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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 20:49
 

Rue89 - Le Yéti - yetiblog.org

 Publié le 04/07/2012 à 16h10

 

Oulala, les cinq ans à venir s’annoncent moroses pour le chroniqueur ! Ce discours de brêle qu’il nous a sorti, le ministre Ayrault, devant l’Assemblée. Nous voilà à l’aube maussade d’un quinquennat de crise revue et visitée par les nuls.

Tartine mariolle

N’épiloguons pas sur les ingrédients de la tartine mariolle ministérielle. D’autres l’ont déjà très bien fait. Mais essayons d’en mesurer toutes les inévitables et désastreuses conséquences à venir.

Ça n’est certainement pas en se réfugiant dans le déni puéril – « Ceci n’est pas une austérité » – ni dans le volontarisme benêt – « On va réaliser notre programme » – que l’on risque d’enrayer le rouleau-compresseur de la « Grande perdition ».

Il suffit de reprendre les déclarations de tous nos apprentis ministres pour constater que la priorité des priorités sera uniquement comptable : rééquilibrer D’ABORD les comptes, ensuite... ensuite, alea jacta est !

Qui n’avance pas recule

Le problème est que cette priorité a déjà été adoptée par d’autres pays dans la panade. Et qu’on a déjà vu et archi-vu les bonus de panade que ça donnait.

La Grèce rincée à l’os par la multiplication des plans de « non-austérité » s’apprête à annoncer une récession deux fois « pire que prévue » (-6,7% selon les derniers pronostics officiels). Idem pour le Portugal (-3,4%) qui essaie vainement de se faire oublier derrière les maxi déboires de son voisin ibérique.

Hollande et Ayrault de leur côté viennent de procéder à trois corrections coup sur coup de la croissance française estimée pour 2012 : +0,5% avant les élections, +0,4% le 26 juin (Insee), +0,3% dès le 3 juillet. Au train où c’est parti, ils peuvent tout de suite coller un moins devant leur prévision fantaisiste de 1,2% pour 2013.

Qui avance n’importe comment recule aussi

Prendre son courage à deux mains et se lancer dans la relance ? Primo, on a déjà vu que cette stratégie de reprise productiviste ne donnait strictement plus rien dans les pays qui l’ont tentée (Etats-Unis).

Deuxio, Hollande et Ayrault (ah, ce discours !) n’ont décidément pas le coffre de s’opposer aux diktats d’une Troïka et d’un monde financier aux abois. Les électeurs « utiles » qui crurent bon de se débarrasser d’un futur perquisitionné pour un candidat de substitution vont en être pour leurs frais. Un gouvernement déjà battu avant d’avoir commencé.

Une troisième voie ? D’autres ont tenté de l’esquisser. Le Front de Gauche avec son programme, Alexis Tsipras en Grèce. Peine perdue, les électeurs, surtout ceux des maisons de retraite (oui, surtout), n’en veulent pas, préférant s’accrocher aux lambeaux de leurs illusions passées.

Tant pis pour eux ! Parti comme c’est, la crise aura le temps de leur apprendre à vivre avant qu’Alzheimer ne leur fasse opportunément oublier la panade où ils se sont précipités.

Mis à jour le 04/07/12 à 18h50. Ajout d’un lien vers l’article de L’Humanité, « Qui sont les électeurs du Front de Gauche ? ».

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 20:35

 

Explicateur 04/07/2012 à 19h01

  Marie Kostrz | Journaliste Rue89

 


L’employée d’une fabrique américaine pèse une boîte de balles, à Miami, le 9 avril 2009 (Joe Raedle/Getty images/AFP)

 

Elle aurait dû débuter le 2 juillet mais n’a finalement été lancée que mardi soir. L’ouverture chaotique de la conférence sur les armes, qui se tient à l’ONU à New York, présage de la mauvaise volonté de certains pays à en réguler le commerce au niveau mondial.

Cet objectif, qui doit déboucher sur un Traité international pour les armes classiques (TCA), est ambitieux.

Le TCA, première mondiale

Comme le fait remarquer la comparaison d’Amnesty international, il existe une régulation du commerce des bananes, mais pas des armes. Le TCA a comme objectifs de limiter le nombre de victimes civiles collatérales du commerce des armes et d’endiguer le commerce illicite de l’armement.

Il faudra pour cela interdire la vente d’armes aux pays où il y a « un risque substantiel » que cette activité permette de « commettre ou faciliter » des « violations sérieuses » des droits de l’homme.

Un vrai casse-tête : si réunir 193 pays autour de ce sujet a été difficile, il sera encore plus dur pour eux de se mettre d’accord.

Derrière l’humanisme affiché, subsistent des intérêts économiques et stratégiques énormes qu’il n’est pas question pour les Etats d’abandonner.

 
1 Les pays exportateurs

Une affaire de gros sous et de pouvoir

 

Chaque pays exportateur a un pan du marché qu’il ne compte pas lâcher, même sous la pression internationale. Et pour cause : le commerce des armes est avant tout une manne financière qui génère plus de 50 milliards d’euros par an.

Etats-Unis : pas de balles dans le traité

Si la participation des Etats-Unis, qui représentent à eux seuls 40% du commerce de l’armement, a été bien accueillie, le pays compte faire pression pour que les balles ne fassent pas partie du traité.

