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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 19:01

Il est difficile de rester calme en cette période de choix électoral où les coups d'accélérateur donnés par les instituts de sondage font battre le palpitant, laissant apparaître le risque d'une France "en noir et blanc" au second tour des présidentielles sans espoir de démocratie.

Jusqu'à présent, les indignés me laissaient espérer un mouvement "de gauche" pouvant faire tâche d'huile au sein d'une jeunesse par le biais des réseaux sociaux à défaut de ne pas être présents dans la rue. Là où j'essaie de comprendre pourquoi des jeunes et autres issus de l'immigration (comme moi d'ailleurs) se prennent d'engouement pour une personne d'extrême droite, je me dis qu'il y a effectivement un chemin qui a été tout tracé depuis cinq ans.

Cinq ans qu'un martèlement médiatique élyséen a démontré la réalisation d'un rêve d'intégration à la Dati, à la Yade, à la Amara (tant mieux pour elles) néanmoins déplacées et même trop gâtée Dati pour oser défendre sa carrière si on en croit Nadine Morano. La progression des fausses idées en matière de sécurité s'est faite insidieusement avec les ministres de l'intérieur successifs : Hortefeux, Guéant la cerise sur le gâteau, entre les deux, un ministre de l'immigration et de l'identité nationale socialiste.

Cinq ans où des hommes politiques de gauche se sont liés avec la droite sous couvert de compétences à des postes ministérielles ou en siégeant comme Jacques Attali à des commissions, aujourd'hui, oubliés et je ne les plaindrais pas. Quelle confusion des genres !

Les médias lèche-bottes ont bien joué le jeu de cette mascarade en insistant bien sur la fracture, la nouvelle mode prêt à porter ! Je veux dire que les images ont fait leur effet plus que les grands discours auprès des plus "fragiles" Oui, pour moi il s'agit d'immaturité, de ratage affectif que de vouloir une Marine Le Pen à la tête du pays !

Il s'agit d'en rester à ce qu'elle représente de "phallique" à un moment T d'inquiétude pour l'avenir, de désir d'appartenance à la nation quand on ne sait plus vers qui se tourner et plus grave encore, la peur de l'étranger, cet étranger que l'on ne veut pas être... C'est un sacré travail de remise en question d'accepter l'autre et la différence, on ne réussit pas aux détours d'une conversation à bâtons rompus.

Dans mon entourage, j'ai pu constaté pour les plus âgés pleins aux as que leurs yeux brillaient d'admiration en citant son nom ! Est-ce une façon d'accepter la féminité que de choisir une femme "castratrice" prête à diviser les français de souche de ceux qui ne le sont pas ! Mais elle est capable de dire à un militant PCF au milieu d'ouvriers de chez Peugeot-Citroën " en distribuant des tracts " bien sûr vous avez le droit de militer" encore heureux parce que les syndicats, finis dans un paysage "noir et blanc"!

Cet peur de l'étranger ne s'apprivoise pas avec une politique du "prêt à porter" mais avec du "sur mesure" ! Faire du global c'est du totalitarisme à coups de lois pour un ordre moral et fermer une fois pour toutes les voix de la démocratie ! Si des jeunes se laissent leurrer, il y aurait de quoi agir ! Si des professionnels dans toutes les corporations en viennent là, c'est que le problème est ailleurs que dans le politique, il se situe en eux et là que pourrions nous faire ? RIEN. Faire prendre en compte ses propres frustrations affectives, identitaires de surcroît par le représentant politique est insoluble. Mauvaise humeur si l'ascenseur est en panne en rentrant chez soi, ou si dans le hall d'entrée des jeunes maghrébins sont attroupés, j'en ai marre je vote FN, j'ai rien à perdre ! C'est un quotidien d'envie de karchérisation, promesse d'un ministre de l'intérieur devenu président de la République en 2007.

La haine a fait son chemin et quand on peut difficilement débattre d'économie et de finances, on vote pour l'identité nationale et la sécurité.

Marie-Thérèse FERRISI

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 17:14
François Fillon assure que le gouvernement se bat contre la fermeture des entreprises

 

LEMONDE.FR avec AFP | 20.01.12 | 17h17   •  Mis à jour le 20.01.12 | 18h21

 
 

 

Le premier ministre était en Moselle, vendredi 20 janvier.

Le premier ministre était en Moselle, vendredi 20 janvier.AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN


François Fillon a assuré, vendredi 20 janvier, en Moselle, que le gouvernement "ne baissait pas les bras" pour venir en aide à l'entreprise en difficulté Petroplus, qui a fermé sa raffinerie de Petite-Couronne, SeaFrance ou encore Lejaby.
 

"Chacun voit bien dans l'actualité l'écho de nos difficultés : elles prennent aujourd'hui le visage des salariés de Lejaby à Yssingeaux [Haute-Loire] qui ne peuvent plus lutter contre des fabrications délocalisées en Tunisie", a déclaré le premier ministre à l'issue d'une visite d'usine de chaussures Mephisto en Moselle.
 

"On ne décrètera pas le gel des mutations économiques", a admis M. Fillon. "Mais ce qu'il faut que nous fassions, c'est de nous mobiliser pour faire du mieux possible", a-t-il poursuivi. "Et je veux dire que le gouvernement sous mon autorité, sous celle du président de la République, ne renonce jamais, le gouvernement ne baisse pas les bras devant les difficultés que rencontrent nos entreprises", a lancé M. Fillon.
 

