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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 17:08

 

Le Monde.fr avec AFP | 31.08.2012 à 12h04 • Mis à jour le 31.08.2012 à 15h52

 
Un an et demi après son lancement, les éditeurs de journaux espèrent que l'iPad va les aider à construire un nouveau modèle économique.

Trois groupes d'édition, qui avaient passé un accord avec les autorités américaines en avril pour clore des poursuites sur le prix des livres numériques, vont devoir payer 69 millions de dollars (55 millions d'euros) pour dédommager les consommateurs, selon des détails fournis jeudi 30 août par la justice.

L'éditeur français Hachette et les américains HarperCollins (groupe News Corporation) et Simon & Schuster (groupe CBS) ont accepté de payer cette somme "pour compenser les consommateurs" qui ont acheté des livres électroniques entre le 1er avril 2010 et le 21 mai 2012, ont indiqué les procureurs généraux des Etats du Connecticut et du Maryland dans des communiqués séparés.

Les informations fournies lors de la révélation des faits en avril faisaient état d'une somme un peu inférieure, 51 millions de dollars (40,8 millions d'euros), pour seulement deux de ces éditeurs, Hachette et Harper Collins.

 

 UNE AUTRE PROCÉDURE EN EUROPE

Les éditeurs avaient aussi accepté en avril de changer leurs pratiques pour permettre aux distributeurs de livres électroniques, comme Amazon ou Barnes and Noble, de réduire le prix de leurs titres s'ils le désiraient.

Dans la même affaire, les autorités américaines avaient, en revanche, décidé de poursuivre deux autres éditeurs n'ayant pas accepté de passer un accord, Penguin Group (filiale du britannique Pearson) et Macmillan (filiale de l'allemand Bertelsmann), ainsi que le groupe informatique Apple. La justice américaine a convoqué les deux groupes pour une audience en juin 2013. 

En décembre, la Commission européenne a également ouvert une procédure pour déterminer s'il y a eu une restriction de la concurrence sur le marché européen des livres électroniques.  Selon l'agence Reuters, qui cite une source proche du dossier, Apple et quatre grands éditeurs vont autoriser les distributeurs comme Amazon à vendre des e-books à bas prix pendant deux ans, afin de mettre fin à cette enquête antitrust.

 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 17:11

 

 

Près de 200 personnes expulsées d’un terrain à Saint-Priest, dans le Rhône, mardi 28 août ; environ 80 la veille à Évry en région parisienne ; neuf familles l’avant-veille dans le centre de Lyon : malgré la réunion interministérielle consacrée le 22 août à la gestion des campements illicites, les évacuations forcées de Roms se poursuivent sans, pour l’instant, être compensées par des solutions effectives de relogement. De tout l’été, elles n’ont pas cessé, avec une accélération entre fin juillet et début août. 

Saint-Étienne, Lyon, Aix-en-Provence, La Courneuve, Vaulx-en-Velin, et dernièrement Évry et Saint-Priest : les démantèlements se succèdent en effet à un niveau élevé à la suite de décisions de justice mais aussi d’arrêtés municipaux issus d’élus de droite comme de gauche. À chaque fois, ou presque, le même scénario se reproduit : les cabanes sont encerclées à l’aube par la police, les affaires sont détruites et les habitants, sommés de quitter les lieux, trouvent dans une ville avoisinante un nouvel emplacement pour poser leurs bagages. 

 

Lors du démantèlement d'un campement à Villeneuve-d'Ascq le 9 août 2012. © Reuters 
Lors du démantèlement d'un campement à Villeneuve-d'Ascq le 9 août 2012. © Reuters

 

Arguant que les interventions sont décidées localement, le ministère de l'intérieur déclare ne pas disposer d’état des lieux centralisé. Pour tenter d'établir un premier bilan, Mediapart a collecté diverses notes de veille réalisées par des acteurs associatifs ou des militants sur le terrain.

Selon le décompte de Philippe Goossens, membre du bureau de l’Association européenne pour la défense des droits de l’homme, chargé de la question des Roms en Europe, 2 362 personnes ont été délogées au cours des deux derniers mois, parmi lesquelles 954 en juillet et 1 408 en août. Ce nombre « très élevé » n'intègre pas les 500 Roms évacués de Stains mercredi 29 août. Il se compare, indique-t-il dans un rapport qu’il vient de finaliser (le lire dans son intégralité), « aux pires moments vécus lors de l’été 2011, période pendant laquelle la campagne du pouvoir (précédent) était particulièrement virulente ». Il est nettement supérieur à celui de l’été 2010, quand cette population avait été stigmatisée au plus haut niveau par les représentants de l'État. « Les évacuations forcées n’ont pas débuté soudainement avec le discours de Grenoble, elles se produisaient depuis longtemps, rappelle-t-il, mais leur nombre a marqué une nette augmentation ensuite. » 

Deux ans plus tard, en juillet et en août 2012, le responsable associatif répertorie la présence de 185 enfants parmi les “évacués” et recense 389 obligations de quitter le territoire français (OQTF), chiffre qu’il estime en deçà de la réalité, la délivrance de ce type de document « n’étant que sporadiquement rapportée ». Les expulsions du territoire n’ont pas cessé non plus : deux charters sont partis de Lyon, l’un le 5 juillet et l’autre le 9 août, à destination de Bucarest avec 343 personnes à bord.

Ces données, Philippe Goossens, auteur du livre Les Roms, dignité et accueil (L'Harmattan, 2011), les compulse depuis début 2010 à partir de témoignages directs ou rapportés par des soutiens, d’articles de presse et de communiqués et les publie tous les trois mois. Elles ont été recoupées et seules les plus fiables ont été retenues, insiste-t-il, tout en reconnaissant qu’elles ne constituent qu’une estimation. Des évacuations, effectuées en toute discrétion, ont pu échapper à l’attention des médias, tandis que des personnes sont susceptibles d’être comptabilisées plusieurs fois lorsqu’elles font l’objet de plus d’une expulsion. Dans un tableau récapitulatif, chaque source est recensée, accompagnée entre autres du lieu, de la date et du nombre de personnes concernées.

 

« Sur le terrain, rien n'a changé par rapport aux années précédentes »

Blogueur à Mediapart, Philippe Alain, basé à Lyon et investi auprès des Roms de sa ville, aboutit à un décompte analogue. Selon lui, pour le seul mois d'août, environ 1 300 personnes ont été contraintes de quitter leur lieu de vie, sans compter celles qui ont été expulsées par charter. « Avec la fin du mois de juin et du mois de juillet, on atteint nécessairement les 2 000 », indique-t-il. Au sein de l’équipe du collectif Romeurope, une chronologie a été élaborée. Elle est tout aussi éloquente, regroupant les évacuations par région. Elle liste aussi les multiples menaces pesant sur des terrains en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, à Paris, dans le Languedoc, dans le Nord, en Lorraine et en Loire-Atlantique.