Les Etats-Unis en vendent 6 milliards par an et cela impliquerait forcément un grand manque à gagner pour les industries du pays. The Guardian rappelle que, dès avril, le secrétaire d’Etat adjoint américain Thomas Countryman avait considéré comme « extrêmement irréaliste » que les balles soient englobées dans le traité :

« Nous ne voulons pas de quelque chose qui rendrait le commerce licite international des armes plus encombrant que la course d’obstacles à laquelle les exportateurs américains font déjà face. »

Chine et Russie : pas d’armes légères

La Chine veut elle exclure les armes légères du TCA, puisque c’est son fonds de commerce, dans les pays en voie de développement, en matière d’armement. Selon le blog Défense en ligne du Monde Diplomatique, 40 à 60% de ces armes appartiennent à un moment ou à un autre au marché noir.

Le traité n’arrange pas la Russie non plus, explique l’agence de presse russe Ria Novosti, qui interviewe l’analyste militaire Alexander Goltz :

« C’est un sérieux problème pour la Russie, parce que l’ébauche du traité inclut l’interdiction de vendre des armes aux pays où les droits de l’homme sont violés, alors qu’une large part des clients de l’armement russe sont sur la liste de ces Etats. »

On pense en premier lieu à la Syrie, dont la population subit une violente répression depuis plus d’un an et avec qui la Russie a un contrat d’armement estimé à 4 milliards de dollars.

Ria Novosti ajoute que la Russie tente elle aussi de faire en sorte que les armes légères ne soient pas concernées par le traité.

2 Les pays importateurs

En jeu, leur puissance et leur crédibilité

 

« Légitime défense »...

L’Inde, premier acheteur au monde, défend la liberté pour un pays d’équiper ses forces de sécurité, au nom du « droit de légitime défense ». Elle fait partie des pays qui, en 2009, se sont abstenus quand d’autres membres des Nations unies ont accepté le principe d’un TCA.

Le Pakistan, le Japon ou encore l’Arabie saoudite soutiennent également ce droit à la légitime défense. Il s’agit de pouvoir riposter mais également d’affirmer sa puissance aux Etats voisins avec qui les relations sont parfois tendues, comme c’est le cas entre l’Inde et le Pakistan.

... ou situation nationale tendue

Le blocage de la conférence, survenu avant même son ouverture, a soulevé des doutes sur les motivations de l’Egypte.

C’est ce pays qui a retardé le lancement des débats en demandant à ce que la Palestine siège au même titre que les Européens – tous deux sont observateurs mais en ayant des prérogatives différentes. Israël s’y est de suite opposé, bloquant ainsi la conférence.

Il n’est pas impossible que l’Egypte ait cherché à entraver le bon fonctionnement de la réunion pour des raisons avant tout nationales. Cité par Le Monde ce mardi, un diplomate occidental explique que la manœuvre de l’Egypte est « probablement dictée par la crainte de voir les approvisionnements militaires mis à mal à un moment où l’incertitude de la situation politique locale prévaut ».

3 L’Europe et la France coincées

Une bonne volonté mal récompensée ?

 

Dans une tribune publiée le 2 juillet dans Libération, les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique ainsi que le ministre suédois du Commerce extérieur, ont affirmé leur volonté de voir la conférence accoucher d’un TCA réellement contraignant pour les Etats.

Les industriels français sont eux inquiets et réticents. Dans un document que La Tribune s’est procuré, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) s’interroge sur les critères qui seront utilisés pour définir les pays qui ne respectent pas les droits de l’homme :

« [Il] est à craindre une catégorisation en “bons” et “mauvais” pays importateurs avec un risque induit de manipulation et d’instrumentalisation de ces listes par les pays ou réseaux d’influence. »

Et si les concurrents de la France refusent le traité ?

Alors que l’Europe semble déterminée à adopter le traité, ils craignent aussi d’être les seuls exportateurs à devoir s’y tenir quand la Russie, la Chine ou Israël ne respecteront pas forcément les principes de transparence dictés par le traité :

« Une entrée en vigueur sur la base de 50 à 60 signataires nous fait courir le risque que des pays importants comme la Chine, la Corée, la Turquie, la Russie... ne comptent pas parmi les signataires alors que très certainement la France en fera partie. »

Il n’est en effet pas du tout acquis que tous les pays participant aux débats acceptent fin juillet de ratifier le TCA. De quoi désavantager les industriels français sur le marché de l’armement sans pour autant le réguler davantage.

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:51

 

Rue89 - Tribune 05/07/2012 à 12h32

 

 

 

 

Des panneaux de travaux en A (Ayton/Flickr/CC)

 

Depuis neuf mois se déroule en pointillé un débat fondamental entre partisans de l’austérité, partisans de la dévaluation, et partisans du rééchelonnement à long terme des dettes.

Tous souhaitent sauver l’Europe soit en tuant les déficits, soit en tuant l’euro, soit en tuant la dette.

Nous pensons que seule la troisième voie est la bonne.

  • La première – l’austérité – conduit les peuples à se dresser contre l’Europe, et ne laisse aucune chance aux Nations les plus endettées d’échapper à la spirale grecque.
  • La seconde détruit l’Euro, et donc l’Union européenne, pour rêver d’un rétablissement dans l’instant des compétitivités nationales, dans un grand autodafé.
  • La troisième est finalement la plus raisonnable. Il faut tuer la dette avant quelle ne tue l’Europe.

De là procèdent quelques conséquences. C’est en ayant écrêté la dette européenne qu’on peut la mutualiser, c’est en la mutualisant qu’on peut imposer une gestion rigoureuse des comptes publics.

