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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 21:51

 

Magazine Marianne - 01/02/2013

 

A l’occasion de notre « Assemblée » sur l'Argent et l'Ethique qui réunira à Nice du 14 au 16 février une cinquantaine de personnalités, Marianne a sollicité la plume des intervenants aux différents débats. Le journaliste et essayiste, Laurent Mauduit, ouvre la réflexion sur le thème «le monde de la finance est-il soluble dans la démocratie ?»

 

Le capitalisme profite d'une démocratie nécrosée, par Laurent Mauduit
La confrontation à laquelle Marianne me convie face à Gilles Finchelstein sur le thème « Le monde de la finance est-il soluble dans la démocratie » me pousse à un regard critique sur moi-même. Car je dois dire que j’ai longtemps pêché par optimisme. Et, en d’autres temps, j’aurais répondu par l’affirmative, faisant valoir que les mutations du capitalisme, sa financiarisation progressive, pouvaient aller de pair avec des avancées de l’Etat de droit. Or, je crois que je me suis beaucoup trompé dans le passé sur ce sujet. Et le regard que j’ai aujourd’hui sur cette question est très différent de celui que j’avais hier.

Pour aller vite, dans mon activité de journaliste comme dans mon activité d’écrivain, j’ai chroniqué pendant près de trois décennies les mutations du capitalisme français. Et j’ai longtemps pensé que ce que nous vivions était le passage du vieux modèle de capitalisme à la Française – le capitalisme rhénan, ou si l’on préfère, le « capitalisme de la barbichette », à un nouveau modèle de capitalisme, régi par des règles anglo-saxonnes. Et dans ce basculement, j’ai longtemps vu de graves dangers sociaux : la remise en cause de logiques collectives au profit d’un système beaucoup plus individualiste. Mais je n’ai pas vu de véritables dangers démocratiques. J’ai même longtemps pensé que cette importation du libéralisme à l’américaine, si elle n’était pas seulement économique mais aussi politique, aurait au moins cet avantage de vacciner la France contre ses vieux penchants, celui de la monarchie républicaine ou du néo-bonapartisme. Cet avantage de lui faire découvrir les mérites de véritables contre-pouvoirs, à la manière de ce que sont, chacun dans leurs domaines, le Congrès américain, ou la SEC, l’autorité de tutelle des marchés.

Puis, dans un second temps, j’ai amendé mon jugement. J’ai pensé que la France vivait une mutation imparfaite. Et que le capitalisme français relevait en fait d’une variété hybride, qui avait importé du modèle anglo-saxon ce qui l’arrangeait (pour l’essentiel, les règles les plus sulfureuses, celles qui contribuent à un enrichissement des mandataires sociaux proche de l’abus de biens), mais sans importer dans le même temps les règles de la transparence et des contre-pouvoirs. Le capitalisme du Fouquet’s, dont Nicolas Sarkozy a été le champion était, à mon sens, la forme la plus aboutie de ce capitalisme hybride.

Et puis, pour finir, j’ai encore un peu changé mon regard. Car cette vision du capitalisme hybride, pour être partiellement exacte, m’est apparue encore un peu trop ingénue, par rapport aux évolutions que nous avons vécues. D’abord, parce que la finance exerce une véritable tyrannie sur les politiques publiques. Mais plus encore, pour des raisons spécifiquement françaises : parce que la mutation à l’anglo-saxonne du capitalisme français a été de pair avec une transgression de plus en plus ouverte des règles de ce que devrait être un Etat de droit.

Que l’on songe en effet au flot permanent des « affaires » qui ont éclaté ces dernières années. De l’affaire Takieddine jusqu’à l’affaire Tapie, du scandale Bettencourt jusqu’au scandale Wildenstein, et tant d’autres, elles ont toutes pour point commun une transgression des règles de l’Etat de droit. Une sorte de mithridatisation de l’Etat qui s’accoutume à ce que la loi aussi bien la morale prohibent, qu’il s’agisse de la fraude fiscale ou de l’évasion fiscale, des conflits d’intérêt ou de l’affairisme, et de tant d’autres dérèglements encore. Au point que le capitalisme français a des relents qu’il faut regarder en face et oser qualifier. Quel est le bon terme : un tantinet néo-mafieux ? Ou alors un peu poutinien ? J’hésite sur la meilleure formule mais j’ai désormais la conviction profonde que le capitalisme financiarisé à la Française s’accommode d’une démocratie nécrosée, ou même la favorise. Tant et si bien que la France n’est à mon sens clairement pas un Etat de droit.

Et si ces dérives-là ont pollué en permanence le quinquennat Sarkozy, la gauche y succombe aussi. Ou du moins une certaine gauche, celle qui cohabite sans trop de gène avec le monde de l’argent et qui défend perpétuellement qu’il n’y a qu’une seule politique économique possible. La gauche de l’oligarchie parisienne qui a fait des affaires sous Nicolas Sarkozy et qui en fait toujours sous François Hollande. La gauche de l’oligarchie parisienne qui se moque des alternances démocratiques et qui a fait sienne le sinistre principe que Tancredi professe à l’oreille de son oncle, le Prince de Salina, dans le Guépard de Lampedusa : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».

 

Les débats se dérouleront au Centre Universitaire Méditerranéen le jeudi 14, le vendredi 15 et le samedi 16 février 2013. 
Entrée libre et gratuite sur inscription. 


Inscription sur Internet : marianne.net/inscription-assemblee/ 
Inscription par téléphone : 04 97 13 46 10

 

Des rencontres auront lieu entre le public et l'équipe de Marianne le jeudi et le vendredi de 18 h 15 à 19 heures. 

