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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 23:14

 

 

Le xxème siècle aurait pu être celui d'une évolution sans précédent pour l'homme.

Avec l'arrivée :

- de l'électricité,

- du téléphone,

- des moyens de communication en général,

- des découvertes scientifiques et notamment en matière de santé,

- de l'aéronautique,

- de l'informatique,

- etc...

Toutes ces découvertes auraient pu être l'occasion d'un progrès considérable pour les humains et leur planète.

Or que voyons-nous aujourd'hui ?

- un système économique sur le point d'imploser

- plus de 10 000 enfants qui meurent de faim chaque jours

- la misère qui croit dans la plupart des pays de façon exponentielle

- le nombre sans cesse croissant de dépressions et de leur corolaire, les suicides

- la destruction de villes entières pas des armes redoutables,

- des pays tels que le Japon naguère si beau ou il devient dangereux de vivre,

- des produits alimentaires dont la nocivité se révèle jour après jour,

- des catastrophes naturelles en série,

- notre écosystème en danger,

- etc... etc...etc...

 

Compte tenu de cet inventaire non exhaustif mais catastrophique, on en vient à se demander si nos dirigeants ont les compétences nécessaires pour que nous nous en remettions à eux. Ne sont-ils pas trop soucieux de leur propre ambition au détriment de l'intérêt public ?

 

Ne vaudrait-il pas mieux confier notre destin à des hommes ou des femmes possédant un solide bon sens et un souci du bien commun, en un mot un humanitarisme prévalant sur toute autre valeur.

 

Nul besoin pour cela d'avoir fait Sciences Po ou l'ENA qui instillent dans les esprits (et comme une vérité première), l'idée que le système mis en place depuis des décennies est forcément le meilleur, annihilant ainsi toute velléité de sens critique qui peut-être aurait permis d'éviter les déviances que nous pouvons constater aujourd'hui et qui nous conduisent au bord du gouffre.

 

Alors oui, nous les indignés pensons qu'il est urgent de donner aux populations le droit de s'exprimer sur toute décision prise en leur nom.

 

L'internet donne aujourd'hui des possibilités de consultation des citoyens, peu coûteuses.

 

Nous souhaitons que les règles de notre quotidien soient établies au sein d'une assemblée constituante prenant en considération les propositions recueillies dans les assemblées populaires qui se tiennent dans nombre de villes réparties sur tout le territoire.

 

Ce travail est en cours et nous vous invitons à y participer pour vérifier que vos aspirations sont bien prises en compte et dans le cas contraire, les ajouter aux listes déjà établies.

 

Si vous n'avez pas la possibilité de vous déplacer, demandez aux administrateurs de la page Facebook des indignés de votre région de vous indiquer une adresse email ou vous pourrez nous faire parvenir vos suggestions. Elles seront recoupées avec celles figurant déjà sur la liste et si elles n'existent pas encore, seront ajoutées à la liste préexistante.

 

C'est ainsi que nous pourrons établir de nouvelles règles du vivre ensemble réellement soucieuses du bien être de tous...

Lilichris

 

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 23:07
 
tv5.org - 07.04.2012 Par Pascal Hérard

La Troïka impose une seule et unique recette, l'austérité, face à la crise de la dette européenne alors que de nombreux pays membres continuent à être en récession ou avec une croissance très faible. Mais il semble que certains dirigeants, dont des libéraux, commencent à douter de cette orientation.
Deux membres de la Troïka, Paul Thomsen, du FMI, et Matthias Mors, de la Commission européenne
  Mariano Rajoy, premier ministre espagnol a créé la surprise le 2 mars dernier à Bruxelles lors de la signature du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union économique et monétaire) en annonçant lors de la conférence de presse qui suivait qu'il ne respecterait pas les objectifs fixés pour l'Espagne par le Pacte de stabilité et de croissance. Le premier ministre espagnol du parti conservateur (droite), élu entre autres pour son engagement à réduire la dette espagnole, dont l'orientation est partagée par tous les partis de la droite libérale européenne a semé un trouble qui continue de questionner la politique économique de l'union : comment Rajoy peut-il à la fois signer le traité qui engage l'Espagne à durcir la discipline budgétaire tout en annonçant qu'il ne s'y pliera pas ?  
Mariano Rajoy, premier ministre espagnol (photo : AFP)
Une remise en cause des politiques d'austérité qui débute

Il y a des voix qui s'élèvent désormais au parlement à l'encontre de la politique d'austérité massive imposée de façon autoritaire par le couple franco-allemand, "Merkozy" aidé des responsables de la Troïka (Commission, BCE, FMI). Les parlementaires socialistes belges, français ont mis en cause ces mêmes responsables la semaine dernière : Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques (finlandais), Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (allemand) et Poul Thomsen, chef de la mission du Fonds monétaire international(FMI) à Athènes (danois) ont été accusés de ne jamais douter de la pertinence de leurs hypothèses mises en oeuvre depuis 2 ans avec la Grèce et qui ne fonctionnent pas : la Grèce est toujours en récession, de 6,9% en 2011, a un taux de chômage de plus de 20% et un endettement public de 161 % du PIB.

L'austérité est une impasse

Le conservateur Rajoy qui estime ne pas avoir eu besoin de prévenir ses collègues européens de sa décision (de ne pas se plier aux objectifs du pacte de stabilité) a déclaré "Il s'agit d'une décision souveraine que nous, Espagnols, nous prenons". Cette décision sème le doute au sein des gouvernements de la droite libérale européenne vis à vis de la sacro-sainte austérité, tant promue comme unique solution à la crise de la dette.

Pour certains analystes, comme Henri Sterdyniak, Directeur du Département économie de la mondialisation à l'OFCE (observatoire français des conjonctures économiques), la politique d'austérité (basée sur le recul de l'âge de la retraite, la baisse des impôts, les coupes dans les dépenses publiques, la baisse des salaires des fonctionnaires et de plus en plus la réduction des droits du travail, ndlr) "ne fonctionne pas", et pire encore "nous met dans une situation très particulière, en ce sens que la commission impose des politiques d'austérité aux pays, et ces politiques d'austérité se traduisent par des baisses de la croissance de ces mêmes pays qui les empêchent de réaliser les objectifs qu'on leur impose. On a donc des pays qui déraillent, c'est le cas des Pays-bas, de l'Espagne. Les efforts demandés sont irréalisables et mènent à des situations conflictuelles : on demande une réduction de 4 points de PIB du déficit par an à l'Espagne, pour 2012-2013, c'est du grand n'importe quoi". C'est pour l'économiste une explication à l'annonce de Rajoy : "ces gouvernements (soumis à des politiques d'austérité) oscillent entre la rébellion et le mensonge pour un certain nombre d'entre eux, ils ne voient pas comment faire."

Henri Sterdyniak, Directeur du Département économie de la mondialisation à l'OFCE

Pourquoi ne pas envisager une autre méthode que celle de l'austérité ?

