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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 22:49

LEMONDE.FR avec AFP | 07.12.11 | 17h31

 
 

Cinq à six millions de Français ont un accès restreint aux banques ou rencontrent des difficultés dans leur utilisation. Une "exclusion bancaire" à laquelle "il est temps" de s'attaquer, car elle "aggrave l'exclusion sociale", ont alerté associations et élus locaux mercredi.

"Accès refusé à un conseiller", frais en cascade, parfois jusqu'à l'interdit bancaire, "incompréhension des modalités des crédits renouvelables" : "l'exclusion bancaire" touche "entre cinq et six millions de personnes fragiles ou précaires, des bénéficiaires de minima sociaux aux personnes âgées en passant par les chômeurs, les jeunes ou les ménages surendettés".

DROIT À UN COMPTE

"Il est urgent d'agir", alertent mercredi la Croix-Rouge, le Secours catholique et l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) dans un "Manifeste pour l'inclusion bancaire en France des populations fragiles". Les conséquences de cette forme d'exclusion : un budget réduit par les frais bancaires, des renoncements à financer des frais de santé ou un projet d'emploi, un "mal-être personnel" qui peut aller jusqu'à la "rupture familiale", bref, une aggravation de l'exclusion sociale, explique Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française.

De fait, la législation n'a cessé d'améliorer l'accès aux services bancaires depuis l'instauration d'un droit à un compte en 1984, mais si 99 % des Français en possèdent désormais un, ils ne sont pas tous égaux lorsqu'il s'agit de l'utiliser, souligne le manifeste.

PROBLÈME DE COMPÉTENCES

"Pour certaines catégories de personnes, il existe un véritable illettrisme de l'argent", a expliqué M. Mattei. La faute aussi à un manque d'information et d'accompagnement de la part des banques : "Le système bancaire est extrêmement performant pour tous ceux qui ont les moyens de rembourser et extrêmement exclusif pour tous ceux qui ne les ont pas", a relevé le président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye.

Associations et Unccas reconnaissent que les banques font des efforts, certaines même plus que d'autres. C'est notamment le cas de la Banque postale, qui a dit soutenir l'initiative dans un communiqué. Mais cela reste "insuffisant", selon les associations.

PROGRÈS INSUFFISANTS

Le manifeste "ne prend pas en compte les progrès accomplis ces dix dernières années en matière d'accompagnement des personnes fragiles", répond Pierre Bocquet, directeur de la section banque de détail à la Fédération bancaire française. Les banques font déjà beaucoup selon lui : microcrédit accompagné, initiative pédagogique "Les Clés de la banque" avec un site Internet et des dépliants distribués localement…

Elles ont aussi développé une "gamme de moyens de paiement alternatifs" au chèque, avec "des services essentiels" : pour 3 euros en moyenne par mois, le client est informé par SMS de la position de son compte et dispose d'une carte "à autorisation systématique", qui vérifie son solde avant le déblocage du paiement.

Mais pour les associations, il faut aller au-delà. Notamment créer un "institut public indépendant" qui certifierait les banques au regard de leurs actions, afin de les inciter à "améliorer leurs pratiques". Autre piste : "renforcer l'éducation budgétaire et financière" des clients via des plates-formes locales apportant une aide "globale", sociale, budgétaire, juridique et psychologique.

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 22:39

http://www.youtube.com/watch?v=5QGaakKMmdI

Ajoutée par blackathina le  3 déc. 2011

 

"Vidéo sur les immigrés et les attaques fascistes en Grèce (sous-titré en français)

 

 

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 22:33

LEMONDE | 07.12.11 | 13h48   •  Mis à jour le 07.12.11 | 17h25

 
 

 

Pour les ménages, le sacrifice est immédiat : les salaires sont de facto réduits de 30% à 40% à cause de l'euro.

Pour les ménages, le sacrifice est immédiat : les salaires sont de facto réduits de 30% à 40% à cause de l'euro.AFP/LEON NEAL

Personne n'ose y croire, mais tous s'y préparent. L'éclatement de la zone euro "façon puzzle", sa scission en deux parties, l'une au Nord, l'autre au Sud ou l'exclusion d'une poignée de ses membres font partie des scénarios d'économie-fiction que les experts n'hésitent plus à modéliser. Un exercice particulièrement délicat sans toutefois être inconcevable.

Les économistes d'UBS à Londres convoquent ainsi l'histoire, rappelant que "quatre unions monétaires (comparables à la zone euro) de taille et de sophistication diverses ont été brisées au cours du siècle passé. Précisément à la suite de terribles conséquences économiques, sociales et politiques". Et ces derniers de mentionner l'abandon de la couronne de l'empire austro-hongrois en 1919, la fermeture de l'union monétaire aux Etats-Unis en 1932-1933, après que la Réserve fédérale de Chicago eut refusé de prêter de l'argent à celle de New York ou encore l'éclatement de l'ex-Union soviétique en 1992-1993 et la scission entre la République tchèque et la Slovaquie en 1993. L'on peut encore ajouter à la liste la suppression de l'ancrage du peso argentin au dollar en janvier 2002, après la cessation de paiement du pays.

Mais quelle que soit la pertinence de la référence, les experts sont unanimes : une désagrégation de la zone euro serait synonyme de chaos. "Un désastre absolu", résument les équipes d'UBS.