Marier « règle d’or » et rééchelonnement

Tout ceci se fait en instant de raison. La règle d’or et le rééchelonnement des dettes sont les deux faces d’une même pièce. Il s’agit d’offrir aux créanciers de l’Europe un instrument de placement d’autant plus attractif qu’il est assis sur la première économie mondiale, dés-asphyxiée, tenue par une nouvelle gouvernance rigoureuse, elle-même assise sur un nouveau pacte démocratique européen.

Cette vision est celle, notamment, du German council of economic experts. Elle est typiquement d’inspiration française, quand la République française était fédéraliste. Elle commence à s’exprimer aujourd’hui par la voix de Wolfgang Schäuble, en dépit des rappels à l’ordre de la Cour de Karlsruhe.

France et Allemagne à fronts renversés

De ce coté-ci du Rhin, nous sommes à front renversés. Nous sommes redevenus souverainistes par peur de l’Allemagne.

Or s’il est une certitude, c’est que la peur est mauvaise conseillère. Nous devons accepter de parler de l’Union politique, nous devons accepter de parler de l’élection du président de l’Europe au suffrage universel. Surtout, nous devons poser un agenda de transformation qui aille bien au delà de la réforme de la Banque Européenne d’Investissement et des « project bonds » :

  • une élection des députés européens le même jour partout en Europe avec changement du mode de scrutin ;
  • un ministère des finances européen dans le cadre de l’Eurogroupe, et non pas de la Commission de Bruxelles ;
  • une Union bancaire structurée ;
  • un parquet européen ;
  • une amorce d’administration fiscale européenne ;
  • et surtout, surtout : l’écrêtement de la dette européenne par la création d’une caisse d’amortissement à très long terme des dettes accumulées au-delà de 60% du PIB, afin d’alléger la pression sur les peuples et de ramener le ratio des intérêts sur PIB dans tous les pays européens à moins de 2%.

Avec les peuples, l’ère de la fédéralisation furtive est terminée. Commence le temps du donnant-donnant. Ce sera plus d’Europe contre moins de dette. C’est à la France de le proposer.

 

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:01

 

| Par La rédaction de Mediapart

 

Dans son étude Revenus et patrimoine des ménages 2012 publiée le mercredi 4 juillet, l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) révèle le niveau de vie des ménages français et livre un constat : un adulte sur trois connaît la pauvreté au moins un an dans sa vie. En 2009, le niveau de vie médian était de 1 590 euros par mois en métropole, la moitié des Français vivant avec un salaire inférieur à cette somme. On compte également 8,2 millions de pauvres, soit 400 000 de plus que l'année précédente. Et si l'année 2009 montre une « correction partielle » pour les plus riches, le fossé se creuse sur la question des biens immobiliers et financiers : la masse du patrimoine des 10 % des ménages les plus aisés a augmenté de 131 % depuis 1998 tandis que celle des 10 % des moins dotés n'a pris que 20 %.

Voir le rapport de l'Insee *(pour y accéder, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne du lien)

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:54

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Mercredi 4 Juillet 2012 à 12:27

 

L'UMP porteuse de ses demandes étant occupée à régler ses comptes, le Medef passe à l'attaque. Il réclame l'application de la TVA sociale et l'extension de la rupture conventionnelle ... sur le plan collectif !

 

Licenciements : Le Medef invente la rupture conventionnelle ... collective !

 

Laurence Parisot n'avait pas fait mystère de son choix politique lors de l'élection présidentielle. Or, la défaite de son champion a anéanti 5 années de lobbying, qui devaient aboutir à la précarisation généralisée des salariés.A quelques jours de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet, elle vient de dévoiler  ses propositions qu'on pourrait résumer par : Faire payer aux seuls salariés le retour de la compétitivité.
 
L'éternel retour de la TVA sociale !
 
Le Medef remet sur la table l'un de ses scénarios présenté en novembre 2011, qui consistait à tranférer certaines cotisations sociales vers l'impôt. Celui qui a été retenu est l'hypothèse la plus basse, c'est à dire 30 milliards.
 
Selon Laurence Parisot, cela correspondrait à : « (...) 3,5 points du côté employeur et un point et demi côté salarié (...) » Le Medef avait calculé, en janvier 2012, que le gain de pouvoir d'achat des salariés issue de la baisse de leurs propres cotisations sociales, se traduirait par : « environ 15 euros net pour 2.000 euros de salaire brut »
 
Et dans la mesure où ce sont les mêmes salariés qui payeront la baisse des cotisations patronales par une augmentation de la TVA, vous dire si le gain serait important !
 
La compétitivité par la précarisation globale des salariés !
 
Certainement par pudeur, le Medef n'utilise jamais le mot de précarisation. Il lui préfère les termes de « réforme du marché du travail » et de « flexibilité » Et dans le domaine notre amie Laurence est une artiste.  Persuadée que convaincre le nouveau gouvernement n'est qu'une question de temps : « Je n'exclus pas que ce qui n'est pas envisagé aujourd'hui soit finalement mieux compris et accepté demain » Elle revient à la charge avec le concept de la flexisécurité, qui consiste à pouvoir se séparer à moindre coût des salariés, pour mieux les confier à l'état, qui aurait la charge de les recycler, pour un éventuel futur usage.
 
