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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:27

LEMONDE.FR avec AFP | 02.03.12 | 15h24   •  Mis à jour le 02.03.12 | 16h23

 
 

 

Gendarmerie et police évacuent les employés d'Arcelor Mittal près de Florange, vendredi 2 mars.

Gendarmerie et police évacuent les employés d'Arcelor Mittal près de Florange, vendredi 2 mars. REUTERS/VINCENT KESSLER

La gendarmerie mobile a délogé, vendredi 2 mars, des salariés de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, dans la Moselle, qui bloquaient depuis une heure la ligne de chemin de fer reliant la France au Luxembourg à Ebange. Les forces de l'ordre ont repoussé des voies les métallurgistes, qui avaient auparavant refusé plusieurs fois de quitter les lieux malgré les demandes du sous-préfet de Thionville, François Marzorati. Les salariés se sont rabattus vers le poste de contrôle ferroviaire, qu'ils occupent depuis le début de matinée, et qui gère la circulation des trains chargés de produits finis sortant de l'aciérie.

Des bousculades avaient lieu entre les gendarmes, casqués et vêtus de la tenue antiémeute, et les métallurgistes, qui chantaient La Marseillaise. L'intervention a fait un blessé léger parmi la cinquantaine de manifestants. Plus tôt vendredi matin, les protestataires ont bloqué la gare d'Ebange par laquelle passent tous les trains approvisionnant en acier l'usine ArcelorMittal, ainsi que le poste de contrôle. "L'objectif est de perturber la production pendant au moins vingt-quatre heures", a expliqué un syndicaliste.

CINQUIÈME ACTION "COUP DE POING"

Il s'agit de la cinquième action "coup de poing" des salariés d'ArcelorMittal qui occupent une partie de l'usine depuis le 20 février pour réclamer le redémarrage des deux hauts-fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois. Lors d'un comité central d'entreprise qui se tenait en matinée au siège d'ArcelorMittal France, en Seine-Saint-Denis, la direction a indiqué que les travaux de maintenance de l'un des hauts-fourneaux débuteraient "très rapidement", sans pour autant évoquer une reprise d'activité, selon des syndicalistes.

Le groupe "nous dit que les 2 millions d'euros prévus pour le haut-fourneau P6 [à l'arrêt depuis octobre] seraient engagés très rapidement, dans les semaines à venir", a expliqué Jean-Marc Wecrin, de la CFDT. "S'ils enclenchent tout de suite les travaux, ça veut dire qu'il y a l'idée de redémarrer, mais ça ne sort pas de leur bouche", a commenté le syndicaliste, qui interprète ces propos comme une stratégie "pour qu'on se calme". "Mais ça ne nous calme pas", assure-t-il.

>> Lire le décryptage : "Florange, Gandrange : Sarkozy enjolive son action pour l'industrie"

 


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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:22

LEMONDE.FR | 01.03.12 | 20h01   •  Mis à jour le 02.03.12 | 07h34

 
 

 

Neuf victimes de l'amiante ont été condamnées le 1er mars par la cour d'appel de Douai (Nord) à rembourser une partie indemnités qu'elles avaient perçues au titre de leurs maladies.

Neuf victimes de l'amiante ont été condamnées le 1er mars par la cour d'appel de Douai (Nord) à rembourser une partie indemnités qu'elles avaient perçues au titre de leurs maladies. AFP/JEAN-PIERRE MULLER

Neuf victimes de l'amiante ont été condamnées, jeudi 1er mars, par la cour d'appel de Douai (Nord) à rembourser une partie des indemnités qu'elles avaient perçues au titre de leurs maladies. Les montants, qui varient de 5 000 à 11 000 euros, étaient demandés par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (FIVA).

Le 13 octobre 2011, cette cour d'appel avait déjà prononcé la même sanction à l'encontre de dix-sept autres victimes, pour des montants compris entre 600 et 28 000 euros. Plus de trois cents autres dossiers sont attendus devant cette cour prochainement.

Pendant combien de temps va continuer à se dérouler cette "mécanique infernale", selon l'expression de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva), qui soutient ceux qui contestent leur indemnisation ?

IMBROGLIO JURIDIQUE

Ces situations inextricables proviennent d'un imbroglio juridique. Les victimes perçoivent deux rentes : l'une, de la branche maladie professionnelle de la Sécurité sociale, qui varie notamment selon le taux d'incapacité (de 5 % pour des plaques pleurales, qui sont les atteintes les fréquentes, à 100 % pour un cancer) et la valeur du point ; l'autre, versée par le FIVA, est calculée selon la gravité de la maladie et l'âge de la personne, qui couvre les préjudices économiques et personnels (préjudice fonctionnel, moral, physique, etc.).

La contestation porte sur deux aspects, dont l'un ne fait plus débat pour les victimes. Depuis un arrêt de la Cour de cassation de 2009, il est acquis que la rente de la sécurité sociale doit être déduite de celle du FIVA lorsque la personne est retraitée. "C'est un point que nous ne contestons plus", précise Romain Bouvet, du cabinet Michel Ledoux, avocat de l'Andeva.