"Le gouvernement le fait à Dunkerque [en fait Calais] pour SeaFrance, malgré les responsabilités de certains acteurs qui ont conduit au désastre que l'on sait", a rappelé M. Fillon, en allusion à la section CFDT de l'entreprise, exclue récemment de la confédération cédétiste.

"NOUS NOUS BATTONS"

"Nous nous battons à Petite-Couronne pour Petroplus, dont la vente de la raffinerie a été annoncée aujourd'hui : nous nous sommes battus pour éviter que les banques cessent tout financement et conduisent au dépôt de bilan de cette entreprise et nous nous battons maintenant pour permettre qu'elle soit reprise par d'autres entreprises du secteur pétrolier", a affirmé le premier ministre.

A l'issue d'une visite dans une usine Mephisto, dont les exportations représentent 80 % du chiffre d'affaires, M. Fillon a également assuré le service après-vente du sommet "de crise" organisé mercredi à l'Elysée.

"DIMINUER CES COÛTS QUI PÈSENT SUR NOS ENTREPRISES"

"Si nous voulons être compétitifs (...) il faudra d'une manière ou d'une autre diminuer ces coûts qui pèsent sur nos entreprises et donc sur nos emplois", a plaidé le chef du gouvernement, citant comme souvent l'exemple de l'Allemagne qui a augmenté en 2007 son taux de TVA.

"Il est légitime de vouloir revoir le financement de notre protection sociale, et l'une des pistes envisagées consiste à diminuer le poids de cotisations sociales qui pèsent sur le travail et à augmenter d'autres prélèvements pour un montant équivalent", a enchaîné M. Fillon, reconnaissant que "le sujet est difficile", jusque dans les rangs de la majorité.

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 17:03
| Par Michel Deléan

Les terrains forestiers et l’hippodrome de Compiègne cédés par Eric Woerth en mars 2010 ont bel et bien été bradés. Le collège de trois experts désigné début 2011 pour expertiser la valeur de ces biens a remis son rapport à la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR) voici quelques jours.

Or, selon des informations obtenues par Mediapart, la conclusion de ces experts est formelle : les 57 hectares de terrains, comprenant des forêts, un golf huppé et un hippodrome, le tout à proximité du château de Compiègne, valaient entre 8 millions et 10 millions d'euros, soit plus du triple du prix auquel le ministre Eric Woerth les a cédés à la Société des courses de Compiègne (2,5 millions). Les experts critiquent également la cession de gré à gré des terrains, qui a empêché toute mise en concurrence.

 

Eric Woerth 
Eric Woerth© DR

Personnellement visé par une instruction pour « prise illégale d’intérêts », l’ancien ministre du budget a été placé sous le statut de témoin assisté (un statut hybride entre le simple témoin et le mis en examen) le 4 mai dernier par la CJR. Son épouse, Florence Woerth, a pour sa part été entendue comme témoin par la commission d’instruction le 7 décembre 2011. Plusieurs hauts fonctionnaires du budget, de l’agriculture et de l’Office national des forêts (ONF) ont, par ailleurs, été interrogés ces derniers mois.

Véritable temps fort de l’instruction menée depuis un an par la CJR, ce rapport des experts – un géomètre, un spécialiste des questions forestières et un expert en évaluation de biens immobiliers – fait voler en éclats la défense d’Eric Woerth. Jusqu’ici, l’ancien ministre du budget s’est toujours défendu d’avoir commis une quelconque irrégularité ou d’avoir lésé les intérêts de l’Etat dans le dossier de Compiègne. Son avocat, Jean-Yves Le Borgne, a eu des contacts avec les trois experts, mais ne semble pas avoir réussi à les convaincre.

Vers une mise en examen d'Eric Woerth

A la veille de l'audition d'Eric Woerth, en mai dernier, Me Le Borgne, expliquait crânement à Mediapart que « sur le plan pénal, cette affaire n'existe pas, elle est entièrement fantasmée ». Selon le défenseur d'Eric Woerth, « les terrains n'ont absolument pas été bradés. Ils ont, par exemple, été cédés à un prix supérieur à celui qui a été retenu pour la construction du siège de l'Office national des forêts. Quant aux services du ministre de l'agriculture Hervé Gaymard, ils avaient estimé ces terrains à 1,25 million d'euros dans le cadre d'un possible échange, soit la moitié du prix de vente de ces terrains à la société des courses de Compiègne ».

L'avocat estimait, en outre, que « vendre 2,5 millions d'euros, alors qu'on ne percevait qu'un loyer annuel de 43.000 euros, c'est plutôt une bonne affaire pour l'Etat, sachant que de toute façon il n'y aurait pas eu d'autre acquéreur en cas d'appel d'offres ». « Ça n'a rien de pénal, c'est une question purement politique. Je veux bien que des députés et des sénateurs d'opposition disent qu'il ne fallait pas vendre, mais c'est un débat politique, il n'y a strictement aucun délit dans cette affaire », ajoutait l’avocat d’Eric Woerth. Cette décision s'inscrirait dans le cadre d'une démarche de « vente des avoirs fonciers de l'Etat » et « d'une politique de désendettement de l'Etat », point à la ligne.

