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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:18
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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 12:58
| Par Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg

Les ministères communiquent à tout va. Entre 2006 et 2010, 600 millions d'euros (hors personnel) ont ainsi été dépensés par les dix ministères ciblés par la Cour des comptes dans un rapport rendu jeudi à la commission des finances des l'Assemblée nationale, présidée par le socialiste Jérôme Cahuzac. La hausse de ces budgetss'élève à 50% entre 2006 et 2009, à peine amoindrie par une baisse de 6% en 2010.

Le rapport, dont francetv.fr avait déjà livré des extraits, se base sur des informations livrées par les ministères, qui n'ont pas tous les mêmes méthodes de comptabilisation. La mission n'en est que plus complexe et sensible: la Cour observe d'ailleurs que le rapport d'audit qui devait être réalisé en 2010 sur ce même thème dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques) a été abandonné pour des raisons obscures.

Au-delà des montants, la Cour a surtout découvert un grand nombre de «procédures irrégulières ou contestables». Notamment en matière de conseil stratégique en communication, une catégorie qui regroupe des recommandations opérationnelles, des coaching ou media-training, voire de l'assistance à la communication de crise. L'affaire fait forcément écho à celle des sondages de l'Elysée (toujours pendante devant la justice), lorsqu'en 2009, la Cour des comptes avait pointé un contrat «exorbitant» passé avec la société de Patrick Buisson.

Cette fois, la cible change, mais pas tellement le fond: «La Cour a constaté que certains ministères avaient eu recours à des prestations de conseil et d'assistance en dehors de toute publicité et mise en concurrence.» Principale épinglée: la société Giacometti Péron et associés, dont on savait qu'elle travaillait beaucoup pour l'Elysée et dont on découvre qu'elle travaille également pour Matignon (694.000 euros), Bercy (692.000), le ministère de l'intérieur (200.000), le ministère de l'immigration (181.000), le ministère de la justice (143.000): en tout, la société a encaissé 4 millions d'euros d'argent public depuis le début du quinquennat, relève la députée PS Delphine Batho sur son blog (sans compter les éventuels contrats avec d'autres ministères).

Or certains de ces contrats passés avec Pierre Giacometti, invité de Nicolas Sarkozy au Fouquet's pour fêter la victoire de 2007, posent problème: les trois passés avec Matignon pour environ 700.000 euros ne se sont pas faits, selon la Cour, conformément aux règles de la commande publique.

Matignon invoque, à l'origine de ces contrats, l'utilisation d'une «procédure d'urgence». Mais la Cour ne juge pas l'argument recevable pour l'ensemble de ces contrats qui n'ont pas respecté les obligations de publicité ni mise en concurrence. Delphine Batho demande donc que François Fillon et Pierre Giacometti viennent s'expliquer à ce sujet devant la commission des finances de l'Assemblée.

 

Brice Hortefeux Brice Hortefeux
Eric Besson Eric Besson© Reuters

 

Mais des irrégularités apparaissent également dans les contrats signés en 2010 avec le ministère de l'intérieur (époque Brice Hortefeux) et celui de l'immigration (Eric Besson). A propos de ce dernier contrat, la Cour note au passage que «les prestations étant constituées pour l'essentiel des séances d'entraînement du ministre», il n'existe pas de trace de la prestation, alors que dans le marché figurait notamment la production d'un «document stratégique semestriel» ou encore «des notes ponctuelles suggérant des actions de communication».

 

Confidentialité nécessaire, plaident les ministères

La société de Pierre Giacometti n'est toutefois pas la seule à signer des contrats avec des ministères dans des conditions troubles. L'observation vaut aussi pour Jean-Luc Mano et sa société ONLY, qui a par exemple contracté avec le ministère de la culture et de l'éducation. A chaque fois, les ministères font valoir pour justifier la non-mise en concurrence la «nature particulière», la «sensibilité» des prestations en cause, la relation «intuitu personæ» qu'elles impliquent entre le ministre et le prestataire, ou encore la confidentialité et la discrétion nécessaires. Sans convaincre la Cour.

Celle-ci remarque que jusqu'en 2010, le SIG (Service d'information du gouvernement) offrait aux ministres la possibilité de bénéficier de prestations de «media training» assurées par la société «Expression Conseil». La procédure était adaptée. Mais en 2010, la dépense n'a été que de 1794 euros, correspondant à une seule prestation, au profit de la secrétaire d'Etat chargée des aînés.

C'est ainsi: personne ne saurait remplacer les amis. A ce compte signalons la présence entre les lignes du rapport de Patrick Buisson, dont la société Publifact était au cœur del'affaire des sondages de l'Elysée, pour laquelle le PS avait demandé en vain une commission d'enquête parlementaire. Cette fois, c'est la chaîne Histoire (filiale du groupe TF1), dont il est le directeur général, qui a bénéficié pour une série d'émissions d'un parrainage du ministère de la culture, dont la Cour juge l'intérêt «peu évident» au vu des sommes déversées par le ministère (environ 150.000 euros en 2009 puis en 2010).

Si Patrick Buisson n'apparaît pas cette fois dans la partie du rapport consacrée aux sondages, ce chapitre n'en est pas moins bien fourni, une fois de plus. Certes, les sondages représentent un pourcentage relativement faible des dépenses de communication, hormis au sein du ministère de la défense (8%), de l'éducation nationale (12%) et de Bercy (11%).

 

Gérard Longuet, ministre de la Défense, devant une carte d'Abidjan en avril 2011  
Gérard Longuet, ministre de la Défense, devant une carte d'Abidjan en avril 2011© Reuters

Mais mis bout à bout, les sondages commandés par les dix ministères auront quand même coûté 30 millions d'euros en quatre ans. Soit une hausse de 40% durant cette période (+ 60% au ministère de l'économie et du budget; + 90% à la Défense).

Et là encore, la Cour pointe des «conditions d'achat parfois contestables, voire irrégulières». L'institut Médiascopie (dirigé par Denis Muzet), qui analyse les réaction immédiates du public, a ainsi obtenu des marchés (pour la Culture, la Défense, l'Education nationale) sans la mise en concurrence exigée par le code des marchés publics. La Cour regrette des régularisations de commande a posteriori, des défaillances dans le contrôle des prestations et dans la conservation des pièces.

Mais la Cour s'est également intéressée au contenu de certaines études. Elle dénonce le fait que le ministère de l'intérieur ait fait mesurer en février 2008 par Médiascopie non seulement le niveau d'adhésion aux propos du ministre Morin à l'émission «Mots croisés», mais également ceux des autres intervenants. Toujours au ministère de la défense, mais cette fois quand Gérard Longuet était ministre, elle met à l'index un sondage commandé par son cabinet à Opinion Way, dont Mediapart avait révélé l'incongruité, posant des questions sur la progression du Front national, le rôle du premier ministre et le conflit entre François Fillon et Jean-François Copé. Et ce, note le rapport, alors que la DICOD (le service communication de la Défense) avait alerté, sans être entendue, sur ces questions «trop éloignées du périmètre de la Défense».

TF1 choyé

La Cour s'agace par ailleurs des «prestations redondantes» (plusieurs études abordent des sujets identiques à des dates rapprochées). Et s'étonne que des questions, toujours financées par des deniers publics, portent parfois, non pas sur l'action du ministère, mais sur «l'image personnelle du ministre en tant que personnalité politique». En 2010, par exemple, la Sofres teste pour la ministre de l'économie (Christine Lagarde) son dynamisme, sa sympathie, son courage, sa sincérité, ainsi que sa sensibilité politique: droite libérale ou droite sociale. Rachida Dati, ministre de la justice, avait, elle, en 2007, notamment fait interroger sur la manière dont les médias parlaient d'elle.

Ces sondages, toutefois, aussi injustifiés qu'ils puissent parfois paraître, ne constituent qu'une part infime du budget communication des ministères. En matière de gâchis, on peut donc trouver mieux. En juillet 2007, la Cour rappelle ainsi que la campagne de communication visant à inciter les Français à appeler le 15 avait été abandonnée en cours de route. 552.000 euros avaient déjà été réglés aux prestataires retenus. On s'était soudain aperçu qu'il ne servait à rien de demander aux citoyens d'appeler: «Les effectifs des centres ne leur permettaient pas de répondre à ce surcroît d'activité.»

La Cour regrette également que l'efficacité des campagnes de publicité ne soit pas mesurée. En «post-test» (après coup), des enquêtes mesurent leur visibilité, pas leur efficacité. Les ministères n'ont toutefois pas l'air de douter de celle-ci: en termes d'investissements bruts, seuls les groupes L'Oréal, PSA, Vivendi, Mulliez, Renault et France Télécom dépensent plus que l'Etat (ministères et organismes associés).

L'Etat a notamment beaucoup annoncé dans la presse en 2009 (28% du total de ses investissements). «L'engagement pris par le président de la République de doubler les dépenses publicitaires de l'Etat en faveur de la presse écrite a donc été respecté», note le rapport. Mais en 2010, la part retombe à 23%, ce qui fait dire à la Cour que l'évolution de 2009 répondait au souci de respecter l'engagement plus qu'à des considérations d'efficacité. «En 2010, ces dernières semblent être redevenues prépondérantes.»

Selon le SIG, le choix des médias ne se ferait pas en fonction de leur ligne éditoriale, ce que semble confirmer la Cour tout en notant, à l'inverse, qu'il peut arriver exceptionnellement qu'un média refuse une campagne pour des raisons politiques: L'Humanité, en 2010, n'a pas voulu diffuser la communication gouvernementale sur la réforme des retraites.

 

Martin Bouygues, Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde en 2009  
Martin Bouygues, Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde en 2009

Selon le rapport, concernant la presse écrite, Le Monde (22%), Le Figaro (20%) et L'Equipe (17%) bénéficient logiquement au vu de leur diffusion des plus gros investissements. En revanche, s'agissant de la télévision, la Cour note que «la répartition des achats d'espace s'écarte sensiblement de la structure de l'audience ». TF1, la chaîne de Martin Bouygues (ami de Nicolas Sarkozy et invité du Fouquet's), dont la part d'audience s'élevait à 26% des sept chaînes nationales en 2010, a concentré 58% des achats. France Télévisions n'a bénéficié que d'un quart des investissements pour une part d'audience de 44%.

Si le rapport évoque plusieurs facteurs susceptibles de contribuer à cette distorsion (moins de publicité sur les chaînes publiques, les jeunes cibles favorites et plus présentes sur les chaînes privées), la Cour ne s'en interroge pas moins sur la pertinence de ce choix. Une interrogation de plus.

 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:30
Publié le 03/11/2011 à 11h33

 

 

Ce qui va se jouer dans les urnes grecques dans quelques semaines nous concerne très directement. En ce sens, nous sommes tous déjà dans l'isoloir du bureau de vote, à l'ombre du Parthénon.

Bien sûr, le psychodrame déclenché par l'annonce d'un prochain référendum en Grèce peut s'analyser selon de multiples prismes.

Fraude, mensonges et corruption

On disserte sur les préoccupations très politiciennes d'un Premier ministre aux abois.

On s'émeut de la fraude, dit-on, généralisée qui permet aux riches habitants de Larissa (un peu le Neuilly hellène) de posséder davantage de Porsche Cayenne (coût moyen 65 000 euros) par habitant que New York ou Londres (dixit Le Parisien, reprenant un article du « Athens News »).