LE CALCUL DE LA RENTE AU CŒUR DU DOSSIER

L'autre aspect oppose le FIVA, quasiment depuis sa création, il y a dix ans, et les associations : il s'agit du calcul de la rente. Le FIVA applique un barème voté par son conseil d'administration. Présidé par un magistrat, celui-ci réunit des représentants des associations de victimes, des syndicats, du patronat, des personnes qualifiées.

Ce barème, qui a été voté à une voix près, repose sur la progressivité : les faibles taux d'incapacité, qui sont les plus fréquents, sont, proportionnellement, moins bien indemnisés que les taux élevés. Ainsi, au regard d'un taux de 100 % d'incapacité pour un cancer, la rente sera de 100 %, mais pour un taux de 5 %, elle sera de seulement 2,5 %. Si, à un taux de 100 %, la rente annuelle est de 16 000 euros, à 5 %, elle n'est que de 400 euros.

Or, les victimes "estiment que cela ne correspond pas à leurs préjudices réels", souligne M. Bouvet. Elles revendiquent donc un barème proportionnel, linéaire, avec, dans le cas du taux de 5 %, une rente de 800 euros. Ce que la cour d'appel de Douai avait dans un premier temps validé, en 2009, de même que plusieurs autres cours d'appel en France – la moitié environ –, contre lesquelles le FIVA s'est pourvu en cassation.

En novembre 2009, le FIVA a saisi la Cour de cassation, non pas sur le problème du barème, mais sur la déduction de la rente de la sécurité sociale, et elle a obtenu gain de cause. Les victimes en ont logiquement déduit que l'arrêt de la cour d'appel de Douai était définitif. Et la haute juridiction a renvoyé vers la cour d'appel de Douai pour régler définivement la question de la déduction. Surprise : la requête du FIVA, qui portait sur les deux sujets, a eu gain de cause sur toute la ligne.

DEMANDE D'UNE "REMISE GRACIEUSE"

"Les victimes ont été piégées par l'attitude du FIVA", proteste François Desriaux, vice-président de l'Andeva. "Sommes-nous des demi-malades pour nous voir appliquer un barème qui nous donne une demi-indemnisation ?", s'insurge Pierre Pluta, président de l'Andeva et de l'Association régionale de défense des victimes de l'amiante du Nord-Pas-de-Calais (Ardeva).

Ancien travailleur des chantiers navals de Dunkerque, il fait partie des victimes qui doivent rembourser des sommes au FIVA : 28 000 euros. Et il n'a pas l'intention de le faire, malgré les courriers du FIVA menaçant "d'engager par huissier de justice un recouvrement contentieux générant des frais de poursuite mis à [sa] charge".

Pierre Pluta en appelle maintenant à "une décision au niveau politique". Le 29 février, trois cents députés et sénateurs de tous bords du groupe parlementaire d'étude amiante ont lancé une motion pour demander une "remise gracieuse" des sommes à rembourser.

Francine Aizicovici

 


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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:11
L’éthylotest obligatoire, un impôt sur la picole ?

 

 


À partir du 1er juillet 2012, les automobilistes français devront posséder obligatoirement un éthylotest neuf à présenter en cas de contrôle. Si vous êtes susceptibles de les utiliser, il faudra donc en prévoir plusieurs !

 

À LIRE sur LeMonde.fr : L'éthylotest obligatoire à partir du 1er juillet* (voir ci-dessous)

Ethylotest obligatoire dans les voitures à partir du 1er juillet 2012

LEMONDE.FR avec AFP | 01.03.12 | 10h07   •  Mis à jour le 01.03.12 | 11h03

 
 

 

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé en décembre 2011 l'obligation d'un éthylotest dans chaque véhicule "à partir du printemps prochain".

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé en décembre 2011 l'obligation d'un éthylotest dans chaque véhicule "à partir du printemps prochain".AFP/ALAIN JOCARD


Les automobilistes devront obligatoirement avoir un éthylotest dans leur voiture à partir du 1er juillet 2012. D'après un décret paru jeudi au Journal officiel, le défaut de possession d'un tel équipement sera sanctionné à partir du 1er novembre 2012.
 

"Tout conducteur d'un véhicule terrestre à moteur, à l'exclusion d'un cyclomoteur, doit justifier de la possession d'un éthylotest, non usagé, disponible immédiatement" et "l'éthylotest mentionné au premier alinéa respecte les conditions de validité, notamment la date de péremption, prévues par son fabricant" indique le décret.

L'obligation de la détention d'un éthylotest pour tous les conducteurs avait été annoncée le 30 novembre 2011 par le président Nicolas Sarkozy afin de lutter contre l'alcool au volant (31 % des accidents mortels), sans donner de date précise. Les éthylotests sont obligatoirement mis à la disposition du public dans tous les bars de nuit et discothèques depuis novembre dernier.

