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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 22:41
Forcer les salariés à accepter un baisse temporaire de leurs salaires pour garder leur l'emploi. La recette n'est pas nouvelle. Sauf que cette fois-ci elle est défendue par Nicolas Sarkozy, le Président du « Travailler plus pour gagner plus » !



Sarkozy et Medef : Vers une légalisation du chantage à l'emploi ?

 

En juillet 2009, Laurent Jeanneau écrivait dans le magazine Alternatives Economiques : « (...) Gagner moins pour continuer à travailler ! A la faveur de la crise, la tentation de rogner sur les salaires se fait de plus en plus pressante. Fiches de paie tronquées, rémunérations gelées, RTT supprimées… (...) Une pilule amère, que les entreprises tentent de faire avaler aux syndicats en invoquant la préservation de l'emploi (...) »

Or, en 2011, nous expliquent Le Monde et Les Echos, une idée forte pour l'emploi, défendue par Nicolas Sarkozy ferait son chemin : « (...) le développement d'accords compétitivité-emploi, sur le modèle de l'Allemagne. Le principe : échanger temporairement des baisses de salaires et/ou de temps de travail contre une préservation de l'emploi (...) En clair, il s'agirait de permettre aux chefs d'entreprise de négocier avec les représentants du personnel des accords (...) En échange d'une flexibilité accrue des salariés, ceux-ci obtiendraient des garanties pour leur emploi ou des investissements. Ces accords s'imposeraient automatiquement aux salariés, sans nécessité de signer des avenants individuels au contrat de travail comme actuellement (...) »

Il va de soi que cette idée est accueillie avec la plus grande bienveillance par le Medef et surtout l'UIMM dont l'un de leurs représentants déclare : « Nous sommes prêts à avancer sur cette question qui s'inscrit dans notre réflexion plus large sur la compétitivité équitable » Pour la bonne raison que ce sont eux qui en sont les initiateurs !

Ce qui reviendrait à transformer les salariés en sorte « d'actionnaires » sans titre ni droit, si ce n'est celui de participer aux pertes mais jamais au bénéfices. Où alors avec des montants indécents de 8 à 20 €, comme ceux de la prime dividendes !

Quelle confiance peut-on accorder aux organisations patronales et au gouvernement tous deux promoteurs de cette « voie d'avenir » ?

A priori aucune, dans la mesure où rien n'empêchera une baisse continue des salaires en fonction de la durée de la (ou des ) crise(s) et des impératifs de compétitivité. Car, à la moindre revendication d'augmentation de salaire ou d'amélioration des conditions de travail, on leur opposera : le coût trop élevé de la main d’œuvre qui plombe la compétitivité de l’entreprise au niveau mondial !

D'où un abandon progressif mais définitif pour les salariés de l'idée d'un simple retour à leur salaire antérieur ou du rétablissement d'acquis sociaux sacrifiés en échange du maintien dans l'emploi !

La CGT a raison de rapeller les engagements non tenus par plusieurs entreprises ayant eu recours à cette technique du « Gagner moins pour continuer à travailler »

Le plus symbolique étant Continental : « (...) Une majorité (52 %) des 2.500 employés des trois usines Continental Automotive du sud-ouest de la France ont voté pour le plan présenté par la direction de Continental (...) Pour mémoire, les 1 120 salariés de Continental de Clairoix avaient eux aussi accepté de revenir aux 40 heures et d’abandonner des primes pour sauver l’emploi sur le site. Quelques mois plus tard, en 2009, dans une vague de colère sans précédent, les « Conti » avaient appris la décision de, finalement fermer le site »

On pourra aussi évoquer : « (...) General Motors, la société américaine avait raisonné en ces termes. Au Mexique, la main-d’œuvre est de 14 % moins élevée qu’en France, alors si les Strasbourgeois voulaient retourner dans le giron américain, ils devaient faire un effort et baisser de 10 % le coût de leur main-d’oeuvre. Leur travail n’était pas mis en cause, ni la santé de l’entreprise qui était bénéficiaire, mais, leurs salaires étaient tout simplement plus élevés que ceux pratiqués au Mexique (...) »

Deux exemples parmi tant d'autres, qui permettent de mettre en doute la sincérité des engagements revendiqués par les organisations patronales et qui séduisent notre Président.