 

150 personnes ont été évacuées lors de l'expulsion du campement de Villeneuve-d'Ascq. © Reuters 
150 personnes ont été évacuées lors de l'expulsion du campement de Villeneuve-d'Ascq. © Reuters

 

« Je suis surpris et choqué par ces pratiques de la part d’un gouvernement socialiste », affirme Philippe Goossens. « Sur le terrain, poursuit-il, rien n'a changé par rapport aux années précédentes. Les méthodes policières sont identiques, les CRS viennent en masse pour les expulser. Même quand il y a des femmes et des enfants, ils arrivent harnachés avec leur équipement et font peur à tout le monde. Parfois, ils font des tours plusieurs jours avant pour les inciter à partir d’eux-mêmes, ça peut prendre la forme de harcèlement. Après leur passage, vers 10 heures, les bulldozers débarquent et rasent tout, c’est pour cela que certains occupants préfèrent partir avant. Les associations ont beau crier, elles sont impuissantes. »

À propos des propositions de relogement, il est particulièrement critique : « Il n’y en a pas plus qu’avant et quand il y en a, elles séparent en général les familles en étant destinées uniquement aux femmes accompagnées d’enfants en bas âge dans un hébergement d’urgence pour quelques jours. Pour cette raison, elles sont très souvent refusées par les personnes concernées. »

Sur cet aspect, la circulaire évoquée en début de semaine par la ministre de l’égalité des territoires et du logement, Cécile Duflot, est attendue avec impatience par les défenseurs des droits des Roms. Selon son cabinet, ce texte en cours de signature auprès des ministres concernés devrait permettre de coordonner « très en amont » les actions des préfets, des collectivités locales, avec celles des familles et des associations. Un diagnostic individualisé devrait être établi dès l’installation d’un campement avec pour mission de dénombrer les personnes présentes, leur situation et leurs besoins. Les services de l’État seraient mobilisés afin de proposer des solutions en matière éducative, sanitaire et de logement.

« Pour l’instant, ce que l’on constate, c’est que les expulsions se poursuivent au quotidien », regrette Patrick Delouvin, responsable du pôle France à Amnesty international, qui refuse néanmoins toute comparaison avec le quinquennat précédent. « On en est quand même très loin dans le discours, ainsi que dans les engagements », ajoute-t-il.

Il fait référence à la principale annonce du gouvernement à l’issue de la réunion interministérielle convoquée à la demande des associations qui souhaitaient que le ministère de l’intérieur ne gère pas seul le dossier : l’« assouplissement » des conditions d’embauche des Roumains et Bulgares, qu’il considère comme un « premier pas dans la bonne direction ».

Coordinateur du collectif d'associations Romeurope, Malik Salemkour, également vice-président de la Ligue des droits de l’homme, déplore la « flambée » des expulsions « fin juillet et début août » liée, selon lui, au fait que les préfets, en l'absence de consignes claires et « confortés par les déclarations de fermeté de Manuel Valls », ont continué à agir comme si de rien n'était. Mais lui aussi juge la situation actuelle incomparable à celle observée en 2010 et 2011 :

« On a tout d’abord obtenu du premier ministre que le sujet ne soit pas accaparé par le ministère de l'intérieur et qu’il soit resitué à l’échelon européen. Certes, la levée partielle des mesures transitoires sur le travail est insuffisante dans la mesure où ont été maintenues les tracasseries administratives liées à l'obligation pour les Roumains et les Bulgares d’obtenir une autorisation de travail et un titre de séjour. Mais il faut se souvenir de la politique du chiffre et des propos stigmatisants et parfois racistes tenus lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy par le président lui-même, des membres du gouvernement et des élus de la majorité. »

Il veut croire que les préfectures sont prêtes à modifier leurs pratiques. Des réunions ont eu lieu en amont des démantèlements à Lille, Nantes, Lyon et Marseille. Jusqu’à présent pour aboutir au même résultat : l’expulsion avec des propositions de relogement a minima.

 

 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 16:33

 

Marianne - Jeudi 30 Août 2012 à 05:00

 

Super No
Quadra d’origine lorraine, travailleur de l’informatique, et écologiste tendance... En savoir plus sur cet auteur

 

Superno a lu «L'Empire de la honte» de Jean Ziegler. Comme lui, notre blogueur associé trouve ridicule l'expression «garder la confiance des marchés» qui n'est rien d'autre, selon lui, que la traduction de la soumission des peuples aux désirs des «banksters».

 

(Jean Ziegler, 2011 - BALTEL/SIPA)
(Jean Ziegler, 2011 - BALTEL/SIPA)
C’est la rentrée ! Il est donc plus que temps d’interrompre ma longue léthargie estivale….

Sur France Inter hier matin, ça démarrait fort : ils avaient invité Jean-Claude Trichet, cet odieux nabab qui n’a pas son pareil pour te faire sentir qu’il fait partie des Maîtres du Monde, alors que toi, pauvre déchet, déjà que tu ne comprends rien à la finance, tu devrais t’estimer heureux qu’il daigne te parler afin de tenter de te sortir de ton ignorance crasse.

Il n’a pas fallu dix minutes pour rentrer dans le vif du sujet : à la question bateau de Patrick Cohen, du style : « Mais ne pensez-vous pas que plonger l’Europe dans le marasme et la récession soit un remède pire que le mal ? » L’autre, bouffi de ses certitudes, ne se démonte pas, et répond froidement que non, bien au contraire, que c’est exactement ce qu’il faut faire, puisque c’est la seule solution pour que les pays qui « dépensent plus que ce qu’ils gagnent » (quel mépris ! il aurait été plus honnête et pertinent de dire « dont mes potes Maîtres du Monde ont asséché toutes les recettes pour les obliger à supprimer l’État ») regagnent « la confiance des Marchés » (Rhââââĥ !)

Il se trouve que lors de ces vacances, j’ai notamment lu un livre (“l’Empire de la Honte” de Jean Ziegler ) dont « la confiance des marchés » est un des thèmes principaux. L’auteur, bien connu ici, fut jusqu’en 2008 « rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation », du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. En clair, chargé de faire en sorte que le moins possible de personnes et particulièrement d’enfants meurent de faim dans le monde. Il a la particularité rare d’avoir osé dénoncer les multinationales (de l’agroalimentaire et de la pharmacie notamment) qui ont démontré que la mort de milliers d’enfants leur importait moins que les bénéfices qu’ils ramenaient à leurs actionnaires.

« Banksters »

Ce livre est totalement consacré aux effets catastrophiques de la dette (et des remèdes de cheval mis en œuvre pour la résorber) sur les peuples du « Tiers Monde ». Mis devant l’obligation de rembourser une dette souvent odieuse (c’est à dire contractée sans raison valable et souvent par corruption des dirigeants des pays concernés),  « réorganisés » par le FMI qui brade aux multinationales les ressources du pays, obligés de vendre leurs matières premières (café, cacao…) à un prix qui ne leur permet pas de vivre, mais devant acheter des machines ou des services au prix fort à d’autres multinationales, les États n’ont plus un radis à consacrer aux pauvres, même lorsqu’ils meurent de faim par centaines de milliers.

