Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 13:14
Référendum grec

Que les raisons qui ont poussé le premier ministre grec soient bonnes ou mauvaises, peu importe. Que cette décision soit dictée par un sentiment d’impasse, en réponse à une double pression contradictoire, celle du marché et celle du peuple grec, peu importe aussi. Que Papandréou soit déterminé ou acculé, qu’il désire mettre l’opposition grecque face à ses responsabilités ou qu’il recherche une sortie honorable par un baroud d’honneur « démocratique » n’est pas si important non plus. Que ceux qui défendent encore le premier grec ou lui sont viscéralement opposés se rassurent : l’idée même du referendum, sa dynamique entropique, en action à la seconde même ou il a été annoncé, dépasse de loin les calculs politiques des uns et des autres. Car cette proposition de referendum qu’aucuns jugent prématurée, hasardeuse, opportuniste, risquée et d’autres tardive, hypocrite, populiste ou prenant les allures d’un chantage est le grain de sable, le détail qui tue, l’ange exterminateur d’un train – train dévastateur, celui qui souligne que la dictature du marché ne connaît pas d’anti - discours, hors celui de l’indignation. 

Que le microcosme politique grec, avec ses bassesses, ses arrières pensées misérables, son tropisme clientéliste (dont aucune force politique n’y échappe) soit l’élément déclencheur de cette décision, ou, au contraire, que ce soit les manœuvres allemandes et plus généralement européennes, qui pensent une Grèce - protectorat soumise à volonté à la créance, ils assument tous comme préalable que notre monde, d’une orthodoxie perverse qui n’a rien à envier à celle de Staline, est un monologue qui n’accepte la critique que dans sa marginalité offusquée. Le marché, les politiques, les fonctionnaires non élus ou les dignitaires d’un duché minuscule, pensent que la crise est leur affaire, qu’ y répondre, c’est, comme toujours, leur seule responsabilité, que son cadre est celui qu’ils veulent bien lui donner, qu’il faut croire et pas chercher à comprendre, qu’il faut répondre au plus pressé, c’est à dire à une situation de crise permanente dont ils sont les pères fondateurs. Cette stratégie du choc n’évolue que par ce que elle se croit sans alternative, sans accrocs, sans anti-discours. En ce sens, le marché, les politiques, les fonctionnaires non élus ou les dignitaires d’un duché minuscule veulent bien comprendre les indignés, entendre les cris de désespoir, réfléchir sur la destruction massive de l’outil de travail, ils veulent bien répondre aux inquiétudes du marché (qui n’en a aucune si ce n’est celle de pouvoir générer du pognon par l’emprunt), etc., à condition qu’on les laisse travailler dans leur coin peinards. Comme en Argentine, comme en Finlande, comme dans la Grèce de Solon ou Clisthène, comme dans l’Amérique post révolutionnaire, certains actes dépassent de loin leurs objectifs : pensés comme une réponse tactique, non dénudée d’arrières pensées, ils conquièrent leur autonomie, créent de l’anti-discours inattendu, bloquent la pensée dominante, et de la sorte créent de la vraie panique, pas celle qui est quotidiennement servie pour justement apaiser les ardeurs contestataires mais celle, naturelle, qui porte sur le monopole de penser, de dire et d’agir. Tout sera fait pour que ce referendum n’ait pas lieu. A nous de lui donner une dynamique autonome et irrésistible.

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:51
Libération - Aujourd'hui à 7h45

Vivant sous une tente avec son mari dans une rue de Paris, la femme de 38 ans a accouché d'une petite fille qui n'a pas survécu. Le maire de Bertrand Delanoë accuse l'Etat.


Une femme SDF, vivant sous une tente avec son mari dans une rue de Paris, a accouché mardi d’une petite fille dont le décès a été constaté à 13h50 malgré l’intervention des pompiers et du Samu, a-t-on appris de source policière.

Selon le collectif les Morts de la Rue, le couple vivait depuis peu sous une tente, rue de l’Observatoire dans le XIVe arrondissement et il n’était pas connu des services habituels de maraude.

Selon des éléments recueillis à la mairie de Paris, la mère est âgée de 38 ans, le père, 39 ans et ils sont tous les deux nés en France. On ignore si l’enfant était mort-né. Le Service de protection des mineurs de la Police judiciaire a été chargé de l’enquête.

Selon le collectif, ce drame «est significatif de la politique menée actuellement en matière d’accueil et d’hébergement et la réduction des moyens ne peut qu’engendrer des situations comme celle ci».

«Nous souhaitons également exprimer notre colère vis a vis du gouvernement qui n’est plus à même de protéger les plus pauvres», a ajouté le collectif qui a comptabilisé 280 morts dans la rue depuis le début de l’année.

Le maire PS Bertrand Delanoë et le chef de file des élus communistes de Paris Ian Brossat ont accusé mercredi l'Etat de ne pas prendre ses responsabilités à l'égard des SDF après ce décès, le second s'en prenant directement au secrétaire d'Etat Benoist Apparu.

«C'est insupportable, nous aidons des milliers de familles et celle-ci comme les autres, le problème c'est que l'Etat, le gouvernement laissent les collectivités locales seules», a réagi le maire de Paris sur RMC et BFMTV.

«L'été dernier le gouvernement a supprimé des crédits du Samu social, c'est sa responsabilité. Au-delà de nos responsabilités nous avons mis des crédits supplémentaires pour accueillir des centaines de familles mais nous ne pouvons pas faire ça tout seul», a ajouté le maire.

Il a rappelé que le budget de Paris «c'est 2 milliards d'euros par an rien que pour la solidarité» : «Je l'ai augmenté de 70% depuis que je suis maire.»

