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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:38

LEMONDE.FR avec AFP | 27.01.12 | 19h33   •  Mis à jour le 27.01.12 | 20h06

 
 

 

Le réseau autoroutier en France.

Le réseau autoroutier en France.Ministère des transports


Les tarifs des péages des autoroutes françaises vont augmenter en moyenne de 2,5 % le 1er février, a annoncé, vendredi 27 janvier, le ministère des transports. Parmi les différents réseaux, la hausse la moins importante sera de 2,05 %, alors que la plus forte atteindra les 3 %. Cette augmentation moyenne est légèrement supérieure au niveau de l'inflation, qui s'établit à 2,1 % en 2011.

Outre l'indice des prix à la consommation (hors tabac), elle prend en compte les contrats de plan passés avec l'Etat qui fixent pour plusieurs années le montant des investissements prévus sur le réseau autoroutier, ainsi que la hausse de la taxe d'aménagement du territoire (TAT), destinée à financer les lignes déficitaires de la SNCF.

HAUSSE GÉNÉRALE

"L'autoroute concédée est une infrastructure payée par l'usager. Le péage couvre le remboursement des emprunts souscrits pour financer notamment la construction, les investissements nouveaux et les charges d'exploitation", a tenu à rappeler le ministère des transports en annonçant cette hausse.

Dans le détail, les réseaux du groupe Vinci appliqueront une hausse de 2,42 % pour ASF, de 2,53 % pour Cofiroute et de 2,05 % pour Escota. La Société des autoroutes du nord et de l'est de la France (Sanef) augmente ses tarifs de 2,31 % et sa filiale, la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) de 3 %. Enfin, les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) appliqueront une hausse de 2,58 % et leur filiale Autoroutes Rhône-Alpes (Area) de 2,55 %.

En 2009, le ministère des transports a mis en place, sur recommandation de la Cour des comptes, le Comité des usagers du réseau routier national, un organisme qui  "recueille les attentes des usagers, formule des propositions et émet des recommandations sur les tarifs appliqués sur le réseau autoroutier concédé".

 

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 15:23

 

20minutes.f

 Créé le 26/01/2012 à 17h44 -- Mis à jour le 26/01/2012 à 17h45
Une femme fait des recherches sur un ordinateur de Pôle Emploi.

Une femme fait des recherches sur un ordinateur de Pôle Emploi. Jeff Pachoud afp.com


TRAVAIL - C’est dans le Languedoc-Roussillon qu'il a le plus augmenté avec une hausse de 8,3%...

2011 aura été une année noire sur le front de l’emploi. Au cours des 12 derniers mois, le nombre de chômeurs en catégorie A, B, C (ceux qui n’ont pas du tout travaillé ou exercé une activité réduite) a atteint les 4.537.800 en France (DOM inclus) soit une flambée de 5,6%.

Mais ce dernier chiffre cache de fortes disparités selon les régions. En y regardant de plus près, on constate que la progression n’a été que de 1,6% en Franche-Comté.

«La région est structurée autour de filières traditionnelles (bois, microtechnologies, luxe, biomédical…) et industrielles (automobile, agroalimentaire, chimique…)», explique Cindy Rémy, de la direction régionale de Pôle emploi dans les colonnes du Figaro.

A l’inverse, le Languedoc-Roussillon remporte la palme, peu enviable, de la plus forte progression du chômage avec un bond de 8,3%. «Deux facteurs expliquent cette évolution très négative. Le nombre d'actifs croît chaque année de l'ordre de 6.000 personnes, et les créations d'emploi ont été divisées par plus de quatre depuis le début de la crise, pour dépasser à peine 3.000 par an. Le travail dissimulé est également très fort dans la région», explique Pascal Blain, le directeur régional de Pôle emploi dans les colonnes du quotidien.


Voici le bilan régional de la hausse du chômage en 2011:

Alsace +4,2%

Aquitaine +6,7%

Auvergne +5,7%

Basse-Normandie +3,7%

Bourgogne +5,1%

Bretagne +5,9%

Centre +5,7%

Champagne-Ardenne +7,8%

Corse +6,6%

Franche-Comté +1,6%

Guadeloupe +6,4%

Guyane + 3,8%

Haute-Normandie +5,6%

Ile-de-France +4,3%

Languedoc-Roussillon +8,3%

Limousin +6,1%

Lorraine +4,1%

Martinique + 4,3%

Midi-Pyrénées +8,1%

Nord-Pas de Calais +3,7%

Pays de la Loire +3,7%

Picardie +5,3%

Poitou-Charentes +4,2%

Provence-Alpes-Côte d'Azur +6,7%

Réunion +5,3%

Rhône-Alpes +5,5%

M.B.
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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 15:11
| Par Mathieu Magnaudeix

C’est la nouvelle lubie des candidats à la présidentielle. Leur remède anti-crise, anti-délocalisations, anti-chômage. Voici le cocorico industriel érigé en doctrine économique pour la France de 2012, remède de choc pour une industrie en déconfiture.

Depuis plusieurs semaines, c’est la surenchère. L’UMP propose un « nouveau patriotisme économique ». En visite en décembre à Sallanches (Haute-Savoie), dans l’usine de skis Rossignol qui a réinstallé dans l’Hexagone sa production délocalisée à Taiwan, le presque candidat Sarkozy a vanté les mérites du « produire français ». La TVA sociale, qu'il appelle désormais de ses vœux, est présentée (faussement) comme un rempart aux délocalisations, censée renchérir les biens importés – en fait, elle renchérira tous les biens consommés.

