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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 12:45

 

Le Monde.fr avec AFP | 01.08.2012 à 10h50 • Mis à jour le 01.08.2012 à 11h30

 

 

Cette plus-value intervient dans un contexte tendu pour le groupe, qui a annoncé un plan de réorganisation dont les syndicats craignent l'impact sur l'emploi.

 

Selon des documents de l'Autorité des marchés financiers, révélés par le Parisien mercredi 1er août, un des principaux dirigeants du groupe pharmaceutique Sanofi, Hanspeter Spek, a réalisé une plus-value de plus d'un demi-million d'euros en exerçant des options d'achat d'actions et en revendant ces titres dans la foulée, selon des documents de l'Autorité des marchés financiers.

Les deux déclarations rendues publiques par l'AMF, confirmant ainsi l'information du Parisien portent sur des opérations menées vendredi par M. Spek, président des opérations globales du laboratoire français. L'une concerne l'exercice d'options sur 63 000 actions, levées au prix unitaire de 55,74 euros, soit un montant total de 3 511 620 euros. L'autre déclaration indique que le dirigeant a revendu le même jour ces actions au prix de 64,33 euros, pour un total de 4 052 569,5 euros. M. Spek a donc gagné 540 949,5 euros dans l'opération.

 

 ENTRE 1 500 ET 2 000 EMPLOIS SUPPRIMÉS

Cette plus-value intervient dans un contexte tendu pour le groupe, qui a annoncé un plan de réorganisation dont les syndicats craignent l'impact sur l'emploi. La semaine passée, le directeur général de Sanofi, Chris Viehbacher, a confirmé que le plan, qui n'a pas encore été détaillé mais qui touchera notamment la recherche en France, aurait "un impact sur l'emploi", sans donner de chiffre. Des propositions concrètes doivent être présentées à la fin septembre aux syndicats, a-t-il ajouté.

Ces derniers ont de leur côté chiffré les suppressions d'emploi envisagées entre 1 500 et 2 000 personnes, pour l'ensemble du plan, qui concerne aussi la production de vaccins et les fonctions support.

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 12:36

 

LE MONDE | 01.08.2012 à 10h31 • Mis à jour le 01.08.2012 à 12h01

Par Audrey Tonnelier


Salle de marché à New York, le 31 juillet.

 

Après des mois de polémiques et de revirements, c'est le jour J, mercredi 1er août, pour la taxe sur les transactions financières. Doublée par rapport à ce qu'avait prévu la majorité de Nicolas Sarkozy, début 2012, elle consistera en un prélèvement de 0,2 % sur les achats d'actions de quelque 109 sociétés françaises pesant plus de 1 milliard d'euros en Bourse, d'Air Liquide à Vivendi en passant par LVMH.

De quoi rapporter 1,6 milliard d'euros à l'Etat en année pleine, selon le texte de la loi de finance rectificative voté mardi 31 juillet par le Parlement, dont "360 à 400 millions dès cette année", selon François Marc, rapporteur du budget au Sénat.

Deux catégories de produits financiers ont toutefois été exclues du texte initial : les ventes "à nu" (sans posséder de titres) de CDS, ces assurances contre le risque de défaut d'un pays ou d'une entreprise, et les transactions réalisées par les traders à haute fréquence. Paris a préféré attendre la position des autres pays européens – ils sont neuf à s'être déclarés intéressés, fin juin, par un projet de taxe –, qui pourraient formuler des propositions à l'automne.

Mais le texte français peine à convaincre. Pour les ONG et autres partisans d'une finance plus responsable, cette proposition a minima est loin de la "taxe Tobin", du nom de cet économiste qui entendait, dans les années 1970, lutter contre la spéculation. Le flou entretenu sur l'usage de la taxe ne plaide pas en sa faveur : destinée à l'origine à réduire le déficit français, elle devrait aussi être destinée à l'aide au développement – lutte contre le sida... – mais aucune répartition claire n'a été précisée.

 

LOURDEUR DES PROCÉDURES

Du côté des milieux financiers, on s'inquiète de l'arrivée d'un nouvel impôt qui, en gonflant le coût des transactions, risque d'éloigner davantage les investisseurs de la Bourse. "Cette taxe va peser sur les investissements en actions à un moment où les entreprises doivent compenser une baisse progressive des financements bancaires en raison des nouvelles réglementations prudentielles [Bâle III...]", déplore Arnaud de Bresson, délégué général d'Europlace, le lobby de la Bourse de Paris. Il souligne "la nécessité que cette mesure soit au minimum européenne, incluant Londres". La principale place financière du Vieux Continent, qui possède déjà une taxe – "stamp duty" – de 0,5 % sur les transactions boursières, ne semble guère disposée à prendre part au projet.

Autre grief : la lourdeur des procédures à mettre en place. Ce sont les intermédiaires financiers, banques et courtiers, qui devront s'acquitter de la taxe, charge ensuite à eux de la recouvrer auprès de leurs clients. Le secteur financier craint enfin que le choix des investisseurs ne se porte sur les actions d'autres pays ou sur les actions françaises cotées à l'étranger.

