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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 18:21

AdTech AdAdTech AdA la une 30/12/2011 à 15h54
Blandine Grosjean Redchef adj Rue89

 

Claude Guéant le 2 décembre 2011 à Paris (Gonzalo Fuentes/Reuter)

« En psychiatrie, on appellerait ça une névrose obsessionnelle. » Dans une excellente tribune publiée sur le site des Echos (« Taxe sur les étudiants étrangers : l'Etre et le Guéant »), Vincent Chauvet, président du MoDem Sciences-Po, soulève un point passé inaperçu dans l'arsenal anti-étudiants étrangers mis en place par le ministre de l'Intérieur.

La promesse de Claude Guéant de réviser sa circulaire du 31 mai, n'a pas empêché le gouvernement de créer, dans la loi de finances pour 2012 (promulguée le 28 décembre), une nouvelle taxe sur les étudiants étrangers.

« Gratuit jusqu'en décembre 2008, le renouvellement d'un titre de séjour étudiant est actuellement soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros.

A partir du 1er janvier, la taxe variera entre 200 et 385 euros. A cela s'ajoute une nouvelle contribution de 110 euros, payable dès le dépôt de la demande, et non remboursable même en cas de refus. »

« Responsabiliser le demandeur de titre de séjour »

Soit une augmentation de plus de 600%, qui arrive après :

  • la très contestée circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle, dite « circulaire Guéant » – concrètement elle interdit à de nombreux diplômés étrangers de travailler en France ;
  • le décret du 6 septembre 2011 augmentant de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant...

L'exposé des motifs de l'article 28 du PLF 2012 est clair :

« Le présent article [..] poursuit les objectifs suivants :

- supprimer le régime fiscal favorable dont bénéficiait jusqu'à présent l'immigration professionnelle ;

- faire acquitter tout ou partie des taxes dès la demande du titre de séjour, de manière à responsabiliser le demandeur et améliorer le traitement d'ensemble du flux des demandes ;

- majorer le montant du droit de visa de régularisation de 220 € à 340 € .

Plus c'est compliqué, plus c'est cher

Certains commentateurs de l'article relèvent que ces taxes “concernent l'étudiant étranger qui n'est pas entré en France muni des documents et visas exigés par les conventions internationales et les règlements en vigueur”. Concrètement, cela concerne beaucoup de monde, tant les formalités administratives sont lourdes et complexes.

Elles concernent aussi “les étudiants âgés de plus de 18 ans, qui après l'expiration d'un délai de trois mois depuis son entrée en France, n'est pas en possession d'une carte de séjour”. Un cas de figure très courant, pour les raisons déjà citées.

A la lecture des textes de l'Assemblée nationale et des informations du site Légifrance, il apparaît que les étudiants, et les étudiants devenant salariés, qui bénéficiaient de tarifs avantageux, pour certaines démarches (mais pas toutes), entrent désormais dans le régime commun des étrangers.

Comme le souligne Gérard Tardy, un entrepreneur français installé en Angleterre, ce sont davantage les embûches administratives plus que les frais à engager qui plombent le dossier :

“L'objectif [pour la France, ndlr], ce n'est pas forcément d'être le moins cher : la quasi-gratuité est souvent perçue en Asie comme un signe de ‘mauvaise qualité’ de la destination concernée.

L'essentiel est de simplifier les démarches administratives, d'avoir des règles claires et stables, et d'encourager les diplômés étrangers à trouver un travail ou à créer une entreprise en France.”

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:13
| Par Fabrice Arfi et Karl Laske

Des valises d'argent liquide ont bien circulé dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Durant la campagne présidentielle d'Édouard Balladur, puis durant les années 90, et jusqu'à une période relativement récente. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l'affaire Takieddine, en ont obtenu, courant décembre, plusieurs confirmations.

Réinterrogée le 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l'ex-épouse de M. Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux, longtemps proche conseiller de Nicolas Sarkozy, avant de devenir ministre délégué à l'aménagement du territoire, puis de l'intérieur, avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d'armes lors d'une visite à son domicile avenue Georges-Mandel, à Paris, en compagnie de Thierry Gaubert. Un témoignage vivement contesté par M. Hortefeux.

 

Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine© dr

Présenté il y a peu comme un possible directeur de campagne du président en 2012, M. Hortefeux, vice-président de l'UMP, a été questionné le 19 décembre par le juge Roger Le Loire sur ses contacts téléphoniques avec Thierry Gaubert, avant la garde à vue de ce dernier dans l'affaire Takieddine. L'ancien ministre l'avait notamment prévenu du fait que sa femme, Hélène Gaubert, «balançait beaucoup».

Mediapart venait de révéler qu'un témoin − sans donner son nom − avait évoqué des transports d'espèces effectués par Thierry Gaubert. Et M. Hortefeux lui révélait qu'il s'agissait de sa femme. Une «intuition», dira-t-il.

Amis de trente ans, les deux hommes se sont connus à la mairie de Neuilly, avant de travailler vingt mois ensemble au cabinet de Nicolas Sarkozy, en 1993 et 1994, comme l'a rappelé Brice Hortefeux le 19 décembre. En 1995, M. Hortefeux animait la «cellule meeting» du candidat Balladur, qui aurait apporté, selon les enquêteurs, des espèces non justifiées au siège de campagne.

Comme leurs ex-femmes l'ont indiqué aux juges, MM. Gaubert et Takieddine ont effectivement manipulé des espèces. Les policiers en ont retrouvé la trace. Thierry Gaubert a été interrogé le 16 décembre sur ses dépôts d'argent liquide à la banque Safdié, à Genève, un établissement dont Nicola Takieddine avait révélé l'existence aux enquêteurs. Mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux et subornation de témoin, il n'a pas pu justifier l'origine des fonds déposés en 1995 − un million de francs suisses −, ni même les dépôts suivants.

Par un procès-verbal de la direction générale des douanes qui leur a été récemment communiqué, les juges ont aussi appris que Ziad Takieddine avait été interpellé en juillet 1994 à la frontière franco-suisse, à Ferney-Voltaire, en possession de 500.000 francs en espèces, qu'il n'avait pas déclarés. L'incident ne l'a pas dissuadé, en mars dernier, de revenir de Libye avec une mallette contenant 1,5 million d'euros, alors qu'il raccompagnait des journalistes français reçus par Kadhafi.

Le 5 décembre, M. Takieddine a reconnu avoir versé des fonds à Thierry Gaubert, mais toutefois pas en liquide. À la question du juge Van Ruymbeke «lui avez-vous remis de l'argent ?», M. Takieddine a répondu : «Oui, sur différentes périodes, par des virements, sur sa demande. Il avait besoin d'argent, il voulait que je lui prête de l'argent. Il ne m'a remboursé que très partiellement.»

Des espèces pour Brice Hortefeux ?

Très récemment, en octobre 2010, le marchand d'armes a par exemple versé une somme de 100.000 dollars sur le compte “Cactus” de M. Gaubert − c'est le nom de sa propriété en Colombie sur laquelle Mediapart a enquêté (ici, ici et ). M. Takieddine a précisé qu'il retrouvait parfois M. Gaubert à Genève, chez un marchand de cigares, “Gérard”. «Je tiens à préciser que je n'ai jamais accompagné M. Gaubert ou l'inverse, pour lui donner une quelconque valise ou pour rencontrer un banquier», a-t-il déclaré le 5 décembre.

Mais la comptabilité personnelle de M. Takieddine fait apparaître d'autres versements qui pourraient embarrasser M. Gaubert. Daté de mars 2001, un document intitulé “Yoghurt” (voir ci-dessous) mentionne ainsi les sommes de 250.000 et 300.000 francs portées au crédit de «TG». En outre, M. Takieddine a confirmé à Mediapart avoir été sollicité par M. Gaubert pour finaliser la construction de sa villa en Colombie, en 2002.

 

Nicola Johnson a pour sa part confirmé que son mari soutenait financièrement l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. «Je me souviens que de temps en temps, il aidait Thierry Gaubert financièrement mais je ne savais pas si c'était pour les services rendus ou si c'était une sorte de prêt», a-t-elle déclaré.

Selon Nicola Johnson, Brice Hortefeux aurait, lui aussi, été “aidé” par M. Takieddine. «En 2005, nous vivions avenue Georges-Mandel, a-t-elle expliqué aux policiers. Je me trouvais à l'étage. Ziad est arrivé énervé dans la chambre et il m'a dit qu'il fallait qu'il trouve de l'argent car Brice et Thierry étaient en bas. J'avais cru comprendre que cet argent était pour Brice, mais je ne l'ai pas vu lui remettre. Je ne savais pas non plus pour quelle raison il rémunérait Brice.»