François Hollande propose d’aider en priorité les entreprises qui « relocalisent » leur activité, et parle lui aussi de « patriotisme industriel » quand il visite une usine d’Alstom. François Bayrou, invité de Mediapart ce vendredi, bat la campagne dans les terres industrielles et fait du « produire français » une « obsession nationale ». Il propose un label à apposer sur les produits bien de chez nous.

Marine Le Pen n’est évidemment pas en reste. Elle qui vante une France barricadée dans ses frontières promet de faire voter une loi “achetons français” qui créerait 500.000 emplois industriels en cinq ans. Sur France Inter, l'écologiste Yves Cochet vante les « jouets en bois du Jura » parce qu'« on en a marre des merdes en plastique pour les enfants à Noël ». Rares sont les politiques qui ne font pas vibrer en cette campagne la fibre nationale quand il s’agit d’évoquer l’avenir de l’industrie en France, ce que montre assez bien ce clip sur Libération.fr.

La rengaine n’est pas nouvelle. « Nos emplettes sont nos emplois », proclamait dans les années 1990 une publicité des chambres de commerce et d'industrie :

http://www.ina.fr/video/PUB412485015/nos-emplettes-sont-nos-emplois-les-paquets-cadeaux.fr.html
© Ina.fr

 


« Ça me rappelle l'affiche "Suivez le bœuf" qu'on voyait dans les boucheries au début des années 60 », ironise Jean-Luc Gaffard, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques, qui vient de publier avec Sarah Guillou et Lionel Nesta un long texte sur le retour dans le débat du slogan “acheter français” (à lire sur le blog collectif de l'OFCE). A l'époque, le ministre de l'agriculture Missoffe voulait encourager les Français à manger de la vache française.

 

 

Cette incantation franchouillarde est sans nul doute la manifestation du désarroi des politiques face à la crise, ainsi qu'une tentative de répondre par des slogans à une profonde crise identitaire, dans l'électorat populaire notamment. Aux Etats-Unis, Barack Obama vante lui aussi le « made in America » en vue de la présidentielle de novembre prochain .

Mais « tout cela démontre aussi que les politiques sont encore dans une vision assez archaïque du système économique, juge Olivier Bouba-Olga, économiste au Centre de recherche en intégration économique et financière de l’université de Poitiers, qui tient un blog dans lequel il commente l'actualité et les débats sur l'industrie. Ils l'appréhendent encore comme une guerre économique entre des Etats-nations en concurrence les uns contre les autres, alors que le système économique mondial est de plus en plus interdépendant, avec des processus très fragmentés. Politiquement, ce discours peut rapporter des voix. Mais c'est aussi dire une façon de caresser les gens dans le sens de leurs peurs… et c'est passer en grande partie à côté des problèmes. »

Diversion

 

Sur le site de Paris-Yorker, le "cachemire made in France". A 300 euros... 
Sur le site de Paris-Yorker, le "cachemire made in France". A 300 euros...

A l'instar d'Olivier Bouba-Olga, plusieurs économistes interrogés par Mediapart estiment que l'industrie française ne trouvera pas son salut dans de tels slogans. « A opposer produits made in France et produits importés, on regarde par le tout petit bout de la lorgnette», juge l'économiste Alexandre Delaigue, animateur du blog econoclaste, qui rappelle que les trois quarts de la consommation et de la production en France concernent des activités de services et de commerce, pas touchés par la concurrence internationale.

« C'est une opération de diversion pour éviter de remettre en cause le choix, partagé par bien des politiques, de l'austérité », s'indigne même Jean-Luc Gaffard.

Les campagnes officielles vantant le “made in France” n'ont du reste pas empêché la France de perdre 2 millions d'emplois dans l'industrie entre 1980 et 2007 selon un rapport de la Direction du Trésor, et encore 100.0000 depuis la crise de 2008, lors de laquelle près d'un millier de sites industriels ont disparu – seulement la moitié ont été recréés, évidemment pas au même endroit. Entre 2000 et 2008, rappelle Le Monde, la part des emplois industriels dans la population active est passée de 16 % à 13 %. Le secteur manufacturier représente aujourd'hui 16 % de la valeur ajoutée, contre 30 % en Allemagne et 22 % dans la zone euro.

Ce nouveau mot d'ordre des politiques a le don d'énerver Christian Larose, ancien secrétaire de la fédération CGT du textile et du cuir, secteur massacré depuis les années 1970 et qui continue à l'être, comme le montre la fermeture de l'usine Lejaby d'Yssingeaux.

Cliquer ici pour suivre la chronique du conflit des Lejaby, par la documentariste Michèle Blumental. Et ci-dessous, le témoignage de Marie-Claude, ouvrière chez Lejaby :


1201-19 Marie-Claude par Carnetdebord-Lejaby© http://lejaby.blogs.liberation.fr/dessous/

Dès 1976, la CGT avait lancé une campagne : “Le textile peut et doit vivre en France”, rappelle Christian Larose. « Moi je pique des colères quand j'entends Bayrou aujourd'hui, quand j'entends le PS redécouvrir la lune ou quand je vois Arnaud Montebourg débarquer à Lejaby ! Ils se foutent de notre gueule et veulent juste attirer des voix. Pendant des années on s'est battus dans les usines dans un silence assourdissant. »

Le syndicaliste se rappelle les propos que lui tenait à la fin des années 1990 le secrétaire d'Etat à l'industrie, le socialiste Christian Pierret : « Il me disait que pour vendre des centrales, des Airbus ou des TGV, il fallait accepter d'être payé en vêtements. Sous-entendu, le textile était notre monnaie d'échange dans le commerce international. »