On glose sur les falsifications des comptes publics grecs pour intégrer la zone euro. Falsifications effectuées voici quelque dix années avec la complicité agissante de Goldman Sachs et, selon une méchante rumeur, de Mario Draghi, tout nouveau gouverneur de la BCE, et à l'époque, « directeur Europe » de cette banque tentaculaire.

On pointe également la corruption, paraît-il, généralisée à Athènes et alentours.

Le diktat franco-allemand fait grimper le « non »

Mais au hasard – pas tout à fait –, on peut choisir de chausser d'autres lunettes pour regarder la Grèce et ses vicissitudes. Quelle que soit la question inscrite en définitive sur les bulletins de vote au référendum, l'électeur traduira au choix :

  • « Suis-je condamné à une austérité toujours renforcée sans jamais apercevoir le bout du tunnel ? » ;
  • ou « Suis-je d'accord pour laisser les clefs du pouvoir grec à des eurocrates financiers venus de Bruxelles et à abandonner de fait notre souveraineté démocratique ? »

Cette affaire de l'intitulé de la « question » a occupé, semble-t-il, l'essentiel de l'entrevue Papandréou-Merkel-Sarkozy. Et le tandem franco-allemand s'est comporté de la plus maladroite façon imaginable, y compris au regard de ses propres intérêts, en prétendant dicter au chef du gouvernement grec le texte soumis à référendum. Une évidente provocation qui a dû, dès la nouvelle connue sur le Pirée, faire grimper de plusieurs points le pourcentage des électeurs acquis au « non ».

Une prise en otage par les eurocrates

Quel que soit le résultat du référendum en Grèce, il nous concernera tous. On lit dans toutes les gazettes quelles seraient les conséquences – évidemment dramatiques – d'un vote négatif pour la Grèce, pour l'euro, et pour l'Europe.

Mais un vote positif du genre « Oui à l'euro, oui à l'Europe, oui à l'austérité, encore un tour de vis s'il vous plaît… » n'en serait pas moins catastrophique. Pour les Grecs eux-mêmes peut-être, mais ils l'auront choisi. Mais aussi pour tous les autres Européens, car la prise de pouvoir d'eurocrates non élus, non responsables (Commission et BCE en tête) sur le gouvernement d'un pays démocratique – une sorte de prise en otage – constituerait un précédent appelé à faire date. Démocraties peau de chagrin : désormais pour quoi, pour qui voter puisque les jeux se font ailleurs ?

Le rêve d'une démocratie européenne

Depuis notamment la mise en œuvre, à quelques virgules près, par Nicolas Sarkozy, du traité constitutionnel européen rejeté par une majorité de Français, on perçoit que la démocratie et la construction européenne, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, font mauvais ménage.

Craignons que le référendum grec n'en apporte, dans un sens ou dans l'autre, une nouvelle illustration. Faudrait-il alors interdire les référendums, restreindre les démocraties, ou réinventer l'Union européenne ?

Faisons un rêve : et si cette aventure grecque était l'occasion d'un vaste débat et débouchait sur l'élection par tous les Européens, le même jour, d'un Parlement européen doté de véritables pouvoirs… celui, par exemple, d'écrire et de proposer aux peuples une constitution européenne enfin démocratique.


Sylvain Gouz

Journaliste, Sylvain GOUZ est tout d’abord responsable des pages économiques et sociales de COMBAT ; il participe à la création du Quotidien de Paris dont il dirige le service économique et social. Après être passé au Nouvel Economiste, il rejoint RTL ;  puis TF1 où il exerce successivement les fonctions de Chef du service économique et social, Rédacteur en chef des journaux de 20h puis des journaux du week-end, enfin, Directeur délégué à l’information ; à ce titre, il met notamment en place la chaîne LCI.

A France Télévisions, après avoir été Directeur adjoint du projet numérique, il rejoint France 3, pour devenir, ces dernières années, Conseiller du directeur général adjoint chargé de l’information.

Journaliste indépendant désormais au sein de sa propre structure MEDIΔGOUZ (www.mediagouz.fr)

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 15:00
leparisien.f
Publié le 03.11.2011, 07h08 | Mise à jour : 15h57
Seul contre tous ! Georges Papandréou est même désavoué au sein de son gouvernement. Quant à la droite grecque, elle veut un gouvernement de transition.
Seul contre tous ! Georges Papandréou est même désavoué au sein de son gouvernement. Quant à la droite grecque, elle veut un gouvernement de transition. | AFP/ERIC FEFERBERG

Rien ne va plus sur la scène politique en Grèce. Le gouvernement a perdu sa majorité au Parlement après que deux ministres, en opposition avec le projet de référendum proposé par Georges Papandréou, ont annoncé ce jeudi matin qu'ils ne voteraient pas la confiance vendredi à leur Premier ministre.
Ce dernier a décidé de convoquer un conseil des ministres de crise ce mercredi tandis que la droite réclame un gouvernement d'union nationale.

Avant son ouverture, le G20 a connu un préambule totalement dominé par l'actualité grecque. Avec son annonce de référendum, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a ébranlé l'Europe. La réponse ne s'est pas fait attendre de la part de l'UE et plus précisément du couple franco-allemand.  Convoqué mercredi, à la veille du G20 de Cannes, le Premier ministre s'est vu adressé un véritable ultimatum.

La Grèce devra dire dans un référendum rapide - il pourrait être organisé le 4 décembre prochain - si elle reste dans la zone euro ou non. Et elle ne recevra pas un centime de la 6e tranche d'aide (soit 8 milliards d'euro) tant qu'elle n'aura pas organisé ce référendum et rempli toutes les conditions du plan d'aide décidé la semaine passée à Bruxelles.

Suivez les événements de la journée minute par minute :


15h40. Georges Papandréou serait prêt à retirer son projet de référendum sur l'euro
, selon certains médias. Sur Twitter, Jean Quatremer, de «Libération», confirme l'information. Selon lui, la droite devrait approuver vendredi le plan de sauvetage au Parlement athénien.

15h35. Achats d'obligations : Draghi appelle les Etats à ne pas trop compter sur la BCE. Ceci devrait concerner particulièrement les obligations émises par deux Etats fragiles de la zone euro l'Italie et l'Espagne. Le nouveau président incite les pays à se «réformer eux-mêmes». Une position du nouveau président qui va à l'encontre de ce que prévoyaient de nombreux analystes.

15h15. La Banque centrale européenne pessimiste pour la croissance en zone euro.Mario Draghi s'est montré alarmiste jeudi pour la croissance dans une zone euro secouée par la crise de la dette. L'économie de la zone euro est affectée par des «risques» et des «incertitudes particulièrement hautes et persistantes», déclare-t-il.  Il juge «très probable une révision à la baisse significative des prévisions de croissance en 2012» de la BCE en décembre.

15 heures. La BCE : «L'inflation va revenir sous les 2% en 2012». Même si l'inflation en zone euro «reste élevée» elle «va diminuer au cours de l'année 2012, sous les 2%», annonce Mario Draghi le nouveau président de la Banque centrale européenne.

14h48. Berlusconi va demander la confiance du Sénat sur ses mesures anticrise. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi présente à ses partenaires européens à Cannes les mesures anticrises adoptées la veille, qu'il compte soumettre au Sénat italien dès la semaine prochaine, mardi ou mercredi, via un vote de confiance, selon une source gouvernementale.

14h37. Incertitudes persistantes sur l'économie. La première conférence de presse du nouveau président de la Banque centrale européenne (BCE), l'Italien Mario Draghi, débute. L'économie de la zone euro est affectée par des «risques intensifiés» et des «incertitudes persistantes», déclare-t-il.

14h10. Papandréou exclut de démissionner. Cette information a été transmise aux journalistes présents au parlement par un collaborateur de M. Papandréou, à l'ouverture du conseil des ministres extraordinaire qu'il a convoqué pour trouver une issue à la crise provoquée, en Grèce et à l'étranger, par sa proposition de référendum.

14h08. Le pétrole ouvre à la hausse à New York, porté par l'espoir de voir la Grèce annuler son projet de référendum, la baisse surprise du taux directeur de la Banque centrale européenne ajoutant de l'optimisme.

14h05. Quelque 250 altermondialistes viennent d'être bloqués par la police alors qu'ils manifestaient calmement à Cap d'Ail (Alpes-Maritimes) pour dénoncer l'évasion de milliards d'euros vers les paradis fiscaux. Ils ont été stoppés à un kilomètre de la principauté de Monaco par un important barrage de police.



(AFP/Boris Horvat)


13h50. La BCE abaisse son principal taux directeur. A la surprise générale, la Banque centrale européenne (BCE) abaisse son principal taux directeur à 1,25%, annonce l'une de ses porte-parole, contre 1,5% précédemment. Alors qu'elle semblait cet été encore fermement installée dans un cycle de hausse des taux, sur fond de croissance robuste en zone euro, la résurgence de la crise de la dette a contraint l'institution à faire machine arrière dès la première réunion du conseil des gouverneurs présidée par l'Italien Mario Draghi. Ce dernier doit tenir sa première conférence de presse en tant que nouveau président à partir de 14h30 et peut s'attendre à un feu roulant de questions au vu de l'évolution dramatique de la crise en zone euro ces derniers jours.


13h49. La Bourse d'Athènes s'envole à +3,82% dans l'espoir de formation d'un gouvernement de consensus national, réclamé par le principal parti d'opposition de droite. Continuant sa montée depuis ce matin, l'indice Athex est à 773,95 points après avoir enregistré une hausse 1,3% une heure après son ouverture jeudi matin, à 08H30 GMT, l'indice des banques enregistrant une hausse de 5,36%.

13h44. Medvedev attend de «bonnes nouvelles». Le monde attend «de bonnes nouvelles de Grèce et non pas des nouvelles exotiques ou populistes», a déclaré jeudi à Cannes le président russe Dmitri Medvedev, faisant allusion à l'incertitude dans laquelle a été plongé l'avenir de la zone euro. «Je ne voudrais blesser personne mais à mon sentiment les actions de nos partenaires devraient être beaucoup plus dynamiques et beaucoup plus fermes pour remettre de l'ordre», a-t-il déclaré, «sinon nous serons encore longtemps les otages de ces problèmes».


13h27. Le sommet du G20 s'ouvre à Cannes. Le sommet qui dure deux jours et rassemble les principaux pays riches et émergents du G20 est consacré essentiellement à la crise de la zone euro et au ralentissement de l'économie mondiale. Un peu plus tôt, le président Nicolas Sarkozy a accueilli les chefs d'Etat et de gouvernement au Palais des festivals, sur la célèbre Croisette.

13h24. Catastrophe.
L'ancien ministre UMP Brice Hortefeux estime sur BFM-TV que la sortie de la Grèce de l'euro serait «une catastrophe pour les Grecs eux-mêmes». Selon ce très proche de Nicolas Sarkozy il n'y aurait pas de conséquence pour la zone euro avant de nuancer. «Ce ne serait pas une bonne chose» pour les autres pays de la zone, car il y aurait «un risque de contagion», «d'effet domino».

13h23. Transition. L'opposition de droite en Grèce réclame un gouvernement de transition alors qu'elle était jusque-là réticente à cette idée et au plan d'économies dictée par l'UE. «Là où on est arrivé avec la politique du gouvernement (socialiste), le nouvel accord sur la poursuite de l'aide à la Grèce est inévitable et il faut le garantir», déclare aux médias Antonis Samaras, leader de la droite grecque.

