait de transférer une partie des charges sociales pesant sur les entreprises vers une autre assiette, en l'occurrence celle de la TVA.

Si, sur le fond, la majorité de la droite paraît acquise à l'idée, M. Borloo avait été vivement critiqué au sein de la majorité pour son initiative. De nombreux députés ont alors considéré que l'irruption de ce débat dans la campagne des législatives qui ont suivi le succès de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007 avait pesé sur le résultat, moins favorable à l'UMP qu'espéré. M. Borloo avait ensuite rapidement quitté Bercy pour rejoindre le ministère de l'écologie, où il s'était saisi, après M. Juppé, du dossier du Grenelle de l'environnement.

M. Sarkozy lui-même, après avoir semblé y être favorable, avait fait marche arrière, jugeant le coût politique potentiel trop lourd. Mais l'idée a fait son chemin. Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, s'est livré à un tour de passe-passe sémantique en la rebaptisant "TVA anti-délocalisations". Manière de dire qu'en abaissant les charges, on améliore la compétitivité des entreprises françaises, tandis que la TVA pèse aussi sur les importations.

M. Copé souhaite faire inscrire cette mesure dans le programme de l'UMP pour la campagne de 2012. Reste à savoir si ce projet est compatible ou non avec le refus d'une hausse généralisée de la TVA mise en avant par M. Sarkozy.

Jean-Baptiste Chastand et Pierre Jaxel-Truer

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:20

LEMONDE.FR Avec Reuters et AFP | 28.10.11 | 14h13

 
 

 

Les députés ont adopté vendredi 28 octobre un amendement qui gèle les prestations familiales jusqu'au 1er avril.

Les députés ont adopté vendredi 28 octobre un amendement qui gèle les prestations familiales jusqu'au 1er avril.AFP/MYCHELE DANIAU

Les députés français ont adopté vendredi 28 octobre un amendement qui devrait gèler les prestations familiales jusqu'au 1er avril, ce qui devrait permettre d'économiser 130 à 140 millions d'euros.

Toutes les prestations familiales sont concernées : allocations familiales, congé parental, prestation d'accueil du jeune enfant et allocation de rentrée scolaire.

L'amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2012 repousse du 1er janvier au 1er avril la revalorisation de ces prestations. Le report doit compenser en partie la suppression d'une mesure qui visait à soumettre les revenus versés au titre du congé parental à la CSG (Contribution sociale généralisée).

L'amendement a été présenté par la ministre des solidarités, Roselyne Bachelot. Ce report au 1er avril, a-t-elle expliqué, permettra de compenser, pour les finances de l'Etat, le "non-assujettissement à la CSG du complément de libre choix d'activité (CLCA)" (congé parental).

"ÇA PÉNALISE LES FAMILLES LES PLUS DÉMUNIES"

Ce report de trois mois a déclenché des protestations dans les rangs de l'opposition. La députée socialiste Martine Pinville, rapporteur du budget de la branche Famille, estime que "ça pénalise les familles les plus démunies alors que le chômage augmente et que le pouvoir d'achat diminue." Et d'ajouter : "Les prestations familiales ont un rôle extrêmement important pour les familles pauvres, spécialement en temps de crise."

En janvier 2011, la base mensuelle de calcul des allocations familiales avait été revalorisée de 1,5 %.

Après l'abaissement de 1,75 % à 1 % de la prévision de croissance pour 2012 par Nicolas Sarkozy jeudi, le rapporteur de la commission des affaires sociales, Yves Bur (UMP), a précisé que ceci se traduirait par "un manque à gagner pour la sphère sociale de 1,5 milliard d'euros".

L'Assemblée doit voter mercredi 2 novembre sur l'ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le Sénat l'examinera à partir du 7 novembre.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 13:45

slate.fr - Publié le 27/10/2011 Mis à jour le 27/10/2011 à 14h46

Si les Indignés sont en colère, c'est parce qu'ils voient bien que d’autres vont de l’avant grâce à ce qu’ils estiment être des magouilles ou des privilèges alors qu'on les oblige eux à reculer.

 

Arrestation d’une manifestante ayant participé à l’occupation de la Bank of America à Los Angeles, le 6 octobre 2011. L. NICHOLSON / REUTERS

- Arrestation d’une manifestante ayant participé à l’occupation de la Bank of America à Los Angeles, le 6 octobre 2011. L. NICHOLSON / REUTERS -

 

On supporte mieux d’être bloqué dans les bouchons lorsque les véhicules qui circulent dans les voies d’à côté avancent. Car voir les autres bouger donne l’espoir que, tôt ou tard, ce sera notre tour. A l'inverse, si les voitures qui se trouvent dans toutes les voies sont immobilisées pendant longtemps, les gens perdent patience et les esprits s'échauffent. Et si des policiers viennent et autorisent quelques-uns à sortir de leur voie pour emprunter un chemin spécialement ouvert pour eux, la colère générale est inévitable.