Sur ce sujet, les parlementaires français ont subi un revers de taille. Pour éviter des reports vers les actions françaises cotées à New York, les sénateurs avaient décidé, la semaine dernière, de taxer ces titres, les "American depositary receipts" (ADR, ou certificats de détentions d'actions).

C'était sans compter sur l'opposition du secteur financier outre-Atlantique. Le 27 juillet, le SIFMA, l'association des courtiers, banques et gérants d'actifs américains, s'est fendu d'un courrier cinglant au ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici. Révélée par le blog Margin Call, cette lettre, dont Le Monde a eu connaissance, agite la menace de ventes massives d'ADR si la taxe s'applique aux Etats-Unis dès le 1er août. Elle demande un délai d'au moins six mois pour permettre au secteur de s'y préparer.

Les multinationales concernées – on compte plusieurs dizaines d'ADR, de Total à Sanofi – sont aussi montées au créneau. "Nous avons été alertés par nombre de grandes entreprises françaises", confirme M. de Bresson chez Europlace.

La Commission mixte paritaire, qui réunit des sénateurs et des députés, a finalement modifié le texte. La taxe ne s'appliquera pour les ADR qu'à compter du 1er décembre prochain. Un manque à gagner estimé à une centaine de millions d'euros par les parlementaires.

 

Audrey Tonnelier

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 22:13

 

 

 

Les dirigeants européens risquent de ne pas se précipiter pour commenter ces chiffres. Il est même probable qu’ils tentent de les passer sous silence : le  taux de chômage  dans la zone euro a atteint à 11, 2% en juin, selon Eurostat. C’est le plus haut niveau jamais enregistré depuis la constitution de la base européenne en 1995.

 Selon les estimations d’Eurostat, il y a désormais plus de 17,8 millions de personnes sans emploi dans l’Europe des 17. Leur nombre s’est accru de 127 000 en un mois , de plus de 2 millions sur un an.  La population des jeunes est la plus touchée. En juin, 3,3 millions de jeunes de moins de vingt-cinq ans étaient au chômage, soit un taux de 22,4%. En un an, leur nombre a augmenté de 204 000.

 Ces moyennes masquent les écarts grandissants au sein de la zone euro, reflets des politiques  d’austérité mises en œuvre. L’Espagne enregistre ainsi le taux de chômage le plus élevé depuis son retour à la démocratie en 1975 ,  à 24,8% .  En un an, il a progressé de plus de 3 points. Le chômage touche plus d’un jeune sur deux dans le pays, 52% exactement.  En Grèce, celui-ci dépasse désormais les 22, 8% contre 17, 3%, il y a un an.

 L’Irlande et le Portugal, montrés en exemple par les responsables européens et qui devraient sortir de la crise très bientôt, comme le rappelle le communiqué commun des ministres des finances allemand et américain hier, continuent malgré de plonger dans le sous-emploi. Le taux de chômage en Irlande  s’élève à 14,8% ( + 0, 4 en un an), celui du Portugal s’établit à 15, 4% ( + 3 points en un an).

La progression du chômage commence à s’installer partout dans le reste de l’Europe, au fur et à mesure que la récession s’installe. Dès juin, sept des pays sur les dix-sept étaient officiellement en récession. Celle-ci risque de s’étendre, renforcée par les politiques d’austérité mises en œuvre conjointement dans tous les pays. Officiellement, la BCE table sur un ralentissement de 0, 1% de l’Europe en 2012, suivi par un rebond de 1% en 2013.

 Ces prévisions semblent déjà totalement dépassées, d'après certains économistes, qui annoncent un plongeon de l’activité économique  tout au long du deuxième semestre de l’année et un chômage record. La multiplication des plans sociaux et de suppression d’emploi annoncés un peu partout en Europe depuis deux mois fait laissent en tout cas  présager le pire. Le taux de confiance des Européens est lui aussi à son plus bas niveau depuis la création de la zone euro. Un autre record

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 21:52

 

 

LE MONDE | 31.07.2012 à 14h27 • Mis à jour le 31.07.2012 à 17h20

Par Eric Albert

 
De l'argent du terrorisme et des financements iraniens auraient transité par l'établissement britannique.

Après Barclays, HSBC. La banque britannique, qui a présenté lundi 30 juillet ses résultats semestriels, est, à son tour, rattrapée par les scandales. Elle a reconnu mettre de côté 2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros) pour couvrir différentes amendes. Et cela ne comprend même pas la manipulation du Libor, le scandale qui secoue la City depuis un mois, pour laquelle elle n'a pour l'instant pas prévu de provision...

