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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 13:54

 

LE MONDE | 27.04.2012 à 14h28

Par Aurélie Collas

 
 
Le rectorat d'Orléans-Tours "engage vivement" les professeurs remplaçants de phusqiue-chimie à "réfléchir à une reconversion en vue d'un changement définitif de discipline, voire un autre métier".

 

Dans l'éducation nationale, la "mobilité professionnelle" est encouragée... parfois un peu à marche forcée. Dans une lettre datée du 10 avril, la directrice des ressources humaines (DRH) du rectorat d'Orléans-Tours "engage vivement" les professeurs remplaçants de physique-chimie à "réfléchir à une reconversion (...) en vue d'un changement définitif de discipline, voire un autre métier".

Stupeur et colère des destinataires. "J'étais choquée. Une lettre pareille, on ne s'y attend pas du tout !", témoigne Nelly (le prénom a été modifié), jeune enseignante dans un collège d'Eure-et-Loir. Changer de métier ? "Non merci, j'aime ma profession et ma discipline."


"ÇA M'A COUPÉ LE SOUFFLE. C'EST UNE ÉNORME BÊTISE !"

La rectrice elle-même, Marie Reynier, se dit choquée. "Ça m'a coupé le souffle. C'est une énorme bêtise !" Sa DRH ne l'aurait pas consultée. D'ailleurs, cette reconversion est pour elle inenvisageable : "Je suis justement en train de concevoir des maisons pour l'enseignement des sciences qui nécessitent leur collaboration. On ne pourra pas promouvoir les sciences si on ne garde pas notre potentiel." L'impair a valu à la DRH un entretien corsé avec sa supérieure - qui lui aurait même demandé de "reconsidérer sa fonction". Elle a aussi dû s'excuser auprès des enseignants.

La DRH pensait bien faire. Car "les besoins dans la discipline des sciences physiques restent inférieurs aux ressources disponibles", dit-elle dans sa lettre. A l'origine du "surnombre", la réforme du lycée général, lancée en 2010. Du côté enseignants, les horaires de physique-chimie en classe de seconde sont passés de cinq à trois heures par semaine. En première scientifique, de six heures trente à trois heures. A cela s'ajoute la suppression de la physique appliquée dans la série sciences et technologies industrielles (STI) - qui a entraîné, dans l'académie, la formation et la reconversion de tous les enseignants de physique appliquée en professeurs de physique-chimie.

"On est trop nombreux en physique-chimie et on ne sait pas quoi nous faire faire. Donc on nous pousse à devenir profs de maths", résume Pascal (également anonyme). Dans son lycée professionnel du Loiret, cet enseignant s'est vu imposer, à la rentrée 2011, cinq heures de cours de maths. "C'est pas évident, explique-t-il. Je demande de l'aide à mes collègues. Je fais comme je peux."


"COMME SI LES COMPÉTENCES DISCIPLINAIRES N'AVAIENT AUCUNE IMPORTANCE !"

Nelly aussi a dû s'improviser professeur de maths en 2011, à raison de dix heures par semaine. "On se débrouille. Les maths ne s'enseignent pas comme la physique, estime-t-elle. Dans ma discipline, on part d'expériences pour faire passer des connaissances, alors qu'en maths, on reste dans la théorie." Sur les 104 enseignants remplaçants de sciences physiques de l'académie, 41 donnent aussi des cours de maths.

Une situation qui n'est pas propre à l'académie d'Orléans-Tours et que Daniel Robin, secrétaire général du syndicat SNES-FSU, perçoit comme "une forme de mépris : comme si les compétences disciplinaires n'avaient aucune importance !" Pourtant, rien d'illégal. Le décret de 1950 qui définit le temps de service des enseignants prévoit leur participation à un autre enseignement que le leur. Une exception qui en est de moins en moins une...