Pendant L'Assemblée : possibilité d'inscription le jour même au CUM, en fonction des places disponibles. 
Le comité de coordination se réserve le droit de modifier les horaires et les intervenants. 
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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 21:38

 

Rue89 - Karima Delli

Publié le 01/02/2013 à 10h24

 

Ce vendredi 1e février, 59 ans jour pour jour après l’appel de l’Abbé Pierre, la Fondation qui porte son nom présente son 18ème rapport annuel sur l’état du mal-logement en France. 18 rapports qui tirent la sonnette d’alarme face à la situation de détresse dans laquelle vivent encore des millions d’hommes, de femmes et d’enfants.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Les visages des sans-logis et des mal-logés ne sont plus tout à fait les mêmes qu’en 1954 : on trouve aujourd’hui sur les trottoirs et dans les squares de nos grande villes de plus en plus de familles, de jeunes et de migrants, et particulièrement des Roms.

Le 115 a été saturé tout l’hiver, et le sera encore pendant plusieurs mois. Le gouvernement a annoncé la création de 9 000 nouvelles places en centres d’hébergement d’urgence et en centre d’accueil pour demandeurs d’asile, c’est la moindre des choses. Mais la situation est plus grave.

L’appel de l’Abbé Pierre avait permis l’introduction dans la loi de la trêve hivernale, qui restreint désormais les expulsions locatives du 1e novembre au 15 mars. Mais face à l’ampleur de la crise actuelle, il faut mettre en place un véritable moratoire sur les expulsions. Plus personne ne devrait être jeté à la rue sans relogement en 2013 !

Des diagnostics territoriaux pour anticiper la fin du dispositif hivernal

Les situations des mal logés sont diverses, une typologie européenne de l’exclusion liée au logement, baptisée ETHOS, a été élaborée à partir de quatre grandes catégories de personnes :

  • les personnes sans-abris,
  • les personnes sans-logement,
  • les personnes en situation de logement,
  • et enfin les personnes en situation de logement inadéquat.

Il est essentiel que les autorités de l’Etat se saisissent de cette typologie pour élaborer des diagnostics territoriaux précis de la situation du mal-logement, et ainsi apporter des réponses adaptées aux besoins de chaque territoire. Sans une connaissance fine de la situation du mal-logement, aucune politique ne permettra d’aborder efficacement le problème.

Or le collectif des associations unies tire à nouveau la sonnette d’alarme : de nombreuses préfectures n’ont encore rien fait pour anticiper la fin du dispositif hivernal et éviter de remettre à la rue les sans-abris hébergés cet hiver.

De plus, les politiques d’aide au logement doivent s’adapter aux situations des familles, et en particulier apporter des réponses rapides aux cas de ruptures familiales. L’offre de logements sociaux doit être adaptée par exemple aux familles monoparentales, afin de permettre à chaque parent d’accueillir son enfant dans de bonnes conditions.

Mais aussi par une plus grande réactivité des Caisses d’allocations familiales (CAF) dans l’attribution des aides aux logements, en s’adaptant aux changements de situation des personnes (divorces, séparations, violences conjugales). La droite craint que le mariage pour tous menace la famille ? Qu’elle s’intéresse plutôt à la crise du logement qui les frappe de plein fouet !

Une régulation indispensable du marché immobilier

S’agissant de la mise en œuvre du droit au logement, il n’est plus supportable de voir les différents acteurs se renvoyer la balle : Etat, collectivités locales, bailleurs privés, associations doivent agir de concert et en pleine responsabilité.

La lutte contre le mal-logement devrait être décrétée grande cause nationale, et un plan de financement quinquennal mis sur la table rapidement afin de donner une visibilité claire aux différents financeurs de la politique du logement, en vue de réaliser l’objectif de 150 000 logements vraiment sociaux et de rénover 600 000 logements anciens par an. Si la rigueur devait affecter encore une fois le montant des aides à la pierre, le gouvernement pourrait dire adieu à ses promesses. Alors que la construction privée flanche, il est au pied du mur.

En fait, le nœud du problème réside dans la régulation indispensable du marché immobilier. Une première étape a été franchie avec le décret d’encadrement des loyers. Il faut maintenant poursuivre dans cette voie afin d’enrayer la spéculation immobilière et la flambée des prix et faire baisser par endroits le niveau des loyers.

A Paris, des situations intolérables

Il y a urgence. Comment pouvons-nous encore tolérer que 4,5 millions de mètres carrés de bureaux soient vides en Ile-de-France, dont 1,4 millions rien qu’à Paris, et que dans le même temps, une famille Rom, comme des dizaines d’autres, vive avec ses 3 enfants dans une cabine téléphonique place de la Bastille pendant près d’un an et demi ? Et n’oublions pas cette mère élevant seule son enfant dans un appartement de 4 mètres carrés loués 200€ par mois par un marchand de sommeil dans le 14e arrondissement et qui a été expulsée en toute illégalité, alors que les autorités municipales étaient informées de sa situation depuis plus de 6 mois. Les réquisitions doivent s’accélérer, de même qu’une taxe dissuasive sur les bureaux vacants doit être instaurée. Rien qu’à Paris, la transformation du surplus de bureaux en logements permettrait de construire entre 60 et 65 000 logements dans les 4 prochaines années, et ce dans des opérations tout à fait rentables, malgré les surcoûts de telles transformations et les réticences affichées des promoteurs et des propriétaires.

TVA à 5% pour le logement social

Enfin, un signal fort doit être donné par le gouvernement pour que les objectifs soient atteints : le taux de la TVA pour le secteur du logement social qui était déjà passé de 5,5% à 7% doit revenir au taux minimal et non être augmenté à 10% comme envisage de le faire le gouvernement. Le logement social est un bien de première nécessité.

Répondre à l’urgence, et préparer l’avenir, telle est la difficile tâche du gouvernement. Il doit pour cela donner des gages supplémentaires de sa détermination dès aujourd’hui.

