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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 14:07

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Edito 16/11/2011 à 13h24
Pierre Haski - --- Rue89
 

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, Paris, le 8 novembre 2011 (Philippe Wojazer/Reuters)

Ça m'ennuie beaucoup d'être d'accord avec Lionnel Luca, le député UMP niçois tendance Droite populaire... Mais le refus des députés, lundi, de suivre sa proposition de loi en faveur d'une baisse de 10% des indemnités des élus de la République est, à mon sens, une faute politique.

Lionnel Luca, suivi par trente autres députés allant du non-inscrit de droite Nicolas Dupont-Aignan à l'élu Europe Ecologie - Les Verts François de Rugy, a déposé un amendement rejeté après un débat décrit par l'AFP comme « bref et dépassionné ».

Les opposants à cette mesure parlent de « démagogie », de « gadget », de « populisme », et font valoir que l'économie réalisée, environ cinq millions d'euros par an, représenterait une goutte d'eau dans le déficit public français qui s'élève cette année à 98,5 milliards d'euros (3 123 euros par seconde, selon le compteur de la dette...).

Certains élus ont même fait valoir qu'ils travaillent beaucoup et méritent bien leurs indemnités (5 200 euros par mois), contrairement à certaines idées reçues, alimentées par l'absentéisme parlementaire et l'hémicycle vide pour certaines séances.

Effort européen

Toutes ces critiques sont sans doute valables, sauf qu'elles ignorent la dimension d'exemplarité de la mesure, et qu'en période de crise, surtout lorsque des sacrifices sont imposés à chacun, les symboles ont un sens.

Il est intéressant que l'initiative ait été prise par un des chefs de file de la Droite populaire, qui laboure sur les mêmes terres que le Front national. Ce dernier trouvera dans ce refus des élus de s'appliquer à eux-mêmes un sacrifice au moment où ils votent chaque semaine de nouvelles mesures de rigueur un argument de poids pour son « tous pourris ».


Capture d'écran du site de Lionnel Luca (DR)

Lionnel Luca faisait valoir, sur son site, que sa mesure constituait « une occasion à ne pas gâcher pour réconcilier les Français avec leurs élus ».

Ce ratage est à rapprocher de la décision démagogique du dernier plan Fillon de « geler » les salaires des ministres et du président de la République. A six mois de la fin de la législature, c'est un geste vide de sens, à comparer avec la décision de nombreux gouvernements européens depuis un an de baisse de 5 à 15% les salaires des ministres et des hauts fonctionnaires. Partout, sauf en France.

Lionnel Luca avait sans doute de bonnes arrières-pensées politiques en prenant son initiative. Mais les députés, de droite comme de gauche qui ont rejeté son amendement, ont fait preuve d'une bonne absence de sens politique dans leur attitude.

Ils risquent de le regretter lorsqu'ils rentreront dans leur circonscription ce week-end, et se frotteront aux réactions de leurs électeurs sur les marchés...

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:57

 

16/11/2011 à 19h00

 

Une choucroute (Wfbakker/Flickr/CC)

 

On n'est jamais mieux servi que par son député, et à ce jeu anti-jacobin, les Alsaciens sont vernis. L'instauration d'un quatrième jour de carence pour les arrêts maladie des salariés du privé ne concerne pas les heureux habitants des Bas et Haut-Rhin.

Le droit local d'assurance maladie de l'Alsace-Moselle ne prévoit en effet pas de délai pour les salariés avant de percevoir les indemnités de la Sécurité sociale. Est-ce pour cette raison que la majorité UMP a choisi Yves Bur pour porter ce dossier, censé économiser 440 millions d'euros par an ?

En toute innocence...

Le député était opposé au projet initial du gouvernement qui voulait baisser les indemnités de 6%, mesure qui aurait touché ses Alsaciens d'électeurs. Il fait partie de ceux qui ont fait plier Xavier Bertrand, le ministre des Affaires sociales, sur la question, et il est celui qui a eu la bonne idée de proposer le quatrième jour de carence.

Dans le JDD, il explique qu'il ne l'a pas fait exprès :

« Je n'ai pas pensé à cela en soutenant cette mesure. J'ai réalisé après coup, quand certains m'ont dit : “Bien joué”… »

Injoignable (en déplacement à l'étranger), le député alsacien bétonne ses arrières locaux. A la question « faut-il changer le droit local ? » il menace :

« Le droit local alsacien, personne n'y touche, c'est un sujet très sensible politiquement. Les Alsaciens sont particulièrement attachés au respect du droit du travail local. Il fait partie de l'identité de la région, [...] cela serait perçu comme un précédent qui inquiéterait les Alsaciens. »

L'Alsace, dernier bastion régional de l'UMP, organiserait-elle déjà la résistance ?

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:49

LEMONDE.FR | 16.11.11 | 14h46  

 
 

 

Des employés de PSA se sont rassemblés devant le siège du constructeur, à Paris, pour protester contre les milliers de licenciements annoncés, le 15 novembre 2011.

