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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 14:10

 

LEMONDE.FR avec Reuters | 18.01.12 | 08h52   •  Mis à jour le 18.01.12 | 08h59

 
 

 

Ces dernières années, les augmentations étaient plutôt de l'ordre de 1 à 3 % par an.

Ces dernières années, les augmentations étaient plutôt de l'ordre de 1 à 3 % par an.AFP/JEFF PACHOUD


Les tarifs de l'électricité en France pourraient bondir de 30 % d'ici à 2016 étant donné les investissements prévus, selon des propos du président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Philippe de Ladoucette, rapportés mercredi 18 janvier.

 

Selon plusieurs quotidiens, le président de l'autorité de régulation a précisé, lors d'un colloque organisé à Paris, que cette hausse, qui pourrait donc atteindre 6 % par an par rapport au prix de marché de 2012, résulterait de l'application de la réglementation actuelle. "Ces dernières années, les augmentations étaient plutôt de l'ordre de 1 à 3 % par an", écrit le quotidien Les Echos.

Dans le détail, Philippe de Ladoucette a pris pour hypothèse un doublement d'ici à 2016 de la contribution au service public de l'électricité (CSPE, qui sert notamment à financer le développement des énergies renouvelables), l'augmentation de 4 % par an du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (inflation comprise) et une hausse annuelle de 2 % du prix du nucléaire historique d'EDF, égale à l'inflation. "Pour la CRE, cette augmentation inclut les 10 à 15 milliards d'euros de travaux exigés sur les centrales par l'Autorité de sûreté nucléaire pour tenir compte de la catastrophe de Fukushima", précise le journal Les Echos.

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 17:03
Si 73% des Français interrogés considèrent que le sommet social du 18 n'apportera aucune solution au problème de l'emploi en France, il semblerait que l'Etat envisagerait de mettre encore plus de pression sur les chômeurs, histoire d'améliorer les chiffres ...



Sommet social : 73% des Français mettent en doute son efficacité !

 

Près des 2/3 des Français pensent que le sommet social décrété par Nicolas Sarkozy ne permettra pas de trouver des solutions efficaces pour améliorer la situation de l’emploi en France nous dit une étude CSA / L’HUMANITÉ réalisé du 10 au 12 janvier 2012.

Extraits

A la question : « Vous personnellement, pensez-vous que ce sommet permettra de trouver des solutions efficaces pour améliorer la situation de l’emploi en France ? »

Les résultats sont sans appel

Non pas du tout : 29%
Non pas vraiment : 44%
Total : 73%

Oui tout à fait : 4%
Oui plutôt : 18%
Total : 22%

A noter que si le oui l'emporte à une petite majorité de 50% chez les sympathisants de l'UMP, le non varie de 81 à 96% chez les sympathisants de Gauche, du Front de Gauche, du PS, d'EELV, du MODEM et du FN.

En ce qui concerne les salariés, chômeurs et retraités

« (...) Les actifs, et particulièrement les chômeurs, directement concernés par le sommet manifestent davantage leur scepticisme que la moyenne: seuls 18% d'entre eux pensent que le sommet social aboutira à des mesures efficaces. L’homogénéité de ce doute parmi les salariés est remarquable, et ce qu’ils soient employés par l’Etat ou une collectivité locale (16%), dans le privé (17%) ou encore dans une entreprise publique (20%). A contrario les inactifs y croient un peu plus (28%), et notamment les retraités (29%) »

Ce qui conforte la position de Bernard Thibault le secrétaire général de la CGT qui estimait lundi que le sommet social : « relevait d'un affichage politique pré-électoral (...) Je suis presque convaincu qu'il (Nicolas Sarkozy) a programmé une rencontre avec les organisations syndicales plus pour l'affichage, dans une séquence électorale, que dans une véritable volonté de tirer les enseignements de la situation (...) »

Par contre, du côté du Medef, la « love story » continue avec le Président, puisque Laurence Parisot, se réjouit des idées lancées par le chef de l'état. En effet, quel bonheur pour l'organisation patronale que d'envisager l'application de la TVA sociale, des « accords de chantage à l'emploi » ou de la suppression de l'horaire légal du travail !

Au delà des propositions ou idées déja dévoilées par le gouvernement, un sujet devrait pourtant peser lourd, durant la rencontre du 18 : Celui des plus de 4,5 millions de chômeurs à temps complet ou partiel. Car, si les mesures de chômage partiel ou de « chantage à l'emploi » ont pour but de limiter le nombre de nouveaux demandeurs d'emploi, rien n'indique que la situation de ceux qui sont déja inscrits à Pôle Emploi puisse s'améliorer à court ou moyen terme.

En effet, comme l'indique ce matin Le Parisien, Pôle Emploi, une des réalisations dont notre Président est le plus fier, est au bord de l'asphyxie. Parisien qui indique dans son édition papier que l'état, histoire d'améliorer les chiffres, pourrait essayer de reprendre en main la gestion de l'UNEDIC.

« Ce que Nicolas Sarkozy se gardera bien de dire demain mais qu'il n'écarte plus désormais, c'est la possibilité que l'état reprenne la main sur la gestion de l'UNEDIC (...) la tentation est d'autant plus forte que le gouvernement souhaite avoir les mains libres pour réformer en profondeur et mettre un peu plus la pression sur les demandeurs d'emploi. Notamment en durcissant les conditions d'indemnisation chômage. Une recette impopulaire que plusieurs pays, dont l'Allemagne on déjà mise en oeuvre (...) »

Information à prendre au sérieux dans la mesure où Xavier Bertrand déclarait en septembre 2011 : « (...) notre système d'indemnisation n'encourage pas forcément le retour à l'emploi (...) » et ne se cachait pas de [vouloir réintroduire]url:../../../Flexibilite-et-degressivite-Les-recettes-de-Xavier-Bertrand-contre-le-chomage_a390.html : « (...) une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »

Plus que jamais, comme nous l'écrivions hier : A vous d’être vigilants et de ne jamais oublier que le slogan de 2007 : « ensemble tout est possible » reste toujours à l’ordre du jour ...  pour notre plus grand malheur !


Crédit photo
FlickR CC - ManuB

 

Mardi 17 Janvier 2012

J-C Slovar

 

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:53

Point de vue | LEMONDE | 17.01.12 | 14h17   •  Mis à jour le 17.01.12 | 14h19

par Edouard Tétreau, conseiller de dirigeants d'entreprises, essayiste

 
 

L'Europe dont rêvent les agences de notation et leurs riches actionnaires n'est plus très éloignée de l'Europe d'aujourd'hui. A l'image desdites agences, c'est une Europe qui ne sait plus compter. On sait, depuis la dégradation du AAA américain par Standard & Poor's (S &P), que les agences, sans doute étourdies par les chiffres qu'elles manipulent ou grisées par l'intérêt qu'on leur porte, font des erreurs de calcul à 2 000 milliards de dollars (1 578 milliards d'euros). Confondant pour l'occasion torchons et serviettes, chiffres nominaux et corrigés de l'inflation, elles réussissent à faire passer des vessies pour des lanternes. Des produits subprime américains pour des AAA.