La question fait sourire Henri Sterdyniak : "C'est une histoire de fous, cela fait très longtemps que l'on dit (un certain nombre d'économistes, ndlr) à la Commission "attention, le Pacte de stabilité ça ne tient pas, il faut des politiques beaucoup plus souples, il faut d'abord se préoccuper de croissance, relancer l'investissement productif", mais le problème c'est qu'il y a une domination très grave de la pensée libérale, une méfiance des pays les uns envers les autres, une pression des pays du Nord qui fait que les pays du Sud n'osent rien dire et que la France ne s'est malheureusement pas mise du côté des pays du Sud. Et si les pays du Sud n'osent rien dire c'est parce qu'ils ont peur d'être victimes des marchés." Pour l'économiste de l'OFCE, la situation est très grave et ne laisse pas beaucoup d'espoir quant à une amélioration prochaine, même avec l'aide de la BCE : "La BCE, vue la situation, fait ce qu'elle peut : elle achète de la dette publique quand c'est nécessaire, de l'Espagne ou de l'Italie, pays qui sont directement attaqués par les marchés, elle soutient massivement les banques en leur donnant 1000 milliards d'euros, et vu le peu de demande, tout ça ne crée malheureusement pas d'inflation (facteur de réduction de la dette, ndlr)."

Sur l'Espagne, la politique d'austérité doit engendrer une récession correspondant à -0,1% de PIB cette année et -0,6% l'année prochaine : "Il n'y a pas d'issue pour l'Espagne, mais comme pour le Portugal, l'Irlande, la Grèce, l'Italie." affirme Henri Sterdyniak. Et de prédire "soit l'Europe continue comme ça et on se retrouve avec 10 années de perdues à la japonaise, avec des politiques d'austérité en permanence sous la menace des marchés, soit il faut un tournant complet : on dit qu'on oublie la discipline budgétaire et on fait de la croissance en faisant des grands travaux de façon à ce qu'il y ait quelque chose qui se passe".

Alors qu'un début de grogne anti-austérité débute dans les rangs sociaux démocrates, les élections françaises et allemandes pourraient peut-être déclencher une autre politique économique à l'échelle européenne. Mais l'économiste y croit modérément : "tout ça me paraît bien mou" dit-il en guise de conclusion.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 20:43
| Par La rédaction de Mediapart

Un article de Simon Castel

Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), collectif d'associations de chômeurs, a publié lundi 2 avril son Rapport sur la situation des chômeurs, chômeuses et précaires en 2011. Soixante-dix pages qui dénoncent notamment des statistiques officielles biaisées, un manque de moyens criant dans la prise en charge des chômeurs et une formation quasi-inexistante. Le MNCP s'inquiète également de l'ambiance délétère à l'encontre des chômeurs distillée par les responsables politiques de l'UMP : « Jamais l’entreprise de stigmatisation des chômeurs n’aura tourné à plein régime comme en 2011 », estiment-ils.

Le rapport du MNCP entend démonter les arguments selon lesquels les chômeurs sont des “profiteurs” : le chômage est d'abord synonyme de pauvreté, même pour ceux qui bénéficient d'aides sociales ou d'indemnités chômage.

Stigmatisation

« L’année 2011 a été l’année de tous les records. Mais encore une fois il ne s’agit pas disant cela, de mettre en avant le taux de chômage qui a rejoint des sommets, déjà atteints par le passé. Il est question, par exemple, de la tentative sans précédent de la part des gouvernants de rendre les personnes sans emploi responsables du chômage lui-même », affirme le MNCP qui énumère – de façon non-exhaustive – les petites phrases stigmatisantes proférées durant l'année 2011 et dont voici le florilège.

  • Pierre Méhaignerie, 13 janvier 2011, lefigaro.fr : « Il faut limiter le montant et la durée des allocations chômage. »
  • Xavier Bertrand, 4 mars 2011, Le Figaro : « Quand on peut facilement frauder, à quoi bon travailler ? »
  • Nicolas Sarkozy, 7 avril 2011, Puy-de-Dôme : « Dépenser plus d’argent pour des allocations qui conduisent les gens à s’ennuyer chez eux, à ne pas avoir d’activité, à perdre toute existence sociale, c’est un très mauvais calcul... »
  • Laurent Wauquiez, 8 mai 2011, BFMTV :  « Aujourd’hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au smic. » 
  • Nicolas Sarkozy, 15 novembre 2011, Bordeaux : « On n'a pas de dignité quand on ne peut survivre qu'en tendant la main. »

 « Contrairement à une idée reçue et largement répandue, voire entretenue par certains responsables politiques, pour une majorité de chômeurs, même ceux indemnisés par l’Unédic, leur situation de chômeur les condamne à la pauvreté », martèle le MNCP qui expose ses griefs contre le traitement réservé aux chômeurs en France.

Chiffres trompeurs

Dans les chiffres du chômage, publiés chaque mois, on ne retient que les demandeurs d'emplois de catégorie A (Personnes sans emploi, tenues d'accomplir des actes de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi, quel que soit le type de contrat). En mars 2012, ils étaient 2 867 900, soit 6,2 % de plus qu'il y a un an. Un chiffre, certes impressionnant, mais qui ne révèle pas la réalité du chômage et du précariat en France. Si on additionne aux demandeurs d'emploi de catégorie A, ceux des catégories B et C (en activité réduite) et ceux des catégories D et E (dispensés d'actes de recherche d'emploi), le nombre de chômeurs total grimpe à 4 887 300 pour la seule France métropolitaine, en mars 2012. « On comprend que ce ne soit pas ce chiffre que les ministres mettent en avant », ironise le rapport du MNCP.

Mais ces statistiques faramineuses ne prennent pas encore en compte l'intégralité du chômage. « Ces chiffres ne comptabilisent pas les personnes sans emploi qui ne s’inscrivent pas à Pôle emploi. C’est le cas de nombreux jeunes, de la majorité des allocataires du RSA. Cela ne signifie pas qu’ils ne souhaitent pas un emploi », souligne le rapport. De plus, « on ne sait que peu de choses des centaines de milliers de personnes supplémentaires arrivées en fin de droits à partir de 2010 ».

Seuil de pauvreté

Le MNCP a toutes les raisons de penser que ces chômeurs en fin de droit en dehors de toutes statistiques, sont venus grossir les bataillons de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (13,5 % de la population française). D'autant plus que le « Plan rebond », destiné à les aider, n'a pas réellement été mis en place. « , en mars 2011 donne une piste. Il titrait : “Le flop du plan d’aide aux chômeurs en fin de droit”, et avançait le nombre de 20 000 personnes ayant bénéficié du plan. Loin de l’objectif affiché par le gouvernement de 325 000 personnes. »

« Les indemnités versées se situent au niveau ou en dessous du seuil de pauvreté »

Une paupérisation grandissante touche chômeurs et précaires et le fait d'être encore inscrit à Pôle emploi ne garantit rien. « Concernant les chômeurs touchant les allocations de l’assurance chômage, les chiffres sont, à notre connaissance, inexistants ou non publiés. Globalement, il n’est pas contesté que si l’on retient les catégories A,B,C, environ un demandeur d’emploi sur deux n’est pas indemnisé. » Pôle emploi compte en effet 4 278 600 chômeurs de catégories A, B et C en février 2012 et indemnise 2 565 100 personnes.