C’est le professeur Albert Hirschman qui a proposé cette métaphore en 1973 pour illustrer les conséquences politiques de la mobilité sociale et expliquer l’étrange tolérance qui régnait dans les pays pauvres vis-à-vis des inégalités.

Cette idée est aussi simple qu’intéressante: quand la population d’un pays pauvre entrevoit la moindre possibilité d’ascension économique pour autrui, elle apporte un large soutien au pouvoir en place. La croissance finit toujours par faire prospérer quelques individus, ce qui ravive l'espoir de leurs proches, amis et voisins, lesquels se disent:  

«Bientôt, ce sera mon tour.»

Et c’est cette expectative qui alimente la patience politique que l'on peut observer dans bien des régions du monde.

La métaphore de Hirschman concerne les pays pauvres, quoiqu’elle puisse être utile pour comprendre la situation de certains pays riches. En l'occurrence, les indignés qui manifestent un peu partout dans le monde et affrontent les brigades anti-émeute ne se mobilisent pas seulement pour une terrible histoire d’embouteillage. C’est plutôt parce qu’on les oblige à reculer… Et parce qu’ils se rendent de plus en plus compte que d’autres vont de l’avant grâce à ce qu’ils estiment être des magouilles ou des privilèges.

Les Américains en colère

Alexis de Tocqueville écrivait, voilà plus d’un siècle, que les Américains affichaient une plus grande tolérance face aux inégalités que les Européens. Il l'expliquait par sa conviction selon laquelle la mobilité sociale est plus importante aux Etats-Unis que sur le Vieux continent.

Mais cette époque est révolue. La longue cohabitation pacifique avec les inégalités ne fait plus partie du panorama politique américain. Les Etats-uniens sont furieux de voir que les cadres des grandes entreprises gagnent 343 plus qu'un actif moyen et que 1% des plus riches possèdent plus de richesses que le reste de la population.

Les chiffres sont alarmants, mais cela n’a rien de nouveau –même si, ces dernières années, les écarts de revenus aux Etats-Unis se sont creusés. La nouveauté réside dans cette intolérance de la population, qui réalise que seule une poignée de privilégiés concentre la majorité des richesses et que les nantis ne pâtissent pas de la crise.

Certains ont bénéficié du sauvetage d’entreprises et d’autres mesures de relance de l'économie. Et il est clair qu’ils sont immunisés contre l’austérité budgétaire décidée par les gouvernements des pays les plus endettés.

Et rien ne pousse plus les hommes et les femmes à descendre dans la rue que les réductions des dépenses publiques. Il convient, à ce sujet, de rappeler les résultats de l’étude de Jacopo Ponticelli et Hans-Joachim Voth [PDF], professeurs à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone.

Plus il y a de coupes budgétaires, plus il y a de risques de violence

S’appuyant sur une grosse base de données qui leur a permis de quantifier les actes de violences politiques commis dans 26 pays européens de 1919 à 2009, ces professeurs expliquent que «les coupes dans les dépenses publiques ont augmenté de façon significative la fréquence des troubles, manifestations anti-gouvernementales, grèves générales, assassinats politiques et tentatives de renversement de l’ordre établi. Si ces événements ont peu de chances de se produire en temps normal, ils sont bien plus courants quand des mesures d’austérité sont mises en place».

 Ces jours-ci, il suffit d’allumer la télévision pour constater à quel point cette conclusion est valable. Dans le cas des Etats-Unis, la nouvelle réalité politique devient évidente lorsque Mitt Romney, le candidat républicain ayant le plus de chance de se retrouver face à Barack Obama à la présidentielle de l’an prochain, affirme:

«Je vois ce qui se passe à Wall Street et je comprends bien ce que ressentent les gens (…) La population de notre pays est très agacée.»

Effectivement, les gens sont très agacés. Beaucoup sont même furieux, et ils continueront de l’être tant qu’ils ne verront pas de mouvement dans leur voie de circulation. Ou, comme dirait le professeur Hirschman, tant qu’ils ne verront pas avancer leurs proches, amis et voisins.

