**********************************
0h30: Sarkozy et Merkel haussent le ton
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont menacé la Grèce d'une suspension de l'aide européenne si Athènes n'acceptait pas d'appliquer tous les volets de l'accord conclu à Bruxelles jeudi dernier sur un sauvetage financier de ce pays. «Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen (...) qu'à partir du moment où un certain nombre de règles (...) sont respectées», déclare le président français.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont déclaré, à l'issue d'une réunion avec George Papandreou, qu'une nouvelle tranche d'aide ne serait versée à Athènes que lorsque la Grèce aurait accepté de mettre en oeuvre tous les aspects du compromis de Bruxelles et quand toute incertitude sur le référendum annoncé par le Premier ministre grec sur cet accord aurait été levée. Nicolas Sarkozy a précisé que la France et l'Allemagne voulaient une «réponse définitive» et «accélérée»" à la crise de la dette grecque, passant par une application de ce compromis. Réponse qui sera donnée le 4 décembre par le référendum, a annoncé Papandréou.
0h20: Papandréou confiant sur la victoire du oui
«Ce n'est pas le moment de vous donner la formulation exacte mais l'essence est que ce n'est pas seulement une question sur un programme, c'est la question de savoir si nous voulons ou pas rester dans la zone euro. C'est très clair, et cela doit l'être pour tout le monde», a-t-il dit. «Je crois que nous aurons une réponse positive, je crois que le peuple grec veut que la Grèce reste dans la zone euro et je crois que ce référendum le montrera», a ajouté George Papandreou. Il conclut: «Je veux dire que nous aurons un 'oui'».
0h05: Référendum le 4 décembre, portera bien sur l'appartenance à l'euro, selon Papandréou
Le Premier ministre grec contredit son porte-parole. Selon Papandréou, le référendum portera sur le programme d'aide mais également sur l'appartenance de la Grèce à la zone euro. Plus tôt mercredi, un porte-parole du gouvernement à Athènes avait, lui, affirmé que le vote ne serait que sur l'aide. Au vu des déclarations de Sarkozy et de Juncker, il semble que les leaders européens aient exigé que le gouvernement grec pause la question ultime, afin d'être fixé une fois pour toute.
23h55: Sarkozy souhaite que le référendum porte sur l'appartenance à l'euro
Nicolas Sarkozy a indiqué que le vote devrait porter sur l'appartenance de la Grèce à l'euro. Même son de cloche auprès de Jean-Claude Juncker. Pour le président de l'Eurogroupe, le référendum devra déterminer si la Grèce reste dans la zone euro ou la quitte. «La question du versement (d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce) dépend du 'oui' ou du 'non' du peuple grec», a-t-il ajouté.
23h45: Le référendum le 4 ou 5 décembre?
Nicolas Sarkozy vient de s'exprimer. Selon le président français, George Papandreou a indiqué que le référendum pourrait avoir lieu «autour du 4 ou 5 décembre».
21h36: Un projet de communiqué du G20 souligne sa «détermination» à assurer la flexibilité des taux de change, une formulation un peu plus énergique qu'auparavant dans la mesure où le G20 ne parlait jusqu'à présent que d'«engagement», a déclaré une source du G20 à Reuters.
Ce texte, approuvé par les secrétaires d'Etat, doit l'être à présent par les chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe des Vingt, a ajouté la source, à la veille de l'ouverture du sommet de Cannes.
Il est probable que ce dernier abordera la politique des changes de la Chine.
La source a ajouté qu'il n'y avait encore aucun accord sur la manière d'augmenter les ressources du Fonds monétaire international pour juguler la crise de la zone euro.
21h10 : François Hollande, candidat PS à la présidentielle, souhaite que le référendum demandé par le Premier ministre socialiste grec Georges Papandréou porte sur la question de la présence de ce pays dans la zone euro et qu'elle soit «posée rapidement aux Grecs».
20h50: L'Europe est déterminée à agir de façon coordonnée, déclare Christine Lagarde, directrice générale du FMI
Les dirigeants européens sont déterminés à agir de façon coordonnée face à la crise dans la zone euro, a déclaré ce mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.