Dans un communiqué, le président du groupe PCF/PG (Parti de gauche) Ian Brossat a directement accusé le secrétaire d'Etat au Logement: «Benoist Apparu doit être tenu responsable de la situation de cette femme et de la mort de son enfant.»

Selon lui, «le lundi 31 octobre, il (M. Apparu) réaffirmait encore son refus d'ouvrir des places d'hébergement d'urgence supplémentaires».

(Source AFP)

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:20

La réaction d'une certaine partie de la classe politique et des commentateurs (ce matin, les questions posées par la journaliste de France Info à une députée socialiste d'origine grecque étaient déroutantes d'indignation) devant la décision de Papandréou d'organiser un référendum pour demander au peuple grec son avis sur des décisions prises jusqu'à présent sans qu'il soit vraiment consulté, en dit long sur cette peur du peuple toujours vive au sein même de régimes qui se prétendent démocratiques. Le peuple représente toujours un danger potentiel, il est le pôle de l'irrationalité, il est le risque de l'irruption de la violence et du désordre : le mouvement populaire est redoutable, parce qu'il n'obéit jamais à ce que les élites considèrent comme l'évidence même. Il n'a droit à la parole que lors des élections - le reste du temps, il ne parle pas, il "braille", selon la formule du ministre Darcos et personne de responsable ne songe à l'entendre, sauf à être taxé de populisme -, il donne sa voix et du même coup quelqu'un parle à sa place et il n'est jamais acquis que sa parole soit fidèlement répercutée dans les Assemblées : par exemple, il dit non et l'on fait comme s'il avait dit oui ; ou on lui repose la question jusqu'à ce qu'il l'ait bien comprise et réponde comme on veut qu'il réponde. Que le peuple se batte pour défendre des intérêts qui ne sont pas ceux des tenants du pouvoir montre bien qu'il n'a jamais atteint l'âge de raison - laisserait-on un enfant décider de son avenir ? ! et lorsque, au cours de l'histoire, c'est lui qui s'est levé pour défendre l'intérêt de la nation elle-même, alors que les prétendues élitesdans leur grande majorité, trahissaient allègrement, on se hâte d'oublier tout cela et de restaurer un régime favorable aux riches, de désarmer le peuple et de le renvoyer au travail.

        Cette peur du peuple, c'est bien elle qui a transformé la dictature du prolétariat en dictature sur le prolétariat. C'est bien elle qui, intériorisée dans nos démocraties, est le ressort de cette apathie qui nourrit une délégation paresseuse de la volonté populaire ou un désintérêt croissant à l'égard d'un jeu politique qui apparait de plus en plus pipé.

        Pour que le peuple cesse de faire peur, il conviendrait qu'il n'ait plus peur de lui-même et qu'il fasse entendre sa voix trop longtemps confisquée : une autre voie politique pourrait ainsi s'ouvrir qui serait celle d'une véritable démocratie.

 

 

                                                                                ******************************

 

Quelques  commentaires:

Rien n'empêche de faire de ce référendum un moment de basculement. si ce
n'est le crédo, usant, de l'impuissance...Que Papendréou ait des
arrières pensées, c'est sûr. Chirac en avait aussi en 2005. Mais
l'action humaine, et en particulier politique, a cela de fantastique et
de terrifiant à la fois : elle échappe à ses auteurs et provoque de
l'imprévisible. Nous étions dans "chronique d'une mort annoncée" Ce
référendum, provoqué par les mouvements des indignés et les renforçant,
est une nouvelle fantastique un 1er novembre : faisons en la première
pierre de l'enterrement du néolibéralisme et du capitalisme...

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:47
 

 

 

Le peuple grec debout contre l’Union européenne.

M Papandréou annonce qu’il va consulter le peuple grec et c’est la panique et l’effroi dans toutes les capitales européennes.

Sarkozy est consterné, ce qui est une excellente nouvelle et une marque de lucidité, les Dieux de la Grèce vont le foudroyer.

Une nuit entière à comploter, un accord de brigands entre Sarkozy et Merkel, les banques sauvées et les peuples d’Europe condamnés à payer pour la ruine de la Grèce, tout est à refaire, tout est annulé.

Ils avaient tout prévu, privatisations, licenciements de fonctionnaires, baisse des salaires et des pensions,un pays entier vendu aux enchères et tout un peuple plongé dans la misère.

Ils avaient tout prévu, sauf le soulèvement du peuple grec, sauf deux jours de grève générale insurrectionnelle, le 19 et le 20 Octobre.

Pendant ces 48 heures où le destin de l’Europe a basculé, la grève a été totale, jusque dans les plus petites îles, le pays entier paralysé et soulevé, entreprises, commerces, administrations, pendant ces deux jours tout s’est arrêté.

La presse la plus hostile doit le reconnaître, les manifestations ont été les les plus importantes de l’Histoire du pays ; pas une horde, pas une populace excitée, des cortèges massifs, en rangs serrés derrière les banderoles des syndicats, tous unis, sans qu’aucun ne puisse s’opposer à la volonté puissante de l’unité, une leçon à méditer pour nous tous.

La puissance de ces manifestations n’était pas seulement dans le nombre, les mêmes mots d’ordre parcouraient tous les cortèges et sont devenus le manifeste du peuple grec.

-Prenez votre mémorandum et barrez-vous ! Ouste !

-A bas le FMI ! A bas l’Union européenne !

-Le peuple en colère exige le départ du gouvernement,de l’Union européenne et du FMI !

Ces mots d’ordre n’étaient pas ceux d’une bande d’agités, mais ceux qui rassemblaient tous ceux qui manifestaient ; ils étaient repris dans les cortèges des syndicats du Public et du Privé, ADEPY et GSEE et même dans ceux de la fraction syndicale du PKE

Une foule immense est rassemblée Place Syntagma,face au Parlement qui doit voter un nouveau Plan de restrictions et de sacrifices

-Traitres, traitres ! hurle la foule en direction des députés qui arrivent, le PASOK se disloque, il est passée en quelques mois de 200 000 à 20 000 militants, sa fraction syndicale s’est solidarisée avec les manifestants et réclame le retrait du Plan.