Moisés Naím

Traduit par Micha Cziffra

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 13:21
AFP, Mise à jour : 26/10/2011 14:17

Le budget moyen dévolu par les Français à l'électricité et au chauffage a bondi de 32% en 10 ans, passant de 115 euros par mois en 2000 à 150 euros en 2010, selon une enquête du magazine 60 millions de consommateurs de l'Institut national de la consommation (INC)

 

Un compteur électrique et une facture d'EDF.(AFP - Archives)

Le budget annuel est passé de 1.368 euros il y a dix ans à 1.806 euros l'an passé, selon l'étude.

La facture annuelle de chauffage peut varier du simple au double: 850 euros pour une maison avec une famille de cinq personnes chauffée au gaz, 1.400 euros au fioul et 1.600 euros pour le tout électrique, relève 60 millions de consommateurs.

Sur fond de hausse des dépenses des Français en énergie, le magazine, dans son édition de novembre, estime que le bilan pour les consommateurs de l'ouverture à la concurrence depuis 2007 sur le marché de l'énergie "n'est pas très brillant".

L'arbitrage entre les meilleures offres disponibles sur le marché ne permet d'économiser que 79 euros par an pour le gaz et 73 euros pour l'électricité, déplore "60 millions", qui fait également état d'une envolée des réclamations auprès d'EDF et GDF Suez, les ex-monopoles historiques.

Malgré l'ouverture à la concurrence il y a quatre ans, ceux-ci restent omniprésents sur leur créneau, avec plus de 94% de parts de marché pour EDF dans l'électricité et près de 91% pour GDF Suez dans le gaz.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:54
Libération - Aujourd'hui à 14h26
La direction du groupe de distribution Cora a annoncé mercredi soir l'abandon de la procédure de licenciement lancée à Mondelange (Moselle) à l'encontre d'une employée accusée de vol après avoir récupéré un ticket pour un hamburger gratuit laissé à sa caisse par un client. ( © AFP Raigo Pajula)

METZ (AFP) - La CGT a "exigé" jeudi le remplacement du directeur de l'hypermarché Cora de Mondelange (Moselle), ayant engagé, avant de l'abandonner, une procédure de licenciement envers une salariée syndicaliste qui avait récupéré un bon pour un hamburger gratuit laissé en caisse par un client.

"Nous exigeons le départ de ce directeur qui, seul, est de nature à apaiser une situation de guerre créée par une gestion perverse du personnel", a déclaré l'avocat du syndicat, Me Ralph Blindauer, au cours d'un point presse à Metz.

La caissière, déléguée syndicale CGT élue au comité d'entreprise, avait été convoquée pour le 7 novembre à un entretien préalable au licenciement par la direction de l'hypermarché mosellan qui l'accusait de vol.

Employée depuis dix ans par Cora, cette mère de famille gagnant 940 euros par mois a reçu en septembre un rappel à la loi du procureur de Thionville après avoir été interrogée pendant plus de deux heures par les gendarmes.

Mercredi soir, la direction a renoncé à la licencier. Plusieurs centaines d'internautes s'étaient mobilisés dans la journée pour dénoncer "une farce grotesque" et lancer un appel à un boycott national des 59 magasins de la chaîne de distribution.

Selon Me Blindauer, "nous sommes dans un contexte général d'atteinte au droit syndical". "Mondelange sert de +laboratoire+ au groupe pour tester les meilleures manières de se débarrasser des organisations syndicales et de leurs militants", a-t-il affirmé.

La CGT, qui a obtenu 85% des voix aux élections professionnelles de mars à Cora Mondelange, dénonce depuis plusieurs mois les 42 emplois en CDI supprimés par la direction locale et remplacés depuis, affirme le syndicat, par 862 contrats intérimaires.

© 2011 AFP

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:50

Libération - 27/10/2011


RTX91RP_CompMais que ferait la France sans Laurent Wauquiez, qui croit inventer la poudre à chacune de ses sorties  médiatiques ? Mercredi, le ministre de l'Enseignement supérieur, qui ne semble rien  connaître au dossier du logement, a eu cette idée lumineuse:  il propose de "réserver une partie des logement sociaux à ceux qui travaillent".

On se demande pourquoi personne n'y avait pensé jusqu'ici. Laurent Wauquiez a vraiment du génie. Sauf, que ses déclarations suscitent de la gêne, voire de la colère dans son propre camp. 