12h50. Copé : la crise montre que 2012 se jouera sur la «solidité» et «l'expérience». Il juge au passage l'analyse du candidat PS François Hollande sur cette crise digne du «bêtisier». «C'est une erreur de ne parler que de crise. Il y a aussi un véritable changement d'époque. Nous allons avoir avec les Français un rendez-vous de vérité», déclare le secrétaire général de l'UMP à l'occasion d'un «atelier de l'UMP» consacré à l'Europe «forte et protectrice».

12h44. L'économie britannique menacée de récession. L'économie britannique a une chance sur deux de replonger dans la récession, même en cas de résolution de la crise de la dette en zone euro, et le gouvernement devrait assouplir sa politique d'austérité, estime l'Institut national de recherche économique et sociale (NIESR).

12h35. La Bourse d'Athènes en forte hausse
à la mi-journée, gagne 2,38%.

12h34. Eva Joly avec les anti-G20. La candidate EELV à la présidence de la République Eva Joly, est actuellement à Nice pour assister à l'anti-G20. Mme Joly devrait ce soir se rendre à Cannes, où se tient le G20 pour assister à une retransmission organisée avec des militants de la déclaration de Nicolas Sarkozy et devrait réagir ensuite auprès des médias. Initialement, Mme Joly devait se rendre vendredi à La Réunion où un gigantesque incendie a endommagé le Parc national de l'île. Elle avait décidé de s'y rendre avant l'annonce mardi soir du référendum grec. Le voyage à La Réunion est repoussé. «On a jugé que c'est maintenant qu'il faut être auprès des militants de l'anti-G20», souligne son entourage.


(AFP/Boris Horvat)

12h20. Pas de sortie de la zone euro, sans sortie de l'Europe. Le traité européen ne prévoit pas en l'état actuel qu'un pays puisse quitter la zone euro sans sortir aussi de l'Union européenne, indique une porte-parole de la Commission européenne, alors que le débat sur un départ éventuel de la Grèce bat son plein. «C'est la situation actuelle».

12 heures. Trois ténors socialistes réclament un gouvernement d'union nationale. Les ministres de la Santé, de l'Education, et des Transports, Andréas Lovérdos, Anna Diamantopoulou et Yannis Ragoussis respectivement, demandent la formation d'un gouvernement d'union nationale, tout en s'opposant au projet de referendum de M. Papandréou. Un autre proche du Premier ministre relaie également cette demande. «Il faut que M. Papandréou se rende chez le président de la République pour qu'il convoque un gouvernement de coalition responsable (...) afin de sortir de l'impasse politique», réclameTélémaque Hytiris. 

11h49. Les émergents du groupe des Brics font monter la pression. Les dirigeants du groupe des pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du sud) se réunissent avec l'intention affichée de peser davantage que par le passé au sein du G20. «Nous avons discuté de la nécessité d'avoir une position unifiée des Brics» lors du sommet du G20, a résumé devant des journalistes le président russe Dmitri Medvedev, avant un entretien bilatéral avec le président chinois Hu Jintao.

11h30. L'Italien Mario Draghi préside son premier conseil des gouverneurs en tant que tout nouveau président de la Banque centrale européenne (BCE). L'aggravation de la crise en zone euro depuis l'annonce grecque d'un référendum met sous pression la BCE, et par conséquent Mario Draghi. Economistes et marchés attendent en effet un geste fort de sa part en faveur des pays en difficulté de la région, par l'intermédiaire d'un usage plus massif de son programme de rachat de dette publique sur le marché secondaire. Un pas que jusqu'ici la BCE a refusé de franchir, par souci d'indépendance et pour éviter de créer une spirale inflationniste.


11h28. Cohn-Bendit : le référendum pour «un électrochoc dans la société grecque». Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, confie à France Inter que la tenue d'un référendum était la seule solution pour provoquer «un électrochoc dans la société grecque». «Papandréou est lucide, il dit c'est difficile mais je n'ai pas d'autres possibilité d'aider les Grecs à sortir de leurs contradictions»,raconte-t-il, «c'est une société qui a fui les responsabilités depuis des dizaines d'années, qui a accepté toutes les magouilles des forces politiques de droite ou de gauche, même de son propre parti (le Pasok)».


11h15. Le Premier ministre Noda met en garde contre une réaction en chaîne
que pourraient provoquer les difficultés budgétaires de certains pays d'Europe. Il appelle à se servir de l'expérience de la politique d'injection massive de fonds publics dans le système financier, menée par le Japon dans les années 1990 et le début des années 2000 pour redresser la situation de ses banques. «Il ne faudrait pas que le secteur financier s'effondre. Il ne faudrait pas que l'économie réelle en souffre démesurément», a déclaré M. Noda. «En cas de faillite il faut tout de suite injecter des capitaux dans le système», a-t-il ajouté.

11h08. Obama : «résoudre la crise» en Europe, une  tâche prioritaire du G20. «L'aspect le plus important de notre tâche au cours des deux prochains jours sera de résoudre la crise financière, ici en Europe», déclare Barack Obama lors d'une brève intervention au G20 aux de Nicolas Sarkozy.

11h02. Nicolas Sarkozy affirme que la France et les Etats-Unis avaient «une analyse commune pour faire contribuer le monde de la finance à la résolution de la crise» actuelle, jeudi à Cannes, lors d'une déclaration commune avec Barack Obama. «Je veux rendre hommage à la compréhension du président Obama, y compris sur des sujets comme celui de la taxation des activités financières, où nous avons confronté nos points de vue.»

11h20. La Bourse de Paris se redresse nettement dans la matinée (+1,28%), dans un marché très volatile porté par le redressement des valeurs bancaires et par l'espoir que le référendum en Grèce pourrait finalement ne pas avoir lieu. A 11 heures, l'indice CAC 40 gagnait 45,34 points pour s'inscrire à 3.154,22 points.

10h57. La Bourse d'Ahènes est en hausse de 1,3% une heure après son ouverture. L'indice Athex des valeurs de la Bourse d'Athènes était en hausse de 1,3% à 755,35 points.

10h40. Chaleureux accueil entre Obama et Sarkozy. Les deux chefs d'Etat se donnent l'accolade et se livrent à un petit bain de foule avant de s'adress . Barack Obama insiste sur le fait que la France est la plus vieille et la plus forte alliée des Etats-Unis, tandis que Nicolas Sarkozy se félicite que le président américain reste après le G20 pour des entretiens bilatéraux.

Vidéo.Barack Obama est arrivé à Cannes pour le G20

10h38. Les anti-Wall Street bloquent le quatrième port des Etats-Unis. Le port d'Oakland, sur la côte californienne est fermé depuis mercredi soir en raison d'une marche de protestataires du mouvement anti-capitaliste «Occupez Wall Street». «Les opérations maritimes sont fermées au port d'Oakland. Elles reprendront quand la sécurité sera garantie», indique la direction du port.

10h30. Une majorité de Français reste favorable à l'euro. Une nette majorité de Français est favorable à la monnaie unique européenne, actuellement dans la tourmente, selon un sondage BVA réalisé pour le magazine Challenges, paru jeudi. A la question «Tout compte fait, avec les difficultés que rencontre la zone euro, estimez-vous que la France a intérêt à conserver l’euro comme monnaie ?», 77% des sondés se sont dits favorables, contre 21% opposés.

10h26.  Barack Obama et de Nicolas Sarkozy interrogés par Laurence Ferrari et David Pujadas.
L'interview croisée entre les deux chefs d'Etat sera enregistrée à Cannes à l'issue du G20 vendredi après-midi avant d'être diffusée au cours des JT de 20 heures de TF1 et de France 2, selon les deux chaînes. Ils seront interrogés par Laurence Ferrari et David Pujadas.

10h25. La Bourse de Paris passe dans le vert (+0,13%) à 3.114,63 points.

10h15. Papandréou convoque son groupe parlementaire socialiste. Le Premier ministre grec convoque son groupe parlementaire socialiste, qui menace de faire tomber le gouvernement, après les critiques de l'UE sur son projet de référendum sur le plan européen de sauvetage du pays, selon l'agence de presse Ana. Cette réunion a été réclamée par de nombreux députés socialistes, dont deux ont par ailleurs indiqué qu'elles ne voteraient pas vendredi soir la confiance réclamée par M. Papandréou, qui perd du coup sa majorité parlementaire.

Vidéo i-Télé. Grèce : la droite se mobilise contre Papandréou


10 heures. Les chaînes TF1 et France 2, confirment qu'elles diffuseront une interview croisée de Barack Obama et Nicolas Sarkozy, demain vendredi.

9h53. Marché de la dette : l'écart entre Allemagne et France au plus haut. L'écart entre le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne et celui de la France atteint un nouveau record sur le marché de la dett, signe de l'inquiétude grandissante des investisseurs quant à la situation en zone euro. Le «spread», ou écart de taux, s'établit à 135,8 points de base, sous l'effet d'une détente du rendement de l'Allemagne et d'une hausse de celui de la France.

9h50. Papandréou convoque un Conseil des ministres de crise à 11 heures (heure française).

9h48. La Bourse de Shanghai termine en hausse de 0,16%, progressant pour la troisième séance consécutive, toujours soutenue par l'espoir de voir Pékin assouplir sa politique monétaire et de crédit pour éviter un ralentissement de son économie.

9h40. La zone euro «peut se passer» de la Grèce, selon Jean Leonetti. Le ministre français des Affaires européennes, pense que la zone euro peut «se passer» de la Grèce, tout comme elle peut «surmonter» la difficulté que représente pour elle ce pays actuellement au bord de la faillite. «L'euro et l'Europe peuvent survivre» à une sortie de la Grèce, en raison de son poids économique à savoir «2% du PIB de la zone euro et 4% de la dette de la zone euro», confie-t-il à RTL.


9h30. Grèce : le gouvernement perd sa majorité au Parlement pour le vote de confiance de vendredi. Deux députées, en opposition avec le projet de référendum sur la crise, de la majorité socialiste grecque ont annoncé qu'elles ne voteront pas vendredi la confiance au gouvernement grec, qui perd ainsi sa majorité au Parlement, réduite à 150 voix sur 300, indique la télévision publique Net. Le gouvernement de Georges Papandréou peut encore théoriquement remporter ce vote, en fonction du nombre des députés qui participeront au srutin, mais sa survie apparaît désormais improbable.
9h25. Une catastrophe pour les Grecs selon Hortefeux. Invité chez Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV, Brice Hortefeux prévient : «si on ne fait rien pour la Grèce, ca peut toucher notre pays par effet domino».  Il assure également qu'une sortie (de l'Euro, ndlr) pour la Grèce serait «une catastrophe pour les grecs». Il n'a pas manqué évidemment de défendre l'action du président de le République. «La crise est moins dure en France grâce au bon choix de Nicolas Sarkozy» jure-t-il. Pour l'intime du président, il «a fait le bon choix au bon moment». «Merkel et Sarkozy sont les pompiers qui empêchent l'incendie de se propager», conclut-il.



Infographie IDE

9h12. «Les Grecs se tuent eux-même.» L'ancien ministre UMP Dominique Bussereau estime sur LCI que «Les Grecs sont en train de se tuer eux-mêmes : le référendum est un signal terrible donné à ceux qui les défendent, ne plus savoir sur quoi porte le référendum... tout cela est incompréhensible !», a déploré M. Bussereau. «En soi le référendum est une erreur politique gravissime (...) S'ils votent non et n'appliquent pas les mesures, ils ne recevront plus d'aide, ils chuteront. Ils ont leur destin en main, si eux-mêmes ne participent pas à leur propre sauvetage c'est absolument terrifiant. La Grèce, ce grand pays de l'Europe est en train de s'auto-détruire», a-t-il ajouté.