Quand bien même les demandeurs d'emplois sont indemnisés par Pôle emploi, rien ne garantit non plus de vivre au-dessus de seuil de pauvreté, selon le MNCP : « Pôle emploi (…) indiquait pour mars 2011 un montant mensuel moyen de 1 108 €, soit 37 € / jour. Un montant qui situait l’indemnité journalière moyenne à mi-chemin entre le Smic et le seuil de pauvreté. Et par déduction, il est réaliste de considérer que les indemnités versées se situent au niveau du seuil de pauvreté, ou en dessous, pour des centaines de milliers de chômeurs. »

Manque de moyens

Et Pôle emploi reste bien en peine pour aider les chômeurs dans leurs recherches d'emplois. Le MNCP revient sur le manque de moyens entériné par la convention Unedic, renégociée l'année dernière pour la période 2011-2014. « Le souci du gouvernement étant de limiter les dépenses, il était nécessaire de bricoler une Convention à moyens constants. Pas d'augmentation du personnel de Pôle emploi, pas d'augmentation de la contribution de l'État (…) Ce ne sont pas l'embauche de 1 000 personnes en CDD annoncée par le Président de la République qui y changera quelque chose. D'autant que 2011 a vu le licenciement, à contre-courant des besoins, de 1 500 intérimaires qui venaient juste d'être formés. »

Ce manque de moyens se traduit également au niveau des offres de formations de Pôle emploi. « Que propose par exemple Pôle emploi, interlocuteur de première ligne des chômeurs, en matière de formation ? Un budget de 340 millions d’euros, en baisse dans le budget 2011 de - 5,3 % sur 2010 ! On est loin du budget de 30 milliards pour l’ensemble du secteur. Résultat : un demandeur d’emploi sur quarante a accès aux financements formation de Pôle emploi », affirme le Mouvement des chômeurs et précaires.

Le bonheur des banquiers

Les déficits chroniques de l'Unédic, en charge du versement des indemnités de chômage, sont une manne pour le secteur bancaire, selon le rapport. Avec 8,6 milliards d'euros de dettes cumulées fin 2010, l'organisme se finance à crédit. Or, en décembre 2011, l’agence Fitch Ratings a modifié la perspective à long terme de la note de l’Unédic de stable à négative, et chez Standard & Poors, le triple A de l’Unédic est devenu AA+ en janvier 2012 : de quoi faire grimper les taux d'intérêt à l'emprunt. Ce qui fait dire au MNCP : « Que cet endettement rapporte aux banques accordant les crédits ne souffre pas la discussion. Et que les conséquences de la baisse des notes par les agences de notation financière soient un renchérissement des taux de crédits est non moins contestable. Les salariés paient la facture dans leurs cotisations sociales, les chômeurs dans des conditions d’indemnisation dégradées.»

« Le déficit cumulé de l’Unédic atteignait 5,9 milliards € en 2009, 8,6 milliards € en 2010. Il était prévu à plus de 11 milliards € en 2011 (en l’attente du rapport financier 2011) et devrait atteindre plus de 15 milliards € à la fin de cette année. De belles perspectives pour les banques. »

Simon Castel


Voici le rapport complet du Mouvement national des chômeurs et précaires :

Rapport MNCP Chômage 2011

 

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 16:49

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Vendredi 6 Avril 2012 à 13:06

 

Le Président candidat et l'UMP ont pris l'habitude de stigmatiser les chômeurs et précaires. Arguant récemment que le montant de leurs indemnités était une entrave à leur retour à l'emploi et qu'il suffirait de leur procurer une formation pour éradiquer le problème du chômage.

 

Pauvreté et insécurité : Les chômeurs et précaires ne sont pas des privilégies !

 

Ce discours destiné à flatter un électorat âgé ou ou conquérir l'électorat droitier s'applique désormais à plus de 5 millions d'inscrits à Pôle Emploi qui sont accusés régulièrement de mener une vie de rentiers.

Or, le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP ) qui vient de publier un document de 70 pages sur la situation des chômeurs et précaires sur l'année 2011 s'inscrit en faux contre les images d'Epinal que les élus de droite essayent régulièrement d'imposer.

Extrait : « (...) Quelles sont les ressources monétaires des personnes sans emploi ? La question dans sa banalité paraît appeler des réponses simples. Pourtant, c’est un grand étonnement de découvrir que les rapports et études sur le sujet sont rares et lacunaires. En particulier en provenance des institutions qui ont pour première responsabilité la situation des chômeurs : Unédic, Pôle emploi, ministère du travail (...) Cette absence de documentation permet des approximations qui laissent courir une rumeur tenace : les chômeurs sont des privilégiés. Leur situation sur le plan monétaire serait à ce point avantageuse que cela les dissuaderait de rechercher un emploi (...) »

Une réalité bien loin des contes et légendes entretenus par l'UMP et son candidat !

En effet : « (...) le chômage est le facteur essentiel de pauvreté. L’Insee le confirme en ce qui concerne le revenu des ménages (...) selon le portrait social 2011 de l’Insee, ils sont six millions à toucher moins de 750 € par mois. Une personne en chômage de longue durée qui a perdu ses droits à l’allocation chômage percevait en 2011 environ 15 € par jour (...) »

Du côté des précaires, cible permanente, puisque classés dans les assistés la situation n'est pas meilleure !

« (...) Même punition pour les six millions de travailleurs précaires, victimes de la politique de flexibilité voulue par le patronat et encouragé par le gouvernement qui gagnent moins de 750 € par mois. A comparer avec le ce que les statisticiens de l’Insee appellent le seuil de pauvreté, soit un revenu (données 2009 non réactualisées depuis) de 954 € par mois. Le seuil de pauvreté, déjà bien inférieur au smic, mais que désormais nombre de travailleurs n’atteignent pas faute de travailler en CDI à temps plein (...) »

Au delà de ces chiffres qui parlent d'eux mêmes, le MNCP aborde des sujets bien connus des chômeurs et précaires mais totalement esquivés ou oubliés par les institutions et ceux qui les dirigent.

En effet, la pression de Pôle Emploi qui agite la radiation systématique et n'accepte de dialoguer avec vous qu'au travers d'un répondeur téléphonique ou de courriers électroniques. Les factures qui s'accumulent. Et surtout l'impression d'être seul face à tous les problèmes dans la mesure où être chômeur, c'est ne plus avoir de représentation collective !

Fragilité, isolement et angoisse qui peuvent mener à la dépression ou même au suicide et pourtant ne semble pas concerner les pouvoirs publics, la majorité des syndicats de salariés ou les organisations patronales.

Face à tous ces problèmes qui ressemblent à un puits sans fond, pour ceux qui sont au chômage ou dans la précarité, le rapport du MNCP a l'avantage de mettre sérieusement le sujet sur la table ! Aux politiques de s'en saisir s'ils en ont l'envie et la volonté !