De la gêne car c'est un peu embêtant de constater qu'un ministre de la République, ancien parlementaire, maire d'une ville moyenne (Le Puy-en-Velay),  diplômé de l'ENA, ignore tout du fonctionnement des HLM, qui représentent pourtant 4,2 millions de logements et où habitent près de 11 millions de personnes (donc près d'un habitant de l'Hexagone sur 6).

 

Dans la réalité, les attributions de logements sociaux obéissent à la règle des trois tiers:

- un tiers des HLM sont attribués sur le contingent du 1% logement. Ils sont destinés aux salariés des entreprises privées ou des entreprises publiques (SNCF, EDF, La Poste, la RATP...).

- un autre tiers de HLM est attribué sur le contingent préfectoral. Le préfet s'en sert notamment pour loger les fonctionnaires d'Etat  (policiers, enseignants, employés des prefectures ou des ministères) et aussi des demandeurs ordinaires, dont des personnes en difficulté.

- le dernier tiers des HLM est attribué par le maire de la commune où se trouve l'immeuble. Là encore les attributions concernent tout le monde: des employés municipaux, des personnes travaillant dans le privé, des familles qui éclatent et qui ne disposent plus que d'un seul revenu pour se loger. On espère que le maire du Puy-en-Velay sait tout cela.

Voilà les personnes que l'on trouve lorsque l'on va dans des immeubles HLM, que Laurent Wauquiez semble peu fréquenter. Les attributions se font selon des processus plus complexes que ses phrases toutes faites, intellectuellement creuses et paresseuses: "faire du social dans notre pays ne peut pas consister à le faire en oubliant ceux qui travaillent".

Sa petite phrase est une vacherie, pour son collègue du gouvernement en charge du Logement, Benoist Apparu, car elle laisse entendre qu'il "oublie ceux qui travaillent". Si l'on s'en tient à ses déclarations, tout le gouvernement semble coupable d'oublier ceux qui travaillent. A part Laurent Wauquiez lui-même.

C'est aussi très stigmatisant pour les habitants des HLM: en creux il laisse entendre que ce sont tous  des assistés.

Hier, parmi des parlementaires de la majorité contactés par Libération certains avaient la dent très dure contre ministre de l'Enseignement supérieur: "Bien sûr qu'il sait comment fonctionnent les HLM" nous disait l'un d'eux. "Mais Wauquiez n'est pas gêné de tordre le cou à la réalité pour se faire passer pour le seul défenseur des couches moyennes".

Chantre de la droite autoproclamée "sociale", l'ambitieux ministre sait utiliser les bonnes vieilles ficelles pour faire du buzz. Quitte à monter les gens les uns contre les autres: les logés en HLM contre ceux qui attendent un logement social, où les allocataires du RSA contre la France du Smic qui souffre, en faisant croire à cette dernière qu'elle perçoit des revenus inférieurs à ceux de l'"assistannat"  avant de battre en retraite de manière assez affligeante face à l'évidence des chiffres qui prouvent le contraire.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:37

Libération - Le 19 octobre à 11h33 (Mis à jour à 14:55) 

Par DOMINIQUE ALBERTINI

Vous ne comprenez pas très bien le fonctionnement du «mini-FMI» européen qui doit voler au secours des Etats en difficulté? Voici l'essentiel en 6 points.

 

 

Présentation de specimens de billets d'euro (© AFP Mychele Daniau)

Encore jugé sous-dimensionné par nombre d'observateurs, le Fonds européen de solidarité financière (FESF) va peut-être enfin atteindre le gabarit suffisant pour intervenir efficacement contre la crise des dettes. Selon le journal britannique The Guardian, la France et l'Allemagne auraient trouvé un accord pour porter la capacité de prêt à 2000 milliards d'euros. 

Mais au juste, comment fonctionne ce «mini-FMI» européen, présenté comme l'extincteur contre l'incendie des dettes souverains? Réponses.

 

Le FESF, quésaco ?

Le Fonds européen de solidarité financière est une institution commune aux 17 Etats membres de la zone euro, créée le 9 mai 2010. Elle est destinée à secourir ceux d'entre eux qui connaîtraient de graves difficultés financières. Initialement limitées à 250 milliards d'euros, le montant maximum des aides est passé à 440 milliards d'euros après l'accord du 21 juillet 2011, qui vient d'être ratifié par les Parlements nationaux. Avec les aides complétentaires du FMI et de la Commission européenne, ce sont 750 milliards d'euros qui peuvent être mobilisés pour les pays européens en difficulté. Toutefois, ce montant est jugé encore insuffisant par nombre d'économistes, qui s'attendent à une nouvelle augmentation prochainement (lire plus bas). Le FESF siège au Luxembourg. Son directeur est l'allemand Klaus Regling, ancien directeur général pour les affaires économiques et financières à la Commission européenne.