Et Laurence Parisot de dégainer une nouveauté : « En 2008, nous avons fait un grand pas en matière de flexi-sécurité avec l'invention de la rupture conventionnelle (...) Il faut inventer quelque chose d'équivalent sur le plan collectif, c'est-à-dire dans l'hypothèse où une entreprise doit faire des ajustements d'effectifs ou des restructurations (...) »
 
Outre qu'il est permis de sourire sur le fait que rupture conventionnelle soit synonyme de flexibilité, puisqu'il s'agit de se séparer des salariés sans avoir à à trouver de motif, on notera surtout, que celle-ci a permis de mettre en « pré retraite », nombre de salariés âgés sur le compte de l'UNEDIC. Quant aux autres salariés, à part fréquenter les locaux de Pôle Emploi, ils se demandent toujours ce que leur a apporté la flexisécurité !
 
Rappelons, pour la forme, que Laurence Parisot affirmait avec enthousiasme : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé » Ce qui s'est traduit par le nombre de 600 000 ruptures homologués depuis la mise en place du dispositif et représentent désormais 11% des motifs de rupture de CDI !
 
Mais peu importe, puisque, ce que cherche Laurence Parisot au travers de cette « rupture conventionnelle collective » c'est surtout de plus avoir à assumer les obligations légales des entreprises en cas de plans de sauvegarde de l'emploi (plans sociaux). C'est à dire : l'accompagnement des salariés en cas de licenciement économique. En clair, fin du casse tête pour les DRH qui n'auraient plus qu'à envoyer les lettres de licenciement aux salariés, et surtout, une très belle économie pour les entreprises et leurs actionnaires !
 
En quelque sorte, l'application ultime de la célèbre phrase de Laurence Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »
 
Ajoutons à cette lumineuse idée la demande d'application des accords compétitivité-emploi qui permettraient aux entreprises : « (...) confrontées à des difficultés économiques d'ajuster leurs effectifs, leur masse salariale et la durée du travail (...) » Laurence Parisot assurant que des organisations syndicales (en réalité la seule CFDT) commencent à les regarder d'un oeil moins hostile. Et vous obtenez la plus grande vague de licenciements et de précarité salariale jamais connue dans notre pays !
 
Voilà donc, en résumé, la vision de la compétitivité, que Laurence Parisot défendra, lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. A moins qu'elle n'ait gardé sous pied quelques autres idées ... toutes aussi généreuses ...

Crédit photo
FlickR CC - Pierre Métivier
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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 12:49

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 04.07.2012 à 08h00 • Mis à jour le 04.07.2012 à 08h00

La pauvreté se traduit en termes de conditions de vie : une personne est considérée comme pauvre si elle connaît des privations matérielles dans au moins huit domaines de la vie quotidienne sur 27 par l'Insee.

La crise n'a pas le même effet sur tous les Français, relève, l'Insee. Le niveau de vie moyen des plus aisés a reculé en 2009 sous l'effet de la crise, mais ce sont surtout les ménages les plus modestes qui ont été touchés. D'après l'étude sur les revenus et le patrimoine des ménages de l'Insee, les classes moyennes, sur lesquelles le nouveau gouvernement s'est engagé à ne pas faire peser le redressement des comptes publics, sont restées relativement à l'abri de la crise.

En 2009, dernière année étudiée, le niveau de vie médian d'un ménage-type – composé d'un couple avec deux enfants, dont un en bas âge – ressortait à 19 080 euros par an, soit 1 600 euros par mois, en hausse de 0,4 % en euros constants par rapport à 2008 contre une progression de 1,4 % par an de 1996 à 2008.

Par contre, les personnes les plus modestes ont vu leur niveau de vie moyen reculer de 2,1 %, note l'Insee, qui souligne que "des mesures ponctuelles et la montée en charge du revenu de solidarité active ont permis de limiter les effets de la crise".

Les 10 % les plus aisés ont vu baisser leur niveau de vie, qui dépasse 35 840 euros par an, relève l'Institut national de la statistique. Mais ce recul est loin d'effacer la hausse de 2,0 % l'an en moyenne enregistrée sur la période 1996-2009.

 

 PAUVRETÉ MONÉTAIRE EN HAUSSE

Entre les plus aisés et les plus modestes "apparaît un ensemble de personnes relativement épargnées par la crise" que l'Insee qualifie de "vaste population intermédiaire" plutôt que de classes moyennes – une catégorie largement utilisée dans le débat public mais qui peut aussi bien recouvrir des catégories socio-professionnelles que des sous-ensembles plus ou moins homogènes de revenus. L'Insee relève la forte proportion de salariés en contrat à durée indéterminée dans cet ensemble.

La pauvreté monétaire, définie comme un niveau de vie inférieure ou égale à 60 % du niveau de vie médian, soit 945 euros par mois ou 2 200 euros (26 300 euros par an) pour un ménage type, a progressé de 0,5 point en 2009 par rapport à 2008 et touche 13,5 % de la population soit 8,2 millions de personnes.

La dégradation du taux de chômage, de 7,4% en 2008 à 9,1% en 2009, et l'allongement des durées de chômage, qui ont touché toutes les catégories socio-professsionnelles, expliquent en grande partie la progression de la pauvreté monétaire.

La pauvreté se traduit aussi en termes de conditions de vie : une personne est considérée comme pauvre si elle connaît des privations matérielles dans au moins huit domaines de la vie quotidienne sur vingt-sept suivis et répartis en quatre catégories : insuffisance de ressources ; retards de paiement ; restrictions de consommation ; difficultés de logement. En 2008, 20 % de la population française connaissait l'une ou l'autre des formes de pauvreté et 5 %, soit une personne pauvre sur quatre, les cumulaient.