Des employés de PSA se sont rassemblés devant le siège du constructeur, à Paris, pour protester contre les milliers de licenciements annoncés, le 15 novembre 2011. AFP/MARTIN BUREAU

Le groupe PSA Peugeot-Citroën a annoncé, mardi 15 novembre, la suppression de plus de 4 000 postes en France en 2012. Sur Le Monde.fr, des employés du groupe réagissent à cette mesure.

Pour certains, l'annonce de PSA masque mal une volonté de délocalisation, menaçant clairement de nombreux emplois en France.

  • "Réduction du potentiel de production en Europe" par Jean-Louis

Structurellement, la baisse des effectifs de l'"amont industriel" est inscrite dans le tableau de marche du groupe. Les embauches et le recours massifs aux prestataires extérieurs depuis plus d'une décennie pour les études et recherches coïncidaient avec les nécessités de renforcer les gammes de produits, de se mettre au niveau technologique, d'accompagner le développement industriel avec la création de nouveaux sites...

(...) Par ailleurs, les départs des vieux n'ont jamais cessé, PSA étant passé maître, dans l'innovation des formules de départs, dans l'officialisation des agendas (cycle bas de l'activité, proximité des échéances électorales...). Son poids économique lui assurant la bonne grâce des administrations, d'autant que les comparaisons avec Renault offrent à PSA des marges de manœuvre.

L'annonce de ce plan est tronquée. Les plans stratégiques inscrivent dans une tendance lourde la réduction du potentiel de production en Europe avec la suppression de sites et de milliers d'emplois.

  • "Think global..." par Patrick

Depuis l'arrivée dans le groupe de Philippe Varin, une pression forte a été mise sur les collaborateurs en recherche et développement afin qu'ils s'approprient la langue de Shakespeare dans le but de "s'internationaliser". Parallèlement on a constaté la création d'un centre de recherche en Chine qui a notamment développé la DS5 en complément de la R&D française. La maîtrise de l'anglais permet de mieux transmettre notre savoir-faire aux ingénieurs chinois. Ce centre d'étude ne cesse de s'aggrandir alors que les nôtres s'apprêtent à fondre... C'est à l'image de la construction d'un nouveau site de production par an quelque part dans le monde financé par les économies et la modération salariale réalisée sur les sites français et européens.

Même si on est loin de ce qu'a fait Renault en quelques décennies sans être le moins du monde inquiété par les gouvernements de droite ou de gauche, cette tendance demeure fort inquiétante une fois de plus pour l'avenir de notre industrie automobile et ses dizaines de milliers d'emplois indirects.

Certains collaborateurs du groupe dénoncent une décision qui pénalise les salariés pour satisfaire les actionnaires.

  • "Où vont les gains ?" par Bertrand

La suppression d'emploi en France impensable il y a quelques années par son impact sur les ventes, se concrétise au fur à mesure de la mondialisation des ventes. Qui se soucie lors de ses achats des derniers licenciements chez ses fournisseurs chinois ?

Cette vague de licenciements n'est que la première d'une longue série où les gains de productivité sont affectés uniquement au profit de certains. Les primes de +30 % pour résultats exceptionnels comme en 2010 pour tout le conseil d'administration de PSA sont l'avenir. Ne nous parlez pas de crise ou alors du management à la française.

  • "Comme toujours : l'équité des mesures en question" par Pierrick

La principale réaction que m'évoque cette vague de suppressions de postes est une question : qui va cotiser à cette économie de 800 millions ? Je veux bien comprendre que la situation soit difficile, que les investissements ne seront pas rentables à courte échéance (Chine, Inde, Russie...), mais doit-on se contenter de supprimer des postes ou doit-on aussi montrer l'exemple :

- Supprimer les dividendes aux actionnaires qui eux aussi pourraient attendre quelques années le retour sur investissement.

- Supprimer les voitures de fonctions et autres avantages donnés aux dirigeants. Ce n'est pas de la démagogie, c'est une goutte d'eau, de celles qui font des rivières et des fleuves.

- Prendre en compte les remontées du terrain et donner un vrai cap à l'entreprise, sans changer son fusil d'épaule tous les 3 mois.

- Limiter le sponsoring de clubs de foots à 1 ou 2 et non 4 ou 5, bon pour l'image, mais coûteux à court terme.

En bref, comme pour nos dirigeants politiques : la situation est difficile, il faut gérer nos budgets en "bons pères de famille" : limiter les investissements au juste nécessaire, et faire cotiser toutes les couches de l'entreprise, toutes, à l'effort.

Certains salariés de PSA abordent directement les conséquences de telles mesures sur leur quotidien, professionnel ou personnel. Certains craignent à terme la fermeture de certains sites en France.

  • "C'est un calvaire" par Laurent

Mes collègues et moi nous sommes inquiets et les conditions de travail sont de plus en plus exécrables. Nous n'avons plus le sourire et chaque matin on se demande si on aura du boulot le lendemain. Cela se ressent au travail, à la maison. Certains sont plus qu'inquiets et ont des soucis de santé dus au stress. Je travaille au poste de peinture et contrôle des finitions, et je n'ai plus le cœur à l'ouvrage. Je suis dans la société depuis plusieurs années et voilà comment nous allons finir.