 

Comment le FESF aide-t-il les pays en difficulté ?

Le fonds est autorisé à intervenir de différentes façons. Il peut prêter de l'argent aux Etats. Il peut acheter des obligations sur le marché primaire, c'est-à-dire directement auprès des Etats. A condition que ceux-ci acceptent de mettre en œuvre un «programme de stricte conditionnalité», c'est-à-dire de profondes réformes économiques. Le FESF peut également intervenir sur le marché «secondaire», auprès d'acteurs ayant déjà acquis des obligations et désireux de les vendre. Cela permet de lutter contre la spéculation sur ces titres, d'en faire baisser les taux d'intérêts, et d'aider les banques plombées par la présence d'actifs risqués dans leur bilan. Cette intervention sur les marchés secondaires permettra de soulager la Banque Centrale Européenne, qui pratique actuellement ces opérations au prix d'une légère transgression de ses statuts.

 

D'où vient l'argent du FESF ?

 Les fonds du FESF ne sont pas directement fournis par les Etats membres. Comme ces derniers, le FESF emprunte sur les marchés en émettant des obligations, c'est-à-dire des titres de dette. Ceux-ci sont simplement garantis par les Etats de l'eurozone, au prorata de leur participation au capital de la Banque Centrale Européenne. La garantie française, par exemple, se monte à 159 milliards d'euros, qui ne seraient débloqués -en partie- qu'en cas de faillite d'un pays bénéficiaire de prêts du FESF. Comme les plus importants de ces Etats -France et Allemagne en tête- bénéficient d'une bonne réputation sur les marchés, le FESF est très bien noté (AAA) par les agences de notation. Cela lui permet d'emprunter à bas coût, et donc de prêter aux pays en difficulté à des taux inférieurs à ceux des marchés.

 

Le FESF a-t-il des moyens suffisants?

Pas vraiment. De l'avis de nombre d'économistes, même le budget augmenté à 440 milliards est insuffisant pour à couvrir l'ensemble des risques de la zone euro. Si la Grèce tombe, en effet, cela aggraverait probablement la situation d'autres pays à risques comme le Portugal ou les «géants» italiens et espagnols. Selon des sources européennes citées par le journal britannique The Guardian, la France et l'Allemagne seraient d'accord pour porter à 2000 milliards la capacité d'intervention du fonds, selon des modalités encore inconnues mais qui impliqueraient une hausse de la participation française.

 

Est-ce le FESF qui aide la Grèce ?

Non. Le FESF n'a pour l'instant apporté son soutien qu'au Portugal et à l'Irlande. La Grèce reçoit une aide spéciale de la part d'une «troïka» composée du FMI, de la Banque Centrale Européenne et de la Commission Européenne.

 

Le FESF est-il destiné à durer ?

Non. Le FESF a été créé en tant qu'institution temporaire et devrait cesser d'exister à la mi-2013. Toutefois, une nouvelle institution, permanente elle, reprendra ses missions: le Mécanisme de stabilité européen (MSE) sera dôté d'un budget de 500 milliards d'euros.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:31
Libération - Aujourd'hui à 11h04 (Mis à jour à 12:42)
«Un accord trop court, peu détaillé, plein d'effets d'annonce»


Recueilli par Dominique Albertini

Une pièce d'un euro. (AFP Leon Neal)

Le compromis européen trouvé hier soir représente-t-il une réponse efficace à la crise? Pour l'économiste Alexandre Delaigue (professeur à Saint-Cyr Coëtquidan, co-animateur du blog Econoclaste et chroniqueur pour Libération.fr), les chefs d'Etats et de gouvernement n'ont fait que «gagner du temps».

 

L'accord obtenu hier soir est-il la réponse-choc attendue, ou est-il encore insuffisant pour mettre un terme à la crise des dettes?

Réponse B: c'est un accord trop court, pas assez détaillé, plein d'effets d'annonce. Par exemple, pour la réduction de la dette grecque détenue par les banques, les 50% annoncés nécessitent encore des négociations avec celles-ci. De même, pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et ses 1000 milliards, reste à savoir comment on va atteindre cette somme. Enfin, le rôle de la Banque centrale européenne n'est toujours pas pris en compte.

S'ils sont insuffisants, ces résultats n'en représentent-ils pas moins une vraie avancée par rapport aux sommets précédents?