Pour Guy Barbier, du SE-UNSA, c'est la conséquence des suppressions de postes et d'une "gestion à flux tendus". "On se fiche de la qualité de l'enseignement, pourvu qu'il y ait un prof devant chaque élève !" Il n'est pas rare aujourd'hui, rapporte-t-il, de voir des profs de français donner des cours de latin. Récemment, on aurait même demandé à l'une de ses collègues : "Vous avez déjà songé à créer votre entreprise ?"

Aurélie Collas

 

 

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:49

 

Créé le 29-04-2012 à 12h45 - Mis à jour à 12h56 

Selon le "New York Times", le constructeur informatique américain a mis en place des stratégies de domiciliation fiscale dans des Etats à faible taux d'imposition.

 

 

 
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Le logo d'Apple. (c) Afp

Le logo d'Apple. (c) Afp

Le constructeur informatique américain Apple a mis en place des stratégies de domiciliation fiscale dans des Etats à faible taux d'imposition qui lui ont permis d'éviter des milliards de dollars d'impôts, affirme le "New York Times" samedi 28 avril sur son site internet.

Le quotidien cite ainsi, s'appuyant sur les déclarations d'ex-responsables d'Apple anonymes, l'example d'une filiale du groupe destinée à investir ses dizaines de milliards de dollars de liquidités, et située dans le Nevada, où le taux d'imposition des sociétés est nul.

Outre le Nevada, "Apple a créé des filiales dans des zones à faible taxation comme l'Irlande ou les Pays-Bas, le Luxembourg et les Iles Vierges britanniques, qui n'équivalent parfois guère plus qu'à une boîte aux lettres ou un bureau anonyme, et qui lui permettent de baisser les impôts qu'il paie partout dans le monde", poursuit le quotidien.

"Il est beaucoup plus facile pour des entreprises qui touchent des royalties ou qui vendent des produits numériques de localiser leurs bénéfices dans des pays à faible imposition que pour des épiciers ou des constructeurs automobiles", explique le quotidien.

Apple et les autres entreprises technologiques...

Il ajoute que cela rend les stratégies d'évitement fiscal plus facile pour les entreprises technologiques: "ces deux dernières années, les 71 entreprises technologiques appartenant à l'indice boursier Standard & Poor’s, y compris Apple, Google, Yahoo et Dell, ont publié des taux d'imposition à un taux environ un tiers inférieur aux autres entreprises du même indice".

"Presque toutes les grandes entreprises du monde essaient de minimiser leurs impôts, bien sur. Pour Apple ces économies sont particulièrement importantes au au vu de la taille de ses bénéfices", souligne le "New York Times" qui ajoute que les analystes prévoient que le géant informatique pourrait générer 45,6 milliards de dollars de bénéfices lors de l'exercice en cours, ce "qui serait un record pour une entreprise américaine".

Apple, première capitalisation boursière mondiale, a publié mardi un bénéfice trimestriel doublé sur un an à 11,62 milliards de dollars et un chiffre d'affaires en hausse de 59% à 39,19 milliards de dollars.

Le Nouvel Observateur avec AFP

Par Le Nouvel Observateur avec AFP


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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 17:01

 

 

Le Monde.fr | 27.04.2012 à 20h03

 

Le groupe Carrefour, qui compte quelque 471 000 collaborateurs dans le monde et qui est le numéro deux mondial du secteur, a vu son bénéfice net chuter de 14,3 % en 2011.

 

Les syndicats FO et CFDT du groupe de distribution Carrefour, premier employeur privé de France, ont dit vendredi redouter au moins 3 000 suppressions de postes à venir, la direction se refusant, de son côté, à tout commentaire.

"Nous avons la certitude qu'il y aura entre 3 et 4 000 suppressions d'emplois", a indiqué Dejan Terglav, secrétaire fédéral en charge du commerce pour FO, premier syndicat de l'entreprise qui a vu sa rentabilité chuter en 2011.