Aucun gouvernement de gauche, rappelle-t-il, n'a jamais voté une loi anti-délocalisation. Larose, ancien élu du Conseil économique et social, aimerait qu'on tente de sauver ce qui reste de l'industrie textile, en s'adaptant au monde d'aujourd'hui : « On ne va pas concurrencer les Chinois sur les T-shirts, c'est sûr. Il faut désormais se battre sur les produits à forte valeur ajoutée, aider les TPE et la recherche dans les produits innovants, reconstituer des filières qui ont disparu. »

Selon les économistes interrogés, il est un peu vain de vouloir consacrer les moyens de l'Etat à faire fabriquer à nouveau en France des productions bas de gamme à faible valeur ajoutée, désormais largement fabriquées hors des frontières hexagonales. « Le problème principal de l'industrie française aujourd'hui est d'arriver à mieux s'insérer dans les circuits économiques mondiaux pour développer notre commerce extérieur », en déficit depuis 2005 (– 70 milliards d'euros en 2011), insiste Olivier Bouba-Olga.

Le “acheter français” relève tout autant du pur slogan, ou même du « charlatanisme » des politiques, s'alarme Jean-Luc Gaffard, de l'OFCE. « On est en plein déni de réalité. Le “acheter français”, c'est une opération de diversion pour ne pas parler de l’essentiel. Alors que la situation de l’industrie se dégrade, et de manière accélérée depuis 2009, on oublie de parler des conséquences de l'austérité mise en place par les gouvernements en France et en Europe. Car la baisse des revenus des ménages va affecter la consommation de biens durables (automobiles par exemple)… en partie produits en France. »

Alors qu'il prône le “acheter français”, le président du Modem, François Bayrou, est du reste un des candidats à la présidence de la République qui prône l'austérité la plus rigoureuse.

Un cassoulet pas si français

 

«Acheter français» défend le «savoir-faire» et l'«emploi» en France 
«Acheter français» défend le «savoir-faire» et l'«emploi» en France

La labellisation des “produits français”, prônée par exemple par François Bayrou, se heurte aussi à des problèmes très pratiques, comme celui de définir la nationalité d'un produit. « Cette notion n'a plus vraiment de sens alors que la production est aujourd'hui organisée en chaîne de valeurs à l'échelle mondiale, rappelle Alexandre Delaigue. L'Iphone est fabriqué en Chine, mais la part de valeur ajoutée chinoise est en réalité très faible, puisque les composants viennent du Japon, de Corée du Sud ou d'Allemagne. »

Plus que “made in China”, l'Iphone est donc plutôt “made in monde”, écrit Olivier Bouba-Olga sur son blog. Ce qui est vrai pour l'Iphone l'est d'ailleurs aussi pour des produits très locaux, comme le fameux cassoulet de Castelnaudary, rappelle cette vidéo postée sur le blog de notre abonné Jean-Charles Girault. Stéphane, présenté comme un “locavore averti”, rappelle pourquoi « Castelnaudary est la capitale mondiale du cassoulet : les ingrédients sont importés du monde entier ! ». « Il n’y a que l’eau et l’assemblage qui sont de Castelnaudary, poursuit-il. Les haricots sont importés d’Allemagne. Le cochon vient de Bretagne. Le canard, il est du sud-ouest… de la Hongrie. »

Par ailleurs, il n'est pas sûr qu'un tel label attire en masse les consommateurs ni que les Français soient prêts, comme l'affirme François Bayrou, à mettre « deux euros de plus » pour acheter français. Voire plus, car consommer 100 % français coûte plutôt très cher, comme l'a récemment montré le site Rue89.

 

 

Olivier Bouba-Olga rappelle ainsi sur son blog le succès très confidentiel de la certification « Origine France garantie » (ci-contre), lancée en 2010 par le gouvernement, qui se propose de labelliser les produits dont « 50 % a minima du prix de revient unitaire est français ».

Vu la dégradation du pouvoir d'achat des ménages, le “made in France”" ne semble pas être la priorité des consommateurs. « Les produits faits en France sont plus chers, reprend Gaffard. On s'adresse donc aux classes moyennes et supérieures. Or plus les inégalités s'accroissent, plus les 10 % les plus riches seront prêts à acheter ce genre de produits… Mais les autres, la majorité de la population, ne le pourront toujours pas. Il ne faut donc pas penser que "consommer français" sera un très gros vecteur de croissance. »

D'ailleurs, quand bien même nos compatriotes accepteraient de payer un équipement made in France 10 % plus cher, ne risquent-ils pas de réduire d'autant la fréquence de leurs visites chez le coiffeur, le cinéma, les sorties au restaurant, autant de services non délocalisables ?

Jean-Luc Gaffard souligne un dernier écueil : il n'est pas sûr, dit-il, qu'acheter français soit in fine avantageux pour l'industrie française. « Si on veut que les entreprises soient efficaces à l'exportation, peut-être faut-il aussi leur permettre d'acheter ailleurs », dit-il. De fait, le “made in Germany” allemand, si souvent vanté par les politiques en France, est en réalité basé sur un modèle complexe : la production dans les pays de l'Est, mais la recherche-développement et l'assemblage final en Allemagne. Les succès allemands à l'exportation sont donc largement dus à l'excellence technologique des PME exportatrices mais aussi à la… délocalisation d'activités industrielles hors des frontières du pays.  