  • "Comment se projeter dans de telles conditions" par François

Je suis salarié d'Aulnay et la pression dans l'usine est constante, pas directement mais toujours par moyens détournés : des offres d'emploi affichées partout, nos "responsables" qui nous demandent de réfléchir à notre avenir avec des allusions à peine voilées...

J'ai participé au rassemblement de ce mardi devant le siège social de PSA, mais le dialogue est malheureusement à sens unique. Comment voir son avenir dans de telles conditions ?

Enfin certains estiment que la décision de PSA est un choix difficile, mais nécessaire dans une perspective à long terme.

  • "Survivre à un monde trop grand" par Christophe

C'est assurément une question de survie pour PSA que de commencer à prendre des mesures pour améliorer sa productivité. Le marché automobile mondial est encore ouvert sur quelques continents, mais les moyens et les stratégies mis en œuvre par la concurrence vont rapidement reléguer notre groupe à une position de petit-constructeur-mourant-du-Vieux-Continent. La seule question à se poser est de savoir combien il faudra sacrifier d'emplois pour en sauver d'autres ? Que ce travail soit fait posément, maintenant et par nous. Mourir d'une mort lente ou renaître ? En 3 ans, General Motors a connu ce sort mais a dû payer le prix de ce rebond. A notre tour.

  • "Prendre ses responsabilités" par Marc

J'ai été embauché cette année par le groupe PSA pour garnir les troupes dans une entité en plein développement. Nous avons eu une communication de la part de la hiérarchie sur les annonces faites à la presse et les publications pour nous informer que notre entité ne serait pas touchée. Cependant, les prestataires ne sont pas confiants sur leur avenir au sein de PSA.

Il faut retenir d'autres chiffres, pas seulement ceux que la presse communique massivement. Durant tout le premier semestre 2011, PSA a embauché entre 3 000 et 4 000 personnes et personne n'en a parlé... Dans un contexte défavorable (...), que faut-il faire ? Continuer à produire comme si de rien n'était et faire exploser les stocks pour ensuite demander l'aide de l'état comme en 2008-2009 ? Ou alors prendre ses responsabilités et adapter la production et l'emploi au contexte actuel dès le départ ? Il faut préserver le peu d'industrie qu'il nous reste en France...

Un autre chiffre intéressant, PSA produit une voiture sur deux en France alors que la société n'en vend qu'une sur quatre en France. L'entreprise a conservé une large majorité de ses effectifs en France. L'ouverture des usines dans les pays en développement c'est de la logique économique et écologique. Avec l'explosion du prix du pétrole on ne peut pas envoyer des voitures comme bon nous semble aux quatre coins du monde.

Le Monde.fr

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:32

LEMONDE.FR | 16.11.11 | 15h44

 
 

 

Les salariés français ne recourent pas plus souvent aux arrêts maladie que leurs voisins européens.

Les salariés français ne recourent pas plus souvent aux arrêts maladie que leurs voisins européens.LE BOT ALAIN

L'annonce de la création d'un jour de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, en parallèle à l'ajout d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé, n'a pas manqué de vous faire réagir. Les commentaires se sont multipliés pour comprendre l'origine et les raisons d'une telle différence de traitement. Afin d'éclaircir le débat, voici un détail des différences entre les deux régimes.

Combien d'arrêts maladie ? Pour la fonction publique d'Etat, les derniers chiffres disponibles datent de 2003. Le nombre de jours d'arrêt maladie est de 13 jours par an en moyenne par agent. Les chiffres varient de 6 à la jeunesse et aux sports à 23 au ministère de l'outre-mer, en passant par 19 dans la police nationale. Dans la fonction publique hospitalière, le nombre d'arrêts par agent est de 14,2 en 2008. Dans la fonction publique territoriale, c'est 18 jours par an et par agent.

Côté privé, l'assurance maladie ne compte que les jours indemnisés, après les trois jours de carence. Deux cent trois millions de jours ont été indemnisés en 2010, ce qui, rapporté au nombre de salariés du privé, donne une moyenne de 8,5 jours indemnisés par salarié. Tous ayant bénéficié des trois jours de carence, cela représente, au minimum, 11,5 jours par salariés en 2010, sans compter les arrêts de moins de trois jours.

Carence. Avec les nouvelles règles annoncées par le gouvernement, les agents du public, fonctionnaires et contractuels, perdront un jour de carence lors de leurs arrêts maladie. Côté privé, il y aura quatre jours de carence. Mais une bonne partie des salariés du privé verront ce jour pris en charge par leur employeur dans le cadre d'un accord d'entreprise ou de branche. "Cela va coûter de l'argent aux entreprises parce que, dans la plupart des cas, ce sont les entreprises qui paient ces journées de carence", a critiqué Laurence Parisot, présidente du Medef, sur RTL, mercredi matin.

 

 

Il est difficile de savoir le nombre de salariés qui verront ce jour de carence rester à leur charge, chaque branche ayant des accords spécifiques. Les salariés des PME seront les plus fortement touchés, car "leurs employeurs ont moins les moyens de les prendre en charge que dans les grandes", justifie Jean-François Roubaud, président de la CGPME.