Selon le syndicaliste, qui explique s'être fondé sur les "remontées des cadres supérieurs syndiqués chez FO qui ont vu des notes écrites, des plans", les suppressions concerneront "vingt personnes en moyenne par magasin", au nombre de "deux cents et quelque", et "le reste serait réparti sur les sièges sociaux".

 

"DÉMANTELER LE GROUPE"

Serge Corfa, responsable CFDT, deuxième syndicat de Carrefour, a estimé que les chiffres de FO sont "même sous-estimés", même si les syndicats n'ont à ce stade "aucun écho officiel". Mais "l'enjeu est pire que ça", a prévenu le syndicaliste, qui se demande si "Carrefour n'est pas en train de démanteler le groupe", n'hésitant "plus à vendre ses magasins". La direction de Carrefour, sollicitée par l'AFP, s'est refusée à tout commentaire.

Selon les deux syndicats, un comité de groupe en présence de George Plassat, récemment nommé à la tête de Carrefour, doit en principe se tenir le 10 mai. Selon M. Terglav, ce comité, au cours duquel le nouveau patron pourrait faire des annonces, pourrait toutefois être repoussé au mois de juin. "Si George Plassat arrive et que sa première annonce est 'Je supprime entre 3 et 5 000 emplois'(...), le moral va être en berne, et nous on va rentrer en guerre", prévient M. Terglav. "On est dans l'attente d'une réaction, d'une proposition de rendez-vous", a ajouté le syndicaliste.

Le groupe Carrefour, qui compte quelque 471 000 collaborateurs dans le monde et qui est le numéro deux mondial du secteur, a vu son bénéfice net chuter de 14,3 % en 2011. Il n'a cessé de perdre des parts de marché dans l'Hexagone face à ses rivaux Casino et Leclerc, son nouveau concept d'hypermarchés Planet, lancé par le prédécesseur de M. Plassat, le suédois Lars Olofsson, n'ayant pas convaincu. Le déploiement des nouveaux hypermarchés a depuis été gelé.

 

 

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 16:56

 

Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2012 à 17h40 • Mis à jour le 27.04.2012 à 17h52

 
 
Le groupe de vente par correspondance va nettement réduire son offre dans l'habillement pour se concentrer sur l'électronique, le mobilier et le linge de maison.

La société allemande de vente par correspondance Neckermann va supprimer près de 1 400 emplois - plus de un sur deux - dans le cadre d'une restructuration qui va la voir se concentrer exclusivement sur la vente en ligne, selon un communiqué du vendredi 27 avril.

Le groupe, dont le catalogue a longtemps été une lecture incontournable de la maîtresse de maison allemande, va notamment fermer son centre de logistique à Francfort (Ouest), qui emploie 800 personnes, et nettement réduire son offre dans l'habillement pour se concentrer sur l'électronique, le mobilier et le linge de maison.

L'annonce de vendredi est "un coup dur et complètement inattendu dans cette dimension", a commenté Stefanie Nutzenberger, membre du directoire du syndicat des services Verdi.

 

 SA FILIALE SUR LA SELLETTE

Neckermann n'était déjà plus que l'ombre de lui-même : depuis plusieurs années, il a réduit la voilure de son catalogue papier et a aussi fermé plusieurs de ses sites à l'étranger, notamment en France, où il était implanté surtout dans l'est du pays. Reliquat du groupe Arcandor, qui a fait faillite en 2009, Neckermann est, depuis, entièrement détenu par l'investisseur américain Sun Capital Partners.

La société, qui, outre en Allemagne, est toujours active au Bénélux, en Autriche et en Suisse et emploie environ 2 500 personnes, veut devenir "un véritable vendeur en ligne" pour "garantir sa compétitivité sur le long terme". Neckermann pourrait aussi mettre en vente sa filiale Happy Size, spécialisée dans le textile pour grandes tailles.

L'annonce de Neckermann arrive peu de temps après une autre dans le secteur du commerce, celle la chaîne de drogueries Schlecker, en redressement judiciaire, qui a supprimé près de 12 000 emplois en Allemagne.