« Plutôt que de vanter le made in France de produits ensuite vendus en France, les politiques feraient mieux de nous expliquer comment notre industrie peut mieux s'insérer dans le processus de division du travail à l'échelle mondiale, explique Olivier Bouba-Olga. La bonne stratégie industrielle serait en effet de fabriquer davantage de produits ou des parties de produits que les autres ne savent pas faire, afin de créer de la richesse et de ne pas être trop exposé violemment à la concurrence des autres pays. » Cette stratégie exige des investissements massifs dans la recherche et l'innovation technique, mais aussi dans le marketing ou « l'innovation organisationnelle », notamment dans les PME où le management est souvent défaillant.

Elle nécessite également un investissement massif dans la formation, notamment des moins qualifiés. « La demande mondiale évolue vers des produits plus techniques, reprend Olivier Bouga-Olga. Souvent, les moins qualifiés n'ont plus le stock de compétences minimal pour être embauchés par les entreprises, a fortiori lorsqu'ils ont passé vingt ans dans la même entreprise sans avoir été formés. » Largement défaillante en France, la formation professionnelle profite fort peu aux moins qualifiés. Un problème pas très sexy pour une campagne présidentielle, mais que les politiques commencent timidement à prendre en compte. Après avoir fait une première réforme  en 2009, Nicolas Sarkozy vient ainsi de confier une nouvelle mission sur le sujet à l'ancien ministre du travail Gérard Larcher en lui demandant de lancer une « réforme radicale » – un immense chantier pour une fin de mandat. François Hollande veut quant à lui orienter la formation sur les moins qualifiés.

D'après Olivier Bouba-Olga, les politiques auraient aussi tout intérêt à rompre avec un discours purement pessimiste sur l'industrie. « Oui, les établissements ferment mais l'industrie en France continue d'exister, avec des industries performantes qui peinent parfois à recruter parce que peu de jeunes veulent y travailler et que les formations ferment », martèle Olivier Bouba-Olga.

Spectaculaires et très médiatisées, les délocalisations représentent un traumatisme pour les personnes et les territoires concernés. Elles se sont du reste accélérées ces dernières années, donnant le sentiment que l'ouvrier français est mis en concurrence directe avec les ouvriers du reste de l'Europe ou des pays émergents. Ce que confirme d'ailleurs en partie le rapport de la direction du trésor, qui estime qu'environ 45 % des 2 millions d'emplois industriels détruits entre 1980 et 2007 sont dus à la concurrence étrangère. (Cliquer ici pour le lire en ligne.)

Reste que ces phénomènes ne résument pas à eux seuls la réalité industrielle en France. « L'entreprise industrielle de 3 000 personnes sur un même site est en voie de disparition, mais il existe aussi beaucoup de PME innovantes où il y a plein d'opportunités. » Problème : elles sont encore mal accompagnées par les pouvoirs publics, peinent souvent à accéder au crédit, et ont par ailleurs besoin d'une main-d'œuvre qualifiée qu'elles ne trouvent pas toujours. Voilà sans doute le vrai défi industriel des années à venir. Loin, bien loin, des incantations cocardières.

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 14:56
Rue89 - Témoignage 26/01/2012 à 19h13
Christophe Buron | Futur chômeur
 

Je suis un salarié d'une mutuelle d'assurances, Aréas, et dans un futur très proche, licencié collectif comme 118 collègues, rallongeant la liste des victimes des plans de sauvegarde de l'emploi. Je pourrais être aussi bien un salarié de SeaFrance, Petroplus, Cofinoga, qu'un futur chômeur, rentrant dans l'anonymat des chiffres, dans la standardisation des procédures des entreprises, des reclassements, demeurant au bout du compte un numéro.

Je suis, nous sommes, ils sont… Je ne sais plus quel pronom utiliser pour me définir puisque mon cas ressemble à tellement d'autres. Je suis ce salarié qui arrivait au travail en souriant, croyant aux valeurs de mon entreprise, qui plus est aux valeurs mutualistes de solidarité, participant à mon humble niveau au renforcement de son assise, croyant en l'un de nos slogans :

« Prévoir, c'est protéger ce qui est fragile. »

Un salarié fier, qui pouvait se projeter en l'avenir aussi bien sur le plan professionnel que familial. Partageant mon enthousiasme au sein de ma famille, de mes amis, éduquant mes enfants dans la valeur et le respect du travail, partageant la culture d'entreprise. J'étais cet homme digne qui croyait…

Un futur numéro de dossier à Pôle emploi

Mais que suis-je réellement ? Un coût pour mon entreprise ? Serai-je seulement noyé en comptabilité dans les frais généraux, tout comme mes 118 collègues ? Un futur numéro de dossier auprès de mon conseiller Pôle emploi, croulant sous le nombre croissant de chômeurs ? Que vais-je dire à mes enfants, à mes amis ?

« Je suis licencié pour permettre à mon entreprise, une mutuelle d'assurance, de se développer et d'augmenter sa marge bénéficiaire. »

Je suis avant tout un homme dont la confiance est ébranlée et non un simple chiffre, matricule ou dossier… Nous sommes des hommes des femmes dont la valeur humaine a plus de sens que des notions économiques ou comptables.

Nous sommes des hommes des femmes qui veulent croire en l'avenir de notre société plus solidaire et non à cet anonymat qui ressemble de plus en plus à ce tri sélectif de nos déchets.

 

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 14:29

LEMONDE | 27.01.12 | 11h44

 
 

 

Comment supprimer des postes à la rentrée 2012 alors que les effectifs d'élèves attendus sont en hausse ?