La scène a marqué l'ex-épouse. «Ce jour-là, je m'en rappelle, car Ziad fouillait dans sa mallette, dans le coffre-fort et dans son bureau. Il a rassemblé une somme d'argent mais je suis incapable de vous dire le montant.»

Contacté par Mediapart, M. Hortefeux a vigoureusement contesté le témoignage de Mme Takieddine. «C'est une plaisanterie, a-t-il réagi. Je commence à en avoir par-dessus la tête de cette histoire. Je ne laisserai pas passer de tels propos.»

 

MM. Hortefeux et Gaubert MM. Hortefeux et Gaubert© dr
Questionné par les juges, l'ancien ministre de l'intérieur, qui figurait parmi les invités de M. Takieddine au cap d'Antibes, n'a toutefois pas contesté avoir «croisé» le marchand d'armes «au début des années 2000». «J'ai pu mesurer à l'occasion de la négociation d'un contrat important pour notre pays, le contrat Miksa (de sécurisation des frontières d'Arabie Saoudite, ndlr), la qualité de ses relations avec les autorités saoudiennes», a déclaré Brice Hortefeux au juge Le Loire, le 19 décembre.
Qui sont les Lejeune ?

Lorsque le contrat Miksa se négocie, M. Hortefeux est en effet au cabinet de M. Sarkozy, au ministère de l'intérieur. Et il effectue au moins un voyage en Arabie Saoudite pour préparer le déplacement du ministre, en décembre 2003. Une opération finalement annulée par l'Élysée. Comme nous l'avons expliqué, le contrat préparé par le ministère de l'intérieur prévoyait le paiement d'une commission de 350 millions d'euros à une société off-shore, pilotée par M. Takieddine.

Par la suite, en 2005, M. Hortefeux, devenu ministre délégué à l'aménagement du territoire, est également associé à des préparatifs diplomatiques du marchand d'armes visant à conclure plusieurs marchés de sécurité avec la Libye. Sa mise en cause par Nicola Johnson devrait, en toute logique, provoquer des investigations sur son train de vie et ses liens avec le marchand d'armes. Cela d'autant plus qu'il est cité par plusieurs témoins dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne d'Édouard Balladur.

Le 19 décembre, Brice Hortefeux a toutefois déclaré n'avoir «pas eu d'informations» sur les modalités de paiement des sociétés de sécurité utilisées pour les meetings, dont les dirigeants ont confirmé avoir été payés en liquide. «Je n'ai aucune information sur les conditions de financement de la campagne d'Édouard Balladur, a déclaré M. Hortefeux au juge Le Loire, puisque ni de près ni de loin, ni à aucun moment, je n'étais associé à ce sujet (...), cela ne relevait pas de mon niveau de responsabilité à cette époque.»

 

Jacques Lejeune Jacques Lejeune© dr
Selon les éléments de l'enquête, Thierry Gaubert a aussi présenté M. Hortefeux à certains de ses contacts genevois, en particulier à l'homme d'affaires Jacques Lejeune, un richissime papetier français installé en Suisse, choisi comme «protecteur» de son trust Cactus aux Bahamas. Valérie Hortefeux, la femme de l'ancien ministre, sera par ailleurs l'hôte des Lejeune, sur leur yacht de 44 mètres, l'Idyllwild. «M. Lejeune est une relation amicale que je vois tout au plus une fois par an, je sais qu'il est très riche», a indiqué M. Hortefeux à Mediapart.

La famille Lejeune occupe une place singulière dans le dossier judiciaire. Les enfants du milliardaire, Alain Lejeune et sa sœur, Annika, ex-conseillère technique au cabinet de Jean-François Copé, sont en effet les propriétaires de l'appartement de Nicolas Bazire, rue d'Eylau, à Paris. Et M. Gaubert a reconnu avoir reçu à plusieurs reprises des commissions des Lejeune, en 1995 et 2002, pour justifier des rentrées d'argent en espèces sur ses comptes suisses.

«Je me souviens de Thierry Gaubert comme d'une personne très discrète qui parlait peu, a déclaré Mauricio Safdié, l'un des banquiers suisses de Thierry Gaubert, au procureur de Genève le 24 octobre dernier. Il est exact qu'il est venu plusieurs fois à la banque, pour retirer des sommes en liquide. Il me téléphonait avant pour m'avertir. Je n'ai pas souvenir qu'il s'agissait de sommes importantes.»

Ouvert le 2 mai 1995, sous le nom de code Legris, ce compte a aussitôt été approvisionné de plusieurs sommes en espèces, pour un total d'un million de francs suisses, entre le 2 mai et le 12 juillet 1995.

500.000 francs cachés dans un sac plastique

«M. Takieddine vous a-t-il remis les fonds que vous avez versés entre le 2 mai et le 12 juillet 1995 sur votre compte Safdié, fonds pour lesquels vous ne fournissez aucun justificatif?», a questionné le juge Van Ruymbeke. «Je ne vois pas bien pour quelle raison M. Takieddine m'aurait donné de l'argent», a rétorqué M. Gaubert, qui assure avoir fait la connaissance du marchand d'armes après 1995. Une rencontre que M. Takieddine situe pourtant «en 1993 ou 1994».

 

T. Gaubert T. Gaubert© Reuters
Lors de son audition du 9 décembre, Nicola Johnson a reparlé des allers-retours effectués par son ex-mari à Genève, en compagnie de Thierry Gaubert. «Ses déplacements à Genève avaient pour principal intérêt d'aller à la banque», a-t-elle souligné. Selon elle, Ziad Takieddine «louait des véhicules à l'aéroport côté français» et il se rendait ensuite en Suisse «en empruntant une petite route». «Ziad allait à la banque pour retirer de l'argent en espèces. Ensuite, il reprenait la voiture et repassait la frontière par la route peu fréquentée, ce qui lui permettait de rentrer en France sans être contrôlé.»

Les enquêteurs ont d'ailleurs retrouvé des factures de location de véhicule qui montrent qu'effectivement M. Takieddine utilisait des voitures pour de courtes durées. «Vu la durée de location, c'est certain qu'il n'a pu aller qu'à la banque», a-t-elle commenté.

M. Gaubert, de son côté, a confirmé avoir fait quelques voyages éclairs à Genève avec M. Takieddine, mais il a contesté l'avoir accompagné dans une banque. Il a signalé lui aussi les rendez-vous donnés à M. Takieddine chez un marchand de cigares genevois. «C'est vrai que j'avais fait découvrir à Ziad Takieddine le plaisir du cigare», a-t-il commenté.

Faux, selon Nicola Johnson: «Ziad n'est pas un fin connaisseur, ni un fin consommateur de cigares, a-t-elle dit aux policiers. C'est exceptionnel lorsqu'il en fume un. Peut-être une fois par an. En tout cas, cela me paraît très étonnant qu'il se déplace spécialement pour en acheter. Par contre, Ziad me disait que lorsqu'il allait à Genève, il allait à la banque, ça je m'en souviens.»

Les archives douanières ont d'ailleurs confirmé les déclarations de Mme Takieddine. Selon un procès-verbal de la direction générale des douanes, le marchand d'armes a ainsi été contrôlé le 28 juillet 1994, au poste frontière de Ferney-Voltaire. Il affirme d'abord n'avoir «rien à déclarer». En réalité, il joue les passeurs. «Le contrôle de la voiture permet de trouver dans un sac plastique sous le siège conducteur une somme totale en numéraire de 500.000 francs», relève l'agent des douanes. M. Takieddine est questionné sans succès sur la provenance exacte de ces fonds.

- «Qui vous a remis cet argent à Genève ?», demande le douanier.

- «Je l'ai pris dans un coffre à moi vers 22 heures», répond l'intermédiaire.

- «Où se trouve le coffre ?»

- «Je ne dis rien. Je précise que l'argent a été retiré d'une banque suisse et que je l'avais mis dans un coffre en attendant de le retirer.»

Il explique ensuite qu'il voulait se rendre à l'aéroport − ce qui confirme qu'il contournait effectivement les contrôles par la route.

- «Où vous rendiez-vous ?», questionne encore le douanier.

- «À Meyrin, répond M. Takieddine. Aux avions privés, pour avoir des renseignements pour savoir s'il y a des avions privés qui peuvent aller à Paris dès ce soir.»