Ce n’est pas seulement le PASOK qui est au bord de l’explosion, c’est tout l’appareil de l’État, les ministères sont occupés et paralysés, dont certains depuis des semaines

Les syndicats du Ministère de l’Intérieur ont pris le contrôle du bâtiment, ils en bloquent l’accès et paralysent son activité.

Dans les écoles, les lycées et les universités, chaque journée commence par une assemblée générale.

Le Vendredi 28 Octobre est appelé en Grèce le jour du Non, le Non à l’agression fasciste et nazie, c’est le jour de la Fête Nationale qui commémore l’entrée du peuple grec dans la résistance, ce fut ce 28 Octobre, le jour du Non au diktat de la Troïka, à Thessalonique la foule a empêché le déroulement du défilé militaire, envahi la tribune officielle, obligeant le Président Papoulias à fuir sous les huées et les crachats…

Oui, c’est bien d’un soulèvement qu’il s’agit en Grèce, contraignant Papandréou à organiser un referendum.

Dans les sommets de l’Union européenne et à la direction des Partis qui se sont soumis à la dictature de la Dette, tous expriment leur crainte de voir le peuple grec se rassembler dans le NON qui ébranlerait toute l’ Europe.

Pour les travailleurs d’ Europe au contraire, les évènements de Grèce sont un encouragement et un signal, celui du soulèvement général contre l’Union européenne.

Depuis des mois, les travailleurs inquiets voyaient leur avenir dans le sort qui était fait à la Grèce, nous regardons maintenant vers la Grèce avec l’espoir que le chemin qui s’ouvre est celui de la victoire.

Nous regardons vers la Grèce et nous que la peur est en train de changer de camp, que nous pouvons gagner, nous pouvons les faire reculer, les chasser avec tous leurs plans de misère et de pillage.

VIVE LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE GREC !

QUE LE NON RETENTISSE DANS TOUTE L’ EUROPE !

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 15:35
Libération - Aujourd'hui à 16h31
EN DIRECT - Les anti-G20 à Nice pour faire entendre la voix des "peuples"
A deux jours de l'ouverture du G20 à Cannes, des centaines d'altermondialistes se rassemblent à Nice pour une manifestation internationale. Leur mot d'ordre: "Les peuples d'abord, pas la finance!".Un défilé sous haute surveillance, hors du centre-ville. ( © AFP Anne-Christine Poujoulat)

 

- 16H27 - Les cheminots solidaires - "Nous sommes indignés, indignés, indignés", chantent les manifestants en passant sous un pont de chemin de fer. Les TER passant dessus les saluent à coups de longs avertissement sonores.

 

16H25 - Maîtres du monde - Le numéro un du Parti communiste français, Pierre Laurent, est en tête de cortège: "Il faut dire à ceux qui se prétendent le directoire du monde qu’il y a d’autres voix, celles des peuples qui disent non à l’austérité et non aux marchés financiers".

 

16H22 - De la finance à la finance - Pour Aurélie Trouvé, co-présidente d'Attac France, la proposition de la Commission européenne de mettre en oeuvre une taxe sur les transactions financières, comme l'assocation le réclame depuis longtemps, "est un point très positif mais il y a un énorme problème: c'est que c'est proposé pour rembourser les dettes, autrement dit on taxe la finance pour redonner à la finance".

 

16H19 - Venue d'Athènes - Niki, une "indignée" grecque de 18 ans, a fait le déplacement depuis Athènes: "C’est important d’être là, c’est un point de rencontre de beaucoup de jeunes. On n’est pas d’accord avec le G20 qui contrôle nos vies, on peut préparer autre chose". Après avoir déjà participé à la marche des indignés de Madrid à Bruxelles, elle se prépare à une nouvelle action, cette fois de Venise à Athènes.

 

16H14 - Slogans - Dans la manif, les banderoles sont éloquentes: "Banquiers, payez votre crise!", "Et si on leur disait merde?", "Inégalités, austérité: y'en a marre", "Indignés, révoltés, solidarité", "G20, j'ai faim", "Les paysans avant la finance", "La vie, pas la Bourse", "Ils sont 20, nous sommes des milliards"...

 

16H06 - ENTRE 4.000 ET 5.000 PARTICIPANTS - C'est le premier chiffre avancé par la police, encore provisoire.

 

16H03 - Bazar - Loin de Nice, la Grèce occupe tous les esprits et l'agitation gagne les institutions financières. Pour le président de la Banque mondiale Robert Zoellick, le référendum annoncé en Grèce est un "coup de dés". Si les électeurs votent non, "ce sera le bazar".

 

15H55 - Symbole - Sur le parcours, des manifestants recouvrent les panneaux publicitaires avec de la peinture blanche. Un acte symbolique contre la société de consommation.

 

15H52 - Barricadée - Une agence de la Caisse d'Epargne a anticipé d'éventuelles dégradations: toute sa devanture est recouverte de panneaux de contreplaqué.

 

15H45 - 4.000 - C'est le nombre de manifestants qui ont pris le départ, selon un organisateur, également membre du Parti communiste. Une centaine de personnes sont chargées d'assurer le service d'ordre.

 

15h36 - DEPART DE LA MANIF - Le cortège s’ébranle bruyamment. Sur la banderole de tête, on retrouve le mot d'ordre du jour: "Face au G20, les peuples d’abord, pas la finance".

 

15H34 - Ambiance festive - "Un homme, un toit" lit-on sur des camions Emmaüs. "Nombre de SDF en 1994 : 10.000. En 2011 : 133.000" Si les messages sont parfois graves, l’ambiance est festive, voire carnavalesque, rythmée par des groupes de percussion.