« (...) Dans un contexte de concurrence mondiale, pour garder nos industries et donc nos emplois, serions-nous amenés à allonger notre temps de travail et à baisser nos salaires ? Sommes-nous à même de sortir gagnants de cette compétition ? (...) » Demande le site Emploi-pro, qui nous assène un exemple que n'aurait pas renié le Medef.

« (...) Fin juillet 2008, Herbert Hainer, patron d’Adidas, avait estimé que, « en Chine, les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop chers ». Une partie de la production du groupe allemand a, dès lors, été transférée au Laos, Cambodge, Vietnam, considérés comme plus compétitifs (...) »

Alors, direz-vous, devant une possible détresse des actionnaires menacés ... de gagner moins, comment les salariés pourraient-ils refuser de diminuer leurs salaires ? D'ailleurs, Xavier Bertrand totalement séduit par le concept affirme que la généralisation d'accords compétitivité-emploi : « peuvent être une voie d'avenir »

Quel timing pour la mise en place de cette « voie d'avenir » ?

Dans l'immédiat, Nicolas Sarkozy et les organisations patronales reconnaissent que le projet à peu de chance d'être adopté avant les élections présidentielles et législatives. Néanmoins, le message est clair : les salariés savent maintenant à quoi ressemblerait leur avenir, en cas de reconduction du Président sortant, et de son actuelle majorité !


Crédit photo
FlickR CC - Medef 

 

Jeudi 22 Décembre 2011
J-C Slovar
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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 21:49

LEMONDE.FR avec AFP | 22.12.11 | 11h27

 
 

 

Retards de trains à cause des grèves à la station centrale de Bruxelles, le 21 décembre.

Retards de trains à cause des grèves à la station centrale de Bruxelles, le 21 décembre.AFP/DAVID STOCKMAN

La Belgique était quasiment paralysée jeudi 22 décembre en raison d'une grève générale dans le secteur public pour protester contre un projet de réforme du système des retraites. Aucun train ne circulait sur l'ensemble du réseau, y compris les trains internationaux comme l'Eurostar et le Thalys.

Un front commun syndical a lancé un appel à la grève générale dans l'ensemble du secteur public, dont les transports en commun, les administrations, hôpitaux, écoles, prisons et chaînes de télévision. Cette grève se déroule alors que le Parlement doit se prononcer dans la journée sur une importante réforme du système des retraites. Celle-ci a été préparée par le gouvernement de coalition dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo, entré en fonction le 6 décembre après 541 jours de crise politique et qui donc ne connaît aucune lune de miel.

LA RETRAITE ANTICIPÉE RETARDÉE

Selon le projet de loi, l'âge légal du départ à la retraite, fixé à 65 ans, ne sera pas modifié, mais le "départ en retraite anticipée", très utilisé en Belgique, sera retardé de deux ans à 62 ans. L'accès à la "préretraite" sera rendu plus compliqué et les régimes de retraite spéciaux de plusieurs professions sont appelés à être supprimés dans leur forme actuelle.

Le ministre libéral des retraites, Vincent Van Quickenborne, porte la réforme et cristallise de ce fait le mécontentement syndical. Les mesures entrent dans le cadre d'un programme mis en place par le gouvernement pour réduire le déficit public et la dette, alors que le pays est dans le collimateur des agences de notation et de la Commission européenne.

TRANSPORTS PARALYSÉS

A Bruxelles, le réseau de transports en commun (bus, métro et tram) était totalement paralysé.
La grève de 24 heures suivie par les cheminots a officiellement débuté mercredi soir à 22 heures et doit normalement durer jusqu'à jeudi minuit. "On peut déjà parler d'un grand succès", a commenté Francis Wégimont, secrétaire général du syndicat CGSP.

"Des premières informations qui nous parviennent, il semble que des villes comme Tournai et Liège soient particulièrement touchées", a expliqué le responsable du syndicat socialiste wallon.
La grève est également bien suivie en Flandre. A Anvers, moins d'un chauffeur de bus sur 10 est au travail tandis que dans le Limbourg, seul un bus sur 7 est sorti du dépôt.