Les douaniers ont finalement procédé à la saisie «des marchandises en fraude (numéraire)», et un contrôle fiscal s'en est suivi, à l'époque. Contacté par Mediapart, M. Takieddine a indiqué, mercredi, qu'il ne s'agissait que «d'argent liquide pour des dépenses personnelles».

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:06

LEMONDE.FR | 30.12.11 | 10h44

 
 

 

26% des Français ayant une activité professionnelle disent même n'avoir jamais pris d'arrêt maladie alors que le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre la fraude sociale.

26% des Français ayant une activité professionnelle disent même n'avoir jamais pris d'arrêt maladie alors que le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre la fraude sociale.AFP/FRED DUFOUR

Elle fait partie des mesures qui rentreront en vigueur dès le 1er janvier 2012 : le jour de carence sur les arrêts maladie des fonctionnaires. Avec la progression de la cotisation retraite des agents et le gel du point d'indice (base de calcul du salaire fixe) prolongé en 2012, cette mesure viendra pénaliser un peu plus le pouvoir d'achat des fonctionnaires, relève un article des Echos.

Voté par les députés le 15 novembre dans le cadre de l'examen du budget 2012, la mesure, qui vise à faire des économies, n'a pas manqué de déclencher les polémiques. Les 5,2 millions de fonctionnaires ne toucheront en effet plus rien pour leur premier jour d'arrêt lorsqu'ils tomberont malades. Côté privé, le gouvernement a renoncé au quatrième jour de carence, optant pour une réduction des indemnintés maladies des salariés gagnant plus de 2 500 euros brut.

>> Lire le décryptage "Arrêt maladie : quelles sont les différences entre public et privé ?"

En novembre, la mesure avait pourtant été dénoncée par les syndicats, qui accusent le gouvernement "d'instrumentaliser la fraude et de punir les malades", mais aussi par les médecins, qui estiment que l'allongement des jours de carence est contre-productif sur le plan de la santé notamment : "Il ne faut pas oublier que lorsqu'on a mis en place ce système de remboursement des arrêts maladie, un des objectifs était de permettre aux gens de reprendre leur activité le plus vite possible", rappelle le président du syndicat de médecins généralistes MG France, Claude Leicher.

Le Monde.fr

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 13:03

LEMONDE | 30.12.11 | 09h31

 
 

Le plan de rigueur du gouvernement, à travers les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2012, va se traduire par des hausses de prélèvements.

TVA Sont concernés par le passage du taux réduit de la TVA de 5,5 % à 7 %, le 1er janvier, la restauration, les travaux à domicile, les services à la personne, l'hébergement et les transports urbains. La hausse de la TVA pour les livres a été repoussée au 1er avril. Libre à chacun de répercuter ou non, sur ses prix, l'augmentation de la taxe. La SNCF majore ses tarifs grandes lignes de 3,2 % à partir du 3 janvier, ce qui inclut une augmentation de 1,7 % hors taxes. Le PS, les écologistes et le FN dénoncent cette double hausse, qui renchérit notamment les billets de TGV, au moment où la SNCF va verser des dividendes record à l'Etat.

Taxe boissons Les taxes sur les alcools au-delà de 18° sont augmentées. Une taxe sur les boissons sucrées est instaurée et s'applique aux sodas avec édulcorants. Elle pourrait entraîner une hausse d'environ 2 centimes par cannette.

Energie Le prix du gaz augmente de 4,4 % au 1er janvier. Celui de l'électricité ne bouge pas.
Logement La réduction d'impôt pour l'investissement immobilier locatif (dispositif Scellier) est abaissée de 22 % à 13 %. La taxe sur les loyers élevés entre en vigueur.

Capital et entreprises Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les revenus du capital est relevé de 19 % à 21 %. L'impôt sur les sociétés est majoré pour les grandes entreprises.

Famille Contrairement aux années précédentes, les prestations familiales ne sont pas revalorisées au 1er janvier, mais au 1er avril. Elles n'augmenteront que de 1 %. Le revenu de solidarité active (RSA) est revalorisé de 1,7 %, passant, pour une personne seule, de 466,99 euros à environ 474 euros.

Smic Il est augmenté à 9,22 euros brut par heure, soit 1398,37 euros par mois. Il avait été augmenté de 2,1 % le 1er décembre pour tenir compte de l'inflation.

Santé Les indemnités journalières versées par l'assurance-maladie lors des arrêts maladie sont plafonnées à 40,30 euros par jour, contre 48,43 auparavant. L'indemnité peut être complétée par l'employeur. Un jour de carence (non indemnisé) est introduit pour les fonctionnaires. La hausse de la taxe sur les mutuelles va se répercuter sur les cotisations. L'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé est élargie aux personnes bénéficiant de ressources jusqu'à 35 % supérieures au plafond pour bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, soit 875 euros, contre 816 auparavant.

Retraite L'âge de départ à la retraite de la génération 1952, qui atteindra 60 ans en 2012, est porté à 60 ans et 9 mois, soit un mois de plus que prévu, avant l'accélération de la réforme des retraites.

Jean-Baptiste Chastand

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:54

Analyse | LEMONDE.FR | 30.12.11 | 09h49   •  Mis à jour le 30.12.11 | 10h21

 
 

 

La monnaie unique est en accusation, et est considéré - par la majorité des Français - comme un facteur aggravant de la crise.

La monnaie unique est en accusation, et est considéré - par la majorité des Français - comme un facteur aggravant de la crise.REUTERS/© Pichi Chuang / Reuters

Une décennie déjà. Le 1er janvier 2012, l’euro fêtera ses 10 ans de vie dans le porte-monnaie des Français. La monnaie unique avait remplacé le franc dans la vie courante –et les monnaies de onze autres Etats européens– trois ans après avoir fait son introduction sur les marchés financiers. Triste anniversaire, au moment où la zone euro traverse la plus grande crise financière de sa jeune histoire.

Bouc émissaire des angoisses inflationnistes, corset étriquant les pays européens, monnaie symbolisant les règles édictées par des bureaucrates de Bruxelles… l’euro est aujourd’hui accusé de tous les maux. Par les citoyens européens en général, les entreprises soulignant, elles, plus volontiers les bénéfices qu’elles tirent de cette monnaie unique.

Plus d’un tiers des Français (36%) souhaiteraient ainsi que l’on revienne au franc et 45% estiment que l’euro est un handicap pour l’économie française, selon un sondage Ipsos-Logica réalisé pour l’association Lire la société, publié au début du mois de décembre.

En juin, dans un sondage en ligne sur le site du Figaro, il apparaissait qu’un gros tiers des Français (37,2%) pensaient que l’euro n’existerait plus dans dix ans.

«Les consommateurs ont pris l’euro en grippe, juge l’économiste Philippe Moati. Cela tient aussi au fait que les gens n’ont pas le moral, qu’ils sont à la recherche d’une explication à leur malaise et que, dès lors, l’euro, qui est rattaché à des questions de mondialisation, devient un point de cristallisation de leur angoisse.»

Beaucoup accusent en effet l’euro d’avoir fait grimper les prix et sapé le pouvoir d’achat. Selon les relevés effectués par le magazine Que Choisir du mois de janvier2012, une baguette de pain ordinaire, que l’on payait 4,39francs (67centimes d’euros) avant l’euro, vaut aujourd’hui 85centimes, soit une augmentation de 27%. Le petit café au comptoir, qui coûtait à l’époque 4,98francs (76centimes), revient désormais à 1,10euro, soit 45% de hausse.

Parmi les plus fortes progressions figurent aussi le kilo de pommes (65% plus cher), le poulet Label Rouge (+47%), ou encore l’huile de tournesol (+43%).

Ces poussées inflationnistes sur des produits du quotidien proviennent pour une bonne part de l’envolée des cours de certaines matières premières.

«Décalage»

Mais pour de nombreux biens, les prix en euros se sont souvent purement et simplement substitués aux prix en francs. «Même le mec qui fait la manche dans la rue et qui demandait 1 ou 2francs auparavant, demande aujourd’hui 2euros», relève Michel Godet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers.

«Rétrospectivement, on voit très bien que la problématique du pouvoir d’achat émerge dans l’esprit des ménages au moment où l’euro entre en vigueur, alors qu’en fait leur pouvoir d’achat ne se met à se dégrader qu’après, relève M.Moati. On se rend compte qu’il y a un décalage, dû à une mauvaise appréciation des prix.»