Du plus sombre au moins noir, les scénarios évoquent les faillites en chaîne, les scènes de panique d'épargnants courant au guichet de leur banque à l'image des bank run américains de la crise de 1929, suivie de la banqueroute desdits établissements. Le tout dans un contexte d'appauvrissement général et de récession plus ou moins profonde selon la robustesse des pays. Bref, une catastrophe que l'on ne peut toutefois pas "balayer d'un revers de la main", reconnaît Jean Pisani-Ferry, du cercle de réflexion bruxellois Bruegel.

Comment en arriver là ? Il faudrait un faisceau d'éléments négatifs. Que les dirigeants politiques en Europe tergiversent trop longtemps à résoudre la crise, que la Banque centrale européenne, lassée d'aider les pays financièrement indisciplinés cesse de les soutenir, et que la dette de l'Italie fasse l'objet de violentes attaques spéculatives, par exemple, estime Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. A ses yeux, si les taux à dix ans des emprunts italiens se maintiennent à 9 %, la situation serait vite intenable pour le pays, incapable d'éponger davantage que les intérêts de sa dette de 1 900 milliards d'euros.

Ensuite ? C'est le saut dans l'inconnu. Mais l'on peut imaginer que chaque pays retrouve sa devise antérieure, lire, deutsche mark, franc... En théorie, cela signifierait que les grands pays d'Europe du Sud dévaluent leur monnaie de 30 % à 40 % pour redevenir compétitifs face aux pays du Nord, calcule Sylvain Broyer. L'idée étant de réduire le prix des biens exportés et de renchérir celui des importations.

Mais pour les ménages, le sacrifice est immédiat. Leur pouvoir d'achat est amputé : les salaires étant de facto réduits de 30 % à 40 % tandis que les biens importés continuent de circuler. Les épargnants d'Europe du Sud et d'ailleurs voient, de leur côté, leur patrimoine fondre. Pour donner une idée de l'ampleur du cataclysme, Jean Pisani-Ferry rappelle dans son ouvrage Le Réveil des démons. La Crise de l'euro et comment nous en sortir (Fayard, 228 p., 15 euros) qu'à fin 2010, les résidents français (ménages, entreprises et banques) avaient au total 2 000 milliards d'euros placés dans le reste de la zone euro...

Les débiteurs peuvent mieux s'en dépêtrer à condition que leur dette ne soit libellée dans une monnaie plus forte que celle de leur revenu. Auquel cas, ils se retrouvent pris en ciseaux avec, à la clé, de possibles faillites personnelles, industrielles et financières.

L'Allemagne sera peut-être moins pénalisée que d'autres mais verrait disparaître en un clin d'oeil les efforts de compétitivité menés ces dix dernières années. Et l'Etat devra renflouer les banques ruinées par la dépréciation de leurs avoirs investis hors du territoire.

Pour Sylvain Broyer, toute l'Europe traverserait ainsi une récession marquée (de l'ordre de - 3 % du PIB) pendant au moins trois ans, qui affectera aussi les Etats-Unis et le Royaume-Uni deux années durant.

Mais il ne s'agit que de théorie. Comment mesurer la panique qui s'ensuivrait ? Comment endiguer l'inévitable fuite des capitaux de ces pays ? Or un tel phénomène assécherait les économies et accentuerait les désordres monétaires amplifiant les effets d'appauvrissement.

Jean Pisani-Ferry rappelle ainsi que l'Argentine avait fixé la parité de son taux de change à 1,4 peso pour 1 dollar en janvier 2002. Six mois plus tard, la monnaie avait perdu les trois quarts de sa valeur...

Claire Gatinois

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 22:31

Compte rendu | LEMONDE | 05.12.11 | 14h17   •  Mis à jour le 05.12.11 | 18h07

 
 

 

Faut-il sacrifier l'Europe et l'euro pour sortir de la crise ? Selon un sondage Ipsos, le retour au Franc serait souhaité.

Faut-il sacrifier l'Europe et l'euro pour sortir de la crise ? Selon un sondage Ipsos, le retour au Franc serait souhaité.AFP/JEAN-PIERRE MULLER

Faut-il sacrifier l'Europe et l'euro pour sortir de la crise ? La majorité des Français ne le pensent pas, mais ils sont de plus en plus nombreux à être tentés par cette solution, proposée aux deux extrêmes de l'échiquier politique. Selon un sondage Ipsos pour l'association Lire la société, qui sera présenté mercredi 7 décembre à l'occasion de la remise du Prix 2012 du livre d'économie, 44 % des Français pensent que l'euro est un "handicap" pour faire face à la crise actuelle et 45 % qu'il l'est pour l'économie française en général, alors que respectivement 33 % et 34 % pensent que la monnaie unique est un "atout".

"Ce différentiel de 11 points montre qu'il y a incontestablement une fragilisation de l'euro dans l'opinion française", constate Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos.

Le fait que 62 % des Français jugent que l'euro est un handicap pour le pouvoir d'achat n'est en revanche pas nouveau, selon lui, l'opinion imputant la hausse des prix à l'euro depuis sa naissance.

Au crible des préférences partisanes, le sentiment que l'euro demeure un atout pour l'économie française est, de très peu, majoritaire dans tout l'éventail politique, y compris au Front de gauche, mais à l'exception du Front national : la position inverse est partagée par les trois quarts des sympathisants du Front national, ce qui suffit à faire basculer le jugement global du côté négatif.