Quelque 150 kilomètres d'embouteillages étaient signalés sur les autoroutes peu avant 8 heures. Les syndicats ont installé des barrages filtrants à deux entrées de Bruxelles, ce qui occasionne de nombreux problèmes de circulation aux abords de la capitale. Dans le secteur aérien en revanche, Brussels Airlines s'attend à fonctionner normalement ce jeudi.

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 22:18
Libération - Société Hier à 17h08

ReportageAprès une semaine de grève, les agents de sûreté de Roissy sont toujours déterminés à obtenir une augmentation de salaires. Ils dénoncent des conditions de travail éprouvantes.


Par Dominique ALBERTINI

Manifestation des agents de sûreté en grève, le 20 décembre 2011 à l'aéroport de Roissy (© AFP Pierre Verdy)

Aéroport Roissy-Charles de Gaulle, 7 heures du matin ce mardi. Un vilain ciel gris se fait voir à travers la baie vitrée du terminal 2F. Ils arrivent par petits groupes, chasubles bleus de la CFTC, drapeaux rouges de la CGT, mégaphones qui crachent des bruits d'ambulance. Après six jours de grève, les agents de sûreté n'en ont pas marre. «De toute façon, on a déjà perdu tellement d'argent que ça ne sert plus à rien de reculer maintenant», remarque l'un d'eux.

Leur principale revendication n'a pas changé : 200 euros d'augmentation pour tous. Ils la scandent en parcourant les halls de l'aéroport, sous le regard énervé – et parfois les invectives – de voyageurs en attente. Une nouvelle séance de négociation doit s'ouvrir dans la matinée avec les employeurs, qui ne veulent rien lâcher sur la question salariale. Il n'en sortira rien. La Brink's, ICTS, Securitas et Alyzia, qui se partagent l'essentiel du marché, affirment ne pas réaliser des marges suffisantes pour augmenter leurs salariés. Dépit et colère.

«Le job s'est militarisé»

Ecouter les agents de sûreté raconter leur quotidien, c'est faire collection d'anecdotes angoissantes sur leurs conditions de travail. «Le job s'est militarisé, dénonce l'un. On est sous surveillance permanente. Même pour aller aux toilettes, il faut demander la permission – sans garantie de l'obtenir.» Des caméras sont braquées en permanence sur les agents pour s'assurer qu'ils respectent leur quota de palpation et d'ouverture de valises.

L'image d'un pistolet est parfois incrustée dans les bagages passés aux rayons X, histoire de tester leur vigilance – quand ce ne sont pas des policiers chargés d'armes factices qui se présentent.

Une autre salariée affirme avoir passé huit heures consécutives devant l'écran de la machine à rayons X, alors que ce genre de session est normalement limitée à 20 minutes. «A la fin, j'avais les yeux qui bougaient tout seuls». Ce genre de dépassement horaire est habituel, affirment les grévistes, dont les temps de pause sont chronométrés à la minute. «Alors oui, à un moment, on n'a plus envie de sourire aux gens qui se présentent au contrôle.»

Selon beaucoup d'entre eux, cette pression permanente et la fatigue finissent par nuire à la qualité du travail. Le turn-over est très élevé dans le secteur, autant que les arrêts-maladie. L'incitation à faire vite, à fluidifier le flot des voyageurs, entraîne un relâchement de l'attention. «A la fin, le contrôle devient une pièce de théâtre, une mascarade, affirme une jeune agent de sûreté. Il y a tellement de failles. Si les terroristes savaient.»

Malgré tout, les agents sont priés d'avoir une attitude commerciale. «On nous demande de plus en plus de faire du relationnel, s'agace un autre. ”Bonjour, comment ça va, je peux porter votre bagage”... Maintenant quand un client – on ne dit plus “voyageur” – refuse la palpation, ou transporte un liquide interdit en cabine, il faut parlementer avec lui, trouver une solution, appeler un responsable...»