Des éthylotests anti-démarrage équipent les autocars neufs depuis le 1er janvier 2010 et ils doivent être installés sur l'ensemble du parc pour la rentrée scolaire 2015.

Un total de 3 970 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2011, en baisse minime par rapport à 2010 (- 0,55 %, soit 22 vies sauvées). L'année 2011 est la 10e année de baisse consécutive de la mortalité routière.

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 14:11

LEMONDE.FR avec AFP | 02.03.12 | 10h32   •  Mis à jour le 02.03.12 | 15h27

 
 

 

Selon la chancelière allemande, Angela Merkel, la signature du pacte est "un signal fort montrant que nous tirons les leçons de la crise".

Selon la chancelière allemande, Angela Merkel, la signature du pacte est "un signal fort montrant que nous tirons les leçons de la crise".AFP/JOHN MACDOUGALL


C'est fait. Vingt-cinq pays de l'Union européenne (UE) – le Royaume-Uni et la République tchèque ayant décliné – ont signé vendredi 2 mars lors d'un sommet à Bruxelles le nouveau traité instaurant davantage de discipline budgétaire en Europe. Une manière pour l'UE de tirer les leçons de la crise de la dette qui a fait vaciller la zone euro.

En effet, le pacte prévoit notamment l'instauration de "règles d'or budgétaires" sur l'équilibre des comptes publics, associées à des sanctions plus automatiques contre les pays qui dépasseront la limite de 3 % du PIB pour leurs déficits publics annuels. Ces règles devront de préférence être inscrites dans la constitution des Etats, mais pas obligatoirement.

>> Lire : "Les points-clés du pacte budgétaire"


 "UN SIGNAL FORT"

"C'est une étape importante pour renforcer la confiance dans notre Union économique et monétaire", a estimé le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy – qui vient d'être reconduit à la tête de l'UE – lors d'une cérémonie de signature à l'occasion d'un sommet à Bruxelles.

"Je pense que c'est un signal fort montrant que nous tirons les leçons de la crise, que nous avons compris les signaux" envoyés par les marchés financiers "et que nous souhaitons un avenir avec une Europe politiquement unifiée", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel. Ce nouveau traité a été exigé par Berlin en échange de la poursuite de sa solidarité financière aux pays fragiles de la zone euro.

Il doit désormais être ratifié par au moins douze des Etats signataires avant de pouvoir commencer à entrer en vigueur. Tout pays de la zone euro qui ne le fera pas ne pourra pas bénéficier d'aides financières de ses partenaires via le futur fonds de secours qui démarrera cet été, le Mécanisme européen de stabilité.

Cette ratification pourrait toutefois être compliquée notamment en Irlande, qui a annoncé la tenue d'un référendum à ce sujet, par nature risqué. Une décision qui n'est "pas de nature à stabiliser dans son ensemble la zone euro", a reconnu cette semaine le patron de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

 

DÉRAPAGE DES FINANCES PUBLIQUES

Mais avant même son entrée en vigueur, la vertu budgétaire que le pacte entend imposer est déjà compromise par la conjoncture économique de plus en plus dégradée et la récession en cours en zone euro. Plusieurs pays se retrouvent déjà contraints de faire face à un dérapage de leurs finances publiques.

Madrid a ainsi annoncé lundi une explosion de son déficit public à 8,51 % du PIB en 2011, alors qu'il s'est engagé à ramener son déficit public à 4,4 % du PIB en 2012 et à 3 % en 2013, et tente d'obtenir un assouplissement de l'objectif. "La situation économique est très différente de celle de l'an dernier", a plaidé le ministre des finances espagnol, Luis de Guindos, ajoutant que les consignes budgétaires fixées par l'UE seraient néanmoins respectées.

Mais la véritable surprise est venue des Pays-Bas, pourtant prompts à critiquer le laxisme budgétaire de leurs partenaires. Le Bureau central du Plan néerlandais a revu, jeudi, ses prévisions économiques à la baisse. Il s'attend dorénavant à ce que le déficit public atteigne 4,5 % du PIB cette année mais surtout dépasse encore l'an prochain la limite européenne de 3 %, ainsi qu'en 2014 (4,1 %) et en 2015 (3,3 %).

Quant à la France, elle est pas mieux lotie et risque, elle aussi, de se faire rappeler à l'ordre par Bruxelles. La Cour des comptes a en effet jugé début février que l'objectif visant à ramener le déficit à 4,5 % cette année serait "difficile à atteindre" et qu'il serait "encore plus difficile" de revenir à 3 % en 2013.

 

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 13:59

LEMONDE.FR avec AFP et AP | 02.03.12 | 12h25   •  Mis à jour le 02.03.12 | 15h25

 
 

 

"A bas les coupes. Grève générale. Solidarité des travailleurs". Affiche d'une manifestation contre la réforme du travail en Espagne. Madrid, le 10 février 2012.