Et des Etats souverains pour de vulgaires sous-jacents pour traders en manque de bonus. Il semblerait, hélas, que l'Europe soit elle aussi atteinte par cette contagieuse affliction. L'Europe ne sait plus compter, elle qui compte pourtant 500 millions d'habitants, le PIB le plus important de la planète - 12 800 milliards d'euros - et l'un des réservoirs d'épargne les plus importants.

Sinon, comment se laisserait-elle faire par ces petites sociétés commerciales, peuplées d'analystes moins bien rémunérés que leurs principaux clients, les banques d'affaires et les fonds spéculatifs, mais pas assez soucieux de l'intérêt général pour aller se mettre au service des Etats ou des régulateurs ?

La balkanisation de l'Europe par S &P : quel bonheur de pouvoir, à l'abri derrière un bureau londonien, jouer l'Allemagne contre la France, l'Espagne contre la Grande-Bretagne, l'Italie contre l'Autriche. L'Europe rêvée des agences serait-elle une Europe en guerre ?

En attendant cette promesse, l'Europe comblerait de bonheur lesdites agences si elle devenait enfin une Europe ruinée. Au-delà de l'apparence, rien ne serait plus atroce pour le business des agences qu'une Europe prospère, dont les Etats, les entreprises et les ménages seraient si riches qu'ils se passeraient des marchés financiers, et donc des agences.

L'horreur absolue serait un système où les banques européennes ne fassent plus de spéculation, mais leur métier d'origine, transformant l'abondante épargne des Européens en des fonds propres pour les entreprises, et des prêts bien rémunérés pour les Etats et les collectivités locales. De vraies banques qui seraient capables d'envoyer paître les courtiers de Wall Street et de leur annexe, la City de Londres.

Hélas, se soumettant docilement à des normes absurdes concoctées par des "comités Théodule" (Bâle 3, Solvency 2), l'UE a pris le chemin inverse, qui prépare un remake de l'âge d'or des agences : les années 2006-2007 aux Etats-Unis.

Souvenez-vous : ces années-là, les finances publiques américaines étaient déjà délabrées (9 000 milliards de dollars de dette publique), justifiant curieusement pour les agences un AAA d'airain. Les ménages américains surendettés avaient des taux d'épargne négatifs, dépensant en moyenne plus que ce qu'ils gagnaient. La voie était libre pour que les banques américaines fabriquent par milliards des prêts immobiliers pourris, avant de les démultiplier et de les ventiler comme un puzzle. Fournissant ainsi aux agences de notation une source à ce jour inégalée de revenus et de profits.

Entre 2000 et 2007, le résultat opérationnel de Moody's a quadruplé, grâce aux produits structurés assis sur des CMBS, ABS, CDO, etc., devenus de très loin la première source de revenus de cette très rentable société avec une marge opérationnelle de 52 %. Les données ne sont hélas pas disponibles pour S &P et Fitch, les apôtres de la transparence pour les autres préférant l'ombre lorsqu'il s'agit de leurs très profitables cuisines internes.

Une autre Europe est possible. Une Europe où la finance n'est pas un jeu pour automates débiles ou traders post-adolescents, mais une activité sérieuse au service des Etats et des entreprises. Une Europe unie, prospère, qui sait compter, dont les Etats membres ne dépensent pas plus que ce qu'ils gagnent pour ne pas mettre leur destin dans des mains étrangères à leurs intérêts.

Une Europe qui se donne les moyens de dominer au lieu de subir les marchés financiers, pour faire émerger, enfin, l'Europe des peuples. L'Europe-cauchemar des agences de notation, c'est l'Europe dont je rêve. Elle s'appelle les Etats-Unis d'Europe.

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:38

LEMONDE.FR | 17.01.12 | 13h52   •  Mis à jour le 17.01.12 | 17h40

 
 

 

"Les conseillers allemands, suédois ou britanniques semblent avoir plus d'autonomie et de leviers que les conseillers français" de Pôle emploi, notent les deux rapporteurs.

"Les conseillers allemands, suédois ou britanniques semblent avoir plus d'autonomie et de leviers que les conseillers français" de Pôle emploi, notent les deux rapporteurs.AFP/JEFF PACHOUD


“Former et pas seulement indemniser, tel doit être notre but”. A quelques semaines de la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy a fait des chômeurs et de leur formation l'une de ses priorités, qui sera abondamment discutée lors du sommet pour l'emploi. Une nouvelle fois : sommet social en 2009, lois, décrets, et discours sur ce thème ont ponctué le quinquennat. Pourtant, la formation des chômeurs n'est pas au mieux.

Fin 2009, la Dares comptabilisait 8% des demandeurs d'emploi en formation, contre 10% fin 2004. On comptait 637 000 entrées en formation de demandeurs d'emploi en 2003, on n'en recense plus que 516 000 en 2008, un recul de 18% en cinq ans.

 

 RIGIDITÉS

La France consacrait, en 2009 pas moins de 31 milliards d'euros à la formation continue des adultes, dont 15% destinés aux chômeurs. Une manne qui ne se traduit pas en efficacité. Les associations de chômeurs parlent de “parcours du combattant” pour parvenir à décrocher une place, ou d'offres “inadaptées”. Ce que confirment les chiffres.Selon l'Insee, citée dans un rapport de Jean-Marie Marx sur la formation des chômeurs, rendu en janvier 2010, seuls 10 % des chômeurs anciens ouvriers, sont entrés en formation, contre 27% de ceux qui étaient cadres avant de perdre leur emploi. De même, 18 % des 26-49 ans étaient formés, contre seulement 5,6% des 55-59 ans et 10,6 % des moins de 25 ans.

Président d'ABCDE, une association de chômeurs en Alsace, Marc Desprats juge que “les formations sont essentiellement tournées vers des gens proches de l'emploi”, et visent trop, selon lui, à fournir un emploi direct à leur sortie plutôt qu'une aide à la réorentation professionnelle. De fait, aucun métier liée à l'informatique ou aux nouvelles technologies ne figure dans les dix formations les plus demandées auprès de l'association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).

>>> Lire aussi Albert Rose, 57 ans, employé "comme un stagiaire, à faire des photocopies"


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:33

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 06h51   •  Mis à jour le 17.01.12 | 07h36

 
 

 

Photo prise le 29 février 2009, dans une agence Pôle emploi de Dijon, d'un employé conseillant un demandeur d'emploi.