«Nous, on part pas en vacances»

L'idée de voir intervenir la police ou la gendarmerie pour les remplacer à leur poste provoque l'indignation générale. Comme si on tentait de «voler» leur grève. «On se permet ça avec nous. Mais si c'étaient les pilotes qui faisaient grève, est-ce qu'on ferait appel à l'armée de l'air ?», s'exclame un militant CGT. «Agent de sûreté, ça ne s'improvise pas, reprend une autre. Il faut être formé à des protocoles bien précis»

Dans ce contexte, ils sont assez peu sensibles à la complainte du passager «pris en otage» : «Nous, on n'a pas les moyens de partir en vacances, de prendre l'avion, s'énerve une déléguée CFTC. On n'a pas de Noël. Et si on veut se faire entendre, on est obligé de frapper fort».

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 22:13

LEMONDE | 21.12.11 | 10h20   •  Mis à jour le 21.12.11 | 10h50

 
 

 

Nicolas Sarkozy, entouré du ministre du travail et de l'emploi, Xavier Bertrand, et du ministre de l'économie et des finances, François Baroin, le 26 septembre 2011 à Paris.

Nicolas Sarkozy, entouré du ministre du travail et de l'emploi, Xavier Bertrand, et du ministre de l'économie et des finances, François Baroin, le 26 septembre 2011 à Paris.AFP/ERIC FEFERBERG

Le contenu du sommet pour l'emploi du 18 janvier se précise. Le gouvernement compte notamment profiter de la présence de tous les partenaires sociaux pour faire avancer un de ses sujets favoris : la flexibilisation du temps de travail. Avec, comme principal argument, la crise, qui nécessiterait une flexibilité accrue pour éviter les licenciements.

Le premier thème mis sur la table sera donc le chômage partiel, qui consiste dans les faits à une baisse du temps de travail, indemnisée en partie par l'Etat ou l'Unedic, et permet d'éviter les licenciements en adaptant la charge de travail à l'activité.

Les dispositifs de chômage partiel sont aujourd'hui unanimement jugés trop complexes. Même si le nombre d'heures autorisées par l'inspection du travail reste encore bien plus faible qu'en 2009 ou 2010, Etat et partenaires sociaux s'accordent sur la nécessité d'anticiper la dégradation de la situation économique en les simplifiant.

FUSIONNER TOUS LES DISPOSITIFS DE CHÔMAGE PARTIEL

Pour l'instant, Xavier Bertrand, ministre du travail et de l'emploi, se borne à proposer de réduire le temps de réponse de l'inspection du travail de 20 à 10 jours. Mais un document du ministère soumis aux partenaires sociaux va plus loin en proposant de supprimer ce délai en cas d'aggravation brutale de la situation, voire de se passer de l'obligation de consulter le comité d'entreprise pour la remplacer par une simple information des représentants du personnel.

Des négociations entre partenaires sociaux devaient avoir lieu sur le sujet mercredi 21 décembre. La CGT a publiquement proposé de fusionner tous les dispositifs de chômage partiel et de créer un fonds abondé par les entreprises, l'Etat et l'Unedic pour le financer. A la clef, une indemnisation garantie à 90 % du salaire avec des obligations accrues pour les employeurs, qui ne pourraient pas licencier pendant une période définie. Les possibilités d'accès à la formation pourraient être simplifiées.

La CFDT est sur une position similaire "depuis bien plus longtemps que la CGT", pique Laurent Berger, secrétaire national chargé de l'emploi. Le plus dur sera de convaincre le patronat qui ne semble pas presser d'adapter le système. "Nous ne sentons pas poindre une demande forte de chômage partiel, explique-t-on au Medef, mais nous acceptons de discuter d'un calendrier de négociation sur le sujet." Une manière de repousser le sujet à plus tard, alors que les syndicats souhaiteraient une décision avant la présidentielle.

Si l'Elysée assure que rien n'est encore arrêté, Nicolas Sarkozy pourrait bien choisir d'aborder, le 18 janvier, une question bien plus fondamentale : la possibilité d'introduire en France des accords d'entreprise sur les salaires et le temps de travail "à l'allemande".

En clair, il s'agirait de permettre aux chefs d'entreprise de négocier avec les représentants du personnel des accords que Xavier Bertrand appelle "compétivité-emploi". En échange d'une flexibilité accrue des salariés, ceux-ci obtiendraient des garanties pour leur emploi ou des investissements. Ces accords s'imposeraient automatiquement aux salariés, sans nécessité de signer des avenants individuels au contrat de travail comme actuellement.