9h10. La Bourse de Francfort rechute fortement, après avoir la veille quelque peu repris son souffle. L'indice vedette Dax a ouvert en recul de 2,18% à 5.825,36 points, contre 5.965,63 points mercredi à la clôture.

9h09. La Bourse de Londres ouvre en baisse, l'indice Footsie-100 des principales valeurs perdant 64,35 points lors des premiers échanges, soit 1,17% par rapport à la clôture de mercredi, à 5.419,75 points.

9h05. La Bourse de Paris ouvre en baisse de 2,54% à 3.039,57 points. A 9h04, l'indice CAC 40 perd 66,94 points pour s'inscrire à 3.045,88 points.


9 heures. «Enlevez l'euro aux Grecs», titre le tabloïd allemand Bild, furieux du projet de référendum dans ce pays et réclamant que le peuple puisse se prononcer en Allemagne aussi, pour «sortir les Grecs en faillite de la zone euro».
«Maintenant, ça suffit! Nous garantissons des centaines de milliards d'euros pour sauver les Grecs en faillite, et maintenant, ils veulent d'abord décider par référendum s'ils vont faire des économies», s'exclame Bild.
«Madame (la chancelière Angela) Merkel, nous voulons aussi un référendum!», ajoute-t-il. «Nous voulons aussi décider si nous continuons d'aider les Grecs avec des milliards» d'euros.

Vidéo i-Télé. Référendum : qu'en pense la Grèce ?


8h50. On ne peut pas «faire le bonheur des Grecs malgré eux». Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, affirme souhaiter que la Grèce conserve la monnaie unique, mais lance «Je suis absolument convaincu que tout doit être fait pour qu'aucun des membres de la zone euro ne sorte du groupe de 17, mais si c'était le souhait des Grecs, et je pense que ce serait une erreur, on ne pourrait pas faire le bonheur des Grecs malgré eux», dans un entretien à la télévision allemande ZDF.

8h30. François Bayrou : une sortie de l'euro est «une catastrophe nucélaire». Le président du MoDem, estime sur France 2 que si le référendum grec avait lieu sur l'euro, il permettrait de se rendre compte qu'une sortie de l'euro est «une catastrophe nucléaire».


Infographie IDE

8h25. Henri Emmanuelli comprend la décision de soumettre à référendum le maintien de la zone Euro en Grèce. Invité politique de Christophe Barbier sur i-télé, le député des Landes, dénonce «un système» emporté dans «un cercle infernal». «Il n'est pas anormal que ce soit confronté à l'opinon publique», pronostiquant à l'inverse du Premier ministre grec Georges Panpadréou, que le «non» allait l'emporter. «Je pense que quand il est revenu (du sommet de Bruxelles où a été entériné le plan de sauvetage de la zone Euro, ndlr), ses collègues lui ont dit on ne tient plus la rue». Georges Papandréou «a pris la grande porte» en prenant cette décision car «on ne peut pas infliger des purges incessantes sans qu'il y ait des réactions», plaide Emmanuelli. «Toutes ces purges (en Europe, ndlr) ne seront pas sans conséquences politiques »martèle-t-il.

Vidéo i-Télé. Référendum grec : les réactions en France



8h15. Un deuxième ténor du gouvernement grec opposé à un référendum. Le ministre grec du Développement, Michalis Chryssohoïdis, demande que le plan européen de sauvetage financier de la Grèce soit ratifié au parlement, comme le réclame la zone euro pour maintenir le pays solvable et dans la zone euro, selon la télévision publique Net.
M. Chryssohoidis, un ténor socialiste, rejoint ainsi son homologue aux Finances et numéro deux du gouvernement, Evangélos Vénizélos, dans son opposition à la tenue d'un référendum (le 4 décembre) par le Premier ministre Georges Papandréou, à la veille d'une vote de confiance crucial pour le maintien au pouvoir du gouvernement grec.

Vidéo i-Télé. La Grèce va-t-elle rester dans la zone euro ?



8h10. Le soutien chinois à la zone euro pourrait atteindre 100 milliards de dollars, mais est soumis à deux conditions selon les déclarations au quotidien Le Figaro de Li Daokui, membre du Comité de politique monétaire de la Banque centrale chinoise. «La première, c'est être sûr que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sera efficace (...) rien ne serait pire pour la Chine que de contribuer à quelque chose qui irait à l'échec». La deuxième «touche aux garanties offertes (...) car on ne peut pas exclure que l'affaire ne fonctionne pas», s'interroge le responsable. Par ailleurs, «si la Chine investit et soutient l'Europe, il n'est pas irraisonable qu'elle demande au minimum un peu plus de compréhension de ses intérêts».

7h45. Le président américain, Barack Obama est arrivé en France pour assister au G20.

7h40. Le directeur général de BNP Paribas Baudouin Prot a affirmé jeudi que la décote de 50% des titres d'Etat grecs détenus par les créanciers privés, validée la semaine dernière à Bruxelles, serait la «dernière offre» de BNP Paribas. M. Prot, qui s'exprimait sur BFM Business, a précisé que le plan de sortie de crise en vertu duquel les banques ont accepté une décote de 50% des titres grecs, soit 100 milliards d'euros, était le «dernier exercice volontaire» auquel se livrerait BNP Paribas.

6h50. Le ministre des Finances grec contre un référendum sur l'euro. Evangélos Vénizélos se dit  opposé à un référendum sur l'euro en Grèce, estimant que l'appartenance de la Grèce à l'euro est «une conquête historique du peuple grec qui ne peut pas être mise en question».

4h20. Le message de la Chine.  «C'est surtout à l'Europe de régler le problème de sa dette», a dit à Cannes le président chinois Hu Jintao à son homologue français Nicolas Sarkozy, tout en se disant confiant dans la capacité du Vieux Contient à faire face.

3h50. Les cours du pétrole sont en baisse en Asie, sous l'effet d'un renchérissement du dollar et des craintes liées à la situation de la Grèce. Le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre perdait 72 cents à 91,79 USD dans les premiers échanges électroniques. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre abandonnait 13 cents à 109,21 USD.


3 heures. La Bourse de Hong Kong ouvre en baisse
de 1,61%, à quelques heures de l'ouverture du sommet du G20 .

2 heures. Sarkozy : pas d'argent sans effort de la Grèce. «Nous avons dit clairement aux autorités grecques, la majorité mais aussi l'opposition (...) que les Européens et le FMI ne pourront envisager de verser la 6e tranche du programme d'aide à la Grèce que lorsque la Grèce aura adopté l'ensemble du paquet du 27 octobre et que toute incertitude sur l'issue du référendum aura été levée»,déclare le président français en présence de la chancelière allemande Angela Merkel.

Vidéo. La Grèce sommée de dire si elle veut rester dans la zone euro

0h10. Nouvelle mesures anticrises adoptées en Italie.
Le gouvernement italien adopte dans la nuit, lors d'un conseil des ministres extraordinaire, de nouvelles mesures anti-crise, préconisées par Silvio Berlusconi. Le Cavaliere voulait absolument arriver jeudi au G20 avec un premier train de mesures destinées à relancer la croissance et à réduire la dette colossale de 1.900 milliards d'euros de l'Italie (environ 120% du PIB), afin de tenter de mettre le pays à l'abri d'une contagion de la crise de la dette.

Vidéo. Arrivée de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Christine Lagarde au G20

0h06. La Grèce veut-elle quitter l'euro ? Le référendum annoncé par Athènes pour le 4 décembre aurait pour enjeu l'appartenance ou non de la Grèce à la zone euro selon le Premier ministre . La question qui serait posée aux Grecs à n'est pas encore définie annonce-t-il mais l'enjeu serait «clairement» l'appartenance ou non de la Grèce à la zone euro.




0h02. Un référendum rapide. Georges Papandréou annonce qu'un référendum peut avoir lieu dès le 4 décembre

0 heures. FMI : pas d'argent sans contrepartie. La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde indique qu'elle lie son avis sur la poursuite du prêt de l'institution à la Grèce au résultat du référendum grec.«Dès que le référendum sera achevé, et toutes les incertitudes levées, je ferai une recommandation au conseil d'administration du FMI concernant la sixième tranche de notre prêt pour soutenir le programme économique de la Grèce».


LeParisien.fr

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:43

AFP | Economie 15:01

Le sommet des grandes puissances du G20 s'est ouvert jeudi à Cannes (France), sous la menace d'une sortie de la zone euro de la Grèce en pleine crise politique, qui risque de déclencher une "réaction en chaîne" pour l'économie mondiale et fait déjà trembler l'Italie.

"L'aspect le plus important de notre tâche au cours des deux prochains jours sera de résoudre la crise financière ici en Europe", a déclaré jeudi le président américain Barack Obama peu avant le sommet des principaux pays riches et émergents, qui s'est ouvert à la mi-journée et se poursuivra jusqu'à vendredi. Il a dit attendre davantage de "détails" de la part des Européens.

"C'est surtout à l'Europe de régler le problème de la dette européenne", avait déjà prévenu mercredi soir le président chinois Hu Jintao lors d'un dîner avec son homologue français Nicolas Sarkozy, douchant les espoirs d'un coup de pouce immédiat de la deuxième puissance économique mondiale.

Paris et Berlin ont lancé mercredi soir un ultimatum à Athènes, sommée de décider lors de son référendum controversé prévu dans un mois si elle veut abandonner la monnaie commune ou pas. Une hypothèse longtemps taboue à laquelle les Européens semblaient jeudi presque résignés.

L'Union monétaire peut "se passer" de la Grèce, a ainsi tranché le ministre français des Affaires européennes Jean Leonetti. Mais à Bruxelles, la Commission européenne a dramatisé les enjeux, prévenant qu'en l'état des traités, une sortie de la zone euro n'est pas possible "sans sortie de l'Union européenne" tout entière.

La réunion sur la Croisette devait consacrer le retour de la confiance, grâce au plan de sortie de crise mis au point la semaine dernière par la zone euro et à la perspective d'une contribution des grands pays émergents pour arrêter le ralentissement de l'économie mondiale.

Ce bel échafaudage s'est effondré lundi avec la décision surprise d'Athènes de soumettre l'accord européen à un référendum à l'issue plus qu'incertaine.

Or Pékin a prévenu que son aide à la zone euro dépendait justement de sa capacité à mettre en oeuvre cet accord.

Le soutien chinois peut atteindre 100 milliards de dollars, a expliqué un haut responsable de la Banque centrale de Chine, Li Daokui, mais à condition d'avoir la preuve de l'efficacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Or le renforcement de ce fonds monétaire européen censé servir de pare-feu pour prévenir la propagation de la crise de la dette à l'Italie et, au-delà, à toute l'économie mondiale, fait partie du plan européen remis en question par le référendum grec.

Convoqué mercredi soir à Cannes par Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, les principaux dirigeants de l'UE et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, très remontés contre son initiative, le Premier ministre grec Georges Papandréou a fait, du bout des lèvres, deux concessions.

D'abord, le référendum pourrait avoir lieu le 4 décembre, et pas en janvier comme envisagé. Ensuite, son "enjeu" sera "clairement" l'appartenance du pays à la zone euro, a-t-il reconnu.

Le couple franco-allemand avait exigé que la consultation porte là-dessus, et pas sur le plan de sauvetage européen.

"La Grèce veut elle rester ou non dans le zone euro?", a demandé Nicolas Sarkozy, promettant de ne pas "verser le moindre centime" à Athènes dans l'attente d'une réponse.