Sur la période de 2004 à 2008, 36 % des plus de 16 ans ont connu au moins un épisode de pauvreté – monétaire ou en termes de conditions de vie – pendant au moins un an, selon l'Insee. Pour 41 % d'entre elles, soit 15 % de la population totale, cet épisode a été transitoire, durant une année ou réparti sur deux années non consécutives.

Pour 11 % de la population totale, la pauvreté a été récurrente pendant deux ou trois ans, consécutifs ou non. Enfin, pour 10 % de la population totale, la pauvreté a été persistante, durant quatre ou cinq ans.

 

 1 % DES MÉNAGES CONCENTRENT 19 % DU PATRIMOINE

Parmi les facteurs les plus associés à la pauvreté se trouvent une sortie précoce du système scolaire, des événements familiaux tels qu'une séparation, l'impossibilité de puiser dans une épargne disponible ou le fait d'être locataire. Le fait d'être propriétaire diminue le risque d'être pauvre mais dans une proportion moindre que le fait de détenir une épargne liquide.

La détention d'un bien immobilier et, dans une moindre mesure, d'un capital financier ont par ailleurs joué un rôle prépondérant dans le creusement des inégalités de patrimoine intervenu entre 1998 et 2010, selon l'étude.

Sur la période, la masse de patrimoine total – immobilier, professionnel, financier, objets de valeur et biens durables – détenue par les ménages a été multipliée par 2,3.

Le patrimoine immobilier, essentiellement détenu par les ménages propriétaires, a augmenté de 156 % et la masse des actifs financiers de 67 %. En 2010, la masse de patrimoine détenue par les 10 % des ménages les mieux dotés était supérieure de 131 % à celle détenue par leurs homologues en 1998, quand celle des 10 % les moins fortunés n'a progressé que de 20 %.

Au début de 2010, la moitié des ménages français déclaraient un patrimoine brut (hors endettement) de 150 200 euros et détenaient collectivement 93 % de la masse totale de patrimoine. Les 10 % de ménages les plus fortunés détenaient chacun plus de 552 300 euros d'actifs, alors que les 10 % les moins bien dotés possédaient moins de 2 700 euros. Les 10 % les mieux dotés contrôlaient 48 % du patrimoine total contre moins de 0,1 % pour les 10 % les moins bien dotés.

L'Insee relève aussi de très grandes disparités parmi les plus riches : 1 % des ménages concentrent à eux seuls 19 % du patrimoine net, après prise en compte de l'endettement.

 

 

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En 2009, la crise a touché davantage les plus pauvres et les plus riches

Le Monde - Blog - 04 juillet 2012

 

Euro Note Currency

crédits www.TheEnvironmentalBlog.org

 

La crise économique et financière de 2009 a principalement affecté les ménages français les plus pauvres et les plus riches. Moins les classes moyennes.

Tel est le principal enseignement de l’étude réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur «Les revenus et le patrimoine des ménages», publiée mercredi 4juillet.

En 2009, 50% de la population française vivaient avec moins de 19080 euros par an, soit près de 1600 euros par mois. Un chiffre en hausse de 0,4% sur un an. «L’année 2009 marque la fin d’une période de progression plus soutenue. Le précédent épisode de stagnation remontait à 2002-2004, où l’on avait observé une baisse de 0,4% en moyenne par an du niveau de vie médian», explique Cédric Houdré, coauteur de l’étude «Inégalités de niveau de vie et pauvreté». En moyenne, entre 1996 et 2008, le niveau de vie médian a progressé de 1,4%.

Pour cette étude, l’Insee a analysé les revenus disponibles par unité de consommation. Pour mémoire, au sein d’un foyer de plusieurs personnes, chacune d’entre elles n’est pas comptée comme une unité de consommation à part entière, en raison des économies d’échelle: besoin d’un seul canapé, d’un seul réfrigérateur…

Premier constat: les personnes pauvres ont été les plus touchées par la crise. Les 10% de la population les plus modestes ont vu leur niveau de vie moyen reculer de 2,1% entre 2008 et 2009, contre une baisse de 0,7% par an entre 2002 et 2004. Et ce, «malgré la mise en œuvre de nouvelles mesures en leur faveur, et la mise en application du RSA [revenu de solidarité active] en 2009», précise M.Houdré.

Quant aux 10% de la population la plus aisée, leur niveau de vie a baissé de 1,2%. Ce qui n’efface toutefois pas le dynamisme de celui-ci sur la période de 1996-2009.

 

L’Insee relève, par ailleurs, que la pauvreté monétaire a progressé. Elle concernait 13,5% de la population en 2009, soit 0,5 point de plus qu’en 2008. Ainsi, 8,2 millions de personnes sont considérées comme pauvres, c’est-à-dire qu’elles vivaient, en 2009, avec moins de 954 euros par mois.

Un couple, avec un adolescent et un enfant de moins de 14 ans, était ainsi appréhendé comme pauvre s’il disposait d’un revenu disponible de 2200 euros (salaires, plus revenus du patrimoine et d’activité, plus retraite et indemnités, plus prestations sociales et prime pour l’emploi, déduction faite des impôts directs).

Cette détérioration du niveau de vie des plus pauvres s’explique notamment par la dégradation du marché du travail: montée du chômage (passé de 7,4% en 2008 à 9,1% en 2009), allongement des durées d’inactivité, et extension de ces difficultés sur le marché de l’emploi à toutes les catégories socioprofessionnelles.