Révélateur du climat de tension actuel, pas un journaliste ne s'est intéressé aux résultats de la banque pendant l'heure qu'a duré la conférence téléphonique de HSBC, lundi. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas mauvais, avec un bénéfice avant impôts en hausse de 11 %, à 10,4 milliards d'euros. Mais toute l'attention était retenue par les scandales, forçant HSBC à présenter ses excuses. "Ce qu'il s'est passé est honteux", reconnaît Douglas Flint, son président.

La première affaire concerne le fait que la banque aurait blanchi de l'argent entre 2004 et 2010 aux Etats-Unis et au Mexique. L'affaire a été révélée par un rapport du Sénat américain présenté le 17 juillet.

 

CARTELS DE LA DROGUE

De grosses sommes, notamment en provenance de cartels de la drogue, sont passées par HSBC, par le biais de comptes ouverts à Miami, en Floride, et enregistrés dans des paradis fiscaux. De l'argent du terrorisme et des financements iraniens auraient aussi transité par l'établissement britannique.

HSBC a reconnu ne pas avoir mis en place les garde-fous nécessaires, contrevenant ainsi aux règles américaines des flux monétaires. Un accord pour éviter les poursuites judiciaires est en négociation avec les autorités aux Etats-Unis, et la banque a mis pour cela 700 millions de dollars de côté.

La deuxième affaire concerne la vente abusive de produits d'assurance de prêts au Royaume-Uni. Ceux-ci étaient censés couvrir les remboursements de crédits (immobilier, consommation...) en cas de décès ou d'invalidité grave, ou parfois en cas de perte d'emploi.

Mais toutes les banques britanniques, HSBC incluse, ont vendu ces produits très rentables de façon trop agressive. Leurs clients les achetaient souvent sans s'en rendre compte, simplement en cochant une case en même temps qu'ils contractaient un prêt.

 

CONDAMNÉES À REMBOURSER

Le dernier scandale concerne la vente de produits d'assurance, destinés aux PME, qui couvraient les mouvements des taux d'intérêts. Là encore, les quatre grandes banques britanniques - HSBC, Barclays, Lloyds et RBS - en ont trop vendu et étaient volontairement floues sur les conditions et les risques qui leur étaient liés. Le 29 juin, le régulateur britannique, la FSA, les a condamnées à rembourser leurs clients.

Reste le scandale des taux interbancaires, le Libor et son équivalent européen, l'Euribor, qui a éclaté fin juin quand Barclays a été condamnée pour les avoir manipulés de 2005 à 2009.

HSBC affirme pour l'instant collaborer avec les régulateurs, et ne pas avoir la moindre idée de ce que cela lui coûtera. Mais il a été révélé récemment qu'au moins un ancien courtier de HSBC, Didier Sander, est soupçonné d'avoir participé à la manipulation de l'Euribor.

 

 "RÉACTION LENTE" DE LA FSA

Tout cela ternit un peu plus la réputation de la City. Adair Turner, le président de la FSA, reconnaissait récemment que l'impact avait été considérable : "Les trois dernières semaines ont été très mauvaises pour la réputation des banques britanniques".

Lui-même est critiqué par ses homologues américains. Dans une note interne révélée par le site d'information Sky News, le régulateur américain, la CFTC, déplore "la réaction lente" de la FSA : "Il fallait constamment les relancer." George Dallas, du fonds d'investissement F & C, assène : "Il semble y avoir un dénominateur commun [entre ces scandales] : l'absence des valeurs éthiques et culturelles pour guider les cadres dirigeants des banques".

Les différentes enquêtes en cours, particulièrement sur le Libor, sont loin d'être terminées. Les banques britanniques risquent de rester longtemps sous le feu des critiques. De l'aveu même de M. Flint, le président de HSBC, regagner la confiance de la société va "prendre plusieurs années".

Eric Albert

Londres lance une enquête pour fixer autrement le Libor

 

 

Le gouvernement britannique a annoncé, lundi 30 juillet, avoir commandé en urgence une enquête pour tenter de réparer le fonctionnement du Libor, le taux interbancaire britannique. Martin Wheatley, qui prendra en 2013 la direction du nouveau gendarme financier britannique, la FSA, est chargé d'étudier toutes les solutions, y compris la suppression du taux pour le remplacer par un autre indicateur.

Actuellement, le Libor, qui sert de référence à des milliards d'euros de transactions, est calculé par un panel de 18 banques (pour le taux en dollars), qui soumettent, chaque jour, à 11 heures, le taux auquel elles estiment pouvoir emprunter à leurs consoeurs. Parmi les modifications, il est question de supprimer le recours à des estimations, pour les remplacer par des transactions interbancaires ayant effectivement eu lieu.

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 16:36

 

 

Libération - 30 juillet 2012 à 16:55

 

L’Igas préconise que le maintien d’un site chirurgical dépende du nombre d’interventions pratiquées annuellement, avec un seuil fixé à 1 500 séjours chirurgicaux ou 2 000 actes en bloc opératoire.
L’Igas préconise que le maintien d’un site chirurgical dépende du nombre d’interventions pratiquées annuellement, avec un seuil fixé à 1 500 séjours chirurgicaux ou 2 000 actes en bloc opératoire. (Photo Philippe Huguen.AFP)

L’inspection générale des affaires sociales (Igas) a remis un rapport sur les restructurations et fusions hospitalières, dans lequel elle se montre critique vis-à-vis de la politique publique menée ces quinze dernières années.