Cette dénonciation des effets de l'euro ne se traduit cependant que partiellement en volonté de revenir au franc. Une majorité souhaite toujours le maintien de la France dans la zone euro. Mais l'opinion inverse a gagné "environ 10 points en six à huit semaines" par rapport aux sondages antérieurs équivalents, pour atteindre 36 %, note M. Teinturier.

On peut aussi interpréter ce souhait de maintien dans l'euro, qui est majoritaire dans tous les partis - y compris au Front de gauche (80 %) - sauf au Front national (22 %), comme la conviction qu'un retour au franc rendrait la situation encore pire.

Un clivage social

Sur cette question, le clivage est moins partisan que social. Ainsi, une majorité d'ouvriers (65 %) et d'employés (53 %) sont favorables au retour au franc, quand les cadres (8 2 %) et les professions intermédiaires (69 %) restent attachés à l'euro. "La fracture sociale est ici beaucoup plus forte que, par exemple, lors du référendum de Maastricht", note M. Teinturier.

Paradoxalement, la défiance vis-à-vis de l'euro ne se traduit pas par une défiance envers les institutions européennes. M. Teinturier se dit même "étonné" de voir 49 % des Français souhaiter un renforcement des pouvoirs de l'Union européenne, contre 37 % un renforcement du pouvoir des Etats, cette position étant cependant majoritaire aux deux bouts "souverainistes" de l'échiquier politique.

De même, les Français se divisent sur une taxation des produits aux frontières de l'Union. Si une majorité, quelle que soit la position partisane, pense que cela permettrait de "protéger" l'économie française, une majorité est également consciente des effets négatifs potentiels sur les exportations françaises, et surtout sur les prix.

Antoine Reverchon

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 15:06
Marianne - Emmanuel Lévy - Marianne | Mardi 6 Décembre 2011 à 15:01

Ce n'est pas la rigueur pour tout le monde, pour les entreprises la réforme de la taxe professionnelle révèle chaque année de bonnes surprises, avec à la clé d'importantes économies La facture pour l'Etat est encore une fois revue à la hausse. Chiffrée à 9,5 milliards pour 2010, année de transition, et prévue à 5,8 milliards pour les années suivantes, son coût sera finalement de 6,8 milliards par an.



dessin Louison
dessin Louison

« Nous avons fait beaucoup en baissant la taxe professionnelle, ce n'est pas suffisant.» Le 16 Novembre dernier, au micro de RTL, Laurence Parisot cachait mal sa satisfaction pleinement manifestée dans ce « nous », non de majesté, mais de coordination avec le gouvernement pour la réforme de la taxe professionnelle. Mais la patronne du Medef aurait-elle des dons de voyance ? Car la voici exhaussée : le cadeau aux entreprises est encore plus gros que prévu. A l’économie de 9,3 milliards d’euros en 2010 année de transition, devait leur demeurer un gain en régime de croisière de 5,8 milliards pour les années suivantes. Le dernier rapport de Gilles Carrez indique que la facture finale sera de 6,8 milliards d’euros par an, soit un milliard de bonus, par rapport aux calculs du gouvernement de 2009.  

 « Ce n’est pas la première fois que l’appréciation  du cout de la réforme de la TP change », s’étonne-t-on dans les rangs de l’opposition. Idem, chez les proches de Gilles Carrez : « Sur ce sujet, le gouvernement  souffre de sous évaluation chronique

La Cour des comptes estimait en mai 2011 avec ses pincettes légendaires que « la suppression de la taxe professionnelle et son remplacement par d’autres impôts ont constitué une réforme importante et complexe. » 

Important:  il s’agit de compenser par un nouvel impôt, la Contribution économique territoriale (CET), 30 milliards de recettes pour les collectivités locales, principales bénéficiaires de ce prélèvement.

Complexe parce que l’Etat s’est engagé à prendre à sa charge le différentiel entre les deux impôts. Mais qu’importe le coût pourvu que cela soit mis au crédit de la compétitivité, comme ce fut évidemment le cas.

Résultat : une moindre autonomie fiscale des collectivité locales, désormais appointées aux budgets de l’Etat. 

Mais d’où vient ce milliard supplémentaire? Il y a d’abord une grosse erreur de calcul : 420 millions d’euros. Mais tout dans cette réformes aura été fait à la va vite. Alors que le premier projet de loi présenté par le gouvernement fut totalement réécrit par les parlementaires, c’est maintenant une décision du Conseil constitutionnelle qui vient ébranler le fragile édifice, comme l’annonce notre confrère Les Echos. Les « sages » ont retoqué la taxation des professions libérales sous le régime des bénéfices non commerciaux. Une aubaine de 770 millions d’euros qui resterons dans les poches des dentistes, kinés et agents immobiliers et autres experts de tous poils. Tandis que 850 000 petites et très petites entreprises figurent parmi les perdantes de cette reforme pourtant hyper généreuses. En moyenne, les entreprises toutes tailles confondues ont réduit leur fiscalité de 31 % avec cette réforme. 