Taux d'indemnisation. Le taux d'indemnisation varie entre public et privé. Les fonctionnaires perçoivent de la Sécurité sociale l'équivalent de l'intégralité de leur traitement de base les trois premiers mois, puis la motié les neuf mois suivants. Certaines primes sont suspendues, ce qui peut avoir un effet non négligeable.

Dans le privé, sous réserve de l'absence d'un accord d'entreprise ou de branche plus favorable, là aussi très répandu, le salarié perçoit 50 % de son salaire brut. Par ailleurs, au-delà du huitième jour d'arrêt, l'employeur est obligé de compléter l'indemnité de base pour les salariés qui ont plus d'un an d'ancienneté, afin que l'indemnité totale atteigne au moins 90 % de leur salaire brut.

Jean-Baptiste Chastand

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:27
| Par Laurent Mauduit

L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mercredi son traditionnel « Portrait social » de la France. Regroupant des études qui ont déjà été publiées, mais seulement de manière partielle, et d'autres études qui ne l'ont pas encore été, ce document annuel de l'Insee permet de prendre l'exacte mesure des fractures sociales qui minent le pays. Inégalités de revenu, inégalités face à l'emploi et au chômage, inégalités face à la formation : c'est un formidable outil que l'institut offre pour comprendre les mutations qui affectent l'économie française, et les souffrances sociales qu'elles génèrent.

Toutes les études présentées dans ce document méritent attention. Mais dans la livraison de cette année, quelques points sont particulièrement saillants. L'Insee met ainsi en évidence le désastre que la déréglementation du travail a suscité, avec à la clef une envolée de l'intérim et un recul des contrats stables. Il met aussi en évidence un enrichissement des plus riches et s'applique à chiffrer les gains que ces mêmes hauts revenus ont tirés de l'allègement de l'impôt sur le revenu.

Un constat en forme de réquisitoire

  • L'envolée de l'intérim

Décrivant les évolutions du marché du travail, l'Insee met en valeur (lire à partir de la page 13) les conséquences de la déréglementation qui a affecté le marché du travail en France. Elle a été si violente au cours ces deux dernières décennies que l'intérim occupe désormais une part prépondérante dans l'emploi. Explication de l'Insee :

« L'intérim a été la principale variable d'ajustement de l'emploi à l'activité entre 2008 et 2010. Entre le 1er trimestre 2008 et le 1er trimestre 2009, les effectifs intérimaires se sont contractés de 35 %. Le taux de recours à l'intérim s'est effondré dans les secteurs marchands, passant de 4,1% au 1er trimestre 2008 à 2,8 % au 1er trimestre 2009. Dès la mi-2009, l'intérim est reparti à la hausse. Ce redémarrage précoce de l'intérim se poursuit tout au long de 2010 (+ 96.000 intérimaires). Au total, sur l'année, l'intérim contribue pour plus des deux tiers aux créations d'emploi. Le dynamisme de l'intérim s'essouffle cependant au 1er semestre 2011 (+ 17.000 créations) et le taux de recours se stabilise à 3,8 %, soit légèrement en deçà de ce qui prévalait avant la crise. »

Le fait que l'intérim contribue pour plus des deux tiers aux créations d'emploi est un phénomène nouveau et spectaculaire. Par contraste, au début des années 1980, près de neuf emplois sur dix créés étaient des contrats à durée indéterminée (CDI). Or désormais, la part des emplois en CDI ne cesse de baisser, comme le détaille l'Insee :

« Le taux d'emploi en CDI a ainsi atteint un point haut au 4e trimestre 2008,où il s'établissait à 50,5% de la population, puis il a diminué en 2009. La reprise de l'activité n'enraye pas tout de suite cette diminution: le taux d'emploi en CDI continue de baisser tout au long de 2010 et début 2011 (48,7% au 1er trimestre 2011) pour ne repartir à la hausse qu'au 2e trimestre 2011. »

  • La stagnation du pouvoir d'achat

L'Insee confirme (page 19) la stagnation du pouvoir d'achat des ménages en 2010. Il indique que « le pouvoir d'achat au niveau individuel (c'est-à-dire par unité de consommation) est quasi stable en 2010 (+ 0,1 % après +0,6 % en 2009) ».

  • Les inégalités salariales

L'Insee consacre une longue étude (à partir de la page 53) à détailler ces inégalités. Il fait en particulier ces constats :

« En 2009, le revenu salarial moyen sur l'ensemble de la population salariée des secteurs privé et public s'établit à 19.284 euros, mais les situations sont hétérogènes. Au cours de l'année 2009, un quart des salariés ont perçu moins de 9.414 euros de revenu salarial net (1er quartile Q1, soit 0,75 Smic dans l'année) : soit ils ont un emploi stable mais avec un faible nombre d'heures de travail par jour (temps partiel) ; soit ils n'ont été en emploi qu'une partie de l'année, parce qu'ils alternent périodes d'emploi et périodes de chômage, ou bien parce qu'ils sont entrés sur le marché du travail en cours d'année (cas des étudiants) ou sortis du marché du travail en cours d'année (cas des retraités).»