"A bas les coupes. Grève générale. Solidarité des travailleurs". Affiche d'une manifestation contre la réforme du travail en Espagne. Madrid, le 10 février 2012. AFP/DOMINIQUE FAGET


Le nombre de chômeurs en Espagne a atteint fin février un nouveau record, avec plus de 4,7 millions de personnes, a annoncé vendredi le ministère du travail. En février, 112 269 chômeurs en plus ont été comptabilisés, soit une augmentation de 2,44 % par rapport au mois de janvier. Pour les jeunes actifs de moins de 25 ans, la progression est encore plus rapide : 5,22 % en un mois.

En 2012, le chômage devrait frapper 24,3 % de la population active. Fin 2011, il s'établissait à 22,85 % – soit le taux le plus élevé parmi les pays industrialisés, selon l'Institut national de la statistique.

"Ces chiffres du chômage justifient" la réforme du travail approuvée par le gouvernement, "complète et équilibrée dans une conjoncture très compliquée pour l'économie espagnole et européenne", affirme le ministère dans un communiqué.

Sur les injonctions de la Banques d'Espagne, de l'Union européenne et du FMI, le gouvernement de droite de Mariano Rajoy a adopté le 10 février une nouvelle réforme pour flexibiliser le marché du travail, incluant la baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l'emploi des jeunes. Elle a provoqué une vague de manifestations dans tout le pays, l'opposition et les syndicats jugeant qu'elle allait faire progresser le chômage dans les prochains mois.

Dans l'ensemble de la zone euro, le taux de chômage a également atteint un nouveau record, à 10,7 % de la population active en janvier, soit 16,92 millions de personnes selon les données publiées jeudi par l'office européen des statistiques Eurostat.

 

 LA RÉCESSION ATTENDUE AU PREMIER TRIMESTRE

Côté croissance, les mauvaises nouvelles se confirment pour Madrid. Le gouvernement prévoit un recul du PIB de 1,7 % en 2012, a annoncé vendredi la porte-parole du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria, alors que le pays devrait entrer en récession dès ce trimestre, après deux trimestres de recul de l'activité (- 0,3 % au dernier trimestre 2011).

Ce chiffre va ainsi au-delà de la prévision de la banque centrale espagnole qui tablait sur un recul de l'activité de 1,5 %, n'espérant qu'une "modeste reprise" en 2013.

Le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait annoncé peu auparavant, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, que le déficit public espagnol allait nettement dépasser l'objectif prévu en 2012 et atteindre 5,8 % du PIB contre 4,4 % prévu. En 2011, l'Espagne a enregistré un déficit public de 8,51 % du PIB.

 

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:53

 

LEMONDE.FR avec AFP | 01.03.12 | 11h51

 
 

 

AFP/FRED DUFOUR


Un quinquagénaire a été retrouvé pendu mercredi soir dans son bureau de la caisse primaire d'assurance-maladie, à Béziers, après avoir laissé une lettre où il accuse le directeur de la CPAM de l'Hérault d'être à l'origine de son geste, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
 

"Ce geste est la conséquence de ce que je vis au quotidien depuis deux ans. C'est pourquoi j'accuse (le directeur de la CPAM) de m'avoir pourri mes deux dernières années de vie sans me laisser la moindre chance de survie", a écrit cet homme de 51 ans, dans un long courrier reçu jeudi par le quotidien Midi libre et dont l'AFP a obtenu copie.
 

"Il est 20 h 15. Nous sommes le 29 février 2012. Si vous lisez cette lettre c'est que je vous aurai quitté définitivement", commence-t-il, avant de s'en prendre à son supérieur auquel il reproche "de l'avoir mis dans un placard à son arrivée il y a deux ans et de n'avoir rien fait pour trouver une solution" : il dit avoir été "tué professionnellement et détruit psychologiquement". "J'ai essayé de tenir mais c'était trop dur", assure le désespéré, avant de lancer : "Si je ne devais pas être le premier, que surtout je sois le dernier !" La direction de la CPAM n'a pu être jointe dans l'immédiat.

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:38

Le Point.fr - Publié le 29/02/2012 à 16:48 - Modifié le 29/02/2012 à 17:58

 

 

La BCE veut éviter un "credit crunch" en zone euro.

La BCE veut éviter un "credit crunch" en zone euro. © Sipa


"Open bar" pour les banques ! Après avoir reçu pour Noël 489 milliards de prêts à 1 % de la BCE, les établissements financiers européens ont une nouvelle fois vu la liquidité couler à flots mercredi. Ils ont ramassé quelque 529 milliards d'euros de prêts à un taux dérisoire de moins de 1 %, remboursables dans trois ans.

Certains tablaient même sur des sommes allant jusqu'à 1 milliards d'euros, ce qui aurait été "très inquiétant pour l'état des banques européennes", note Jean-Louis Mullenbach, expert-comptable, commissaire aux comptes et associé du cabinet Bellot Mullenbach & Associés. "Finalement, on se situe dans le consensus des analystes", constate-t-il.