Il reste seulement un catalogue généraliste de VPC en Allemagne, Otto, après la réduction drastique de la voilure de Neckermann et la faillite, fin 2007, de Quelle, qui faisait lui aussi partie du groupe Arcandor.

 

 

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 15:51

 

http://www.youtube.com/watch?v=hFgysJ9n6z0&feature=share%27,%29

 

 

 

 

Publiée le 27 mars 2012 par GodIsRusty

 

Les questions migratoires sont souvent maltraitées lors des campagnes électorales. Cette année n'échappe pas à la règle. À la suite de l'audit mené par des parlementaires de tous bords avec l'association Cette France-là, la députée européenne d'Europe Écologie-Les Verts Hélène Flautre a imaginé et conçu trois vidéos d'animation de quelque deux minutes chacune visant à recontextualiser les enjeux et à tailler en pièces les fantasmes.
Vidéo initialement publié sur Mediapart : http://www.mediapart.fr/content/immigration-trois-films-danimation-contre-les...

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 14:53

 

 

Vendredi 27 Avril 2012 à 11:24

 

Journaliste économique à Marianne En savoir plus sur cet auteur

 

Cinq millions de chômeurs en mars: +0,7% sur un mois, +6% sur un an et plus de 30% sur cinq ans.
Les chiffres du chômage sont cruels pour le locataire de l'Elysée.

 

 

(FRANCOIS MORI/AP/SIPA)
(FRANCOIS MORI/AP/SIPA)
Le quinquennat s’achèvera donc sur un mauvais chiffre. La dernière livraison d’une des statistiques les plus suivies des français ne sera pas fêtée à l’Elysée : les chiffres du chômage sont  à nouveau mauvais pour le mois de mars. Les listes de Pôle emploi, toutes catégories confondues, ont grossi de 33 100 personnes, soit une progression de 0,7% sur un mois, et 6 % sur l’ensemble de l’année.  Au total ce sont près de 5 millions de personnes qui sont maintenues hors de l’emploi selon l’Agence pour la France métropolitaine. 

 

 

Un quinquennat à 1,3 millions de chômeurs

 

Un quinquennat à 1,3 millions de chômeurs
Le chiffre dépasse allègrement cette barre, si est pris en compte l’ensemble du territoire, Outremer incluse. Le chômage caché, incluant les personnes disposant d’un emploi à temps partiel, mais désireuses d’un obtenir un à plein temps, ainsi que les personnes en stage et celles dispensées de recherche comme les pré-retraités, sont plus de 2 millions. Bref, rien de bon. Même si au pôle emploi on a appuyé sur le champignon des radiations administratives et autres stratagème pour réduire le nombre de demandeurs d'emplois, comme le montre notre dernier graphique. Si la part des personnes qui sortent de la catégorie A pour un vrai contrat de travail a régulièrement diminué, 26,5% fin 2006, elle peine à se maintenir au delà de 20%. Elle a même subit une grosse chute depuis novembre dernier de près de 1,5 point. Sur le quinquennat, le chômage a donc gonflé de plus de 1,3 millions de personnes, soit une progression de plus d’un tiers en 5 ans.

Et l’avenir est sombre. Si la France conserve une maigre croissance, nombre de nos voisins européens sont entrés en récession, limitant du même coup notre marge de croissance. L'Unedic prévoit ainsi plus de 3 millions de chômeurs officiels en fin d’année. Pessimisme relayé par l'Insee: l’institut estime que le taux de chômage officiel atteindra 10,1 % cet été contre 9,4% en mars 2012.

 

 

Un quinquennat à 1,3 millions de chômeurs
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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 12:17

 

 

 

LE MONDE | 27.04.2012 à 14h54 • Mis à jour le 27.04.2012 à 15h13

Par Service Economie

 
 
Des employés de Goodyear, à Amiens, protestent contre le plan de licenciements, mardi 2 juin 2009.