Photo prise le 29 février 2009, dans une agence Pôle emploi de Dijon, d'un employé conseillant un demandeur d'emploi.AFP/JEFF PACHOUD


Pôle Emploi se trouve aujourd'hui "au bord de l'implosion", avec dans certains départements 200 chômeurs suivis par chaque conseiller, et même un record de 655 chômeurs pour un agent dans l'Essonne, révèle, mardi 17 janvier, Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Une enquête réalisée par le quotidien montre que, contrairement aux chiffres officiels qui évoquent une moyenne de 115 chômeurs par conseiller, "la moyenne flirte avec les 200 chômeurs par conseiller" dans les départements de la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne. A Garges-les-Gonesses (Val-d'Oise), un conseiller est même censé suivre 516 personnes par mois et un autre à Yerres (Essonne) le chiffre record de 655 chômeurs.

Face à cette situation catastrophique, due à la crise économique, à la montée brutale du chômage et au manque de moyens de Pôle Emploi, des conseillers interrogés par le quotidien se sont dit "obligés de jongler" et de se concentrer sur les cas les plus urgents. L'un voit ses 300 demandeurs d'emploi "une fois par trimestre", l'autre leur accorde dix minutes d'entretien par téléphone au lieu de les rencontrer personnellement, affirmant que "c'est devenu une pratique officielle". Enfin, indique Le Parisien, certains conseillers choisissent de convoquer les chômeurs par petits groupes.

Le quotidien ajoute que la nouvelle direction de Pôle emploi a décidé que désormais, "seuls les chômeurs les plus en difficulté bénéficieront d'un accompagnement renforcé".

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:21

 

Vive le sport 17/01/2012 à 11h03
François Krug Journaliste Rue89

 

Les salariés du groupe Atos, « partenaire informatique » des Jeux olympiques, sont gâtés. Leur PDG, l'ancien ministre de l'Economie Thierry Breton, propose aux volontaires d'assister aux JO... en venant travailler à Londres pendant leurs vacances.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

La bonne nouvelle a été annoncée aux salariés le 23 décembre, dans un e-mail du PDG – pardon : dans une « CEO communication », puisque l'anglais est la langue officielle du groupe français.

Ce n'est donc pas une expérience unique que leur propose Thierry Breton, mais carrément une « once in a lifetime chance » : quarante volontaires vont pouvoir partir à Londres et assister aux Jeux olympiques.

Ils auront accès aux coulisses de l'événement, et pourront croiser des athlètes... et surtout des collègues. Il s'agit en effet d'aller renforcer l'équipe travaillant déjà à Londres :

« L'équipe s'agrandit vite et doit être complétée de quarante volontaires au moment des Jeux – nous vous invitons donc à postuler pour devenir un volontaire ! [...] »

Plaisir d'offrir

Thierry Breton offre en fait aux salariés une « once in a lifetime chance » de prendre des vacances pour travailler :

« Conformément à l'esprit du mouvement des Jeux olympiques, ce programme repose sur le volontariat. Vous offrirez votre temps de vacances et vos talents à la famille des Jeux olympiques, en échange d'une expérience olympique unique dans une vie. La performance de chaque volontaire contribue au succès olympique de milliers d'athlètes, de millions de spectateurs et de milliards de téléspectateurs ! »

Dans son message, le PDG d'Atos détaille d'ailleurs les profils recherchés : des experts de Windows et d'Unix, des spécialistes des systèmes de données, des techniciens pour assurer la transmission des résultats des compétitions...

« Il ne s'agit pas de travailler 24 heures sur 24 »

Atos cherche simplement à « faire plaisir » aux amateurs de sport, explique-t-on au service communication. Le système était déjà en place lors des précédents JO, dont le groupe était aussi partenaire :

« C'est une opportunité qui est offerte aux salariés. Ils sont volontaires parce qu'ils ont envie d'aller aux JO. Il ne s'agit pas de travailler 24 heures sur 24 ! Vous pouvez aller aux compétitions, suivre les JO en direct... »

Plus excitant, effectivement, que de regarder les Jeux à la télévision comme les autres vacanciers...

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:14
| Par Ludovic Lamant
Lire aussi

Les Islandais pourraient faire d'une pierre deux coups, le 30 juin prochain: voter, comme il est prévu de longue date, pour un chef d'Etat, et se prononcer, au même moment, sur le projet d'une nouvelle constitution, censée tourner la page de la crise financière sur l'île. L'avocate Katrin Oddsdottir, l'une des membres de cette Assemblée constituante, veut y croire. Elle était l'invitée, aux côtés d'autres activistes et «indignés» à travers le monde, d'une journée organisée à Paris le 15 janvier, par Attac-France, autour des questions de dette et démocratie.

Son témoignage a posé une question revigorante à la salle: le scénario à l'islandaise pourrait-il se propager à l'Europe toute entière, alors que l'Union semble plus que jamais menacée d'implosion? En octobre 2008, l'Islande fait faillite. Les 320 000 insulaires découvrent, abasourdis, l'essor extravagant des banques islandaises au cours des années 2000, et la corruption de leur classe politique, à l'origine du krach. Des citoyens en colère s'emparent de la rue.

Ils seront près de 50.000, au plus fort de la mobilisation, à se rassembler, devant le Parlement islandais, en fin d'année. Le gouvernement conservateur démissionne. De nouvelles élections sont organisées début 2009, qui donnent la victoire à un gouvernement de centre gauche. Surtout, un scrutin un peu particulier désigne, l'année suivante, 25 citoyens, chargés d'écrire une nouvelle Constitution. Leur idée: pour sortir de la crise, l'Islande doit aussi en finir avec sa Constitution sclérosée, un simple copié collé d'une vieille constitution danoise.

 

Le Parlement islandais, à Reykjavik. Février 2011. 
Le Parlement islandais, à Reykjavik. Février 2011.


Les débats durent plusieurs mois, retransmis sur un site internet, alimentés par des contributions d'internautes. A l'été 2011, le texte est finalisé, et traduit en anglais. Depuis, les députés, soucieux de conserveur leurs positions, freinent des quatre fers pour organiser un référendum en bonne et due forme. Mais l'élection présidentielle pourrait offrir l'occasion rêvée de proposer ce texte aux citoyens (Mediapart a déjà raconté l'aventure islandaise à travers une série de reportages à Reykjavik, et un article plus récent).

Pourrait-on lancer une «constituante» en Europe, pour réconcilier les citoyens avec l'Union, sur le modèle islandais? Le projet séduit en tout cas Yves Sintomer, sociologue à l'université Paris-8, lui aussi présent autour de la table, dimanche lors du débat organisé par Attac. Ce chercheur, spécialiste des techniques de la démocratie et des «votations citoyennes», a même dessiné, à grands traits, un scénario possible: un tirage au sort, à grande échelle, de citoyens aux quatre coins du continent, qui seraient appelés à écrire une nouvelle constitution européenne. Un texte qui pourrait, pourquoi pas, être soumis au vote lors des européennes de 2014.

Re-politiser une «Europe usée»?