Comment supprimer des postes à la rentrée 2012 alors que les effectifs d'élèves attendus sont en hausse ?AFP


Voilà près de six mois que les recteurs d'académie planchent sur un casse-tête: comment supprimer des postes à la rentrée 2012, après des années de cure d'amaigrissement, et alors que les effectifs d'élèves attendus sont en hausse?

En décembre 2011, le ministère de l'éducation nationale a statué sur la répartition des suppressions de postes par académie (Le Monde du 19 décembre 2011). Depuis, les recteurs annoncent au compte-gouttes leurs mesures budgétaires. Ils sont contraints par l'engagement pris par le chef de l'Etat, en juin2011, de "sanctuariser" l'école primaire pour que le nombre de fermetures de classes n'excède pas le nombre d'ouvertures. Mais comment appliquer la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sans fermer de classes?

 

"PRÉSERVER LE COLLÈGE"

Le premier degré devrait "perdre" 5700 postes et "gagner" 6000 élèves. Les coupes porteront surtout sur les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les Rased. Selon le Snuipp-FSU, ce sont près de 2500 postes de Rased qui risquent d'être supprimés en 2012. "En cinq ans, près d'un tiers de l'effectif total de Rased aura disparu", soutient le principal syndicat des professeurs des écoles. La maternelle risque d'être encore plus sélective. 13 % des enfants de moins de 3ans sont aujourd'hui scolarisés, contre 34,5 % en 2000.

Dans le second degré – qui perd 6550 postes –, les recteurs souhaitent "préserver le collège". Parce que les prévisions indiquent une hausse de 21200 élèves à la prochaine rentrée, conséquence du "boom" démographique du début des années 2000. Et parce que "le collège est un segment sensible qui accueille une population fragile", considère Jean-Paul de Gaudemar, le recteur d'Aix-Marseille, qui ne lui retirera "que" 27 postes, sur les 285 qu'il doit supprimer dans le secondaire.

Le lycée est donc le principal gisement d'économies. D'autant que la diversité de ses disciplines fait de lui le maillon le plus coûteux. Si un écolier "coûte" en moyenne 5700 euros, c'est 8000 euros pour un collégien, 11400 euros pour un lycéen de la voie générale et technologique, et 11800 euros dans la voie professionnelle. Le ministère a identifié plusieurs "leviers" afin de supprimer des postes dans le second degré: augmenter la taille des classes, diminuer le vivier de remplaçants, distribuer des heures supplémentaires, rationaliser l'offre et la carte des formations.

Autant de mesures qui font bondir les organisations syndicales. Une intersyndicale rassemblant la FSU, FO, la FAEN et le Snalc appelle les personnels à une "journée nationale de grève" le 31 janvier, pour exiger "l'annulation des suppressions de postes". Le SE-UNSA et le Snuipp prônent plutôt la "mobilisation locale".

Aurélie Collas


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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 15:39

 

Par Actuchomage - 26-01-2012

 

http://www.dailymotion.com/video/xo1sl0_made-in-france-ou-merde-in-france_fun

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 14:55
| Par Jordan Pouille

Leshan (province du Sichuan), de notre envoyé spécial

C’était en 2011. Après trois années à subir la concurrence chinoise et victime collatérale de la chute de Lehman Brothers, qui était son principal actionnaire, le PDG du fabricant de gaufres de silicium Evergreen Solar, Michale El-Hillow, prenait une décision radicale : fermer sa toute nouvelle usine du Massachusetts, licencier ses 800 techniciens et délocaliser toute la production à Wuhan, en s’associant à Jiawei, une puissante entreprise chinoise qui lorgnait sa technologie innovante. En France, c'est une entreprise pionnière en matière de panneaux solaires, Photowatt, qui se retrouve devant le tribunal de commerce. En Allemagne, les industries de l'énergie renouvelable souffrent tout autant.

Tandis que les candidats à la présidentielle débattent abondamment de la réindustrialisation du pays et du “produire français”, l’Etat chinois déroule le tapis rouge à toutes les bonnes âmes susceptibles d’offrir la suprématie mondiale à sa filière bourgeonnante. En 2010, 41,8 milliards de dollars ont été investis dans l’industrie solaire au niveau mondial. 33,7 milliards sont venus du gouvernement chinois.

 

Le Bouddha géant de Leshan. 
Le Bouddha géant de Leshan.© Jordan Pouille

A 1.000 km de Wuhan, c’est Leshan, une coquette ville touristique de la province du Sichuan, à l’ouest du pays. Les touristes ont toujours afflué pour y admirer le Bouddha géant, sculpté à flanc de montagne. Mais c’est l’industrie photovoltaïque qui fait aujourd’hui sa renommée.

Depuis avril 2009, s’y développe une zone industrielle high-tech rognant sur les champs de cacahuètes. Sur 30 km2, des usines sophistiquées rassemblent toutes les étapes de l’industrie solaire : purification du silice, la matière première, découpe des gaufres de silicium en cellules, assemblage des cellules photovoltaïques poly-cristallines sur des structures de fer.

Dans le Sichuan, ce sont les mastodontes Sichuan Xinguang Polysilicon et Tianwei New Energy, entreprises étatiques, qui dominent l’industrie. Mais un autre géant, Topraycell, a promis d’y investir 3 milliards de yuans en cinq ans. La firme a déjà relocalisé son unité de production de Shenzhen (au sud) à Leshan pour économiser en main-d’œuvre et s’abreuver de matière première. Très énergivore, la zone industrielle profite aussi de nouvelles centrales à charbon, toutes proches.