Sur ce sujet, le patronat, surtout dans l'industrie, est beaucoup plus ouvert. "De tels ajustements ont contribué significativement à amortir l'impact sur l'emploi de la récession de 2008 en Allemagne en permettant aux entreprises et aux salariés de réduire temporairement la durée et le coût du travail", assure ainsi Pierre Cahuc, économiste qui a piloté le groupe de travail de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie sur le marché du travail.

La proposition a un côté paradoxal pour l'UMP, qui prône officiellement une hausse du temps de travail. En Allemagne, ces accords se sont surtout traduits pendant la crise par des baisses du temps de travail et des salaires.

"DES MESURES APPLICABLES IMMÉDIATEMENT"

Surtout, de tels accords entraîneraient de facto une remise en cause de la durée légale du travail en France. "Sortons du débat des 35 heures", s'amuse d'ailleurs Xavier Bertrand. Le ministre admet toutefois qu'une réforme de cette ampleur n'a aucune chance d'aboutir avant la présidentielle.  

"Nous refuserons à ce titre d'en parler le 18 janvier, s'énerve Laurent Berger de la CFDT. Le sommet doit donner lieu à des mesures conjoncturelles applicables immédiatement pour l'emploi, pas à des discussions sur un projet électoral en cours de formation." Certains dirigeants de la CFDT ne cachent toutefois pas en privé leur attirance pour ce modèle allemand, à condition que l'alignement s'accompagne d'une participation plus forte des représentants du personnel à la gestion de l'entreprise.

La CGT est beaucoup plus sceptique. "Nous n'avons pas la même culture de négociation qu'en Allemagne, défend Maurad Rabhi, chargé de l'emploi à la CGT. Nous refusons ces chantages à l'emploi, tous les accords de ce type qui ont été conclus en France, notamment dans le pneumatique, se sont terminés par des fermetures d'usine. Dans le contexte actuel, on ne peut pas accepter d'accord qui baisse les salaires."

Jean-Baptiste Chastand

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 22:08
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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 22:01

LEMONDE.FR avec AFP | 21.12.11 | 18h37   •  Mis à jour le 21.12.11 | 18h53

 
 

 

L'Assemblée nationale, jeudi 15 décembre 2011.

L'Assemblée nationale, jeudi 15 décembre 2011.REUTERS/BENOIT TESSIER

Le Parlement a adopté définitivement, mercredi 21 décembre, par un vote de l'Assemblée nationale, le budget 2012, dernier projet de loi de finances du quinquennat, mettant en musique plusieurs mesures des deux plans de rigueur annoncés fin août, puis début novembre, mêlant hausses ciblées d'impôts et coupes dans les dépenses.

La majorité de droite et du centre a voté pour ce projet de budget de l'Etat visant notamment à garder le cap de la réduction du déficit public. Les députés de gauche ont voté contre, dénonçant un budget "déjà caduc" et source de nouvelles "inégalités".

L'Assemblée avait le dernier mot, après le rejet en dernière lecture par le Sénat, à majorité de gauche, du projet de loi de finances (PLF) 2012 qu'il avait totalement remodelé en première lecture avec des mesures préfigurant le programme PS en cas de victoire de François Hollande.

>> Visualisez le projet de loi de finances 2012  avec notre infographie

Vantant un budget empreint de "sérieux" et de "réactivité dans une période de grandes incertitudes", la ministre du budget, Valérie Pécresse, a réaffirmé que le gouvernement voulait "réduire les déficits au rythme prévu", "soutenir la croissance et renforcer la compétitivité" mais aussi préserver "l'équité".

Au nom de l'UMP, Jérôme Chartier a souligné le "courage" d'un budget comportant "des mesures qui peuvent apparaître impopulaires mais sont responsables".

"UNE HYPOTHÈSE DE CROISSANCE DÉPASSÉE"

Le socialiste Christian Eckert a critiqué les "inégalités" du projet de loi, évoquant des "mesures extrêmement dures et pénalisantes pour les plus fragiles". Son collègue Jean Launay a critiqué un budget "caduc car il repose sur une hypothèse de croissance dépassée et pas équitable parce que la contribution sur les hauts revenus et les efforts demandés aux grandes entreprises ne masqueront pas les déséquilibres que [le gouvernement a] creusés".