Frappés par la crise, plusieurs grands groupes envisageraient de fermer des usines ou des services en France après les élections présidentielle et législatives. Tour d'horizon de ces "points chauds".

 

Eclairage : "Plans sociaux en série pour l'après-élection" (abonnés)


Automobile Plusieurs usines automobiles sont au coeur des interrogations. Les syndicats de Renault craignent la concurrence du nouveau site de Tanger pour l'avenir des salariés français, notamment ceux de Maubeuge, et de Douai, département du Nord, qui fabriquent les Scenic et Kangoo, potentiellement menacés par les véhicules produits au Maroc.

 

Deux sites de PSA Peugeot Citroën sont aussi sur la sellette. Le premier, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est menacé de fermeture à la fin de la production de l'actuelle C3 de Citroën, prévue en 2014. La direction de PSA refuse de s'engager sur l'après-2014, malgré la mobilisation importante des syndicats de ce site de 3 000 salariés. L'avenir de l'usine de Sevelnord, à Valenciennes (Nord), semble moins problématique. Après 2017, Fiat, qui la gère avec PSA, doit en effet se retirer. Selon les syndicats, Toyota pourrait remplacer l'Italien, mais la direction refuse pour l'instant de le confirmer.

 

Transports La compagnie aérienne d'Air France, à l'origine de la plus grande part des pertes d'Air France-KLM, a gelé les embauches et les salaires, et commencé avec les syndicats des négociations sur la révision des conventions sur les conditions de travail. Fin juin, le groupe doit présenter la deuxième phase d'un plan de transformation, qui ne devrait pas être accompagnée d'un plan social, laisse filtrer pour l'instant la direction.

Dans le ferroviaire, Novatrans, la filiale de transport combiné rail-route de la SNCF, fortement déficitaire, pourrait mettre la clé sous la porte : 260 salariés sont dans l'expectative.

Enfin, après SeaFrance, liquidé début janvier, l'avenir de la compagnie maritime Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) est en question. Privée par la justice d'un contrat avec la Collectivité territoriale de Corse, cette filiale de Veolia de 2 000 salariés menace de supprimer 800 emplois.

 

Finance Touchés de plein fouet par la crise de la dette en zone euro et le ralentissement économique, contraints par les régulateurs à renforcer leurs capitaux propres, les banques et les assureurs français ont déjà annoncé leur intention de supprimer 7 200 emplois, dont 2 500 en France, dans les mois à venir, sur une ou plusieurs années. La plupart de ces plans, centrés sur les activités de banque d'investissement, les plus coûteuses en capital, s'engagent tout juste dans l'Hexagone, comme au Crédit agricole (- 2 350 emplois), à la Société générale (- 1 500), et chez BNP Paribas (- 1 400).

Du côté des assureurs, le numéro un Axa va supprimer 1 600 postes en Allemagne d'ici à 2015, pour améliorer sa compétitivité. Malgré ses difficultés, le mutualiste Groupama récuse, pour l'instant, toute idée de plan social. Enfin, le secteur du crédit à la consommation, en chute libre du fait de la crise, devrait réduire ses effectifs : déjà, Cofinoga a annoncé 433 suppressions d'emplois.

 

Pharmacie Le Leem, le syndicat des industriels du médicament, qui fédère 270 entreprises, s'attend à des pertes d'emplois dans la visite médicale comme dans la production en 2012 et en 2013. Chez Sanofi, si "aucun licenciement" n'est prévu, selon la direction, les syndicats alertent de l'imminence d'un deuxième plan d'économie, avec "des décisions sur l'emploi" prévues après les élections.

 

Télécommunications Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Autorité de régulation des télécommunications (Arcep), a déclaré, le 23 mars, que l'entrée de Free sur le marché de la téléphonie mobile est susceptible d'entraîner la disparition de 10 000 emplois chez ses concurrents. Chez France Télécom, on s'attend à de nombreux départs à la retraite à partir d'octobre 2012, ce qui devrait permettre à la direction de réduire la voilure sans passer par un plan social. De son côté, le syndicat patronal des centres d'appel SP2C estime que l'arrivée de Free "menace jusqu'à 10 000 emplois" dans le secteur de la "relation client à distance".