Plus que le montant du prêt, ce qui frappe surtout, mercredi, c'est l'augmentation du nombre d'établissements qui ont profité de l'offre de la BCE : 800 au total contre 523 lors de l'opération précédente. "La première fois, de nombreux établissements moyens n'avaient pas d'actifs suffisamment sûrs à apporter en collatéral pour y participer", rappelle Jean-Louis Mullenbach. La BCE a donc assoupli ses conditions de prêts dans 7 pays dont la France, l'Italie et l'Espagne, afin de s'assurer que ces banques de taille modeste, qui jouent un rôle important dans le financement des petites et moyennes entreprises (PME), ne soient pas laissées de côté.

Éviter un effondrement du crédit

L'objectif est en effet d'éviter à tout prix un effondrement du crédit dans la zone euro. De ce point de vue la première opération exceptionnelle décidée par le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, ne semble pas avoir été un succès. Les banques européennes se montrent toujours réticentes à prêter car elles doivent faire face à d'importants besoins de refinancement, tout en devant simultanément renforcer massivement leurs fonds propres pour se conformer à des obligations réglementaires d'ici fin juin. "Du côté des PME, on observe un début de contraction du crédit, les dossiers sont étudiés dans des conditions de plus en plus strictes", confirme Jean-Louis Mullenbach.

En revanche, l'action de la BCE a déjà produit des résultats spectaculaires sur le marché de la dette souveraine. La crise s'est calmée depuis que l'institution de Francfort a dégainé son "bazooka de petit calibre" - elle n'achète pas de la dette souveraine directement aux États - en sous-traitant aux banques le financement des dettes publiques. "L'action de la BCE a brisé le cercle vicieux entre dettes souveraines et le bilan des banques", se félicite Jean-Louis Mullenbach.

Un jeu risqué

Les taux à 10 ans de l'Italie sont ainsi tombés à leur plus bas niveau depuis le mois d'août, alors que Rome a placé mardi 6,25 milliards d'euros d'obligations à 5 et 10 ans, soit le maximum visé. L'explication est simple : les banques nationales n'ont qu'à se baisser pour ramasser des titres d'État bien plus rentables que le taux d'intérêt de 1 % réclamé par la BCE. "Quand une entreprise est en détresse financière, elle a un appétit pour le risque extrêmement élevé dans l'espoir de dégager à nouveau de la valeur pour ses actionnaires. On appelle cela le gambling for resurrection.

"C'est un peu le raisonnement que font les banques actuellement", décrypte Augustin Landier, professeur à l'École d'économie de Toulouse. Et comme le sort des banques est très lié à la santé de leur pays d'origine, il est normal qu'elles investissent massivement sur la dette souveraine de leur État. Si celui-ci venait à faire faillite, elles seraient de toute façon emportées elles aussi. C'est ce qui explique pourquoi les banques espagnoles investissent sur la dette souveraine espagnole, les banques italiennes sur la dette souveraine italienne, et ainsi de suite. L'ouverture d'un nouveau guichet mercredi devrait donc continuer à rassurer les investisseurs, notamment dans les pays du Sud comme l'Italie, qui doit toujours renouveler une part importante de sa dette arrivant à échéance en 2012.

Mais ce jeu de la BCE, aussi qualifié de "Sarko Trade" parce que son but inavoué de détendre le marché de la dette souveraine avait été explicité par le président français, n'est pas sans risque. Il faudra bien que les banques remboursent leur emprunt dans trois ans et il n'est pas certain que toutes puissent le faire sans difficulté. Surtout, cela revient à faire le pari que les États du sud de l'Europe ne seront jamais contraints à un défaut. Car si tel devait être le cas, les banques affaiblies, à nouveau chargées de dette souveraine pour espérer se refaire, pourraient subir des faillites encore plus abyssales. Avec le risque d'emporter le reste du système financier européen.

 

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 20:17
Marianne - Mercredi 29 Février 2012 à 05:00 | Lu 6805 fois I 18 commentaire(s)

 

Laurent Pinsolle
Porte-parole du parti Debout la république dirigé par Nicolas Dupont-Aignan, ancien président... En savoir plus sur cet auteur

 

La sortie de l'euro un cataclysme ? Laurent Pinsolle rappelle que 69 pays ont quitté leur union monétaire sans trop de dommages et que cinq prix Nobel d'économie considèrent la sortie de l'euro comme une option réaliste.

 

C’est aujourd’hui la dernière ligne de défense des partisans de l’euro : la fin de la tour de Babel monétaire édifiée à Maastricht provoquerait un cataclysme économique. Pourtant, d’innombrables économistes, dont des prix Nobel, affirment le contraire, comme Jonathan Tepper dans une étude passionnante.