 

 

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 17:34

 

 

Marianne - Jeudi 31 Janvier 2013 à 14:32

 

 

Auditionnés mercredi 30 janvier par la commission des finances de l’Assemblée nationale, les patrons des plus grands établissements bancaires continuent d'exercer une pression sans précédent sur le gouvernement pour que la réforme bancaire soit la plus indolore possible.

La défense, Ile de France - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
La défense, Ile de France - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
Décidément, les banquiers français - comme leurs homologues anglo-saxons - n’ont pas froid aux yeux ! Depuis des mois, ils exercent une pression sans précédent sur le gouvernement pour que la réforme bancaire sur la séparation entre leurs activités de banque de dépôt et de banque d’investissement soit la plus indolore possible.

Un lobbying d’enfer qui, même si le gouvernement s’en défend, a conduit Bercy à vider littéralement de sa substance le contenu de son projet de loi - comme Marianne l’a d’ailleurs raconté depuis plusieurs semaines.

Auditionnés mercredi 30 janvier par la commission des finances de l’Assemblée nationale, les patrons des plus grands établissements bancaires (Société Générale, BNP-Paribas, Crédit Agricole…) ont d’ailleurs joué un sketch qui prêterait volontiers à rire s’il n’était pas aussi indécent.

Jean-Louis Chifflet, le président de la Fédération bancaire française (FBF), est arrivé devant les parlementaires en leur disant : « Nous ne sommes pas venus vous parler de mariage, mais de séparation » ! Comme le faisait dire Michel Audiard à l’un des personnages du film de Georges Lautner, « Ne nous fâchons pas » : « Je ne critique pas le côté farce, mais question fair play, il y aurait quand même un peu à redire ! »

Au nom de ses adhérents, il a solennellement demandé au gouvernement et à sa majorité de repousser la réforme bancaire à… 2017. Motif : les banques affronteraient une crise sans précédent qui rendrait inopportune une telle réforme. Quelle blague !

D’ici quelques semaines, les grandes banques françaises – comme l’ont fait les banques américaines la semaine dernière - vont annoncer des profits 2012 absolument colossaux. Sans doute, plusieurs dizaines de milliards d’euros de bénéfices cumulés dont l’essentiel sera redistribué sous forme de dividendes aux actionnaires. La crise ? Quelle crise ?

Mais surtout, cette « crise sans précédent », tous les Français, jeunes ou vieux, salariés du public ou du privé, au travail ou sans emploi, la subissent au quotidien. Chômage de masse, fermetures d’usines, baisse du pouvoir d’achat, augmentation des impôts et des taxes…

Or, que l’on sache, pas un de ces banquiers n’a suggéré que l’on repousse à 2017 les mesures d’austérité décidées par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et destinées à réduire les déficits publics himalayens accumulés depuis 30 ans ! Au contraire, ils réclament avec insistance une baisse drastique des dépenses publiques pour satisfaire les marchés financiers et leur bras armé, les agences de notation…

Mais le clou du spectacle offert par nos amis banquiers à l’Assemblée restait à venir. Après avoir pieusement écouté leurs habituels pleurnichages, les députés les ont passés – gentiment – à la question. C’est le moment choisi par Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes et rapporteuse du projet de loi, pour mettre les pieds dans les plats : « je suis un peu étonnée, leur dit-elle, j’ai l’impression que vous n’êtes pas spécialement gênés par cette loi ».

Elle leur demande alors de chiffrer précisément la part de leurs activités spéculatives qui serait touchée de plein fouet par cette fameuse réforme bancaire promise par le candidat François Hollande lors de sa campagne présidentielle. Question piège. Sujet tabou.

Les banquiers piquent alors du nez dans leurs dossiers ; le président de la FBF reste muet – il a refusé jusqu’ici de communiquer ces chiffres à la représentation parlementaire. Mais Karine Berger, visiblement agacée, insiste. C’est alors que Frédéric Oudéa, le Pdg de la Société Générale, plus décomplexé sans doute que ses collègues, lâche l’aveu qui tue : « Cela représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI (banque de financement et d’investissement, NDLA), qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque ».

Autrement dit, 0,75% des revenus annuels de sa banque (5% de 15%). C’est-à-dire rien. Karine Berger pousse alors les feux : « alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernés par la loi ? » Réponse embarrassée de Frédéric Oudéa: « Ce sera au superviseur d’en décider, moi je n’en sais rien ».

Voilà l’aveu : la loi bancaire préparée par Bercy aura l’effet du mercurochrome sur une jambe de bois. Elle impactera moins de 1% de l’activité bancaire. Une goutte d’eau dans l’océan des profits bancaires.

Chute du sketch qui ne nous fait pas rire, mais alors pas du tout : pourquoi, dès lors, les banquiers jugeraient-ils urgent de repousser cette réforme si elle a aussi peu d’effet sur leur compte de résultat ? En réalité, les masques viennent de tomber. Depuis mercredi 13h15, la comédie est finie : la finance n’est plus « l’ennemie » !
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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 15:36

 

huffingtonpost.fr

 

Le 13h de Guy Birenbaum - Une seule race, l'Humanité !

Publication: 31/01/2013 12:29 CET

Guy Birenbaum Race

 

Comme il l'avait promis pendant la campagne présidentielle, François Hollande veut supprimer le mot "race" qui figure dans l'article 1er de la Constitution : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales."
C'est dans le cadre de la réforme constitutionnelle qui s'annonce que cette suppression est envisagée. Le Figaro explique que la " suppression du terme race 'figure dans le projet de texte qui fait l'objet des consultations que le premier ministre va engager' avec les présidents des groupes parlementaires", selon un conseiller du président de la République.

Je vous demande quelques instants de lecture et de réflexion, avant de plonger dans le débat comme on se jette dans une rixe.