L'Insee note aussi que «le revenu salarial moyen des 25 % de salariés les mieux payés ( 38.749 euros ) est 10 fois supérieur au revenu salarial moyen des 25 % de salariés les moins payés (3.891 euros)».

Autre inégalité scandaleuse, celle dont les femmes sont les victimes : « En 2009, les femmes perçoivent un revenu salarial inférieur de 25% en moyenne à celui des hommes. Cette différence est d'abord imputable à un salaire horaire moyen inférieur de 18,6%. À cela s'ajoute une durée d'emploi en équivalent plein temps dans l'année plus faible de 7,7% en moyenne, du fait de l'importance du temps partiel féminin », souligne l'Insee.

L'institut consacre aussi un très intéressant encadré (page 74) aux très hauts revenus. On y apprend notamment ceci :

«Au cours de la période 1995-2009, la distribution de revenu salarial au-dessus de la médiane et jusqu'au 99e centile inclus ne s'est pas déformée. Les revenus salariaux moyens ont évolué à peu près parallèlement, à un rythme annuel d'environ +0,6%: c'est vrai pour le 3e quart, le 4e quart, le dernier décile, le 91e centile, etc., et le 99e centile. En revanche, le revenu salarial moyen des "très hauts revenus salariaux" (les 1% les mieux rémunérés) croît plus rapidement, de 1,4% par an en moyenne. Il avait augmenté à un rythme plus rapide jusqu'en 2007, mais a connu une baisse en 2008 et 2009. Le dernier centile est d'ailleurs le seul pour lequel se produit une baisse du revenu salarial pendant la crise. Cette baisse qui atteint au total 3,7% vient du fait que la part variable du salaire est sensiblement plus élevée dans le haut de la distribution.

«Entre 1995 et 2009, la part dans la masse salariale totale des "très hauts revenus salariaux" est passée de 6,1% à 6,6%. En 2007, cette part était montée à 7%, mais elle a baissé depuis suite à la crise. Ainsi les écarts de revenu salarial entre les 1% de salariés les mieux rémunérés et les autres ont globalement augmenté entre 1995 et 2009, même si cette tendance s'est inversée durant la crise. »

  • Les inégalités de niveau de vie

L'Insee rappelle (page 78) un chiffre qui était déjà connu, mais qui frappe les imaginations : « En France métropolitaine, la moitié des personnes ont un niveau de vie inférieur à 19.080 euros par an en 2009, soit 1.590 euros par mois, selon l'enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). »

Mais l'Insee complète ce tableau, en révélant une accélération des inégalités, au profit des plus hauts revenus : « Ainsi les 10 % de personnes les plus aisées ont plus profité de la hausse des niveaux de vie pendant la période : elles détenaient 22,5 % de la masse des niveaux de vie en 1996, elles en détiennent 24,0 % en 2009. De 1996 à 2004, les plus modestes ont également connu une augmentation du poids de leurs niveaux de vie. À l 'inverse, la part détenue par les personnes ayant un niveau de vie intermédiaire a diminué. Après 2004, la réduction des écarts de niveau de vie entre le bas et le milieu de la distribution cesse tandis que la part des niveaux de vie détenue par les plus aisés continue à progresser, d' où une augmentation des inégalités par le haut. »

  • Les inégalités du système de redistribution

Après avoir pointé ces inégalités de niveau de vie, l'Insee souligne un paradoxe: le système redistributif français ne corrige pas ces tendances mais à l'inverse les accentue. Consacrant une longue étude à cette question (à partir de la page 86), l'Insee commence par relever que « la législation actuelle est légèrement moins progressive que celle de 1990 ».

Et l'Insee étudie tout particulièrement l'impact des réformes de ces dernières années portant sur l'impôt sur le revenu : « L'impôt sur le revenu est devenu nettement moins progressif : les ménages du dernier quintile acquittent un montant d'impôt sur le revenu plus faible avec la législation de 2010 qu'avec celle de 1990, la différence correspondant à 5 % de leur niveau de vie. »

Ce constat-là vaut réquisitoire de la politique fiscale conduite ces dernières années : ceux dont le niveau de vie a le plus progressé sont aussi ceux qui ont profité des réformes fiscales.

 

*Le livret du portrait social de l'INSEE est visible sur le site de médiapart

pour suivre le lien, appuyer sur "Ctrl" (de votre clavier) + cliquer sur la ligne du lien ci-dessous

http://www.mediapart.fr/journal/france/151111/le-triste-florilege-des-inegalites-francaises
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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:09

Le Monde - 16 novembre 2011

Depuis plusieurs semaines, un journaliste d'El Pais, Francisco Peregil Pecellin, traque en Espagne les traces du "despilfarro", le gaspillage, un terme à retenir dans cette campagne électorale tant il revient fréquemment dans la bouche des électeurs. Constructions monumentales, infrastructures inutilisées : le journaliste recherche tout ce qui est trop grand, trop beau et a coûté trop cher pour ce pays en crise.