La peur, dernier rempart de défense de l’euro

Il est proprement incroyable d’écouter les éditorialistes ou les politiques évoquer une sortie de la monnaie unique. Au Grand Journal, Nicolas Dupont-Aignan a eu droit à une mise en scène scandaleuse où l’image passait en noir et blanc, histoire de bien signifier que cela serait « passéiste ». D’autres vous regardent comme si vous étiez à moitié fou et n’hésitent pas à prendre à témoin le monde des économistes, pour qui les conséquences seraient catastrophiques.
 
Pourtant, une étude sérieuse démontre que cela est faux. Si on ne peut nier que des économistes sont partisans de la monnaie unique, les critiques de l’euro présentent des rangs suffisamment prestigieux, divers et nombreux pour mériter un vrai débat de fond. Pas moins de quatre « prix Nobel » (Krugman, Stiglitz, Sen, Allais), des dizaines d’autres, de tous les bords (libéraux – Gréau - ou progressistes – Sapir, Lordon) dont quelques uns prophétiques (Lafay, Cotta, Rosa, Todd).
 
D’ailleurs les partisans de l’euro ont trouvé en Marine Le Pen l’avocate idéale de la sortie de l’euro. Ses approximations et son manque impressionnant de culture économique en font une adversaire facile à tourner en dérision tant il est facile de la mettre en difficulté. Tout ceci contribue malheureusement à la stagnation de l’idée de la sortie de l’euro malgré les carences toujours plus évidentes de la monnaie unique, qui pousse l’Europe dans la dépression.

Les unions monétaires finissent bien

Comme d’autres, j’ai déjà fait un dossier assez fouillé sur la fin de l’euro avec les exemples de l’Argentine ou de la Tchécoslovaquie. Mais j’ai reçu récemment une étude très fouillée de Jonathan Tepper, un économiste anglais. Il a étudié pas moins de soixante-neuf pays qui ont quitté une union monétaire au 20ème siècle, « avec un impact économique négatif limité », rendant la sortie de l’euro « faisable », et nous donnant un plan clair pour sa réalisation.
 
Bien sûr, une majorité de ces sorties correspondent à la décolonisation, mais d’autres cas se rapprochent davantage de la zone euro : la fin de l’Empire Austro-Hongrois en 1919, la séparation de l’Inde et du Pakistan en 1947, celle du Pakistan et du Bangladesh en 1971, la séparation de la Tchécoslovaquie ou de l’ancienne URSS en 1992, ou enfin l’Argentine en 2002. Mieux, dans le cas de la zone euro, il s’agit de revenir à une situation existante auparavant, ce qui est plus simple.
 
Pour l’auteur, l’histoire nous donne des réponses à toutes les questions relatives à la fin d’une union monétaire. Le processus pratique est bien connu : surimpression des anciens billets et remplacement par de nouveaux, contrôle des capitaux. Il souligne que « dans presque tous les cas, la transition a été douce », même s’il y a une restructuration des dettes. Pour lui « la sortie est l’outil le plus puissant pour rééquilibrer l’Europe et créer de la croissance ».
 
Selon l’auteur, les pays du Sud sont déjà condamnés du fait de leur endettement et de leur perte de compétitivité. Et il souligne que le défaut est une solution partielle : il faut corriger la surévaluation de la monnaie car l’euro fait peser l’ajustement sur les plus faibles. Et même s’il y a un défaut, l’expérience montre que « les inconvénients de la dévaluation sont brefs et qu’une croissance rapide suivrait » évoquant la crise des pays émergents en 1997-1998 ou l’Argentine.

De la banalité de la sortie d’une union monétaire

L’auteur cite également l’économiste Andrew Rose, professeur à Berkley, qui a étudié une base de données de 130 pays de 1946 à 2005 et pour « le plus frappant, c’est qu’il y a remarquablement peu de mouvements économiques au moment de la dissolution d’une union monétaire ». Selon Volker Nitsch, de l’université de Berlin, « historiquement, les dissolutions d’unions monétaires ne sont pas inhabituelles » et il chiffre le nombre d’unions dissoutes à 128 de 1948 à 1997.
 
Deux économistes de Princeton, Peter Garber et Michael Spencer, qui ont étudié spécifiquement le cas austro-hongrois, soutiennent que « en conclusion, la plupart des sorties d’une union monétaire n’ont provoqué qu’une faible volatilité économique, que leurs dissolutions sont fréquentes et qu’elles peuvent être réalisées rapidement, contrairement à ce qui est avancé par certains ». Le Pakistan et le Bangladesh ont mis fin à leur union monétaire aisément en pleine guerre civile !
 
Il y a un an, les défenseurs de l’euro soutenaient qu’une sortie serait catastrophique, entrainant défaut et effondrement du pouvoir d’achat. La Grèce démontre que c’est le maintien dans cette prison monétaire qui provoque une catastrophe. Mieux, l’histoire montre que la sortie n’est pas si compliquée…

Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 20:12
Marianne - Mercredi 29 Février 2012 à 12:00

 

Eugène Eugène
Eugène publie sur le Blog économique et social des articles de fond sur la société et... En savoir plus sur cet auteur

 

Mardi 26 février au Zénith de Montpellier, le président a proposé que les professeurs travaillent plus et gagnent en retours plus. C’est un peu du réchauffé, Monsieur le Président, d’autant que le compte n’y est pas. Eugène appelle à l'aide : le « travailler plus pour gagner plus » revient !