J'entends déjà le cortège de ceux qui diront que le gouvernement continue à "diviser" les Français et à les "enfumer" sur des enjeux "sociétaux" qui ne les intéressent pas; loin, en tous cas, de leurs difficultés quotidiennes. Et cela dans le but de "cacher" les problèmes de fond; son incapacité à régler, notamment, le problème du chômage et la crise économique.
Bientôt les mots "chiffon rouge" seront brandis. Les uns diront que François Hollande "dresse" les Français les uns contre les autres au lieu de les unir. Les autres affirmeront que "la gauche met à terre les valeurs", abat les principes essentiels de notre constitution, dès son article 1, après avoir fracassé la famille.
Je sais bien surtout, comment les extrémistes de droite vont trouver là un terrain idéal pour propager leur haine et leurs saloperies.
Le club des décomplexés va se lâcher comme jamais. Je sais bien tout ça...
Et je sais que dans les commentaires, sous ce papier certains se défouleront déjà.

Et pourtant...

Imaginer que la disparition de la race de notre constitution est un cache-misère, un alibi ou un artifice pour cacher ce qui ne va pas par ailleurs et qu'on ne sait pas résoudre, me semble une interprétation inepte.

Nous sommes, au contraire, au cœur même de l'essentiel de ce qui devrait tous nous rassembler au lieu de nous diviser... Oui, bien sûr, il y a des graves problèmes sociaux et économiques qui tous les jours massacrent des existences. Oui! Et il faut les empoigner et les résoudre. Le quotidien des plus en difficultés d'entre nous est la priorité. Mais les valeurs, celles avec lesquelles il ne faut jamais ni transiger, ni finasser, sont toujours centrales, jamais secondaires, quelles que soient les autres priorités.

Et puis, au passage, lorsque Nicolas Sarkozy a lancé le "débat sur l'identité nationale", en octobre 2009, n'était-ce pas la crise? N'y avait-t-il pas des problèmes bien plus fondamentaux à régler? Le chômage était-il oublié? Les Français n'avaient-ils pas alors des problèmes quotidiens qui les prenaient à la gorge? Comme aujourd'hui? Je pense qu'il n'est pas nécessaire que j'argumente longuement, vous connaissez les réponses. Les mêmes qui ont soutenu l'importance cruciale de ce "débat" vont avoir du mal à expliquer qu'une discussion de fond sur la suppression du mot "race" de la Constitution n'est pas légitime. J'attends leurs arguments et je leur souhaite bien du courage.

Enfin, pour en venir vraiment au fond, la disparition du mot "race" de la constitution s'impose de manière évidente, tant le mot est détourné, mal utilisé, galvaudé et surtout systématiquement instrumentalisé politiquement (de part et d'autres)!

Oh, je ne suis pas naïf. Cette suppression ne va pas faire disparaître le racisme et les racistes d'un coup de gomme magique.
Mais symboliquement, cette mesure est essentielle pour parvenir à faire comprendre à tous, aux plus jeunes qui ne savent pas encore, comme aux salauds (car un raciste est toujours un salaud), que le concept de race est absolument inopérant concernant l'espèce humaine.
Comme l'avait si bien dit Jaurès, "C'est qu'au fond, il n'y a qu'une seule race : l’humanité".

Celui qui probablement l'explique le plus clairement se nomme Albert Jacquard.
Je me souviens d'étudiants en médecine qui eurent le privilège d'avoir un cours avec lui, pendant lequel cet incroyable pédagogue leur fit comprendre, en quelques mots simples, pourquoi il n'y a pas des races humaines.
Ces quelques mots ne devaient pas être beaucoup plus compliqués que ce passage essentiel de son livre L'équation du nénuphar que je vous demande de lire, de lire, de lire et de relire...

"Une race est un ensemble de populations dont les patrimoines génétiques ont des structures semblables et nettement différentes des structures des populations considérées comme appartenant à d'autres races.
Il se révèle impossible de classer les différentes populations humaines en races. Selon le niveau de précision que l'on cherche à respecter, on peut finalement énoncer soit qu'il n'y a pas de races dans notre espèce, soit qu'il n'y en a qu'une: l'Humanité, soit qu'il y en a autant que d'humains, soit que le 'concept de race n'est pas opérationnel pour notre espèce'. La conséquence la plus claire est que tout raisonnement faisant référence à des races humaines est dépourvu de base scientifique. Il se trouve qu'aucun des groupes formant aujourd'hui l'humanité n'a connu un isolement suffisamment long et rigoureux pour représenter une véritable race
."

De la même manière Arnold Munnich, professeur de génétique à l'Université Paris V-Descartes a expliqué clairement que "la carte des gènes est la même chez tous les hommes d'hier et d'aujourd'hui, quelles que soient leur ethnie, religion, couleur de peau, d'yeux ou de cheveux. Le décryptage du génôme prive les idéologies racistes de tout fondement scientifique.

Vous n'êtes pas convaincus par ces arguments scientifiques?

Alors regardez et écoutez Jacquard (source)

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 14:15

 

Le Monde.fr | 31.01.2013 à 10h30 • Mis à jour le 31.01.2013 à 10h35 Par Aline Leclerc

 

 
Manifestation des salariés de Renault le 29 janvier devant le site de Flins (Yvelines) contre l'accord proposé par la direction.

 

"La direction nous a prévenus : si vous ne signez pas, il se pourrait que deux sites ferment." C'est la menace qu'aurait, selon les représentants syndicaux, proférée la direction de Renault, mardi 22 janvier, pour les pousser à signer un accord prévoyant notamment la suppression de 8 260 postes d'ici à fin 2016, une harmonisation du temps de travail, et un gel des salaires en 2013 afin de rendre les sites français plus compétitifs.