 

15H29 - Illégitime - Présent dans le cortège, le président de l'association "Peuples solidaires", Jean-Paul Sornay, est venu défendre "la souveraineté alimentaire". "Nous sommes contre le développement des biocarburants et l'agro-industrie. C'est important d'être là pour montrer au G20 que d'autres voies sont possibles. Le G20 n'est pas légitime, pas démocratique".

 

15H24 - Pour l'avenir - Sur la place, Marie Suzan, présidente de Aides Paca, l'affirme: "il est possible d'enrayer l'épidémie du sida dans les pays en voie de développement en mettant en place la taxe Tobin". "Cette taxe, ce sont des économies pour l'avenir", dit-elle.

 

15H22 - Attente - Le cortège ne s'est toujours pas ébranlé. Les manifestants, rassemblés sur la grande esplanade, sont pour l’instant moins de 3.500, selon une source policière.

 

15H15 - Avancée - Si l'annonce surprise du Premier ministre grec Georges Papandréou d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen a fait dévisser les marchés, pour Attac, la tenue de ce référendum est au contraire une "première avancée de la démocratie face aux plans d'austérité qui s'abattent partout en Europe".

 

15H10 - Quelle participation ? - La manifestation est organisée à l'appel d'un collectif anti-G20 qui regroupe une cinquantaine d'associations et de syndicats, dont Attac, Greenpeace, le MRAP ou la Ligue des droits de l'Homme, et soutenu par des partis écologistes et d'extrême gauche. Objectif: réunir entre 10.000 et 12.000 personnes.

 

15H03 - Syndicat coréen - Jeong Eia-Hun, vice-président de la Confédération syndicale coréenne KCTU, est venu de Séoul pour exprimer "l'opposition des travailleurs coréens aux solutions du G20 pour résoudre la crise qui donnent la priorité à la finance et non aux peuples".

 

15H00 - Interpellation - Dans la matinée, trois Espagnols ont été arrêtés sur la Promenade des Anglais. Ils portaient boulons, piolets, cagoules, masques à gaz et T-shirts avec l'inscription "black cross". Les autorités redoutent d'éventuelles actions violentes des "black blocs", les groupes les plus virulents de militants anarchistes ou autonomes.

Sous haute surveillance

 

14H59 - Renforts - 2.500 policiers ont été mobilisés en renfort. Au total, 12.000 membres des forces de l'ordre (policiers, gendarmes, personnels de sécurité civile, militaires) sont déployés dans toutes les Alpes-Maritimes à l'approche du sommet.

 

14H58 - "Les Italiens ne viendront pas" - C'est ce qu'affirme une source policière. En tout cas, les militants italiens n'ont pas traversé les 164 km de frontière pour se rendre à la manif. Seul un petit groupe de Français vivant dans des communes reculées de la vallée montagneuse de la Roya, munis de drapeaux tibétains, ont été fouillés dans le train en provenance d'Italie avant de poursuivre leur chemin vers Nice. Les carabinieri italiens contrôlent, eux, l'entrée de l'autoroute vers la France.

 

14H51 - Robin des bois - Une centaine de militants de l'ONG Oxfam, venus d'Espagne, de Belgique, du Mexique, de Grande-Bretagne et de France, se sont coiffés d'un chapeau vert de Robin des bois. Certains arborent même arc et flèches. "Nous, on prend aux riches pour donner aux pauvres", explique Benjamin Lemesle. Ils militent pour une taxation des transactions financières.

 

14H50 - Silence - Un cercle de silence de 300 personnes, organisé par Réseau d'éducation sans frontières (qui soutiennent les enfants de familles de sans-papiers), s'est formé au centre de la place. Sur une grande banderole: "Nous les prenons sous notre protection".

 

14H45 - Centre-ville interdit - Les manifestants affluent sur l’Esplanade De Lattre de Tassigny, point de départ d’un parcours dans le nord-est de la ville, imposé par les autorités.

 

EN DIRECT - A deux jours de l'ouverture du G20 à Cannes, des centaines d'altermondialistes se rassemblent à Nice pour une manifestation internationale. Leur mot d'ordre: "Les peuples d'abord, pas la finance!". Un défilé sous haute surveillance, hors du centre-ville.

 

© 2011 AFP

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:18
Rue89 -Tribune 01/11/2011 à 07h29

Eva Joly
Candidate à l'élection présidentielle
 

Eva Joly (Audrey Cerdan/Rue89)

Aujourd'hui, 1er novembre, ce sont plus de 100 000 ménages menacés de se retrouver à la rue qui trouvent un peu de répit [avec la trève hivernale sur les expulsions de locataires, ndlr]. Tant mieux pour eux.

Mais à compter du 15 mars, les expulsions reprendront avec leur cortège d'huissiers, de policiers, de familles à la rue, d'enfants déscolarisés etc.

A partir du 15 mars, la France fabrique les SDF qui meurent tout au long de l'année, recensés chaque jour dans l'indifférence générale par l'association Les Morts de la rue.

Malgré la promesse de l'ex-ministre du Logement Christine Boutin de mettre un terme il y a deux ans à cette indignité nationale, la réalité est toujours là : les expulsions se multiplient (10 597 en 2009 pour 107 234 décisions de justice) et les familles n'ont droit dans le meilleur des cas qu'à quelques nuitées d'hôtel.

Avant d'avoir à affronter le numéro d'urgence du 115 saturé, les centres d'hébergement précaires et les gymnases charitablement offerts les nuits d'hiver… Avec comme horizon le squat, le camping ou la rue.

Gâchis humain, social et économique

Ouvrons les yeux sur ce gâchis humain, social et économique. Qu'est ce qu'une société où les expulsions manu militari au petit matin augmentent de plus de 80% en dix ans ? Qui accepte un mort de la rue par jour ?