Elle a ajouté que le problème des dettes souveraines qui frappe la zone euro concernait aussi les Etats-Unis, tout en assurant qu'elle n'avait «jamais vu une telle détermination» des responsables de la zone euro pour agir de façon coordonnée.
20h48: La Chine dit n'avoir pas assez de précisions pour investir dans le FESF
Pékin ne peut envisager d'augmenter son investissement dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) compte tenu du manque de précision des propositions visant à augmenter sa force de frappe, a déclaré ce mercredi le secrétaire d'Etat aux Finances chinois Zhu Guangyao.
«Tout comme nos amis européens, nous ne pensions pas que la Grèce appellerait à un référendum», a-t-il dit.
20h45: Un mini-sommet de la zone euro sur la Grèce se tiendra en marge du sommet à Cannes jeudi matin, a annoncé l'Elysée ce mercredi soir
19h58: Pour Juncker, la Grèce est tenue par l'accord du 27 octobre
La Grèce est tenue par les décisions prises le 27 octobre par les dirigeants de la zone euro pour assurer son sauvetage financier, a déclaré mercredi Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe. «Nous avons pris il y a une semaine des décisions à 17, nous n'accepterons pas que quelqu'un se dissocie de la décision des 17», a dit Jean-Claude Juncker à l'issue de la réunion de crise sur la Grèce en marge de la réunion du G20 qui se tiendra jeudi et vendredi à Cannes.
19h19: Le référendum grec portera sur le plan d'aide européen, pas sur le maintien dans la zone euro
Le référendum annoncé par le Premier ministre grec George Papandréou portera sur le plan d'aide européen et pas sur l'appartenance à la zone euro, a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement à Athènes. Prié de dire sur la consultation serait axée sur le maintien de la monnaie unique, le porte-parole Angelos Tolkas a répondu: «Non, ce ne sera pas la question. Ce sera le plan de sauvetage.» Les partenaires européens de la Grèce réclamaient le contraire.
18h46: Pas d'argent pour la Grèce avant l'organisation du référendum, promettent le FMI et l'UE
L'Union européenne et le Fonds monétaire international ne verseront pas la sixième tranche d'aide à Athènes, de huit milliards d'euros, tant que la Grèce n'aura pas organisé le référendum annoncé par le Premier ministre George Papandréou, a-t-on appris mercredi de sources proches du FMI et de l'UE. «Le conseil d'administration ne voudra pas verser d'argent à la Grèce pour se demander ensuite ce qui va se passer», a déclaré la source du FMI. «Le conseil voudra l'assurance que la Grèce respectera ses engagements et pour l'heure, Papandréou n'en est pas capable.» Quant à la source proche de l'UE, elle a déclaré que les pays de l'Union ne verseraient rien tant que le Fonds n'aurait pas obtenu de clarifications de la part de la Grèce.
18h28: La première partie du mini-sommet cannois a commencé
Le mini-sommet de crise sur la Grèce s'est ouvert à Cannes autour du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, celui de la Commission européenne José Manuel Barroso, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker et la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde étaient aussi présents pour cette réunion. Ils n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée au Palais des festivals. Ils seront rejoints dans la soirée par le Premier ministre grec Georges Papandréou et son ministre des Finances, pour la seconde partie de ce mini-sommet.
18h12: Pour les grands patrons, «il y a longtemps que la Grèce mérite un carton rouge»
«Certains ne comprennent pas pourquoi la Grèce fait la fine bouche et pourquoi nous sommes si accommodants avec elle», a souligné Maurice Lévy, PDF de Publicis, en marge du B20 (B pour Business, la réunion pré-G20 de grands patrons initiée par le Medef). Clara Gaymard, présidente de General Electric France y va plus fort: «La Grèce cela fait bien longtemps qu’elle mérite un carton rouge. L’Europe, c’est une famille et dans une famille, il y a toujours un vilain petit canard».