A partir de l’arrivée de l’euro dans les porte-monnaie, inflation mesurée et inflation perçue ont nettement divergé. «Depuis l’euro, les ménages ont eu tendance à surestimer l’inflation, alors que l’indice des prix est resté sur sa trajectoire, poursuit M.Moati. En fait, la perception des ménages ne repose pas sur un inventaire exhaustif, comme celui de l’Insee. Ils appréhendent l’inflation à partir d’un petit nombre d’observations de prix qu’ils généralisent.»

Les données nationales sont en effet moins sévères. «Entre2001 et 2010, le prix de la dépense de consommation des ménages a augmenté en moyenne de 1,6% par an, soit à peine plus qu’entre1991 et 2001, où il avait progressé de 1,3%», rappelle Ronan Mahieu, chef du département des comptes nationaux de l’Insee. Quant au «pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages», il a «augmenté de 1,7% par an entre2001 et 2010, contre 2% en moyenne par an sur les dix années antérieures», ajoute M.Mahieu.

Mais les données nationales sur l’évolution des prix intègrent l’automobile, l’électroménager, les téléviseurs, les télécommunications, des achats que les Français ne font pas tous les jours.
Les prix ont néanmoins progressé un peu plus vite que sur les dix ans qui ont précédé l’euro et les revenus un peu moins vite, entraînant une dégradation du pouvoir d’achat des ménages.
Mais c’est aussi parce que leurs charges fixes, et surtout le logement, n’ont cessé d’augmenter, grevant leur pouvoir d’achat, que les ménages se sentent moins riches aujourd’hui.
«En 2010, les dépenses pré-engagées (assurance, logement) représentaient 27,8% de leur revenu disponible brut, alors qu’en 2001 c’était 26,6% et 26,4% en 1994», précise M.Mahieu.

«Référentiels erronés»

La perception par les Français d’un choc inflationniste, qui serait dû à l’euro, tient aussi au fait que bon nombre d’entre eux convertissent encore en francs. «Lorsque les gens se mettent à douter d’un prix, ils convertissent, et comme on s’est habitué à des valeurs nominales plus petites, cela nous paraît exorbitant, explique M.Moati. De plus, on a gardé des référentiels de prix en francs, qui sont aujourd’hui erronés, car les prix auraient quand même continué à monter, même si on avait gardé le franc.»

Par ailleurs, certains produits ne sont plus comparables à la période d’avant l’euro. Par exemple, «la baguette de pain, aujourd’hui, intègre la plupart du temps dans son prix de vente celui de la franchise ou du contrat passé avec le fournisseur, et elle n’a plus rien à voir avec la simple baguette du boulanger que l’on pouvait acheter avant l’euro», constate Reine-Claude Mader, présidente de l’association Consommation, logement, cadre de vie.

De la même manière, les forfaits de télécommunications sont plus chers qu’il y a dix ans, mais ils incluent des prestations beaucoup plus importantes, avec des accès à Internet.

Cécile Prudhomme

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:13
Marianne - Jean-Pierre Alliot - Tribune | Jeudi 29 Décembre 2011 à 16:01

 

L'élection présidentielle est l'occasion de poser radicalement le problème des institutions, c'est-à-dire de la République, de la démocratie. Jean-Pierre Alliot, de l’Association pour une constituante, rend compte d'une réunion récente où ces questions ont été discutées, en même temps que celles de la crise du capitalisme et celle de la représentation politique.



(L'hémicycle - otrs - wikimedia - cc)
(L'hémicycle - otrs - wikimedia - cc)
Dictature. Le mot fait mal ; la chose plus. Le président de la République n’emploie pas le mot, mais il le met en pratique en relayant les oukases des marchés. « J’ai conscience du risque de ne pas être compris des populations qui souffrent », a-t-il affirmé dans une interview, le 13 décembre. Pour aussitôt asséner : « Nous n’avons pas le choix ». Éternel discours des sauveurs suprêmes.

« Je crois que, dans la période actuelle, il y a une probabilité non négligeable qu’on tombe dans un système officiellement dictatorial. » En lançant cet avertissement quelques jours avant, André Bellon, ancien président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, ne pensait peut-être pas que Nicolas Sarkozy le confirmerait si vite.
C’était le 3 décembre, à Romainville, près de Paris, lors d’une réunion de l’Association pour une constituante* que préside André Bellon. Une quarantaine de participants, de diverses origines politiques et associatives y ont lancé publiquement un débat sur cette « idée neuve en Europe », l’Assemblée constituante.
Tout au long des débats, un constat partagé, celui d’une situation catastrophique pour le pays et pour sa population. Ainsi Jacques Cotta, journaliste et écrivain, animateur du site « la Sociale », pour qui nous sommes dans une « double crise ». D’abord la « crise du système capitaliste », qui « va en s’aggravant ». « L’an dernier, une personne chaque minute était rejetée au chômage ; chaque minute, une famille basculait ». C’est pour lui le point de départ, ce qui justifie que la question de la Constituante souveraine soit posée. Il y a ensuite crise de la représentation politique, parce qu’il y a « une adaptation généralisée du monde politique à la situation dans laquelle nous sommes », explique-t-il en visant Nicolas Sarkozy et François Hollande. Pour lui, « la constituante se fera à partir du mouvement d’en bas », mais il faut qu’une « force émerge, intellectuelle, idéologique, pour exprimer l’essentiel et permette, à un moment donné, que le mouvement d’en bas puisse s’en saisir ».

L’irremplaçable mouvement populaire

Cette perspective de la Constituante souveraine, Claude Jenet, un des quatre secrétaires nationaux du Parti Ouvrier Indépendant, explique que son parti l’a adoptée, dès sa fondation en 2008. Il insiste sur la « décomposition de la société » et sur la pauvreté qui gagne du terrain. « Le nombre de personnes qui ne peuvent plus se soigner correctement s’aggrave de manière intense. » Mais « les partis institutionnels, ont accepté ou opté pour l’économie de marché, c’est-à-dire le capitalisme. » Ce qui explique le « refuge dans l’abstention » c’est que « beaucoup de ces travailleurs, aujourd’hui, ne se reconnaissent plus dans ces formations politiques ». Il souligne la force du mouvement qui a mis l’année dernière des millions de travailleurs dans les rues contre la réforme des retraites, contrecarré par « l’attitude des appareils syndicaux ».
André Bellon, sur le même plan, rappelle qu’« il y a constituante quand il y a un mouvement populaire » et donne sa dimension historique au débat en rappelant que, « juste avant la Révolution française, il y avait une crise de la dette. Face à cette crise profonde, on a demandé à l’ensemble de la masse populaire de payer la dette qu’avaient créée ceux qui dirigeaient jusque-là et le Tiers-État a répondu : “nous, on veut bien se poser la question de payer, mais à ce moment-là, c’est nous qui gérons”. Ils ont posé, au travers d’une question économique et sociale, la question du pouvoir politique. Cette question est toujours présente. » Et apparemment absente des préoccupations des hommes providentiels de l’élection présidentielle.

 

Retrouvez Jean-Pierre Alliot sur le site de l’Association pour une constituante.
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 22:31

Ajoutée par Bigbrotherail le  1 nov. 2011

Extrait du discours de Nicolas Sarkozy lors des voeux au corps diplomatique étranger le 16 janvier 2009.
Extrait de l'intervention de Frédéric Lordon sur France Inter le 16 septembre 2011 sur la crise économique et l'effondrement des banques.
Extrait d'une emission de la radio Ici et Maintenant avec Laurent Fendt citant un texte de François Marginean sur la crise et son but.
Extrait et traduction du roman d'anticipation d'HG Wells " Le Nouvel Ordre Mondial " publié en janvier 1940.

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=QZxEsFp-4Ug&feature=player_embedded

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 22:23
Elections législatives de Septembre 2010 et présidentielle de 2012

…. Ou comment la démocratie Venezuelienne est particulièrement vivace

Lors de ces élections,le parti de Chavez, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), décrochera 98 sièges sur 165. Le chef de file de la gauche radicale latino-américaine n’aura donc pas atteint son objectif de conserver 110 sièges, les deux tiers du Parlement, la configuration qui aurait été idéale selon lui pour « radicaliser » sans obstacles majeurs la mise en oeuvre du « socialisme du XXIe siècle ».
La Constitution vénézuélienne prévoit que seule une majorité des deux tiers de l’Assemblée (soit 110 voix) peut approuver les lois organiques (qui modifient la Constitution). Par ailleurs, les lois qui habilitent le président à légiférer par ordonnance requièrent une majorité qualifiée des trois cinquièmes, soit 99 voix. Un seuil que le PSUV manque d’une voix.

