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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 19:34

LEMONDE.FR | 28.11.11 | 17h39   •  Mis à jour le 28.11.11 | 17h46

 
 

 

Le chômage a atteint fin octobre son pire niveau depuis 1999.

Le chômage a atteint fin octobre son pire niveau depuis 1999.AFP/JEFF PACHOUD


Alors que le chômage augmente, le dispositif de la rupture conventionnelle connaît un succès sans précédent depuis sa création, en 2008. Accusées par les syndicats de remplacer les licenciements, 137 000 ruptures conventionnelles ont été officialisées au premier semestre 2011, soit 6,4 pour 1 000 salariés. 15 000 de plus que sur la même période de 2010.

Parallèlement, le nombre de licenciements classiques diminue sans cesse, ce qui pourrait en effet faire penser que les ruptures amiables prennent leur place. Ce lien n'a toutefois encore été prouvé par aucune étude.

Le Monde a demandé à ses lecteurs de témoigner de leur expérience de la rupture conventionnelle, également appelée licenciement à l'amiable. La plupart des témoignages recueillis via Le Monde.fr font état d'un choix certes assumé, mais qui comporte une part de contrainte non négligeable.

"J'ai pu licencier ma vendeuse dans de bonnes conditions." A 52 ans, Michel (le prénom a été modifié) est en train de vendre sa librairie, à Perpignan. Le repreneur ne pouvant maintenir l'emploi à temps partiel de sa vendeuse, Michel, employeur, a décidé de lui proposer une rupture conventionnelle "pour la favoriser". "Je l'emploie depuis dix ans et je suis très content de son travail. J'ai donc voulu l'arranger au maximum : je l'ai augmentée les trois derniers mois et j'ai calé les indemnités de rupture sur ce salaire. En tout, je lui ai versé 6 000 euros, qui vont permettre de compenser la différence pendant deux ans entre son salaire et les indemnités chômage", explique-t-il. Une solution satisfaisante "pleinement pour moi et pour elle. Il est plus pratique que son contrat se finisse avec moi dans de bonnes conditions que licenciée sans garantie par le repreneur".

"On m'a proposé soit une rupture conventionnelle soit un licenciement." Ahmed B., 46 ans, a subi en 2010 une rupture conventionnelle qu'il dit ne pas avoir choisie. "Après un arrêt longue maladie, on m'a fait comprendre à mon retour qu'on ne voulait plus de moi par des comportements vexatoires", affirme cet ancien cadre dans une association d'éducateurs spécialisés basée à Paris. "Après plusieurs mois de harcèlement, le directeur m'a convoqué à un entretien préalable au cours duquel il s'est dit prêt à m'inventer une faute grave pour justifier un licenciement. Mais il m'a proposé une alternative : la rupture conventionnelle."

Fatigué par ce qu'il considère comme un harcèlement, il accepte de partir avec trois mois de salaire pour une ancienneté de deux ans. Un an plus tard, Ahmed B. dit désormais "avoir un sentiment de culpabilité. J'ai été très faible, je le regrette. Je songe désormais aux prud'hommes parce qu'un employeur n'a normalement plus le droit de proposer une rupture conventionnelle alors qu'il a lancé une procédure de licenciement".

"La rupture conventionnelle a été utilisée pour me déstabiliser." Ce harcèlement qui aboutit à une proposition de rupture, Christelle D. dit également en avoir fait les frais. A 34 ans, cette ancienne responsable RH d'une société de transports de l'agglomération grenobloise estime avoir été poussée à bout, avant qu'on lui fasse cette proposition. "Lorsque la DRH est partie, on m'a vadrouillée dans l'entreprise en me retirant toutes mes responsabilités. Après plusieurs mois d'un tel traitement, j'ai été convoquée à un entretien au cours duquel la direction m'a proposé une rupture conventionnelle. J'ai fondu en larmes, j'ai voulu me suicider", assure-t-elle.

Pour autant, elle refuse de partir : "J'ai ma fille à élever." Mais elle s'arrête pour dépression et obtient que sa maladie soit classée en accident du travail. Deux semaines après, elle est licenciée pour faute grave, assure Christelle D., toujours arrêtée plus d'un an après les faits. Elle a saisi les prud'hommes et porté plainte au pénal pour harcèlement. "Dans mon cas, la rupture conventionnelle a été utilisée pour me déstabiliser. Il y a une vraie dérive", défend-elle, certaine d'avoir eu raison de ne pas l'accepter. "Les tribunaux pourront reconnaître que je suis la victime et me permettre de me reconstruire."

Une rupture conventionnelle plutôt qu'une longue bataille. D'autres internautes confirment avoir vu dans la rupture conventionnelle un moyen d'éviter le long calvaire d'un licenciement ou d'un harcèlement pour pousser à la démission. Arnaud (le prénom a été modifié), 57 ans, cadre dans un établissement de santé privé breton, a immédiatement senti lors de l'arrivée d'une nouvelle directrice, en août, qu'il n'était plus désiré dans l'entreprise. "Elle m'a envoyé des lettres pour me faire des reproches puis convoqué pour un entretien pour les lister." Il préfère prendre les devants en proposant immédiatement une rupture conventionnelle. "Je n'avais pas envie de me battre avec une personne qui allait me faire déprimer", assure-t-il. Avec deux ans d'ancienneté, il obtient trois mois de salaire. Même s'il se dit satisfait de l'existence de cette procédure, il ne se fait pas d'illusions : "C'est contraint et forcé que j'ai proposé une rupture conventionnelle. Sinon c'était soit la démission, soit le licenciement."

Ils ont préféré négocier plutôt que de s'opposer à la rupture conventionnelle. Dans certaines grandes entreprises, la rupture conventionnelle est désormais intégrée dans les méthodes de ressources humaines. Bernard (qui a préféré avoir son nom modifié), 46 ans, a quitté en août son poste de cadre marketing dans une grande multinationale de l'électroménager. "Au sein de l'entreprise, nous savons qu'il y a régulièrement des ruptures conventionnelles et que c'est un moyen de pousser les gens dehors. J'ai immédiatement senti quand mon tour est arrivé", assure-t-il, "on m'a fait des courriers et des allusions régulières pour me dire que mes résultats n'étaient plus satisfaisants".