On le sait, il y a très peu de mauvais payeurs, parmi les ménages expulsés, mais essentiellement des « impayés de bonne foi ».

Si les locataires ne payent plus, si les expulsions augmentent, c'est la conséquence de l'extrême fragilité des ménages, simultanément confrontés à la hausse des loyers et à la précarité de leurs contrats de travail.

Autre cause massive d'expulsions locatives : les congés pour vente que les bailleurs donnent à leurs locataires, dans le seul but de revendre leur logement vide, et donc plus cher.

On observe par ailleurs un nombre toujours plus important de propriétaires occupants menacés d'expulsion faute de pouvoir faire face à leurs charges de copropriété, leurs remboursements d'emprunt.

La faute à une flambée des prix de l'énergie qui n'a pas été anticipée et au dogmatisme de « la France des propriétaires », qui a alimenté la bulle immobilière, la rente et le surendettement et capté une grande partie de l'épargne au détriment d'investissements productifs ou innovants.

On est très loin du « modèle allemand », avec ses 40% de propriétaires seulement et son régime locatif protecteur pour les locataires, où la crise du logement est beaucoup moins vive.

Le logement, un droit fondamental pour les moins favorisés

Nous devons changer de logique. Plutôt que d'amener tout le monde vers la propriété individuelle, nous optons pour l'objectif de nous loger tous décemment et à prix abordable.

L'écologie propose ainsi le renversement du paradigme individualiste, qui enferme le logement dans une vision purement financière, pour lui redonner toute sa dimension humaine et sociale.

Le logement doit être considéré comme un droit fondamental pour les moins favorisés, pas comme une source de plus-value pour les plus riches.

Pour un moratoire de trois ans sur les loyers

Une politique du Logement écologiste établira en place un moratoire de trois ans sur les loyers et les expulsions sans relogement. La fiscalité sera refondée pour enrayer la spéculation et partager la rente immobilière.

Pour accélérer la construction massive de logements sociaux accessibles, nous renforcerons la loi SRU et la programmation de logements vraiment sociaux, seule solution pour mettre en œuvre le droit au logement opposable (Dalo).

Dans le privé, pour sécuriser la location, nous mettrons en place une véritable garantie contre les risques locatifs (GRL) obligatoire, qui enraie les discriminations à l'entrée et sécurise les bailleurs en cas d'impayés.

Au-delà, les communautés d'agglomération doivent devenir les autorités organisatrices du logement et donc établir les documents d'urbanisme et délivrer les permis de construire, pour sortir de l'égoïsme communal qui freine la construction et pousse à l'étalement urbain.

Enfin, porte ouverte sur un modèle alternatif, l'habitat participatif, notamment les coopératives d'habitants, sera encouragé, pour inventer un logement qui échappe à la spéculation, qui partage les espaces communs et redonne aux habitants la maîtrise de leur cadre de vie le plus immédiat.

Une bombe sociale à retardement

Car c'est bien cela que nous devons comprendre : l'inaction des pouvoirs publics depuis dix ans a créé une bombe sociale à retardement, ces 100 000 menaces expulsions sont autant de grenades dégoupillées qui minent notre vivre ensemble. Il est temps de mettre à jour un nouveau modèle.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:16

 

Plan social 
Rue89 - 01/11/2011 à 12h16
Martin Untersinger
Journaliste et étudiant (et inversement)

 

L'hebdo Paru Vendu et l'imprimerie Hebdoprint, filiales d'Hersant, seront mis jeudi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, menaçant 1 650 salariés.

 


Extrait de la une de Paru Vendu Bordeaux, le 31 octobre 2011

Trois repreneurs se sont manifestés : deux ont été écartés par l'administrateur et le troisième a finalement retiré sa proposition. La situation était critique : le journal Les Echos daté du 31 octobre explique que la Comareg perdait pas moins de 600 000 euros par semaine.

Le groupe a exclu tout sauvetage, refusant de « mettre en péril ses activités dans la presse quotidienne régionale [PQR] ». Ce sont donc près de 1 650 salariés de son pôle petites annonces qui sont menacés, ce qui en fait l'un des plus gros plans sociaux de cette année.

Il avait d'ailleurs procédé il y a un an à une première vague de licenciements, où 690 emplois avaient été supprimés.

Des difficultés anciennes

Paru Vendu, jusqu'à peu l'hebdomadaire le plus diffusé de France (plus de 19 millions d'exemplaires), était une des innombrables propriétés du groupe Hersant Média, un des principaux groupe de presse français, qui possède une vingtaine de titres de presse locale et régionale et plusieurs télévisions locales.

Depuis quelque temps, le groupe était en difficulté. De 926 millions d'euros en 2007, son chiffre d'affaires avait dégringolé pour atteindre 700 millions en 2009. Il était également criblé de dettes, à hauteur de 200 millions d'euros.

Le groupe avait également opéré de lourdes acquisitions : il a racheté à Lagardère plusieurs grands titres de la PQR du sud de la France (Nice Matin, La Provence, Corse Matin), le tout pour 160 millions d'euros.

Les petites annonces désertent le papier

Historiquement, les petites annonces sont une des activités de nombreux groupes de presse régionaux. Ce secteur traverse une mauvaise passe : outre Hersant avec Comareg, le groupe Sud Ouest s'est séparé l'année dernière de ses activités de petites annonces. SPIR, la filiale de Ouest-France, n'est pas non plus très fringante.

En cause : le virage raté vers Internet, où les petites annonces, à la faveur de l'apparition de sites comme eBay, PriceMinister ou Le Bon Coin se taillent la part du lion.