Technicolor (ex-Thomson) a lancé fin 2011 un plan de réduction de ses effectifs en Europe avec 600 suppressions de postes, dont 125 en France. Le groupe souhaite également se séparer de son dernier site de production français, situé à Angers (350 salariés), qui fabrique des décodeurs.

 

Sidérurgie Hautement symbolique, le sort de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle) n'est toujours pas réglé. Les deux haut-fourneaux du site, où sont employées environ 600 personnes, sont à l'arrêt depuis juin et octobre 2011. Mi-mai, la direction du groupe doit décider si elle les redémarre où si elle prolonge leur mise en sommeil pour au moins le troisième trimestre. Mais les syndicats craignent qu'une fermeture définitive soit déjà actée.

Malgré un prix renégocié à la hausse avec EDF, l'usine Rio Tinto Alcan (RTA, ex-Péchiney) de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), est toujours susceptible d'être cédée par son propriétaire. En jeu, l'avenir de 600 salariés, et 2 200 emplois indirects.

 

Nucléaire Areva traverse une passe très difficile, accentuée par l'accident de la centrale japonaise de Fukushima, qui a entraîné un ralentissement de l'activité de la filière nucléaire. Le gouvernement sortant avait interdit à son patron, Luc Oursel, de réduire les effectifs en France (28 000 salariés sur 48 000), alors que certaines sources indiquaient sa volonté de supprimer un millier d'emplois dans le cadre de son "plan d'action stratégique". Pour l'heure, il s'est contenté de geler les embauches dans l'administration.

 

Médias Le premier acteur de la distribution de la presse, Presstalis (ex-NMPP), est au bord du dépôt de bilan. Le médiateur du crédit, Gérard Rameix, a remis cette semaine à Matignon des préconisations pour maintenir à flot la trésorerie dans les semaines à venir. L'entreprise a besoin de 170 millions d'euros pour se restructurer et faire partir 800 à 1 000 salariés sur 2 500. Ceux-ci appartiennent pour la plupart au SGLCE, la branche dure du Syndicat du livre. Autant dire qu'il y a un vrai risque de blocage de la distribution de la presse en cas de conflit social. Certains journaux ne s'en relèveraient pas.

 

Distribution Le PDG de Carrefour, Lars Olofsson, a annoncé, fin mars, le gel "jusqu'à nouvel ordre" des embauches "au sein de tous les sièges en France". D'après la CFDT, la direction continue de réduire les effectifs "de façon anarchique" (départs naturels non compensés, licenciements pour inaptitude...). Pour les mois à venir, les syndicats s'attendent à des mesures drastiques, d'autant que le successeur de M. Olofsson, Georges Plassat, qui doit entrer en fonction en juin, a la réputation d'être un redoutable cost killer (tueur de coûts).

 

Agroalimentaire L'avenir de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône) est toujours flou. En septembre 2010, la multinationale Unilever annonçait la fermeture de ce site, qui conditionne le thé Lipton et les infusions Eléphant, pour en délocaliser la production en Pologne et en Belgique. Dix-huit mois et deux plans sociaux plus tard, les 103 salariés sont toujours là. Pour combien de temps ? Le 20 avril, les employés ont été déboutés de leur demande d'annulation du troisième plan social par le tribunal de grande instance de Marseille.

Service Economie

 

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 12:01

 

 

LE MONDE | 27.04.2012 à 12h12

Par Gilles van Kote

 
 

 

Le phénomène des achats et locations de terres agricoles à grande échelle est l'objet, depuis la fin des années 2000, de débats passionnés. Le projet Land Matrix, qui rassemble cinq partenaires dont, pour la France, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), s'est donné pour but d'y insuffler un peu de rationalité et d'approche scientifique. D'où l'ouverture, vendredi 27 avril, d'un nouveau site Internet sur lequel doit être accessible la masse de données rassemblées.
 