Cet argumentaire en défense d’Eric Woerth risque fort de ne pas suffire aux juges de la CJR. Selon des sources proches du dossier, le rapport des trois experts rend dorénavant la mise en examen de l’ancien ministre très probable, voire inévitable. Eric Woerth est en effet soupçonné d’avoir cédé les terrains forestiers de Compiègne sans en avoir le droit, dans la précipitation, alors qu’il allait quitter le ministère du budget pour celui du travail, et alors que les services de l’Etat s’y opposaient depuis des années (comme l’a révélé Le Canard enchaîné en juillet 2010).

Depuis l’édit de Moulins (qui remonte à 1566) les forêts domaniales sont en effet des domaines publics inaliénables : leur cession est impossible, sauf échange de parcelles. Demandée depuis belle lurette par la société des courses de Compiègne, qui est locataire, la vente de l’hippodrome avait été refusée en 2003 pour ces motifs par le ministre de l’agriculture Hervé Gaymard. Eric Woerth, lui, a forcé les services de l’Etat à réaliser cette cession. En outre, l’estimation des terrains faite à sa demande par France Domaines a paru précipitée et largement minorée aux yeux de spécialistes.

Au bout du compte, la vente des terrains et de l’hippodrome s’est faite à un prix d’ami. Elle s’est, en outre, effectuée de gré à gré, c’est-à-dire sans expertise indépendante préalable, ni appel à la concurrence. Bref, un véritable cadeau.

 

Philippe Marini 
Philippe Marini

Il s’agissait là, selon toute vraisemblance, d’accorder une faveur d’importance à Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne et homme fort de l’UMP dans l’Oise. Des échanges de mails entre le cabinet d’Eric Woerth et celui du ministre de l’agriculture, alors opposé à la cession, attestent qu’Eric Woerth ne voulait pas contrarier son influent voisin du département de l’Oise. Le député-maire de Chantilly Eric Woerth et son épouse étant, par ailleurs, très investis dans le monde du cheval et celui des courses, tout comme Philippe Marini et son épouse dans leur ville de Compiègne.

Saisie depuis janvier 2010 du cas d’Eric Woerth, la Cour de justice, seule juridiction habilitée à poursuivre et à juger un ministre pour un délit commis dans l’exercice de ses fonctions, a pris ce dossier très au sérieux : pour la première fois de son histoire, elle a procédé à un transport de justice sur place, le 30 mars dernier, avec magistrats, policiers et experts.

Outre Eric Woerth, la Cour de justice est saisie du cas de l’ex-ministre de l’économie Christine Lagarde dans l’affaire Tapie/Crédit lyonnais.

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:14
Marianne - Gaulliste libre - Blogueur associé | Vendredi 20 Janvier 2012 à 05:01
60 % des contrats de partenariats public/privé signés en Europe le sont en France. Que penser de ce nouveau type de financement hybride de plus en plus sollicité? Qu'il faut s'en méfier. Pour Laurent Pinsolle, favorable à Dupont-Aignan, ce type de contrat est une « bombe à retardement » qui pourrait coûter « 60 milliards d'euros d'ici à 2020 ».



(Dessin de Louison)
(Dessin de Louison)
C’est le Canard Enchaîné du 11 janvier qui a soulevé ce sujet dans un papier intitulé « Tronche de dette », qui mériterait une enquête plus approfondie. Le souci de limiter l’endettement de l’Etat a multiplié ses partenariats, qui ne vont sans doute pas dans le sens de l’intérêt général.

Les enfants du AAA

Comme le rapporte le Figaro, les partenariats public/privé sont en plein essor depuis quelques années. C’est une ordonnance passée sous le gouvernement Raffarin qui semble avoir été le point de départ de ces nouveaux montages, permettant ainsi aux collectivités locales ou à l’Etat de faire réaliser des investissements publics sur fond privé. L’intérêt est de limiter visuellement leur endettement puisque ce sont des entreprises privées qui le portent pour la collectivité.
 
Naturellement, il y a une contrepartie : le versement de loyers pour une longue période, qui permet à l’entreprise privée qui se substitue à l’Etat de s’y retrouver, avec un bénéfice. Il est bien évident que la marge dégagée sur de telles opérations ne sauraient être moins importantes que sur les opérations traditionnelles, ce qui pose un problème d’intérêt de l’Etat. Le Figaro rapporte  que cela concerne des hôpitaux, des autoroutes, des prisons ou des lignes TGV.
 
Depuis la mise en place de l’ordonnance, pas moins d’une centaine de partenariats auraient été signés, qui représentent un investissement d’une dizaine de milliards d’euros, soit « 6 à 7% de la commande publique ». Pire, la France est le premier pays d’Europe pour ces expérimentations contractuelles puisque nous concentrons la bagatelle de 60% des contrats signés sur notre continent ! Mais l’exemple de l’hôpital de Corbeille-Essonnes démontre qu’ils ne sont pas la panacée.