Seul satisfecit du PS : la création d'un mécanisme de redistribution des ressources entre communes riches et pauvres (péréquation horizontale).

Taxe sur les sodas, imposition exceptionnelle pour les hauts revenus, indexation de la revalorisation des aides au logement sur la croissance et non plus sur l'inflation, rabotage accru des niches fiscales, journée de carence pour les fonctionnaires en cas d'arrêt maladie en font partie.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 20:16
| Par La rédaction de Mediapart

Les ministres des finances de la zone euro ont décidé de verser 150 milliards d'euros «sous forme de prêts bilatéraux» au FMI afin de lui permettre de prêter aux pays en difficulté, alors que le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a répété, lundi 19 décembre devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles qu'il ne prêtera pas aux pays en difficulté parce que le traité européen interdit le «financement monétaire».

L'Eurogroupe a également appelé le reste du monde à renflouer le FMI: «L'Union européenne apprécierait que les membres du G20 ainsi que d'autres pays membres du Fonds monétaire international financièrement solides soutiennent les efforts visant à préserver la stabilité financière mondiale en contribuant à augmenter les ressources du FMI.»

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 17:38

Le Monde - 20 décembre 2011

PIEDS D’ARGILE – L’économie chinoise est-elle au bord de l’implosion ?

 

Le Prix Nobel d'économie 2008, Paul Krugman, semble bien pessimiste en cette fin d'année 2011. Si l'économie européenne est au centre de toutes les attentions depuis l'éclatement de la crise de la dette, c'est à la Chine que l'économiste américain a choisi de s'intéresser, dimanche, dans une tribune publiée dans le New York Times. Et il y a, selon lui, de "sérieuses raisons de craindre une crise financière et économique" de ce côté du monde également.

Traduit par la RTBF, et repéré par le site français Arrêt sur images, le texte affirme en effet que le géant chinois "apparaît petit à petit comme un nouveau point dangereux dans une économie mondiale qui n'a vraiment, vraiment pas besoin de ça en ce moment." Selon Paul Krugman, la situation économique de la Chine est comparable à celle du Japon à la fin des années 80 ou celle des Etats-Unis en 2007. Deux facteurs inquiètent particulièrement le nobellisé : une "bulle immobilière en constante inflation" et le sentiment que le gouvernement, miné par la corruption, "ne donne pas l'impression [de savoir] ce qu'il fait." 

Pour analyser la santé économique de la Chine, Paul Krugman ne s'appuie pas sur les chiffres, qu'il estime en effet "bien plus fictifs que la plupart des autres". "Cependant, même les chiffres officiels sont déroutants et les nouvelles récentes sont suffisamment dramatiques pour tirer la sonnette d'alarme" souligne l'économiste.

En faisant le parallèle avec les Etats-Unis, l'économiste dresse le portrait inquiétant d'une Chine au bord de l'implosion : "Savons-nous vraiment si l'immobilier a créé une bulle ? Il en montrait tous les signes : pas seulement des prix à la hausse, mais également cette sorte de fièvre spéculative qui nous semble bien familière – pensons juste à la côte de la Floride il y a quelques années."

Si l'économiste admet avoir été "réticent" dans un premier temps à "donner [son] avis sur la situation chinoise", il n'hésite pas à se considérer lui-même "alarmiste""Mais il est impossible de ne pas être inquiet : l'histoire de la Chine ressemble trop aux effondrements que l'on a vus ailleurs", conclut Paul Krugman.

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 23:07
Marianne - Variae - Blogueur associé | Lundi 19 Décembre 2011 à 12:01

 

La France va-t-elle perdre son triple A ? La question fait frémir, il n'y a qu'à écouter les trémolos dans la voix de nos représentants politiques. En reprenant leurs propos à une semaine d'intervalle, notre blogueur associé Variae, soutien de François Hollande, raille leur crédibilité.



Citoyen, citoyenne,

Contrairement à ce que vous pouvez penser, l’heure n’est pas grAAAve.