L'aéroport "international" de Ciudad Real : 500 millions d'euros d'investissement pour un flop, et une fermeture au bout de trois ans. (Flickr/stephenhaworth)

L'aéroport de Ciudad Real par exemple. Inauguré en décembre 2008, moyennant 500 millions d'euros d'investissement, cet aéroport "international" devait désenclaver cette ville de 70 000 habitants, pourtant reliée en une heure de train à Madrid. Trois ans plus tard, l'aéroport a fermé ses portes. Début novembre, Vueling, la dernière compagnie qui y opérait, a décidé d'y cesser ses vols. L'initiative et les fonds venaient du privé, se défendent les politiques locaux. Ils ont toutefois laissé faire.

En Andalousie, le stade olympique de Séville (120 millions d'euros d'investissement), inauguré en 1999 en vue d'une candidature aux JO, affiche un maigre bilan sportif : une finale de la coupe de l'UEFA en 2003, une finale de la Coupe Davis en 2004 (et celle à venir en décembre), deux finales de la coupe du roi de football, aucun club en résidence.
Il a été rebaptisé le "poyaque". Il faut avoir entendu une fois dans sa vie l'accent andalou pour comprendre cette expression. Le "po ya que" est une variante locale de "pues ya que", "et bien puisque". "Et bien puisqu'on est ici, on pourrait le transformer en ceci. Et bien puisqu'il est là, on pourrait en faire cela."

La Cidade da Cultura, en mai 2011 (Flickr/xornalcerto)

A la fin des années 1990, alors que Bilbao inaugurait son musée Guggenheim, la Galice, à l'Ouest du pays, voulait elle aussi son emblème culturel : une cité de la culture au cœur des monts Gaias, aussi vaste que la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle elle-même. L'objectif était d'accueillir la bibliothèque et les archives de Saint-Jacques, un musée de l'histoire de Galice, un opéra digne du Lincoln Centre à New York, un bâtiment dédié aux nouvelles technologies...  Des six édifices prévus, seuls quatre ont été construits, après un investissement de 400 millions d'euros. Et les événements, conférences et concerts organisés par la Cité de la culture sont loin d'attirer la foule.

Et vous ? Vous vivez en Espagne et avez constaté dans votre ville des exemples d'investissements démesurés ? Racontez-nous ce "despilfarro", en nous précisant le nom de la ville, le type exact de construction, les dates d'inauguration et pourquoi l'infrastructure est peu ou pas utilisée. Vous pouvez aussi nous envoyer vos photos à photoslemonde@gmail.com.

Retrouvez tous les articles sur le "despilfarro" de Francisco Peregil.

M. G.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:44

Le Monde - Point de vue | ATTAC | 15.11.11 | 15h58   •  Mis à jour le 15.11.11 | 16h12

par Thomas Coutrot, coprésident d'Attac

 
 

 

Thomas Coutrot, coprésident d'Attac.

Thomas Coutrot, coprésident d'Attac.Attac

Début 2010, la "troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) impose à la Grèce son premier plan d'austérité. Il apparaît alors qu'on a décidé de profiter de la crise financière pour porter des coups décisifs aux compromis sociaux concédés après la deuxième guerre mondiale. La parenthèse "keynésienne" – consistant à laisser filer temporairement les déficits publics pour éviter que l'effondrement de Lehman Brothers ne se transforme en cataclysme incontrôlable – est refermée, et l'offensive décrétée contre les dépenses publiques et les droits sociaux en Europe.

L'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France, la Grande-Bretagne, et même l'Allemagne, suivent ensuite le même chemin : blocage des salaires et/ou réduction du nombre des fonctionnaires, réformes des retraites, de l'assurance-maladie, remise en cause des politiques et prestations sociales, privatisations… Des mesures – qui n'ont qu'un rapport très lointain avec les déficits et la dette – sont imposées avec la même urgence : les patrons grecs et espagnols pourront licencier plus facilement et se débarrasser des conventions collectives, le salaire minimum irlandais est réduit… Dans une incroyable lettre secrète, expédiée le 5 août, M. Trichet enjoint à M. Berlusconi de réformer le système de négociation collective, de réduire la protection des salariés contre les licenciements et de mener "une vaste réforme de l'administration publique afin d'améliorer l'efficacité administrative et la bienveillance à l'égard des entreprises"…

Personne ne pouvait ignorer qu'en présence d'un chômage massif approchant ou dépassant déjà 10 %, réduire partout les dépenses publiques en Europe allait nécessairement provoquer une récession et une crise sociale majeure. Les pays de l'Union ont tous comme principaux clients d'autres pays européens. Si chacun se serre la ceinture, aucun ne peut espérer compenser la chute de sa demande intérieure par une hausse de ses exportations. La récession est désormais une réalité, aggravée par la crise bancaire.