De concert avec le FMI, l'UE a ainsi coupé les vivres à la Grèce en suspendant à l'issue du référendum le versement d'un prêt de huit milliards d'euros dont elle a un besoin vital pour éviter la faillite. Athènes peut tenir sans argent frais jusqu'à début décembre voire mi-décembre, selon les sources.

Mais dès la nuit de mercredi à jeudi, le compromis bancal arraché à Cannes a été remis en cause par deux ténors du gouvernement grec, dont le ministre des Finances Evangélos Vénizélos qui a pourtant participé à la réunion sur la Côte d'Azur. Le gouvernement de Georges Papandréou, qui ne dispose plus sur le papier d'une majorité au Parlement où un vote de confiance crucial est pourtant prévu vendredi, ne tenait plus qu'à un fil. M. Papandréou a toutefois exclu de démissionner, selon la télévision publique grecque.

Face à cette crise politique qui s'ajoute à la crise financière, l'opposition de droite grecque a appelé à la formation d'un gouvernement de transition pour "garantir" le plan de sauvetage "inévitable". La perspective d'un cabinet d'union nationale semblait se dessiner.

Déboussolées par ces nouvelles, les places boursières européennes ont finalement monté en flèche jeudi en début d'après-midi, essentiellement grâce à une baisse des taux de 0,25 point, à 1,25%, décidée par la Banque centrale européenne (BCE).

Pour son baptême du feu, son nouveau président Mario Draghi a pris cette décision surprise alors que la crise grecque risque d'entraîner "une réaction en chaîne" et affecter l'économie mondiale, selon les termes du Premier ministre japonais Yoshihiko Noda.

L'Italie, troisième économie de la zone euro et principale cible des investisseurs en cas de propagation de l'incendie, était plus que jamais sous le feu des attaques des marchés.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi devait tenter de rassurer en présentant à Cannes les nouvelles mesures anti-crise adoptées in extremis mercredi soir. Il a participé à un mini-sommet avec les membres de la zone euro membres du G20 (France, Allemagne, Espagne) avant la réunion des grandes puissances.

Les principales puissances émergentes du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont réunies dans la matinée pour accorder leurs violons avant le sommet et accentuer leur influence au G20.

 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:37
leparisien.f -Publié le 03.11.2011, 12h34
La candidate EELV à la présidence de la République Eva Joly, est actuellement à Nice pour assister à l'anti-G20 et ne se rendra pas à La Réunion comme prévu, a-t-on appris jeudi auprès de son entourage.
La candidate EELV à la présidence de la République Eva Joly, est actuellement à Nice pour assister à l'anti-G20 et ne se rendra pas à La Réunion comme prévu, a-t-on appris jeudi auprès de son entourage. | Johanna Leguerre
La candidate EELV à la présidence de la République Eva Joly, est actuellement à Nice pour assister à l'anti-G20 et ne se rendra pas à La Réunion comme prévu, a-t-on appris jeudi auprès de son entourage.
Mme Joly devrait jeudi soir (18H00) se rendre à Cannes, où se tient le G20 pour assister à une retransmission organisée avec des militants de la déclaration de Nicolas Sarkozy et devrait réagir ensuite auprès des médias.
Le lieu n'est pas encore précisé.
Initialement, Mme Joly devait se rendre vendredi à La Réunion où un gigantesque incendie a endommagé le Parc national de l'île. Elle avait décidé de s'y rendre avant l'annonce mardi soir du référendum grec.
Le voyage à La Réunion est repoussé. "On a jugé que c'est maintenant qu'il faut être auprès des militants de l'anti-G20", a souligné son entourage.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 12:59

LEMONDE.FR | 02.11.11 | 18h03   •  Mis à jour le 03.11.11 | 10h37

 
 

Sur Internet, la fronde couve. Des internautes se réclamant de la gauche plus ou moins radicale ou de la droite souverainiste fustigent la "peur du peuple" que révèle, à leurs yeux, les commentaires ayant accompagné la décision prise lundi 31 octobre par le premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum sur le plan d'aide à son pays.

La décision de M. Papandréou a été qualifée d'"irresponsable" par certains. Une position notamment défendue par plusieurs responsables de l'UMP ou Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique, proche du parti présidentiel. La colère de ces internautes a été renforcée par un traitement médiatique jugé moralisateur, mettant l'accent sur le "coup de folie" du premier ministre et "la menace" que celui-ci ferait peser sur la zone euro. Certains d'entre eux font un parallèle entre ce qu'ils nomment la "campagne de pressions" actuelle et celle de 2005 en faveur du "oui", lors du traité constitutionnel européen (TCE).

 

Photo prise le 19 avril 2005 à la Maison de l'Europe à Caen montrant deux bulletins de vote avec le drapeau européen.

Photo prise le 19 avril 2005 à la Maison de l'Europe à Caen montrant deux bulletins de vote avec le drapeau européen.AFP/MYCHELE DANIAU

Tous insistent sur la légitimité démocratique de la consultation annoncée qui est, selon eux, plus importante que la chute des bourses mardi et les craintes d'une faillite de la Grèce et d'un éclatement de la zone euro. Conséquence : Georges Papandréou n'est pas loin, aujourd'hui, de devenir un héros.

"Pour une fois qu'un dirigeant politique consulte son peuple par un référendum, après tant et tant de mesures impopulaires, on ne peut que saluer son courage politique", juge par exemple Melclalex, blogueur pro-Arnaud Montebourg, dans un billet sur son blog, intitulé "Grèce : enfin la parole au peuple !".

La réaction de l'Elysée, qui a jugé l'initiative d'Athènes "irrationnelle" et "dangereuse" a fait grincer des dents... La présidence de la République "est consternée quand le peuple est consulté. Pourquoi, vous avez peur du peuple quand il gronde ?", demande notamment Nicolas Lambert, militant du Front de gauche, sur Twitter.

"SACRIFIER LA DÉMOCRATIE POUR LA STABILITÉ DES MARCHÉS ?"

Ceux qui critiquent la décision du premier ministre grec sur le réseau social, regrettant par exemple l'incertitude dans laquelle cette décision place la zone euro, se font souvent interpeller vivement par ces web-militants, très actifs sur la toile. Sur Twitter, les internautes favorables au référendum grec semblent très majoritaires. On peut notamment retrouver leurs commentaires sur le "hashtag" #referendumgrec, qui regroupe les messages sur ce même sujet.

Un point de vue partagé par les souverainistes de droite. "Faudrait-il sacrifier la démocratie pour permettre la stabilité des marchés ?" s'interroge par exemple le blogueur Laurent Pinsolle, partisan de Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République, dans un billet publié mercredi sur son blog et intitulé "Vive la Grèce libre !".  

"La majorité des réactions médiatiques sont proprement hallucinantes. Le geste gaullien de Georges Papandréou est présenté comme une erreur", alors qu'il est, selon le blogueur, "plus que légitime, normal même" qu'il "sollicite l'avis de la population grecque". "La démocratie, c'est justement le fait de donner le choix aux peuples, et donc leur donner le choix d'aller contre les décisions" que leurs dirigeants "ont prises".

"LA POLICE DE LA PENSÉE UNIQUE"

Dans la ligne de mire de ces internautes, qui dénoncent "un déni de démocratie" de la part de ceux qui jugent périlleux de donner la parole au peuple grec : les médias, le pouvoir politique, les marchés financiers... Tous sont accusés d'avoir adopté un ton catastrophiste après l'annonce d'Athènes.

"Le référendum grec affole les dirigeants européens et les marchés financiers... Vous avez peur du peuple et de la démocratie ?", écrit par exemple sur Twitter Nicolas Lambert.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 23:35

 

                                                                        
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20Minutes.fr -
Créé le 02/11/2011 à 07h53 -- Mis à jour le 03/11/2011 à 00h26

Un porte-parole grec a affirmé que le référendum porterait sur le plan d'aide en lui-même, et non sur le maintien ou pas du pays dans la zone euro...

 

0h30: Sarkozy et Merkel haussent le ton
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont menacé la Grèce d'une suspension de l'aide européenne si Athènes n'acceptait pas d'appliquer tous les volets de l'accord conclu à Bruxelles jeudi dernier sur un sauvetage financier de ce pays. «Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen (...) qu'à partir du moment où un certain nombre de règles (...) sont respectées», déclare le président français.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont déclaré, à l'issue d'une réunion avec George Papandreou, qu'une nouvelle tranche d'aide ne serait versée à Athènes que lorsque la Grèce aurait accepté de mettre en oeuvre tous les aspects du compromis de Bruxelles et quand toute incertitude sur le référendum annoncé par le Premier ministre grec sur cet accord aurait été levée. Nicolas Sarkozy a précisé que la France et l'Allemagne voulaient une «réponse définitive» et «accélérée»" à la crise de la dette grecque, passant par une application de ce compromis. Réponse qui sera donnée le 4 décembre par le référendum, a annoncé Papandréou.

0h20: Papandréou confiant sur la victoire du oui
«Ce n'est pas le moment de vous donner la formulation exacte mais l'essence est que ce n'est pas seulement une question sur un programme, c'est la question de savoir si nous voulons ou pas rester dans la zone euro. C'est très clair, et cela doit l'être pour tout le monde», a-t-il dit. «Je crois que nous aurons une réponse positive, je crois que le peuple grec veut que la Grèce reste dans la zone euro et je crois que ce référendum le montrera», a ajouté George Papandreou. Il conclut: «Je veux dire que nous aurons un 'oui'».

0h05: Référendum le 4 décembre, portera bien sur l'appartenance à l'euro, selon Papandréou
Le Premier ministre grec contredit son porte-parole. Selon Papandréou, le référendum portera sur le programme d'aide mais également sur l'appartenance de la Grèce à la zone euro. Plus tôt mercredi, un porte-parole du gouvernement à Athènes avait, lui, affirmé que le vote ne serait que sur l'aide. Au vu des déclarations de Sarkozy et de Juncker, il semble que les leaders européens aient exigé que le gouvernement grec pause la question ultime, afin d'être fixé une fois pour toute.

23h55: Sarkozy souhaite que le référendum porte sur l'appartenance à l'euro
Nicolas Sarkozy a indiqué que le vote devrait porter sur l'appartenance de la Grèce à l'euro. Même son de cloche auprès de Jean-Claude Juncker. Pour le président de l'Eurogroupe, le référendum devra déterminer si la Grèce reste dans la zone euro ou la quitte. «La question du versement (d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce) dépend du 'oui' ou du 'non' du peuple grec», a-t-il ajouté.

23h45: Le référendum le 4 ou 5 décembre?
Nicolas Sarkozy vient de s'exprimer. Selon le président français, George Papandreou a indiqué que le référendum pourrait avoir lieu «autour du 4 ou 5 décembre».

21h36: Un projet de communiqué du G20 souligne sa «détermination» à assurer la flexibilité des taux de change, une formulation un peu plus énergique qu'auparavant dans la mesure où le G20 ne parlait jusqu'à présent que d'«engagement», a déclaré une source du G20 à Reuters.

Ce texte, approuvé par les secrétaires d'Etat, doit l'être à présent par les chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe des Vingt, a ajouté la source, à la veille de l'ouverture du sommet de Cannes.

Il est probable que ce dernier abordera la politique des changes de la Chine.

La source a ajouté qu'il n'y avait encore aucun accord sur la manière d'augmenter les ressources du Fonds monétaire international pour juguler la crise de la zone euro.

