"Le FN passe ts les jours à la télé, pr une fois on a réussi à interdire un de ces débats" Gaëlle&Arthur, étudiants à @sciencespo #ScPo2017
Source : http://www.marianne.net
Mercredi 23 Novembre 2016 à 10:22
Le policier accusé de violences policières sur un élève du lycée Bergson à Paris, en mars dernier, dans le cadre des manifestations anti-loi Travail, a été condamné ce mercredi 23 novembre à huit mois de prison avec sursis.
De nombreuses manifestations avaient dégénéré dans la violence lors du mouvement d'opposition à la loi Travail. - Images Nicolas Rinaldi
Huit mois de prison avec sursis. C’est la peine à laquelle a été condamné un policier de 26 ans, ce mercredi 23 novembre, par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir porté un violent coup de poing à un élève du lycée Bergson, situé au nord de la capitale, dans le cadre des manifestations contre la loi Travail.
"Lève-toi! Lève-toi!!!", ordonne ce jour là, le 24 mars dernier, le policier au jeune maintenu et entouré par d’autres agents, avant de le frapper au visage. Un coup qui fera chuter le lycéen et qui lui vaudra, outre le nez cassé, six jours d’incapacité totale de travail (ITT).
La scène, filmée grâce à un téléphone fait alors le tour des réseaux sociaux et des médias, suscitant la colère et l’émoi, y compris du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui se dit à l’époque "choqué". Il ne s'agit que d'un cas parmi les différentes accusations de violences policières dénoncées à cette époque. Mi-septembre, le collectif Stop Violences policières a d'ailleurs saisi le défenseur des droits sur de tels cas, avec 68 témoignages à l'appui.
Pour ce lycéen, les juges sont donc allés un peu plus loin que les réquisitions du parquet, qui avait demandé six mois de prison avec sursis. La condamnation n’ayant cependant pas été inscrite au casier judiciaire de l’agent de police, celui-ci pourra continuer à exercer sa profession, précise l’AFP.
>> VIDEO - Violences entre policiers et lycéens mobilisés contre la loi Travail
Car pour l’officier incriminé, tout n’a été qu’un "malheureux concours de circonstances", s’est-il défendu à l’audience. Le jour des faits, sentant "comme des doigts au niveau de la jugulaire" de son casque, il a en effet pensé être en danger, dans un contexte tendu de surcroît pour les policiers visés par des projectiles.
Quel que soit le contexte, le coup de poing asséné à un jeune entouré de policiers et donc maîtrisé, apparaît d’une "illégitimité absolue" a estimé le procureur à l’audience.
Un deuxième policier impliqué dans les violences exercées le même jour, au lycée Bergson, doit lui comparaître le 16 juin prochain.
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