 

 

Avantage de cette technique, selon Sintomer: elle ignore les partis politiques, qui tendent à nationaliser les débats sur l'Europe. Et pourrait aboutir à la formation d'un véritable espace public européen, comme l'Union en a connu à de trop rares occasions (les manifestations contre la guerre en Irak, en 2003, par exemple). Dans un long entretien accordé à Mediapart en décembre, le sociologue expliquait déjà: «Au vu de la profondeur du décrochage des classes populaires par rapport à la politique, je trouverais utile de réactiver l’idée de recourir au tirage au sort. Cela augmenterait la diversité sociale des représentants qui se prononcent sur les affaires publiques du pays».

Egalement présente à la table dimanche, Cécile Stratonovitch, une «indignée» française, a précisé, de son côté, que l'écriture d'une loi fondamentale, pour l'Europe, serait mise en débat, au sein de son collectif, en février.

Bien sûr, cette proposition, alternative énergique au laborieux «pacte budgétaire» voulu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, en cours de rédaction à Bruxelles, peut faire sourire certains. Totalement irréaliste, jugeront-ils, et ils n'auront pas tout à faire tort. D'autant que l'Islande et ses 320.000 habitants, ne pèsent pas lourd face aux 400 millions d'Européens. Cette idée s'inscrit pourtant dans un débat décisif, si l'on veut sortir l'Europe du marasme actuel.

S'il n'aboutit pas aux mêmes propositions, Maxime Lefebvre, directeur des relations internationales à l'ENA, dresse à peu près le même diagnostic, dans un article publié par la revue Politique étrangère, qui consacre son dernier numéro à la «déconstruction» de l'Europe. Le projet européen, écrit-il, est englué dans une triple crise: celle de sa gouvernance (rongée par le «déficit démocratique»), de son identité (une Europe de plus en plus fragmentée, malmenée par les élargissements à répétition) et de son moral («l'Europe apparaît comme usée»).

Dans ce contexte, l'un des remèdes, pour avancer et «réenchanter le rêve européen», consisterait, selon Maxime Lefebvre, à «re-politiser» l'Union. Par exemple en constituant «des listes transnationales aux élections européennes», et en organisant «des primaires transnationales pour désigner le candidat à la présidence de la Commission». Alors que la zone euro s'approche toujours plus près du ravin, une bonne nouvelle prend forme, dans l'urgence: les langues se délient, et le chantier institutionnel se rouvre.

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:08
| Par Edwy Plenel

Avec Finissons-en!, qui sort cette semaine aux éditions Don Quichotte, Mediapart achève l'inventaire du bilan de la présidence Sarkozy commencé avec un premier tome, N'oubliez pas !, paru il y a deux ans. Manuels civiques, avec une chronologie détaillée et des index, par noms et par thèmes, ces deux ouvrages donnent la mesure de la dégradation française depuis 2007, aussi bien sociale que démocratique, morale qu'internationale. En avant-première, voici son introduction en guise de présentation de ce livre collectif, coordonné par Sophie Dufau.


 

Les journalistes devraient être interdits d’avenir. Empêchés de prédictions, de pronostics ou de scénarios futuristes. Il suffit déjà qu’ils s’occupent avec soin du présent, lui-même encombré de passé. Qu’ils le décryptent dans ses moindres recoins, qu’ils arpentent tous ces territoires, qu’ils fouillent dans ses placards à mémoires, qu’ils révèlent ses réalités occultées, qu’ils dévoilent ses potentialités cachées. C’est à cette condition-là, à cette condition seule, qu’ils rempliront la fonction démocratique qui, socialement, les légitime : satisfaire le droit de savoir des citoyens, leur offrir toutes les informations d’intérêt public sans lesquelles ils ne pourraient contrôler ce qui est fait en leur nom, leur donner ainsi les moyens d’être libres et autonomes dans leurs choix et leurs décisions, leur permettre en somme d’assumer véritablement cette souveraineté qui, en démocratie, est théoriquement la leur.

 

Prendre en charge le présent, sans oublier le passé, c’est ce que n’a cessé de faire l’équipe de Mediapart face à l’hyperprésidence de Nicolas Sarkozy dont le moteur est l’oubli. Ce pouvoir a inventé la politique essuie-glaces, ce va-et-vient des agendas et des discours avec l’obsession de la survie plutôt que de la cohérence : d’une annonce à l’autre, d’une manœuvre à une mise en scène, d’un mensonge à un revirement, il s’est toujours appliqué à effacer ses propres traces, des promesses envolées d’hier au bilan désastreux d’aujourd’hui. C’est à la fois sa ruse et son talent. Ruse d’une politique sans principes qui s’attache à piéger ses adversaires en leur imposant d’incessants virements de bord, changements d’angles ou variations de thèmes. Talent d’une politique de coups qui, cherchant obsessionnellement son rebond dans l’actualité, érige la maîtrise de l’agenda médiatique en règle d’or.

 

Depuis sa création en mars 2008, précédée de son annonce le 2 décembre 2007, Mediapart s’est efforcé de relever ce défi lancé au journalisme par un pouvoir qui ne supporte ni son indépendance ni son impertinence. Agendas contre agendas. Informations contre communications. Révélations contre fictions. En somme, ne pas laisser le pouvoir dicter au peuple son ordre du jour. Ne pas être dupe, ne pas céder aux artifices, ne jamais cesser d’être curieux et ne jamais perdre la mémoire. De cet entêtement témoigne cet ouvrage, Finissons-en !, achèvement d’un travail commencé en janvier 2010 avec N’oubliez pas ! : le décryptage au jour le jour des faits et gestes de la présidence Sarkozy.

 

 

Dans l’entrelacement d’une chronologie méticuleuse et détaillée, d’articles fouillés rebondissant sur l’une ou l’autre des dates clés, de synthèses transversales développant une thématique et de contributions de nos abonnés, issues du Club participatif de notre journal en ligne et présentées sous l’intitulé « Discussion », ce deuxième tome propose, tout comme le premier qu’il prolonge et complète, un manuel citoyen indispensable à la veille de l’élection présidentielle de 2012. En se souvenant, pas à pas, de ce qui fut fait et défait, dit et contredit, on comprend mieux avec quoi il convient d’en finir : non pas seulement avec ce président-là, qu’il suffirait de remplacer par un autre, mais avec le système qui l’a produit et qu’il a servi, lequel système entend bien tout faire pour survivre aux échéances électorales, fussent-elles marquées par une alternance partisane.

 

« Un journaliste en possession de faits est un réformateur plus efficace qu’un éditorialiste qui se contente de tonitruer en chaire, aussi éloquent soit-il. » Cette affirmation de Robert E. Park, fondateur de l’école de sociologie de Chicago et, surtout, ancien journaliste lui-même, pourrait résumer la ligne éditoriale de Mediapart telle que l’illustre Finissons-en ! Nous nous efforçons de mettre sur la table du débat démocratique des informations qui ne soient ni redondantes ni confortables : des faits qui réveillent, dérangent, bousculent, éclairent autrement, interpellent différemment. Convaincus, pour citer encore Park, que « ce sont les informations plutôt que les commentaires qui font l’opinion », notre curiosité journalistique nous entraîne vers l’inconnu et ses surprises plutôt que vers le connu et ses confirmations.