« Il y a un désir de la part de l’électorat de voir un large spectre politique », pense José Vicente Carrasquero, docteur en sciences politiques et professeur de l’Université Simon Bolivar. Sans majorité qualifiée, Chavez ne peut pas faire passer de lois organiques ou faire des nominations clefs sans négocier avec l’opposition. « Chavez est dans une situation critique. L’opposition aura un bon nombre de députés vétérans, pas des novices. Si au lieu de négocier il va à la confrontation, le contraste entre les deux positions sera trop évident et cela lui portera préjudice », selon Carraquero.
Il lui faudra donc discuter, négocier, voire convaincre une opposition dont le seul programme politique clair revient à débarrasser le pays du « tyran » Chávez.

On comprend mieux ainsi les propos de Chavez lorsqu’il parle « d’alliance stratégique avec la bourgeoisie nationale ». Il n’a pas vraiment le choix.
L’élection présidentielle arrivant trés vite. On est donc trés loin de l’image que l’on pourrait se faire d’une dictature. Au venezuela, la politique n’est pas seulement affaire d’état, mais aussi celle du peuple. Et l’opposition est trés bien représentée… une dictature ne se soucierait pas de la constitution de son propre pays ( qu’elle a légalement adoptée par referendum en 1999 ) pour changer cette constitution à son avantage. Ce qui n’est pas le cas. ( tiens ça me fait penser à notre propre référendum sur la constitution européenne de 2005… et ce qui s’en est suivi à Lisbonnes. Fin de la parenthèse )
De plus, ces élections de 2010 ont eu un taux de participation particulièrement élevé (66,45 %) et aucune critique n’a été émise quant à la régularité du scrutin ( sous la surveillance de la communauté internationale ).
Pour rappel, les élections à la présidence de décembre 2006 ont confirmé Chávez à la présidence du pays et ces élections ont été unanimement reconnues comme un processus « transparent, équitable, démocratique » par l’Organisation des États américains, l’Union européenne, l’Association des juristes latino-américains et la Fondation Carter.

La prochaine élection présidentielle au Venezuela sera organisée le 7 octobre 2012, et Hugo Chavez a exprimé l’espoir d’effectuer deux mandats supplémentaires à la tête de son pays.
Le scrutin présidentiel est généralement organisé en décembre au Venezuela.

L’opposition doit organiser une primaire le 12 février pour se doter d’un candidat unique face à Hugo Chavez. Le gouverneur de l’Etat de Miranda, Henrique Capriles Radonski, fait figure de favori face à son rival Pablo Perez, gouverneur de l’Etat de Zulia.
Les chefs de l’opposition ont exprimé leur satisfaction. « Ces élections organisés en octobre 2012 nous laissent le temps de faire une campagne longue », a déclaré l’un d’eux, Henry Ramos Allup.
 » Nous gagnerons en 2012″ estime, quant à elle, Mme María Corina Machado. Ancienne salariée de l’organisation anti-chaviste Súmate – financée par la National Endowment for Democracy, NED – et proche de l’ex-administration de M. George W. Bush, cette dernière fait figure de nouveau « visage » de l’opposition.

Cette opposition opère d’ailleurs un rapprochement – probablement stratégique – vers le centre de l’échiquier. Si l’on exclut les références au secteur privé, le document « 100 solutions pour vivre et progresser en paix » de la MUD, à l’iconographie maladroitement « blanche » pour un pays très largement métis, fait – c’est nouveau – la part belle aux promesses sociales : « garantir la continuité et la qualité des politiques et des programmes sociaux », « éliminer l’extrême pauvreté », « approuver un système de couverture sociale large et universel, financé par l’impôt, qui garantisse à toute la population des services adéquats et de bonne qualité », etc. Non seulement la droite accepte le PSUV et le chef de l’Etat comme interlocuteurs politiques, mais elle calque une partie de son programme politique sur le leur.

Or, dans ce domaine, les résultats de l’administration Chávez sont difficilement égalables – malgré les maintes tentatives d’obstruction de ceux qui promettent aujourd’hui de… faire mieux que lui. Depuis son arrivée au pouvoir, la pauvreté a été réduite de moitié, les dépenses sociales réelles per capita ont plus que triplé, et des millions de personnes disposent désormais d’une couverture médicale. La Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) estime que les inégalités ont baissé de façon beaucoup plus rapide que dans le reste de la région, de sorte que le Venezuela fait aujourd’hui figure de pays le plus égalitaire d’Amérique latine.

résultat donc de cette élection, peu avant l’échéance américaine….

« Chavez a plutôt intérêt à mener une campagne courte que longue et exténuante », a estimé l’analyste Luis Vicente Leon, en faisant allusion à l’état de santé de l’apôtre de la « révolution bolivarienne ».

Selon des analystes, environ un tiers des Vénézuéliens sont encore indécis.

Destabilisations politiques internes et externes

… Ou comment accuser Hugo chavez de dictateur

Certes, le jeu de déstabilisation politique pratiqué par l’opposition (coup d’Etat, lock-out, désapprovisionnement du pays, etc.) ne facilite rien. Certes, les Etats-Unis convoitent les réserves pétrolières du pays – qui pourraient atteindre le double de celles de l’Arabie saoudite –, auxquelles Caracas vient d’accorder un accès privilégié à la Chine. Mais les problèmes auxquels fait face la « révolution bolivarienne » sont majoritairement internes, ce qui n’est pas rare après onze années de pouvoir.

Rappelons l’année 2002…Une destabilisation économique, orchestrée par Washington et l’administration Bush, suivi d’un coup d’Etat renverse M. Chávez, pourtant élu démocratiquement. L’ordre constitutionnel est rompu, l’Assemblée nationale dissoute, le patron des patrons, M. Pedro Carmona, prend la tête du pays. L’Institut international républicain (IRI) – une organisation liée au Parti républicain étasunien – en déduit que « les Vénézuéliens se sont mobilisés pour défendre la démocratie » !!
(Depuis, l’organisation patronale Fedecámaras – fer de lance du coup d’Etat de 2002 – participe au processus électoral)

Ramené au pouvoir par la population et les forces armées demeurées loyales, au bout de 48 heures, le même président se plie, deux ans plus tard, à une procédure de référendum révocatoire. Il l’emporte avec près de 59,10 % des voix. L’éditorialiste du Point Jean-François Revel conclut que M. Chávez est un « dictateur » qui a « étranglé la démocratie » (17 mars 2005) !! Quoi donc !!??

Ceci est renforcé par le boycott des législatives de 2005. L’opposition, qui cherchait à le délégitimer et à destabiliser, une nouvelle fois, la politique de Chavez, avait choisi de ne pas participer à cette élection ( première fois, dans l’histoire du Venezuela)
En boycottant les élections à l’assemblée nationale du 4 décembre 2005, l’opposition laissera délibérément le parlement être dominé par les partisans de Chavez , lesquels remporteront 116 sièges sur 167.
Issue dont la presse à 60% en faveur de l’opposition fera les gros titres, relayés bien entendu par la presse étasunienne et européenne… qui feront de cette écrasante majorité la preuve éclatante de l’état dictatorial de ce pays. Tout en minimisant, ou passant même sous silence, le boycott de l’opposition..
Vous connaissez beaucoup de dictatures où la presse est en majorité aux mains de l’opposition ?
(tiens cela me fait penser à la grande époque de Berlusconi- au paysage audiovisuel italien et à la presse italienne- au faîte de sa gloire. Fin de la prarenthèse)

Cette presse, aura encore quelques rôles à jouer.
comme on le dit, onze ans de pouvoir c’est long, et cela favorise nécéssairement l’apparition des insatisfactions.
Cette insatisfaction populaire se manifeste dans bien des domaines : lenteur de la transformation du pays, corruption, bureaucratie, problèmes d’approvisionnement en nourriture et en énergie ( à cause des lobbies aux mains de l’opposition ) et, bien sûr, insécurité. Ce problème, dont la presse ne manque pas, une fois de plus, de faire ses gros titres. Le pays souffre par ailleurs de la chute relative des cours du pétrole, la manne sur laquelle repose une grande partie des programmes sociaux.
Malgré cela, Le président reste encore très populaire parmi sa base des quartiers populaires pour qui il a créé ces nombreux programmes sociaux.