La cavalerie, pour les investissements publics

Le gallinacé du mercredi cite un papier du Parisien, pour qui ses contrats représentent « une bombe à retardement », qui coûtera « 60 milliards d’ici à 2020 ». Naturellement, les malfaçons de l’hôpital Sud Francilien démontre que ce type de partenariat n’apporte pas forcément une meilleure gestion, avec les 8000 malfaçons rapportées par un audit et sa livraison très largement en retard par rapport à ce qui était prévu, comme l’avait également souligné Dimanche Plus.
 
Mais ce n’est pas tout. La chambre régionale des comptes estime que cela entraîne un surcoût colossal, puisqu’il reviendra à 1,2 milliards d’euros sur trente ans, alors qu’il aurait coûté seulement 757 millions si l’Etat l’avait financé en empruntant à 4,5%. Bref, il semblerait que ce que l’Etat gagne temporairement sur son niveau d’endettement est largement perdu sur les mensualités. La Cour des Comptes de Philippe Séguin avait parlé de « myopie coûteuse » en 2008.
 
Ce véritable scandale amène à poser à nouveau la question de la loi de 1973 et de celles qui lui ont succédée. Car non seulement, il devrait être possible pour l’Etat d’emprunter à la Banque de France les sommes nécessaires pour certains investissements, mais en outre, cela nous permettrait d’en réduire le coût puisque dans ce cadre-là, cela revient à emprunter à 0%, accentuant encore l’écart entre le coût pharaonique de ses PPP et le coût que pourraient avoir ces investissements.
 
Encore une fois, le gouvernement adopte de mauvaises solutions à de vrais problèmes de capacité de financement. Encore un nouvel exemple de la folie de cette construction européenne qui permet à la BCE de prêter 500 milliards aux banques mais ne permet pas qu’elle finance des investissements...
 
Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.  

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:55

LEMONDE.FR | 19.01.12 | 18h56   •  Mis à jour le 20.01.12 | 08h26

 
 

 

Pour 2012, l'Unedic s'appuie sur une prévision de croissance 0 %, qui aboutirait à la disparition de 123 000 emplois salariés, et à 140 500 chômeurs indemnisés en plus.

Pour 2012, l'Unedic s'appuie sur une prévision de croissance 0 %, qui aboutirait à la disparition de 123 000 emplois salariés, et à 140 500 chômeurs indemnisés en plus.AFP/JEFF PACHOUD


L'Unedic va afficher une dette record en 2012. Les prévisions publiées jeudi 19 janvier par l'organisme sont en effet très sombres. L'Unedic prévoit ainsi de perdre 4,3 milliards d'euros cette année, soit le deuxième déficit le plus élevé depuis 1990, après 2004. Mais surtout ce déficit va faire grossir la dette de l'organisme à plus de quinze milliards d'euros, un chiffre jamais atteint.

"Le ratio d'endettement sera toutefois de 47,5 % cette année, contre 49 % en 2005", veut rassurer Pierre Cavard, directeur étude et analyse, "mais cela ne veut pas dire que la situation est excellente. Ce qui nous préoccupe le plus est qu'une nouvelle phase de récession intervient, alors que la croissance n'a pas eu le temps de redémarrer depuis la crise de 2008-2009".

La plupart des chômeurs de la précédente crise n'ont ainsi pas eu le temps de retrouver un emploi, alors que de nouveaux viennent s'ajouter. Résultat : la dette de l'Unedic n'a pas eu le temps de se résorber. L'organisme affiche ainsi pour 2011 un déficit de près de 2,5 milliards d'euros, à peine moins qu'en 2010. L'Unedic n'a plus été bénéficiaire depuis 2008.

Pour 2012, l'Unedic s'appuie sur une prévision de croissance 0 %, qui aboutirait à la disparition de 123 000 emplois salariés, et à 214 200 chômeurs en plus, dont 140 500 chômeurs seraient indemnisés. Mécaniquement, les cotisations devraient donc augmenter nettement moins en 2012, l'Unedic ne prévoit une hausse limitée à 1,7 % de ses recettes, contre 3,6 % en 2011. De l'autre côté, la barre des 3 millions de chômeurs inscrits en catégorie A sera dépassée d'ici la fin de l'année, estime l'organisme, ce qui va forcément entraîner une hausse des demandes d'indemnités chômage et donc des dépenses.

Ces prévisions vont accroître le besoin de financement de l'Unedic, alors que la note de sa dette vient d'être dégradée par Standard & Poor's dans la lignée de celle de la France. "Une dégradation a déjà été largement anticipée par les marchés et ne devrait donc pas se ressentir sur nos emprunts à court terme, qui restent à des taux historiquement bas d'environ 1,3 %" avait toutefois fait valoir Vincent Destival, le directeur de l'Unedic, le 12 janvier.

Jean-Baptiste Chastand

 


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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:41

LEMONDE.FR avec AFP | 20.01.12 | 15h53

 
 

La chaîne allemande de droguerie Schlecker, confrontée à un manque de liquidités, a annoncé vendredi 20 janvier qu'elle allait "déposer le bilan très prochainement" afin d'obtenir un répit de ses créanciers et de pouvoir mener une restructuration.

Schlecker, entreprise familiale extrêmement secrète et souvent critiquée en Allemagne pour les conditions de travail dans ses magasins, a assuré dans un communiqué que son but était de garder "la majeure partie de ses succursales et emplois". Le groupe emploie 30 000 personnes en Allemagne et 17 000 dans d'autres pays, dont la France.