"UN IMPACT RÉCESSIF ÉVIDENT"

Peut-on croire que nos dirigeants n'ont pas vu l'évidence ? L'impact récessif de ces politiques était tellement prévisible que l'hypothèse d'une erreur d'appréciation ne tient pas. S'ils s'acharnent à mener des politiques qui provoquent récession et chômage, c'est pour préserver quelque chose de plus important à leurs yeux que la stabilité économique et le bien-être des populations. Il s'agit de sauver à tout prix l'édifice institutionnel de la zone euro. Celui-ci repose sur deux principes : les capitaux et les marchandises doivent circuler librement dans la zone euro et avec le reste du monde ; les Etats doivent financer leurs déficits en empruntant sur les marchés financiers, sous la férule des agences de notation. Ces deux règles garantissent que les gouvernements et les travailleurs européens demeureront soumis à la discipline exigée par l'industrie financière.

L'union monétaire a été construite sans budget commun, soumise aux marchés, ouverte à tous les vents de la spéculation, et avec interdiction expresse de toute solidarité entre Etats. Cette dernière clause a du être abandonnée par la force des choses, et il va falloir réformer les traités pour pérenniser le Fonds européen de stabilité financière. Mais nos dirigeants veulent conserver l'essentiel : grâce la libre circulation des capitaux et des marchandises, rien ne doit venir limiter la concurrence entre salariés européens, ni entre ceux-ci et les travailleurs des pays du Sud. La crise bancaire et financière qui s'aggrave désormais de façon irrémédiable, la récession et le chaos économique qui va s'ensuivre, pourraient permettre dans les années à venir de réduire d'environ un tiers la protection sociale et les salaires en Europe, comme les Grecs en font déjà l'expérience.

La restauration de la compétitivité de la vieille Europe face à la Chine et aux Etats-Unis se ferait ainsi au prix de convulsions sociales et politiques majeures en revenant sur les droits sociaux existants et en renonçant à toute Europe sociale ; mais il semble que les détenteurs du capital et leurs alliés dans les technocraties européennes jugent que le jeu en vaut la chandelle. Ils sont d'ailleurs prêts, comme en Grèce, à chercher des alliances très à droite pour le faire. Il y a véritablement de quoi s'indigner.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 15:09

 15/11/2011 à 15h50


 

De l'Américain Shepard Fairey au Toulousain Tout Va Bien, les artistes de rue dégainent affiches et pochoirs contre business men, triple A, et monsieur Monopoly.

Le capitalisme a toujours été un des thèmes de prédilection du street art. Mais depuis peu, la banque, l'endettement et les agences de notation fleurissent sur les murs des grandes capitales. L'imagerie de la crise se renouvelle : les thèmes se précisent, les slogans se multiplient.

1

Etats-Unis

Shepard Fairey à New York et Los Angeles, Above à Miami

 

Shepard Fairey

Un des plus grands noms du street art américain se trouve désormais lié au mouvement « Occupy Wall Street ». Après avoir conçu la fameuse affiche « Hope » qui servit d'étendard à Barack Obama lors de sa campagne présidentielle, Shepard Fairey signait, en octobre, l'un des flyers d'invitation du mouvement d'occupation du quartier d'affaires new-yorkais.


Flyer de Shepard Fairey pour « Occupy Wall Street » (Shepard Fairey/Occupy Wall Street)

Fairey milite également pour « Occupy LA » (pour Los Angeles), campagne qui milite en faveur d'une réforme des finances, afin de limiter le lobbying des grandes entreprises auprès de la classe politique.

Above

L'artiste Above, originaire de San Francisco, est lui aussi inspiré par le mouvement « Occupy Wall Street ». Début novembre, il frappe plutôt fort à Miami : avec la complicité du collectif Primary Flight, il dédie un mur de 75 m de long aux banquiers.

Au-dessus de l'inscription « Give a Wall Street banker enough rope and he will hang himself » (donnez une corde assez longue à un banquier de Wall Street et il se pendra », il suspend le mannequin d'un trader, son attaché-case à la main.

Above « Give a Wall St. Banker enough rope, he will hang himelf »
2

Grèce

Bleeps affiche la dette

 

Sur la façade d'un immeuble, Bleeps a peint une série de portraits en pied : une migrante, un homme estropié, une jeune femme brandissant un écriteau « J'attendais l'amour, j'attends maintenant un client ».

Sur un autre mur, les étoiles du drapeau européen s'éparpillent : au centre, une étoile de mer détonne et symbolise la Grèce, devenue le mouton noir de l'Europe.


« Les Etoiles et l'étoile de mer », Bleeps, Grèce (Bleeps.gr)

Bleeps fait partie d'une génération d'artistes que la banqueroute inspire. Récemment, il était au centre d'une enquête du New York Times, montrant comment la dette stimulait toute une nouvelle génération d'artistes, toutes disciplines confondues.

Bleeps et son collectif
3

Italie

Blu et ses murs de monnaie

 


Sur une tour, ruines et monnaie, Blu, Grèce (Blu)

L'Italien Blu a sévi en Grèce en octobre dernier. Un petit tour sur le très beau site internet de cet hyperactif permet de se faire une idée de l'univers.

Après des collaboration avec JR ou David Ellis, Blu détourne le motif un peu cliché des colonnes antiques grecques pour en faire des tas de pièces de monnaie en voie d'effondrement.