Citons Ziegler :

« S’il est une expression qui m’a toujours révulsé, c’est bien celle de “confiance des marchés”. Pour ne pas être attaqué, dévasté, mis à genoux par le capital financier mondialisé, un peuple doit – par sa conduite économique – gagner la “confiance des marchés".

Mais comment mérite-t-on cette
“confiance” ? Tout simplement en se soumettant corps, esprit et âme au diktat des cosmocrates. C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que les maîtres de l’empire de la honte concèdent leur collaboration aux peuples prolétaires. »

Ça ne vous rappelle rien ?

Jean Ziegler détaille ensuite comment ces maîtres de l’empire de la honte ont dézingué Salvador Allende au Chili. Cet irresponsable cuistre n’avait rien trouvé de mieux que de prendre des mesures de Gauche (nationalisation des mines de cuivre, réformes sociales, impôt sur les sociétés transcontinentales…), il fallait agir.

Le complot impliquait la société ITT, aujourd’hui éclatée en morceaux mais qui était à l’époque la plus grosse multinationale du monde, des trusts miniers, les politiciens (Nixon, Kissinger), la CIA… Chacun sait comment Allende fut assassiné le 11 septembre 1973, 3 ans après son arrivée au pouvoir.

Ziegler conclut :

« Salvador Allende et son Unité populaire n’avaient pas su gagner la “confiance des marchés”

On sait aussi comment Allende fut remplacé par la dictature militaire de Pinochet, un gars raisonnable qui allait permettre l’éclosion du néolibéralisme, notamment en ramenant à la raison tous ceux qui auraient eu l’outrecuidance de contester le système d’une manière ou d’une autre. Mais qu’importent la torture et les assassinats, puisque les marchés étaient en pleine confiance… C’est bien le principal, non ?

Autre exemple, d’autant plus parlant qu’il est chronologiquement beaucoup plus proche. Il s’agit de l’attitude par rapport à la dette de l’emblématique ex-président brésilien Lula. Un vrai mec de Gauche, sur le papier. Pas un Hollande. Un prolétaire, un vrai. Né dans une famille nombreuse d’ouvriers agricoles, et qui a personnellement connu la famine. « Monté » à la ville, vivotant de misérables boulots dans la rue. Devenu ouvrier de l’automobile, puis syndicaliste, avant de fonder le PT (Parti des travailleurs), qui l’amènera au pouvoir.

Certains savaient avant 1981 que Mitterrand n’était pas de Gauche, et qu’il trahirait. Ils avaient raison.
Aujourd’hui, tout le monde ou presque sait bien que Hollande n’est pas de gauche, sinon de la trop fameuse « gauche de droite », et qu’il trahira. Une bonne partie de ceux qui ont contribué à son élection n’ont voulu qu’éviter la prolongation de cette mascarade que fut le sarkozysme.

Mais Lula était insoupçonnable.

Lula a été élu en 2002, après deux décennies de dictature militaire, suivies par une période presque aussi longue d’un pouvoir de droite libérale vendu aux banksters.

Cette période est décrite dans les manuels d’histoire-géo comme « le miracle économique brésilien ». Les représentants de l’empire de la honte font acheter aux généraux brésiliens un arsenal dantesque, sous le prétexte, 1000 fois réutilisé ici ou là depuis, de « Sécurité Nationale ».

Pire, sous la conduite du ministre des finances Delfim Neto, cheval de Troie des banksters (comme on en trouve aujourd’hui en Grèce ou en Italie), le Brésil se dote d’une quantité phénoménale de grands équipements (routes, ponts, ports, matériel d’exploration pétrolière…), sans avoir le moindre sou pour les payer. Comme les armes, tout est acheté à crédit. Les militaires au pouvoir acceptent d’autant plus facilement qu’ils touchent des millions de commissions sur des comptes dans les paradis fiscaux.

Le changement, c’est maintenant ?

Pendant cette période, le Brésil massacre la forêt amazonienne en défrichant l’équivalent de deux fois la surface de la France. 90% de ces nouvelles surfaces sont concédés aux multinationales qui y feront pousser des hévéas pour leurs pneus ou du soja pour nourrir les vaches occidentales…

Trente ans après, à l’horizon 2000, le Brésil est exsangue, toutes ses richesses partent en « remboursement de la dette », et sa population, privée de toute aide sociale, meurt de faim par milliers. Des favelas monstrueuses se développent anarchiquement autour des grandes villes (que le Brésil tentera de cacher à la face du monde lors des Jeux Olympiques de 2016).

Que fait alors le gouvernement de droite ? Rien. Il promet aux banksters de « payer la dette ». Et restreint encore davantage le peuple.

Au contraire, dans la période pré-électorale, le parti de Lula fait de la défense du peuple son cheval de bataille. Il promet notamment un audit de la dette. Historique !

Son prédécesseur avait déjà bien tendu le rectum (enfin, celui de la population pauvre) en garantissant aux banksters un excédent budgétaire (« superavit ») minimal de 3,5%, destiné au remboursement de la dette !

Je précise qu’on parle bien ici d’excédent budgétaire ! En effet, tant que le bankster a confiance dans la capacité du pays créancier à honorer les échéances de sa dette, il se contente des nouveaux crédits que l’État doit contracter pour payer les anciens. Mais si le bankster commence à craindre pour ses pépètes, il se fait menaçant et exige le dégonflage de la dette, ce qui suppose un excédent budgétaire.

Avant même son arrivée au pouvoir, Lula est menacé de toutes parts, et doit donner des gages : non seulement il ne fera pas d’audit, mais le nouveau ministre des finances, Palocci, qui finira d’ailleurs par tomber en 2011 pour des faits de corruption datant de 2005 et 2006, augmentera le montant minimal de l’excédent à 4,25% !!! On peut difficilement faire plus parfait demi-tour et montrer plus clairement son allégeance aux banksters.

Par la suite, jamais Lula n’est revenu sur la dette. Il a préféré la payer, et continuer à défricher, à livrer ses terres aux multinationales avides.

Je refais un saut de dix ans, et je change de continent. Bienvenue en Europe, en 2012. Nos politiciens félons s’apprêtent à leur tour à tendre notre rectum aux banksters en gravant dans le marbre l’obligation d’une stupidité et d’un renoncement absolu, de ne pas faire plus de 0,5% de déficit.