 

Cette quête collective de l’inédit, dont nos révélations inaugurales dans tous les grands scandales du quinquennat – les affaires Tapie, Karachi, Bettencourt, Wildenstein, Takieddine… – ne sont qu’une des facettes, ne relève pas d’un goût particulier pour le spectaculaire, comme le laissent parfois entendre les détracteurs de ce journalisme d’enquête qui ne se satisfait pas des apparences. Elle témoigne plutôt d’une conviction démocratique, illustrée par une pratique professionnelle : il ne saurait y avoir de délibération démocratique véritable, loyale et sincère, pluraliste et inventive, si le peuple n’est pas informé largement des affaires publiques, autrement dit sans transparence sur tout ce qui est d’intérêt public. « La publicité de la vie politique est la sauvegarde du peuple » : l’énoncé inaugural de ce principe en août 1789 par le président du tiers état, Jean-Sylvain Bailly, a inspiré notre manifeste en défense d’une presse libre (Combat pour une presse libre, Galaade, 2009).

 

Mais, dans notre modernité médiatique, d’abondance et d’instantanéité, de trop-plein et de temps réel, d’uniformisation marchande d’un bien démocratique qui, du coup, perd en valeur, en crédit et en rareté, l’information peut aussi bien tuer l’information : l’effacer, l’étouffer, la zapper, l’enfouir et l’égarer, voire la corrompre. D’où l’urgente nécessité d’en revenir à la jeunesse de notre métier : la nouvelle qui étonne, l’information qui fait événement, la vérité de fait qui dérange. Autrement dit de créer des ruptures dans ce flux d’informations qui nous emporte sans laisser le temps de réfléchir ou de discuter, nous transformant en foule anonyme et passive plutôt qu’en public renseigné et actif. L’information qui surprend est aussi celle qui provoque un arrêt stupéfait ou une pause intriguée, qui nourrit la conversation publique et qui appelle un débat contradictoire.

 

Le danger du monstre doux

Cet étonnement de la nouvelle inédite renvoie donc à une pratique sensible de la démocratie, d’une démocratie réellement partagée parce que faisant vivre la promesse initiale de l’égalité des droits. D’une démocratie dont la délibération, sans cesse renouvelée et créatrice, respecte le droit d’alerte, accepte l’interpellation dérangeante des nouvelles indociles et tire profit des alarmes venues de la société elle-même. Tout le contraire d’une démocratie confisquée par une minorité qui, prétendant savoir ce qui est bon pour le peuple à sa place, confond le bien public avec son intérêt personnel. En aggravant tous les travers du présidentialisme français, cette réduction de la volonté populaire au pouvoir d’un seul, le quinquennat de Nicolas Sarkozy en aura été l’illustration accomplie, que n’a cessé de documenter Mediapart.

 

Au croisement de la politique et de l’argent, d’une politique devenue profession et d’un argent devenu son maître, cette présidence s’est affirmée, depuis le premier jour, comme un pouvoir privatisé au service d’une petite cohorte de privilégiés, bénéficiant de ses cadeaux et profitant de ses injustices. Ce ne fut pas le président des riches, mais celui des très riches, dans une accentuation aussi accélérée qu’impudente des inégalités.  Non pas une présidence efficace, mais une présidence intéressée – où les intérêts particuliers l’emportent sur les idéaux collectifs. Mais cette description, où se mêlent violence symbolique, irresponsabilité morale et impuissance effective, est encore trop rassurante. A trop personnaliser le bilan, on risque en effet de louper l’essentiel : le signal d’alarme que nous lance cette réalité politique, mélange de déclin démocratique et de décadence nationale.

 

L’excès individuel cache ici le danger systémique. Dans son outrance particulière, cette hystérisation égocentrique du pouvoir, Nicolas Sarkozy n’est que l’instrument de la dangereuse dérive d’un système en faillite. Combinant une crise historique du capitalisme, une troisième révolution industrielle et un décentrement géopolitique mondial, l’époque de transition incertaine que traversent nos sociétés confronte un vieux monde qui ne veut pas mourir à une jeune alternative qui peine à naître. De cette tension, l’avenir n’est pas écrit, entre course à l’abîme et éveil de l’espérance. Le sarkozysme siège à ce carrefour, indiquant une voie inédite dont il est l’un des laboratoires, celle de ce « monstre doux » récemment décrit par l’Italien Raffaele Simone où l’ascension du divertissement accélère l’endormissement des consciences, dans la confusion entre fiction et réalité (cf. Raffaele Simone, Le Monstre doux, Gallimard, coll. « Le Débat », 2010).

 

Sous-titré L’Occident vire-t-il à droite ?, l’essai de Simone eut le grand mérite d’exhumer une vieille prophétie d’Alexis de Tocqueville dans De la démocratie en Amérique (1840), cette réflexion fondatrice sur la nouveauté démocratique par le détour de son laboratoire nord-américain. « Si le despotisme venait à s’établir chez les nations démocratiques de nos jours, écrit ainsi Tocqueville, il serait plus étendu et plus doux, et il dégraderait les hommes sans les tourmenter. » Dès lors, il imagine cette « chose nouvelle » que serait ce despotisme inconnu, né d’une société dont chacun des membres serait « comme étranger à la destinée de tous les autres », n’existant « qu’en lui-même et pour lui seul », perdu dans « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils remplissent leur âme ».


Cette dépossession démocratique à l’abri d’un vernis démocratique verrait l’ascension, au-dessus de ceux qu’il gouverne, d’« un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ». Ce pouvoir-là « ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger ».


« J’ai toujours cru, conclut Tocqueville, que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu’on ne l’imagine avec quelques-unes des formes extérieures de la liberté, et qu’il ne lui serait pas impossible de s’établir à l’ombre même de la souveraineté du peuple. » Et de laisser tomber cette sentence définitive qui rejoint nos inquiétudes contemporaines : « Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent. » Nul hasard sans doute si cette alarme, trop longtemps oubliée, fut prise au sérieux et souvent citée par Pierre Mendès France, le plus entêté des républicains français dans le refus de la personnalisation du pouvoir induite par la Cinquième République – « Choisir un homme, fût-il le meilleur, au lieu de choisir une politique, c’est abdiquer. »

Réfléchissant en 1976 à la question du pouvoir, Mendès France s’inquiétait du possible avènement d’une « situation de despotisme de fait » conduisant « insensiblement à cette “tyrannie douce” dont parlait Tocqueville » (cf. Pierre Mendès France, La vérité guidait leurs pas, Gallimard, coll. « Témoins », 1976). « Appelés au gouvernement, expliquait-il, certains peuvent être tentés de transformer une mission conditionnelle et révocable en une sorte de délégation permanente : se croyant et se disant investis d’une grande mission, persuadés qu’ils font mieux que l’adversaire, ils peuvent chercher à conserver le pouvoir en abusant d’une propagande unilatérale, en exploitant le charisme d’un chef, les mythes, les peurs et les craintes, le chauvinisme et le racisme, l’égoïsme de classe, les promesses de la démagogie. »


Ces mots d’hier résument l’enjeu de 2012, alors qu’en France, une même famille politique, fût-elle traversée de querelles fratricides, tient la présidence de la République depuis dix-sept ans, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy.