Par KIM HULLOT-GUIOT

«En raison des difficultés qu’elle soulève et des risques qu’elle présente, la fusion doit demeurer une opération rare». Telle est la conclusion du bilan des restructurations et fusions hospitalières, publié par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) le 20 juillet. Pour améliorer la qualité des soins et adapter l’offre aux évolutions de leur environnement, les petits (moins de 300 lits) et moyens établissements de santé sont le cœur de cible des opérations de fusion hospitalière. Autre bénéfice espéré : réduire les dépenses en réalisant des économies d’échelle.

Las, pour l’Igas, le lien entre l’augmentation de la taille des hôpitaux et l’amélioration de la qualité des soins «n’est pas automatique». Pis, au-delà de 600 à 900 lits, «la grande taille représente pour un hôpital plus d’inconvénients que d’avantages». Quant à l’objectif de réduction des déficits hospitaliers, les fusions sont, dans les faits, moins efficaces que les «efforts de réorganisation interne».

Des regroupements aberrants

Certaines fusions sont même carréments ratées. Ainsi, aux heures de pointe, il faut cinquante minutes pour rallier l'un à l'autre les hôpitaux de Romans et Valence (Drôme). Autre exemple : l'union des centres hospitaliers d’Alençon (Orne) et Mamers (Sarthe), tous deux en déficit. Parfois, les activités des hôpitaux visés ne sont pas assez complémentaires...

Pour l’Igas, les fusions restent néanmoins de bons outils dans certains cas. D’abord, lorsque la restructuration des activités d’hôpitaux a un impact «tel qu’elle impose de remettre en cause l’existence même d’un établissement, dont l’activité et les moyens résiduels ont alors vocation à être agrégés dans un ensemble plus vaste». Ensuite, quand la mise en commun des moyens de plusieurs établissements de santé est si intégrée que la gouvernance doit suivre.

Car ces fusions répondent, du moins y sont-elles censées, à des problématiques bien réelles. La répartition des médecins en fonction de leur spécialité et des régions reste aléatoire. Si les effectifs de chirurgiens ont augmenté ces vingt-cinq dernières années, le nombre de spécialistes en gynécologie-obstétrique, en ophtalmologie et en médecine ORL s’est réduit. En stomatologie, les effectifs «se sont effondrés». Et, dans certaines zones, «la pression des gardes et astreintes peut inciter les professionnels à se regrouper pour en réduire la charge». De même, les «risques juridiques pèsent surtout sur les obstétriciens et les chirurgiens [...] ce qui peut pousser ces professionnels vers les grandes structures mieux à même de les protéger». Autant de contraintes, très variables selon les spécialités et les régions.

L’Igas pointe des incohérences dans les restructurations

Là aussi, l’Igas pointe des incohérences dans la pratique des restructurations. Dans les régions les plus sous-dotées en médecins, comme le Centre, la Picardie ou la Champagne-Ardenne, et dans certains départements (Seine-et-Marne, Lot), «les fermetures et les fusions ne se produisent pas mécaniquement là où les effectifs périclitent».

D’autre part, le secteur de la chirurgie, en particulier, doit faire face à la pression concurrentielle du secteur privé. L’Igas estime que «les blocs opératoires sont trop éparpillés, un quart d’entre eux ont un temps d’ouverture trop faible», et sont donc peu rentables. Le bilan pointe aussi l’inadéquation entre le nombre important de sites de gardes, et la demande, plus faible la nuit et le week-end. Autre problème, un rapport d’information du Sénat, publié ce lundi 30 juillet, indique que, dans certaines zones périphériques, «on observe un taux de fuite de la population vers des établissements plus importants pouvant aller jusqu’à 90%».

L’Igas préconise alors, outre le développement de la chirurgie ambulatoire, la remise en place d’une politique de seuils pour la chirurgie, affinée notamment par pathologie. Autrement dit, le maintien d’un site chirurgical dépendrait du nombre d’interventions pratiquées annuellement. La circulaire du 5 mars 2004, dont dépend la mise en place des schémas régionaux d’organisations des soins de troisième génération (Sros III), établit ce seuil à 1 500 séjours chirurgicaux ou 2 000 actes en bloc opératoire.

En moyenne, les hôpitaux qui n’atteignent pas ce seuil réalisent 1 115 opérations par an, d’après le rapport du Sénat, qui rappelle que plus un chirurgien pratique une opération, meilleur il est. Par exemple, le risque de décès péri-opératoire dans un cas d’ablation de la prostate serait multiplié par 3,5 quand le chirurgien réalise cet acte moins de cinquante fois par an (en comparaison avec un chirurgien opérant cent fois par an). Il s’agit donc, là aussi, d’aller vers une offre de soins de meilleure qualité.