Lui refuse de se battre"je ne m'y voyais plus d'avenir"– et préfère négocier sur le montant de ses indemnités. Il obtient deux fois plus que les indemnités légales de licenciement. "Les collègues qui se sont battus devant les prud'hommes ont obtenu autant, mais après s'être battus plusieurs années devant les tribunaux", lâche-t-il, satisfait.

Même situation pour Joséphine (au nom modifié à sa demande), qui a proposé d'elle-même une rupture conventionnelle lors de son arrêt maladie. "Mon patron faisait tout pour que je ne revienne pas, j'ai préféré prendre l'initiative." Elle obtient des indemnités deux fois supérieures au minimum légal, ce qui la satisfait pleinement. "Je suis très contente de cette procédure qui m'a permis de repartir de zéro", défend-elle.

La rupture conventionnelle ne remplace pas les licenciements économiques. Les témoignages recueillis sur Le Monde.fr corroborent une étude sur le sujet menée actuellement par le Centre d'étude de l'emploi (CEE). "Nous avons interrogé en face-à-face une centaine de personnes qui sont parties en rupture conventionnelle", explique Evelyne Serverin, directrice de recherche au CNRS, associée au CEE.

"Nous avons observé que les ruptures conventionnelles interviennent souvent dans des conditions comparables à celles de la prise d'acte de rupture de contrat de travail [quand le salarié quitte son emploi sur le champ en reprochant des faits à son employeur et part ensuite devant les prud'hommes pour tenter de le faire reconnaître en licenciement sans cause réelle et sérieuse]. La plupart du temps, les salariés ne sont ainsi pas à l'initiative de la rupture conventionnelle, mais sont contents de partir car leurs conditions de travail se sont trop dégradées et que partir est la seule solution." Pour cette chercheuse, "la rupture conventionnelle ne remplace pas les licenciements économiques, elle est trop complexe pour traiter de nombreux cas simultanément".

Jean-Baptiste Chastand

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 19:23
La France n’échappera pas à un nouveau plan de rigueur, estime l’OCDE

Une récession passagère au creux de l'hiver, une croissance du produit intérieur brut (PIB) très faible en 2012 (+ 0,3%)  et limitée en 2013 (+ 1,5%) ainsi qu'un taux de chômage, Dom compris, à 10,4% en fin d'année prochaine : c'est peu dire que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est pessimiste pour la France.

Dans ses Perspectives économiques  d'automne, rendues publiques lundi 28 novembre,  l'OCDE insiste sur la détérioration en cours de la situation économique mondiale. « Les économies avancées ralentissent et la zone euro semble entrée dans une récession légère, sur fond de craintes accrues au sujet de la crise des dettes souveraines », note Pier Carlo Padoan. L'économiste en chef de l'OCDE souligne les risques d'aggravation de la situation économique que recèle à ses yeux l'élargissement de la crise des dettes souveraines à des  pays jusqu'alors épargnés.

L'OCDE  pense que l'activité économique s'est contractée en France au quatrième trimestre 2011 et prévoit une récession légère au creux de l'hiver. Cette récession se produira dans un pays dont le marché du travail porte encore les stigmates de la crise de 2008-2009 avec une forte augmentation du chômage de longue durée et du chômage des seniors. Il y a donc un risque important d'augmentation du chômage structurel, fait observer l'OCDE.

Compte tenu de la faiblesse de la croissance et du renchérissement du fardeau de la dette, ramener comme prévu le déficit public à 4,5% du PIB supposera un nouveau plan de redressement de l'ordre de 0,4% du PIB (8 milliards d'euros). Et, au-delà de 2013, il faudra faire un effort supplémentaire de 0,5 % du PIB (10 milliards) pour ramener le déficit public à des niveaux permettant à la dette (au sens maastrichtien), qui atteindra 91,3% du PIB en 2013,  de diminuer.

La priorité, ajoute l'organisation internationale, doit être donnée à la réduction de la dépense publique via notamment un renforcement de la révision générale des politiques publiques et à la mise en place d'une politique budgétaire plus contraignante.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 19:18

 

LEMONDE.FR avec AFP | 28.11.11 | 15h28   •  Mis à jour le 28.11.11 | 18h17

 

Le Conseil d'Etat estime qu'il existe un "doute sérieux sur la légalité" de la décision du gouvernement, prise en avril, de geler les tarifs du gaz.

Le Conseil d'Etat a annoncé lundi 28 novembre avoir suspendu l'application au 1er octobre du gel des tarifs du gaz de GDF Suez décidé par le gouvernement, à la suite d'une saisine en référé par l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode), qui rassemble Direct Energie, Poweo, Altergaz et Gaz de Paris, des concurrents alternatifs au géant gazier français.

Dans sa décision, le Conseil d'Etat relève notamment un "doute sérieux sur la légalité" de la décision du gouvernement, à qui elle donne un délai d'un mois pour se prononcer à nouveau sur les tarifs réglementés, dont bénéficient près de 10 millions de ménages.

La plus haute juridiction administrative souligne que selon la commission de régulation de l'énergie (CRE), qui avait désavoué le gouvernement dans un "avis défavorable" fin septembre, les prix auraient dû augmenter "de 8,8 % à 10 % selon les tarifs" dans le cadre de la formule en vigueur.

Critiquée notamment par les associations de consommateurs qui l'accusent d'être défavorable au client, la formule est actuellement en cours de révision. Mais le gouvernement n'était pas en droit de la jeter aux oubliettes, selon la justice.Et "contrairement à ce que soutenait l'administration, aucune disposition du décret du 18 décembre 2009 ne permettait aux ministres de suspendre l'application de la formule tarifaire prévue par ce même décret", estime-t-il.

>> Lire aussi "Vers une remise à plat des prix du gaz"

Eric Besson, ministre de l'énergie, a précisé dès lundi soir que le gouvernement préparait une nouvelle décision, "conforme" à l'arrêt du Conseil d'Etat. Interrogé sur le fait de savoir si cela signifiait une hausse des tarifs règlementés de GDF Suez pour les particuliers, le cabinet du ministre n'a pas voulu faire de commentaire supplémentaire.