L’Insee a également analysé les phénomènes de pauvreté transitoire et pauvreté persistante, en appréhendant sur une période de cinq ans des critères plus proches de la vie quotidienne.

«Car la pauvreté peut être monétaire, mais elle peut aussi s’analyser en termes de conditions de vie», précise Nathalie Missègue, coauteur de l’étude «Pauvreté transitoire, pauvreté persistante».

Dès lors que les personnes ont présenté 8 privations matérielles sur une liste de 27 (ne pas pouvoir manger de la viande au moins tous les deux jours, ne pas pouvoir payer ses factures d’électricité ou de gaz, recourir à ses économies pour vivre…), elles ont été considérées comme pauvres en termes de conditions de vie.

 

 

Conclusion : en cinq ans, 36% des plus de 16 ans (soit 16millions d’individus) ont connu au moins un épisode de pauvreté. Et un pauvre sur trois a rencontré dans le même temps un faible niveau de vie et des privations matérielles.

En cinq ans, une personne pauvre sur quatre l’est durablement, c’est-à-dire durant quatre ou cinq années. L’Insee constate que, plus la pauvreté dure, plus le risque de cumuler les deux formes de pauvreté (monétaire et matérielle) est grand, et plus la pauvreté est grande.

Elle note aussi que, souvent, les facteurs associés à un risque de pauvreté élevée sont une sortie précoce du système scolaire, un événement familial comme une séparation. Ainsi que la mise en couple, qui peut avoir un effet de pauvreté transitoire (un an de pauvreté ou deux ans non consécutifs), «car fonder un foyer nécessite des frais d’installation ponctuels, qui peuvent entraîner des privations au niveau des vacances, ou la nécessité de faire des économies pour financer l’achat d’un bien, ce qui va présenter des privations dans la vie quotidienne», précise MmeMissègue.

Et qu’à l’inverse, le fait d’être propriétaire ou la possibilité de puiser dans une épargne liquide seront associés à un risque plus faible de pauvreté.

Cécile Prudhomme


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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 20:58

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Lundi 2 Juillet 2012 à 18:54

 

Alors qu'elle est en pleine crise financière, l'Europe subirait une évasion fiscale annuelle de 1.000 milliards d’euros, sans compter son économie noire. Qu'attendent les chefs d'état et de gouvernement à la recherche de recettes ?

 

Rigueur budgétaire : Allons chercher l'argent dans les paradis fiscaux d'Europe !

 

Dans toute l'Europe, on ne fait que parler de coupes budgétaires et de mesures d'économies drastiques. La dernière mode étant à la liquidation du moindre acquis social et du droit du travail. Hé oui, nous répète t-on les caisses des états sont vides ! 
 
Or, à la lecture d'un petit article de L'Express.be daté du 29 juin, on s'aperçoit que de l'argent, il y en a beaucoup. La seule condition pour le trouver étant de s'intéresser aux paradis fiscaux européens et à leurs clients qui eux se portent à merveille !  
 
Que nous apprenent-ils ?
 
« La Commission Européenne vient d’épingler plusieurs pays européens dans un rapport dans lequel elle les accuse d’avoir permis une évasion fiscale de l’ordre du millier de milliards d’euros, le double des 5 plans de sauvetage additionnés (492,5 milliards d’euros), et même, dans certains cas, de s’opposer à la mise en place de législations pour lutter contre les paradis fiscaux.
 
Le rapport met ainsi en cause la Bulgarie, Chypre, ainsi que la Grèce, pour l’importance de leurs économies souterraines, respectivement 30%, 26% et 24% de leur PIB. Chypre a été très critiquée pour ne pas avoir implémenté de façon adéquate la législation européenne existante. Au total, la valeur de l’économie noire est estimée à 2.000 milliards d’euros en Europe (...)  »
 
Rappelons à ceux qui l'ignoreraient que Chypre s'apprête à prendre la présidence semestrielle de l'UE et à fait appel à l'Union européenne pour son secteur bancaire en difficultés. Et même si le directeur du Réseau pour la justice fiscale concède que : « En termes d'échelle, c'est un acteur insignifiant dans le secteur des services financiers offshore (...) à côté des monuments européens : « (...) c'est une niche pour les flux illicites entre les ex-pays de l'Union soviétique » Les monuments européens étant : Londres, Luxembourg ou Zurich
 
Quelques chiffres qui en disent long !
 
Ainsi, Algirdas Šemeta, le commissaire européen à la Fiscalité et à l’Union Douanière, indique que : « (...) 35% des dépôts non bancaires des pays de l’UE sont détenus par des sociétés-écran à l’étranger, dont 20%, soit 1.400 milliards d’euros seraient placés en Suisse et aux Iles Caïman, un territoire britannique ». Algirdas Šemeta n'oublie pas dans sa liste l'île de Jersey qui s'impose de plus en plus en plus : « (...) comme paradis fiscal et centre de placement non bancaire (...) »
 
Il semble que les britanniques eux même commencent à être excédés par la facilité avec laquelle cerains contribuables pratiquent l'évasion fiscale. En effet, cette évasion représente 5,6 milliards d'euros par an !
 
Jersey est dans le collimateur des autorités britanniques, qui ont de plus en plus de mal à justifier une rigueur accrue à la population, alors que des particuliers et des entreprises profitent du statut de paradis fiscal pour échapper au fisc. 
 
Pour la petite histoire, sachez que le ministre-adjoint au premier ministre de l'île de Jersey a menacé  ... de devenir indépendante du Royaume-Uni. Mais pas l'Union européenne à laquelle elle est est associée ! 
 