Rapport sur l'état du chômage en 2011


Crédit photo
FlickR CC - Matt
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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 17:45

LE MONDE | 05.04.2012 à 15h28

 

Il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy avait dessiné les contours d'une France "où chacun pourra accéder à la propriété de son logement". Le candidat s'était fixé l'objectif de faire passer le taux de propriétaires de 57 %, en 2007, à 70 %. Pour y parvenir, il avait introduit la déductibilité du montant de ses revenus des intérêts payés pour un emprunt immobilier. Coup d'épée dans l'eau : cinq ans plus tard, seuls 58 % des Français - et 20 % des ménages les plus modestes - sont propriétaires. Et la crise du logement est toujours là.

Deux études - l'une de l'Insee, l'autre du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) - le confirment : le logement coûte de plus en plus cher, et le clivage entre propriétaires et locataires ne cesse de se creuser. Aujourd'hui, si l'on prend en compte les loyers, les charges, les taxes, les dépenses d'eau et d'énergie, les remboursements d'emprunts - autant de postes qui sont en hausse -, un ménage sur deux consacre près d'un quart de ses revenus à son habitation principale. Mécaniquement, le logement pèse plus lourd dans les budgets modestes.

La crise du logement nourrit la fracture sociale que les politiques promettent de réduire depuis plus de quinze ans. Quand on paie de plus en plus cher pour se loger, il faut rogner sur les dépenses de base, c'est-à-dire essentielles pour vivre décemment : l'alimentation, la santé, les transports. Ainsi, quand une famille voit son taux d'effort pour se loger passer de moins 20 % de ses revenus à 20 % et plus, elle va réduire ses achats alimentaires de près de 100 euros par mois. Les privations touchent aussi la santé, alors que déjà l'accès aux soins est de plus en plus difficile pour les plus démunis : 44 % des personnes qui peinent à assumer leur charge logement restreignent leurs dépenses médicales, une proportion en hausse de 23 points en l'espace de trente ans !

La cherté du logement provoque une spirale dépressive et oblige les ménages les plus touchés à une austérité dans les conditions de vie. On rogne sur les transports, mais aussi sur ces dépenses dites superflues mais qui aident à vivre mieux : les loisirs, la culture, l'habillement, les pratiques sportives et festives, les télécommunications, les vacances, les cadeaux... Le lien social se délite, la convivialité se raréfie, le moral des ménages s'en ressent : 57 % qui ont un taux d'effort important éprouvent un sentiment de solitude, d'isolement. Il en ressort aussi un sentiment de déclassement social : 41 % des locataires estiment appartenir aux classes populaires ou défavorisées, contre 30 % il y a dix ans.

Jeudi 5 avril, des acteurs du logement - dont la Fondation Abbé Pierre, qui avait lancé, le 2 février, un "nouveau contrat social pour une nouvelle politique du logement" - ont entendu les candidats à la présidentielle. Tous ont avancé des propositions, mais, pour 73 % des Français, selon un sondage Ipsos, ils n'en parlent pas assez. Il leur faut encore prendre la mesure d'une crise du logement qui devrait être aujourd'hui une cause nationale.

 

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 17:37

 

Le Monde - 05 avril 2012

Elle scrutent l'horizon, les mères. Le soleil n'est pas encore levé qu'elles observent déjà avec inquiétude le bout de la rue, rassemblées au pied de la grande barre d'immeuble où elles vivent illégalement depuis plus de deux ans. Cette nuit encore, elles n'ont pas fermé l'œil :  "Nous sommes trop stressées... Tu te lèves, tu regardes tes enfants et tu te dis : mais où on va aller ?"

 Par quatre fois en six jours, policiers et déménageurs ont débarqué au petit matin pour expulser d'autres familles africaines qui squattaient comme elles le Mail Maurice de Fontenay, la dernière de ces grandes barres HLM qui ont rendu célèbre la cité des 4000. Ce matin, comme une dizaine de personnes rassemblées là, elles craignent que ce soit leur tour.

Ces hommes et ces femmes viennent de Côte d'Ivoire, de Guinée, du Mali. Leurs enfants sont nés en France. Certains sont sans-papiers mais la plupart ont une carte de séjour en règle et travaillent dans le nettoyage ou l'aide à domicile pour les femmes, dans la sécurité ou la restauration pour les hommes. La plupart sont arrivés là en 2009,  guidés par des marchands de sommeil qui leur ont ouvert les portes d'appartement vides. Ils y ont fait installer l'électricité, le gaz, la télé.

Le soleil se lève sur le Mail, les familles patientent déjà depuis une heure au pied des halls 13 et 15, occupés en journée par les dealers. © E.R

Le soleil se lève sur le Mail, les familles patientent déjà depuis une heure au pied des halls 13 et 15, occupés en journée par les dealers. © E.R

L'office HLM les a rapidement repérés : une procédure judiciaire a été lancé en 2010 pour les faire expulser. Dans le même temps, l'office leur a demandé le versement d'une "indemnité d'occupation" : 300 à 400 euros dont ils s'acquittent tous les mois, sorte de loyer spécial squatteur. "Nous travaillons, nous avons les moyens de payer. Mais nos demandes de HLM, pour avoir un vrai bail, n'aboutissent pas. Or nos salaires sont trop bas pour les exigences des propriétaires privés qui demandent de gagner deux ou trois fois le loyer, explique Bangaly, 43 ans. Comment faire ?" Dans la barre, il y eut d'abord un, puis deux, puis cinq et jusqu'à quinze appartements occupés aujourd'hui illégalement, la plupart dans les cages d'escaliers les plus dégradées, occupées par les dealers.

En prenant des notes, en regardant les documents qu'ils nous tendent pour montrer qu'ils payent ou qu'ils sont régularisés, nous sommes soudain saisies d'un drôle de vertige. Squatteurs, expulsion, barre HLM, dealers. Cette histoire-là, la même, nous l'avons déjà écrite. C'était en juillet 2010. Pas au Mail, mais au pied de la barre Balzac à 400 mètres de là. A l'époque, ce n'était pas 15 mais 41 appartements qui étaient occupés. Les squatteurs (plus de 130 adultes et une trentaine d'enfants) avaient été expulsés tous en même temps, aux aurores, et leurs affaires éparpillées dehors*. Un spectacle impressionnant que les autorités ont vraisemblablement voulu éviter cette fois en procédant appartement par appartement, sur une semaine, avec des camions de déménagement.

Les expulsés ou en voie d'expulsion sont soutenus par le DAL. © E.R

Les expulsés ou en voie d'expulsion sont soutenus par le DAL. © E.R

"A La Courneuve, 3 000 demandes de logement sont en attente. C'est 60 000 sur le département de la Seine-Saint-Denis, tous bailleurs confondus. On ne peut pas accepter que des personnes s'installent par la force dans des logements vacants alors que tant d'autres patientent, explique Stéphane Troussel, conseiller général PS et président de l'office public départemental des HLM. D'autant que ceux qui permettent à ces familles de s'installer sont souvent les trafiquants eux-mêmes dont un certain nombre sont spécialisés dans la revente ou relocation d'appartements qui ne leur appartiennent pas. Les familles qui squattent là sont ensuite évidemment fragilisées par rapport à ces trafiquants. Et cela participe du fait qu'ils prospèrent dans ces cages d'escalier en particulier."