La rigueur ce n’est donc pas pour tout le monde. Alors que les ménages doivent assumer l’essentiel des « efforts » des 4 lois de finances rectificatives pour 2011 et de la loi de finances 2012, avec notamment le passage de 5,5% à 7% de la TVA pour 1,8 milliard d'euros, les entreprises, elles, ont vu leur fiscalité se modérer sensiblement sur les dernières années : le Crédit impôts recherche, le passage de la TVA restauration à 5,5% et la réforme de la Taxe professionnelle. Cette dernière aura à elle seule assuré aux entreprises une économie de 23 milliards sur le quinquennat. En rythme annuel, les 6,8 milliards sont équivalents à presque 4 fois ce que les consommateurs vont être amenés à payer avec la hausse de la TVA.  

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 15:06

Slovar sur Marianne2 -

Rédigé par J-C Slovar - Blogueur associé le Mardi 6 Décembre 2011

 

Faire croire aux français qu'on s'active contre le chômage et surtout apporter des gages aux organisations d'employeurs, c'est l'objectif du futur sommet pour l'emploi de janvier 2012, auquel les syndicats de salariés sont conviés !



Sommet sur l'emploi de janvier 2012 : Communication et jeu de dupes ?

 

A l'Elysée, on aime décidemment les idées et initiatives de la CFDT. En effet, après le pitoyable appel à « négociation sur l’emploi des jeunes et des seniors », immédiatement acceptée par le Medef et plébiscité par le gouvernement, c'est la proposition de sommet social, réclamée en août dernier, par François Chérèque, qui va servir d'alibi à Nicolas Sarkozy pour, à quelques mois de la présidentielle, justifier son action dans le domaine de l'emploi !

Après avoir été baladés dans un premier temps, par François Fillon, la CFDT essaye de faire bonne figure : « Ce sommet, la CFDT l’avait demandé, donc c’est une bonne chose (...) » affirme Laurent Berger Secrétaire national de la CFDT, chargé de l’emploi qui concède toutefois qu'il : « (...) ne faut pas que ce soit du théâtre, il faut que cela débouche sur des mesures concrètes (...) »

Des mesures concrètes ?

Même la CFDT n'y croit pas et évoque une manipulation grossière. : « Nous ne sommes pas dupes, ni du calendrier, ni des intentions (...) On ne voit pas sur quoi cela peut déboucher. Si c'est un sommet structurel, cela n'apportera rien à trois mois de l'élection présidentielle, car on ne va pas apporter notre concours au programme du candidat (...) » indique un proche de François Chérèque qui précise que ce dernier ... sera bien présent au sommet.

Même son de cloche du côté des autres syndicats de salariés, la CGT réservant, pour l'instant, sa réponse.

Par contre chez les employeurs, c'est l'euphorie, au point que nous expliquent Les Echos : « (...) cinq mouvements non représentatifs (CJD, CroissancePlus, Ethic, Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, Parrainer la croissance) ont demandé à être conviés, en janvier, au sommet sur l'emploi annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy. Ils veulent présenter leurs « pistes concrètes » face au « problème de compétitivité de la France (...) »

Il faut dire que les propos du Président à Toulon les a galvanisé : « (...) lever les tabous sur les freins à la compétitivité »

Ce qui signifie, entre autre : Création d'une TVA sociale destinée à alléger les cotisations sociales des entreprises mais qui diminuera encore un peu plus le pouvoir d'achat des salariés.

Et comme le dit la CGT quelques projets de : « déréglementation sociale » comme le contrat de travail unique à droits progressifs qui, selon le site Tendances RH permettrait : « (...) d’assouplir les règles du licenciement personnel et économique contre une indemnisation proportionnelle aux salaires et à l’ancienneté : En quelque sorte, une généralisation de la rupture conventionnelle (...) » chère ... à Laurence Parisot !

Sans oublier, bien entendu, la négociation du temps de travail entreprises par entreprises ou branches par branches ...

Alors, à quoi va servir ce sommet sur l'emploi ?

Eh bien tout simplement à préparer les syndicats et les salariés à la méthode allemande de traitement du chômage, qui a consisté à : « massivement développer le temps partiel ». Ce qui, nous annonçait triomphalement L'Expansion : « explique aujourd'hui la relative résistance de son marché de l'emploi (...) »

C'est cette litanie, que les responsables des syndicats de salariés, qui se rendront au sommet, vont très probablement entendre, sans pouvoir s'y opposer, ni proposer la moindre solution, dans la mesure où ce nouveau « concept de compétitivité » ne serait applicable qu'en cas de victoire de Nicolas Sarkozy et de sa majorité en mai 2012 !

Est-il vraiment utile, en ce cas, pour les syndicats de salariés, de participer à une réunion qui, selon la CFTC ne devrait pas durer plus d'une demi journée, et qui tournera forcément à un « concours au programme du candidat » ?

A la CFDT et aux syndicats ayant d'ores et déjà accepté l'invitation de l'expliquer aux salariés !


Crédit photo
FlickR CC - London Summit

 

Lundi 5 Décembre 2011
J-C Slovar
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:51
| Par noemie rousseau

Dannemarie, de notre envoyée spéciale

Ils sont encore sous le choc. À demi-mot, les représentants des 140 salariés de l'usine Peugeot-Scooters de Dannemarie (Haut-Rhin) racontent: leur usine ferme. La rumeur enflait, leur patron l'a confirmé officiellement il y a une semaine. Depuis, ils «broient du noir». La menace plane au-dessus de Dannemarie depuis dix ans. Les salariés ont eu le temps de l'apprivoiser, de s'y habituer. Et puis, un jour, c'est arrivé. «Certains sont résignés, d'autres prêts à se battre, mais la plupart ne réalisent pas», résume Paula, élue du personnel.