Après avoir feint de le critiquer pendant la période électorale, Hollande et ses « socialistes » ont tourné jaquette et s’apprêtent maintenant à voter en l’état le « traité Merkozy », alias TSCG. En arguant d’un chimérique et grotesque « volet de croissance » qu’il aurait arraché à Merkel…

Ce traité félon, non content de plonger à coup sûr l’Europe encore plus profondément dans la récession, va définitivement délocaliser la conduite de notre économie à Bruxelles, sous la férule de la sinistre Troïka (Commission, BCE, et le sempiternel affameur des peuples, le FMI de DSK et de Lagarde) et la mettre sous la coupe des banksters, qui ne se priveront pas de piller et mettre en pièces nos derniers Services Publics et prestations sociales.

Pas de vraie surprise, on se souvient de François Hollande se rendant à Canossa Londres pour regagner la « confiance des marchés » en perdition après quelques « débordement gauchistes », promptement remis dans le droit chemin.

On n’a rien à gagner à se soumettre à ces gredins. Il ne devrait y avoir qu’un seul mot d’ordre : résistance ! En ne perdant pas de vue que ces gens sont dangereux et ne reculeront devant rien. En Grèce, ils ont déjà baissé les salaires des fonctionnaires de 30%, comme les retraites. Et ce n’est qu’un aperçu de leurs capacités de nuisance. Le sort réservé à Allende ou aux victimes de Pinochet en témoigne, tout comme les millions d’enfants morts de faim, victimes des banksters, du FMI et des multinationales de l’agroalimentaire ou de la pharmacie.

Pour résister, on n’a que le parti « socialiste ». Quelle dérision ! On dirait que son seul but est de susciter l’espoir avant de trahir, foirer, et de faire le lit de la droite, dont les crocs s’affûtent déjà à l’horizon de 2017. Vous les entendez, les Fillon, les Copé, sans oublier Sarkozy, qui pourraient s’imposer comme un recours ? Ces cyniques amis des milliardaires qui, s’appuyant sur l’échec de la « gauche », n’auraient plus qu’à finir le boulot des banksters par une « politique de droite » ?

Le nucléaire, les Roms, le TSCG et la « confiance des marchés »… La coupe est déjà pleine. Le changement, c’est maintenant, mais c’est où ?

 

«Garder la confiance des marchés», drôle d'idée...
Lire d'autres articles de SuperNo sur son blog.

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 16:25

 

Jeudi 30 Août 2012 à 05:00

 

Mathias Destal et Hervé Nathan - Marianne

 

Pour l’ouverture de l’université d’été du Medef, mercredi 29 août, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a prononcé un long discours destiné à rassurer le patronat. Une opération séduction rondement menée au prix de concessions appréciées.

 

(Jean-Marc Ayrault est le premier chef de gouvernement à sonner la rentrée du Medef depuis sa création, en 1998 - Jacques Brinon/AP/SIPA)
(Jean-Marc Ayrault est le premier chef de gouvernement à sonner la rentrée du Medef depuis sa création, en 1998 - Jacques Brinon/AP/SIPA)
Jean-Marc Ayrault est allé à Canossa. Pour le premier jour de l’université d’été du Medef organisée sur le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas, du 29 au 31 août, le Premier ministre s’est fendu d ’un discours  de plus de trois quarts d'heure destiné à nouer une relation positive, forte, durable avec le patronat. 
 
«Il nous a fait une déclaration d’amour», plaisante Geoffroy Roux de Bézieux, président de Virgin Mobile et vice-président de la fédération des Télécoms. Et pour marquer un peu de malice, il ajoute «avec son charisme habituel». Car de l’avis général, le Premier ministre a en effet réussi à être aussi ennuyeux que lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée. 
 
Cela baille ferme dans la salle et les applaudissements sont juste polis. «Jean-Marc Zéro, le premier ministre qu’il vous faut», brocardait, vachard, un membre du Medef. «C’était de la langue de bois totale, persifle le patron d'une entreprise spécialisée dans l’achat et la revente d’or et président de la chambre syndicale des négociants d'or, Gilles Rebibo. Il peut nous draguer autant qu’il veut mais c’est comme avec une femme, on a beau la séduire merveilleusement bien, elle attend des preuves de sincérité.»
 
Le Premier ministre en a fait des tonnes dans l’appel aux patrons, qui avaient fait savoir dans des rencontres précédentes qu’ils projetaient de ne pas se rendre aux négociations sociales si le gouvernement socialiste ne revenait pas à de meilleurs sentiments envers les entrepreneurs.

«L’accident de juillet est clos»

Le Medef n’a pas digéré que la négociation engagé sur la compétitivité et l’emploi sous Sarkozy soit balancée aux oubliettes. «C’est dans un esprit d’ouverture et de confiance que je viens devant vous, attentif aux difficultés que vous rencontrez et à vos propositions», a lancé Jean-Marc Ayrault devant les chefs d’entreprise à l’affût de la moindre maladresse. 
 
Se sachant attendu au tournant, Ayrault a pris soin de n’aborder aucun sujet susceptible de fâcher l’auditoire. Rien sur la taxation des revenus supérieurs à 1 million d’euros, rien non plus sur les licenciements boursiers, rien sur la pénalisation des entreprises qui abusent de la précarité… Non, l’objectif est tout autre : affirmer la volonté du gouvernement de surmonter les défis économiques qui attendent le pays au côté des entreprises et de leurs cadres dirigeants.
 
Le poing socialiste a donc bel et bien été tendu en direction des chefs d’entreprise, «en première ligne dans l’effort de redressement de notre pays». Ainsi Jean-Marc Ayrault a-t-il évoqué la future réforme fiscale qui, assure-t-il, «visera à améliorer le financement de l’économie, l’investissement et la compétitivité des entreprises.» Dans l’amphithéâtre, les participants opinent du chef, satisfaits.
 
«Pour peser en Europe et dans le monde, la France doit redevenir durablement compétitive», poursuit-il. Pour cela, pas question, «d’ajouter de nouveaux freins à la conduite des entreprises». L’opération séduction atteint son apogée.
( WITT/SIPA)
( WITT/SIPA)

 

Le passage sur le financement de la protection sociale conclut l’opération : «Il ne doit plus peser aussi fortement sur le travail (…) Nous définirons, début 2013, un nouveau modèle de financement, plus favorable à la compétitivité des entreprises». Le Premier ministre, qui avait évité d’évoquer la question des coûts du travail en conclusion de la Grande conférence sociale de juillet, répare les dégâts. 
 
«Nous nous étions quittés en juillet, après la Grande conférence sociale, sur une mésentente, confie la patronne du Medef, Laurence Parisot, quelques instants après le discours de son invité. Les signaux de l’époque étaient très négatifs. Mais aujourd’hui, le discours est radicalement différent. L’accident de juillet est clos. Nous sommes dans une phase de travail et de bonne volonté de part et d’autre.»
 