Un diagnostic que partage une représentante syndicale d'Hebdoprint, jointe par Rue89 :

« Le groupe a raté le virage du Web. Le chiffre d'affaires de l'activité papier a petit à petit a diminué. Là dessus, la crise n'a pas arrangé les choses. Et les licenciements de l'année dernière n'ont pas du tout été suffisants.

Nos patrons se sont réveillés très tard : il y a eu un problème de vision à long terme. »

Pour Erwann Gaucher, journaliste-consultant, le constat est le même :

« Concernant les petites annonces, l'attitude des journaux gratuits et de la PQR en général a trop longtemps été hautaine, regardant de haut les nouveaux acteurs web, expliquant régulièrement qu'ils connaissaient trop bien le marché des petites annonces pour se le faire voler par de nouveaux arrivants. »

Internet chamboule totalement le marché des petites annonces. Sa locomotive ? Le Bon Coin, qui a littéralement dévoré le marché en quelques années. Sa recette : gratuité et proximité. Ses états de service, rappelés par Capital, sont impressionnants :

« 36 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2010, soit le double de 2009 et six fois plus qu'en 2008. Quand on sait que le site dégage une rentabilité de 50%, on comprend qu'il soit désormais valorisé à 400 millions d'euros. »

Les acteurs traditionnels ne les y ont pas suivi

Les sites de petites annonces sur le Web ont su chambouler le marché à leur avantage, comme l'explique Erwann Gaucher :

« Ils ont proposé des sites avec beaucoup plus d'annonces, une lisibilité accrue, un service simplifié et une base de gratuité. Autant d'atouts face auxquels la presse papier, avec ses coûts de fabrication énormes, ses effectifs très importants, ne peut pas rivaliser, faute d'avoir innové il y a cinq ou dix ans. »

Même le contexte de crise, habituellement porteur pour les petites annonces, ne parvient pas à inverser la tendance, selon Erwann Gaucher :

« La quotidiens régionaux sont potentiellement les prochains sur la liste. Les petites annonces sont une de leurs sources de revenus, et là non plus, il n'y a pas eu de réponse innovante ces dernières années permettant de voir l'avenir sereinement. »

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:01

LEMONDE.FR | 01.11.11 | 12h34   •  Mis à jour le 01.11.11 | 12h39

 
 

 

François Fillon, le 19 septembre, à Pons.

François Fillon, le 19 septembre, à Pons. AFP/XAVIER LEOTY

François Fillon va de nouveau jouer le rôle de celui qui annonce les mauvaises nouvelles, au sein de l'exécutif, dans les jours qui viennent. Le premier ministre devrait annoncer en début de semaine prochaine un nouveau plan d'austérité, au lendemain du G20 de Cannes des 3 et 4 novembre.

Moins de trois mois après un plan d'économies de 11 milliards d'euros pour 2012, le chef du gouvernement va élaborer avec ses ministres une nouvelle batterie de mesures pour s'adapter aux prévisions de croissance à la baisse pour 2012 (de 1,75 à 1 %). Il faudra en conséquence réaliser "6 à 8 milliards" d'économies en plus pour tenir les objectifs intangibles de réduction des déficits, a annoncé Nicolas Sarkozy jeudi, lors de son intervention télévisée. Pour l'heure, le détail des mesures est encore dans les limbes mais quelques pistes émergent clairement, notamment l'instauration d'une TVA à "taux intermédiaire" dans certains secteurs.

GARANT D'UNE LIGNE RIGORISTE

Chargé d'élaborer ce nouveau plan d'économies avec le gouvernement, François Fillon présidera mercredi à Matignon une réunion avec le secteur bancaire pour évoquer les suites de l'accord européen conclu la semaine dernière à Bruxelles. Figurent notamment au menu de la réunion convoquée à 11 heures : "La situation des banques, la question du renforcement de leurs fonds propres, leur recapitalisation", mais aussi "les moyens à mettre en œuvre pour qu'elles tiennent leurs engagements", selon Matignon, qui évoque le thème du "financement de l'économie, en particulier vis-à-vis des PME". La question de "la rémunération des dirigeants et des opérateurs de marché" sera également abordée.

Alors que le chef de l'Etat se pose en "président protecteur" cherchant un chemin médian entre rigueur et la poursuite des déficits, le locataire de Matignon incarne, depuis le début du quinquennat, le garant d'une gestion rigoureuse des finances publiques.

Convaincu que la réduction des déficits passe selon lui avant tout par une baisse des dépenses, celui qui se disait en septembre 2007 "à la tête d'un Etat en faillite" cultive cette ligne rigoriste, loin de la ligne gaulliste sociale de son mentor, Philippe Seguin, qu'il a suivie dans sa carrière politique.

 

Pour certains, la suite lui a donné raison. "Tout ce qu'il avait dit avant la crise crédibilise tout ce qu'il dit après", souligne par exemple un de ses conseillers , cité par Le Figaro. Les fillonistes espèrent que leur champion pourra bénéficier de cette constance dans les années qui viennent.

"M. MAUVAISES NOUVELLES"

Quatre ans après son entrée à Matignon, celui qui avait théorisé au début du quinquennat l'effacement du premier ministre au profit du président s'est émancipé. Renforcé par son maintien à Matignon en novembre 2010, malgré l'offensive de Jean-Louis Borloo, M. Fillon s'est crée son espace, tentant d'incarner la responsabilité et une certaine modération, entre M. Sarkozy et Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, son rival pour 2017 s'il décidait de se porter candidat à l'Elysée.

Au sein de l'éxecutif, le premier ministre semble avoir davantage de latitude depuis que Nicolas Sarkozy s'est lancé dans son entreprise de représidentialisation, commencée au lendemain des élections régionales de mars 2010.

Conséquence de cette nouvelle répartition des rôles, plus conforme aux tradition de la Ve République : depuis plusieurs mois, M. Fillon se charge notamment d'annoncer la plupart des mesures impopulaires afin de ne pas exposer le président avant l'échéance présidentielle. 