Dans les prochains jours, les prochaines heures, les agences de notation vont retirer son triple A à la France. Et alors ? C’est une peccadille, un je-ne-sais-quoi, un petit rien, un moustique qui heurte votre pare-brise – et encore ! Guère plus. A peine davantage. Tenez, c’est comme si tout d’un coup on décidait de me retirer mon A et de m’appeler Romin. Je n’en ferais pas une jaunisse.

Alors effectivement, il y a eu des propos qui peuvent, rétrospectivement, vous inquiéter, maintenant que la rétrogradation de la France en deuxième division mondiale se profile.

Ceux de Franck Louvrier
, conseiller à l’Elysée, par exemple. « Avec les socialistes, on aurait perdu notre note AAA ».

Ceux de François Baroin
, peut-être aussi. « Tout est mis en œuvre pour conserver cette notation qui est l’une des meilleures au monde et qui fait de la France une valeur refuge […] Nous répondrons présent et nous serons même en avance sur les temps de passage des objectifs de réductions de déficits. C’est intangible il n’y a pas d’inquiétude.  […] Ce que je peux dire c’est que quelle que soit la situation d’évolution des marchés […] nous serons là pour conserver notre triple A. »

Valérie Pécresse, certes
. « Le triple A nous faisons tout pour le conserver […] Le triple A c’est ce qui fait que nous pouvons nous endetter à très faible taux d’intérêt »

Nicolas Sarkozy, également
. « Comme nous avons le triple A, c’est-à-dire que nous sommes considérés comme un pays bien géré, nous pouvons emprunter à 3 %. […] Quel est le taux d’intérêt des Italiens ? 6. Quel est le taux d’intérêt des Espagnols ? 5,5 ». Un peu plus tôt  : « Si nous perdons le triple A, je suis mort. »

Bruno Le Maire peut aussi vous perturber
. « Dans cette guerre-là, il faut choisir son camp et il faut tout faire pour sauver effectivement le triple A de la France. »

Peut-être avez-vous enfin un nœud à l’estomac en vous remémorant François Fillon. « Le triple A de la France, c’est le résultat du travail des Français et des efforts que nous avons engagés ». « Le gouvernement fait tout pour conserver son triple A ».

Oui, oui, oui. Je comprends que ces propos puissent, aujourd’hui, vous crisper, vous faire douter, vous donner quelques sueurs froides. A tort  ! Car en fait, tout va bien . Nous le savons avec certitude depuis cette semaine.

Il suffit de lire notre président, soudainement remis de ses émotions : la perte du triple A, « ce serait une difficulté de plus, mais pas insurmontable ». « Ce ne serait pas non plus un cataclysme », confirme Alain Juppé  : « Les Etats-Unis, qui ont perdu leur triple A, continuent d’emprunter sur les marchés à de bonnes conditions ». Ben alors ! Et si vous êtes encore un peu méfiant, laissez donc le flegme retrouvé de notre Premier ministre vous pénétrer : « Les marchés et les agences de notation ont leur logique. Ils sont dans l’immédiat, dans l’instantané. Mais ce qui importe, ce n’est pas leur jugement d’un jour, c’est la trajectoire politiquement structurée et budgétairement rigoureuse que l’Europe, que la France ont décidé d’adopter ». Et toc. Vous pouvez  dormir tranquille, sur vos deux oreilles.

Pardon, vous avez quelque chose à ajouter ? Comment ça, ces paroles apaisantes ne seraient pas crédibles, parce que leurs auteurs disaient exactement l’inverse il y a encore une semaine ? Je vais vous dire, citoyen, citoyenne : c’est à cause de mauvais Français dans votre genre, plus prompts à chicaner qu’à contribuer à l’unité nationale, que notre pays va si mal. Ne vous étonnez pas après qu’on perde notre AAA ! Enfin, qu’on le perde sans que cela ait d’importance – bien sûr.

 

Triple A : citoyens, gAAArdez votre cAAAlme
Retrouvez Romain Pigenel sur son blog.
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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 22:58
Marianne - Tefy Andriamanana - Marianne | Lundi 19 Décembre 2011 à 05:01

 

Le plan Marshall pour les banlieues est enterré, sacrifié sur l’autel du triple A. Une triste fin pour une politique de la ville mal ciblée, sans résultats, dans une seul but d'affichage politicien.