 

(Travailler plus - Flickr - Bocklm - cc)
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Parmi les propositions du candidat Sarkozy énoncées ce mardi, une était bien polémique : outre la réforme du collège unique, la réforme du Bac, il propose la revalorisation des rémunérations de ceux qui veulent travailler plus.

Cela ne vous rappelle rien ? Bien sûr ! Il s’agit du fameux slogan « travailler plus pour gagner plus » remis (à peine) aux goûts du jour de 2012. Il a ainsi proposé aux enseignants d'assurer « 26 heures de présence dans l'établissement au lieu de 18 heures de cours », en leur offrant « en contrepartie une augmentation de leur traitement de 25 %, soit près de 500 € nets par mois ».

Or si l’on a été à l’école, on se rend vite compte que cette proposition polémique n’est pas que réchauffée, mais surtout une grossière « arnaque » : en admettant que ces chiffres, qui ne sont que des moyennes, soient exacts, passer de 18 h à 26 h représente une augmentation de 45 %. Or le candidat Sarkozy propose une merveilleuse augmentation de… 25 %.

Plus de travail et à moitié prix

Si les professeurs ne travaillent pas beaucoup et ont pas mal de vacances, il est aussi connu que parfois leur travail n’est pas évident qu’il font des heures en plus qui ne sont pas comptabilisées dans les 18 h (correction de copies, réunions, etc…) et surtout que leur salaire est « minable ». Aussi proposer des heures supplémentaires payées moitié prix est non seulement une arnaque, mais également très insultant. Les enseignants apprécieront. Il est clair que vu leur rémunération, nombres d’enseignants accepteraient bien une petite charge supplémentaire et la hausse de salaire qui va avec, mais pas à ce prix…

Le candidat Sarkozy s’est découvert au grand jour : ce qu’il veut vraiment c’est que la France travaille plus et à moitié prix ! Mesdames, Messieurs, à votre bon cœur, merci de bien vouloir diviser vos rémunérations par deux !, Ça, c’est la France de Sarkozy s’il est élu en 2012 ! Qu’on se le dise !

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 19:36
| Par Ludovic Lamant

De notre envoyé spécial à Bruxelles

Après une succession hystérique de sommets «de la dernière chance» pour sauver l'euro, le Conseil européen, qui s'ouvre jeudi après-midi à Bruxelles, devait mettre en scène l'apaisement retrouvé. Les chefs d'Etat et de gouvernement devaient signer, sourire aux lèvres, leur «pacte budgétaire», qui prévoit, entre autres, l'adoption de la règle d'or par chacun des pays signataires. De quoi en mettre plein les yeux aux marchés financiers, inquiets, depuis le début de la crise, de la capacité de l'Union à jouer collectif.

«On ne peut jamais en être sûr, mais ce Conseil européen devrait se dérouler de manière plus sereine (with less drama). Et je suis certain que vous êtes d'accord avec moi, pour dire qu'un peu plus de sérénité ne fera de mal à personne», a ainsi déclaré le toujours très optimiste patron de la Commission, José Manuel Barroso, lors d'une conférence de presse mercredi à Bruxelles.

Le storytelling est bien en place. Sauf que rien ne se passe comme prévu.

L'Europe continue de briller par ses divisions. Le niveau d'«incertitude», qui déplaît tant aux marchés, est remonté d'un cran. L'austérité voulue par le couple franco-allemand convainc de moins en moins. Et pire que tout, les projets sur la table des négociations, qui doivent renforcer l'intégration économique de l'Union, butent sur une question explosive : leur légitimité démocratique.

Depuis le début de semaine, la liste des accidents de parcours en dit long sur l'extrême fragilité du processus. Première alerte : le vote des députés allemands, lundi soir, sur le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce. Pour la première fois, la chancelière a perdu la majorité au Bundestag sur une question liée à la crise européenne. Vingt des 330 élus qui soutiennent sa coalition n'ont pas approuvé le texte. Angela Merkel a donc dû compter sur les voix de l'opposition – Verts et socialistes – pour faire adopter, à une très large majorité in fine, le plan d'aide.

Nouveau revers pour la chancelière, dès le lendemain : la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a bloqué les pouvoirs d'une commission parlementaire sur la crise. Ce panel avait été constitué pour prendre des décisions dans l'urgence et la confidentialité, au nom du Bundestag, sur le soutien à l'euro. Les juges ont estimé que les neuf personnes qui composaient le panel n'étaient pas assez représentatives des élus du Bundestag dans leur ensemble. Angela Merkel devra revoir sa copie. Encore un grain de sable, dans la grande mécanique bruxelloise, qui risque de ralentir la mise sur orbite du futur «MES», le Mécanisme européen de stabilité.