Parisot est aux anges, ou presque. «Le discours du Premier ministre est important pour nous, mais cela dépasse le patronat et le Medef, confie-t-elle. Bien des orientations nous conviennent : la référence à la compétitivité, l’intégration européenne, l’objectif de ramener le déficit public à 3% du PIB, les négociations sur l’emploi et le marché du travail. Maintenant nous attendons la mise en œuvre. Les arbitrages ne sont pas faits. Le président de la République a des décisions difficiles à prendre. Nous sommes dans l’expectative. En octobre, nous serons fixés.» La centrale patronale devrait donc participer aux négociations sur l’emploi et la sécurisation des licenciements.
 
Satisfaite des signaux envoyés par le socialiste Ayrault, la présidente du Medef a toutefois relevé un oubli dans son discours, qui, selon elle, a son importance : «Le Premier ministre n’a jamais prononcé le mot flexibilité.» Encore un petit effort Monsieur le Premier ministre et le mariage sera définitivement scellé.
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:53

 

coup de pompe 28/08/2012 à 14h10
Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89

                                                                                                                                                                                                                 Destinée à soulager les ménages, cette mesure va coûter 300 millions d’euros à l’Etat et envenime les relations entre le PS et les écolos.

 

Ce dossier a tout du ratage annoncé, et pourtant le gouvernement en a fait une de ses priorités de rentrée.

 

Le candidat François Hollande avait promis dès le début de son mandat, et par décret, « le blocage des prix de l’essence pendant trois mois ». A la place, en attendant un mécanisme pérenne de régulation, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé, au sortir d’une réunion avec les professionnels du secteur et les représentants des consommateurs à Bercy, une baisse du prix à la pompe allant jusqu’à 6 centimes d’euros par litre, soit environ 4%.

Un montant qu’il a qualifié d’« extrêmement substantiel » (alors que le Premier ministre parlait la veille d’un effort « modeste » de 2 à 4 centimes). Pensez donc, a insisté Pierre Moscovici : 1,5 euro pour 25 litres dans le réservoir !

 

  Conférence de presse de Pierre Moscovici à Bercy Le 28/08/2012

 

L’Etat en financera la moitié, les pétroliers et distributeurs doivent mettre la main à la poche pour les trois centimes restants. Mais « ce sera à chaque opérateur d’annoncer jusqu’où il pourra aller », a précisé le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky.

Une baisse pas vraiment « substantielle » pour Peggy et Vincent, qui nous avaient raconté qu’avec un budget essence en hausse de 10% depuis 2010, ils consacraient 1 200 euros par an au carburant. Comme eux, nombre de Français modestes et habitant en province subissent lourdement cette dépense fortement inégalitaire.

L’économiste Thomas Porcher rappelle sur Le Plus qu’« à Paris, seuls 15% des gens utilisent leur voiture pour aller au travail contre 85% dans certaines régions ».

Pour l’Etat, en revanche, le coût de la mesure sera « substantiel » : 300 millions d’euros en moins dans le budget sur trois mois, qu’il faudra bien compenser en ces temps de déficit.

 

Quel gain politique espère le gouvernement ?

Cette mesure ne va pas arranger les relations avec les partenaires écologistes, déjà bien envenimées. Dans Libération de ce mardi, l’eurodéputé EELV Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement, pointait une « contradiction au moment où le gouvernement est censé nous préparer à la sobriété énergétique », et s’étonnait :

« Les socialistes semblent ignorer l’existence du “peak oil”. »

Le président du groupe EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, cité par Le Monde, a dit sa « perplexité » face à cette mesure, et suggéré :

« Nous aurions pu nous tourner vers une aide directe aux ménages les plus défavorisés et qui ont besoin d’une aide publique pour compenser cette baisse dramatique du pouvoir d’achat. »

Selon un communiqué commun de cinq ONG de défense de l’environnement, le gouvernement serait plus inspiré de soutenir le règlement européen sur les émissions de CO2 qui devrait contraindre les constructeurs à limiter les celles-ci à 95g de CO2/km en 2020 [sachant que les émissions moyennes se situant autour de 140g en Europe aujourd’hui], ce qui permettrait à chaque automobiliste français d’économiser près de 350 euros (plus de 20% de son budget essence) à la pompe chaque année.

 


Dessin de Baudry

Les distributeurs font leur pub

Le gouvernement s’est fait doubler habilement ces derniers jours par les distributeurs. Toujours prompte à se faire de la pub en baissant ses prix, la chaîne Leclerc, qui compte 555 stations-services, ainsi que les magasins U ont annoncé qu’ils allaient « vendre l’essence à prix coûtant ».

Bel effort quand on sait que l’essence fonctionne pour eux comme un produit d’appel destiné à drainer des consommateurs dans les supermarchés ! « Ce n’est pas là-dessus qu’ils gagnent de l’argent », affirme ainsi
Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, interrogé par Europe1.fr.

Le même Alain Bazot estime que « l’Etat se trompe de cible » :

« On est aujourd’hui revenu aux sommets de 2008 sur le raffinage, avec des marges de l’ordre de 15 centimes par litre. C’est dément. Entre 2009 et 2012, le prix de l’essence TTC a connu une hausse de 40%, alors que celui hors-taxes a bondi de 117%. On voit bien que les taxes ont un effet amortisseur, et que c’est le hors taxe qui est facteur d’inflation. »

Si l’Etat a réussi à obtenir un geste de la part des pétroliers, il ne se mettra pas les pompistes dans la poche. Le président de leur syndicat, Christian Roux, livre un témoignage à charge sur Le Plus :

« La moyenne des revenus pour un couple d’exploitants et propriétaires de station-service qui travaille six jours sur sept, soit 70 heures par semaine, est de seulement 37 000 euros par an, soit moins d’un smic pour chacun ! Et c’est à eux que l’on demande de faire un effort aujourd’hui ? »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:45
Rue89 - Le Yéti
yetiblog.org
Publié le 28/08/2012 à 11h32

 

 

Il y eut ce chat entre un trader et les riverains de Rue89 : « Je suis trader dans une banque française, posez-moi vos questions ! » Bon, rien à redire sur les questions. Mais les réponses du trader, oulala ! Un summum dans le registre de la citoyenneté à responsabilité limitée.

Aux innocents les mains pleines

Vous vous rappelez tous cette excuse définitive du criminel de guerre :

« J’ai agi sur ordre. Je faisais mon métier. »

Bon d’accord, un trader n’est pas un criminel de guerre. Celui-ci nie d’ailleurs d’avance toute responsabilité pour ses actes. Il fait son boulot, voilà tout. Tout juste admet-il qu’il ne se lève pas le matin en se disant qu’il va « agir pour le bien de l’humanité ».

Ceux qui agonissent aujourd’hui son métier, au prétexte qu’il est « contre-productif pour l’humanité », ne sont (clame-t-il) que des « populistes » en chasse de « boucs-émissaires », abondamment relayés « par une grande partie de la presse ».

Qu’on le pousse dans ses derniers retranchements en insistant sur la nocivité et l’inutilité sociale de sa tâche, le voilà qui prend la mouche et déclare – un classique – qu’il est très fier de l’exercer.