 

L'usine de Dannemarie.
L'usine de Dannemarie.© (dr)

«J'ai l'impression qu'on a dramatisé ce projet à l'extrême», se défend le PDG Pierre-Louis Colin. Les salariés auraient mal compris: «Je n'ai jamais parlé de fermeture de site et personne ne perdra son emploi.» Pierre-Louis Colin préfère le mot de «réorganisation». Il veut rapprocher la production de moteurs (site Peugeot Scooter à Dannemarie) de l'assemblage des scooters (site de Mandeure, 650 salariés). Autrement dit, concentrer l'activité pour réduire les coûts.

Les machines déménagent, les salariés aussi, peut-être. L'usine de Dannemarie sera donc vide mais pas fermée. Quant aux salariés, ils seront «reclassés». Cent rejoindront les usines automobiles Peugeot-PSA à Mulhouse, Sochaux et Hérimoncourt. Quarante autres iront à Mandeure. Ce transfert n'a rien de rassurant, puisque ce site n'est pas plus épargné. On y fait de l'«optimisation» − comprendre: on dégraisse. 100 postes seront supprimés. Encore des salariés à recaser dans les usines automobiles du groupe. Pierre-Louis Colin est confiant: «Il y a de la place à Sochaux.» Oui, celle des «2.000 intérimaires», lui répond un employé.

Qui va aller où? Et surtout, pour combien de temps? Les couples pourront-ils rester sur le même site? Avec une heure en plus de trajet chaque soir, qui récupérera les enfants à l'école (voir la carte ci-dessous)? Est-ce que cela vaut le coup avec un mi-temps? On s'inquiète, on se «réveille la nuit en se demandant ce qu'on va devenir». Faut-il contacter la hiérarchie ou attendre d'être convoqué? L'usine frémit, pronostique, chuchote.

René, lui, espère bien n'aller nulle part. Pour ce salarié de 60 ans, l'histoire se répète. Et cette fois, ce sera sans lui. Il est entré en 1974 à la SMRH (Société mécanique du Haut-Rhin), filiale de Peugeot à Saint-Louis (Haut-Rhin). Il débarque à Dannemarie en 1987, à la suite d'une cessation d'activité destinée à concentrer la production.

Salarié reclassé de la première heure, René se souvient des navettes de bus et de la cantine que le groupe avait mises en place pour faciliter le transfert des salariés. De tout cela ne subsiste aujourd'hui qu'un four à micro-ondes. Et René a dû investir dans une voiture. 80 kilomètres aller-retour tous les jours. Il ne lui reste que deux ans avant la retraite et il aimerait que le groupe lui permette «de partir de façon élégante». «On ne sait pas à quelle sauce on va être mangés.»

«Faites attention, le jour où la fonderie s'arrête, l'usine ferme»

«On va avoir des surprises, prévient Claude Gottardi, secrétaire général adjoint de la CFTC du Haut-Rhin, le syndicat majoritaire. Plus la direction va s'atteler au reclassement, et plus elle se rendra compte que c'est compliqué, les situations individuelles sont complexes... Peugeot a la réputation de bien traiter ses salariés, on attend de voir.» Le syndicaliste se reprend aussitôt: «Malgré tout, on a bon espoir de pérenniser le site.»

À ses côtés, Paula, élue du personnel (le prénom a été changé), s'empresse d'ajouter: «On y croit.» Aborder le plan de redéploiement des emplois et des compétences (PREC), c'est déjà s'avouer vaincu, selon elle. L'heure est au combat. «Nous ne sommes pas rentables? Prouvez-le! Nous n'allons pas nous satisfaire de quelques lignes de littérature, il va falloir nous faire une démonstration détaillée, les documents qu'on nous présente sont incomplets», proteste la salariée.

 

Sur la chaîne de montage des moteurs.  
Sur la chaîne de montage des moteurs.© (dr)

L'intersyndicale a obtenu qu'une expertise comptable soit réalisée, afin de connaître avec précision la situation financière de Peugeot-Scooters. Mais, parmi les salariés, certains craignent qu'en montrant les dents, Peugeot ne fuie définitivement. «Ici, Peugeot c'est la toute-puissance», résume-t-elle.

Paul Mumpach, le maire (sans étiquette) de Dannemarie (2.500 habitants), veut pourtant faire plier Peugeot. Il s'est plongé dans les archives de la mairie pour en ressortir des délibérations de 1986: «La commune a emprunté à l'époque 4 millions de francs pour aider Peugeot à s'installer, pour financer des infrastructures, installer les abords. Si l'usine s'en va aujourd'hui, le groupe rompt notre partenariat. Ils doivent respecter leurs engagements, c'est une nécessité!» Un commerçant voisin se mêle à la conversation. Lui se souvient que lors de la visite des bâtiments avec les élus locaux, à l'arrivée de Peugeot, les cadres «se félicitaient que les machines ne soient pas scellées au sol mais vissées... Pour être déménagées plus facilement.»

Peugeot doit dépêcher dans les jours qui viennent une équipe de spécialistes pour plancher sur une «revitalisation du site»: soit poursuivre une activité du groupe, soit en trouver une autre. Pierre-Louis Colin s'est «engagé auprès des élus alsaciens»: le PDG tient à «avoir un rôle actif dans la continuation d'activité sur le site de Dannemarie».