"L'activité continue sans changement et le paiement des salaires est garanti", a indiqué la société, qui dit que la famille propriétaire "a pris cette décision difficile pour pouvoir avancer sur le chemin de la restructuration".

 

IMAGE VIEILLOTTE ET SALARIÉS PRÉCAIRES

Schlecker avait récemment fait état d'un recul de ses ventes en 2010 de 650 millions d'euros sur un an, et table sur une nouvelle érosion en 2011. La société ne donne traditionnellement aucune indication sur son bénéfice ou ses pertes. Les spécialistes du secteur de la distribution estiment toutefois qu'elle est déficitaire depuis trois ans.

Elle compte 7 000 magasins en Allemagne et 3 000 autres en Autriche, Espagne, France, Italie, République tchèque, Pologne et Portugal, dans lesquels on trouve aussi bien du shampoing que du liquide-vaisselle, de la nourriture pour chien ou du lait en poudre pour bébé.

Schlecker souffre d'une image vieillotte et de la concurrence de nouvelles chaînes de drogueries comme DM ou Rossmann, dont les magasins sont plus vastes et plus attrayants. Le groupe est dans le viseur des syndicats depuis plusieurs années. Ils lui reprochent de soumettre ses salariés à des conditions de travail à la limite du supportable – contrats précaires, salaires très bas, etc. – et à une pression psychologique très forte, allant jusqu'à l'espionnage.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:11

 

 

Un débat contradictoire (et parfois vif) entre Frédéric Lordon, d'une part, et Pierre Khalfa et moi, d'autre part, lors de la rencontre Attac/Mediapart du 15 janvier à Paris, avec un point chaud sur nation/internationalisme.


                                                                                       **************************

"Leur dette, notre démocratie"

Conférence internationale organisée par ATTAC France, en partenariat avec le site Mediapart

15 janfvier 2012, Paris

 

Voir l'édition participative sur Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie

 

Voir en particulier les oppositions dans la table-ronde "Quels remèdes à la crise démocratique européenne?", animée par Laurent Mauduit (Mediapart) :

 

- "Confrontations sur la crise démocratique européenne" par Laurent Mauduit, 19 janvier 2012, http://www.mediapart.fr/journal/international/190112/confrontation-sur-la-crise-democratique-europeenne

 

Et les vidéos des trois positions exprimées :

 

- Pierre Khalfa (Fondation Copernic, Conseil Scientifique d'ATTAC France) : "Se libérer de l'Europe néolibérale", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/pierre-khalfa-se-liberer-de-leurope-neoliberal

 

- Frédéric Lordon (économiste) : "Le soulèvement ou la table rase", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/frederic-lordon-le-soulevement-ou-la-table-ras

 

- Philippe Corcuff (sociologue, Conseil Scientifique d'ATTAC France) : "Nous ne vivons pas en démocratie", http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/video/190112/philippe-corcuff-nous-ne-vivons-pas-en-democratie

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:15

 

ATTAC-FRANCE

Mercredi 18 Janvier 2012

 

 

« Leur dette, notre démocratie » : un succès qui donne des idées

Ce dimanche 15 janvier, malgré un soleil radieux, environ 1300 personnes ont assisté (ou tenté d'assister, car on a dû limiter les entrées) à la « journée des alternatives », organisée par Attac en partenariat avec Médiapart, sur le thème « Leur dette, notre démocratie ». Bref résumé des débats, pour donner envie de regarder les vidéos qui seront bientôt en ligne sur le site d’Attac.

Une salle bondée de 9h30 à 18h sans interruption, des participants des mouvements d'indignés provenant de plusieurs parties du monde, des débats passionnants et passionnés, animés par des journalistes décapants, mais aussi des intermèdes culturels hilarants : une conférence gesticulée d'Etienne Leconte sur la dette, des clips satiriques de Rafaele Arditi, et le Tribunal populaire des banques monté par la Compagnie Naje et Attac... tout a contribué au succès de cette initiative. En introduction Aurélie Trouvé a ironiquement remercié Standard & Poors d’avoir donné de la publicité à la conférence en dégradant la note de la France, et souligné que cette conférence internationale était une première en France; Edwy Plenel s’est félicité de la collaboration étroite et prometteuse entre Attac et Médiapart.

La table-ronde du matin, animée par Martine Orange de Médiapart, rassemblait les partenaires de l'Audit citoyen de la dette publique en France, ainsi que deux participants étrangers. Raquel Freire, du Mouvement du 27 mars au Portugal, a indiqué comment, après la gigantesque manifestation de précaires convoquée via Facebook le 27 mars 2011 contre l’austérité, les mouvements sociaux portugais avaient abouti à la création d'un collectif pour un audit citoyen de la dette publique portugaise qui a tenu sa conférence constitutive le 19 décembre dernier. Chafik Ben Rouine, de l'ACET (Auditons les Créances Européennes envers la Tunisie), a montré combien les dettes du régime Ben Ali pesaient aujourd'hui sur le budget de la Tunisie nouvelle, et prôné la coopération des mouvements sociaux de part et d’autre de la Méditerranée. Eric Toussaint, du CADTM, a confirmé l’importance de construire un mouvement international de contestation de la dette et de l’austérité, tandis que Annick Coupé (Solidaires) insistait sur l’urgence, pour les organisations syndicales, de soulever la chape de la résignation face au rouleau compresseur de l'austérité. Marie-Laurence Bertrand (CGT) soulignait la nécessité d’ancrer l'audit dans l’expertise des citoyens et des salariés afin de créer une véritable dynamique de contestation du discours fataliste et culpabilisateur sur la dette.