Une négociation, c'est l'art du possible. Comme dans les 14 derniers sommets, on a repoussé un peu la canette dans le caniveau, en attendant que quelque chose se passe. On a simplement gagné du temps. Il est vrai qu'une absence d'accord aurait été bien pire.

Gagné du temps avant quoi?

Avant des choix très grands et difficiles pour l'Europe, de nature institutionnelle. Va-t-on se diriger vers une véritable structure fédérale démocratique, ou aller vers un délitement plus ou moins rapide?

Revenons sur les mesures annoncées. 50% de réduction de la dette grecque détenue par les banques, c'est le bon chiffre?

Déjà faut-il que les banques acceptent de subir une perte de cette ampleur. L'International swaps and derivatives association (ISDA) va devoir décider si cette coupe représente ou non un défaut de paiement de la part de la Grèce. [Dans l'affirmative, cela déclencherait les CDS, assurances anti-défaut, avec des effets désastreux sur les marchés, ndlr.] C'est peu probable, car l'ISDA a tendance à être plutôt coulante. Par contre, il est possible qu'une agence de notation considère cette solution comme un défaut.

Et l'indispensable renforcement du FESF, n'y sommes-nous pas – grâce, notamment, à la participation des pays émergents, dont la Chine?

Ca ne coûte rien de se dire que quelques pays émergents achèteront des titres du FESF. Mais ce sont des annonces. En pratique, il n'est pas certain qu'ils le fassent. Il faudrait pour cela que la capacité d'endettement du FESF soit solidement garantie par les Etats. Hors, elle ne peut pas l'être, car plus le FESF emprunte, plus les Etats devront garantir, alors qu'ils sont en situation précaire. D'ailleurs, il est inquiétant de remarquer que la note du FESF est exactement corrélée à celle de la France. Preuve que notre pays est le dernier domino avant la débâcle générale.

Faut-il craindre de voir un jour une grande partie de la dette européenne détenue par la Chine, à l'image de la dette américaine?

La dépendance entre la Chine et l'Europe, comme entre la Chine et les Etats-Unis, serait de toute façon réciproque. Car, en cas de défaut européen, ce seraient les épargnants chinois qui en subiraient les conséquences. De la même façon que c'est pour protéger l'un de ses principaux marchés à l'exportation que la Chine vient aujourd'hui en aide à l'Europe.

Aurait-il été indispensable de permettre à la BCE de faire tourner la planche à billet pour renflouer les Etats?

Le problème de fonds est très simple: ce sont les traités, qui lui interdisent d'être prêteur en dernier ressort pour les Etats. Pourtant, une annonce en ce sens résoudrait le cas grec. Il suffirait à la BCE de dire: Je ne laisserai pas les taux sur les dettes des grands pays européens s'élever de manière inconsidérée. Alors le problème serait réglé avant même que la BCE ait eu besoin d'agir. Mais les traités ne le permettent pas. De plus, les décisions à la BCE sont prises par un conseil dont une bonne partie des membres sont persuadés que son rôle n'est pas d'être ce prêteur en dernier ressort.

L'Europe a-t-elle encore les moyens de ses ambitions?

Non, et le problème est que l'on se cherche des expédients pour cacher ce fait. Et si vous annoncez d'énormes moyens sans pouvoir assurer ensuite, le remède peut être pire que le mal. C'est comme si vous arriviez dans un bar pour arrêter une bagarre avec un pistolet, et quand vous appuyez sur la gachette, c'est un petit drapeau qui sort...

Finalement, quel aurait été l'accord idéal?

Il n'y a pas d'accord idéal. Tous les jours, des dizaines d'articles prétendent expliquer comment sauver la zone euro, en se contredisant les uns les autres. On peut imaginer plein de solutions virtuelles: que demain l'UE et l'eurozone se transforment en Etats-Unis avec un Etat central démocratique, des Etats locaux sans souveraineté et une BCE calquée sur la Banque fédérale américaine.

Mais la question n'est pas de savoir où on veut aller, mais comment on y va, dans un environnement contraint par des logiques de souveraineté divergentes. Chaque dirigeant veut que le système n'explose pas, mais aussi que ce ne soit pas son pays qui subissent les principales contraintes. Il faut trouver un nouveau mécanisme institutionnel. L'idéal serait un système dans lequel les Etats s'engagent de manière crédible à ne pas être surendettés, et où la BCE s'engage de manière crédible à être prêteur en dernier ressort.

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