UN GEL DÉCIDÉ EN AVRIL

Le premier ministre, François Fillon, avait annoncé en avril le gel des tarifs du gaz pour les particuliers dès juillet, et ce pendant au moins un an. "Le gouvernement a décidé de geler l'augmentation du gaz au moins pendant l'année qui vient", avait alors souligné François Baroin, le ministre du budget, sur France 2.

Fin septembre, le ministre de l'énergie, Eric Besson, avait annoncé un nouveau gel des prix du gaz au 1er octobre pour les particuliers.

Indexés sur les cours des produits pétroliers (notamment sur celui du brut, qui a atteint des niveaux records ces dernières années), ces tarifs auraient pu encore augmenter d'environ 7,5 % en juillet, selon une estimation du gouvernement en avril. Une hausse jugée "inacceptable" par Eric Besson. Cela aurait porté la hausse à plus de 70 % depuis 2005.

L'OUVERTURE À LA CONCURRENCE, UNE CHIMÈRE

"Ce rappel à la loi était indispensable, le gouvernement étant tenu de respecter les règles qu'il a lui-même fixées", a fait valoir Me Frédéric Thiriez, un des avocats de l'Anode. "Au-delà, le Conseil d'Etat affirme son attachement à une ouverture effective du marché du gaz à la concurrence qui profitera, à terme, aux consommateurs", a-t-il espéré.

Car l'ouverture à la concurrence, effective depuis 2007, reste globalement une chimère en France, sans compter une hausse importante des prix ces dernières années. Plus de 90% des particuliers sont restés clients de GDF Suez, et les quelques centaines de milliers d'abonnés qui lui ont échappé ont rejoint... EDF.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 19:13

LEMONDE.FR avec AFP | 28.11.11 | 18h04   •  Mis à jour le 28.11.11 | 19h22

 

Le nombre de demandeurs d'emplois sans aucune activité s'établit à 2 814 900 en octobre. Il faut remonter à décembre 1999 pour trouver un nombre de chômeurs supérieur.

Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) a atteint 2 814 900 à la fin du mois d'octobre,  a annoncé le ministère du travail, lundi 28 novembre. Ce chiffre est en hausse de 1,2 % par rapport à fin septembre, soit 34 400 inscrits en plus à Pôle emploi. Sur un an, la hausse est de 4,9 %. Il faut remonter à décembre 1999 pour trouver un nombre de chômeurs de catégorie A supérieur (2 823 400).

En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi est en progression de 0,4 %, soit 17 200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4 193 000. En rythme annuel, la hausse pour ces trois catégories confondues s'inscrit à 5,2 %.

Cette annonce ne constitue pas une surprise. Un peu plus tôt lundi, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait estimé que les perspectives des créations d'emplois en France s'étaient "dégradées", avec un taux de chômage qui devrait passer la barre des 10 %, à 10,4 % fin 2012, avant de se stabiliser en 2013.

Dès dimanche soir, le ministre du travail, Xavier Bertrand, avait annoncé que les chiffres de demandeurs d'emploi ne seraient "pas bons". "Chacun sait qu'ils ne peuvent pas être bons à cause d'une crise dont on ne sort pas encore et qui parfois même sur le terrain s'intensifie", avait affirmé le ministre. "Tant que la situation économique ne s'améliorera pas, je ne vois pas comment les chiffres de l'emploi pourront réellement s'améliorer", a-t-il dit.

>> Lire sur nos blogs Une Année en France les reportages à Montpellier, Dunkerque, La Courneuve et Mézères sur les Français et le chômage

CES OBJECTIFS, "ON NE LES TIENDRA PAS MAINTENANT"

A cinq mois de la présidentielle, le gouvernement a fait une croix sur son espoir de voir le chômage de masse reculer et passer sous la barre des 9 % en fin d'année (contre 9,1 % au deuxième trimestre). Ces objectifs, "on ne les tiendra pas maintenant", a admis Xavier Bertrand.

La dégradation du marché de l'emploi va de pair avec un ralentissement brutal de la croissance : l'OCDE voit même un bref épisode récessif en France en cette fin 2011 et table sur une croissance étique de 0,3 % l'an prochain (contre 1 % prévu par le gouvernement).

"LE SYMBOLE DE L'ÉCHEC" DE SARKOZY, POUR HOLLANDE

Pour François Hollande, le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, "le chiffre du chômage vient sanctionner hélas une politique, c'est le symbole de l'échec de ce président sortant".
 

"La crise explique une part des difficultés du pays et loin de moi l'idée de la sous-estimer. Mais (...) il y a eu (...) des décisions malencontreuses par rapport à l'emploi", a-t-il estimé  lors d'un déplacement à Vaujours (Seine-Saint-Denis).

Parmi ces décisions, il a cité l'"exonération des cotisations sociales pour les heures supplémentaires", l'"affaiblissement de la consommation", le "découragement de l'investissement", la "mauvaise allocation de l'épargne par rapport à l'industrie" ou encore "un grand emprunt décidé tardivement et qui a saupoudré les crédits plutôt que de les concentrer sur les filières d'avenir".

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 13:22

Les revenus démesurés des grands patrons et des cadres dirigeants

Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 200 et 350 années de Smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages.

Le revenu annuel d’un grand patron représente de 200 à 350 années de Smic, selon les données 2010 publiées par le quotidien Les Echos (26 avril 2011). De 2,6 milllions d’euros pour Benoit Potier (Air Liquide) à 4,5 millions d’euros pour Michel Rollier (Michelin). Ces revenus totalisent les salaires fixes et variables et/ou exceptionnels, hors stocks-options [Ces revenus demeurent bien supérieurs à ce que le talent, l’investissement personnel, la compétence, le niveau élevé de responsabilités ou la compétition internationale peuvent justifier. Ils vont bien au-delà de ce qu’un individu peut dépenser au cours d’une vie pour sa satisfaction personnelle. Ils garantissent un niveau de vie hors du commun, transmissible de génération en génération, et permettent de se lancer dans des stratégies d’investissement personnel (entreprises, collections artistiques, fondations, etc.). Il faut ajouter que ces dirigeants disposent de mécanismes de protection considérables en cas de départ forcé de l’entreprise : mésentente avec les actionnaires, erreurs stratégiques ou économiques, etc.