18h03: «Si on avait fait un référendum en 1941, Pétain aurait gagné», grimace Bernard Debré
«Si on avait fait un référendum en 1941, Pétain aurait gagné», a lancé dans les couloirs de l'Assemblée nationale la député UMP Bernard Débré, en référence au référendum décidé par le Premier ministre grec. «Cela ne veut pas dire que je suis contre les référendums», a précisé l'élu gaulliste.
17h42: L'Europe pourrait imposer le plan grec au secteur privé
Il est de plus en plus probable que l'Europe force les investisseurs à accepter la décote sur leurs créances vis-àvis de la Grèce s'ils n'adhèrent pas volontairement à l'accord de sauvetage du pays, apprend-on mercredi auprès d'une source au fait des négociations. Un référendum ne signerait néanmoins pas forcément la mort de l'accord, selon la formulation de la question qui sera soumise au vote de la population grecque, a-t-on précisé de même source.
17h10: L'Allemagne exige des réponses de la part de la Grèce
Steffen Seibert, le porte-parole d'Angela Merkel, a déploré mercredi que le Premier ministre grec ait laissé de nombreuses questions sans réponse. «Nous devons discuter ce soir à Cannes avec le gouvernement grec du calendrier qu'il envisage et avant tout de la question qu'il posera au peuple -nous ne la connaissons pas et beaucoup de choses dépendent de cela». Il a ajouté: «Le temps qui court jusqu'au référendum ne peut pas être du temps perdu ni pour la Grèce, ni pour la zone euro. Nous ne pouvons pas nous le permettre dans les circonstances internationales actuelles».
16h58: Dupont-Aignan qualifie Merkel et Sarkozy d'«apprentis dictateurs»
Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, a estimé mercredi que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se comportaient «en apprentis dictateurs» vis-à-vis de la Grèce. «A-t-on jamais vu un président de la République dénier, de la cour de l'Elysée, à un peuple le droit de voter? Le général De Gaulle doit se retourner dans sa tombe», a lancé, dans les couloirs de l'Assemblée, M. Dupont-Aignan, en commentant la déclaration faite mardi par le chef de l'Etat sur le référendum grec.
16h50: Une feuille de route proposée à Papandréou par Merkel et Sarkozy
Selon des sources gouvernementales françaises, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pourraient proposer ce mercredi soir à George Papandréou une feuille de route en trois points : obtenir de son Parlement un vote positif sur le plan européen et ses contreparties, fixer la date la plus proche possible pour le référendum et choisir une question qui mette les Grecs face à leurs responsabilités.
16h47: Deux réunions importantes prévues ce mercredi soir à Cannes
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel accorderont d'abord leurs violons avec les dirigeants des institutions européennes et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une première réunion, à 17h30. Puis les mêmes se retrouveront à 20h30 avec George Papandréou et son ministre des Finances, Evangelos Venizelos, après une rencontre bilatérale entre Nicolas Sarkozy et son homologue chinois, Hu Jintao.
15h31: Fillon demande à la Grèce de se décider rapidement sur son maintien dans la zone euro
La Grèce doit dire rapidement si elle souhaite rester dans la zone euro, a déclaré François Fillon. «Les Grecs doivent comprendre que l'Europe ne peut pas rester de longues semaines suspendue à la réponse qu'ils donneront au référendum», a déclaré le Premier ministre en référence au référendum sur le plan de sauvetage européen soutenu par le gouvernement grec. «Les Grecs doivent donc dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro», a ajouté le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
15h28: Barroso appelle l'ensemble de la classe politique grecque à soutenir le plan d'aide
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi la classe politique grecque à se rassembler pour soutenir le plan d'aide. «Je veux lancer un appel sincère en faveur d'une unité politique et nationale en Grèce», a déclaré José Manuel Barroso. Il a prévenu que l'absence de soutien au plan aurait pour le peuple grec des conséquences bien plus pénibles que le plan d'austérité qu'ils subissent actuellement.