 

Les oligarques contre la démocratie

Plus que jamais, il importe d’enrayer cette confiscation du pouvoir sous le vernis d’une démocratie dévitalisée et dénaturée. Avec le renfort de son exception bonapartiste, ce césarisme lové au cœur de ses institutions et résumé par l’article 16 de sa Constitution qui, tel une épée de Damoclès suspendue au-dessus du peuple, autorise un coup d’Etat légal de l’exécutif, la France de Nicolas Sarkozy est peut-être le laboratoire européen où s’invente cette inédite tyrannie douce. Aussi vaudrait-il mieux interrompre d’urgence l’expérience.

 

Ce n’est pas gagné, tant nos temps de crise jouent en sa faveur, à moins d’un sursaut populaire. De la guerre libyenne à la crise financière, l’année 2011 a mis en scène cette dépossession démocratique où les peuples deviennent spectateurs de leur propre histoire, condamnés à subir sans savoir ni pouvoir. Le secret et la peur sont les armes de ce coup d’Etat rampant qui met en pratique la « stratégie du choc » si précisément décrite par Naomi Klein, cette « montée d’un capitalisme du désastre » (Naomi Klein, La Stratégie du choc, Leméac/Actes Sud, 2008). Le peuple français n’a pratiquement rien su de la guerre en Libye, qu’il s’agisse de ses moyens, largement travestis, ou de ses buts, clairement transgressés. Quant à l’accélération de la crise, résultat de l’imprévoyance et des renoncements du pouvoir quand elle débuta, en 2008, l’opacité y règne en maître, à l’image de cette dette abyssale, lourdement aggravée depuis 2007, qui échappe à un audit public permettant d’entrevoir ses responsables et de désigner ses profiteurs.

 

Ayez peur, et je m’occupe du reste ! Tel est le viatique habituel des politiques de la peur : enfermer le peuple dans des frayeurs qui lui ôtent discernement et curiosité, afin de pouvoir agir sans contrôle en son nom. De ce point de vue, l’épisode libyen fut un cas d’école, tant ce zèle guerrier pour, prétendument, secourir un peuple de culture musulmane s’est accompagné, en France même, d’une diabolisation accentuée de l’islam par le pouvoir. Face au réveil démocratique des peuples arabes, le sarkozysme s’est engouffré dans la brèche libyenne pour, à la fois, effacer les traces de ses compromissions avec les dictatures renversées ou ébranlées et imposer une pédagogie de la violence qui restaure une image de puissance et une logique de domination, alors même que des révoltes pacifiques les mettaient à mal.

 

Quant à la purge européenne imposée fin 2011 à la Grèce et à l’Italie par un directoire franco-allemand soumis aux volontés des marchés, elle fut une spectaculaire leçon de servitude, avec une démocratie congédiée et des peuples ignorés. Si nous n’y prenons garde, la crise sera le marchepied de cette nouvelle tyrannie où des fondés de pouvoir de l’oligarchie régnante, technocrates et experts, gouvernent à l’abri du peuple, loin de ses regards et de ses scrutins. Comme le rappelait en 2005 le philosophe Jacques Rancière, dans La Haine de la démocratie (La Fabrique, 2005), l’idéal démocratique affrontera toujours des périls oligarchiques, tant il les défie par sa promesse scandaleuse. Sans privilège de naissance, de fortune ou de savoir, j’ai le droit de m’en mêler, de m’exprimer, de voter, de gouverner : tel est son énoncé principiel où la démocratie s’affirme comme le régime de « n’importe qui », un espace vide qu’il nous revient tous de remplir et d’animer.

 

A l’inverse, les oligarques s’en veulent propriétaires, habillant les intérêts sociaux minoritaires qui les animent de la compétence que leur donnerait l’expérience, l’éducation ou la naissance. Dix ans avant la mise en garde de Rancière sur cette nouvelle haine de la démocratie, celle de ceux pour qui « il n’y a qu’une seule bonne démocratie, celle qui réprime la catastrophe de la civilisation démocratique », l’un des porte-parole immuable de l’oligarchie française annonçait sans fard le programme. En janvier 1995, Alain Minc publiait L’Ivresse démocratique (Gallimard, 1995), essai dont les juges trop indépendants et les journalistes trop curieux étaient les cibles privilégiées. En vue d’un rendez-vous présidentiel qui, d’Edouard Balladur à Nicolas Sarkozy, devra encore patienter douze ans, il s’y adressait à un futur Président de la République pour l’inviter à un coup d’Etat à froid – résumé par cet euphémisme : « un nouveau 1958 silencieux » – afin de « dominer l’ivresse démocratique qui nous guette et qui, insidieusement, commence à s’emparer de nos esprits ».

 

« Aidez-nous à nous défendre de nous-mêmes », concluait benoîtement Alain Minc à destination de ses futurs César et Bonaparte réunis, dans une parfaite illustration de cette nouvelle servitude volontaire qu’appelle une monde universellement marchand, sans autre valeur que le profit et l’accumulation, doublement destructeur par l’exploitation sans freins de l’homme et de la nature. Depuis, sous nos yeux et sur notre continent, la « dictature des marchés » est devenue une réalité tangible, donnant brutalement raison à des dénonciations hier jugées caricaturales. La catastrophe, mélange de régression sociale et de dépossession démocratique, n’est donc plus seulement une hypothèse théorique, mais bien une possibilité concrète.

 

Une nécessaire révolution démocratique

A cette tyrannie douce dont il redoutait l’avènement, Pierre Mendès France opposait la force d’un imaginaire démocratique porté par la société elle-même, et non plus seulement par ceux qui, provisoirement, la représentent. « La démocratie, écrivait-il, c’est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c’est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l’adversaire ; c’est un code moral. » Mediapart se situe résolument du côté de cette promesse, aussi précieuse que fragile. Moteur d’une révolution technologique dont nos usages sociaux détermineront le futur, l’univers numérique où notre journal a vu le jour permet d’entrevoir les immenses potentialités démocratiques qui, si nous le voulons, peuvent faire barrage aux immenses régressions actuellement à l’ouvrage.