Ce fut un des ses grands moments politiques. Nous sommes en 2005, Nicolas Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur. Le premier flic de France promet de « nettoyer » la Courneuve « au Kärcher », puis sur la dalle d’Argentueil, il harangue « la racaille » des cités. Devenu chef de l’Etat, il nomme Fadela Amara au secrétariat d’Etat à la Ville et lance, en 2008 un « Plan Marshall » pour les banlieues.   On attendait enfin une vraie rupture.
 
Mais, sept ans plus tard, rien n’a changé ou presque. Dans les grandes villes, l’insécurité continue de monter que ce soit à Paris ou Marseille. En Seine-saint-Denis, le préfet Lambert, chouchou de Guéant et Sarkozy, a fait un bide. La police perd des effectifs et doit se contenter d’un matériel au rabais. 
 
Quand aux promesses sociales, elles se sont aussi envolées. Maurice Leroy, ministre de la Ville, vient d’enterrer le Plan Marshall et ses millions pour les banlieues. « Les grands plans 'globaux', les grandes promesses, les plans Marshall, c'est inutile car personne n'y croit et de surcroît, c'est désormais irréaliste dans un contexte financier qui nous contraint à une grande vigilance budgétaire », a annoncé le ministre. A l’heure où la France cherche à garder son triple A, les promesses de campagne ne valent plus grand chose.

Budget divisé par deux en 4 ans
Mais le gouvernement n’a pas attendu les déclarations de Leroy pour tailler dans le budget de la politique de la ville. En fait, depuis 2008, ce budget ne cesse de baisser. En 2008, 1,02 milliards étaient consacrés à cette politique puis 794,6 millions en 2009, 704,8 en 2010, 624,3 en 2011 et, enfin 539,9 autres millions  sont prévus pour 2012. Bref, les crédits ont chuté de 47,06% en 4 ans. On est vraiment loin du plan Marshall.

Baisse de 62% des crédits pour l'emploi
En baisse, les crédits de la politique de la Ville sont aussi mal orientés. Ce sont les crédits en faveur des actions économiques qui souffrent le plus de la rigueur. Après une forte baisse entre 2008 et 2009, les crédits pour la rénovation urbaine ont bénéficié d'un beau coup de pouce pour 2012. On bétonne, on choisit les actions les plus visibles au détriment de l’emploi et du développement économique. C’est une faille qu’avait déjà détecté le rapport Kepel sur l’Islam et les banlieues.
 
En 2008, 227,3 millions ont été consacrés à la rénovation urbaine, les crédits tombent à 14,3 millions en 2009 mais remonteront en 2010 à 15,67 millions. En 2011, les crédits baissent à nouveau pour atteindre 7,33 millions et remontent à 16,1 en 2012.

A l’inverse, les crédits consacrés à la « revitalisation économique » et à l’emploi sont en baisse continuelle depuis 4 ans. Le budget de cette politique était de 382,2 millions en 2008, 344,03 en 2009, il continue de chuter en 2010 pour atteindre 272,85 millions puis 222,16 en 2011 et 144,83 en 2010. Soit une chute de 62,1% en 4 ans.

Politique vide
La politique de la ville, imaginée sous Mitterrand, est donc bien une simple politique d’affichage, sans moyens ni résultats concrets. Et Sarkozy n'a fait que pérpétuer cette tradition.  Ce n’est pas une politique sociale, puisque les crédits consacrés à l’emploi sont en baisse et qu’il y autant voire plus à faire dans les zones rurales ou péri-urbaines.

La politique de la ville n’est pas non plus une politique de sécurité dans un contexte de baisse des effectifs de police et de l’inexistence d’une liste officielle des quartiers les plus sensibles. Et c'est encore moins une politique d’intégration au vu du développement du repli religieux dans les quartiers comme l’a rappelé le rapport Kepel. Elle reste donc une pseudo-politique urbaine, où on se contente de ripoliniser les failles de la cohésion sociale. Au propre comme au figuré.
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