La dernière tentative de destabilisation par la presse remonte justement aux dernières législatives… et aura encore des répercussions dans les médias européens ( qui dans certaines occasions ne vérifient décidément pas leurs sources … )

mais avant cela,
Un petit cours d’instruction civique… du Venezuela ( courage, c’est pas long… juste un peu compliqué :)

Le scrutin législatif vénézuélien repose, d’une part, sur un scrutin majoritaire par circonscription basé sur le principe de « personnalisation des suffrages » qui réparti cent dix sièges. Et de l’autre, sur un scrutin proportionnel par liste et par Etat qui en attribue cinquante-deux. Trois sièges reviennent par ailleurs aux représentants indigènes du pays.
Il est indéniable qu’un tel dispositif – complexe – tend à favoriser le parti qui remporte le plus de voix : c’est même sa vocation, dans l’optique de faciliter la « gouvernabilité » d’un pays où les partis politiques sont nombreux. Le scrutin législatif de septembre 2010 en rassembla plus de 180 !! ( Ô mais quelle dictature !! … combien de partis aux USA ?? )

Inévitablement, des disparités apparaissent entre les suffrages obtenus par les partis à l’échelle nationale et le nombre de sièges qui leur sont alloués à l’Assemblée. Critiquable, le scrutin majoritaire soulève des interrogations dans tous les pays où il est utilisé.
Au Royaume-Uni, par exemple, où, comme le rappelle Tony Wood, de la New Left Review, le Parti travailliste de M. Anthony Blair obtint plus de la majorité des sièges du Parlement avec un quart des suffrages en 2001, et moins encore en 2005 !!.
( ou, même s’il ne s’agit pas du même type de scrutin, comme aux USA avec les élections de Floride pour la présidentielle. Bon, je ferme la parenthèse pour de bon)
Il est rare toutefois que la presse en conclue que les autorités du pays « cuisinent » le système électoral de façon à doter le pouvoir d’un « gilet pare-balles » contre son opposition.
Et… C’est pourtant ce qui fit El País au sujet du Venezuela, le 28 septembre dernier !!!

Dans cette même édition, le quotidien espagnol affirmait, en « Une », que « le parti du président Hugo Chávez (avait) récolté moins de votes que la coalition de l’opposition », reprenant alors à son compte un calcul de la MUD qui s’attribua très tôt 52 % des suffrages. L’information était fausse : les candidats du PSUV ont rassemblé 5 399 574 voix contre 5 312 293 pour l’opposition, soit 46,23 % des suffrages exprimés contre 45,48 %. !!

La presse internationale nous « bourre » le crane de ces ritournelles, de ces fausses allégations, de ces mots faciles…

France Soir du 21 Octobre 2011 : « Chavez va mieux. Alors qu’un dictateur vient de disparaître de la planète, un autre réapparaît et se déclare en forme ». !!

Effectivement, le président vénézuélien s’est en effet exprimé, dernièrement, sur son état de santé.On lui avait diagnostiqué un cancer. Il a déclaré que le traitement contre le cancer qu’il a suivi ces derniers mois avait été « une réussite ».

« Au cours de ces quatre derniers mois, nous pouvons dire que nous avons franchi une étape vitale dans le traitement de la maladie qui m’a surpris. C’est une stratégie combinée entre chirurgie et chimiothérapie qui s’est conclue de manière positive », a assuré le président. En ajoutant, toutefois, « Il est nécessaire de rester sous surveillance dans ces cas-là, bien que les examens permettent d’affirmer que je suis libéré de la maladie ».

Est-ce là du journalisme que de commencer son article de cette manière ? où est l’objectivité ?.
En agissant ainsi, la plupart des gens qui ne s’intéressent pas vraiment à la question restent persuadés que Chavez est un ogre pour son peuple !
Je lisais sur un forum, il y a peu, le message d’une dame qui (voulant sans doute rassembler tout le charabia journalistique dont elle fut abreuvée sur le sujet, et ce n’est pas sa faute.. ) faisait, sans doute, un rapprochement entre la misère du peuple et la nationalisation des ressources pétrolières du venezuela pour s’attrister de « La pauvreté à grande échelle, alors que les ressources pétrolières permettraient une amélioration du niveau de vie, d’éducation et de santé. »
Ce qu’elle ignorait, c’est qu’avant ces nationalisations les sociétés étrangères qui extrayaient le pétrole le faisaient à un prix ridicule, pour le revendre, au prix fort, à l’état venezuelien !
Depuis, que le Venezuela a repris son destin pétrolifère en main, ce sont des milliards d’économie… et la production s’est développée.
De plus, c’est le pétrole qui, justement, finance la plupart des programmes sociaux !!

Voilà ce qu’il faut lire sur les forums…
Voilà le résultat de toutes ces tentatives de désinformation et de destabilisation !!
Et la dernière en date de Obama (qui est à l’origine de la vidéo) :

 » Le gouvernement d’ Hugo Chavez restreint les droits universels du peuple vénézuélien, menace les valeurs démocratiques et met en péril la sécurité de la région… » ??

- Quels droits universels ?
celui de pouvoir se nourrir convenablement ? de lutter contre la malnutrition en donnant une alimentation gratuite aux enfants ? d’avoir accés à l’eau potable ? de bénéficier d’une protection sociale ? d’apprendre à lire et à écrire et sortir la grande majorité de la population de l’illétrisme ? d’offrir l’éducation pour tous ? donc de lui permettre un accés au savoir ? d’avoir un revenu décent ? un revenu de protection pour les plus pauvres ( sorte de RMI ) ? De diminuer le temps de travail à 36H… sans diminution du salaire ? d’offrir un toit aux plus démunis ?d’offrir une pension aux mères au foyer les plus démunies ? d’offrir des retraites correctes aux personnes agées ?
Tout cela Hugo Chavez l’a fait !! avant lui, lorsque les USA avaient la main mise sur le pays… tout cela manquait !!
Alors de quels droits universels parle t-il ? celui de s’enrichir sans entrave sur le dos des autres ? celui de s’emparer des ressources naturelles d’un état qui n’est pas le sien ?
Ou simplement nous faire croire que la démocratie Vénézuelienne est une dictature ? comme le Chili sous la présidence de Salvador Allende.. ou comme le chili sous la botte de Pinochet ( lequel des deux les américains ont-ils renversé, déjà … ? Mais qu’elle misère !! )

Et la démocratie ? de quelles valeurs démocratiques parle t-il ?
Il y a des élections libres dans ce pays, non ? personne n’est obligé de venir voter (comme en Belgique) et rien ne les empêche de voter ! et plusieurs partis sont représentés, non ? plus de 100 aux dernières élections !! élections « transparentes, équitables, démocratiques » ( dixit les observateurs de la communauté internationale ).
Alors, il parle de quoi ? du patronat qui n’a pas pu réussir son coup d’état et se maintenir en place en 2002 ?.

Et pour finir…..
« …en péril la sécurité de la région.. »
C’est vrai que tout pays producteur de pétrole n’étant pas dans les petits souliers des américains, risque vite, dans l’état actuel de devenir trés vite une région peu sécurisée… allez savoir pourquoi…

Bon pour en terminer, et répondre à Obama, il serait juste de mettre ici tout ce qu’a pu entreprendre Hugo Chavez pour son peuple.
Pour ce peuple qui se lève tôt… pour le Venezuela d’en bas ( histoire de reprendre les termes de certaines personnes bien prometteuses en 2007), histoire que vous vous fassiez une idée de cette « dictature ».

Une révolution sociale

…Ou comment pris de fatigue je vous cite en entier l’article du Monde Diplomatique (sorry )

Depuis son élection en 1998, Hugo Chávez a entrepris une vaste transformation économique et sociale au Venezuela dans le but d’améliorer le niveau de vie d’une population qui cultivait le paradoxe d’habiter dans l’un des pays les plus riches du continent américain et d’être en même temps plongée dans une singulière pauvreté. Retour sur les réformes du gouvernement bolivarien depuis dix ans.

Hugo Chávez est un président apprécié par son peuple. La popularité du leader vénézuelien s’explique par les réformes économiques et sociales spectaculaires qui ont permis d’améliorer le niveau de vie de la population. Pourtant, rien n’a été simple pour Chávez. Victime en avril 2002 d’un coup d’Etat orchestré par Washington, il fut sauvé par une extraordinaire mobilisation populaire. Par la suite, en 2003, il a dû faire face à un sabotage des infrastructures pétrolières qui a coûté 10 milliards de dollars à l’économie nationale, et est toujours confronté à de multiples tentatives de déstabilisation.