 

Traitement du silice à Leshan 
Traitement du silice à Leshan© Jordan Pouille

Sur la route qu’empruntent les camions chargés de granulats de silice, des calicots de propagande font la promotion « des efforts continus du Parti pour le développement scientifique » de Leshan. Ils mènent jusqu’aux montagnes sacrées d’Emeishan, où les monastères bouddhistes avoisinent les gisements de silice, dont les petits exploitants essaiment la toile de leurs numéros de portables, à la recherche de clients potentiels ou de partenaires qui leur apporteront les engins nécessaires.

Résultat : cette nouvelle industrie apporte à Leshan une croissance inespérée (+13 % par an) associée à une urbanisation galopante. Depuis un an, des tours résidentielles multicolores font face aux cheminées d’usines photovoltaïques. Seul le fleuve agité de Dadu les sépare.

Le Parti, parrain de l’industrie solaire

Comme partout sur les terres chinoises en phase d’industrialisation, les entrepreneurs s’installant à Leshan ont bénéficié des largesses de l’Etat. Qu’elles soient privées ou publiques, leurs usines n'ont eu aucun problème pour accéder aux prêts bancaires. Avec des facilités de paiement : à Leshan, c’est le gouvernement local qui rembourse les intérêts.

 

La toute nouvelle usine Topraysolar 
La toute nouvelle usine Topraysolar© Jordan Pouille

Pour y construire leurs ateliers, des terrains sont accessibles à des prix dérisoires et en quantité illimitée, n’en déplaise aux milliers de paysans promptement expropriés. Quelques irréductibles bataillent encore pour ne pas rejoindre les dortoirs des ouvriers sans avoir obtenu une indemnité substantielle en échange de leurs champs si bien situés.

Enfin, la ville se montre peu regardante sur les rejets toxiques de ces nouvelles usines. « La nuit, il sort de l’air noir », dit une vieille dame dont la ferme délabrée fait face à une brochette de cheminées. « Vers deux heures du matin, Xinguang Silicon lâche sa fumée et je retrouve mes plantes toutes penchées, au réveil », ajoute un autre paysan devant ses tournesols fatigués. Difficile de leur donner raison. Le bureau de l’environnement de Leshan ne diffuse plus de relevé sur la qualité de l’eau ou de l’air dans le secteur…

Il ne faudrait pas que les habitants s’inspirent du cas « Jinko ». En septembre dernier, dans la province méridionale du Zhejiang, 500 personnes ont ferraillé trois jours durant contre les émissions polluantes de ce fabricant de panneaux solaires à la renommée mondiale. Le mouvement sera finalement réprimé par les forces anti-émeute.

Peut-on visiter les fières installations solaires de Leshan ? « Bu shi ! » (non), disent les gardiens. Depuis que la Chine porte le chapeau d’un prix du marché au rabais (la valeur marchande des produits des différentes étapes de la production solaire ont chuté de 60 % depuis février 2011), les critiques fusent et les usines solaires chinoises fuient les journalistes chinois comme étrangers. L’accord oral de Ding Qiang, le PDG de Tian Wei New Energy que nous avions obtenu à Pékin, pèse finalement bien peu face au refus de Zhao Baoli, le chef du bureau local du parti communiste.

Il met en garde contre toute « mauvaise information » susceptible d’influencer la valeur de la société cotée en bourse. « Ne vous formalisez pas, nous avons même refusé les journalistes du Quotidien du Peuple et de la CCTV (la télévision chinoise). » Tout juste nous a-t-on laissé apercevoir les banderoles géantes devant les ateliers, appelant au respect des règles de sécurité et rappelant le besoin impérieux d’atteindre les objectifs de production.

 

A Chengdu, dans les ateliers de la Tian Wei New Energy 
A Chengdu, dans les ateliers de la Tian Wei New Energy© Jordan Pouille

Qu’il semble loin le temps du développement nonchalant, quand le solaire chinois n’en était encore qu’à ses balbutiements. En avril 2010, non loin de Chengdu, nous visitions sans entrave le chantier d’une usine baptisée 739. Propriété d’une division de l’Armée populaire de libération, jusqu’alors focalisée sur les semi-conducteurs et les circuits imprimés, elle se lançait elle aussi dans la valse solaire.

A l’extérieur : de nombreux dortoirs, des terrains de basket, une belle route bitumée à quatre voies. A l’intérieur : des dizaines de machines italiennes, suisses, japonaises ou allemandes dernier cri, encore sous plastique. De très jeunes ingénieurs shanghaiens s’amusaient à les apprivoiser. Cette usine nouvelle de polysilicone jouxtait une autre unité de Tian Wei New Energy employant 1000 jeunes ouvriers dociles à 1000 yuans par mois (120 euros), et délestant ses déchets solides dans un terrain vague. L’armée et l’Etat s’apprêtaient donc à entrer en concurrence, sur le terrain du photovoltaïque.

 

A Chengdu, dans les ateliers de la Tian Wei New Energy 
A Chengdu, dans les ateliers de la Tian Wei New Energy© Jordan Pouille

Le temps des regrets ?

A l’époque du sommet de Copenhague contre le réchauffement climatique, fin 2009, certaines ONG financées par des industriels comme The Climate Group, de Tony Blair, ont poussé sans relâche les puissances occidentales à favoriser les transferts massifs de technologies vertes vers les pays en voie de développement prêts à les acheter, sous prétexte de réduire leurs propres émissions de carbone. Ce qui a permis aux industriels chinois d’atteindre très rapidement leurs objectifs de production et d'inonder le marché mondial, aujourd’hui ralenti par la suppression des subventions à l’installation comme en France ou en Grande-Bretagne. 