Alors, on fait quoi ? 
 
Face à cette situation, la Commission européenne devrait   : « (...) s'atteler à donner forme aux idées exposées (...) Avant la fin de l'année, elle présentera un plan d’action pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, contenant des mesures spécifiques qui pourraient être mises en place rapidement. Parallèlement, la Commission présentera également son initiative sur les paradis fiscaux et la planification fiscale agressive (...) »
 
Autrement dit, vu le temps nécessaire à à la Commission pour présenter son plan d'action et, celui que l'ensemble des pays adhérents à l'union européenne mettra à se mettre d'accord, il est assez vraissemblable que l'évasion fiscale a encore de longs et beaux jours devant elle.
 
Pendant ce temps là, les gouvernements continueront d'appliquer à leurs populations toujours plus de coupes budgétaires et de mesures d'économies dratiques ! 
 
 
Crédit photo
FlickR CC - Finnish Eye
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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 14:18

 

Créé le 02-07-2012 à 12h08 - Mis à jour à 12h34

De nombreux décrets sont entrés en vigueur au 1er juillet. Pour le meilleur et pour le pire.


 

La facture d'électricité des ménages français devraient augmenter dès juillet, en raison de la hausse d'une taxe payée par EDF en faveur des énergies renouvelables. (DURAND FLORENCE/SIPA)

La facture d'électricité des ménages français devraient augmenter dès juillet, en raison de la hausse d'une taxe payée par EDF en faveur des énergies renouvelables. (DURAND FLORENCE/SIPA)

Juillet, c'est le mois des augmentations. Conséquence : les prestations sociales augmentent, mais aussi les factures. 

Pour les salariés

Hausse du Smic

Le Smic est revalorisé de 2% au 1er juillet, ce qui porte le salaire horaire à 9,40 euros brut et le mensuel de 1.425,67 euros brut. Cette revalorisation représente une hausse de 21,50 euros nets par mois sur une base de 35 heures par semaine.

Allocations chômage

Les allocations chômage ont elles aussi été revalorisées de 2%. L'allocation minimum journalière passe à 28,21 euros. Pour rappel, l’inflation sur la période de référence de mai 2011 à mai 2012 s’élevait à 1,9%. Ces allocations avaient été augmentées de 1,2% en 2010 et de 1,5% en 2011.

Prélèvements sociaux

Les prélèvements sociaux sur les dividendes de type CSG et CRDS ont été revus à la hausse au 1er juillet. Les intérêts sont désormais taxés à 15,5%, contre 13,5% avant cette augmentation. Les livrets A et les livrets d’épargne populaire ne sont pas concernés par cette hausse.

Pour les automobilistes

Ethylotest obligatoire

A quelques jours des vacances scolaires d’été, les automobilistes devront désormais posséder un éthylotest dans leur véhicule, obligatoirement. L’amende de 11 euros en cas d’infraction n’entrera, elle, en vigueur que le 1er novembre prochain.

Excès de vitesse

Depuis dimanche 1er juillet, les automobilistes belges flashés par un radar automatique en France doivent payer leurs amendes. De même, les chauffards français devront désormais payer pour leurs excès de vitesse en Belgique. Les gouvernements belge et français ont mis en place un accord entre les deux pays. Un accord similaire existe déjà avec la Suisse et le Luxembourg.

Pour les urbains

Pas question de sous ici, mais d'écologie. Les publicités et enseignes commerciales lumineuses devront désormais être éteintes entre 1 heure et 6 heures du matin dans les villes de moins de 800.000 habitants. Cette mesure devrait permettre d’économiser l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 260.000 ménages.

Et aussi : 

Incertitudes sur la facture de gaz

Le doute plane encore sur une augmentation, ou non, des tarifs du gaz en juillet. GDF Suez a demandé une hausse de 5% des tarifs du gaz pour compenser l’augmentation des coûts d’acheminement et d’approvisionnement. Mais selon "Les Echos"le gouvernement envisagerait de prolonger le gel des tarifs du gaz instauré par le gouvernement Fillon en octobre 2011.

Le rapporteur public du Conseil d’Etat, saisi par GDF Suez a récemment donné raison à l’entreprise, recommandant même que les factures du dernier trimestre 2011 soient revues rétroactivement à la hausse pour compenser le manque à gagner du groupe, qui estime avoir perdu 290 millions d’euros en raison du gel de ses tarifs. Affaire à suivre donc.

Répits sur l'électricité et les transports

Un mois de répit avant que les tarifs de l'électricité augmentent à leur tour, en août. En cause, la hausse de 1,1% de la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Cette taxe est comprise dans la facture d’électricité afin de compenser les sommes payées par EDF en faveur du développement des énergies renouvelables.

Point positif, les tarifs de la SNCF et de la RATP, et le prix des timbres, qui augmentent habituellement au 1er juillet, ne seront pas revalorisés ce mois-ci. Si des hausses devaient survenir, elles prendraient effet en septembre.

 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 14:12

 

Marianne - Lundi 2 Juillet 2012 à 05:00

 

Philippe Murer - Tribune

 

«Françaises, Français, faites des économies, pour que nous achetions de la dette italienne sur les marchés !» Philippe Murer, professeur à la Sorbonne et membre du Forum démocratique dénonce un abandon de l'économie réelle à une spirale négative de rigueur et de chômage.