Plusieurs exemples : c'est le premier ministre qui a annoncé le 24 août la première volée de mesures d'austérité, d'un montant de 11 milliards d'euros. Un mois avant, il avait déjà été chargé d'annoncer que le plan d'aide européen à la Grèce adopté le 21 juillet coûterait à la France quinze milliards d'euros.

Le 17 octobre, le premier ministre avait préparé les esprits à un nouveau plan de rigueur en affirmant qu'il faudrait prendre "des mesures nouvelles" d'austérité si la France n'enregistrait pas une "croissance minimale de 1,5 %" en 2012.

Trois jours plus tard, en plein débat sur la possibilité de nouvelles mesures de rigueur, c'est encore lui qui s'est chargé de rassurer les artisans en leur assurant que le gouvernement ne toucherait pas à plusieurs niches fiscales emblématiques.

Alexandre Lemarié

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:54

 

LEMONDE.FR avec AFP | 01.11.11 | 14h56   •  Mis à jour le 01.11.11 | 15h25
 
 

Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.

Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.AP/VIRGINIA MAYO

Certains jugent "légitime" que les Grecs puissent donner leur avis sur le plan d'aide qui vise leur pays, d'autres condamnent l'initiative. Dans la classe politique française, les réactions sont contrastées mardi 1er novembre, suite à la décision du premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum sur le plan d'aide de son pays élaboré la semaine dernière à Bruxelles. L'annonce surprise, lundi soir, de ce référendum a fait dévisser les bourses mardi et ravivé les craintes d'une faillite de la Grèce et d'un éclatement de la zone euro.

>> Lire l'édito du Monde : La Grèce dans l'euro : la question se pose

Nicolas Sarkozy, qui a décidé d'organiser à l'Elysée une réunion interministérielle mardi à 17 heures, devait également téléphoner à la mi-journée à la chancelière allemande, Angela Merkel, pour évoquer avec elle la décision grecque, a annoncé l'Elysée.

"TOTALEMENT IRRESPONSABLE"

Le chef de l'Etat est consterné par l'annonce de ce référendum, selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, qui suit l'Elysée. "Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux", selon un proche du président.

>> Lire : Sarkozy consterné par l'annonce d'un référendum en Grèce

Même son de cloche du côté du député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, qui a qualifié mardi de "totalement irresponsable" la décision du premier ministre grec. "Cette décision me paraît incompréhensible. Quand on sait le mal que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont eu à faire adopter ce plan courageux, je déplore cette décision qui me paraît totalement irresponsable de la part du premier ministre grec", a déclaré M. Estrosi sur France Info. "Lorsque l'on est en situation de crise et que d'autres veulent vous aider, il est insultant de tenter à sauver sa peau plutôt que prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté, en souhaitant que le "Premier ministre grec revienne sur sa décision".

 

 

Au Panthéon de l'irresponsabilité, le gouvernement grec prend la première place...", estime encore le député UMP, Eric Woerth, sur Twitter.

"NUL NE PEUT REPROCHER AU GOUVERNEMENT GREC D'EN APPELER À SON PEUPLE"

Dans les autres partis, on ne partage pas la réaction de l'UMP et on comprend la décision du premier ministre grec.

L'eurodéputé et vice-président du MoDem Robert Rochefort a dit "comprendre" la position du premier ministre grec, vue la "situation intenable" dans laquelle il se trouve, sans pour autant "l'approuver". "Il n'est pas complètement honnête de tomber à bras raccourcis sur Papandréou : il est épuisé par la situation, fragilisé par une courte majorité et la seule issue politique pour lui de toutes façons est l'union nationale", a estimé le responsable centriste.

"Nous ne pouvons pas interdire aux Grecs de choisir leur destin. L'Union européenne est une fédération d'Etats nations Un référendum est donc légitime", écrit à son tour le député-maire PS d'Evry (Essonne), Manuel Valls, sur Twitter.

"Nul ne peut reprocher au gouvernement grec d'en appeler à son peuple d'une décision aussi grave", estime à son tour le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, dans un communiqué. "C'est un échec cuisant pour la diplomatie franco-allemande, qui n'a pas su s'assurer du soutien d'Athènes au plan d'aide."

"Les politiques menées ne peuvent se faire contre les peuples", estime Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle. "Ce qui est irresponsable, c'est la saignée réalisée sur les Grecs, qui est injuste et se révélera en outre inefficace", écrit-elle dans un communiqué. "Le risque du 'non' du peuple grec aurait le mérite de remettre les contreparties du plan de sauvetage en question et d'ouvrir la porte à une nouvelle discussion", ajoute-t-elle.

"UN MINIMUM DE DÉMOCRATIE"

 

Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.

Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

L'organisation d'un référendum en Grève est "un minimum de démocratie", estime aussi Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle. "Il y a eu treize grèves générales en Grèce et chacune a réclamé un référendum, Georges Papandréou savait qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps sans consulter le peuple grec", a déclaré le candidat sur France Info, mardi. Comme on lui demandait s'il pensait que les Grecs se prononceraient contre le plan d'aide, il a répondu qu'il y avait de "grandes probabilités" que le non l'emporte.

"La France doit s'engager à respecter le vote grec et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif", a renchéri dans un communiqué Pierre Laurent, numéro un du Parti communiste. "Avec le Front de gauche, le PCF appelle à une mobilisation des peuples européens pour dire haut et fort leur solidarité au peuple grec". "Il est incroyable que la simple idée de consulter le peuple grec affole les marchés financiers qui, avec la droite, s'agitent et crient au scandale. La vérité, c'est qu'ils n'aiment pas la démocratie et détestent l'expression de la souveraineté populaire", ajoute M. Laurent.