« Confrontée à la surproduction, l’industrie chinoise, forte de 35 producteurs, devrait n’en conserver que 4 d’ici trois ans », spéculent même des analystes du cabinet Macquarie. Mais c’est sans compter sur le marché domestique naissant du photovoltaïque, désormais officiellement fermé aux investisseurs étrangers. L’Administration chinoise de l’énergie a annoncé une hausse de 50 % des objectifs d’installations de panneaux solaires dans le pays, pour atteindre une capacité de 15 GW d’ici 2015.

Mais pour avoir chamboulé les hégémonies allemande et américaine, le pays peut tout de même se targuer d’avoir garanti l’accès à cette énergie verte au plus grand nombre. Comme en Inde, où l’usage du solaire chinois se généralise à mesure que son prix se rapproche de celui de l’essence.

Les Américains ne sont pas de cet avis. La très officielle Commission américaine pour le commerce international vient de reconnaître que l’industrie solaire chinoise, par ses subventions étatiques massives, avait sciemment violé les règles de l’Organisation mondiale du commerce et mis en péril sa propre industrie. Craignant des sanctions fiscales imminentes de la part de l’administration Obama, les bureaux de représentation aux Etats-Unis des fabricants solaires chinois tentent coûte que coûte d’importer une quantité optimale de leurs marchandises.

Le 21 décembre, le géant Suntech Power a déposé 77 containers de panneaux solaires sur le sol américain. Du jamais vu. Trina Solar, un autre fabricant chinois, lui aussi d’Etat, dopait ses livraisons de 209 % en décembre. Et tous deux s’apprêtent à louer des hangars de stockage supplémentaires, laissant présager de nouveaux arrivages.

 

Installation d'une éolienne à Tianjin 
Installation d'une éolienne à Tianjin© Jordan Pouille

Cette prise de conscience tardive de l’Occident, désemparé face à son industrie solaire sinistrée, pourrait bien s’élargir au secteur éolien, qui emprunte le même chemin.  Propriété de l’Etat chinois, Sinovel vient de vendre 23 éoliennes au Brésil et devra honorer des commandes en Australie, en Grèce, en Irlande ou dans le Massachusetts, avec pour objectif de dominer le marché mondial d’ici 2015.

Dans le même temps, l’espagnol Gomesa délocalise 70 % de sa production d’éoliennes vers la Chine, pour diminuer ses coûts de production. Le danois Vestas, leader historique de l’éolien, est passé de 180 millions d’euros de bénéfices en 2010 à 60 millions d’euros de pertes l’année suivante. Et il vient d’annoncer 2335 suppressions d’emplois…

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:48

 

Journal officieux 26/01/2012 à 15h01
François Krug | Journaliste Rue89

Des déclarations de patrimoine oubliées, des prêts difficiles à contrôler, une justice qui classe tous les dossiers : la Commission pour la transparence financière de la vie politique perd patience. Elle réclame que les élus concernés soient déclarés inéligibles, comme le prévoit la loi.
Qui contrôle quoi ?
  • Elus et dirigeants d'entreprises publiques : ils doivent déclarer leur patrimoine à la Commission pour la transparence financière de la vie politique.
  • Président de la République : il remet sa déclaration au Conseil constitutionnel.
  • Ministres : leurs déclarations de patrimoine et d'intérêts doivent être rendues publiques sur Internet.
  • Parlementaires : ils devront aussi déclarer les éventuels conflits d'intérêts aux déontologues de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Cette sanction radicale aurait dû s'appliquer à pas moins de 13% des sénateurs, 9% des conseillers généraux et même 25% des conseillers régionaux, 199 élus au total. Ils étaient censés remettre à la Commission une déclaration de patrimoine au début puis à la fin de leur mandat, dans un délai de deux mois.

Une obligation destinée à repérer les enrichissements douteux, et prise à la légère par une partie des intéressés. La Commission, qui réunit des magistrats de la Cour de cassation, de la Cour des comptes et du Conseil d'Etat, est lassée de devoir réclamer ces documents.

Dans son dernier rapport, publié mercredi au Journal officiel, elle lance donc un avertissement : désormais, elle réclamera « systématiquement » l'application de la loi aux retardataires, c'est-à-dire leur inéligibilité, prévue depuis 1988, et une amende de 15 000 euros, prévue par une loi votée en 2011.

Le rapport, qui ne fournit aucun nom d'élu concerné, met en lumière d'autres pratiques douteuses... mais aussi les pouvoirs limités de la Commission. Celle-ci aimerait ainsi pouvoir se pencher sur les prêts dont bénéficient certains élus :

  • des prêts de l'Assemblée nationale ou du Sénat : chacune des deux assemblées peut accorder des prêts à ses membres, mais la Commission se juge démunie pour vérifier « [leur] objet ou [leurs] conditions d'attribution » ;
  • des prêts personnels  : certaines déclarations de patrimoine font état de prêts sans intérêts et jamais remboursés, et qui, faute d'explications de la part des bénéficiaires, seraient « susceptibles dans certains cas de révéler des infractions pénales, telles que des abus de confiance, des abus de biens sociaux ou des recels ».