Les PDG ne sont pas toujours les mieux rémunérés. Des très hauts cadres de certaines professions ou des sportifs peuvent avoir un revenu annuel moyen astronomique : 35 années de Smic pour un sportif de haut niveau, 23 années pour un cadre du secteur de la finance, 18 années pour un dirigeant d’entreprise salarié…

Pour en savoir plus : Les très hauts salaires du secteur privé – Insee première n°1288 – avril 2010.

source : Observatoire des inégalités

Pour répondre à ces inégalités de revenus que plus rien dans le contexte actuel ne justifie, le front de gauche propose en particulier deux mesures simples :

- salaire maximum : pas de salaire supérieur à 20 fois le salaire le plus bas dans chaque entreprise. Ce plafonnement permettrait d’entrainer un cercle vertueux d’augmentation des bas salaires.

- revenu maximum : taxation progressive des revenus jusqu’à 100 % à partir de 30 000 euros mensuels

Sur ce sujet, voir aussi cet excellent article, qui propose une rétrospective historique et politique de l »idée de salaire maximum.

A propos gauchedecombat

électron libre, avec une fâcheuse tendance à graviter plus volontiers à gauche (j'ai dit à gauche ! Vraiment !). Ce qui ne me conduit pas forcément à adopter systématiquement une vision hémiplégique du monde, étant davantage guidé par le souci du respect des droits de l'homme, des plus démunis et des gens modestes, que par toute autre considération partisane. La bêtise n'a en effet pas de couleur politique (quoique..). Ce serait trop facile...
Les revenus des patrons d’entreprises du CAC 40 les mieux rémunérés
Société Revenus annuels * (en milliers d’euros) En années de Smic **
Michel Rollier Michelin 4 500 349
Franck Riboud Groupe Danone 4 392 341
Bernard Arnault LVMH 3 928 305
Jean-Paul Agon L Oréal 3 780 293
Christopher Viehbacher Sanofi-Aventis 3 600 279
Gérard Mestrallet GDF-Suez 3 109 241
Christophe de Margerie Total 3 008 234
Henris de Castries Axa 2 994 232
François-Henri Pinault PPR 2 663 207
Benoit Potier Air Liquide 2 650 206
Salaires fixes,variables et/ou exceptionnels en milliers d’euros, hors stocks-options, actions gratuites, dividendes et avantages annexes. ** Smic net annuel janvier 2011
Source : Les Echos – 26 avril 2011. Année des données : 2010
Les très hauts salaires * par profession
Unité : euros
Salaire brut annuel moyen En années de Smic **
Sportifs de haut niveau 444 955 35
Cadres des fonctions financières 244 878 19
- Dont métiers de la banque< td= »"><> 289 913 23
Cadres d’état major 238 674 19
Dirigeants 225 340 18
Autres 210 446 17
Divers cadres 195 349 15
Fonction commerciale 181 257 14
Fonction technique 180 230 14
* les 1 % de salariés à temps complet les mieux rémunérés. ** Smic net annuel 2010.
Source : Insee. Année des données : 2007
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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 12:48

Publié le 27-11-11 à 13:39    Modifié à 13:51     par Le Nouvel Observateur avec AFP     

Le ministre de l'Intérieur se dit d'accord avec Marine Le Pen  : accueillir "chaque année 200.000 étrangers en situation régulière", "c'est trop".

 

Claude Guéant (WITT/Sipa) Claude Guéant (WITT/Sipa)

La France accueille chaque année 200.000 étrangers en situation régulière, et c'est "trop", a estimé dimanche 27 novembre le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en rappelant son objectif de diminuer en un an de 10% cette immigration.

"Nous acceptons sur notre sol chaque année 200.000 étrangers en situation régulière. C'est l'équivalent d'une ville comme Rennes, c'est deux fois Perpignan", a dit le ministre lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien.

"Moi aussi je trouve que c'est trop", a dit Claude Guéant alors qu'on lui rappelait le point de vue de la présidente du Front national, Marine Le Pen, à cet égard.

"Pourquoi est-ce trop ? Parce que je souhaite comme le gouvernement, comme le président de la République, que les étrangers qui viennent chez nous soient intégrés, adoptent nos lois, adoptent notre mode de vie", a dit le ministre.

Il a rappelé son "objectif de diminuer en un an de 10% - de 20.000 - (cette immigration légale) et nous allons tenir cet objectif", a-t-il ajouté.

"La France n'est pas un pays xénophobe"

"La France n'est pas fermée, la France n'est pas un pays xénophobe", a martelé Claude Guéant.

Par ailleurs, il a dit être opposé à des élections de maires étrangers, en citant notamment la Seine-Saint-Denis. Le ministre a critiqué "l'accord du Parti socialiste et des Verts" qui "devient le programme du Parti socialiste" (et) va plus loin que la proposition de loi qui va être discutée au Sénat puisque cet accord prévoit l'éligibilité".

"Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", a-t-il dit.

Sur le droit de vote des étrangers, Claude Guéant a rappelé que ce droit était "depuis 1789 indissociable de la nationalité".

"J'ai une autre raison pour être contre ce doit de vote (des étrangers) qui est de circonstance: il y a des sujets plus importants aujourd'hui que celui-là qui se posent à notre pays", a-t-il dit.

"C'est un sujet qui peut diviser et le Parti socialiste joue avec le feu", a ajouté le ministre.

Le Nouvel Observateur - AFP

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 12:40
Marianne - Elisabeth Matheu-Cambas - Tribune | Dimanche 27 Novembre 2011 à 12:01 

 

« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ». Pas toujours, et surtout pas au Pôle emploi. Dans un témoignage très personnel mais très significatif, ELisabeth Matheu nous raconte ses tribulations lors de son inscription au chômage. QUI ont dû arriver à bien d'autres personnes !