Il y a cependant parmi les dossiers qu'ils nous tendent un document qui n'était pas dans les précédents, et qui rend la situation de certains bien différentes au regard de la loi : car parmi les familles déjà expulsées la veille, et en instance d'expulsion ce matin-là, au moins 3 ont officiellement été reconnues prioritaires par la commission DALO du département. Rappelez-vous, ce "droit opposable au logement" a été instauré il y a tout juste cinq ans, le 5 mars 2007, pour permettre de reloger en urgence dans des logements sociaux les personnes aux situations les plus délicates. Parmi les critères, "être menacé d'expulsion sans relogement" et "ne pas être en mesure d'accéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant ou de s'y maintenir".

Les papiers de Mme Diallo et Mme Traore : compte-rendus d'audience les définissant comme prioritaires au DALO, et justificatifs de paiements de "loyers" délivrés par l'office HLM. © E.R

Les papiers de Mme Diallo et Mme Traore : compte-rendus d'audience les définissant comme prioritaires au DALO, et justificatifs de paiements de "loyers" délivrés par l'office HLM. © E.R

 Il y a là comme une absurdité administrative qui ferait sourire si, pour les gens qui nous font face, elle n'était pas tragique : l'Etat français a jugé que ces familles remplissaient tous les critères pour être prioritaires à avoir un logement social ; et le même Etat a accordé le recours de la force public à l'office HLM pour mettre ces personnes à la rue.

Kadiatou Traoré montre son précieux papier, à l'abri dans une épaisse pochette rose qu'elle garde toujours dans son sac. Par une décision du 20 octobre 2010, la commission de médiation DALO de Seine-Saint-Denis l'a reconnue "prioritaire" et "devant être relogée en urgence". Ce matin, elle craint que ce ne soit son tour. "J'ai tapé à toutes les portes, toutes, pour éviter ce qui est en train de se passer, mais sans succès", explique-t-elle d'une voix angoissée. Elle est aide à domicile chez des personnes âgées, en CDI dans une grande société. "A mon travail, ils ont été compréhensifs, j'ai pu libérer mes matinées pour être là si on m'expulse, mais ça ne durera pas. En plus de mon logement, je risque de perdre mon boulot. J'ai deux enfants !"

Cette fois-ci, contrairement à l'expulsion massive de la barre Balzac en 2010, les appartements sont vidés un à un. Chaque matin, tous se lèvent sans savoir sur qui cela va tomber... © E.R

Cette fois-ci, contrairement à l'expulsion massive de la barre Balzac en 2010, les appartements sont vidés un à un. Chaque matin, tous se lèvent sans savoir sur qui cela va tomber... © E.R

Expulsée la veille, avec ses trois enfants de 14, 16 et 18 ans, scolarisés dans les collèges et lycées des environs, Djene Diallo nous présente une décision du tribunal du 13 mars 2012 qui enjoint le préfet de Seine-Saint-Denis d'assurer son hébergement rapidement "sous une astreinte destinée au fond national d'accompagnement vers et dans le logement de 250 euros par jour de retard à compter du 14 avril 2012". Elle a été expulsée quand même. "Ecris ça dans le journal, nous demande-t-elle désabusée. Avec mon nom, tout. J'ai 55 ans, ça fait 20 ans que je suis en France, femme de ménage. J'ai toutes les cartes qu'il faut, je suis en règle. Depuis que je suis ici, je n'ai jamais trouvé de vrai logement : que des hôtels. Je suis fatiguée, j'ai un problème au pied. Quand est-ce qu'on va enfin pouvoir s'installer?"

Ironie du sort : le fait d'avoir été expulsée va peut-être permettre de faire accélérer son dossier. Elle a pu, la veille, montrer tous ses papiers, et un quatre pièces à Stains va peut-être lui être attribué. En attendant, ses affaires auront été déménagées de force, en présence de policiers.

Escalier 5 : la première opération consiste à murer un appartement vide. © E.R

Escalier 5 : la première opération consiste à murer un appartement vide. © E.R

"Le fait qu'il y ait des demandeurs DALO, indique Stéphane Troussel à qui nous l'apprenons, montre que le système marche sur la tête, car quand la commission DALO a rendu son avis, c'est bien qu'elle avait connaissance qu'ils étaient squatteurs ! En même temps, le nombre de "DALO" prioritaires est tellement important qu'il est impossible de tous les reloger en urgence. Par ailleurs, si toutes les villes respectaient aussi bien que La Courneuve la loi SRU [qui oblige les villes de plus de 3 500 habitants à disposer de 20% de logements sociaux], on ne connaîtrait pas de telles situations !"

"Occupant sans droit ni titre" mais "par nécessité"

Quelques militants du DAL (Droit au logement) sont venus soutenir les familles dans ce petit matin froid. Parmi eux le porte-parole de l'association, Jean-Baptiste Eyraud, infatigable combattant du droit au logement depuis plus de 20 ans. La situation du jour lui évoque ce qu'il appelle la "jurisprudence René Coty". "Déjà, en 1993, la cour d'appel de Paris avait donné droit à une famille de continuer à squatter un immeuble avenue René-Coty à Paris pendant six mois considérant qu'ils en étaient en effet 'occupant sans droit ni titre' mais 'par nécessité, rappelle-t-il. Mais, estime-t-il, on a avancé un peu quand même. Le DALO est un droit supplémentaire pour des gens qui n'en avaient aucun. Ça ne résout pas tout, cela va peut-être cependant permettre à cette femme d'être plus rapidement relogée" constate-t-il en évoquant le cas de Mme Diallo.

Les déménageurs embarquent les affaires qui seront stockées un mois dans un garde-meuble. © E.R

Les déménageurs embarquent les affaires qui seront stockées un mois dans un garde-meuble. © E.R

"Pour le prochain quinquennat, dit-il, commençons juste par appliquer les lois ! Peut-être en les rendant plus efficientes. Les astreintes DALO, au lieu d'être versées à un fond national qui va aider aussi bien les communes riches que pauvres à faire leurs 20 % de logements sociaux, ne devraient-elles pas permettre des actions efficaces rapidement pour les gens "prioritaires" qui se retrouvent à la rue ? Et la loi de réquisition ? Il faut qu'on réquisitionne les logements vides ! Enfin, il faut vraiment baisser les loyers: plus les logements sont chers, plus la crise est grave et plus les moins bien armés sont écrasés !"

Soudain les visages se crispent : "la camionnette blanche... C'est eux, ils arrivent !" Une voiture de police pointe son nez au bout de la rue, et en quelques minutes, plusieurs agents s'engouffrent dans un des halls et en bloquent l'accès : un autre que celui où les squatteurs les attendaient. Kadiatou part en courant. C'est celui où elle vit. Derrière elles, ses deux petites filles, Fatima et Mariam, 3 et 5 ans : le mercredi, il n'y a pas école.