21h10 : François Hollande, candidat PS à la présidentielle, souhaite que le référendum demandé par le Premier ministre socialiste grec Georges Papandréou porte sur la question de la présence de ce pays dans la zone euro et qu'elle soit «posée rapidement aux Grecs».

 

20h50: L'Europe est déterminée à agir de façon coordonnée, déclare Christine Lagarde, directrice générale du FMI
Les dirigeants européens sont déterminés à agir de façon coordonnée face à la crise dans la zone euro, a déclaré ce mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.
Elle a ajouté que le problème des dettes souveraines qui frappe la zone euro concernait aussi les Etats-Unis, tout en assurant qu'elle n'avait «jamais vu une telle détermination» des responsables de la zone euro pour agir de façon coordonnée.

20h48: La Chine dit n'avoir pas assez de précisions pour investir dans le FESF
Pékin ne peut envisager d'augmenter son investissement dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) compte tenu du manque de précision des propositions visant à augmenter sa force de frappe, a déclaré ce mercredi le secrétaire d'Etat aux Finances chinois Zhu Guangyao.
«Tout comme nos amis européens, nous ne pensions pas que la Grèce appellerait à un référendum», a-t-il dit.

20h45: Un mini-sommet de la zone euro sur la Grèce se tiendra en marge du sommet à Cannes jeudi matin, a annoncé l'Elysée ce mercredi soir

19h58: Pour Juncker, la Grèce est tenue par l'accord du 27 octobre
La Grèce est tenue par les décisions prises le 27 octobre par les dirigeants de la zone euro pour assurer son sauvetage financier, a déclaré mercredi Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe. «Nous avons pris il y a une semaine des décisions à 17, nous n'accepterons pas que quelqu'un se dissocie de la décision des 17», a dit Jean-Claude Juncker à l'issue de la réunion de crise sur la Grèce en marge de la réunion du G20 qui se tiendra jeudi et vendredi à Cannes.

19h19: Le référendum grec portera sur le plan d'aide européen, pas sur le maintien dans la zone euro
Le référendum annoncé par le Premier ministre grec George Papandréou portera sur le plan d'aide européen et pas sur l'appartenance à la zone euro, a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement à Athènes. Prié de dire sur la consultation serait axée sur le maintien de la monnaie unique, le porte-parole Angelos Tolkas a répondu: «Non, ce ne sera pas la question. Ce sera le plan de sauvetage.» Les partenaires européens de la Grèce réclamaient le contraire.

18h46: Pas d'argent pour la Grèce avant l'organisation du référendum, promettent le FMI et l'UE
L'Union européenne et le Fonds monétaire international ne verseront pas la sixième tranche d'aide à Athènes, de huit milliards d'euros, tant que la Grèce n'aura pas organisé le référendum annoncé par le Premier ministre George Papandréou, a-t-on appris mercredi de sources proches du FMI et de l'UE. «Le conseil d'administration ne voudra pas verser d'argent à la Grèce pour se demander ensuite ce qui va se passer», a déclaré la source du FMI. «Le conseil voudra l'assurance que la Grèce respectera ses engagements et pour l'heure, Papandréou n'en est pas capable.» Quant à la source proche de l'UE, elle a déclaré que les pays de l'Union ne verseraient rien tant que le Fonds n'aurait pas obtenu de clarifications de la part de la Grèce.

18h28: La première partie du mini-sommet cannois a commencé
Le mini-sommet de crise sur la Grèce s'est ouvert à Cannes autour du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, celui de la Commission européenne José Manuel Barroso, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker et la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde étaient aussi présents pour cette réunion. Ils n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée au Palais des festivals. Ils seront rejoints dans la soirée par le Premier ministre grec Georges Papandréou et son ministre des Finances, pour la seconde partie de ce mini-sommet.

18h12: Pour les grands patrons, «il y a longtemps que la Grèce mérite un carton rouge»
«Certains ne comprennent pas pourquoi la Grèce fait la fine bouche et pourquoi nous sommes si accommodants avec elle», a souligné Maurice Lévy, PDF de Publicis, en marge du B20 (B pour Business, la réunion pré-G20 de grands patrons initiée par le Medef). Clara Gaymard, présidente de General Electric France y va plus fort: «La Grèce cela fait bien longtemps qu’elle mérite un carton rouge. L’Europe, c’est une famille et dans une famille, il y a toujours un vilain petit canard».

18h03: «Si on avait fait un référendum en 1941, Pétain aurait gagné», grimace Bernard Debré
«Si on avait fait un référendum en 1941, Pétain aurait gagné», a lancé dans les couloirs de l'Assemblée nationale la député UMP Bernard Débré, en référence au référendum décidé par le Premier ministre grec. «Cela ne veut pas dire que je suis contre les référendums», a précisé l'élu gaulliste.

17h42: L'Europe pourrait imposer le plan grec au secteur privé
Il est de plus en plus probable que l'Europe force les investisseurs à accepter la décote sur leurs créances vis-àvis de la Grèce s'ils n'adhèrent pas volontairement à l'accord de sauvetage du pays, apprend-on mercredi auprès d'une source au fait des négociations. Un référendum ne signerait néanmoins pas forcément la mort de l'accord, selon la formulation de la question qui sera soumise au vote de la population grecque, a-t-on précisé de même source.

17h10: L'Allemagne exige des réponses de la part de la Grèce
Steffen Seibert, le porte-parole d'Angela Merkel, a déploré mercredi que le Premier ministre grec ait laissé de nombreuses questions sans réponse. «Nous devons discuter ce soir à Cannes avec le gouvernement grec du calendrier qu'il envisage et avant tout de la question qu'il posera au peuple -nous ne la connaissons pas et beaucoup de choses dépendent de cela». Il a ajouté: «Le temps qui court jusqu'au référendum ne peut pas être du temps perdu ni pour la Grèce, ni pour la zone euro. Nous ne pouvons pas nous le permettre dans les circonstances internationales actuelles».

 

16h58: Dupont-Aignan qualifie Merkel et Sarkozy d'«apprentis dictateurs»
Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, a estimé mercredi que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se comportaient «en apprentis dictateurs» vis-à-vis de la Grèce. «A-t-on jamais vu un président de la République dénier, de la cour de l'Elysée, à un peuple le droit de voter? Le général De Gaulle doit se retourner dans sa tombe», a lancé, dans les couloirs de l'Assemblée, M. Dupont-Aignan, en commentant la déclaration faite mardi par le chef de l'Etat sur le référendum grec.

16h50: Une feuille de route proposée à Papandréou par Merkel et Sarkozy
Selon des sources gouvernementales françaises, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pourraient proposer ce mercredi soir à George Papandréou une feuille de route en trois points : obtenir de son Parlement un vote positif sur le plan européen et ses contreparties, fixer la date la plus proche possible pour le référendum et choisir une question qui mette les Grecs face à leurs responsabilités.

16h47: Deux réunions importantes prévues ce mercredi soir à Cannes
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel accorderont d'abord leurs violons avec les dirigeants des institutions européennes et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une première réunion, à 17h30. Puis les mêmes se retrouveront à 20h30 avec George Papandréou et son ministre des Finances, Evangelos Venizelos, après une rencontre bilatérale entre Nicolas Sarkozy et son homologue chinois, Hu Jintao.

15h31: Fillon demande à la Grèce de se décider rapidement sur son maintien dans la zone euro
La Grèce doit dire rapidement si elle souhaite rester dans la zone euro, a déclaré François Fillon. «Les Grecs doivent comprendre que l'Europe ne peut pas rester de longues semaines suspendue à la réponse qu'ils donneront au référendum», a déclaré le Premier ministre en référence au référendum sur le plan de sauvetage européen soutenu par le gouvernement grec. «Les Grecs doivent donc dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro», a ajouté le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

15h28: Barroso appelle l'ensemble de la classe politique grecque à soutenir le plan d'aide
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi la classe politique grecque à se rassembler pour soutenir le plan d'aide. «Je veux lancer un appel sincère en faveur d'une unité politique et nationale en Grèce», a déclaré José Manuel Barroso. Il a prévenu que l'absence de soutien au plan aurait pour le peuple grec des conséquences bien plus pénibles que le plan d'austérité qu'ils subissent actuellement.

13h04: Pour la France, le référendum doit poser la question de rester ou non dans la zone euro
Le ministre français des Affaires européennes Jean Leonetti a estimé mercredi que la question «acceptable» à poser aux Grecs lors du référendum proposé par leur Premier ministre sur le plan européen de sauvetage, devait porter sur leur volonté ou non de rester dans la zone euro. «Je crois que ce qu'il faudra bien dire au peuple grec, c'est que ce référendum, ça n'est pas "est-ce que vous êtes d'accord avec l'accord qui a été passé?" mais "est-ce que vous voulez rester dans la zone euro ou non?"», a déclaré M. Leonetti, sur la chaîne de télévision LCI.

12h56: Fillon veut une application «pleine et entière» de l'accord du 27 octobre
La France insiste toujours sur la nécessité pour la Grèce de mettre en place rapidement l'accord adopté le 27 octobre dernier, en dépit de la décision du gouvernement grec d'organiser un référendum sur le sujet, a déclaré mercredi François Fillon. «La France reste déterminée, avec ses partenaires, à obtenir l'application pleine et entière de cet accord», a dit le Premier ministre après une réunion sur la situation des banques françaises à Matignon.

12h16: Le FESF suspend une émission de dette à 10 ans
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a décidé de suspendre une émission de dette à dix ans d'un montant maximum de trois milliards d'euros, apprend-on ce mercredi de sources proches de l'opération. Le fonds de sauvetage de la zone euro avait mandaté lundi Barclays Capital, Crédit agricole et JP Morgan, et les marchés s'attendaient à un prix d'émission et une adjudication mercredi.
L'opération devrait désormais être réalisée dans les deux semaines. D'après un chef de file de l'opération, «le FESF n'a aucune urgence de financement et a estimé que de mettre en oeuvre l'opération aujourd'hui serait précipiter les choses, surtout vu la récente volatilité des marchés». «Les derniers jours ont été terrible, et si l'opération avait eu lieu comme prévu, cela aurait pu être perçu comme un acte désespéré», explique le banquier. L'obligation à 10 ans du FESF, qui se traitait à 75 points de base (pdb) au-dessus de la courbe des swaps quand les banques ont été mandatées se traite désormais 90 pdb au-dessus.

12h05: Le plan d'aide européen ne peut pas être rediscuté
Le plan d'aide européen à la Grèce ne peut pas être rediscuté, a déclaré ce mercredi le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, en déplacement à Istanbul. «Nous pensons que tout ce programme que nous avons convenu juste la semaine dernière n'est pas remis sur la table», a déclaré le ministre allemand, au lendemain de l'annonce par le Premier ministre grec, Georges Papandréou, d'un référendum sur le plan de sauvetage européen.

11h58: Pas de changement immédiat de la note des garants du FESF
L'agence de notation S&P a déclaré ce mercredi ne pas anticiper dans l'immédiat de changements des notations des Etats de la zone euro qui apportent leur garantie au Fonds de stabilité européen (FESF), dont la puissance de feu doit être renforcée. Toutefois, ajoute S&P dans un communiqué, à terme, le relèvement du plafond du FESF et l'augmentation de ses engagements pourrait affecter la notation de certains Etats. C'est seulement en cas «d'évènements actuellement inattendus» que les pays participant au programme devront apporter leurs garanties, avec pour conséquence des besoins d'emprunt supplémentaires.