Ces propos rapportés ont aussitôt fait réagir le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a rappelé que les négociations en vue d'un accord de flexibilité ne devaient pas "s'apparenter à du chantage". Depuis, si la direction du constructeur automobile a démenti avoir mis la fermeture de deux sites dans la balance, elle reconnaît un processus "donnant-donnant" qui conditionne l'attribution, à des sites français, de la production de véhicules venant de ses partenaires (Nissan, Daimler), à des efforts consentis par les 44 642 salariés Renault en France.

 Ce n'est pas la première fois ces dernières années qu'un groupe conditionne le maintien de l'emploi à des concessions demandées aux salariés, sur leur rémunération ou sur leur temps de travail. Retour sur quelques cas emblématiques.

 

Des salariés de l'entreprise Bosch devant le site de Vénissieux lors des négociations de 2004.

  

BOSCH, VÉNISSIEUX (RHÔNE), 2004 – Largement relayée par les médias, vivement discutée par les politiques en plein débat sur l'assouplissement des 35 heures, la négociation au sein de cette usine spécialisée dans la fabrication de composants diesel d'ancienne génération est restée dans les mémoires.

En 2004, de nouvelles normes européennes rendent caduque la production de diesel telle que pratiquée dans l'usine. Il faut de nouveaux investissements, mais la direction de Bosch annonce qu'elle ne privilégie pas le site de Vénissieux où le coût du travail est bien plus élevé que sur son site italien et encore plus que sur son site tchèque. Quand le délégué CFDT demande au président du directoire comment éviter la fermeture, celui-ci rétorque : "Baissez vos coûts salariaux et devenez attractifs."

En mai, la CFDT et la CFE-CGC signent un accord (rejeté par la CGT et FO) prévoyant d'importantes concessions des salariés : 36 heures de travail hebdomadaire payées 35 par le biais d'une suppression de jours de RTT, une modération salariale pendant trois ans et une réduction de la majoration des heures de nuit. Lors de la consultation organisée dans l'usine, 98 % des salariés votent en faveur de l'accord, 18 salariés le refusent et sont licenciés.

Un plan social sera annoncé six ans plus tard. La mobilisation tant des syndicats que de la direction du groupe en 2010 ont cependant permis une ambitieuse reconversion, début 2012, en usine de fabrication de panneaux photovoltaïques. Mais le secteur est en crise : les salariés connaissent depuis octobre du chômage technique, et l'avenir de l'usine est de nouveau menacé.

 

Après un long conflit social, au printemps 2009, l'usine de Continental de Clairoix a fermé début 2010.

 

CONTINENTAL, CLAIROIX (OISE), 2007 – Pour rendre plus "compétitive" l'une de ses deux usines françaises de pneumatiques, le groupe allemand Continental, qui détient également des usines en Allemagne, au Portugal et en République Tchèque, propose fin 2006 à ses salariés de passer aux 40 heures par semaine en échange d'une légère augmentation de salaire. Les négociations s'enlisent, la direction menace de couper les investissements, puis de fermer le site. La CFTC, majoritaire, exige un référendum lors duquel le "non" l'emporte d'extrême justesse.

Quelques mois plus tard, la CFTC signe finalement, avec la CGC, l'accord sur les 40 heures, avec une augmentation de 92 euros par mois, six jours de RTT plutôt que quinze, ceci en échange de 130 embauches, et de l'engagement de ne pas fermer le site pendant au moins cinq ans.

Mais début 2009, faisant fi de ses promesses, le groupe annonce la fermeture du site pour 2010. L'usine, qui faisait figure d'exemple du "travailler plus pour gagner plus" cher à Nicolas Sarkozy pendant sa campagne de 2007, va devenir le symbole des luttes contre les fermetures d'usine. Les salariés se sentent trahis, le conflit est violent : certains vandalisent des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne. Ils seront, après appel, condamnés à des amendes de 2 000 à 4 000 euros.

En dépit de la mobilisation du gouvernement pour rechercher un repreneur, le site ferme malgré tout début 2010. Plus de la moitié des 1 120 employés décident de contester leur licenciement devant les prud'hommes. Une audience devant un juge départiteur est prévue fin février.

 

La production de pneus à Amiens Nord a engendré en 2011 une perte cumulée de 61 millions d'euros, selon la direction.

 

 DUNLOP ET GOODYEAR, AMIENS (SOMME), 2008 – Une rue sépare les deux usines de fabrication de pneus, qui appartiennent au même groupe Goodyear-Dunlop Tires France. Fin 2006, ses dirigeants présentent un programme destiné à accroître la compétitivité des deux sites. Ils se disent prêts à y investir 52 millions d'euros sur trois ans, mais à une condition : les salariés affectés à la production doivent passer aux "4 × 8" (un système qui fait alterner quatre équipes par périodes de huit jours) au lieu des "3 × 8" pratiqués jusqu'ici du lundi au vendredi (35 heures par semaine) et des "équipes de suppléance" le week-end et un lundi sur deux (28 heures hebdomadaires en moyenne). En cas de refus, le groupe prévient qu'il présentera un plan social.

Ce "chantage à l'emploi" est dénoncé par les syndicats, qui soulignent la perturbation de la vie familiale qu'engendrerait la nouvelle organisation du travail impliquant des changements d'horaires radicaux tous les deux jours. Consultés par référendum en octobre 2007, 65 % des salariés rejettent le projet de la direction. Dès janvier 2008, celle-ci met sa menace à exécution en annonçant 478 suppressions de postes.

Les négociations reprennent jusqu'à ce que le front syndical vole en éclat, en mars 2008, lorsque FO, la CFTC et deux délégués CGT acceptent de signer pour le réaménagement du temps de travail aux "4 × 8" chez Dunlop en échange de compensations financières.

 

Lire l'article paru en 2009 : A l'usine Dunlop d'Amiens, les rythmes de travail erratiques chamboulent la vie (lien abonnés)


Mais à Goodyear, la CGT, majoritaire, refuse de signer. La direction annonce alors la suppression de 402 emplois sur le site. Le syndicat décide de saisir la justice.