S’il vous est arrivé, dans votre carrière, d’être licencié, d’avoir votre CDD non renouvelé, de partir en retraite anticipée, d’être en reconversion professionnelle ou encore d’être jeune diplômé, bref de vous retrouver, à un moment ou à un autre, sans emploi, vous avez sûrement eu affaire à l’ANPE, appelée depuis quelques années, Pôle Emploi. Même si votre passage à Pôle Emploi a été de courte durée, vous avez probablement vous aussi quelques anecdotes ubuesques, plus drôles à raconter qu’à vivre !
 
Quelques conseils pour les futurs « polemploistes »... Ne tardez pas à vous inscrire ! Dès que votre dernier employeur vous remet votre feuillet Assedic, le 31 mars par exemple, précipitez-vous dès le 1er avril au Pôle Emploi le plus proche (évitez les blagues potaches du jour, ce n’est ni le lieu ni le moment !)  afin d’effectuer votre préinscription. Là-bas, c’est assez simple, vous avez juste besoin de composer un numéro unique, une personne vous convoquera à un premier rendez-vous qui fera office d’inscription. C’est presque trop simple pour être vrai ! Si jusque là tout s’est bien passé, ne criez pas victoire. Pôle emploi est plein d’embûches. Si vous avez été rapide, n’attendez pas autant d’efficacité du côté de Pôle Emploi, le délai peut être long, voire très long, assez long pour finalement retrouver du boulot (par vos propres moyens)!
 
Si ce n’est pas le cas, armez-vous de patience, de courage et ouvrez grands vos oreilles ! Les informations que vous recevrez pourront être contradictoires. Si vous n’êtes convoqué que le vendredi 23 avril au Pôle Emploi X, c’est normal ! Vous n’êtes pas le seul à chercher du travail ! Si entre temps, le jeudi 8 vous recevez un courrier qui vous annonce que vous êtes convoqué le lendemain (le 9 donc) mais au Pôle Emploi Y, pas d’inquiétude. Un petit coup de fil... ah ! Mais pas le jeudi a-midi, Pôle Emploi est fermé ! Si votre courrier est arrivé vers midi voire 13h, il sera trop tard pour appeler. Le 9 au matin, vous appellerez- vous sentant presque coupable- pour comprendre pourquoi vous êtes convoqué à deux endroits différents deux jours différents pour faire UNE et UNE SEULE inscription. Une personne très sympathique tentera d’élucider votre problème et finira par vous rassurer, vous n’avez pas à vous présenter le 9 au Pôle Emploi Y, c’est une erreur ! Ouf ! Par contre le Pôle Emploi X, où vous êtes convoqué le 23 avril, c’est aussi une erreur ! Parce que ce que vous ne saviez pas, « c’est que vous dépendez du Pôle Emploi Y au niveau administratif et du Pôle Emploi X pour votre suivi » (?!?) et la personne sympathique à l’autre bout du téléphone vous interdit de vous présenter le 23 avril au Pôle Emploi X, sous peine de vous faire jeter ! Il vous donne donc un nouveau rendez-vous, cette fois le 29 au Pôle Emploi Y, pour faire l’inscription.

Allez plus que 20 jours ! Et en attendant, faudra manger des nouilles et privilégier la marche à pied.
Ponctuel, vous vous présentez au Pôle Emploi Y le 29 avril avec tous les papiers nécessaires : votre dossier, votre CV à jour...pas question d’oublier une pièce, ça pourrait retarder votre inscription( !)

Pas de doute, vous n’êtes pas le seul demandeur d’emploi. La file d’attente est interminable !!!! « On est tous convoqués à 8h30 ou quoi ? » Vous ne saviez pas que Pôle Emploi organisait des speed dating. On vous fait patienter, vous êtes reçu assez vite, et par curiosité vous tentez d’en savoir plus sur cette histoire « alors, il paraîtrait que je dépends de deux Pôle Emplois... »La femme, surprise, vous redemande votre adresse et après avoir tapé sur son ordinateur, elle vous regarde droit dans les yeux et tranche en vous informant que vous dépendez du Pôle Emploi le plus proche de votre domicile en l’occurrence le Pôle Emploi Z !!! 

Vous comprenez donc que vous n’êtes pas au bon Pôle Emploi pour l’inscription ! Peut-être est-ce de l’agacement, de la colère ou de l’incompréhension qu’elle lit sur votre visage, mais très vite elle vous propose de faire « quand même » l’inscription « puisque vous êtes là ». Et bien, oui, on va plutôt faire ça ma petite dame, il ne manquerait plus qu’elle refuse l’inscription et qu’elle vous donne un autre rendez-vous, et pourquoi pas le 25 décembre ? Entre la dinde et la bûche vous pourrez toujours vous libérer (à moins que le 25 ne soit un jeudi !). Non, elle vous assure, à la fin de l’entretien qu’elle transférera votre dossier au Pôle Emploi Z, dans les plus brefs délais. Vous sortez de là, avec une seule pensée en tête, c’est quand même une sacrée pagaille chez eux ! Enfin, ça s’est fait. Il ne reste plus qu’à vite retrouver du travail pour sortir de ce panier de crabes.

Vous ne savez toujours pas quand vous toucherez vos indemnités ni combien mais, patience ! Maintenant vous en avez la certitude, Pôle Emploi va s’en charger au plus vite !
Quelques jours plus tard, vous recevez (dans votre boîte aux lettres) un courrier de Pôle Emploi, vous pensez que votre dossier a été traité avec rapidité (vous avez été mauvaise langue, quand même...) et qu’on vous informe du montant de vos indemnités. En ouvrant l’enveloppe, vous découvrez un dossier d’inscription vierge envoyé par le Pôle Emploi Z (dossier que vous avez déjà reçu 2 fois en 1 mois, que vous avez rempli et déposé au Pôle Emploi Y). Et là, vous pétez les plombs !  Vous attrapez votre téléphone, et vous avez juste envie de savoir si on ne se moquerait pas un peu de vous.... voire plus si affinités !!!