Peugeot-Scooter est la dernière industrie du territoire. Et le maire d'expliquer: «Jusque-là, nous avions résisté, nous restions une ville-bourg avec quelques commerces malgré un déficit d'emploi, mais je crains que le départ de Peugeot ne signe le début de la désertification», surtout si le groupe laisse derrière lui une friche industrielle de 5 hectares. Paul Mumbach prospecte tout de même auprès des industriels alentour, lançant une «opération séduction tous azimuts».

«C'est dommage. De l'aveu même de la direction de Peugeot-Scooter, les salariés de Dannemarie sont bien cotés, ils travaillent bien. Ils payent sans doute aujourd'hui leur gentillesse», soupire le maire. Le salarié, René, le reconnaît: «En 38 ans, je n'ai pas connu un seul conflit social. L'Alsacien est comme ça, il est travailleur, aux ordres, défend son entreprise, l'aime. On lui demande de venir le samedi, il râle un peu, mais il vient.» C'est ainsi qu'en 2008, les salariés ont renoncé à la moitié de leurs RTT, passant de 22 jours annuels de modulation à 11. Les temps de pause ont été réduits. Puis, il y eut la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences): l'industrie s'est délestée de la moitié de sa masse salariale, des départs volontaires.

Trois syndicats sur quatre (sauf la CGT) ont accepté de signer l'avenant aux 35 heures. C'est un sujet qui fâche à Dannemarie. «Aujourd'hui, on nous reproche de l'avoir signé, mais on l'a fait pour préserver nos emplois, justifie Paula, de la CFTC. On nous garantissait que l'usine ne fermerait pas!» À l'époque, la direction «avait promis que le GT Compact (un scooter commercialisé sous le nom de Citystar) serait produit à Mandeure», précise le PDG. Ils l'ont eu, leur scooter, il est sorti cet été. Mais ils n'auront rien eu de plus.

Ni une ni deux, la fonderie permettant de produire des pièces de métal a été arrêtée à Dannemarie. L'installation avait pourtant été rénovée quelques années auparavant, «entièrement robotisée et pas du tout obsolète». Aussi les salariés sont-ils surpris lorsqu'ils découvrent qu'elle ne tourne plus à leur retour de vacances. «Faites attention, nous disaient les anciens, le jour où la fonderie s'arrête, l'usine ferme», répète Paula.

«On laisse nos emplois partir là-bas et en plus on achète leurs produits!»

«C'est du gâchis, nous avions tous les métiers ici. Nous avons bien travaillé et c'est une belle usine, bien tenue. On l'a laissée mourir, rien n'a été fait pour la nourrir», déplore René. Les salariés se souviennent des années 1990, quand l'usine tournait à plein régime. Puis le marché du deux-roues a commencé à baisser, jusqu'à dégringoler de 40% ces quatre dernières années, selon les chiffres de la direction. Pour soutenir l'activité, Dannemarie s'est mise à faire des pièces auto.

Autour de la table, chacun énumère le nombre de postes qu'il a occupés au fil des années, les efforts déployés pour se rendre polyvalent, acquérir les compétences, installer et faire tourner les nouvelles machines. «Puis il a fallu tout donner aux Chinois: nos moteurs de 50 cm3, mais aussi notre savoir-faire», se rappelle, écœuré, un ouvrier.

 

 

Sur la chaîne de montage.  
Sur la chaîne de montage.© (dr)

En 2006, Peugeot-Scooters a ouvert une joint venture en Chine. «Elle était censée nous faire gagner de l'argent. On nous disait que c'était nécessaire pour nos emplois, que là-bas seraient produits les scooters bas de gamme alors qu'on miserait en France sur le haut de gamme, dont les marges sont plus grandes. On a beaucoup investi en Chine, peut-être trop, et aujourd'hui on est loin du prévisionnel!», s'insurge la syndicaliste. Pour les anciens de l'usine, la Chine marque le début de «la descente aux enfers».

Si Pierre-Louis Colin refuse de dévoiler les chiffres, il affirme qu'il n'y a «pas de drame dans les comptes chinois» et se félicite d'avoir «revu le plan produit il y a deux ans. On s'était appauvris en termes d'innovation, il fallait investir. Une dizaine de personnes ont été recrutées en R&D». Mandeure est voué à devenir une «usine d'excellence» où sera produit le Metropolis project, le trois-roues de la marque au lion. «Un modèle très attendu», selon Pierre-Louis Colin.

Seulement, le retard accumulé est-il rattrapable? Le constructeur italien Piaggio a sorti son scooter trois-roues dès 2006 (MP3) et la riposte de Peugeot n'est pas attendue avant fin 2012. À l'usine, beaucoup ont le sentiment de payer pour la mauvaise stratégie industrielle et commerciale de leurs dirigeants.

 

Peugeot accuse un retard sur le scooter haut de gamme, mais vient aussi de se faire piquer un juteux marché sur le secteur du scooter pas cher: la flotte de La Poste. L'entreprise publique a commandé 3.000 engins au constructeur taïwanais Kymco l'été dernier, soit un an après le pacte automobile qui entendait faire du maintien de l'industrie française une priorité. «La moindre des choses, c'est que le service public s'équipe français, c'est honteux, incompréhensible, réagit Paula. On laisse nos emplois partir là-bas et en plus on achète leurs produits!» De toute façon, si auparavant les postiers faisaient leur tournée en Peugeot, c'était en Ludix. Le scooter dont la production a justement été délocalisée en Chine.