Les policiers empêchent l'accès de l'escalier où opèrent les déménageurs. © E.R

Les policiers empêchent l'accès de l'escalier où opèrent les déménageurs. © E.R

La tension monte pendant quelques minutes où les policiers repoussent sans ménagement ceux qui essayent de passer quand même. Ça crie, ça s'affole. Mariam prend la main de sa petite sœur, elles se mettent à pleurer. Puis doucement, les esprits se calment. Les familles reculent, elles ne passeront pas. Les policiers se détendent. "Qu'est-ce qu'ils font, maman?" demande Mariam. "Ils vont sortir toutes nos affaires", répond la mère la voix serrée. "Mais on va aller où ?" "Je ne sais pas."

Au bout de quelques heures, Kadiatou apprendra que son appartement n'était pas visé. Pas  cette fois. Cette nuit, elle dormira mal. Et demain, il faudra encore se lever tôt, pour guetter l'horizon.

A.L

* Deux ans après la situation des ex-squatteurs de la barre Balzac n'est pas réglée : une partie de ces familles a été relogée mais la majorité vit aujourd'hui dans des hôtels certains même dans de nouveaux squatts, après avoir campé au milieu de la cité pendant de longs mois pour attirer l'attention sur leur situation.

 


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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 15:17

 

Le Monde.fr | 03.04.2012 à 09h22 • Mis à jour le 03.04.2012 à 09h22

Par Isabelle Dubuis, coordinatrice d'Info Birmanie

 
 

Depuis plusieurs mois les délégations officielles se succèdent en Birmanie, et le flot de visiteurs ne tarit pas. Officiellement, il s'agit d'encourager l'élan de réforme politique initié par le nouveau gouvernement 'civil', présidé par l'ex-Général Thein Sein. Pour autant, évaluer l'ampleur des avancées démocratiques n'est pas l'unique objectif des diplomaties occidentales. Le potentiel économique de la Birmanie attise depuis longtemps les convoitises, et les signaux d'ouverture envoyés par le pays depuis l'an dernier laissent présager de nouvelles perspectives, en particulier celles de voir les sanctions internationales levées et l'arrivée des investisseurs européens et américains.

En Birmanie, pays de soixante millions d'habitants chroniquement sous-développé, tout est à construire : infrastructures, réseaux de télécommunications, secteur bancaire. En parallèle, le pays dispose de ressources naturelles abondantes (bois, minerais, gaz naturel), d'un fort potentiel agricole et touristique, d'un réseau dense de fleuves et de rivières, ainsi qu'un accès direct à l'océan indien. Jusqu'à présent, peu de multinationales ont franchi le pas d'investir et de s'installer en Birmanie. Cette retenue ne peut être uniquement attribuée aux sanctions économiques européennes, qui sont loin de l'embargo souvent décrit, et les considérations d'ordre moral ou éthique ne justifient pas à elles seules la timidité des investisseurs occidentaux. L'absence de règles juridiques et d'une justice indépendante, des règles opaques qui changent du jour au lendemain, un système confus de plusieurs taux de change et un contrôle des changes très strict, le manque de transparence et de responsabilité financière, la saisie arbitraire de biens alors que des contrats étaient signés... Ces facteurs ont concouru à faire de la Birmanie un terrain d'investissement risqué.

Les gages d'ouverture politique donnés par Thein Sein ont changé la donne. Les délégations venues d'Europe n'hésitent plus désormais à jouer les VRP pour promouvoir les intérêts économiques de leurs pays. Le mélange des genres est parfois singulier, à l'image du commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, dont le mandat est de coordonner l'aide au développement de l'UE, qui s'inquiète ouvertement des tergiversations des pays européens sur le maintien ou non des sanctions, "qui placent nos entreprises dans une position défavorable. Ce pays dispose d'un potentiel de croissance important, mais nos entreprises vont être extrêmement prudentes et je crains que nous ne perdions du temps, alors que les investissements directs pourraient faire la différence".

Le gouvernement de Thein Sein ne s'y est pas trompé, et a annoncé il y a quelques jours plusieurs mesures pour favoriser l'investissement étranger : exonération fiscale de cinq ans, possibilité d'investir sans partenaire local, facilités pour la création de joint-ventures, et baux de longue durée pour la location de terrains. Des mesures séduisantes pour la communauté des affaires, mais qui ne peuvent résoudre à elles seules les profonds problèmes structurels que connaît la Birmanie. En février 2012, Sean Turnell, économiste australien spécialiste de l'économie birmane, indiquait à Info-Birmanie que "sur le terrain économique, de fait, très peu de réformes concrètes ont été entreprises. Certes, il y a eu des réductions de taxes à l'export, une certaine libéralisation des licences d'importation, quelques autorisations ont été accordées aux banques privées d'utiliser des devises étrangères dans leurs transactions commerciales, et de nombreuses discussions ont lieu sur la réforme du taux de change. Mais rien ou très peu n'a fondamentalement changé pour l'instant."

L'ouverture économique telle qu'elle a été conduite par les militaires au cours des deux dernières décennies a en premier lieu renforcé les privilèges économiques de l'armée et a offert de confortables rentes de situation à quelques nantis et proches du régime, s'appuyant sur un système de prédation et de corruption. Dans un contexte où le capitalisme de connivence est roi, les inquiétudes quant à la manière dont les investissements étrangers s'opéreront sont de plus en plus fortes. Concentrés dans le secteur stratégique des ressources naturelles (énergie, industries extractives, bois), les investissements ont jusqu'à présent échoué à contribuer au développement du pays, qui continue d'occuper le bas des classements dans les indices de développement humain et social. Plus de vingt projets de barrages hydroélectriques de grande envergure sont en cours de construction à travers le pays, et une quarantaine de blocs pétroliers et gaziers sont en phase d'exploration. Tous ces projets ont en commun d'être financés et construits par des pays voisins (principalement la Chine et la Thaïlande) et l'énergie produite sera intégralement exportée vers ces mêmes pays, alors qu'environ 50% de la population de Birmanie n'a pas accès à l'électricité.

Le mécontentement populaire grandit contre les projets de grande envergure menés aux quatre coins du pays par les voisins asiatiques. Ces investissements n'ont généré que peu d'emplois, tout en imposant aux populations locales un fardeau social et environnemental considérable, du fait des dommages sur l'environnement et des graves violations des droits de l'homme qu'ils engendrent. Ces faits sont reconnus par l'envoyé spécial des Nations unies, M. Quintana, qui déclarait lors de son audition devant le conseil des droits de l'Homme le 12 mars dernier qu' "étant donné la vague de privatisations l'an dernier, l'augmentation attendue des investissements étrangers et l'ambition du gouvernement d'accélérer le développement économique, il est à craindre un accroissement des confiscations de terres, des déplacements forcés et diverses violations des droits économiques, sociaux et culturels". Les actions collectives initiées par la société civile et les activistes birmans œuvrant dans les domaines du respect de l'environnement et des droits de l'homme se multiplient pour obtenir la suspension de projets jugés dommageables, comme le projet Shwe Gas (construction d'un oléoduc et d'un gazoduc traversant la Birmanie à destination de la Chine). Ces organisations peuvent se targuer de deux succès récents : la suspension du projet de barrage Myitsone sur la rivière Irrawaddy, et du projet de centrale électrique à charbon à Dawei. Bien que les considérations sociales ou écologiques ne soient pas l'unique raison ayant motivé la suspension de ces projets, leur mise en stand-by renforce la légitimité des revendications des activistes birmans.