Améliorer l’offre de soins et éviter la désertification médicale

Autre spécialité sur laquelle s’est penchée l’Igas : l’obstétrique, dont le «mouvement de restructuration paraît quasi terminé». Les petites maternités étant jugées dangereuses par les pouvoir publics, leur nombre est passé de 1 369 en 1975 à 554 en 2008. L’Igas a observé que «dans le même temps, la mortalité néonatale et la qualité des dépistages se sont améliorés, sans qu’on puisse affirmer qu’il s’agit là de l’effet direct de la politique publique». Elle préconise donc de se pencher désormais sur la possibilité «d’accorder des dérogations de longue durée aux maternités dont la disparition dégraderait notablement l’accès aux soins». C'est à dire aller, surtout dans les zones à fort risque de désertification médicale, à contre-courant du mouvement de fusions.

En médecine, en revanche, à l’exception de la cancérologie, «le mouvement n’en est qu’à ses balbutiements», constate l’Igas. Qui propose notamment de poursuivre l’effort en matière «d’optimisation des plateaux techniques d’imagerie et de biologie». Et regrette que, d’après une enquête Sanesco pour la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) de 2011, dans les services de court séjour, le taux d’inadéquation dépassait 20%. C’est deux fois plus qu’en chirurgie.

«Le répartition entre les régions semble ne répondre à aucune logique précise»

Enfin, l’Igas s’est longuement interrogée sur la façon dont ces fusions étaient opérées à l’échelle des pouvoirs publics. Outre le constat qu’elles peuvent engendrer des surcoûts et des dysfonctionnements, l’Igas se montre très critique sur le processus tel qu’il fonctionne aujourd’hui.

Depuis la création des Agences régionales de l’hospitalisation (ARH) à la fin des années 90, les fusions ont, certes, connu un pic. Mais «la répartition des opérations entre les régions semble ne répondre à aucune logique précise», regrette l’Igas, qui semble plaider pour une forme de centralisation des décisions. Et recommande davantage d’explicitation et de concertation entre les parties médicales et administratives. Depuis quinze ans, 90 fusions ont été opérées, soit 9% du total des établissements publics de santé.

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 16:20

Libération - 30 juillet 2012 à 11:38

 

Jérôme Cahuzac le 16 juillet 2012 à l'Assemblée nationale à Paris
Jérôme Cahuzac le 16 juillet 2012 à l'Assemblée nationale à Paris (AFP)

La mesure ne figure pas au budget 2013, déclare le ministre sur France Inter, ajoutant que la priorité est de réaliser des économies.

Aucune hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) n’est prévue au budget de l’année 2013, a déclaré lundi le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

«La hausse de la CSG ne fait pas partie du programme de la loi de finances initiale, a indiqué le ministre sur France Inter. Le budget 2013 n’envisage pas cette mesure-là

«Des économies sont nécessaires, nous allons faire des économies», a déclaré Jérôme Cahuzac, ajoutant : «Avant de savoir s’il faut de nouveau augmenter tous les impôts des Français, par exemple la CSG, commençons par prouver que nous sommes capables de faire des économies et je m’y efforce

François Hollande avait affirmé le 14 juillet qu’il n'écartait «aucune ressource» fiscale pour permettre à l’Etat de respecter son objectif de réduction du déficit, précisant notamment qu’il ne fallait pas considérer la CSG (contribution sociale généralisée) comme «seul instrument».

Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait estimé trois jours auparavant qu’une hausse de la CSG pour financer la protection sociale, en réduisant les cotisations des entreprises pour améliorer leur compétitivité, était «une piste», mais que ce n'était pas «la solution».

Les Français sont majoritairement (60%) hostiles à une éventuelle augmentation de la CSG en contrepartie d’une baisse des cotisations sociales payées par les entreprises, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay, publié à la même époque.

Concernant la nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu, taxant à 75% les revenus au-delà d’un million d’euros par an, Jérôme Cahuzac a dit envisager de différencier les revenus aléatoires, dans le cas notamment des «artistes, écrivains, cinéastes ou chefs d’entreprise voulant par exemple vendre leur entreprise».

«Les choses ne sont pas calées, rien n’est décidé et tout devra l'être naturellement pour la rentrée et la loi de finances initiale», a-t-il déclaré.

«Certains ont des revenus considérables d’une part et d’autre part ces revenus-là dans certains cas paraissent garantis quoi qu’il arrive», a expliqué le ministre, évoquant «ces revenus absolument incroyables que certains dirigeants de très grandes entreprises s’attribuent quelle que soit la performance de l’entreprise qu’ils dirigent».

Mais «la prise de risque ne doit pas être dissuadée, a-t-il affirmé. Il ne faut pas encadrer la création, il ne faut pas encadrer l’activité économique».