 

La révolution numérique, écrit Dominique Cardon dans La Démocratie Internet (Seuil, coll. « La République des idées », 2010), « bouleverse notre conception et notre pratique de la démocratie car Internet aiguillonne toutes les expériences visant à dépasser la coupure entre représentants et représentés : délibération élargie, auto-organisation, mise en place de collectifs transnationaux, socialisation du savoir, essor de compétences critiques, etc. ». Ouvrant une scène sur laquelle la société se donne en représentation, le web permet d’entrevoir une démocratie étendue et approfondie, sortie de cet âge primitif où elle se réduit au vote et à l’élection. Dès lors, poursuit Cardon, « la société démocratique sort de l’orbite de la politique représentative », s’émancipant du paternalisme de l’espace public traditionnel qui « s’est toujours méfié du public et a inlassablement cherché à le “protéger” contre les autres et surtout contre lui-même ».

 

Laboratoire d’une nouvelle presse, indépendante et participative, Mediapart participe, sur le front de l’information, à cette quête d’une démocratie refondée et réinventée, rendue à tous ces « n’importe qui » dont l’expression tisse la volonté populaire. C’est une bataille de tous les jours, tant nous ne pouvons plus nous rassurer en laissant le temps au temps. Le présent nous requiert, dans le respect de ses fragilités et le souci de ses impatiences, l’écoute de ses souffrances et la recherche de ses espérances.

 

« Dis-moi comment tu traites le présent, et je te dirai de quelle philosophie tu es », lançait le dreyfusard Charles Péguy, cet inventeur d’un « journal vrai » qui serait un « cahier de renseignements ». Lequel Péguy nous avait aussi prévenu, entrevoyant les catastrophes à répétition d’une société de marché, ayant épousé cette utopie dévastatrice d’un monde réduit à ses marchandises, à ses échanges monétaires et à ses spéculations financières : « Pour la première fois dans l’histoire du monde, l’argent est seul en face de l’esprit. »


Juif allemand exilé en France, Walter Benjamin fut un grand lecteur de Péguy, dont il partageait l’instinctive méfiance envers un progrès sacralisé, imposant sa volonté à l’humanité et à la nature. Dans le testament qu’il nous a laissé au seuil de la catastrophe européenne du XXe siècle, ses thèses Sur le concept d’histoire écrites peu avant son suicide, le 26 septembre 1940, à Port-Bou, au passage de la frontière franco-espagnole, il nous invitait déjà à prendre particulièrement soin du présent (cf. Michael Löwy, Walter Benjamin : avertissement d’incendie, PUF, 2001). Tout simplement parce que de ce traitement dépend l’avènement des possibles, ces bifurcations improbables et ces discordances inattendues par lesquelles nous pourrons échapper aux fatalités économiques et politiques qui nous accablent en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’autre alternative que de s’y soumettre.

 

Walter Benjamin rappelait qu’il s’agit d’une antique sagesse, celle du premier des monothéismes dont l’Ancien Testament interdit aux Juifs de prédire l’avenir. Dans la version croyante, c’est évidemment que l’homme ne saurait prendre la place de Dieu, seul maître de cet événement à venir, aussi imprévisible qu’impensable : la venue du Messie. Notre variante laïcisée, c’est qu’à ne pas s’attacher au présent à force de jouer les prédicateurs du futur, on ferme l’histoire au lieu de l’ouvrir, rendant plus difficile le surgissement des événements inattendus où se réinvente la liberté des peuples. Telle fut bien la leçon des révolutions pacifiques tunisienne et égyptienne de 2011 qui ont fait mentir toutes les histoires écrites par avance pour des peuples qu’elles congédiaient du même coup, les jugeant indignes d’en être les premiers acteurs.

 

L’histoire ne fait rien, et tout dépend de nous, de notre liberté et de notre volonté à l’assumer. De même que nous affrontons le risque de tyrannies inédites, nous vivons également au défi de ce possible : cet événement qui, de l’indignation à la révolte, donne soudain corps à une nouvelle espérance. En somme, des révolutions elles aussi inédites qui, loin d’écrire à marche forcée un récit imaginé par des avant-gardes autoproclamées, inventeraient avec précaution et patience un nouvel âge de la démocratie. Des révolutions comme les imaginait Walter Benjamin, dans ses notes de 1940 alors qu’il était minuit dans le siècle : « Marx, écrivait-il, dit que les révolutions sont la locomotive de l’histoire. Mais peut-être en va-t-il tout autrement. Peut-être que les révolutions sont le geste de l’espèce humaine voyageant dans ce train pour saisir le signal d’alarme. »


Oui, il est temps de tirer le signal de l’alarme. Et d’en finir avec ce système qui nous entraîne dans sa perdition.

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 14:56

Le buvard bavard -12 janvier 2012

 


De très nombreuses actions citoyennes ont eu lieu en 2011. Certaines se sont soldées par des échecs ou ont fait l’objet d’un constat mitigé et d’autres encore ont été couronnées de succès. Mais toutes, ont créé des liens.
Des campements ont vu le jour dans les semaines qui ont suivi le 15 octobre. Certains ont été levés, le temps de l’hiver ou sur ordre des autorités locales, d’autres perdurent malgré des conditions météorologiques difficiles.  
Des logements vides (parmis les quelques 3 millions de logements inoccupés en Espagne) ont été investis par les « Indignados » (à Barcelone entre autres) pour y loger des familles victimes d’expulsions. Notons que suite aux procès intenté contre les nouveaux occupants d’un bâtiment (baptisé Edificio 15-O) dont le propriétaire est une banque (Cajamar), la justice a prononcé un non-lieu le 7 novembre dernier. Ce cas fait indubitablement date et certainement jurisprudence. Rappelons que la spéculation immobilière est à l’origine de plus de 300 expulsions par jour dans la péninsule ibérique.
Les villes européennes comptent une proportion importante de logements vacants, que les municipalités préfèrent murer ou laisser à l’abandon plutôt que de les réquisitionner passé un certain délai d’innocupation. Ces pratiques, vous l’aurez compris, encouragent la spéculation. Mais au regard des actions déjà entreprises, les squatteurs du 21ème siècle n’ont certainement pas dit leur dernier mot.
De futurs projets sont en cours de préparation un peu partout dans le monde. Outre l’Agora Internationale de Rome du 11 au 17 janvier et les arrivées des marches indignées à Athènes et à Paris en avril, la mobilisation globale de mai 2012 se dessine d’ors et déjà comme le point d’orgue d’une vague en formation.
A l’image du courage dont témoigne les militants du Mouvement du 20 Février, de l’opiniâtreté et de la créativité des « Indignés » de la Défense, résistant vaille que vaille contre les assauts incessants et les violences des forces de l’ordre durant des semaines, de l’influence du courant Occupy en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les acteurs des mouvances citoyennes semblent déterminés à ne pas relâcher la pression et à profiter de la trêve hivernale pour reprendre des forces et revenir grandis en 2012.