En parallèle, la publication fin mars par un collectif d'organisations birmanes d'une 'charte de bonne conduite' comprenant les mesures essentielles à respecter pour un investissement responsable en Birmanie démontre le pragmatisme de ces ONG, qui souhaitent une approche 'gagnant-gagnant' entre les investisseurs et le peuple birman. Une optique partagée par Aung San Suu Kyi qui a mis l'accent sur la nécessité de transparence et de redevabilité des investissements étrangers. La leader de l'opposition souligne que ces investissements doivent bénéficier à la population birmane, notamment en favorisant la création d'emplois et le respect de l'environnement.

Pour autant, ces recommandations résonneront comme un vœu pieu tant que le gouvernement birman ne mettra en place de cadre juridique stable permettant l'émergence d'un véritable Etat de droit, seule précondition à même de permettre le bon fonctionnement d'une économie ouverte.

L'UE ne saurait être crédible dans son rôle de soutien à la transition en Birmanie si elle n'accompagne pas la levée des sanctions économiques d'exigences fermes sur la mise en œuvre de mesures de transparence financière, de juste répartition des revenus, de concertation et de participation de la population, et d'études d'impact environnemental. En avril prochain, lorsque les ministres des affaires étrangères de l'UE réviseront la décision commune européenne à l'égard de la Birmanie, ils devront faire passer l'avenir de la population birmane avant celui de leurs entreprises.

Enfin, les entreprises occidentales auront aussi un rôle de première importance à jouer, pourvu qu'elles n'abandonnent pas leurs engagements de responsabilité sociale aux portes de Rangoon.

Isabelle Dubuis, coordinatrice d'Info Birmanie

 

 

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 14:59

Le Monde.fr | 03.04.2012 à 09h22

Par Christophe Deltombe, président d'Emmaus France, Marc Prévot, président d'Emmaus Solidarité

 

150 000 personnes sans domicile fixe, un dispositif d'accueil qui, au mois de décembre dernier, ne pouvait répondre qu'à 50 % des demandes, 27 000 ménages pourtant reconnus prioritaires DALO non relogés à ce jour, un nombre croissant d'expulsions locatives (112 000 décisions judiciaires pour la seule année 2010)...et ce alors que notre pays compte 3,6 millions de mal logés et 10 millions de personnes atteintes par la crise du logement.

Ces chiffres, brutaux au regard de leurs conséquences humaines, se traduisent concrètement par la réapparition de solutions de logements de substitution que nous avions oubliées, à l'image des campements sur les abords des accès routiers ..... ou des bidonvilles. Une telle situation honteuse pour notre pays fait, en période hivernale, l'objet de commentaires et de compassion, puis engendre des annonces qui se fondent souvent sur les enseignements de l'Abbé Pierre mais s'avèrent malheureusement oubliées dès l'arrivée du printemps.

Le calendrier électoral aura cette année justifié des mesures exceptionnelles mais parcellaires, avec l'engagement récent de prolonger pour deux mois l'accueil hivernal ; mesure ponctuelle qui n'apporte pas de réponse de fond à la question de l'augmentation du nombre de sans abris. Celui-ci, sur la période 2001-2010, a pourtant progressé de 75 %, selon un récent rapport de la Cour des Comptes.

Pour autant force est de constater la frilosité, si ce n'est le silence, de certains candidats sur les questions de l'hébergement et du logement ; regret partagé par 73 % des Français qui estiment que ces questions sont insuffisamment abordées lors de la campagne.

Plutôt que de nouvelles promesses incantatoires fixant des objectifs généraux de réduction de la pauvreté, voire de disparition du sans-abrisme, le mouvement Emmaus, entré en résistance en juin 2011 face à l'échec de l'engagement politique, attend des candidats un véritable plan d'actions qui fasse l'objet d'une priorité nationale.

Précisons d'ores et déjà que le slogan du "Logement d'abord" ne pourra pas constituer la seule réponse aux difficultés croissantes des personnes vivant en dessous des seuils de pauvreté, des familles monoparentales à la rue, des personnes immigrées et des chômeurs particulièrement exposés aux phénomènes d'exclusion, et ce d'autant que l'offre de logement à loyers économiquement accessibles fait particulièrement défaut dans certaines régions, et notamment en Ile-de-France.

S'il est d'une manière générale effectivement judicieux de vouloir privilégier le logement par rapport à l'hébergement, encore faut-il rappeler que les structures d'accueil d'urgence constituent souvent un sas temporaire indispensable à la réussite d'un parcours d'insertion et permettent un suivi social adapté aux difficultés croissantes des publics. L'expérience de l'association Emmaus Solidarité qui accueille quotidiennement 2000 personnes dans une soixantaine d'établissements, atteste, à elle seule, de l'utilité de ces structures.

Il importe désormais que les candidats se positionnent sur leurs ambitions quant à la capacité d'accueil des structures d'hébergement dont les places font cruellement défaut, mais aussi sur l'application tout au long de l'année d'un accueil inconditionnel, et sans remise à la rue de toute personne sans-abri. Nous attendons également des propositions concrètes en matière de prévention des expulsions, ainsi qu'en faveur de la mise en œuvre d'une politique cohérente de construction de logements sociaux réellement accessibles.

Enfin se pose la question des moyens affectés à ces dispositifs. La crise économique ne peut en effet continuer à justifier les phénomènes de précarité que subissent actuellement les plus pauvres. Sous la pression tenace des situations d'exclusions, les candidats doivent communiquer leur stratégie afin de mieux organiser la solidarité auprès des plus démunis et par conséquent la répartition des ressources d'une collectivité nationale qui reste la cinquième puissance économique mondiale mais avec des inégalités croissantes. La lutte contrela pauvreté doit aussi passer par la lutte contre les inégalités.

Christophe Deltombe, président d'Emmaus France, Marc Prévot, président d'Emmaus Solidarité

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 14:37

 

Le Monde.fr | 03.04.2012 à 14h49 • Mis à jour le 03.04.2012 à 14h49

 
 
En 2008 et 2009, le nombre de suicides de salariés de France Télécom s'était établi à 35, selon direction et syndicats.

Des perquisitions ont eu lieu, mardi, au siège parisien de France Télécom-Orange, dans le cadre d'une plainte contre X déposée par le syndicat SUD-PTT à la suite de la vague de suicides de salariés entre 2008 et 2009, a indiqué un porte-parole de l'opérateur.