13h04: Pour la France, le référendum doit poser la question de rester ou non dans la zone euro
Le ministre français des Affaires européennes Jean Leonetti a estimé mercredi que la question «acceptable» à poser aux Grecs lors du référendum proposé par leur Premier ministre sur le plan européen de sauvetage, devait porter sur leur volonté ou non de rester dans la zone euro. «Je crois que ce qu'il faudra bien dire au peuple grec, c'est que ce référendum, ça n'est pas "est-ce que vous êtes d'accord avec l'accord qui a été passé?" mais "est-ce que vous voulez rester dans la zone euro ou non?"», a déclaré M. Leonetti, sur la chaîne de télévision LCI.
12h56: Fillon veut une application «pleine et entière» de l'accord du 27 octobre
La France insiste toujours sur la nécessité pour la Grèce de mettre en place rapidement l'accord adopté le 27 octobre dernier, en dépit de la décision du gouvernement grec d'organiser un référendum sur le sujet, a déclaré mercredi François Fillon. «La France reste déterminée, avec ses partenaires, à obtenir l'application pleine et entière de cet accord», a dit le Premier ministre après une réunion sur la situation des banques françaises à Matignon.
12h16: Le FESF suspend une émission de dette à 10 ans
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a décidé de suspendre une émission de dette à dix ans d'un montant maximum de trois milliards d'euros, apprend-on ce mercredi de sources proches de l'opération. Le fonds de sauvetage de la zone euro avait mandaté lundi Barclays Capital, Crédit agricole et JP Morgan, et les marchés s'attendaient à un prix d'émission et une adjudication mercredi.
L'opération devrait désormais être réalisée dans les deux semaines. D'après un chef de file de l'opération, «le FESF n'a aucune urgence de financement et a estimé que de mettre en oeuvre l'opération aujourd'hui serait précipiter les choses, surtout vu la récente volatilité des marchés». «Les derniers jours ont été terrible, et si l'opération avait eu lieu comme prévu, cela aurait pu être perçu comme un acte désespéré», explique le banquier. L'obligation à 10 ans du FESF, qui se traitait à 75 points de base (pdb) au-dessus de la courbe des swaps quand les banques ont été mandatées se traite désormais 90 pdb au-dessus.
12h05: Le plan d'aide européen ne peut pas être rediscuté
Le plan d'aide européen à la Grèce ne peut pas être rediscuté, a déclaré ce mercredi le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, en déplacement à Istanbul. «Nous pensons que tout ce programme que nous avons convenu juste la semaine dernière n'est pas remis sur la table», a déclaré le ministre allemand, au lendemain de l'annonce par le Premier ministre grec, Georges Papandréou, d'un référendum sur le plan de sauvetage européen.
11h58: Pas de changement immédiat de la note des garants du FESF
L'agence de notation S&P a déclaré ce mercredi ne pas anticiper dans l'immédiat de changements des notations des Etats de la zone euro qui apportent leur garantie au Fonds de stabilité européen (FESF), dont la puissance de feu doit être renforcée. Toutefois, ajoute S&P dans un communiqué, à terme, le relèvement du plafond du FESF et l'augmentation de ses engagements pourrait affecter la notation de certains Etats. C'est seulement en cas «d'évènements actuellement inattendus» que les pays participant au programme devront apporter leurs garanties, avec pour conséquence des besoins d'emprunt supplémentaires.
10h56: Une décote irréalisable avant le référendum
Une décote sur la dette grecque n'est pas réalisable avant la tenue du référendum annoncé par le Premier ministre grec, George Papandreou, a déclaré ce mercredi le président de l'association du secteur bancaire allemand Michael Kemmer.
«Je ne peux imaginer qu'un échange de dette ait lieu avant le référendum», a-t-il dit à la presse. Il a précisé que les préparatifs suivaient leurs cours mais qu'aucune mesure définitive ne devait être prise avant le référendum. Il a ajouté s'attendre à une large approbation par les créanciers privés d'une décote accrue sur la dette grecque.