Littéralement,
Badi Baltazar

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 14:53

Nabile Farès, psychanalyste et écrivain, s'interroge sur la naissance et la fortune de l'expression «dette souveraine», d'une dette «présente dans les coulisses de la mise en scène sociale, dans les différents domaines de la vie politique institutionnelle».


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puceinvite.jpgOn peut se demander aujourd’hui pourquoi ces termes de «dette souveraine» apparaissent avec tant de force et de répétition dans les langages communs, eux aussi répétitifs, presqu’orwelliens, langue de bois du politique; ceci, surtout en ce qui concerne l’Europe, comme si seule l’Europe pouvait approcher, même d’une façon obscure, non transparente, seulement symptomatique, les questions qui hantent depuis toujours, de manières inégales, différentes, au fur et à mesure du développement, si celui-ci existe, les systèmes politiques qui ont, ô paradoxes, surtout s’il s’agit de dictature, de tyrannie, la prétention –ce mot est à prendre en considération comme tel– de nous faire non pas rêver mais croire que par leurs médiations inspirées, intermédiaires, efficacités, gouvernements et présidences mêlées, nous allons, nous, pauvres êtres humains parlants et vivants, être débarrassés des infortunes, inégalités, hiérarchies, bêtises, dont nous sommes autant les acteurs, les supporters foolboulisants, nationalisants, hermétiques, braillards, que les dupes et victimes non encore pleinement « reconnues.»

Sans doute, aimons-nous nous plaindre des maux que nous fabriquons tant nous sommes demeurés sensibles à l’hypnose du langage et à son insolite, active, insoupçonnée, aimée, persuasion. Et, si nous aimons, apprécions, d’être dominés par le langage, nous offrons de beaux jours aux dictatures des corps et des esprits, qu'elles soient dites ainsi religieuses ou non. En quoi, alors, la reconnaissance, dans les mots de «dette souveraine», nous intéresse, pour autant que lorsque le terme de «dette» apparaît nous puissions penser qu’il s’agit de reconnaissance, de paiement, de prix, salaire, de recouvrement, d’endettement, d’histoire, et, d’oubli: «dette de quoi?», «dette de qui?»

En quoi, ce mot, «la dette», nomme-t-il quelque traitement très archaïque –dans le sens originaire– du politique, alors que nous pourrions estimer, nous êtres du XXIe siècle, que le politique, dans sa nécessité commune, sociale, doctrinale, intellectuelle, éthique, matérielle, aurait dû nous éloigner d’une telle fonction, résurgence, présence, dite, cette fois, «souveraine», de la dette?

Qu’est-ce qu’une dette?

Qu’est-ce qu’être en dette de… quelqu’un? d’une histoire? d’une mémoire? A quel fond, réalité éthique, juridique, sociale, puise la dette? De quel fond, de quelle réalité s’agit-t-il?

Fond langagier, sans doute, mais, pas seulement.

Le mot dette intéresse la somme de sens, contexte, qui, symboliquement, concerne ce mot, selon les cultures, les imaginaires, les représentations, autant que l’acte, les relations que, cette fois, la dette, toujours historique, toujours temporellement, noue; sacs de nœuds, pourrait-on dire, au-delà de toute vulgarité, dans lesquels tout le monde, à titre collectif autant qu’individuel, est pris.

Autrement dit, la dette intéresse bien des domaines de l’humain et, en ce sens, elle est souveraine pour autant que l’humain, nous, à quelque titre, avions oublié, que nous sommes, justement, parfois, injustement, souvent, en dette de nous-mêmes en nous laissant aller à l’inhumain, ce que nous avons fini par nommer l’inhumain , le meurtre, la torture, la jouissance du massacre, la maltraitance des femmes, des enfants, des hommes, des parents, des ennemis et, qui, encore… Ne remontons pas à Homère, Aristote, restons dans notre proximité philosophique, sociologique, et retrouvons dans une œuvre contemporaine –elle date d’un siècle– celle de Marcel Mauss ce qui a fait l’émerveillement de tant de lectrices et lecteurs, ce fameux texte de «L’essai sur le don…» dont on apprécie la suite de l’intitulé «Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques», dont, décidemment, on relèvera immédiatement le terme d’archaïque pour en donner une signification premiè- re, non idéologique et outrageusement moderniste.

Archaïque désigne une référence logique, épistémologique, symbolique et sémantique avec ce qui serait au commencement, ce qui serait au principe de… Les sociétés dites archaïques désigneraient alors les sociétés qui nous permettent de penser les organisations parentales, sociales, politiques, matérielles, spirituelles complexes dont les formes de productions et d’échanges peuvent être ramenées à des types de relations qui incluent des processus sociaux de valeurs, de biens, de langues, qui s’échangent à partir de rapports hiérarchiques et contraignants de dettes, de dons, de contre-dons, obligations, devoirs, acceptations, refus, transformations, reconnaissances, vols, rapts, duperies, salaires, violences, dominations … On pourrait comparer la valeur du don et du contre-don, nécessitée par l’échange, à la plus-value, telle que Althusser nous l’a proposée à entendre dans sa lecture symptômale des textes de Marx et de l’histoire contemporaine, et, alors, dire que la valeur, sous forme de «plus-value», est la part «en plus» –« le plus-de-jouir» pour Lacan– des sociétés dites modernes, ce qui, au-delà du salaire, représenterait la part impayée qui alimente, rend possible les processus de productions et de dominations.

Autrement dit, dans les sociétés archaïques ou pas, dans les sociétés dites modernes, la dette est souveraine en tant qu’elle est au cœur, et, en même temps, transversale au processus de productions matérielles, sociales, politiques, institutionnelles, rituelles, spirituelles, religieuses de toute société.

Elle peut être dite souveraine en tant qu’elle est présente dans les coulisses de la mise en scène sociale, dans les différents domaines de la vie politique institutionnelle.

Comme telle, on aimerait bien en être débarrassée, se sentir soi-même à l’abri, remettre et faire payer «sa» dette par quelqu’un d’autre, trouver un moyen, une politique qui nous débarrasserait enfin de toute dette. Peut-être est-ce bien ce qu’on entend si aisément aujourd’hui à travers les évènements en cours dans les pays arabes et dans les autres pays sous forme de discours de révolutions ou de manifestations d’Indigné.e.s, paroles qui, sur les places publiques, réclament aux gouvernants, aux systèmes politiques en place depuis quelques généra- tions, décennies, maintenant, de payer la dette impayée aux peuples citoyens appauvris par les styles de hiérarchisations, enrichissements obscènes, inégalités; dynamique historique et politique qui engage, tout comme aux premiers âges de l’invention sociale de la culture, une mise en acte contraignante et constituante, des réflexions qui touchent aux principes de la vie civile, celle d’une vie en société qui, par sa forme politique, reconnaissance du pacte civil, son inscription éthique d’obligations et de reconnaissances, ne mettrait pas en cause celui-ci.

Nabile Farès, psychanalyste, Alger- paris.

 

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