En 2003, le gouvernement bolivarien a pu reprendre le contrôle de l’entreprise d’Etat Petróleos de Venezuela S.A. (PDVSA), alors entre les mains de l’oligarchie, ainsi que des ressources énergétiques du pays en nationalisant les hydrocarbures. Désormais, PDVSA est propriétaire à hauteur d’au moins 60% des nouvelles entreprises mixtes. Par ailleurs, en mai 2007, le gouvernement vénézuélien a procédé à la nationalisation de la Bande pétrolifère de l’Orénoque, économiquement très lucrative et qui contient les plus importantes réserves mondiales.

Auparavant, les transnationales pétrolières extrayaient le baril de pétrole pour un coût de production de 4 dollars et le revendaient à l’Etat vénézuelien au prix de 25 dollars pour sa commercialisation, empochant au passage une substantielle plus-value. Ce nouveau système a permis à l’Etat d’économiser 3 milliards de dollars pour la production de 500 000 barils par jour issus des concessions pétrolières de l’Orénoque. Ces nationalisations permettent désormais au pays de disposer de plus de 400 000 barils de pétrole de plus par jour.

Le gouvernement vénézuelien a également décidé d’augmenter l’impôt sur les bénéfices de 34% à 50%, après avoir constaté que plusieurs firmes internationales avaient recours à l’évasion fiscale. Un nouvel impôt sur l’extraction de brut de 33,3% a été créé et génère des revenus supplémentaires à la nation d’un montant d’un milliard de dollars, ainsi qu’une taxe sur l’exportation de brut de 0,1%.

Le gouvernement a lancé un processus de nationalisation de certaines entreprises électriques et de télécommunications qui se trouvent dans une situation de monopole. Les entreprises privées Compañía Anónima Nacional Teléfonos de Venezuela S.A. (CANTV) et Electricidad de Caracas, détenues en grande partie par des capitaux étasuniens, sont passées sous contrôle de l’Etat.
Au niveau agricole, Chávez a récupéré près de 2 millions d’hectares, soit 28,74% des terres productives, aux latifundiaires sur les 6,5 millions d’hectares qui doivent être nationalisés. L’objectif est de développer le domaine de l’agriculture et d’atteindre une certaine souveraineté alimentaire. 49% des terres récupérées ont été redistribuées aux paysans, 40% sont destinées à des projets stratégiques et 11% ont été remises à des coopératives.

Ces réformes ont eu un effet bénéfique sur l’économie vénézuelienne, qui présente 19 trimestres consécutifs de croissance à une moyenne de 11, 2%.

… Où comment opérer une véritable révolution sociale.
Les nationalisations des divers secteurs de l’économie, ajoutées à la hausse du prix du pétrole, ont généré d’importants revenus à l’Etat, qui a entrepris une véritable révolution sociale. La politique du gouvernement a eu des résultats spectaculaires grâce à la multiplication des programmes en faveur des déshérités.

Grâce à la création du Fonden, un fonds spécial destiné à financer les programmes sociaux, le taux de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est passé de 20,3% à 9,5% en dix ans.
Au niveau de chômage, le taux est passé de 16,6% en 1998 à 7,1% en 2008.
L’indice d’inégalité entre riches et pauvres a diminué de 13,7% entre 1998 et 2007.
Le nombre de bénéficiaires de pensions de retraite a augmenté de 218,4%.
Les dépenses sociales sont passées de 47,9% du budget de l’Etat en 1998 à 59,5% en 2007.

L’universalisation de l’accès à l’éducation élaborée depuis 1998 a eu des résultats exceptionnels. Près de 1,5 millions de Vénézueliens ont appris à lire grâce à la campagne d’alphabétisation, nommée Mission Robinson I. En décembre 2005, l’UNESCO a décrété que l’illettrisme avait été éradiqué au Venezuela. La Mission Robinson II a été lancée afin d’amener l’ensemble de la population à atteindre le niveau du collège. A cela s’ajoutent les Missions Ribas et Sucre qui ont permis à plusieurs dizaines de milliers de jeunes adultes d’entreprendre des études universitaires. En 2007, le Venezuela comptait près de 12,7 millions d’enfants scolarisés sur une population de 26 millions d’habitants. Le nombre d’inscrits n’a cessé d’augmenter depuis l’arrivée de Chávez au pouvoir. En 2001, il était de 6,9 millions ; en 2002, il a atteint le chiffre de 9,5 millions pour se stabiliser à 11,3 millions en 2004. En 2005, il y avait 11,8 millions de scolarisés et 12,1 millions en 2006.

Au niveau de la santé, le Système national public de santé a été créé afin de garantir l’accès gratuit aux soins à tous les Vénézueliens. La Mission Barrio Adentro I a permis de réaliser 300 millions de consultations dans les 4 469 centres médicaux créés depuis 1998. Près de 17 millions de personnes ont ainsi pu être soignées. En 1998, moins de 3 millions de personnes avaient un accès régulier aux soins. Plus de 104 000 vies ont ainsi pu être sauvées. Le taux de mortalité infantile a été réduit à moins de 10 pour mille. Par ailleurs, grâce à l’Opération Miracle lancée par Cuba, qui consiste à opérer gratuitement les Latino-américains pauvres atteints de maladies oculaires, 176 000 Vénézueliens pauvres ont ainsi pu retrouver la vue.

Pour éliminer les problèmes de malnutrition, le gouvernement a lancé la Mission Alimentation avec la création de magasins alimentaires dénommés Mercal dont les articles sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 30%. Près de 14 000 points de vente ont été installés à travers le pays. La moitié de la population, soit plus de 13 millions de personnes, effectue ses achats dans ces magasins. Par ailleurs, plus de 4 millions d’enfants reçoivent une alimentation gratuite à travers le Programme d’alimentation scolaire. En 1998, ils n’étaient que 250 000 à bénéficier de ce programme. Selon la CEPAL, le Venezuela dispose désormais du troisième taux de malnutrition infantile le plus bas d’Amérique latine derrière Cuba et le Chili.

En 1998, 80% des habitants des villes avaient accès à l’eau potable. En 2007, le chiffre a atteint 92% grâce aux énormes investissements réalisés dans ce secteur. Au niveau rural, des efforts ont également été accomplis passant de 55% en 1998 à 71% en 2007. Plus de 6,5 millions de personnes en ont bénéficié. Le Venezuela a ainsi atteint les objectifs du millénaire fixés par l’ONU pour 2015 dans ce domaine dès 2001.

Le salaire minimum mensuel est passé de 118 dollars en 1998 à 154 dollars en 2003, et 192 dollars en 2005. Il est désormais de 286 dollars, le plus élevé du continent latino-américain. A titre de comparaison, sous la IV République, le salaire de base, dans le meilleur des cas, stagnait et parfois même diminuait. En 1996, alors que l’inflation du pays avait atteint un taux vertigineux de 100%, le salaire minimum était de 36 dollars seulement, alors qu’en 1994, il était de 101 dollars et en 1992 de 132 dollars.

De plus, les adultes d’un certain âge n’ayant jamais travaillé disposent d’un revenu de protection équivalent à 60% du salaire minimum. Les femmes seules ainsi que les personnes handicapées reçoivent une allocation équivalente à 80% du salaire minimum. Les mères au foyer âgées de 61 ans recevront désormais une pension complète avec une priorité donnée aux plus pauvres. Par ailleurs, le temps de travail passera à 6 heures par jour et 36 heures hebdomadaires à partir de 2010, sans diminution de salaire. Au niveau du logement, les autorités ont entrepris une politique de grands travaux avec la construction massive de nouveaux habitats destinés aux couches populaires et ont initié une politique de micro-crédits. Grâce à cette révolution sociale, le Venezuela fait désormais partie de la liste des 70 pays disposant d’un indice de développement humain élevé.

… Ou comment mettre en place une solidarité internationale.