Ces interventions des acteurs de l'Audit illustraient les riches analyses introductives présentées par Dominique Plihon sur l'origine véritable de la dette publique (défiscalisation des riches et austérité) et Geneviève Azam sur le dévoiement de la notion de dette ramenée à son seul aspect financier pour mieux nier la dette sociale, non contractuelle, qui rend les individus capables de faire société.
La première table-ronde de l’après-midi, animée par Ludovic Lamant de Médiapart, était consacrée aux mouvements sociaux émergents. Isham Christie, d’Occupy Wall Street, montrait comment ce mouvement des assemblées populaires avait pu en quelques mois transformer profondément le débat politique aux USA, pesant y compris sur la campagne électorale en cours. Patricia Susial, d’Attac Espagne,  rappelait comment les agissements d’élites « indignes » avaient transformé des milliers d’électeurs « résignés » en citoyens « indignés », tandis que Katerina Kitidi, réalisatrice grecque du film Debtocracy, décrivait la puissante dynamique mais aussi les limites du  « mouvements des places » qui a marqué la Grèce l’été dernier.  Katrin Oddsdottir, membre de l’Assemblée constituante islandaise, a décrit comment l’insurrection citoyenne contre la dette des banques islandaises a abouti à l’écriture d’une nouvelle Constitution à travers une procédure démocratique inédite combinant tirage au sort et élection. Yves Sintomer , politiste, relevait la radicalité démocratique potentielle du tirage au sort des citoyens, et suggérait une Assemblée constituante européenne tirée au sort. Jean-Baptiste Eyraud (DAL) a expliqué qu'il faut maintenant passer, en France aussi, à l'offensive, notamment sur la question du logement, en lançant un mouvement de contestation du logement cher. Cécile Stratonovitch, des Indignés parisiens, a fait état des actions menées en France et annoncé de nouvelles initiatives, notamment autour du 15 mars, du 15 mai et des élections. Nicolas Haeringer, d’Attac, a montré comment les mouvements indignés prolongent et enrichissent le mouvement altermondialiste du tournant des années 2000, et Thomas Coutrot, d’Attac,  a insisté sur le divorce aujourd’hui patent entre capitalisme et démocratie, au cœur d’une crise de civilisation.

Après l’intermède ludique du Tribunal populaire des banques, la dernière table-ronde, sous la houlette de Laurent Mauduit (de Médiapart), s’est interrogée sur les issues à la crise européenne. Max Bank, d’Attac Allemagne, a prôné la construction d’un agenda commun des mouvements sociaux contre l’austérité en Europe pour éviter les replis nationalistes, et proposé un grand rendez-vous européen le 15 mai à Francfort devant la BCE. Noël Daucé, de la FSU, a souhaité que le développement des mobilisations citoyennes en Europe pousse le mouvement syndical européen à plus d’initiatives et d’audace dans l’action. Pierre Khalfa, pour la Fondation Copernic, a prôné une stratégie de rupture européenne avec le néolibéralisme, par l’alliance des mouvements sociaux et citoyens et des initiatives de ruptures pouvant passer par le niveau national mais sans s’y arrêter ; Frédéric Lordon, lui, juge plutôt que l’opinion publique allemande étant irrémédiablement attachée à une croyance monétaire néolibérale, une issue démocratique européenne à l’actuelle crise est hautement improbable : pour lui, le niveau national demeure aujourd’hui le seul où la souveraineté populaire pourrait trouver à s’exercer. Philippe Corcuff a plaidé pour une stratégie « cosmopolitique » européenne et internationaliste, pariant sur la profondeur de la crise et des redéfinitions politiques et culturelles qu’elle va impliquer pour parvenir à hisser la politique démocratique au niveau international où elle est aujourd’hui requise.

Edwy Plenel, introduisant la conclusion de la journée en s’appuyant sur une phrase de Walter Benjamin, a estimé que les révolutions qu’on voit aujourd’hui émerger ne sont peut-être pas la « locomotive de l’histoire »  mais « le geste de l’espèce humaine voyageant dans ce train pour saisir le signal d’alarme ». Susan George a souligné avec gravité la portée historique des enjeux et des dangers actuels, et appelait à une lutte sans merci contre le fanatisme religieux du marché. Stéphane Hessel, dans une intervention poignante, nous a exhortés à rejeter toute tentation de résignation et à faire preuve de courage face aux difficultés et aux luttes à venir. Jean-Marie Harribey concluait en rappelant les grands axes d’une politique alternative au néolibéralisme et en indiquant que pour Attac la démocratie est à la fois le but et le chemin.

Alors que les élites européennes s’affairent sur le nouveau traité, dit « Pacte fiscal », pour graver dans le marbre les politiques d’austérité, la riposte des mouvements sociaux doit être à la hauteur de l’enjeu. Les mouvements populaires français, européens et internationaux sauront construire leurs convergences et leurs agendas communs dans les mois à venir pour imposer un coup d’arrêt à l’austérité et commencer à reconstruire leur pouvoir sur les affaires publiques, le pouvoir de la démocratie. Le succès inespéré de cette conférence a montré que les attentes sont fortes.