« Les gens avec qui je travaille sont des personnes intègres et de valeur, qui sont fières de payer leurs impôts en France, impliquées socialement et politiquement (et pas toujours du côté auquel on s’attend). »

Une grande SARL mondialisée

A croire que notre monde est régi par une vaste SARL (Société anonyme à responsabilité limitée). Personne n’est responsable de rien, encore moins coupable. Chacun se planque dans la grille hiérarchique préétablie, à la place qui lui est allouée. Et renvoie aux échelons supérieurs ou en appelle à son devoir quand il passe dans le collimateur.

Le préfet qui envoie, selon son époque, des juifs ou des Roms se faire pendre ailleurs. Le policier du Vel’ d’Hiv’ ou celui des sinistres évènements du 17 octobre 1961. Le syndicat qui défend l’industrie de l’armement pour les emplois qu’elle procure. La région, son usine de retraitement nucléaire. L’employé qui coupe l’électricité, le gaz ou l’eau d’une famille dans la dèche.

C’est marrant, j’ai la naïveté de penser que tout citoyen est un adulte. Que tout adulte est responsable de ses actes par définition. Du commanditaire à l’exécutant. Des dirigeants à la masse des électeurs qui les ont élus pour les représenter. Le coup du « peuple » abusé ou manipulé me hérisse le poil, tant celui-ci met de zèle à se laisser avoir.

A une question sur les conséquences de la spéculation sur les matières premières, notre fier trader répond que les producteurs de matières premières agricoles ne furent guère à plaindre, que les principaux perdants dans l’affaire furent « les actionnaires des banques ».

Mais rien, absolument rien sur les consommateurs. Et encore moins sur les moins que consommateurs. Ceux qui, pour rafraîchir les idées à œillères de notre saint-innocent, menèrent les émeutes de la faim en 2008.

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:17

 

 

LE MONDE | 28.08.2012 à 12h25 • Mis à jour le 28.08.2012 à 14h17

Par Jean-Michel Bezat

 
 
La baisse de l'essence et du gazole ne devrait pas dépasser 6 centimes par litre.

Il y a les propos de campagne et les dures réalités des lendemains de victoire. Le candidat François Hollande avait promis aux Français de bloquer les prix des carburants à la pompe, qui ont retrouvé leur niveau élevé du printemps ; le président de la République et son gouvernement ont vite compris que cette piste était impraticable. Ils se sont rabattus sur une baisse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TIPCE) – forcément modeste et temporaire en période de disette budgétaire – et une ponction sur les marges des distributeurs.

Le ministre de l'économie a annoncé, mardi 28 août, que la réduction ira "jusqu'à 6 centimes". Elle entrera en vigueur "dès maintenant" et  "pour trois mois". Pierre Moscovici a ajouté que l'effort serait également réparti entre l'Etat (3 centimes de baisse de taxe), qui perd environ 300 millions de recettes fiscales, et les distributeurs. "Ce sera à chaque opérateur d'annoncer jusqu'où il pourra aller", a déclaré Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

PAS DE CRISE EXCEPTIONNELLE

Il y avait urgence, selon les associations de consommateurs qui sont sorties déçues et sceptiques, lundi, de leur entretien avec Pierre Moscovici et Benoît Hamon, le secrétaire d'Etat à la consommation. Le dernier relevé hebdomadaire du ministère de l'énergie indique, en effet, que le prix moyen du gazole (80 % des carburants vendus) a atteint 1,46 euro le 24 août et celui de l'essence SP95 près de 1,65 euro. Des niveaux historiquement hauts qui rendront la baisse de 6 centimes "cosmétique".

Lundi soir sur France 2, le premier ministre avait aussi insisté sur la nécessaire transparence du secteur. Un observatoire des prix et des marges avait été créé par le gouvernement Fillon. Jean-Marc Ayrault souhaite que les services de Bercy se penchent également sur le lien entre coûts d'approvisionnement et prix à la pompe, même si la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) indique qu'elle n'a découvert aucune spéculation autour des stocks de carburants.

Pourquoi la nouvelle majorité n'a-t-elle pas décrété un blocage dès qu'elle a vu les prix à la pompe remonter au début des grandes migrations estivales ? Quand il avait proposé un gel de trois mois durant sa campagne, M. Hollande avait en mémoire un précédent. En août 1990, Pierre Bérégovoy, alors ministre de l'économie, avait pris un décret en Conseil d'Etat pour geler les prix des carburants jusqu'au 15 septembre. Une mesure d'exception pour une crise majeure : une semaine plus tôt, l'Irak avait envahi le Koweït, provoquant une flambée des cours.

 MOBILISATION

Le gouvernement s'était appuyé sur l'article L. 410-2 du code du commerce autorisant un blocage pour une durée maximale de six mois. Mais l'arme ne peut être utilisée que dans des conditions précises comme "une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé". Rien de tel aujourd'hui, où le marché pétrolier n'est pas perturbé par une crise géopolitique majeure, un désastre climatique ou un fonctionnement anormal. Pénalisant pour les distributeurs, ce blocage avait été levé au bout de cinq semaines.

Vingt-deux ans après, la profession s'est de nouveau mobilisée contre un tel blocage. L'Union des importateurs indépendants pétroliers (Carrefour, Auchan, Casino et Cora) a prévenu, le 9 août, dans le Bulletin de l'industrie pétrolière, qu'il poserait "des problèmes économiques insurmontables". Et dès la proposition Hollande de gel des prix connue, le Conseil national des professions de l'automobile avait préparé une campagne pour rappeler, à coups d'affichettes placardées dans les stations-service, la lourde fiscalité pesant sur les carburants. Le gouvernement les a visiblement entendus.

Jean-Michel Bezat

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:12

 

Le Monde.fr | 28.08.2012 à 15h08 • Mis à jour le 28.08.2012 à 15h45

Par Angela Bolis

 
 

Mardi 28 août, au tribunal d'Evry, les juges devaient déterminer si l'agence foncière et technique de la région parisienne, propriétaire d'un terrain situé à la frontière entre Evry et Courcouronnes, dans l'Essonne, était autorisée à en expulser les familles roms qui l'occupent illégalement depuis quelques mois. Mais l'agence publique a finalement choisi d'abandonner les poursuites, rapporte Serge Guichard, président de l'Association de solidarité de l'Essonne avec les familles roumaines roms (Asefrr), qui a suivi l'audience. "Ce qui signifie qu'il n'y a pas de décision de justice d'expulser", interprète-t-il.

Le jugement, toutefois, n'était pas d'ordre à bousculer le cours des choses. Car les Roms en question – plus de 70 personnes en provenance de Roumanie – avaient déjà été évacués, la veille à l'aube, dudit terrain. Et ce du fait d'un arrêté du socialiste Francis Chouat, successeur de Manuel Valls à la mairie d'Evry – lui qui, devenu ministre de l'intérieur, est monté au créneau pour défendre les démantèlements de camps roms qui se sont multipliés au mois d'août.