"La course à la terre est une réalité, même si elle s'est ralentie depuis son pic de 2009", constate le rapport publié à cette occasion. Les chercheurs se sont concentrés sur les transactions internationales à des fins agricoles : depuis 2000, ils en ont recensé 1 217 - en négociations ou finalisées - concernant 83,2 millions d'hectares, soit 1,7 % de la surface agricole mondiale.

Plus de la moitié de ces transactions ont pu être vérifiées auprès d'une "source fiable". Le nombre de contrats signés recensés s'élève à 403, pour une superficie totale de 26,2 millions d'hectares. En 2011, un rapport du Cirad et de l'International Land Coalition, autre partenaire du projet, avait évoqué un chiffre de 203 millions d'hectares, mais y étaient inclus les transactions impliquant des acteurs nationaux ainsi que les achats et locations de terres à des fins autres qu'agricoles (mines, tourisme, agroforesterie, etc.).

 

ACCAPAREMENT DES TERRES

Le projet Land Matrix se base sur toutes les mentions de transactions foncières, généralement relevées dans les médias ou sur Internet, et entreprend de les vérifier, notamment en faisant appel à des partenaires locaux. "Bien que basées sur une méthodologie solide, les données inclues dans le Land Matrix doivent être traitées avec précaution", préviennent les auteurs du rapport, qui estiment que "certains pays peuvent être concernés par un grand nombre de transactions simplement parce qu'ils font preuve d'une plus grande transparence" que d'autres.

Par ailleurs, certains contrats ne font l'objet d'aucune publicité, alors que d'autres sont annulés, comme celui qui aurait dû permettre, en 2008, à la firme sud-coréenne Daewoo d'exploiter 1,3 million d'hectares de terres à Madagascar.

Le phénomène d'accaparement des terres, ainsi que le qualifient ses détracteurs, s'est accéléré à la fin des années 2000, avec la hausse des prix alimentaires. Il touche l'Afrique (62 % des transactions), l'Asie du Sud-Est (plus de cinq millions d'hectares ont fait l'objet de transactions vérifiées aux Philippines, ce qui en fait le pays du monde le plus concerné) et - à un degré moindre - l'Amérique latine.

Les principaux investisseurs sont les pays émergents, emmenés par la Chine, ceux du golfe Persique, qui cherchent à assurer leur sécurité alimentaire, ainsi que les pays anglo-saxons. Le rapport basé sur Land Matrix montre que l'exportation des cultures est l'objectif de la majorité des projets, et dans un peu moins de la moitié de ces cas, à destination du pays d'origine de l'investisseur.

 

CULTURES NON ALIMENTAIRES

Les auteurs relèvent également que les entreprises privées sont les principales bénéficiaires des transactions, et qu'environ un quart de celles-ci concernent des cultures non alimentaires, majoritairement destinées à produire des biocarburants. Ils notent que les investisseurs s'intéressent particulièrement à des pays pauvres où la propriété foncière est mal garantie.

"Très peu de projets semblent avoir engagé les consultations adéquates avec les communautés locales", estiment-ils, ajoutant que, bien souvent, les autorités locales se révèlent incapables de préserver les intérêts des habitants. Ils admettent cependant n'avoir eu connaissance que d'un nombre limité de projets ayant donné lieu à des "évictions substantielles" de populations.

Le rapport relève que "près de la moitié des transactions concernent des zones déjà cultivées" et s'inscrit en faux contre l'idée que ces investissements permettraient d'exploiter des terres en friche. Il note que ces projets sont particulièrement gourmands en eau et ponctionneront donc les ressources des pays-cibles. "On ne sait pas grand-chose des effets à court et à long terme de ces investissements", reconnaissent les auteurs du document.