En avril 2010, une information judiciaire contre X pour "harcèlement moral" avait été ouverte au tribunal de grande instance de Paris, à la suite d'un rapport de l'inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et d'une plainte de la fédération SUD-PTT fin 2009. La CFDT, la CFE-CGC/UNSA, la CFTC, la CGT et FO s'étaient ensuite constituées partie civile. "C'est la suite logique de l'instruction en cours depuis avril 2010", a indiqué un porte-parole du groupe sans plus de précisions sur les personnes visées par les perquisitions.

Le rapport de l'inspection du travail avait notamment analysé 14 cas de "suicides, tentatives de suicide et de dépression pathologique" liés selon elle à la politique globale du personnel et qui sont susceptibles d'une qualification pénale. En 2008 et 2009, le nombre de suicides de salariés de France Télécom s'était établi à 35, selon direction et syndicats.

L'inspection du travail pointait notamment "la politique de réorganisation et de management" menée depuis 2006 et souligne que les dirigeants de France Télécom ont été alertés "à maintes reprises (...) des effets produits sur la santé des travailleurs". Le rapport mettait également en cause les hauts dirigeants du groupe, dont l'ancien PDG Didier Lombard, dont la mise à l'écart est directement liée à cette vague de suicides.

 

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 14:11

 

LE MONDE | 02.04.2012 à 14h51 • Mis à jour le 02.04.2012 à 16h08

Par Jean-Baptiste Chastand

 
 
Certains centres de santé qui accueillent toujours plus de patients défavorisés accusent souvent de lourds déficits.

Les onze centres de santé de la mutualité des Bouches-du-Rhône sont-ils condamnés à la fermeture ? Nouvelle illustration des difficultés chroniques qu'éprouvent les centres de santé à équilibrer leurs comptes, le tribunal de grande instance de Marseille doit décider de leur sort, mardi 10 avril, après six mois de redressement judiciaire. Les mutuelles qui les financent ne pouvaient plus supporter les 4 millions d'euros de déficit annuel, sur les 80 millions de chiffre d'affaires. De quoi inquiéter les 200 000 patients qui les fréquentent chaque année, soit près de 10 % de la population du département.

"Un centre de santé a des coûts environ 20 % supérieurs à ceux d'un cabinet de médecin libéral", estime Eric May, président de l'Association des médecins de centres de santé et directeur de celui de Malakoff. Les raisons des surcoûts ont été détaillées dans un rapport du ministère de la santé en 2007. Les besoins en locaux plus importants et l'accueil d'un public globalement plus fragile que la moyenne l'expliquent en partie. Mais c'est surtout la gestion du tiers payant, qui dispense les patients d'avancer les frais, qui est pointée du doigt. Selon les sources, le surcoût varie de 5 % à 15 % par rapport aux médecins libéraux. "Il ne faut pas oublier toutes les missions de prévention qu'exercent les médecins des centres de santé", rappelle également Eric May.

SUBVENTIONS PUBLIQUES

L'équilibre dépend aussi des activités pratiquées : le dentaire, avec ses tarifs libres, peut permettre de compenser les pertes de la médecine, les tarifs de la Sécurité sociale ne suffisant souvent pas à couvrir les frais. Et comme les 1 700 centres de santé installés en France sont tenus de ne pas pratiquer de dépassements d'honoraires, la plupart dépendent des subventions publiques ou des mutuelles pour continuer de fonctionner. Une dépendance qui les fragilise à l'heure où les collectivités locales coupent les budgets pour faire face à la baisse de leurs recettes.

"Les centres de santé ont des subventions qui vont de 0 % à 50 % de leur recette", explique ainsi Yann Bourgueil, chercheur à l'Institut de recherche en économie de la santé (Irdes). "Par ailleurs, ils accueillent des populations souvent plus précaires que la moyenne. On manque d'études pour évaluer le surcoût qu'elles génèrent, mais il est certain que leur état de santé est plus dégradé que la moyenne et peut nécessiter plus de temps." Le chercheur nuance toutefois : "Des gains de productivité sont bien souvent possibles dans les centres de santé. Celui de La Courneuve, par exemple, est très en retard sur l'informatisation des dossiers médicaux."

"ABSENTÉISME"

Quelques centres arrivent d'ailleurs à s'en tirer sans aucune subvention. C'est le cas de ceux de l'association ADMS, dans le nord parisien. "Equilibrer nos comptes est une bataille quotidienne, admet Mireille Benoit, sa directrice, mais je suis particulièrement fière d'y arriver sans subvention alors que nous avons clairement des surcoûts par rapport à la médecine libérale. Rien que la gestion du tiers payant nécessite deux personnes à temps plein." Pour compenser, les économies sont drastiques : "Nous nous battons contre l'absentéisme des patients en les relançant régulièrement. Il faut absolument que nos consultations soient remplies. Je m'occupe moi-même de faire l'accueil quand il n'y a personne et, surtout, je paye les médecins en fonction du nombre de consultations qu'ils font", explique-t-elle.

Un sujet tabou dans un milieu historiquement très attaché au salariat. "Je suis absolument contre ce mode de rémunération productiviste, qui va à l'encontre des principes des centres de santé qui reposent sur le salariat", explique Eric May. "Le principe de la carotte est un fantasme d'économiste", abonde Richard Lopez, le président de la Fédération des centres de santé. "Cela risque d'entraîner une exclusion des populations les plus précaires dont la santé est la plus dégradée et pour lesquelles nous avons besoin de plus de temps", s'inquiète-t-il.

Depuis 2008, de nouveaux modes de rémunérations sont expérimentés par l'assurance-maladie avec certains centres de santé. Ils visent notamment à sortir de la seule rémunération à l'acte, pour financer également la coordination des soins ou les actes de prévention propres aux centres de santé. Le bilan de cette expérimentation doit être tiré d'ici à la fin de l'année, mais les montants en jeu se limitent à quelques dizaines de milliers d'euros par centre de santé. Pas de quoi compenser pour l'instant les subventions publiques.

Lire "Au centre de Salvador-Allende de La Courneuve, on soigne selon les besoins, pas selon les moyens".

Jean-Baptiste Chastand

Médecins du monde prêt à investir les campagnes

 

Pour pallier les déserts médicaux, Médecins du monde s'apprête à ouvrir des centres de soins en milieu rural. "Nous allons probablement ouvrir cette année nos programmes d'accès aux soins en zones rurales, en Auvergne et dans des zones reculées d'Alsace", a expliqué, mercredi 21 mars, le docteur Olivier Bernard, président de Médecins du monde. M. Bernard estime que cette démarche répond à "des besoins et des interrogations des médecins de terrain" dans les campagnes françaises. Parmi les personnes reçues dans les centres de santé de l'association, "un patient sur quatre vient se soigner trop tardivement, deux tiers des enfants de moins de 7 ans ne sont pas à jour dans leurs vaccinations, 68 % des femmes enceintes n'ont pas accès aux soins prénataux et 85 % des patients n'ont aucune couverture maladie", rappelle le docteur Bernard.

 

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