Référendum en Irlande, super-commissaire en Grèce ?

Mais la plus violente des secousses de la semaine est venue d'Irlande. En poste depuis moins d'un an, le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a pris son premier vrai risque politique, en annonçant la tenue d'un référendum sur l'île sur le pacte budgétaire. Sans doute en mai, peut-être en juin. Jusqu'à présent, l'exécutif irlandais (une coalition de centre-droit et centre-gauche) avait tout fait pour y échapper, refroidi par les précédents «non» au traité de Nice, en 2001, et au traité de Lisbonne, en 2008.

Une campagne est donc désormais lancée en Irlande. Les avocats du «oui» (tous les partis, sauf le Sinn Fein et quelques formations d'extrême gauche) feront valoir que les 4,5 millions d'Irlandais, s'ils rejettent ce traité, ne pourront plus profiter de l'aide de l'Union pour éviter le défaut, comme c'est le cas aujourd'hui. Conformément aux volontés de Berlin, un pays doit en effet avoir ratifié le pacte budgétaire pour pouvoir profiter du Mécanisme européen de stabilité. Quant aux défenseurs du «non», ils vont faire du référendum un vote sur les politiques d'austérité imposées par l'Union.

Officiellement, à Bruxelles, personne ne dit mot. A la Commission ou au Conseil, toujours la même rengaine : pas de commentaire, chaque pays est libre de ratifier le texte comme bon lui semble. Dans les faits, c'est bien le scénario du pire qui est en train de se réaliser, tant les institutions bruxelloises sont allergiques à ce genre de consultations populaires... D'autant que la victoire du «non» est loin d'être exclue en Irlande. Le pacte budgétaire ne serait pas pour autant caduc : il suffit que douze pays, sur vingt-cinq, le ratifient pour qu'il entre en vigueur. Mais la mise au ban de l'Irlande aurait un poids symbolique considérable, surtout si l'île est le seul pays à organiser un référendum.

Pour encore ajouter aux tensions, Jean-Claude Juncker a senti le besoin de relancer une polémique sur le dossier grec. Ce mercredi dans un entretien à La Libre Belgique, le président de l'Eurogroupe s'est prononcé en faveur de la création d'un commissaire européen délégué à la «reconstruction de la Grèce». Une manière, estime le Luxembourgeois, de superviser la gestion du pays et de s'assurer que la Grèce parviendra à réaliser, coûte que coûte, les réformes que le pays s'est engagé à faire.

La proposition de Juncker rappelle le projet de «Commissaire spécial», sorte de pro-consul en Grèce, avancée en janvier par Wolfgang Schaüble. Le ministre allemand des finances avait dû reculer à l'époque, face au tollé presque général qu'il avait provoqué. Il semblerait en tout cas que les dirigeants européens n'aient pas abandonné ce projet de quasi-mise sous tutelle du pays.

Trop d'austérité ?

Dans ce climat d'instabilité, Madrid, de son côté, fait tout pour desserrer le carcan budgétaire défini par Bruxelles. Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol (droite), tentera d'obtenir, lors du Conseil européen, que la Commission relâche légèrement son objectif de déficit public pour l'année en cours – jusqu'à présent fixé à 4,4 % du Produit intérieur brut (PIB). Il semble peu probable que Rajoy obtienne gain de cause dès cette fin de semaine, mais l'exécutif bruxellois devrait accepter de lâcher du lest, dans le courant du mois de mars. Là encore, c'est exactement le genre d'incertitude, et de flou, que les marchés détestent.

Ce serait en tout cas une première, qui en dit long sur l'ambiance en Europe. De plus en plus d'Etats ne croient plus dans l'austérité massue imposée, pour le dire vite, par Berlin. Le sujet montait en puissance depuis plusieurs semaines, alors que l'opposition socialiste, partout en Europe, regrette que le «pacte budgétaire» ne soit pas accompagné d'un volet sur la croissance. La zone euro devrait se contracter de 0,3 % en 2012, et l'Union européenne stagner, selon les dernières prévisions de la Commission européenne.

Dans une lettre qu'ils ont adressée, le 20 février, aux présidents de la Commission et du Conseil européen, pas moins de douze chefs d'Etat, dont Mario Monti (Italie), David Cameron (Grande-Bretagne), Mariano Rajoy (Espagne) et Donald Tusk (Pologne), exhortent l'exécutif européen à réagir et à prendre des mesures rapides (et libérales) pour doper la croissance (télécharger la lettre). Ce courrier constitue un camouflet pour le couple franco-allemand, qui n'a, depuis des mois, que le mot «austérité» à la bouche. Il pourrait bien tendre un peu plus les échanges entre dirigeants européens, en cette fin de semaine, et peut-être même faire perdre à certains la «sérénité» qu'ils se plaisent à revendiquer.

 

 

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