Pendant quatre ans, différents plans de sauvegarde de l'emploi seront proposés, chaque fois suspendus ou interdits par la justice, tantôt sur la forme, tantôt pour des suppléments d'information. Un nouvel épisode de l'histoire mouvementée du site de Goodyear se joue ce jeudi 31 janvier. Selon les informations du Monde, lors d'un comité central d'entreprise, la direction pourrait annoncer la fermeture totale du site, qui emploie aujourd'hui 1 250 salariés.

 

 GENERAL MOTORS, STRASBOURG (BAS-RHIN), 2010 – Après sa faillite en 2009, le constructeur automobile américain est rebâti autour de deux entités : General Motors Company et MLC, la structure de défaisance du groupe qui conserve des actifs parmi lesquels le site strasbourgeois, dont l'avenir devient dès lors, très incertain.

En juin 2010, contre toute attente, General Motors Company annonce cependant sa volonté de reprendre l'unité de production strasbourgeoise, mais à la condition que les coûts de main-d'œuvre baissent de 10 % pour réduire l'écart de compétitivité avec une société mexicaine qui fabrique les mêmes pièces. Après plusieurs semaines de négociations, la CFTC, FO et la CFDT (majoritaire), signent l'accord dans lequel la direction s'engage à maintenir un certain niveau de production dans l'entreprise alsacienne jusqu'en 2014 et à y investir plus de deux cents millions d'euros en échange du gel des salaires pendant deux ans et de l'intéressement pendant trois ans, ainsi que de la suppression de journées de congés liées aux 35 heures.

Lors du référendum organisé dans l'usine, 70,65 % des 1 030 salariés acceptent ce "deal". Pourtant, dès le printemps 2012, General Motors annonce sa volonté de céder le site. Fin décembre, le groupe américain a annoncé avoir trouvé un repreneur, la société belge Punch Metals International. Selon GM, l'acquéreur s'est engagé "à ce que tous les emplois du site soient maintenus".

Aline Leclerc

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 21:33

 

Rue89 - Sylvain Gouz - Journaliste

 

Publié le 30/01/2013 à 14h45

 

Voici le Président et son gouvernement confrontés à des choix radicaux et, disons le, philosophiques pour lutter contre les déficits de la protection sociale. Maladie, vieillesse, famille, chômage, bientôt dépendance : autant de piliers de notre protection sociale qui sont toutes dans le rouge et violemment. Au total, les déficits additionnés tournent autour de 50 milliards… Insupportable, en temps de vaches maigres et de réduction de déficits publics à marche forcée – trop forcée d’ailleurs mais c’est un autre sujet.

Il y aurait bien une solution pour combler tous ces trous, tous les modèles économétriques convergent sur ce point, ce serait la diminution du chômage… car c’est avant tout le manque de cotisants qui plombent les comptes sociaux, ceux-ci étant alimentés par les contributions des travailleurs.

François Mitterrand constatait avec un brin de fatalisme que « contre le chômage on a tout essayé ». On verra en fin d’année si François Hollande parvient à faire mentir son mentor.

Trois manières de combler les « trous »

Faute d’une baisse du chômage, pour équilibrer la protection sociale, il faut en venir soit à augmenter les ressources, soit à diminuer les prestations, globalement ou de manière différenciée.

  • Pour augmenter les ressources, la méthode serait simple, elle s’articule autour du remplacement progressif des cotisations employeurs-employés par l’impôt, pour ce qui concerne le financement, et par une réforme fiscale –la grande réforme fiscale promise mais visiblement oubliée– rendant cet impôt beaucoup plus progressif qu’il n’est globalement aujourd’hui (d’où la fusion impôt sur le revenu-Contribution sociale généralisée (CSG)…). La protection sociale ne relèverait dès lors plus de la logique de l’assurance mais de la solidarité. Cela aurait du sens, puisqu’elle est devenue quasiment universelle et n’est plus restreinte aux seuls salariés, comme ce fut le cas à l’origine, dans l’immédiat après guerre. Nul doute que cette orientation irait dans le sens de la réduction des inégalités, et donc de la « justice », le seul critère qui, avait promis le candidat Hollande, guiderait toutes ses décisions.
  • Diminuer globalement les prestations, c’est ce qu’ont fait tous les pays contraints à pressurer leurs dépenses publiques de la Grèce au Portugal ou à l’Espagne. Cette démarche uniforme (diminution de toutes les retraites, de toutes les allocations chômage…) est à l’évidence profondément injuste, et donc contraire au « seul critère » hollandais. Elle n’est pas à l’ordre du jour en France aujourd’hui, encore que du côté des retraites, il soit question de cesser de les augmenter en fonction de la hausse des prix, ce qui reviendrait à les diminuer. On commencerait par les retraites complémentaires, puis suivraient les retraites de base versées par la sécurité sociale.
  • Diminuer sélectivement les prestations. La boite à idées est bien remplie : on pourrait instituer une franchise progressive (avec les revenus) sur les remboursements de frais médicaux, limer quelques avantages fiscaux (CSG diminuée ou déduction des frais) dont bénéficient les retraités les mieux pensionnés, fixer un plafond au montant de l’indemnisation des chômeurs, en particulier des cadres (ainsi que le préconise la Cour des comptes) ou encore mettre les allocations familiales sous condition de ressources, le Premier ministre venant de commander un rapport sur le sujet.

Justice et République

Faire participer ainsi la protection sociale à la redistribution des revenus pourrait rapporter gros et serait bien sûr tout à fait en phase avec la volonté de « justice » affichée. Elle heurterait cependant, selon certains, un des principes de la République qui assure l’égalité des droits entre tous les citoyens, notamment en matière de protection sociale.