Une illustre inconnue vous répond et vous conseille de jeter le document en question. « Ah bon ? Mais qui me dit que vous ne racontez pas n’importe quoi ? Si je le jette et qu’il ne fallait pas ? Si finalement mon inscription n’a pas été validée ? » Le ton monte, enfin surtout de votre côté, peut-être perdez-vous patience ? Vous avez juste envie d’avoir des garanties et vous demandez à votre interlocutrice son nom, juste au cas où ce qu’elle vous conseille de faire soit complètement faux, que vous puissiez expliquer à la énième inconnue du numéro unique, que c’est Madame Machin qui vous a dit de jeter le courrier. Bref...elle refuse en bloc, et vous explique  « qu’elle n’est pas habilitée à le faire ». « A mon avis, il n’y a pas que pour donner votre nom que vous n’êtes pas habilitée...Et pourquoi ne pouvez-vous pas me donner votre nom ? Vous avez le mien, vous avez mon adresse et tout mon pedigree sauf peut-être la radio de mes dents de sagesse et le petit nom de ma belle-mère ! Vous avez peur de quoi ? D’être incompétente ou de ne pas assumer une éventuelle erreur ? » Elle finira par vous donner son prénom (la belle affaire !) n’insistez pas ! De toute façon, la pauvre n’y est pour rien. Elle n’a sûrement pas choisi que le système soit celui-là, elle n’est pas responsable des dysfonctionnements de Pôle Emploi. Elle est juste la 4ème interlocutrice  de cette histoire...sans fin !

Vous finirez par jeter le dossier. Suspendu à votre écran d’ordinateur, vous naviguez entre le site du Pôle emploi et d’autres sites à la recherche d’un emploi. Un œil sur votre dossier « en cours de validation ». Et puis, un jour vous aurez le montant de vos indemnités journalières qui apparaîtront sur votre écran. Attention ! Ce n’est qu’à titre d’information, il faudra encore attendre quelques jours pour le paiement. Quand finalement, vous découvrez le 17 mai que vous percevrez moins que ce qu’ils annonçaient précédemment, vous vous rendez au Pôle Emploi Z (celui dont vous dépendez) pour avoir un visage et un nom quand vous poserez votre question ! On vous explique qu’ « il y a 7 jours de carence à compter de la préinscription ». Pas de soucis, mais personne ne vous l’avez encore dit.« Et comptez encore quelques jours pour avoir l’argent sur votre compte. » Vous n’êtes plus à quelques jours près !

Le 23 mai c’était Noël ! Enfin pas longtemps...à peine le montant de vos indemnités s’affichaient en crédit, que votre solde lui s’affichait en négatif ! Un certain découvert, creusé par le temps qui passe, par les erreurs qui s’accumulent...
Allez, ne vous découragez pas ! Il y a toujours pire, n’est-ce pas ? Le mois prochain, ça ira mieux sauf si entre temps Pôle Emploi vous radie par erreur parce que vous ne vous êtes pas présenté à un entretien où on avait oublié de vous convoquer !

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 11:42

 

Rue89 - Témoignage 27/11/2011 à 10h25 -
Julie Owono - consultante en relations internationales

 

L'amphi Z du Conservatoire national des arts et métiers à Paris (Eric Lefevre-Ardant/Flickr/CC)

 

Je suis étrangère et je prépare l'examen d'avocat en France. Ce que l'Education nationale m'a apprise depuis mon enfance – j'ai été scolarisée dans un lycée français à l'étranger –, c'est qu'apprendre est une chance qui devrait être offerte à tous.

Mais depuis quelques années, ce sacro-saint principe du droit à l'éducation pour tous semble voler en éclats, non seulement pour les Français, mais aussi pour ceux qui ne le sont pas et ont choisi d'étudier en France.

Pourtant, l''inégalité d'éducation est, en effet, un des résultats les plus criants et les plus fâcheux, au point de vue social, du hasard de la naissance », comme le déclamait Jules Ferry il y a cent quarante et un ans.

Moins de 410 € ? Allez étudier ailleurs

Il y a peu, le centre de réception des étudiants étrangers de la préfecture de police de Paris a sursis à statuer sur ma demande de renouvellement de titre de séjour « étudiant ». Je disposais de moins de 450 euros sur mon compte bancaire ce jour-là.

Comprenez qu'après avoir payé mon loyer, mes frais de scolarité et être allée au cinéma, il est difficile pour moi de disposer de cette somme à la fin du mois.

En fait, l'agent de la préfecture s'est trompée : depuis un décret signé par le ministre français de l'Intérieur le 6 septembre 2011, il me faut justifier désormais d'au moins... 615 euros par mois pour pouvoir prétendre obtenir le précieux sésame.

Parions que la prochaine fois le même agent administratif me demandera de revenir avec la preuve que je dispose de cette somme exacte, qu'il y avait méprise.

Le message est donc clair, la France veut des étudiants issus de pays considérés aujourd'hui comme émergents ou non, pour assurer son rayonnement. Mais elle les veut riches de naissance.

Une rupture avec la tradition française

Le décret de Claude Guéant augmente de 30% le montant minimum de ressources mensuelles exigé pour les étudiants étrangers, et revient sur une tradition datant d'un décret de la IVe République, qui faisait correspondre cette somme au maximum alloué aux boursiers français sur critères sociaux. Ce qui garantissait une égalité réelle, dans la tradition française d'accès à l'éducation pour tous.

Pendant mes dernières années d'études, je justifiais de 430 euros mensuels de ressources. Cette année, il m'en faut au moins 200 de plus.

Tout comme ces milliers d'étudiants qui se sont engagés auprès des consulats français de leur pays d'origine, sous une condition de ressources de 430 euros par mois en août, et qui ont du être bien surpris de constater à leur arrivée sur place qu'ils allaient devoir trouver plus d'argent pour pouvoir rester étudier.