10h56: Une décote irréalisable avant le référendum
Une décote sur la dette grecque n'est pas réalisable avant la tenue du référendum annoncé par le Premier ministre grec, George Papandreou, a déclaré ce mercredi le président de l'association du secteur bancaire allemand Michael Kemmer.
«Je ne peux imaginer qu'un échange de dette ait lieu avant le référendum», a-t-il dit à la presse. Il a précisé que les préparatifs suivaient leurs cours mais qu'aucune mesure définitive ne devait être prise avant le référendum. Il a ajouté s'attendre à une large approbation par les créanciers privés d'une décote accrue sur la dette grecque.

10h30: Conseil des ministres italien extraordinaire sur la crise
Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi doit convoquer un Conseil des ministres extraordinaire ce mercredi soir pour discuter de nouvelles mesures à mettre en oeuvre pour faire face à l'escalade de la crise financière, a indiqué un responsable du gouvernement. Le chef du gouvernement, qui a présenté la semaine dernière une lettre d'engagement à ses partenaires européens prévoyant des mesures visant à soutenir la croissance et à contenir la dette publique italienne, a assuré mardi que ces réformes économiques seraient mises en oeuvre et s'est engagé à les détailler lors du sommet du G20 qui s'ouvre jeudi à Cannes. 

9h55: Réunion du comité de stabilité financière italien
Composé des plus hautes autorités économiques italiennes, il a été convoqué ce mercredi après-midi à 15h, au lendemain d'une journée de panique sur les marchés, a annoncé le ministère de l'Economie et des Finances. Créé en 2008 lors de la crise financière, ce comité est régulièrement convoqué, surtout lorsque le climat est difficile sur les marchés, afin de faire le point sur la situation du secteur financier italien. La Bourse de Milan s'est effondrée de 6,8% mardi, plombée par une chute libre des valeurs bancaires, en raison des craintes des investisseurs de voir l'Italie s'enfoncer dans la crise après l'annonce d'un référendum en Grèce sur le plan de sauvetage européen. Après cette chute, qui est la plus importante pour la place financière italienne depuis le début de la crise financière en 2008, la Bourse de Milan rebondissait mercredi dans les premiers échanges, prenant 1,13% vers 9h30.

9h35: Draghi n'assistera pas à la réunion d'urgence sur la Grèce
Le tout nouveau président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, ne se rendra pas à la réunion de crise sur la Grèce prévue ce mercredi à Cannes avec les dirigeants français, allemands et grecs et plusieurs représentants de l'Union européenne, avant une rencontre avec le Premier ministre grec, George Papandreou.
«Nous confirmons que Mario Draghi n'assistera pas à la réunion sur la Grèce prévue aujourd'hui», a déclaré la porte-parole. «Mario Draghi se rendra à Cannes après la conférence de presse demain qui suivra la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, comme prévu.»

9h20: Les bourses européennes rebondissent nettement
Les Bourses européennes ont ouvert en forte hausse ce mercredi après deux séances de baisse, les investisseurs espérant que la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) sera l'occasion pour la Fed d'annoncer des nouvelles mesures de soutien à l'économie.
A 9h11, l'indice CAC 40 gagne 2,17% après avoir perdu plus de 8% au cours des deux séances précédentes. L'indice EuroStoxx 50 avance de 1,73%, la Bourse de Londres de 0,9% et celle de Francfort de 1,59%. Les banques européennes (+2,01) signent l'une des plus fortes hausses sectorielles en Europe; à Paris, BNP Paribas s'octroie 6,36%, Société générale 5,86% et Crédit agricole 4,73%.

9h15: Avec son référendum, la Grèce prend de gros risques auprès du FMI
Le Fonds monétaire international pourrait en effet considérer qu'elle a trahi ses engagements et ne mérite plus son soutien. Le pays pourrait alors connaître le sort des Etats membres qui n'ont pas satisfait les exigences du Fonds, comme l'Ukraine et le Pakistan: une suspension des paiements, le temps de régler les désaccords. «Les projets de la Grèce pourraient inciter l'UE, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne à retarder les futurs versements du plan d'aide grec, provoquant une crise de liquidités pour le gouvernement», expliquait Zach Witton, de Moody's Analytics.

9h10: La Chine espère que le plan de sauvetage de la zone euro sera appliqué
«Nous espérons que les Européens pourront honnêtement mettre en oeuvre ce plan pour résoudre la crise», a dit Hong Lei, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. «La Chine soutient les efforts de l'UE, de la zone euro et du FMI contre la crise de la dette», a encore dit Hong Lei, ajoutant que «la Chine a été et continuera à être un investisseur important sur le marché européen».
Selon des experts français et allemands, les obligations d'Etat européennes détenues par la Chine, deuxième économie mondiale, s'élevaient début 2011 à quelque 550 milliards de dollars, soit environ la moitié de ce que Pékin possède en bons du Trésor américain.

9h05: «Un défaut de gouvernance de la zone euro», selon Hollande et Aubry
François Hollande et Martine Aubry ont estimé mardi dans un communiqué commun que l'annonce d'un référendum grec sur le plan de sauvetage «traduit un défaut de gouvernance de la zone euro». «Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l'Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce», estiment les deux leaders socialistes. Pour eux, «l'Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social». Et d'ajouter que s'ils ont «toujours défendu la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances», ils ont «aussi toujours dénoncé la brutalité des mesures engagées». «Si cette décision de Georges Papandréou entraîne de nouveaux désordres sur les marchés financiers, elle devrait surtout décider les dirigeants européens à prendre enfin les décisions d'engager les réformes structurelles, notamment pour réguler le système financier - comme nous n'avons cessé de le proposer depuis des mois-, et pour trouver un juste chemin entre la réduction des déficits et le maintien de la croissance et de l'emploi», concluent-ils.

8h26: Pour le Portugal, le référendum grec est «un facteur d'insécurité et d'imprévisibilité»
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas a estimé que le projet de référendum grec était «un facteur d'insécurité et d'imprévisibilité, à un moment où l'Europe a besoin de signes de confiance», rapporte mardi l'agence de presse Lusa. «Plus nous voyons de signes d'instabilité et de division dans les autres pays, plus les Portugais devraient attacher d'importance à la stabilité et au consensus du Portugal, parce que c'est ce qui fait la différence de notre pays: être considéré comme un Etat stable qui tient ses promesses», a-t-il déclaré. Lisbonne s'attache à se différencier d'Athènes dans la crise de la zone euro et à montrer sa résolution à tenir ses engagements. Le Portugal est le troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, à avoir dû solliciter une aide financière internationale, pour un montant de 78 milliards d'euros.

8h20: Les Pays-Bas s'interrogent sur le versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce
Le projet d'Athènes d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce jette un voile d'incertitude sur le versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce, a déclaré mardi le ministre néerlandais des Finances. «Je peux imaginer qu'il sera difficile pour le FMI de se décider sur cette tranche, mais il y aura des incertitudes», a déclaré Jan Kees de Jager. «Je ne peux prononcer de jugement définitif, mais c'est problématique», a-t-il ajouté devant le Parlement.

8h18: Le référendum grec sur le plan de sauvetage européen pourrait se tenir en décembre
C'est ce qu'a indiqué ce mercredi le ministre de l'Intérieur grec, Haris Kastanidis. «Il y a une possibilité d'organiser le référendum avant janvier, en décembre» si la Grèce et les partenaires internationaux se mettent d'accord sur les modalités de l'accord de l'aide plus rapidement que prévu, a-t-il déclaré à la télévision publique.

7h53: Le gouvernement grec soutient Georges Papandréou
Confronté à un feu roulant de critiques, Georges Papandréou a obtenu ce mercredi matin le soutien de son gouvernement à son idée de référendum sur le plan de sauvetage financier de la Grèce qui sera organisé dès que possible après un accord. Cependant, certains parlementaires de son parti, le Pasok, ont demandé la démission du Premier ministre estimant qu'il mettait en péril l'appartenance du pays à l'Union européenne avec cette initiative référendaire.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou a estimé mardi soir que sa décision d'organiser un référendum sur le plan d'aide de l'Union européenne permettra à la Grèce de clairement affirmer son appartenance à la zone euro.

Le chef du gouvernement a également dit que, selon lui, les turbulences sur les marchés provoquées par cette annonce seront de courte durée. «Le référendum sera un mandat clair et un message clair en Grèce et à l'extérieur concernant notre présence européenne et notre participation à l'euro», affirme Papandreou dans un communiqué publié par ses services.

«Personne ne pourra douter que l'avenir de la Grèce se trouve dans l'euro», ajoute-t-il. Le Premier ministre affirme également que les partenaires de la Grèce soutiendront sa politique et il a appelé les membres du G20 qui se réunissent cette semaine à Cannes à «privilégier la démocratie par rapport aux appétits financiers».

20minutes.fr avec agences
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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 23:31

Par lefigaro.fr Mis à jour le 03/11/2011 à 00:27 | publié le 02/11/2011 à 10:20

 

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, ce mercredi à Cannes.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, ce mercredi à Cannes. Crédits photo : THOMAS COEX/AFP


Suivez les dernières avancées sur le G20. Avant l'ouverture officielle du G20 prévue jeudi à Cannes, le président français et la chancelière allemande ont appelé la Grèce à faire le nécessaire pour rester en zone euro. Un référendum pourrait ainsi avoir lieu début décembre.

La Grèce est sur toutes les lèvres à Cannes, où doit s'ouvrir le sommet du G20 jeudi matin. Au terme d'une soirée tendue, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont appeler Athènes à clarifier sa position sur le plan de sauvetage européen si elle veut bénéficier de l'aide financière promise. Au terme d'une réunion exceptionnelle avec le premier ministre grec Georges Papandréou, le président français a précisé qu'un référendum pourrait avoir lieu en Grèce «autour du 4 ou 5 décembre». Avec fermeté, le chef de l'État a lancé «un appel solennel pour qu'un consensus politique puisse être rapidement réuni en Grèce». Surtout, Athènes doit décider au plus vite «si elle veut rester en zone euro», a-t-il insisté.

De fait, le premier ministre grec s'est expliqué dans la soirée sur sa décision de soumettre l'accord européen au vote de son peuple. À noter que les États membres à la fois de la zone euro et du G20 se réuniront jeudi matin pour un mini-sommet consacré à la Grèce avant la rencontre des principaux pays riches et émergents, a annoncé mercredi la présidence française.

La Chine attend d'en savoir plus pour accroître son aide

Le président français est arrivé pour sa part à 17 heures à Cannes pour un mini-sommet de crise avec Angela Merkel, la directrice du FMI Christine Lagarde et les dirigeants européens, qui a débuté peu après 18 heures. Cette réunion s'est achevée peu avant 20 heures dans un climat tendu, a constaté Le Figaro . Signe qui ne trompe pas: au moment où Georges Papandréou a gravi les marches de l'escalier du Palais des festivals pour rencontrer Nicolas Sarkozy, ce dernier n'est pas descendu pour l'accueillir, comme le veut le protocole. Paris et Berlin font pression sur Athènes pour qu'elle avance la date du référendum à la fin novembre, alors que janvier était d'abord avancé. Les deux grands de la zone euro préviennent que le déboursement de 8 milliards d'euros d'aide accordé par l'Union européenne et le FMI ne sera pas d'actualité tant qu'Athènes ne se sera pas prononcé en faveur du plan anti-crise de la zone euro.