"C'est au peuple de décider son avenir et non pas à quelques technocrates", a estimé la présidente du Front national Marine Le Pen, mardi. "C'est la moindre des choses, je défends le référendum", a-t-elle ajouté sur i-Télé. Elle a jugé en outre que c'était "aussi un moyen de préparer la sortie de l'euro". "Chacun est conscient que l'euro n'est pas viable mais personne ne veut prendre la responsabilité de le dire". "Peut-être attendent-ils que la Grèce, sacrifiée sur l'autel du dogme de cette monnaie, le dise", a conclu la présidente du FN.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:34

Lettre de la City | LEMONDE | 01.11.11 | 15h04   •  Mis à jour le 01.11.11 | 15h04

 
 

La City vit un drame antique ! Les banquiers sont devenus muets. Dans les débats, la gent financière pratique la politique de la chaise vide. La BBC s'arrache les cheveux pour trouver un gros ponte prêt à défendre les couleurs de la profession. Les hiérarques sont aux abonnés absents. Les seigneurs de l'argent ont visiblement pris la clé des champs, prétextant un agenda surchargé.

Cette grève de la parole, en fait, donne du grain à moudre au camp adverse et produit l'effet contraire à celui recherché. Les "indignés" anticapitalistes, qui ont planté leur tente sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul, dominent l'agenda médiatique. Ils ont trouvé en renfort des banquiers repentis bourrés de remords, pour qui la City fomente les pires complots et cultive les plus noirs desseins.

La nature a horreur du vide. L'omerta s'est retournée contre les banquiers. Ainsi, un documentaire réquisitoire diffusé sur France 5 (La City. La Finance en eaux troubles) ne fait intervenir que les critiques les plus véhéments. Les diatribes des intéressés finissent par rendre sympathique la confrérie des grands argentiers. Le seul défenseur de la finance qu'a pu trouver le réalisateur est un gérant de hedge fund que l'on s'attend à voir jaillir la nuit tombée de la bouche du métro "Bank" brandissant une hache pour dévaliser de pauvres épargnants en haillons. Grotesque...

"Il existe une sorte d'accord tacite consistant à faire le dos rond et à se taire. Nous sommes inaudibles actuellement. Le débat est totalement émotif" : entre claques organisées et baffes à répétition, cette explication fleurit dans les salles de marchés. Un autre grand banquier utilise une comparaison avec l'art du placement pour défendre le bâillon collectif : "L'ABC de l'investissement est de ne jamais remettre d'argent quand un marché baisse. On attend le début d'un retournement pour amplifier le mouvement. Il en est de même avec les médias."

Hélas ! Trois fois hélas ! les préjugés ont la vie dure, se plaignent les opérateurs. La banque de dépôt, de nos jours, serait-elle mise sur un piédestal ? Les prêts aux particuliers ou aux entreprises ne sont pas exempts de risques, loin de là.

La faillite de la caisse hypothécaire Northern Rock, en 2007, est là pour en témoigner. Par ailleurs, le trading n'est pas spéculatif par nature, comme l'attestent les transactions pour le compte d'entreprises qui entendent se protéger sur les marchés à terme réglementés contre les variations des cours. Enfin, la gestion alternative tant montrée du doigt - le capital-investissement ou les fonds spéculatifs - n'a pas joué de rôle moteur dans la crise des subprimes comme dans celle de l'euro. Trois exemples qui reviennent comme un leitmotiv, quel que soit l'interlocuteur.

Dans ce contexte de hargne anti-banquiers, la célébration du 25e anniversaire du "big bang", la déréglementation de la Bourse de Londres par Margaret Thatcher, est passée quasi inaperçue.

Le 27 octobre 1986, la première place boursière européenne avait tiré définitivement un trait sur son passé de "club", ses us et coutumes, ses privilèges. Les mastodontes bancaires étrangers n'avaient fait qu'une bouchée des firmes de courtage britanniques, privées du jour au lendemain de leur rente de situation. La profession de banquier d'affaires engagé dans la spirale des privatisations, des fusions-acquisitions et de levée de capitaux, était alors plutôt bien vue. Les rémunérations étaient confortables sans être excessives, et le mode de vie discret et pas tapageur pour un penny.

Mais, au cours des années 1990, la finance a explosé, bombardée sur écrans à grands jets de chromos : cité à risques pour jeunes gens appuyant sur l'accélérateur sans ceinture de sécurité. Les banques universelles attrape-tout ont enflé. Les primes de fin d'année se sont envolées dans un environnement de concurrence sauvage. Il y a eu urgence à prendre les risques les plus fous.

La spéculation est devenue reine, alors que les scandales et les conflits d'intérêts ont fait florès. Après l'humiliation de la sortie du sterling du système monétaire européen sous les coups de boutoir du spéculateur George Soros lors du "mercredi noir" de 1992, les élites politiques, de gauche comme de droite, ont évité à tout prix tout conflit avec la City. Avec les résultats catastrophiques que nous connaissons aujourd'hui...

Pour David Kynaston, historien, auteur de City of London : The History (paru le 3 novembre, non traduit), la place financière ayant survécu à la crise de 2007-2008 est à la croisée des chemins. Pour prospérer face à l'hostilité du public, des réformes urgentes sont nécessaires : "Il faut pour cela une volonté politique irrévocable faute de quoi le monde financier risque à nouveau de rencontrer de fortes turbulences."

Dans le cadre du nécessaire assainissement, Brian Winterflood, l'un des caciques du Square Mile, propose de créer un musée de la finance, à l'instar de New York et de Francfort : "Il s'agira d'expliquer à un large public les bienfaits et les défauts du capitalisme financier."

Cette initiative aurait au moins un mérite, permettre aux banquiers de rompre la règle du silence.


roche@lemonde.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22