 

http://www.mediapart.fr/journal/france/021211/peugeot-scooters-nous-ne-sommes-pas-rentables-prouvez-le
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:44
Marianne - Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Lundi 5 Décembre 2011 à 12:01

 

Il y a près de vingt ans, Philippe Seguin dénonçait le « Munich social » de nos dirigeants politiques. Cette critique n'a malheureusement pas pris une ride, constate notre blogueur associé Laurent Pinsolle, proche de Nicolas Dupont-Aignan. Alors que nous ne sommes qu'au début d'un cycle mortifère de plans d’austérité, le nombre de chômeurs a atteint un record depuis 1999.



Cette semaine, le nombre de chômeurs a atteint un plus haut depuis 1999. Pourtant, le gouvernement n’a que la réduction des déficits en tête. Pas une mesure n’est prise pour lutter contre le cancer de notre société qu’avait si bien dénoncé Philippe Séguin il y a près de vingt ans.

Une nouvelle aussi sinistre que prévisible
Ce sera une nouvelle ligne à porter au passif de Nicolas Sarkozy. Jamais le nombre de chômeurs n’avait été aussi élevé depuis plus de dix ans. Pire, le nombre de 2,8 millions de sans emplois n’est que la partie émergée de l’iceberg. En effet, y compris officiellement, nous savons qu’il y a en réalité bien plus de 4 millions de personnes en recherche d’emploi en France, soit environ 15% de la population. Un Français sur six ne peut pas travailler faute d’activité.

Pire, ces chiffres ne sont que des moyennes qui camouflent une partie de cette horrible réalité. Plus de 20% des jeunes (et sans doute 30% si on considère le chiffre élargi) ne trouvent pas d’activité, un bien mauvais tour que joue notre société à ses forces vives, pour qui l’entrée sur le marché du travail est extrêmement difficile. Pire, comme le rappelle souvent Nicolas Dupont-Aignan, ce taux de chômage dépasse 40% pour les jeunes hommes dans les quartiers.

Malheureusement, une telle évolution était prévisible. Faisant de l’euro une fin en soi, les dirigeants européens appliquent des politiques délétères d’austérité pour essayer de sauver cette construction baroque et artificielle, comme il y a vingt ans, le gouvernement socialiste défendait son franc cher, quitte à envoyer un million de Français au chômage dans l’opération. Pire, en France, nous ne sommes qu’au début de ce cycle mortifère de plans d’austérité.

A la source de tous nos maux
Le chômage de masse, notre «Munich social»
Pourtant, de nombreux hommes politiques, rejoints par de plus en plus d’économistes ont compris que cette voie est une impasse. Le cas de la Grèce nous montre bien les ravages de ces politiques d’austérité dont il est pourtant évident qu’elles ne peuvent pas marcher. Le saccage des services publics ne provoquera pas la moindre croissance. Il va la détruire et alourdir encore le poids d’une dette, qui ne va pas baisser entre temps, comme le souligne Morad El Hattab.

Il y a un peu plus de deux ans, Paul Krugman critiquait les politiques d’austérité qui commençaient à se mettre en place en évoquant la politique du président Hoover de 1929 à 1932. Malheureusement, il a eu raison. Ce dont nos économies ont besoin, c’est de relancer la croissance pour relancer la création d’emplois, en ayant des monnaies adaptées aux réalités nationales, une industrie protégée et une finance remise au service de l’intérêt général.

Car le chômage est bien le premier des maux de nos sociétés. Comment permettre l’intégration des citoyens sans emploi ? Comment financer notre protection sociale avec autant de personnes au chômage ? Comment espérer réduire l’insécurité et la violence si une part croissante de la population ne peut pas trouver de travail pour s’intégrer ? Même si le chômage n’explique, ni ne justifie pas tout, il est un facteur structurant du malaise de notre société.

Oui, Philippe Séguin avait raison de dénoncer le « Munich social » de nos dirigeants politiques il y a près de vingt ans. Le problème est que son discours n’a pas pris une ride et s’applique malheureusement toujours aussi bien à la situation actuelle.

Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.
http://www.marianne2.fr/Le-chomage-de-masse-notre-Munich-social_a213285.html
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:27

LEMONDE.FR Avec AFP | 05.12.11 | 13h27   •  Mis à jour le 05.12.11 | 13h37

 
 

Deux nouveaux arrêtés antimendicité, concernant le secteur des grands magasins (Caumartin-Haussmann) et du Louvre, viennent d'être pris à Paris, près de trois mois après celui des Champs-Elysées, a-t-on appris lundi de source proche de la préfecture de police de Paris (PP). Par ailleurs, le périmètre de ce premier arrêté, pris le 13 septembre par la PP et interdisant la mendicité sur les Champs-Elysées, a été élargi de quelques rues et prolongé "jusqu'à l'été 2012", alors qu'il devait prendre fin le 6 janvier, selon la même source.