10h30: Conseil des ministres italien extraordinaire sur la crise
Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi doit convoquer un Conseil des ministres extraordinaire ce mercredi soir pour discuter de nouvelles mesures à mettre en oeuvre pour faire face à l'escalade de la crise financière, a indiqué un responsable du gouvernement. Le chef du gouvernement, qui a présenté la semaine dernière une lettre d'engagement à ses partenaires européens prévoyant des mesures visant à soutenir la croissance et à contenir la dette publique italienne, a assuré mardi que ces réformes économiques seraient mises en oeuvre et s'est engagé à les détailler lors du sommet du G20 qui s'ouvre jeudi à Cannes.
9h55: Réunion du comité de stabilité financière italien
Composé des plus hautes autorités économiques italiennes, il a été convoqué ce mercredi après-midi à 15h, au lendemain d'une journée de panique sur les marchés, a annoncé le ministère de l'Economie et des Finances. Créé en 2008 lors de la crise financière, ce comité est régulièrement convoqué, surtout lorsque le climat est difficile sur les marchés, afin de faire le point sur la situation du secteur financier italien. La Bourse de Milan s'est effondrée de 6,8% mardi, plombée par une chute libre des valeurs bancaires, en raison des craintes des investisseurs de voir l'Italie s'enfoncer dans la crise après l'annonce d'un référendum en Grèce sur le plan de sauvetage européen. Après cette chute, qui est la plus importante pour la place financière italienne depuis le début de la crise financière en 2008, la Bourse de Milan rebondissait mercredi dans les premiers échanges, prenant 1,13% vers 9h30.
9h35: Draghi n'assistera pas à la réunion d'urgence sur la Grèce
Le tout nouveau président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, ne se rendra pas à la réunion de crise sur la Grèce prévue ce mercredi à Cannes avec les dirigeants français, allemands et grecs et plusieurs représentants de l'Union européenne, avant une rencontre avec le Premier ministre grec, George Papandreou.
«Nous confirmons que Mario Draghi n'assistera pas à la réunion sur la Grèce prévue aujourd'hui», a déclaré la porte-parole. «Mario Draghi se rendra à Cannes après la conférence de presse demain qui suivra la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, comme prévu.»
9h20: Les bourses européennes rebondissent nettement
Les Bourses européennes ont ouvert en forte hausse ce mercredi après deux séances de baisse, les investisseurs espérant que la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) sera l'occasion pour la Fed d'annoncer des nouvelles mesures de soutien à l'économie.
A 9h11, l'indice CAC 40 gagne 2,17% après avoir perdu plus de 8% au cours des deux séances précédentes. L'indice EuroStoxx 50 avance de 1,73%, la Bourse de Londres de 0,9% et celle de Francfort de 1,59%. Les banques européennes (+2,01) signent l'une des plus fortes hausses sectorielles en Europe; à Paris, BNP Paribas s'octroie 6,36%, Société générale 5,86% et Crédit agricole 4,73%.
9h15: Avec son référendum, la Grèce prend de gros risques auprès du FMI
Le Fonds monétaire international pourrait en effet considérer qu'elle a trahi ses engagements et ne mérite plus son soutien. Le pays pourrait alors connaître le sort des Etats membres qui n'ont pas satisfait les exigences du Fonds, comme l'Ukraine et le Pakistan: une suspension des paiements, le temps de régler les désaccords. «Les projets de la Grèce pourraient inciter l'UE, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne à retarder les futurs versements du plan d'aide grec, provoquant une crise de liquidités pour le gouvernement», expliquait Zach Witton, de Moody's Analytics.
9h10: La Chine espère que le plan de sauvetage de la zone euro sera appliqué
«Nous espérons que les Européens pourront honnêtement mettre en oeuvre ce plan pour résoudre la crise», a dit Hong Lei, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. «La Chine soutient les efforts de l'UE, de la zone euro et du FMI contre la crise de la dette», a encore dit Hong Lei, ajoutant que «la Chine a été et continuera à être un investisseur important sur le marché européen».