«Le chemin est donc étroit entre ce qu’il faut faire au nom de l'équité et ce qu’il ne faut pas faire au nom du respect de l’initiative économique», a-t-il insisté.

La même question se pose concernant la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) et son plafonnement, a-t-il ajouté, d’autant qu'«un prélèvement confiscatoire ne serait certainement pas accepté par le Conseil constitutionnel».

Concernant la fiscalité du tabac, Jérôme Cahuzac a indiqué vouloir réformer celle-ci de telle manière que, «lorsque les pouvoirs publics décident d’augmenter les prix du tabac, il n’y ait pas pour conséquence un déport du marché vers les produits les moins chers», confirmant une information du quotidien les Echos publiée lundi.

(AFP)

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 16:11

 

 

 

Le groupe socialiste du Sénat a eu la bonne idée d'utiliser son droit de tirage pour une mission d'information sur les pesticides. Joël Labbé, notre collègue breton écologiste y participe, aux côtés de représentants de tous les groupes politiques.

 

Il y a des différences entre une mission commune d'information et une commission d'enquête: la première invite, la seconde convoque. Les auditionnés dialoguent avec la mission, alors que dans une commission d'enquête ils répondent sous serment.


Non satisfaites des réponses de l'agence de sécurité sanitaire ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - ex AFSSA + ex AFSSET), la présidente UMP Sophie Primas, et la rapporteure socialiste Nicole Bonnefoy, ont voulu utiliser l'article 6 de l'ordonnance de 1958 et l'article 22 du règlement de notre assemblée. Cette disposition qui n'a jamais été utilisée, permet à une commission permanente, ici une de celle  chargée de la recherche, de se voir confier les prérogatives d'une Commission d'enquête pour un temps et un sujet limités.


L'étape obligatoire de la proclamation de la demande en séance publique a été franchie, le 18 juillet, malgré les réticences initiales de l'administration.


L'étape difficile mais incontournable de la validation de la démarche par la commission des lois aussi, le 25 juillet.
Ne restait plus  l'après-midi du même jour, que la Conférence des Présidents, instance solennelle qui ordonne la vie politique de nos débats, et réunit les présidents de commissions et les présidents de groupes politiques autour du Président du Sénat.


Seule, seule, seule, je me suis sentie trahie et écrasée par les invisibles agissements des lobbies, ainsi que par l'étouffoir d'une institution qui, ce soir là, a eu peur du changement.

 

Des motifs changeants de rejet se sont succédés: « la rapporteure ne le jugerait plus utile », disait le président du groupe socialiste François Rebsamen... Faux. Je venais de la croiser, elle m'avait dit tout son espoir.
« Cela aurait pu revenir à ma commission, qui s’occupe de recherche innovations » disait Daniel Raoul, le Président de la commission des affaires économiques... Oui mais c'est à la notre, que la demande avait été faite, et la procédure ne pouvait plus être modifiée: le Parlement fermant sa session au 31 juillet.


Il ajouta qu'il était indigne de placer un organisme d'état sous le soupçon des parlementaires....
Il acheva l'estocade en sortant une lettre de l'ANSES qui se disait prête à fournir toutes les réponses...
Aucune des leçons de l'amiante, ou du récent MEDIATOR n'ont été tirées: on laisse la bride sur le cou des agences, on ne vérifie rien. Et dans le Parlement, elles ont de solides relais qui veillent à leurs intérêts.
Les relais sont si efficaces que dès la proclamation en séance publique du 18 juillet 2012,  l'ANSES alertée (par qui?) commençait ses démarchages téléphoniques pour désamorcer la commission d'enquête...
Or l’ordre du jour du Sénat (conventions internationales sur l’Afghanistan et l’Arabie Saoudite…) rendaient plus qu’improbable une veille spécifique de l’ANSES sur nos travaux.

 

Voilà, la commission d’enquête n'aura pas lieu. Ce changement-là, ce n'est pas maintenant.
Et ceux qui par leur activisme ou leur passivité ont tué l'initiative n'auront aucun compte à rendre à leurs collègues de base,  puisqu'il n'y a plus de réunions de groupe politique avant la rentrée. Décidemment, la chaleur de l'été est favorable aux mauvais coups pour les gens: licenciements, augmentation des tarifs, mais aussi pour la démocratie, comme l'étouffement d'une commission d'enquête.

 

L'enjeu est quand même le regard des élus sur les modes de mise sur le marché des pesticides, ces charmantes substances riches en perturbateurs endocriniens, molécules cancérigènes et neurotoxiques.
Face à l'opportunité d'aller voir de plus près comment sont protégés les citoyens, que ce soit pour les rassurer ou pour alerter sur des insuffisances, les "autorités" du Sénat ont fait le choix de ne surtout pas se saisir de ce pouvoir dormant que la démocratie donne au Parlement...