 

( Euro - Fluger Rene Horazny Jose/AP/SIPA)
( Euro - Fluger Rene Horazny Jose/AP/SIPA)

Françaises, Français, faites des économies, pour que nous achetions de la dette italienne sur les marchés !

Le sommet européen a débouché sur un accord d’union bancaire et d’une surprise : les gouvernements européens ont signé un accord pour acheter de la dette de pays en difficultés (dette italienne et espagnole) si jamais ceux-ci se sont comportés en bon élève (si l’Espagne et l’Italie ont respecté la règle d’or, tout fait pour être dans les clous et que les marchés les punissent malgré tout avec des taux élevés).

François Hollande demande aux Français d’économiser milliard après milliard et de saborder ainsi l’économie française puisque :
- L’investissement des entreprises est en baisse
- La consommation est au point mort avec un pouvoir d’achat en baisse et des licenciements
- Les dépenses de l’Etat seront réduites après inflation de 2% par an
- Une demande extérieure en baisse avec nos principaux partenaires européens qui ont la même politique de Gribouille

Ce qui implique automatiquement une récession avec toutes les composantes de la croissance négatives.
 
Si jamais cette politique aboutit comme il se doit à une dépression généralisée en Europe à partir de septembre, et que les marchés continuent en réponse à faire monter les taux espagnols et italiens, l’Europe jettera ces milliards patiemment économisés dans les marchés financiers ou se traitent 2.800 milliards de dette italienne et de dette espagnole ! C’est le projet. On ne prêtera même pas à l’Italie et à l’Espagne cet argent, on rachètera de la dette sur les marchés financiers à des assureurs ou banquiers en difficulté.

Comme en septembre, on se retrouvera avec une économie réelle en récession avancée, un nouveau sommet de crise se tiendra pour pousser Mme Merkel à demander à la BCE un prêt (au MES) pour acheter de la dette italienne et espagnole. Et là, que fera Mme Merkel ? Le minimum comme d’habitude pour tenir le système quelques mois de plus ?

Mais pendant que nos dirigeants font tout pour calmer les marchés, l’économie réelle, celle que subissent tous les Français au jour le jour, est abandonnée à sa spirale négative. Et il est à peu près certain que nous allons rentrer en dépression en septembre ou en décembre. Cette politique économique est immorale vis-à-vis des Français à qui on demande des efforts et à qui l’on propose plus de rigueur, plus de chômage, moins d’espoir. 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 13:46
Rue89 - Yetiblog.org - Publié le 01/07/2012 à 15h25

 

« Quand t’es dans le désert depuis trop longtemps », comme disait la chanson, t’es prêt à gober n’importe quel mirage, pourvu que celui-ci te donne l’illusion de pouvoir te sortir du guêpier immensément désolé où tu t’es fourré. Le dernier mirage à la mode, dans le champ de ruines européen, c’est la marche inéluctable vers le fédéralisme.

Une tour de contrôle hors de contrôle

Encore faudrait-il savoir de quel fédéralisme on cause ! S’agit-il d’un fédéralisme tournant autour de ce traité de Lisbonne vicelard à souhait pour éviter tout contrôle démocratique de la nébuleuse systémique néolibérale ?

Pour l’heure, ce que l’on constate, c’est la dérive perverse de vouloir mettre sous le contrôle technocratique de Bruxelles, toutes les politiques budgétaires, tous les régimes fiscaux, toutes les organisations financières, toutes les réformes institutionnelles des Etats membres d’une Union européenne exsangue.

Dirigée par qui, cette tour de contrôle obscurantiste ? Par quatre mousquetaires, sans mandats du peuple, d’instances européennes vouées aux vents mauvais des lobbies : MM Barroso (Commission européenne), Draghi (BCE), Juncker (Eurogroupe), Van Rompuy (Conseil européen).

Quelques expériences de direction technocratique viennent d’être menées sous la baguette cinglante de notre austère quatuor. En Grèce et en Italie, avec ce Mario Monti dont le dernier exploit est une réforme du code du travail – en bref, la suppression des dernières protections sociales transalpines – offerte en sacrifice expiatoire aux « marchés » juste avant le sommet européen.

L’angélisme du fédéralisme démocratique

Ah pourtant, elle est tentante cette idée d’une union fédérale de tous les peuples du Vieux continent, enfin unis main dans la main face à l’adversité et aux sournoiseries des blocs d’en face ! Démocratique en diable, bien évidemment.

Nos quatre grigous à costume d’enterrement ne se privent pas d’agiter leurs mielleux appeaux, bouches en cul de poule. Au point d’y engluer encore les plus réfractaires d’entre nous. Comme notre Mélenchon national ou le Tsipras grec. L’Europe, nous ne la quitterons jamais ! Qui ne se laisse jamais prendre à ces fumées avec un délice un brin coupable ? Qui ne VOUDRAIT pas y croire ?

Mômes que nous sommes ! Aussi naïfs et angéliques qu’un valeureux groupuscule de gauchistes en attente d’un Grand soir improbable ! Non, nous n’allons pas quitter l’Europe, c’est l’Europe qui va nous quitter. Cette Union européenne en train de se désintégrer.

Il n’y aura pas dans un proche avenir de fédéralisme démocratique européen. On ne concrétise pas une noble idée lors d’un mouvement de fuite et de panique. Comme toujours dans l’Histoire, chacun va devoir retourner mettre un peu d’ordre dans sa maison ravagée. En espérant que ce ne soit pas avec la Le Pen comme femme de ménage.

« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » (Pierre Mendès France, janvier 1957, à propos du futur « marché commun ».)

 

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