Voici donc François Hollande confronté en quelque sorte à une vraie question de philosophie politique : la justice ou la république ? Pour ma part, je ne saurais imaginer la république sans la justice. Un débat qui ne fait que s’ouvrir.

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 19:37

 

 

Dans un rapport sur les radiations, qui devrait être remis au conseil d'administration le jeudi 24 février, le médiateur de Pôle emploi fait une proposition choc : mettre fin aux radiations automatiques pour absence à un rendez-vous à Pôle emploi. "Si l'on peut débattre de la portée de l'absence à une convocation, (...) systématiquement lui attribuer la valeur d'un refus de remplir ses obligations est exagéré", estime Jean-Louis Walter, dans le rapport dont "Le Monde" s'est procuré une copie.

 

"Motif légitime" Actuellement, un chômeur qui ne peut se rendre à une convocation de Pôle emploi sans "motif légitime" est automatiquement radié des listes pour deux mois. Mais "la pratique de la médiation confirme que sont quotidiennement sanctionnées des actes qu'on ne peut pas raisonnablement qualifier d'intentionnels", écrit M. Walter en citant par exemple des cas où des "panne de véhicule, retard de train, retard de dix minutes à un rendez-vous, erreur de calendrier, oubli, obligation familiale, voire professionnelle" ont pu entrainer une radiation.

Et ce d'autant plus que les motifs d'absence légitimes peuvent varier d'une agence à l'autre. S'il existe une base de connaissance à disposition des conseillers pour juger de la validité du motif, les documents à fournir pour justifier de l'absence varient selon les régions. Le médiateur parle ainsi d'un "foisonnement d'interprétation". Le médiateur note parallèlement que certaines régions radient les chômeurs pour absence à un entretien téléphonique. Il demande que la direction interdise cette pratique au niveau national.

 

Graduation des sanctions A la place de la radiation systématique, M. Walter préconise que Pôle emploi se rapproche davantage de l'esprit de la loi, en graduant les sanctions en fonction de la répétition des manquements aux obligations. "La barème des sanctions peut passer pour une aberration, estime-t-il, avec deux mois de radiation et, souvent, la perte de revenu y afférant, l'absence à un entretien Pôle emploi est l'un des manquements les plus sévèrement sanctionnés."  

"Pour contourner cette sévérité, de nombreux conseillers et directeurs d'agence font preuve de bienveillance", convient toutefois M. Walter, mais cela pose "des inconvénients". "La mansuétude n'est pas une posture partagée par tous", note-t-il et "en cas de manquements répétés, la tendance humaine et naturelle sera d'invoquer la tolérance passée pour ne pas laisser passer le manquement présent, or la radiation sanctionne le présent, pas le passé". Un système de sursis pourrait être mis en place, estime le médiateur.

 

Un regret Dans son rapport, le médiateur ne revient pas sur les variations mensuelles étonnantes du nombre de radiations. En décembre, elles ont ainsi bondi de près de 25 % sans que Pôle emploi puisse expliquer pourquoi. Le médiateur se contente d'assurer "qu'il n'y a pas de politique de radiation à Pôle emploi". Mais tant que de telles variations inexpliquées continuent à se produire, le doute subsistera.

 

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 18:25

 

Le Monde.fr | 29.01.2013 à 14h49 • Mis à jour le 29.01.2013 à 14h50 Par Frédéric Cazenave

 
 

A Paris, 1,4 million de mètres carrés étaient vides à fin juin 2012.

 

Cherchez l'erreur. D'un côté, le stock de bureaux vides ne cesse de gonfler en Ile-de-France, de l'autre, la pénurie de logements est toujours aussi criante.

"Pas moins de 4,5 millions de m2 d'immobilier d'entreprise ou de commerce seront vacants en Ile-de-France d'ici un an. C'est particulièrement notable dans les communes de la première couronne de Paris qui ont clairement privilégié le bureau sur le logement, en raison des retombées fiscales et pour des questions d'image", explique Jean-Michel Ciuch président d'Immogroup Consulting, qui a publié fin décembre 2012 une étude au titre sans équivoque "Le scandale de l'immobilier d'entreprise dans un contexte de crise du logement".

Preuve de ce déséquilibre, les prix de vente ont plongé de 20 % dans le bureau entre 2007 et 2012, quand ils ont flambé de 15% dans l'habitation neuf, rappelle M.Ciuch.

 

1,4 MILLION DE MÈTRES CARRÉS VIDES

Dans la seule capitale 1,4 million de mètres carrés étaient vides à fin juin 2012. "D'un côté la Mairie nous dit manquer de foncier pour bâtir du logement social, de l'autre elle permet la construction de bureaux dont une grande partie ne trouve pas preneur", déplore Malika Rahoui, du collectif Mal-logés en colère. Or certains immeubles risquent de rester vide longtemps.

"Beaucoup de bureaux dans les 18ème, 19ème, ou 14 ème arrondissement de Paris, ne sont plus adaptés et devraient rester inoccupés, mieux vaudrait les transformer", souligne Thierry Dourdet, du groupe Pitch promotion, un promoteur qui a récemment réhabilité 5000 m2 de bureaux à Courbevoie pour les revendre en logements.

 

TRANSFORMATIONS COÛTEUSES

"Réhabiliter les bureaux est une piste intéressante à condition que les promoteurs livrent ensuite des logements vraiment accessibles", prévient Mme Rahoui. "Au total l'excédent de mètre carré en immobilier d'entreprise représentera en Ile-de-France au moins 60 000 à 65 000 logements sous 4 ans, dont 15 000 à 20 000 à Paris", assure M. Ciuch, tout en soulignant que reconvertir des bureaux en habitation s'avère compliqué et peut se heurter à des freins techniques et psychologiques.