 

Marie Blandin

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 15:21

 

 

 

Le Monde.fr | 30.07.2012 à 15h22 • Mis à jour le 30.07.2012 à 16h11

Par Delphine Roucaute

 

 
Affiche de la campagne publique "Meatless Monday", qui incite à manger végétarien le lundi. "Maintenant, nous sommes libres le lundi", indique le slogan.

La polémique est née dans les colonnes du journal interne du ministère de l'agriculture américain (USDA, United States Department of Agriculture), a grossi sur Twitter, avant de faire l'objet d'une apostrophe au Sénat le 27 juillet. Dans la rubrique concernant les nouveautés de la cantine, le journal interne de l'USDA a eu le malheur de mentionner une initiative largement répandue aux Etats-Unis depuis neuf ans : "Meatless Monday" ("Lundi sans viande"), une campagne publique incitant les Américains à ne pas consommer de viande le lundi. Il n'en fallait pas tant aux producteurs de viande pour dénoncer une initiative contraire aux intérêts de l'industrie que le ministère est censé soutenir.

Le nœud de la discorde : trois paragraphes coincés entre une photo des pommes de la cantine et celle des nouveaux néons de la boutique du barbier. Là, une main anonyme conseille aux employés du ministère de participer à l'initiative du Meatless Monday, afin de "réduire votre impact environnemental". S'ensuit un petit argumentaire écologique sur les bienfaits du régime végétarien. D'autant plus qu'un jour par semaine représente "un petit changement qui peut avoir de grandes conséquences", peut-on lire dans cette note interne.

 

 LE MINISTÈRE CONTRE LE LOBBY DES PRODUCTEURS

C'était sans compter sur la vigilance du lobby de la viande américain. Dans un communiqué publié le 25 juillet, le président de l'association nationale des éleveurs de bœufs, J. D. Alexander, dénonce ce soutien explicite au Meatless Monday, qu'il considère comme "une campagne extrémiste défendant les droits des animaux dans le but de mettre fin à la consommation de viande". Ce "communiqué" de l'USDA "indique combien le ministère ne comprend pas les efforts faits dans l'Amérique rurale afin de produire de la nourriture et des fibres pour une population mondiale de plus en plus nombreuse", indique le communiqué. Et il devrait "être condamné par quiconque croit que l'agriculture est fondamentale pour nourrir les êtres vivant sur cette planète", ajoute-t-il.

Sur Twitter, le mot est repris par Chuck Grassley, sénateur de l'Iowa, qui écrit : "Je mangerai plus de viande lundi pour compenser cette stupide recommandation de l'USDA concernant un lundi sans viande."

Jerry Moran, sénateur du Kansas, le troisième plus gros Etat producteur de bœuf du pays, n'a pas hésité à se plaindre au Sénat. "Nous sommes un pays producteur de viande, et ce produit nous permet d'équilibrer notre balance commerciale", a-t-il déclaré dans son discours de trois minutes. "Et maintenant, notre propre ministère de l'agriculture encourage les gens à ne pas consommer de viande." Dans un communiqué, il estime également que cette note du ministère "diabolise" l'industrie de la viande et ses consommateurs. "Je n'aurais jamais pensé que l'USDA puisse ainsi s'opposer aux agriculteurs", a encore déclaré le sénateur.

L'après-midi même suivant ces déclarations, la note a été supprimée, et l'USDA tentait de mettre un point final à la polémique, publiant sur Twitter : "L'USDA ne soutient pas le Meatless Monday. Le communiqué trouvé sur le site de l'USDA a été posté sans autorisation. Il a été retiré."

Pour Peggy Nue, présidente de Monday Campaigns, une des organisations soutenant Meatless Monday, cette polémique est révélatrice de la situation ambiguë du ministère, pris entre deux feux. "D'un côté, il représente l'industrie de la viande, et de l'autre il donne des conseils diététiques pour améliorer la santé des Américains." En effet, dans Les Conseils diététiques pour les Américains publié en 2010 (PDF), au chapitre intitulé "Aliments à réduire", le mot "bœuf" est cité quatorze fois, et le mot "viande" à neuf reprises, comme le note ABC News.

 PLUS GRANDS CONSOMMATEURS DE VIANDE AU MONDE

A l'origine, le Meatless Monday a été créé pendant la Grande Guerre, incitant les Américains à consommer moins de viande et de blé afin d'en envoyer plus aux soldats. La mesure a eu tellement de succès qu'elle a été reprise lors de la seconde guerre mondiale et même au-delà, pour aider à la reconstruction de l'Europe. En 2003, un ancien publicitaire devenu avocat spécialisé dans la santé a exhumé ce slogan pour en faire une campagne publique très populaire aux Etats-Unis.

Consommation de viande aux Etats-Unis par personne : le b?uf, le porc, le poulet et la dinde (en livre/année).

Quels que soient les conseils de l'USDA, il est établi que, d'année en année, les Américains mangent moins de viande depuis 1976. Depuis 2007, on enregistre une chute de 12,2 % de la consommation de la viande de bœuf aux Etats-Unis, selon une étude groupe CME (PDF). Toutefois, les éleveurs de bœufs peuvent se rassurer : les Américains restent malgré tout les plus grands consommateurs de viande au monde, avec une moyenne de 122,79 kg de viande par an et par personne.