4

Grande-Bretagne

La City de Londres : Ronzo et ses croqueurs de livres

 

A Londres, au cœur du quartier d'affaires de la City, Ronzo installe ses « Monster Crunch de crédit » : une série de sculptures représentant une créature dévoreuse de livres sterling.


Installation d'un « Monster Crunch de crédit », rue de Shoreditch, Londres (Ronzo)

Un court film documente l'arrivée de deux autres dévoreurs de monnaie, dans un esprit très « grande dépression ».

« Pity of London »
5

Allemagne

SP-38, un Normand à Berlin

 


« Vive la bourgeoisie », SP-38, Berlin, Allemagne (Francisco J. Gonzalez/Flickr/CC)

Il tire son nom d'une arme et la typo particulière de ce colleur d'affiche est reconnaissable au premier coup d'oeil.

Les slogans ironiques du Français SP-38 ont récemment essaimé dans des grandes capitales européennes et notamment à Berlin, où le Normand vit depuis 1995 :

« Vive la bourgeoisie »

« Vive la crise  

6

Irlande

A Dublin, ADW, obsédé par la banqueroute

 

A Dublin, en octobre, une expo éclair intitulée « Pricks & Mortar » était l'occasion de découvrir l'œuvre d'ADW. L'Irlandais décline une imagerie très riche, hantée par l'effondrement de l'économie mondiale : un banquier, un centre d'affaires transformé en zoo, une police anti-émeute ou monsieur Monopoly coffré par des flics.


Monsieur Monopoly arrêté, pochoir, ADW, Dublin (PhotographerPandora/Flickr/CC)

7

Espagne

Valence : l'escrime, métaphore de la crise pour Escif

 

Originaire de Valence, Escif décline, à travers ses graffitis gigantesques, les thématiques liées au désordre social et à l'émeute.

Invité en octobre 2011 à la première édition du festival Le Quatrième mur à Niort (Deux-Sèvres), il utilisait l'escrime, comme métaphore de la crise.


« Stability, prosperity, recession, crisis » (stabilité, prospérité, récession, crise), Escif, Niort, Deux-Sèvres (Noky/Winterlon Gallery)

Quelques mois plus tôt, Escif estimait que c'était le « bon moment pour une révolution ».

« Good time for a revolution » d'Escif
8

France

Le recensement de The Street Art Blog

 

En France, de nombreux blogs recensent les collages, pochoirs ou graffs qui revisitent l'imaginaire de la banque. The Street Art Blog sillonne Paris et collecte quelques photographies.


« All you need is AAA », Paris (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)


« AAA, what else ? » Paris (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)


La Grèce, un pays en ruine depuis l'Antiquité (Jocelyn Berthier/ TheStreetArtBlog)

Parmi les artistes identifiés, le Toulousain Tout Va Bien expose ses fresques et collages à l'effigie d'un « inactif » sommeillant sur un banc ou d'un homme d'affaires se démultipliant sur une série de façades.


Un SDF allongé sur un banc, collage, Toulouse (Tout Va Bien)


Un homme d'affaires, pochoir, Toulouse (Tout Va Bien)

Au risque de faire bondir les puristes du street art, on laisse Ben conclure, à la faveur d'un slogan immortalisé dans une rue parisienne.


« Bonne crise », Ben, Paris (Chrixcel/Flickr)

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 14:53

 

 

Suite au suicide de cette maman et au meurtre de son enfant autiste, Paroles de femmes tire la sonnette d'alarme et lance un appel d'urgence au gouvernement et notamment à Mme la Ministre Roselyne Bachelot.

Nous avions publié dans l'Express, il y a quelques semaines, une pétition sur les femmes et le handicap portée par Sandrine Bonnaire, Francis Perrin, Thomas Dutronc et Jean Dujardin afin de dénoncer d'une part la discrimination des enfants TED, autistes et dysphasiques et d'autre part l'isolement et la précarisation de ces mamans.

Nous avions parlé de ces enfants discriminés à l'école, faute de la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire.

De ces enfants discriminés dans certains centres sportifs qui refusent de les accueillir.

De ces mères souvent incriminées par les psychanalystes et qui ne bénéficient d'aucun soutien.

Nous adressons un appel solennel au gouvernement et aux ministères concernés pour que ces enfants puissent enfin suivre une scolarisation et une intégration dans de meilleures conditions.

Nous lançons également un appel également à toutes les fédérations sportives afin que ces enfants aient enfin accès à tous les sports.

 Afin de pallier à ce manque d'écoute vis-à-vis de ces mères, paroles de femmes lance une grande campagne de sensibilisation sur ce sujet avec des témoignages.

Donnons la parole aux enfants et aux mères afin de déconstruire les préjugés et les clichés qui entourent ces syndromes.

Brisons l'isolement !

www.parolesdefemmes.org

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 14:23

Les banques ont paraît-il des difficultés de trésorerie

 

Les banques ont paraît-il des difficultés de trésorerie

 

Les banques ont paraît-il des difficultés de trésorerie

 

Les banques ont paraît-il des difficultés de trésorerie

 

Les banques ont paraît-il des difficultés de trésorerie


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