Selon des experts français et allemands, les obligations d'Etat européennes détenues par la Chine, deuxième économie mondiale, s'élevaient début 2011 à quelque 550 milliards de dollars, soit environ la moitié de ce que Pékin possède en bons du Trésor américain.
9h05: «Un défaut de gouvernance de la zone euro», selon Hollande et Aubry
François Hollande et Martine Aubry ont estimé mardi dans un communiqué commun que l'annonce d'un référendum grec sur le plan de sauvetage «traduit un défaut de gouvernance de la zone euro». «Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l'Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce», estiment les deux leaders socialistes. Pour eux, «l'Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social». Et d'ajouter que s'ils ont «toujours défendu la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances», ils ont «aussi toujours dénoncé la brutalité des mesures engagées». «Si cette décision de Georges Papandréou entraîne de nouveaux désordres sur les marchés financiers, elle devrait surtout décider les dirigeants européens à prendre enfin les décisions d'engager les réformes structurelles, notamment pour réguler le système financier - comme nous n'avons cessé de le proposer depuis des mois-, et pour trouver un juste chemin entre la réduction des déficits et le maintien de la croissance et de l'emploi», concluent-ils.
8h26: Pour le Portugal, le référendum grec est «un facteur d'insécurité et d'imprévisibilité»
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas a estimé que le projet de référendum grec était «un facteur d'insécurité et d'imprévisibilité, à un moment où l'Europe a besoin de signes de confiance», rapporte mardi l'agence de presse Lusa. «Plus nous voyons de signes d'instabilité et de division dans les autres pays, plus les Portugais devraient attacher d'importance à la stabilité et au consensus du Portugal, parce que c'est ce qui fait la différence de notre pays: être considéré comme un Etat stable qui tient ses promesses», a-t-il déclaré. Lisbonne s'attache à se différencier d'Athènes dans la crise de la zone euro et à montrer sa résolution à tenir ses engagements. Le Portugal est le troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, à avoir dû solliciter une aide financière internationale, pour un montant de 78 milliards d'euros.
8h20: Les Pays-Bas s'interrogent sur le versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce
Le projet d'Athènes d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce jette un voile d'incertitude sur le versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce, a déclaré mardi le ministre néerlandais des Finances. «Je peux imaginer qu'il sera difficile pour le FMI de se décider sur cette tranche, mais il y aura des incertitudes», a déclaré Jan Kees de Jager. «Je ne peux prononcer de jugement définitif, mais c'est problématique», a-t-il ajouté devant le Parlement.
8h18: Le référendum grec sur le plan de sauvetage européen pourrait se tenir en décembre
C'est ce qu'a indiqué ce mercredi le ministre de l'Intérieur grec, Haris Kastanidis. «Il y a une possibilité d'organiser le référendum avant janvier, en décembre» si la Grèce et les partenaires internationaux se mettent d'accord sur les modalités de l'accord de l'aide plus rapidement que prévu, a-t-il déclaré à la télévision publique.
7h53: Le gouvernement grec soutient Georges Papandréou
Confronté à un feu roulant de critiques, Georges Papandréou a obtenu ce mercredi matin le soutien de son gouvernement à son idée de référendum sur le plan de sauvetage financier de la Grèce qui sera organisé dès que possible après un accord. Cependant, certains parlementaires de son parti, le Pasok, ont demandé la démission du Premier ministre estimant qu'il mettait en péril l'appartenance du pays à l'Union européenne avec cette initiative référendaire.
Le chef du gouvernement a également dit que, selon lui, les turbulences sur les marchés provoquées par cette annonce seront de courte durée. «Le référendum sera un mandat clair et un message clair en Grèce et à l'extérieur concernant notre présence européenne et notre participation à l'euro», affirme Papandreou dans un communiqué publié par ses services.
«Personne ne pourra douter que l'avenir de la Grèce se trouve dans l'euro», ajoute-t-il. Le Premier ministre affirme également que les partenaires de la Grèce soutiendront sa politique et il a appelé les membres du G20 qui se réunissent cette semaine à Cannes à «privilégier la démocratie par rapport aux appétits financiers».