Cette décision du maire, prise une poignée de jours avant la procédure de justice, n'a pas manqué d'interloquer les associations de défense des droits des Roms. Les deux démarches sont pourtant indépendantes, assure M. Chouat, qui renvoie à la ligne définie par le premier ministre : les expulsions sont légitimes, a dit M. Ayrault, "dès lors qu'elles interviennent en application d'une décision de justice ou pour mettre fin à une situation de danger ou de risque sanitaire".

Sa décision relève donc du second cas : il évoque "des conditions sanitaires déplorables", "des risques d'incendie", et un terrain "dangereux", car "en surplomb des voies du RER D ". Mais pas seulement : "Je connais les conséquences, quand on laisse se développer ces campements trop longtemps. Ils deviennent de véritables bidonvilles, indignes de la population et des riverains, dans lesquels se développent toutes sortes de trafics, des actes de délinquance, et sans doute de la prostitution. Cela devient inextricable", s'exclame-t-il.

 DU BIDONVILLE À LA RUE

Mircea et Angelo devant ce qu'il reste de leur campement, lundi 27 août à Evry.

A l'ombre d'un bosquet derrière des tours, séparé des voies ferrées par un talus et un grillage, le terrain choisi par les Roms était en tout cas bien caché, au bout d'un sentier qui file entre les broussailles. Pour Serge Guichard, "c'était loin d'être le pire bidonville de la région, il était entretenu. Et si on se soucie tant de la santé de ces familles, pourquoi ne jamais avoir installé de toilettes chimiques ni de point d'eau, ni mené de suivi sanitaire ? C'est nous qui avons fait vacciner les enfants, et on n'a jamais réussi à les rescolariser à Evry", dit le militant.

 Quoi qu'il en soit, le bidonville, aujourd'hui, n'est plus. Mircea et Angelo, revenus chercher des scies et autres affaires qui ont échappé à la pelleteuse, regardent bras croisés ce qu'il en reste – un amas de planches, baches en plastique et matelas, d'où émergent ici et là un morceau de dentelle, un nounours. Ou encore, sur la terre poussiéreuse, un reste de feu de camp, quelques oignons, des jouets cassés. "Il y avait deux cabanes par là, montre Angelo, en traçant dans le vide un vague plan du campement. On aimait bien ici, poursuit-il. On ne faisait pas de ferraille, moi je suis musicien, je joue de l'accordéon, dans le métro, et on vend des journaux. Pour 30 à 40 euros par jour."    

Depuis le démantèlement du camp, à 6 heures du matin, plusieurs familles demeuraient dans la rue lundi, face à l'imposante mairie de la préfecture de l'Essonne. "On n'a pas eu le temps de ramasser toutes nos affaires, je n'ai pas de couches, ni de thermomètre, ni de lait", se plaint une mère, alors que son enfant, boucles blondes et yeux clairs, se tortille sur ses genoux. Une fillette tente vainement de négocier avec un policier d'aller se rafraîchir dans les fontaines qui arrosent le parvis de la mairie écrasé de soleil, comme les autres enfants. C'est non. "Le parvis des Droits de l'homme est interdit aux Roms ", lance Michel Guimard, président de la fédération départementale de la Ligue des droits de l'homme, qui se souvient avoir inauguré cette place avec François Mitterrand dans les années 1980. "L'esprit socialiste a drôlement changé", dit-il.

 LA VALSE DES EXPULSIONS

 

Une femme rom devant la mairie d'Evry, après l'expulsion du camp lundi 27 août à l'aube, à Evry.

La quinzaine de familles qui occupaient le terrain d'Evry étaient arrivées au mois de mai dans la ville, y rejoignant quelques compatriotes qui y avaient construit les premiers baraquements. Elles avaient été expulsées d'un squat dans une ancienne gendarmerie à Viry-Châtillon, une ville voisine. C'était au mois de janvier, alors que la vague de froid commençait à transpercer la France et l'Europe. Femmes, hommes et enfants avaient donc été hébergés dans des hôtels sociaux. "Mais les hôtels, ça ne va pas, explique une mère de famille. Il n'y a pas de cuisine, on ne peut pas faire à manger aux enfants." 

"Le problème, avec ces hébergements, c'est que les familles sont dispersées. Alors que le camp permet de créer du lien social, de s'entraider, d'être soutenu par les associations, renchérit Serge Guichard. Et ils sont trimballés d'hôtel en hôtel, c'est instable. Or ils doivent connaître la région, pour repérer les points de mendicité, se faire un réseau chez les artisans du coin qui leur donnent du travail dans le bâtiment, l'agriculture, l'entretien..." "Le camp leur permet aussi de rester au même endroit pour scolariser les enfants. Ils allaient à l'école à Viry, note Nicole Brulais, militante dans la même association. Il fallait voir la petite Rebecca, ce matin, partir fièrement, avec son cartable tout neuf." 

Relogées en janvier, donc, les familles ont dû retourner à la rue trois mois plus tard, faute de place, avant de trouver ce nouveau terrain. C'est pourquoi ce lundi, lassées par la valse des expulsions et des déplacements, nombre d'entre elles ont refusé la proposition du maire d'Evry, qui assure avoir offert un hébergement pour chacun des Roms expulsés (ce que dément l'Asefrr). Selon M. Chouat, les places étaient dispersées entre plusieurs départements – Essonne, Val-de-Marne, Paris, Seine-Saint-Denis –, et garanties pour huit jours minimum. Après... "On ne sait pas. Même ce soir, on ne sait pas où on dort, dit Virgil, qui porte son garçon de 5 ans, Renaldo, né à Saint-Denis dans le 93. Nous, on demande juste un terrain, avec de l'eau et l'électricité. On peut payer pour ça", dit-il.   

Angela Bolis

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:07

 

Rue89

  • 11:06
  • 28 août 2012

 

 

 

Après la réunion interministérielle sur les Roms, les expulsions de squats et démantèlements de campements continuent autour de Lyon. Ce mardi 28 août au matin, le plus gros bidonville de l’agglomération a été évacué par les forces de l’ordre à Saint-Priest. Médecins du Monde, avec qui le préfet avait engagé une concertation, a le sentiment de s’être fait « rouler dans la farine ».

 

roms-camp-Saint-Priest

Mardi 28 août. Le plus grand bidonville de Roms quelques minutes avant sa destruction par les pelleteuses. Crédit : Rue89Lyon

Par Laurent Burlet et Leïla Piazza

Ce mardi 28 août aux alentours de 7h, une douzaine de camions de CRS s’est rendue dans un campement sur un terrain de Saint-Priest, tout près des usines Renault Trucks et du parc de Parilly. Quelque 180 Roms vivaient dans ce campement de fortune. Seules 121 personnes, dont 74 adultes et 47 mineurs, étaient encore présentes au moment de l’expulsion, selon la préfecture. Le terrain appartient à un propriétaire privé, Nexity.