La justice a classé tous les dossiers

Lorsque les explications fournies laissent encore planer le doute, la Commission le signale à la justice, pour obtenir l'ouverture d'une enquête. Elle l'a fait douze fois depuis sa création en 1988, sans aucun résultat :

« 100% des saisines du parquet ont donné lieu à de tels classements. S'il est vrai qu'un enrichissement inexpliqué ne constitue pas par lui-même un délit, un tel résultat n'en est pas moins clairement décevant. »

Les magistrats qui composent la Commission ne cachent pas un certain découragement. D'autant qu'ils aimeraient se pencher sur des zones grises jusqu'ici inexplorées :

  • le patrimoine des proches des élus : la Commission veut pouvoir examiner celui des conjoints et des enfants mineurs, pour éviter « les stratégies de contournement » ;
  • les indemnités des parlementaires : ceux-ci bénéficient d'une « indemnité représentative de frais de mandat » – 6 400 euros par mois pour les députés –, mais rien ne les oblige à reverser l'argent qu'il n'aurait pas utilisé ; selon la Commission, cela permet d'empocher, sur la durée d'un mandat, entre 1 400 euros et... 200 000 euros.

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:37

LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.12 | 15h25

 
 

 

Près de 2 500 postes d'enseignants Rased vont être supprimés à la rentrée 2012.

Près de 2 500 postes d'enseignants Rased vont être supprimés à la rentrée 2012. F.Béguin/LeMonde.fr


Près de 2 500 postes d'enseignants Rased vont être supprimés à la rentrée 2012, a déploré mercredi 25 janvier le SNUipp-FSU, principal syndicat des écoles. Les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) rassemblent des psychologues scolaires et des professeurs des écoles spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire.

Il s'agira de 2 500 suppressions de postes sur les 5 700 prévus en primaire dans le budget 2012, pour un total de 14 000 dans l'éducation nationale. Ces suppressions vont s'ajouter "aux 2 500 emplois de Rased déjà effacés entre 2008 et 2011. En cinq ans, ce sera donc près d'un tiers de l'effectif total des Rased qui aura disparu des écoles", selon le syndicat.

 

"A la rentrée, ce sont plus de 125 000 élèves supplémentaires qui seront privés des aides spécialisées indispensables à leur réussite scolaire. Comment prétendre dans ces conditions lutter contre l'échec scolaire ?", interroge le syndicat.

Outre les Rased vont être supprimés des postes de remplaçants, d'assistants de langues vivantes, de conseillers pédagogiques et de maîtres formateurs, tandis que des fermetures ou des non-ouvertures de classes vont entraîner une hausse du nombre d'élèves dans les classes, selon le SNUipp, qui a appelé à "101 grèves et manifestations" au niveau des départements quand seront précisées les répartitions des postes supprimés.

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:23

LEMONDE | 26.01.12 | 11h27   •  Mis à jour le 26.01.12 | 12h09

 
 

 

Dépôt de candidature dans une agence de Pôle emploi.

Dépôt de candidature dans une agence de Pôle emploi.AFP/STEPHANE DE SAKUTIN


Françoise Milewski, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), explique pourquoi les femmes sont aujourd'hui plus touchées par le chômage que les hommes.


Pourquoi les femmes, relativement épargnées par la hausse du chômage en 2009, ont-elles été plus atteintes ensuite?

La crise a d'abord conduit à une hausse du chômage des hommes plus importante que celle des femmes. Cela a entraîné une convergence entre les taux de chômage à la fin de l'année 2009 et au début de 2010. C'est un fait notable, car le taux des femmes était jusqu'alors structurellement supérieur d'environ 2 points à celui des hommes.

Aussi, au début de la crise, les pertes d'emplois ont été plus fortes dans l'industrie et le bâtiment, qui sont des secteurs très masculins. Dans les services, plus féminins, il y a eu un ralentissement, mais pas de diminution de l'emploi. Mais, courant 2010, la tendance s'est inversée. Le taux de chômage des hommes a diminué, et celui des femmes a augmenté. Un écart est réapparu. Au troisième trimestre 2011, le taux de chômage des femmes était supérieur de 1 point à celui des hommes.

 

Les hommes inscrits en catégorie A – sans activité au cours du mois – restent toutefois plus nombreux que les femmes…

Depuis la fin 2008, le nombre d'hommes en catégorie A dépasse, en effet, celui des femmes. En revanche, elles sont nettement plus nombreuses en catégories B et C, qui incluent les demandeurs d'emplois ayant une activité partielle. En novembre 2011, elles étaient 783 400 contre 616 000 hommes dans ces catégories. Au second semestre 2011, la situation s'est davantage dégradée pour les femmes que pour les hommes. Parmi les demandeurs d'emploi involontairement en activité réduite, elles sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à n'être qu'en activité courte, de moins de 78 heures par mois.

Le développement du temps partiel contraint, qui concerne plus les femmes, date des années 1990. Il résulte de politiques qui l'ont favorisé et de secteurs où les femmes travaillent, comme les services. Les salariés en temps partiel sont, pour 80 % d'entre eux, des femmes. La crise a eu pour conséquence une montée du chômage et des formes de quasi-chômage, temps partiels et réductions d'horaires dans les temps partiels existants.

 

Que peut-on faire pour agir spécifiquement sur l'emploi des femmes?

Je ne crois pas à des politiques de l'emploi qui viseraient spécifiquement les femmes. Mais il faut faire attention aux mesures qui favorisent des formes d'emploi comme le temps partiel de plus en plus court ou les contrats à durée déterminée, qui ont plus d'impact sur elles.

La précarité et la pauvreté des femmes n'ont fait que progresser en raison de la dégradation de l'emploi et des réductions d'horaires. On entend de plus en plus les femmes dire "je cherche des heures" et pas "je cherche un emploi". Il faudrait décourager les temps partiels inférieurs à 15 heures par semaine, utilisés massivement dans certains secteurs, car ils ne permettent pas aux femmes concernées de sortir de la pauvreté.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand

 


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