Hugo Chávez, qui s’est retiré de la Banque mondiale et du FMI en remboursant par anticipation ses dettes, a étendu son aide aux autres nations américaines en mettant en place l’Alternative bolivarienne pour les Amériques et en créant la Banque du Sud, destinés a promouvoir une intégration économique régionale. Actuellement, le Venezuela offre un soutien financier direct au continent plus important que celui fourni par les Etats-Unis. (tiens pour le plaisir, je le re-cite à nouveau Obama « ..en péril la sécurité de la région.. » ou plutôt : en péril l’influence étasuniene dans la région, non ? ) Pour l’année 2007, Chávez a alloué pas moins de 8,8 milliards de dollars en dons, financements et aide énergétique contre seulement 3 milliards pour l’administration Bush. Même les citoyens étasuniens, délaissés par leur propre gouvernement, bénéficient également de la politique altruiste du Venezuela en recevant du combustible subventionné. ( Bah! Chavez, à vouloir être trop bon… )

Le Venezuela est la preuve même qu’un gouvernement peut rapidement contribuer à une réduction drastique de la pauvreté et à améliorer sensiblement le bien-être de sa population, à condition à la fois de disposer de la volonté politique nécessaire et de destiner une partie des richesses nationales aux plus démunis. Caracas constitue la parfaite illustration du renouveau latino-américain où les peuples ont porté à la tête de plusieurs nations des leaders représentatifs de l’intérêt général, avec une réelle volonté politique de mettre un terme aux inégalités qui dévastent le continent. A l’heure où l’économie mondiale est frappée par une crise financière sans précédent, le Venezuela est porteur d’une alternative crédible au néolibéralisme sauvage.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 16:00
| Par La rédaction de Mediapart

+3,2%: le 3 janvier, la SNCF relèvera les prix des billets de TGV et de trains interrégionaux au-delà de l'inflation, arguant de l'augmentation à 7% du taux réduit de TVA prévu par le plan d'austérité du gouvernement. La compagnie ferroviaire précise qu'«il s'agit de la plus faible hausse depuis 1999». Début 2011, les billets avait subi une hausse de 2,85 %, que la SNCF avait justifiée par l’augmentation du coût des péages qu’elle acquitte au gestionnaire du réseau ferroviaire, RFF. En 2010, les billets avait augmenté de 1,9 % et en 2009 de 3,5%.

Également critiquée pour la complexité de sa grille tarifaire, la SNCF a annoncé une simplification pour l'année à venir, avec des prix arrondis pour les trajets directs en TGV (à la hausse comme à la baisse). Les prix d'appel des billets Prem's s'articuleront autour de quatre tarifs pivots: 15, 20, 25 et 30 euros.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 15:53
Rue89 - Emilie Brouze Journaliste
 

Face à l'explosion des demandes, les moyens engagés ne permettent pas au gouvernement de mettre en place la stratégie du « housing first » adoptée en 2009.

 


Un bénévole du Samu social d'Angers prépare des couvertures (Stéphane Mahé/Reuters)

En 2009, la France a vécu un changement radical de stratégie quant à la prise en charge des sans-domicile.

Le gouvernement a en effet adhèré au principe du « housing first » (ou « logement d'abord ») : plutôt que de balader les SDF d'un hébergement d'urgence à un autre, la stratégie consiste à les accompagner au plus vite vers un logement pérenne, où ils recevront un suivi social.

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Une situation « terrible » qui empire depuis dix ans

 

Depuis des années, la France assure une prise en charge en « escalier » des sans-abri, avec différents paliers d'hébergement successifs.

Quand une personne appelle le numéro d'urgence 115 et si le service n'est pas saturé, elle est dirigée vers une structure d'accueil. A Paris, c'est plutôt l'hôtel. Sinon, en moyenne, les nuitées sont attribuées...

  • à 53% dans des centres d'hébergement d'urgence,
  • à 40% en hôtel,
  • à 7% dans une autre structure (hébergement de stabilisation ou d'insertion, maison relais ou résidence sociale).
150 000 SDF
En France, 150 000 personnes seraient sans-abri, contre 85 000 il y a dix ans. La population est composée de familles, de jeunes, de travailleurs pauvres et d'étrangers.

Sur le terrain, la situation est « terrible », rapportent les responsables des associations. En cette fin d'année, 150 à 200 demandes au Samu social se retrouvent non pourvues. Eric Molinié explique :

« On loge toutes les familles qui appellent. Mais pour les personnes isolées, il manque des places. C'est pire que l'année dernière : la précarité augmente. »

L'équation est implacable. Les places sont plus nombreuses mais pas suffisantes pour satisfaire les demandes croissantes :

  • il y a 58% de places en plus entre 2004 et 2011 ;
  • les besoins ont bondi de 75% entre 2001 et 2010.

Résultat : ça embouteille, autant au niveau des entrées que des sorties vers la suite de la réinsertion.

La Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) a procédé à une enquête sur les appels reçus au 115 durant une journée de juillet 2011. La conclusion est effarante : 65% des demandes donnent lieu à un « non » par manque de places disponibles.

« Il est évident qu'on manque de moyens »

« Il est évident qu'on manque de moyens », élude Eric Molinié. Une observation attestée par la Cour des comptes dans son rapport critique sur les politiques d'hébergement, rendu le 15 décembre 2011. La cour demande notamment une augmentation des capacités d'hébergement en zones tendues (Ile-de-France ou Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Mais les juges préconisent aussi d'accélérer la politique d'insertion engagée par le gouvernement, estimant que la politique du « logement d'abord » ne concerne pas assez de mal-logés, et que les « résultats escomptés ne sont pas encore atteints ».

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Le « logement d'abord », une belle stratégie sur le papier

 

« Housing first »
A New-York, des programmes de « housing first » ont débuté dans les années 1990 puis ont été généralisés sur tout le territoire. Entre 2005 et 2007, 30% des sans-abri ont été relogés.

Sur le principe, les responsables d'association se félicitent de cette stratégie. Avec quelques nuances : pour Eric Molinié du Samu social, « le slogan est un peu raccourci ».

Il préfère l'idée de « soigner d'abord, loger (au plus vite) ensuite » : beaucoup de SDF ne sont pas prêts à emménager de suite. Un tiers souffre d'ailleurs de maladies, précise-t-il.

Autre problème : le manque de logements tout court. Un point que relève Xavier Emmanuelli et dont le ministre est conscient : « Il faut continuer à construire », reconnaît Benoist Apparu

Débat sur le principe du « logement d'abord »

Benoist Apparu, Xavier Emmanuelli et Pierre Chauvin (septembre 2011).

Il existe en France une myriade de micro-projets pour réinsérer les sans-domicile. Mais il est impossible de chiffrer le nombre de places exact afin de mieux articuler les politiques, regrette Matthieu Angotti, directeur du Fnars :

« On a déjà un problème de connaissance de l'existant. »

La loi DALO
Votée en 2007, cette loi doit permettre aux mal logés de disposer d'un recours pour trouver un toit. Elle reste très mal appliquée : selon un rapport publié en décembre, l'Etat est toujours plus « hors-la-loi ». Matthieu Angotti du Fnars observe : « C'est un indicateur assez terrible des difficultés de mise en oeuvre du logement d'abord. »

En novembre, dix territoires pilote (dont l'Ile-de-France, le Gard ou l'Isère) ont été selectionnés pour expérimenter le « logement d'abord » en 2012.

Le dispositif Solibail, qui permet à une association de jouer le rôle de tiers entre le bailleur et l'occupant, a déjà permis de capter 1500 logements en Ile-de-France depuis 2009.

En juillet, Benoist Apparu assurait, dans une interview au Monde parue en juillet :

« D'ici la fin de l'année, 4 500 places d'hôtel seront substituées par 4 500 places de logement. »

Mais avec 1 800 places effectives en décembre, on est loin des comptes. Le ministre réagit :

« Oui, ça ne va pas assez vite. Mais attention, on n'a pas fermé de chambres d'hôtel. »

Pour Matthieu Angotti, deux moyens permettraient d'avancer : engager une « politique de logement ambitieuse » et « investir dans des programmes d'accompagnement au logement. »

L'hébergement d'urgence ne va pas disparaire entièrement

Au téléphone avec Rue89, Benoist Apparu assure que les places d'hébergement ne seront pas toutes remplacées par des logements :

« L'hébergement va devenir subsidiaire. On aura toujours besoin d'un sas. Une partie du public n'a aussi pas l'autonomie suffisante pour aller dans des logements tout de suite. »

Le ministre rappelle également que les SDF sans-papiers ne peuvent pas être logés.

Pour Eric Molinié, l'hébergement sera, comme dans un hôpital, le lieu où l'on traite les urgences et où l'on trouve la porte de sortie vers l'insertion. Dans ce sens, une institution comme le Samu social, concentrée sur l'hébergement d'urgence, est amenée à évoluer.

3

En Europe, plusieurs pays adoptent une approche décentralisée

 

Les stratégies de prise en charge des sans-domicile, qu'on peut voir sur la carte en haut de cette page, varient en Europe. On remarque cependant que :

  • Dans plusieurs pays les services sont décentralisés et donc organisés au niveau régional et local. Exemple : l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne.
  • Plusieurs pays développent le « logement d'abord ». Exemple : la Finlande (le modèle en la question) ou le Danemark.
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