Delphine Roucaute

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 15:23

 

Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat la règle de ses devoirs ; le législateur l'objet de sa mission. - En conséquence, il proclame, en présence de l'Etre suprême, la déclaration suivante des droits de l'homme et du citoyen.


Article 1. - Le but de la société est le bonheur commun. - Le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la puissance de ses droits naturels et imprescriptibles.

Article 2. - Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

Article 3. - Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.

Article 4. - La loi est l'expression libre et solennelle de la volonté générale ; elle est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ; elle ne peut ordonner que ce qui est juste et utile à la société ; elle ne peut défendre que ce qui lui est nuisible.

Article 5. - Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics. Les peuples libres ne connaissent d'autres motifs de préférence, dans leurs élections, que les vertus et les talents.

Article 6. - La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait.

Article 7. - Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la vole de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s'assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. - La nécessité d'énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.

Article 8. - La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés.

Article 9. - La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l'oppression de ceux qui gouvernent.

Article 10. - Nul ne doit être accusé, arrêté ni détenu, que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Tout citoyen, appelé ou saisi par l'autorité de la loi, doit obéir à l'instant ; il se rend coupable par la résistance.

Article 11. - Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sans les formes que la loi détermine, est arbitraire et tyrannique ; celui contre lequel on voudrait l'exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force.

Article 12. - Ceux qui solliciteraient, expédieraient, signeraient, exécuteraient ou feraient exécuter des actes arbitraires, seraient coupables, et doivent être punis.

Article 13. - Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Article 14. - Nul ne doit être jugé et puni qu'après avoir été entendu ou légalement appelé, et qu'en vertu d'une loi promulguée antérieurement au délit. La loi qui punirait les délits commis avant qu'elle existât serait une tyrannie ; l'effet rétroactif donné à la loi serait un crime.

Article 15. - La loi ne doit décerner que des peines strictement et évidemment nécessaires : les peines doivent être proportionnées au délit et utiles à la société.

Article 16. - Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.

Article 17. - Nul genre de travail, de culture, de commerce, ne peut être interdit à l'industrie des citoyens.

Article 18. - Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n'est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu'un engagement de soins et de reconnaissance, entre l'homme qui travaille et celui qui l'emploie.

Article 19. - Nul ne peut être privé de la moindre portion de sa propriété sans son consentement, si ce n'est lorsque la nécessité publique légalement constatée l'exige, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Article 20. - Nulle contribution ne peut être établie que pour l'utilité générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir à l'établissement des contributions, d'en surveiller l'emploi, et de s'en faire rendre compte.

Article 21. - Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.

Article 22. - L'instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l'instruction à la portée de tous les citoyens.

Article 23. - La garantie sociale consiste dans l'action de tous, pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits ; cette garantie repose sur la souveraineté nationale.

Article 24. - Elle ne peut exister, si les limites des fonctions publiques ne sont pas clairement déterminées par la loi, et si la responsabilité de tous les fonctionnaires n'est pas assurée.

Article 25. - La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.

Article 26. - Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d'exprimer sa volonté avec une entière liberté.

Article 27. - Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l'instant mis à mort par les hommes libres.

Article 28. - Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

Article 29. - Chaque citoyen a un droit égal de concourir à la formation de la loi et à la nomination de ses mandataires ou de ses agents.

Article 30. - Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.

Article 3 1. - Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n'a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

Article 32. - Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l'autorité publique ne peut, en aucun cas, être interdit, suspendu ni limité.

Article 33. - La résistance à l'oppression est la conséquence des autres Droits de l'homme.

Article 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

 

...Cherchez l'erreur...

 


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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 15:19

 

 

Ses deux hauts fourneaux sont à l’arrêt depuis des mois et pourtant ils sont « viables, fiables et rentables ». C’est ce qu’affirme un rapport d’une mission d’expertise à propos du site Arcelor Mittal de Florange, en Moselle.

Remis au ministre du redressement productif, le texte rédigé par le vice-président du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, préconise un investissement de 400 à 500 millions d’euros.

« Le rapport met en évidence les atouts du site intégré de Florange, idéalement localisé par rapport à ses grands clients, notamment automobiles, et qui se distingue par la technicité des aciers à haute valeur ajoutée produits par ses chaines à froid, fruits des innovations du centre de recherche et développement voisin de Maizières-lès-Metz », indique un communiqué du ministère.

Le ministère précise qu’il « va très rapidement engager un dialogue stratégique avec les dirigeants d’ArcelorMittal pour s’assurer qu’un tel projet de développement du site s’inscrit bien dans la stratégie du groupe. »

Si ce dialogue n’aboutissait pas, « aucune hypothèse alternative ne serait alors exclue pour assurer la pérennité industrielle du site », conclut le communiqué.

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