Après près de trois mois, plus de 300 contraventions ont été dressées sur le seul secteur des Champs-Elysées, les contrevenants étant "pour la quasi-totalité, de nationalité roumaine", selon une note de la PP. Cette note précise que les services de police ont entrepris, avec les policiers roumains affectés à la PP, "un long travail d'identification des mendiants et des donneurs d'ordre", persuadés "que la majorité des personnes présentes sur le site appartient à des réseaux crapuleux organisés".

SECTEUR TOURISTIQUE ET GRANDS MAGASINS

L'un des deux nouveaux arrêtés couvre le secteur touristique du Louvre et des Tuileries (Ier arrondissement) et prendra lui aussi fin à l'été 2012. Le deuxième, qui concerne le quartier Caumartin-Haussmann, a été pris notamment en raison "de la fréquentation des grands magasins durant les fêtes de fin d'année". Sa validité sera plus brève puisqu'il expire le 15 janvier 2012.

Le 17 octobre, la municipalité de Marseille avait également pris un arrêté visant à lutter "contre les comportements portant atteinte à l'ordre public", et notamment les actes de mendicité, sur un large périmètre, allant du centre et du Vieux-Port au Stade Vélodrome et à la gare Saint-Charles.
Plusieurs villes de France ont déjà pris ce type de décisions, comme Nice, Montpellier, Chartres ou, plus récemment, La Madeleine dans le Nord et Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne.

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:02

04 décembre 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement à la perception outre-Atlantique, les banques américaines sont en train de traverser une longue suite de poursuites judiciaires. Celles-ci visent quatre comportements qui ont, collectivement, été à l’origine de la crise financière de 2008 mais continuent encore à se produire.

 

 

  1. L’absence de transparence dans les conditions de crédit : il s’agit d’une série d’offres qui ont appâté les emprunteurs hypothécaires en leur proposant deux années de taux d’intérêt alléchants, qui allaient,  à partir de 2007, hausser en fonction de conditions de marché sur lesquelles l’emprunteur n’avait aucun éclairage ou visibilité. Ce sont ces prêts subprime  qui font l’objet de poursuites judiciaires soit par les autorités de contrôle, soit par les emprunteurs eux-mêmes.
  2. Une fois le drame exposé, la manière dont les banques sont entrées en possession des actifs immobiliers était irrégulière : elles ont engagé des signataires d’ordres de repossession qui ne lisaient pas les documents, obtenaient le soutien d’avocats véreux payés à la repossession, qui obtenaient de juges négligents des arrêtés de  foreclosure , le tout au mépris du droit des débiteurs et d’une manière irrégulière. La semaine passée, c’est le Procureur de l’Etat du Massachussetts qui a entamé une série de poursuites auprès des grandes banques américaines pour avoir adopté des comportements « trompeurs et illégaux ».
  3. Les crédits subprime ont ensuite été rassemblés dans des obligations auxquelles les agences de notation octroyaient négligemment une note AAA qu’elles ont diminuée d’une dizaine de crans après l’explosion de la crise subprime. Diverses actions ont été entreprises par les détenteurs de ces obligations et plusieurs de ces groupes ont obtenu des dédommagements atteignant des centaines de millions de dollars. La semaine dernière, le juge Jed Raskoff, qui s’était fait connaître pour avoir déjà forcé la SEC à augmenter une amende contre Bank of America Merrill Lynch de 30 a 100 millions de dollars, s’en est pris  à la Citibank. Cette dernière avait obtenu un settlement (accord à l’amiable sans reconnaissance de responsabilité) de 285 millions de dollars : le juge a accusé la SEC d’avoir accordé une amende  trop favorable a la Citi, qualifiée de « récidiviste » par le juge.
  4. Enfin, l’affaire Citi s’ajoute à celle du fonds de Goldman Sachs Abacus qui lui a couté 550 millions de dollars:il s'agit de cas où la banque vend des produits structurés à ses clients en se positionnant à la baisse de ces instruments.La banque transfère à une structure de trust des crédits foireux, les vend à ses clients, et puis vend elle-même ces titres à découvert. Ce faisant, elle parie contre ses clients sur base de sa connaissance de la qualité pourrie des actifs concernés.

 

Il s’agit incontestablement d’une tendance lourde qui continuera, et qui amène les banques américaines à prendre des précautions supplémentaires.

Tout cela serait très bien si le patron de MF Global, Jon S. Corzine, ancien président de Goldman Sachs, Sénateur et Gouverneur de l’Etat du New Jersey, n’avait pas commis le crime suprême qu’un broker puisse commettre: prétendre aux régulateurs que sa situation de fonds propres est correcte en « transférant » (en clair : volant) les actifs des comptes de ses clients qui doivent absolument etre séparés des fonds du broker. Tout cela pour cacher un manque de fonds propres provenant de spéculations, notamment sur la dette grecque.

Il pourrait se retrouver en prison tout comme l’ancien patron de Mc Kinsey, Rajat Gupta, qui avait confié à un ami gestionnaire de hedge fund, Galleon, des informations confidentielles obtenues en tant qu’administrateur de Goldman Sachs et Procter & Gamble. Ces délits d’initiés valent à Mr. Rajaratnam, le gestionnaire du fonds Galleon, de croupir en prison pour 14 ans.

Les pratiques de Wall Street ne semblent pas avoir fondamentalement évolué : ce qui change cependant, c’est qu’elles ne sont plus impunies. Cela devrait assagir certains dirigeants peu désireux de se retrouver en prison.

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