Attac France,
Paris le 18 janvier 2012



Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer
Désinscription : http://list.attac.org/wws/signoff/informons

 

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:05
Mardi 17 janvier 2012
Communiqué de presse
Collectif Les Raisons de la colère
 
Les organisations de chômeurs reçues par le cabinet Bertrand :
plus que jamais, vigilance et mobilisation !
 
Après plus d’un mois de silence de la part du gouvernement et à l’annonce d’un mouvement de protestation dans toute la France, les organisations de chômeurs réunies dans le collectif des Raisons de la colère seront reçues aujourd’hui par le cabinet du ministre du Travail, Xavier Bertrand. Elles feront part de leurs propositions relatives à l’emploi et à la situation des chômeurs, thèmes principaux du sommet du 18 janvier 2012.
 
Cette rencontre ne doit pas faire oublier que les organisations de chômeurs exigent toujours de participer au sommet du 18 janvier, où se retrouveront le gouvernement et les partenaires sociaux, qui, une fois encore, parleront du chômage sans les chômeurs !
Et c’est pour cette raison que, malgré cette rencontre, les organisations de chômeurs participent et soutiennent les actions de mobilisations des précaires dans toute la France organisée aujourd’hui.
 
Les organisations de chômeurs veulent d’abord réagir aux effets d’annonces gouvernementaux.
La formation, nécessaire, ne peut être la solution miracle au chômage, alors qu’il y a tout au plus 500 000 emplois vacants pour près de 5 millions de chômeurs en France, pour beaucoup déjà formés, voire sur-diplômés ! Elle doit rester au choix des personnes, et n’est utile que si elle débouche sur une embauche.
Le chômage partiel, déjà utilisé, n’est qu’une façon de diminuer le temps de travail, mais surtout les revenus, le tout à la seule discrétion de l’employeur. Il n’est, en plus bien souvent qu’un sas qui conduit aux licenciements !
La flexibilité du travail signifie surtout la flexibilité du travailleur face à des exigences qu’il ne maîtrise pas. Il n’est plus tolérable que les salariés soient la variable d’ajustement des entreprises !
 
Face à ces pis-allers de circonstances, les organisations de chômeurs appellent une vision radicalement différente, et feront des propositions sur les questions cruciales de l’emploi, de la formation et de l’indemnisation des chômeurs et précaires
 
Nous demandons, au-delà des réformes majeures du système d’accompagnement et d’indemnisation des sans-emploi, et compte tenu de la gravité de la situation, des mesures d’urgence pour les chômeurs et précaires, avec une revalorisation immédiate de 250 euros des minima sociaux.

 
 
 
 
---------------------------------------------------

Contacts :
Jean-François Yon – Délégué Fédéral MNCP – 06 74 39 55 46
Virginie Gorson-Tanguy - Assistante MNCP - 06 44 28 44 25
 
contact@mncp.fr
@Twitter : Federation_MNCP

@Facebook : MNCP (groupe ouvert

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 13:17
Agoravox
par democradirect (son site) jeudi 19 janvier 2012 -  

Le déficit démocratique, cause de la crise de l’euro

La crise de l’euro est d’abord une crise de gouvernance, et la crise de gouvernance est d’abord la conséquence d’un grave déficit démocratique.

Crise de gouvernance : pourquoi l’euro aggrave les crises

Lorsque différents pays adoptent une monnaie commune, ils perdent un outil important de stabilisation économique : leur politique monétaire nationale. Ces politiques monétaires nationales sont remplacées par une politique monétaire unique qui risque de ne pas convenir simultanément à tous les pays de la zone monétaire. Etant trop restrictive pour les uns, elle y renforce la crise. Etant trop expansive pour les autres, elle y conduit à une surchauffe qui peut provoquer la prochaine crise. Ainsi, la politique monétaire commune qui était trop expansive pour l’Espagne a contribué à la bulle immobilière dont l’explosion a provoqué la crise espagnole.

Ce problème devient particulièrement aigu si un choc économique important touche certains pays et pas d’autres (on parle d’un choc asymétrique). Pour qu’une monnaie unique puisse fonctionner, il faut que les pays qui l’adoptent aient les caractéristiques suivantes (je présente ici une vulgarisation de la théorie de la zone monétaire optimale) :