Plus tôt dans la soirée, le président français a dîné avec son homologue chinois Hu Jintao. Les dirigeants devaient notamment évoquer la participation de la Chine au fonds de sauvetage de la zone euro, le FESF. Or selon le secrétaire d'État aux Finances chinois Zhu Guangyao, Pékin ne peut pour l'instant envisager d'augmenter son investissement compte tenu du manque de précision des propositions visant à augmenter la force de frappe du FESF. De son côté, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, s'est lui voulu rassurant face aux inquiétudes suscitées par la possibilité d'une aide de la Chine à l'UE, assurant que les Chinois se comporteraient en «investisseurs», en Europe, comme aux États-Unis.

Dans ce contexte d'incertitudes exceptionnelles, les taux d'intérêt français ont bondi dans la matinée, l'écart se creusant à un niveau historique avec les taux allemands. Victime potentielle d'une contagion de la crise, l'Italie tente de rassurer : elle convoque un conseil des ministres extraordinaire ce mercredi soir pour adopter des mesures de rigueur.

• Merkel veut de la clarté

«Nous avons mis un programme sur pied avec la Grèce la semaine dernière. Nous voulons réaliser ce programme et pour cela nous avons besoin de clarté. C'est à cela que doit servir la réunion de ce soir», a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel à Cannes ce mercredi. Elle doit rencontrer dans l'après-midi le premier ministre grec Georges Papandréou, aux côtés de Nicolas Sarkozy, des représentants des institutions européennes et dela directrice générale du FMI Christine Lagarde.

L'annonce, lundi soir, de l'organisation prochaine d'un référendum en Grèce sur le plan d'aide européen a provoqué une panique sur les marchés et met en péril le pare-feu mis en place au sein de la zone euro la semaine dernière. Dans le pire des cas, un rejet par les Grecs du plan européen aurait des conséquences «imprévisibles», a prévenu ce mercredi à Cannes le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il a lancé un «appel urgent et vibrant en faveur de l'unité nationale et politique en Grèce».

• Le référendum grec, une vraie surprise?

Athènes a-t-elle informé les autres capitales européennes qu'elle allait convoquer un référendum? Paris et Berlin déplorent avoir appris la nouvelle lors de la déclaration officielle du premier ministre grec George Papandréou. Mais le gouvernement grec a déclaré, par la voix d'un porte-parole, avoir informé ses partenaires de ses intentions. Il n'avait toutefois pas précisé «la date, confidentielle, de l'annonce», a reconnu un porte-parole.

François Fillon n'en démord pas, Paris n'était pas au courant, a-t-il répété devant les députés mercredi après-midi : «Bien sûr (...) en démocratie se tourner vers le peuple est toujours légitime mais nous regrettons, et je veux le dire solennellement, (...) cette annonce prise de façon unilatérale sur un problème qui engage tous les partenaires de la Grèce. (...) Les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïtés s'ils choisissent ou non de garder leur place dans la zone euro.»

• L'Italie en première ligne

Sous la pression des marchés, le gouvernement italien se réunit un conseil extraordinaire ce mercredi soir à 20 heures. À l'ordre du jour : adopter les mesures anti-crise «les plus urgentes» promises la semaine dernière par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi à ses partenaires européens, a déclaré le gouvernement. Dans l'après-midi, le Comité pour la sauvegarde de la stabilité financière s'est réuni, qui est composé des plus hautes autorités publiques économiques italiennes se sont réunies.

• La question du versement de l'aide pas tranchée

L'Allemagne a déclaré que la question de savoir si la prochaine tranche d'aide de 8 milliards à la Grèce pourrait être versée avant le référendum n'avait pas encore été réglée, tout en précisant que le pays ne semblait pas avoir besoin de l'argent avant mi-décembre. «La tranche n'a pas encore été payée. C'est la situation à ce jour. Il reste à voir comment les choses vont se dérouler. Mais selon tout ce que nous entendons en provenance de Grèce, il n'y a pas de besoin urgent de ce versement avant la mi-décembre, plus ou moins» a déclaré un porte-parole du ministre des Finances allemand Martin Kotthaus.

• Fillon : la France veut obtenir l'application de l'accord

«La France reste determinée à obtenir une application pleine et entière de l'accord sur la Grèce, a déclaré ce mercredi le premier ministre François Fillon, à l'issue d'une réunion avec les banques à Matignon. L'accord du 27 octobre reste notre feuille de route commune et il doit être mis en place dans les meilleurs délais.»

Les suites de l'accord européen conclu la semaine dernière à Bruxelles était au menu de la rencontre, alors que la Grèce veut organiser un référendum sur la question. Les dirigeants européens ont obtenu des banques qu'elles acceptent de perdre la moitié des sommes prêtées à la Grèce afin d'alléger le fardeau d'Athènes. Les banques allemandes ont averti de leur côté qu'elles n'accepteraient pas de décote de 50% de la dette grecque avant la tenue d'un référendum, a déclaré mercredi le président de l'association du secteur bancaire allemand Michael Kemmer.

• Parisot : «Formuler des engagements au nom des entreprises du G20»

Laurence Parisot ouvre officiellement le Business 20 («B20») à Cannes avec sur scène seize patrons du monde entier dont Clara Gaymard (GE), Christophe de Margerie (Total), Gérard Mestrallet (GDF Suez) et Maurice Lévy (Publicis) côté français. «Nous sommes en mesure de formuler un certain nombre d'engagements au nom des entreprises des pays membres du G20», a lancé la patronne du Medef.

Le PDG de Total, Christophe de Margerie a ensuite livré son analyse : «Ce n'est pas une crise de l'euro, c'est une crise mondiale que nous vivons aujourd'hui. Une crise qui touche tout le monde, les pays riches comme les pays pauvres. Et dans ce contexte les chefs d'entreprise ont le devoir de prendre la parole pour se faire entendre des chefs d'État».

• Les ONG plaident pour une taxe sur les transactions

Les ONG des pays du G20 ont insisté auprès de Nicolas Sarkozy pour que le sommet de Cannes permette l'adoption dans certains pays «pionniers» d'une taxe sur les transactions financières pour financer le développement dans les pays pauvres. «Le président français a fait la promesse de mettre en place des financements innovants à la fin de l'année, il faut que ces promesses soient honorées à Cannes, c'est le moment de vérité pour la France et le G20», a renchéri Friederike Röder, de One France.

Le B20 s'est en revanche prononcé contre le projet de nouvelle taxe. «En l'état actuel de l'économie, ce serait une mauvaise chose de prendre des mesures pouvant réduire la croissance de l'activité et affecter l'emploi», a estimé Peter Sands, directeur général de Standard Chartered Bank.

• La dette française jugée toujours plus risquée

Les taux d'intérêt sur la dette française à 10 ans ont augmenté de près de 15 points de base dans la matinée, flirtant avec les 3,15%. Seln le mécanisme particulier des obligations, plus le taux d'ntérêt augmente, plus la valeur du titre baisse. Les marchés semblent ainsi parier massivement sur une baisse plus forte encore de la dette française.

Dans le même temps, l'Allemagne profite au contraire d'une «fuite des investisseurs vers la qualité» dans un contexte d'incertitudes exacerbées. Berlin a pu émettre ce mercredi quatre milliards d'euros d'obligations à cinq ans à un taux de 1%, contre 1,22% lors de la dernière opération du même genre. Résultat, l'écart entre les taux français et allemands a atteint 130 points, un record inégalé depuis 1992.

Le Portugal a pour sa part vu ses taux à augmenter légèrement lors d'une émission de titres à trois mois. Le pays a emprunté 1,244 milliards d'euros au taux de 4,997%, contre 4,972% auparavant.

• Le Fonds européen de stabilité repousse une levée de fonds

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a annulé une levée de fonds auprès des investisseurs de 3 milliards d'euros, a annoncé un porte-parole du mécanisme de sauvetage européen. L'émission d'obligations a été repoussée à cause de «conditions de marchés» non favorables, et après consultation avec les investisseurs, rapporte l'agence Bloomberg.

Cette opération devait être destinée à l'aide accordée en novembre 2010 à l'Irlande. Comme le Portugal, cette dernière ne peut financer son déficit qu'à travers l'aide européenne.

• La Chine presse l'Europe de maintenir ses plans

La Chine appelle les Européens à garder le cap du plan de sauvetage. «Nous espérons que les Européens pourront honnêtement mettre en œuvre ce plan pour résoudre la crise», a déclaré ce mercredi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Hong Lei a ajouté que «la Chine soutient les efforts de l'Union européenne, de la zone euro et du Fonds monétaire international contre la crise de la dette et continuera à être un investisseur important sur le marché européen».

Dans une interview accordée au Figaro, le président chinois a émis le souhait que le G20 émette «un signal clair de solidarité».

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 13:19
L'annonce (hélas trop tardive) par M. Papandréou de l'organisation d'un référendum sur le plan européen « d'aide » à la Grèce est une première avancée de la démocratie face aux plans d'austérité qui s'abattent partout en Europe. Tout dépendra de la question posée et des conditions du débat pour que ce référendum ne soit pas une manipulation politique. Mais c'est aussi l'occasion d'un réel débat citoyen, qui fasse écho aux revendications populaires pour plus de démocratie... à l'image du référendum en Islande, qui s'est soldé par un rejet du vaste plan d'austérité sociale prévu. 
Le plan européen d'aide à la Grèce, même s'il organise un défaut partiel et de toutes façons inévitable de la Grèce sur sa dette, ne résout aucun des problèmes de fond posés par les incohérences de la zone euro et l'irresponsabilité de la finance. Il aggrave encore l'austérité et la tutelle de la « troïka » - Commission, BCE, FMI - sur le peuple grec. Les oligarchies européennes pensaient pouvoir imposer à leurs peuples les exigences des banques et des prêteurs en s'abritant derrière des majorités parlementaires. Mais les politiques d'austérité qui sont en train de détruire la Grèce, et qui s'étendent progressivement dans le reste de l'Europe, suscitent de trop fortes résistances sociales. 
Les citoyens ne se reconnaissent plus dans une classe politique inféodée aux dogmes et aux intérêts de la finance. « Vous ne nous représentez pas ! », ce cri des Indignés à la classe politique, est devenu une évidence. La décision de M. Papandréou, pourtant représentant archétypique de l'oligarchie politique grecque, de donner la parole au peuple est donc une bonne nouvelle. Même si Nicolas Sarkozy, à l'image de la plupart des dirigeants européens, est "consterné" par cette décision où il ne voit que démagogie et irresponsabilité...
Bien sûr, la machine médiatique va se mettre en branle, en Grèce et en Europe, comme en France en 2005 à propos du traité constitutionnel européen. Les droites et une certaine gauche vont fustiger l'archaïsme et le nationalisme des Grecs qui voudraient soit-disant quitter l'Europe et briser l'euro. Mais c'est rigoureusement l'inverse: le peuple grec, en défendant ses droits sociaux et sa souveraineté démocratique, défend les droits de tous les peuples européens. Les mouvements sociaux européens doivent soutenir le mouvement grec qui rejette ces politiques d'hyperaustérité destructrices et mortifères. La victoire du « non » au référendum grec ne résoudra pas à elle seule la crise actuelle. Mais elle posera concrètement la nécessité d'une alternative au modèle néolibéral, qui devra commencer par la dénonciation des dettes illégitimes, le refus des politiques de régression sociale, la reconquête de la souveraineté démocratique sur notre monnaie commune, l'euro. Attac mettra dans les semaines à venir toute son énergie pour construire la solidarité européenne avec le peuple grec, faire triompher le non à l'austérité, et poser les premiers jalons de la refondation d'une Europe démocratique et solidaire.
Attac France
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