Notons enfin la cacophonie incroyable dans l'information délivrée aux étudiants sur la question du montant mensuel minimum nécessaire aux étudiants pour bénéficier de ce titre de séjour ;

  • Le site du ministère des Affaires étrangères avance un total de 430 euros,
  • Le site de Campus France, établissement public chargé de promouvoir l'éducation supérieure française à l'étranger, donne le chiffre de 455 euros minimum.
  • Le décret Guéant de septembre précise quant à lui que ce montant varie entre 615 et 770 euros, en fonction de l'État d'origine de l'étudiant.
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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 11:30

1 Taxe vignette bleue
2 Taxe dispositifs médicaux
3 Taxe participation forfaitaire
3bis Taxe forfait hospitalier
4 Taxe affections de longue durée (ALD)
4bis Taxe ALD
5 Taxe consultation médecin généraliste
6 Taxe timbre
6bis Taxe timbre
7 Taxe arrêt maladie
7bis Taxe arrêt maladie
7ter Taxe arrêt maladie
7(4) Taxe arrêt maladie
8 Taxe CMU-C
9 Taxe Aide Médicale d’Etat (AME)
10 Taxe complémentaire santé
10bis Taxe complémentaire santé
11 Taxe assurance santé
12 Taxe assurance vie
13 Taxe assurance habitation
14 Taxe assurance auto
15 Taxe malus automobile
16 Taxe suppression du bonus GPL
17 Taxe PV
17 Taxe PV (corrigée)
18 Taxe sur les motos
19 Taxe niches fiscales
19(suite) Taxe niches fiscales
19bis Taxe travaux "verts"
19ter Taxe emploi à domicile
19(4) Taxe ISF/PME
19(5) Taxe LMNP
19(6) Taxe zone rurale en renouveau
19(7) Taxes outre mer
19(8) Taxes immobilier de loisir
19(9) Taxe investissements dans des résidences hôtelières à vocation social
19(10) Taxe SOFICA
19(11) Taxe investissements forestiers
19(12) Taxe travaux mobiliers classés
19(13) Taxe Malraux
19(14) Taxe Sofipêche
19(15) Taxe compte épargne codéveloppement
19(16) Taxe protection du patrimoine naturel
19(17) Taxe prévention du risque technologique
19(18) Taxe assurance pour loyers impayés
19(19) Taxe Scellier
19 (19bis) Taxe Scellier
19 (19ter) Taxe Scellier
19(20) Taxe « niche Copé »
20 Taxe Photovoltaïque
21 Taxe prélèvements sociaux
21bis Taxe prélèvements sociaux
22 Taxe plus-value immobilière
22bis Taxe sur les PV immobilière
23 Taxe plus-value mobilière
24 Taxe achat résidence principale
25 Taxe PEL
26 Taxe gros contribuables
27 Taxe « retraite chapeau »
28 Taxe exonérations de charges aux associations
29 Taxe couple
30 Taxe Internet/téléphone mobile
31 Taxe de la publicité en ligne
32 Taxe d’aéroport
33 Taxe de l’Aviation Civile
34 Taxe sur les pylônes électriques
35 Taxe détecteur de fumée
36 Taxe tablette
37 Taxe Contribution à la formation professionnelle (CFP)
38 Taxe taxi
39 Taxe anciens combattants
40 Taxe sur la vente de la résidence principale
40bis Taxe résidences secondaires
40ter Taxe sur les plus-values mobilières et immobilières
41 Taxe SNCF
41bis Taxe SNCF
42 Taxe bancaire
43 Taxe sur les allocations chômages
44 Taxe Tobin ?
44bis Taxe « Tobin » européenne
44ter Taxe « Tobin »

45 Taxe péage autoroutier
46 Taxe carburants des DOM TOM
47 Taxe sur la dépendance
48 Taxe TVA sociale
49 Taxe fée électricité
49bis Taxe fée électricité
49ter Taxe fée électricité
50 Taxe sur le gaz
50bis Taxe sur le gaz
50ter Taxe sur le gaz
51 Taxe titres de séjour
52 Taxe cliniques psychiatriques
53 Taxe Fillon
54 Taxe assurance auto pour les femmes
55 Taxe location abusive
56 Taxe IRF
57 Taxe produits agroalimentaires de la grande distribution
57bis Taxe produits agroalimentaires de la grande distribution
58 Taxe parking
59 Taxe Spre
60 Taxe CSPE
61 éco-Taxe poids lourds
61bis Taxe poids lourds
62 Taxe "permis à points" pour les bateaux de pêche
63 Taxe PV des expatriés
64 Taxe pièces auto
65 Taxe HLM
66 Taxe terrasse de café
67 Taxe Pass Navigo
68 Taxe sur les donations
69 Taxe du notaire
70 Taxe radar
71 Taxe assurance-vie
72 Taxe oeuvres d’art
72bis Taxe oeuvres d’art
73 Taxe retraite
73 bis Taxe retraite
74 Taxe AER
75 Taxe d’accès à la justice
76 Taxe création de bureaux
77 Taxe à « la sortie »
78 Taxe TVA européenne
79 Taxe femmes divorcées
80 Taxe feuilles de soins
81 Taxe SMIC
82 Taxe des heures sup'
83 Taxe sur le tabac
84 Taxe alcool
85 Taxe soda
85bis Taxe soda light
86 Taxe bénéfice mondial consolidé
87 Taxe impôt sur les sociétés
88 Taxe des entreprises d'Outre-mer
89 Taxe des cotisations sociales du secteur de l'énergie
90 Taxe des véhicules de société
91 Taxe CSG
92 Taxe forfait social
93 Taxe Siic
94 Taxe des très hauts revenus
94bis Taxe des très hauts revenus
95 Taxe pour les loyers des micrologements
96 Taxe camping car
97 Taxe secteur pétrolier
98 Taxe activité de sécurité
99 Taxe sur les entreprises
99bis Taxe sur les entreprises
100 Taxe ciblée de la TVA
100 bis Taxe ciblée de la TVA
101 Taxe collectivité locale
102 Taxe journée de solidarité
102bis Taxe journée de solidarité
103 Taxe prêt à taux zéro
104 Taxe prestations sociales
105 Taxe prélèvement forfaitaire libératoire
106 Taxe impôt sur le revenu et ISF
107 Taxe sur les sacs non biodégradable
108 Taxe sur les graines
109 Taxe hôtellerie de luxe

 

*Pour voir le descriptif détaillé par taxe, suivre le lien ci-dessous (appuyer sur "Ctrl" (clavier) + cliquer gauche sur "link"

link

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 18:51

 

Rue89 - Enquête 17/11/2011 à 18h50

 

CFPJ
 

Dans une école primaire de Vincennes. (Charles Platiau/Reuters)

 

Le mammouth, au piquet ! Bousculée par le développement du soutien scolaire privé, l'Education nationale multiplie les dispositifs d'accompagnement des élèves depuis 2008.