  • Homogénéité
    Si ces pays sont suffisamment similaires, ils seront tous touchés de la même façon par les chocs (absence de choc asymétrique). Une politique monétaire commune permettra alors de stabiliser simultanément les économies de tous les pays membres. Mais l’Allemagne et la Grèce ne sont pas du tout similaires d’un point de vue économique.
  • Flexibilité
    Un pays qui n’a plus de monnaie nationale ne peut plus laisser son taux de change se déprécier. Une grande flexibilité des prix et des salaires permet partiellement d’obtenir les mêmes effets. Ce n’est toutefois que partiel, car n’ayant plus de monnaie nationale, le pays ne peut plus s’endetter dans sa propre monnaie, et le poids de l’endettement libellé dans la monnaie unique s’alourdit quand les revenus baissent. De plus, même si la dette était indexée sur les prix, il resterait très difficile d’obtenir une flexibilité des prix et des salaires telle que la flexibilité des taux de change puissent être répliquée. Finalement, même si l’on parvenait ainsi à répliquer la flexibilité des taux de change, cela ne permettrait pas de répliquer l’effet d’une politique monétaire autonome, car le taux de change n’est que l’un des canaux par lesquels la politique monétaire peut stabiliser l’économie. La flexibilité des prix et des salaires ne permettrait donc pas d’éviter que la crise provoque du chômage. D’où l’importance de la mobilité internationale des travailleurs : ce chômage augmente moins dans le pays touché par la crise si les travailleurs vont se faire embaucher à l’étranger. Dans la zone euro, les salaires sont toutefois relativement rigides, et la mobilité des travailleurs est limitée notamment par les différences linguistiques.
  • Solidarité
    L’impact d’un choc asymétrique peut être amoindri si les pays qui ne sont pas en crise aident financièrement les pays touchés. La construction de la zone euro excluait explicitement ces transferts (clause de « no bailout »). Lorsqu’une monnaie correspond à un pays plutôt qu’à un ensemble de pays, des mécanismes automatiques de transfert sont mis en place (notamment via une assurance chômage commune). Ceci implique aussi une perte d’autonomie budgétaire des pays membres pour éviter que certains pays choisissent de vivre aux dépens des autres pays. Ainsi, on voit mal qu’un pays finance durablement les caisses d’un autre pays où l’on prend la retraite plus tôt. 

La zone euro n’est pas adaptée pour avoir une monnaie unique. Elle aggrave les crises en empêchant chaque pays membre de stabiliser son économie. En plus, elle ne prévoyait pas de dispositif pour gérer ces crises. C’est pourquoi la gestion de la crise a été improvisée. On peut certes réformer la zone euro. Mais il y a plusieurs façons de le faire. Les dirigeants tentent d’en choisir une en contournant les traités, souvent au mépris des parlements nationaux, et toujours au mépris du peuple.

Déficit démocratique

Pourquoi la zone euro a-t-elle été aussi mal conçue ? C’était une stratégie visant à placer les parlements nationaux devant le fait accompli. Comme les parlements n’étaient pas disposés à accepter la perte de souveraineté nationale qu’implique une union monétaire, il a été décidé de faire la moitié du chemin, avec l’idée que lorsque la crise frapperait la zone euro au milieu de la rivière, on dira qu’il n’y a pas le choix : il faudra faire le reste du chemin. La mauvaise gouvernance, cause de la crise de l’euro, a donc elle-même été causée par le déficit démocratique.

Le peuple doit prendre les manettes

En démocratie, c’est le peuple qui a le pouvoir. Comme il n’a pas le temps de s’occuper des affaires publiques quotidiennes, il délègue des compétences à des représentants. Mais sur une question aussi importante que les transferts de souveraineté dans le cadre d’une union monétaire, le peuple devrait obligatoirement être consulté. Lui seul a la légitimité pour décider sur un point aussi important. A cette question fondamentale de légitimité s’ajoute aujourd’hui encore un autre élément : en maltraitant les traités, les élus et les eurocrates ont perdu toute crédibilité. Seuls les peuples d’Europe peuvent donner une crédibilité à de nouveaux traités.

Il faut que les pays d’Europe deviennent de véritables démocraties. La priorité est d’introduire dans chaque pays un droit de référendum et d’initiative au niveau constitutionnel. La situation est actuellement relativement propice en France où il faut tirer parti des prochaines élections. Diffusez la revendication : « le peuple, et uniquement le peuple, doit pouvoir modifier la Constitution » que vous trouverez ici. Voir ici pour une argumentation plus détaillée.

 

 

http://peupleconstitution.blogspot.com/

Alors que les élections présidentielles et législatives de 2012 se dérouleront dans le contexte d’une crise aigüe de confiance vis-à-vis des élites, une opportunité exceptionnelle se présente pour refonder notre démocratie. Ce progrès est souhaité par une majorité de français de tous bords et de toutes conditions. Il est d’autant plus urgent que des décisions cruciales concernant notre souveraineté seront vraisemblablement prises prochainement dans le cadre de l’Union européenne.

Quelle est la réforme la plus modeste et la plus consensuelle qui permettrait de régénérer notre démocratie ? Un droit d’initiative populaire permettant de modifier la constitution. Voici en quoi consisterait un tel droit : si une proposition de modification de la constitution est soutenue par un nombre suffisant de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur les listes électorales – par exemple un million de signatures réunies en 18 mois –, alors cette proposition devra être soumise par référendum à l’ensemble des citoyens. De plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les élus – devra obligatoirement être soumise au référendum.

C’est à nous de faire en sorte que la refondation de la démocratie devienne un thème majeur des prochaines campagnes électorales, et que les candidats en lice se prononcent clairement sur ce thème.

Cette initiative émane de citoyens indépendants des partis. Si vous l’approuvez, parlez-en autour de vous, faites circuler cet appel à vos correspondants, contactez des personnes influentes dans les partis et les médias pour promouvoir ce projet politique au sens le plus noble du terme.

 

 

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