« Il fallait un moratoire pour ce terrain. Certes, ici, ils n’avaient pas d’eau ni d’électricité mais ça allait », commente, écœurée, Gilberte Renard du collectif Roms.

L’expulsion devait avoir normalement lieu le 23 août. Mais la veille, la préfecture du Rhône avait convoqué une réunion de concertation, comme le ministère de l’Intérieur l’encourageait.

 

Concertation : « On s’est fait rouler dans la farine »

A cette réunion étaient présentes plusieurs associations dont Médecins du Monde (MDM). Isabel Marblé, assistante sociale de MDM explique :

« Le préfet a ouvert la possibilité que le terrain ne soit pas expulsé. Le lendemain, il a rappelé Médecins du Monde pour dire qu’il n’y avait pas d’expulsion prévue. Nos équipes ont alors travaillé sur un diagnostic de santé des populations présentes. »

Sur place ce mardi, lors de l’expulsion du bidonville, cette salariée de MDM ne cachait pas sa colère :

« Le résultat aujourd’hui de cette concertation : des expulsions sans aucune proposition de relogement et avec des OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr). J’ai l’impression qu’on s’est fait rouler dans la farine. Et en plus de cela, c’est la première fois que Médecins du Monde ne peut pas rentrer sur un terrain lors d’une expulsion. »

Contactée par Rue89Lyon, la préfecture a confirmé l’expulsion mais ne souhaite pas s’exprimer davantage sur le sujet.

Des contrôles d’identité ont eu lieu. Et au moins quatre OQTF ont été distribuées, selon notre journaliste présent sur place.

Le campement étant composé de baraquements et de caravanes, ces dernières ont été tractées, tandis qu’à partir de 10h30, les pelleteuses ont commencé à détruire ce qu’il restait.

Dans l’agglomération lyonnaise, il s’agit au moins de la huitième expulsion depuis début août.

 

Des solutions de relogement toujours inexistantes

Les habitants étaient quant à eux partis dans la nature, sans solution de relogement.

« Des solutions de relogement, il y en a. Il y a plein de locaux vides dans l’agglomération. Par exemple, la clinique Montplaisir ou la clinique du Parc », suggère Gilberte Renard.

Dans le même temps, le 115, débordé actuellement, ne peut prendre en charge quelque 300 personnes, qui restent sans solution d’hébergement. Alors que des militants du collectif lyonnais pour l’accès à la scolarisation et le soutien aux expulsés des squats (CLASSES) appelaient le 115 pour trouver une solution pour une famille avec deux bébés de 3 et 4 mois, Henri Branciard s’exclame :

« Le 115 n’est même pas au courant qu’il y a une expulsion. On nous demande de rappeler demain. Vous parlez d’une concertation ! »

Pas loin de là, dans le parc de Parilly, une trentaine de personnes se sont regroupées. Parmi eux, un père de famille de quatre enfants. Il explique avoir travaillé deux ans en Italie puis avoir dû partir à cause de la crise. Très remonté, il s’exprime dans un français hésitant :

« Nous sommes des citoyens européens. Mais on nous maltraite. Ce matin la police a cogné à nos portes et nous a forcé à partir. »

D’autres personnes s’approchent des journalistes pour leur parler. Ils viennent tous de la même région de Roumanie, vers Craiova. Et le sentiment de rejet règne :

« On ne nous aime pas. La police est raciste. Elle pourrait nous contrôler et nous dire de partir calmement. »

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:42

Commune

Nb ménages pauvres Taux de pauvreté (%)
FRANCE 3930682 15
ROUBAIX 15877 46
SAINT-PIERRE REUNION 11793 46
LE TAMPON REUNION 10351 43
SAINT-PAUL REUNION 13064 39
AUBERVILLIERS 10132 39
SAINT-DENIS REUNION 18076 36
SAINT-DENIS 13055 35
FORT-DE-FRANCE 12253 34
SARCELLES 6193 33
PERPIGNAN 17701 32
MULHOUSE 14597 32
BEZIERS 11049 32
VENISSIEUX 7336 32
AVIGNON 12242 30
CALAIS 9342 30
NIMES 18670 29
TOURCOING 9925 28
SAINT-QUENTIN 7045 28
BONDY 5329 28
MONTPELLIER 29853 27
LILLE 25561 27
MARSEILLE 93179 26
MONTREUIL 10851 26
TROYES 7261 26
IVRY-SUR-SEINE 6234 26
AMIENS 13708 25
AULNAY-SOUS-BOIS 6959 25
DRANCY 6155 25
STRASBOURG 26431 24
BEAUVAIS 5649 24
ARGENTEUIL 9045 23
VITRY-SUR-SEINE 7400 23
CLICHY 6020 23
TOULON 17405 22
LE HAVRE 17266 22
SAINT-ETIENNE 17234 22
METZ 11637 22
POITIERS 8016 22
NANTERRE 7452 22
LIMOGES 13227 21
BESANCON 10858 21
ROUEN 10595 21
VALENCE 6136 21
NICE 34996 20
REIMS 15328 20
CLERMONT-FERRAND 12461 20
ORLEANS 10008 20
CHAMPIGNY-SUR-MARNE 5873 20
SEYNE-SUR-MER 5571 20
TOULOUSE 37246 19
GRENOBLE 13538 19
VILLEURBANNE 12195 19
ANGERS 12016 19
CAEN 9121 19
NANCY 8810 19
CANNES 7475 19
PAU 7373 19
CRETEIL 6347 19
DUNKERQUE 5723 19
COLMAR 5535 19
LORIENT 5474 19
MONTAUBAN 4891 19
VILLENEUVE-D'ASCQ 4345 19
CERGY 3935 19
BORDEAUX 20106 18
RENNES 15682 18
LE MANS 11931 18
TOURS 11130 18
LA ROCHELLE 6526 18
COLOMBES 6068 18
BOURGES 5650 18
CHAMBERY 4529 18
NANTES 21708 17
BREST 10978 17
AJACCIO 4307 17
NOISY-LE-GRAND 4149 17
PARIS 169910 16
ASNIERES-SUR-SEINE 5802 16
SAINT-NAZAIRE 5107 16
LYON 32979 15
NIORT 4133 15
HYERES 3908 15
AIX-EN-PROVENCE 8527 14
CHOLET 3309 14
DIJON 8792 13
QUIMPER 3901 13
ANTIBES 4413 12
PESSAC 2558 11
COURBEVOIE 3868 10
BOULOGNE-BILLANCOURT 4752 9
MERIGNAC 2664 9
SAINT-MAUR-DES-FOSSES 2678 8
LEVALLOIS-PERRET 2304 8
ISSY-LES-MOULINEAUX 2278 8
ANTONY 1963 8
VERSAILLES 2513 7
RUEIL-MALMAISON 2228 7
NEUILLY-SUR-SEINE 1955 7
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