Stages d'anglais, de remise à niveau, stage passerelles, cours en ligne, tutorat, accompagnement personnalisé… De l'école primaire au lycée, l'offre du public ressemble (sur le papier) à s'y méprendre à celle des entreprises de soutien scolaire.

A grands renforts de communication, le ministre fait la tournée des établissements qui proposent du soutien scolaire gratuit. Comme annoncé sur le site de Matignon, la réforme du lycée « vise à donner plus de chances de réussite aux élèves en adaptant le lycée au monde contemporain ».

Des déclarations de bonnes intentions qui ne sont pourtant corroborées par aucun bilan chiffré. Le ministère de l'Education, contacté par Rue89, n'a pas été en mesure de communiquer des bilans précis sur aucun de ces dispositifs.

« Des idées, mais les moyens ne suivent pas »

Le soutien scolaire, nouvelle cause nationale ? La réalité du terrain est toute autre. L'accompagnement personnalisé des lycéens, mesure phare de la réforme du lycée, cache de nombreuses inégalités de mise en œuvre.

Deux heures par semaine, tous les lycéens sont censés bénéficier d'un soutien scolaire et d'une aide à l'orientation avec un de leurs professeurs. Le dispositif a débuté à la rentrée 2010 pour les classes de seconde, cette année pour les premières et s'étendra aux classes de terminale à la rentrée 2012.

« L'idée n'est pas inintéressante, mais les moyens ne suivent pas », juge Claire Krepper, secrétaire nationale du syndicat SE-Unsa. Chaque établissement dispose d'une enveloppe globale pour financer les heures d'accompagnement personnalisé, les options et les dédoublements de classes pour les travaux pratiques :

« La dotation globale n'étant pas suffisante pour tout financer, les proviseurs se retrouvent devant un choix cornélien. Ils doivent opérer un arbitrage et optent le plus souvent pour le financement des options et des dédoublements de classe. »

« On ne repêche pas un élève en 20 heures »

Au primaire, des stages de remise à niveau pendant les vacances sont proposés aux niveaux CM1 et CM2 depuis le printemps 2008. Des sessions de trois heures pendant cinq jours par petits groupes d'élèves pour renforcer les acquis en français et en maths. Sur la période de janvier à août 2011, près de 250 000 écoliers ont participé à ces stages, soit 16% des élèves.

Le même dispositif est proposé aux lycéens depuis la rentrée 2010. Combien d'élèves en ont bénéficié ? Silence total du ministère et des rectorats sur le sujet. Valérie Sipahimalani, secrétaire national chargé du lycée au Syndicat national des enseignements de second degré (Snes-Fsu), est plus bavarde :

« Ça se fait à dose homéopathique. Au lycée, l'objectif annoncé par le ministre est de réduire les redoublements. Mais ce n'est pas en vingt heures que l'on repêche un élève. Ça peut éventuellement donner un coup de main aux élèves moyens. »

Même diagnostic pour les stages intensifs d'anglais d'une semaine. Dans un communiqué du ministère, daté de février 2011, il est fait mention du chiffre de 50 000 élèves ayant participé à ce type de stage depuis leur mise en place en 2008. Soit 2,3% seulement des lycéens.

« C'est une aberration supplémentaire, alors même que toute l'année, des professeurs de langues se retrouvent avec des classes de 30 à 35 élèves. »

L'Académie en ligne ? Des PDF à télécharger

Autre dispositif lancé au début de l'été 2009 : l'Académie en ligne. Un site Internet du Centre national d'enseignement à distance (Cned), qui rend accessible gratuitement l'ensemble des cours du CP à la terminale. Xavier Darcos, alors ministre de l'Education, déclarait au journal France Soir le jour du lancement :

« Je connais des enfants qui occupent leurs vacances comme ils le peuvent, tandis que d'autres, du même âge, passent de livrets de révision en stages de soutien payants, accentuant ainsi l'écart entre les puissants, les riches, et ceux qui ne le sont pas. »

Une bonne initiative qui ne tient pas la comparaison avec les sites payants. Académie en ligne se résume à un corpus de cours à télécharger au format PDF. De l'aveu de Serge Bergamelli, directeur du Cned : « Académie en ligne n'a pas une visée de e-learning, mais de démocratisation des savoirs. »

Bilan de l'opération : le site compte 20 000 connexions par jour en période scolaire et 12 000 pendant les vacances.

Et pour accéder à des contenus interactifs et bénéficier d'un accompagnement en ligne, il faut payer 99,9 euros pour se connecter à un autre site de l'opérateur national : Atout Cned.

« Le ministère ne regarde pas l'essentiel »

Les mesures affichées par le ministère seraient donc de la poudre aux yeux, c'est l'avis général des syndicats et des spécialistes de l'éducation que nous avons interrogés sur ces dispositifs. Jean-Jacques Hazan, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), accuse :

« Il vaudrait mieux que l'école fasse son travail plutôt que de trouver des ersatz de solutions. Ça ne sert à rien de rajouter des heures de cours aux élèves, si on ne repense pas les modèles pédagogiques. Le ministre ne regarde pas l'essentiel. »

Un modèle voué à l'échec, selon le sociologue spécialiste de l'éducation François Dubet : « Ce n'est pas dans la culture du monde enseignant. » Pour Claire Krepper, au SE-Unsa : « L'Education nationale cède à la pression des parents et nourrit le cercle infernal de la réussite scolaire, alors qu'elle a elle-même créé cette situation. »

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