Gilles van Kote

 

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 15:02

 

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Jeudi 26 Avril 2012 à 13:28

 

Les chiffres du chômage de mars seront mauvais prévient Xavier Bertrand qui, du haut de son incapacité, se fait le chantre du « vrai travail » et préconise des réformes d'envergure ... à 10 jours du 2eme tour de la présidentielle !

 

Xavier Bertrand ministre du chômage mais promoteur du « vrai travail » !

 

Terminée la « baisse tendancielle de la hausse du chômage » inventée par le Président candidat pour les chiffres du mois de février. Cette fois-ci Xavier Bertrand annonce la couleur : « (...) On aura une situation qui restera difficile, chacun s'en doute, vu la conjoncture économique (...) la situation reste difficile (...) »

En clair, le ministre du travail confirme que la politique de l'emploi du gouvernement est un échec cuisant qui succède à celui de l'engagement pris par Xavier Bertrand le 28 juillet dernier de refaire passer le taux de chômage sous la barre des 9% avant fin 2011

Devant un tel bilan, la plupart feraient profil bas. Ce n'est pourtant pas le cas du Ministre qui appelle à des réformes d'envergures. Expliquant au passage que : « Nicolas Sarkozy est le seul à proposer des mesures puissantes pour faire reculer le chômage » ce qui pourrait faire sourire, si le nombre de demandeurs d'emplois inscrits à Pôle Emploi, n'avait pas dépassé les 5 millions de personnes !

Néanmoins, Xavier Bertrand a souhaité promouvoir la fête du « vrai travail » en opposition avec « l'assistanat » lancée par le Président candidat et qui se déroulera le 1er mai. Attention, déclarations d'anthologie !

« Certains font mine aujourd’hui de s'étonner que nous voulions un rassemblement pour fêter la valeur travail (...) Ni la gauche, ni l’extrême gauche ne nous imposeront un couvre-feu pour nous empêcher de nous mobiliser pour la valeur travail le 1er mai (...) Nous on veut mettre en avant la valeur travail et la différence avec l’assistanat (...) »

Or, il y a quelques heures, Henri Guaino, se rendant compte de l'impact négatif auprès des français, de l'expression « vrai travail », lâchait : « Laissons tomber cette formule du vrai travail (...) Je ne reprends pas le terme » Ce qui nous donnait un réjouissant numéro d'amnésie au Président candidat sur TF1

 

 

Transmis à Xavier Bertrand qui pourra quand même essayer de tester la formule du « vrai travail » lundi, lors de sa visite à La Réunion où le taux de chômage local en 2011, atteignait 29,5% de la population active !



Crédit photo
FlickR CC - Michel Barnier
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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 12:47

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.04.2012 à 12h19 • Mis à jour le 26.04.2012 à 12h21

 
 
Lufthansa se prépare depuis plusieurs mois à des mesures d'économies drastiques à l'échelle du groupe.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa - qui mène actuellement une cure d'austérité - veut supprimer environ la moitié de ses 6 000 emplois administratifs, affirme jeudi 26 avril Bild.

Selon le quotidien allemand, Lufthansa veut effectuer des coupes drastiques dans ses services financiers, de gestion du personnel et de réservations. Rien qu'à Francfort, où Lufthansa a son siège, 1 500 emplois seraient touchés, poursuit le tabloïd en se basant sur les détails d'un plan d'économies du groupe datant de fin mars.

 SUPPRESSIONS "INÉVITABLES"

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Lufthansa n'était pas en mesure de confirmer ces chiffres, mais a rappelé que des suppressions d'emplois étaient "inévitables" pour rester compétitif. Mais "il est trop tôt pour donner un chiffre", a-t-il ajouté.

Lufthansa se prépare depuis plusieurs mois à des mesures d'économies drastiques à l'échelle du groupe. La compagnie allemande envisage par exemple la suppression de sa classe affaires sur de nombreux vols long-courriers, a révélé la presse allemande en fin de semaine dernière.

 

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