"Tous les immeubles ne s'y prêtent pas : il faut notamment pouvoir créer des plans viables avec suffisamment de vues, avoir la possibilité de placer des colonnes pour desservir les pièces dites humides, ce qui n'est pas toujours possible", explique M. Dourdet. A Paris, seuls les anciens immeubles d'habitation de type haussmannien, qui ont été transformés en bureaux, pourraient facilement retrouver leur usage originel.

A ces difficultés "architecturales" s'ajoute un prix de la rénovation supérieur à celui de la construction neuve. "Comptez 2000 à 2500 euros par mètre carré à Paris, contre 1600 à 1800 euros en cas de construction", estime M.Dourdet.

 

 LE REPOUSSOIR DU LOGEMENT SOCIAL

Ces coûts ne sont pas le seul frein. "A Paris, dès que l'opération de restructuration dépasse 800 mètres carrés, il faut intégrer 20 à 30% de logement social. Cette obligation met en péril la viabilité de l'opération dans 85% des projets de restructuration d'immeubles que nous étudions", souligne M.Dourdet.

Même son de cloche pour Hubert du Fraysseix, membre de la Chambre des Experts Immobiliers de France : "rénover un immeuble entier est beaucoup trop contraignant. La majorité des promoteurs ne donnent pas suite en raison de la part réservée au logement social".

Si transformer un immeuble entier de bureaux à Paris pour vendre les appartements est, à les écouter, rarement rentable, le rénover pour ensuite le louer en logement est une question presque incongrue. "Dans Paris, il n'y a aucune raison de le faire. La rentabilité est inférieure à l'immobilier commercial et les mesures comme le blocage des loyers constituent un frein psychologique", souligne M. du Fraysseix.

 

TAXE SUR LES BUREAUX VACANTS

"Les institutionnels préféreront conserver leur locaux vides plutôt que de les transformer en habitations", prévient M.Ciuch. Pour lui, il faut imposer un quota de logements dans les projets d'immobilier d'entreprise et inciter les institutionnels à réinvestir un marché qu'ils ont totalement déserté.

Pour les aider, les associations ont bien leur idée. "Nous plaidons pour une taxe sur les bureaux vacants, explique Julien Bayou, conseiller régional Europe Ecologie les Verts d'Ile-de-France et cofondateur du collectif Jeudi Noir. C'est un choix politique fort que le ministère du logement semble prêt à prendre si l'on en croit nos dernières discussions."

Cécile Duflot, la ministre du logement, qui se disait en septembre dernier dans une phase de diagnostic, est maintenant attendue sur ce sujet.

Frédéric Cazenave

Transformer des bureaux en résidence étudiante, une opération rentable

 

La foncière Gecina mène deux opérations de transformation de bureaux en logements étudiants dans le 13ème (1500 m2) et le 15ème (3000 m2 habitable) arrondissement de Paris. "Plutôt que de rénover des bureaux obsolètes, dans des quartiers qui se prêtent moins à cette activité, nous avons décidé de les transformer en logements étudiants", explique Loïc Hervé, directeur de l'immobilier résidentiel & santé de Gecina. Une opération rentable puisque que malgré les 2600 euros par mètre carré de coût de rénovation, le groupe espère dégager un rendement de 6% dans le 13ème. Dans le 15ème le rendement devrait atteindre 5,5%, en dépit de l'obligation d'accorder une part des logements à des loyers moins élevés. "Si nous faisions du locatif traditionnel, le rendement serait compris entre 2,5 % et 3%", estime M.Hervé. Pour inciter les institutionnels à transformer leurs bureaux il estime que des aides, comme par exemple permettre de dépasser le plafond fixé de mètre carré constructible, seraient nécessaires.

 

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 17:15

 

http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=350:france-face-a-la-crise-pour-qui-travaillent-ils-&catid=13:agenda&Itemid=59

 

link

 

Ces articles sont issus du site "lien pays d'OC" visible en suivant le "link" ci-dessus

 

france-face-a-la-crise1-400x471


POUR QUI TRAVAILLENT-ILS ?

 Salim Lamrani questionne :

 « Pourquoi les dividendes versés aux actionnaires – qui font intégralement partie des bénéfices – sont-ils d’abord déduits des bénéfices avant d’évaluer la rentabilité des entreprises françaises ?

La raison en est simple : leur coût exorbitant pour l’économie nationale. En effet, le problème de la France n’est pas le coût du travail mais le coût du capital, c’est-à-dire la part des bénéfices versée aux actionnaires, qui a augmenté bien plus vite que les salaires et qui a atteint des sommets inégalés depuis trente ans. »

Intéressant, non ?

Allons voir.

M.

France : Coût du travail ou coût du capital?

Par Salim Lamrani

Mondialisation.ca, 23 janvier 2013

 Le monde politique, économique et médiatique est unanime pour souligner que le coût du travail est trop élevé en France et qu’il nuit à la compétitivité des entreprises nationales. Il se fait beaucoup plus discret dès lors qu’il s’agit de parler du coût du capital, véritable obstacle au développement économique du pays.

Pour la majorité des observateurs de la vie économique en France, le principal obstacle au développement de la nation serait le coût du travail, c’est-à-dire des salaires et des cotisations sociales trop élevés. Cette réalité empêcherait les entreprises nationales d’être compétitives dans un marché mondialisé où la concurrence est de plus en plus féroce, et serait l’une des causes du déclin du pays[1].

Le Monde, principal quotidien français, note pour sa part que « les marges des entreprises sont médiocres : selon les données de Naxitis, leurs profits, après versement des dividendes, représentent 6,8% du produit intérieur brut (PIB) contre 11,05% en Allemagne et 9,63% en zone euro[2] ». Il faudrait donc « alléger les charges sociales » – c’est-à-dire réduire le montant des impôts payés par les entreprises –, et « flexibiliser le marché du travail trop rigide » – c’est-à-dire supprimer les conquêtes des travailleurs inscrites dans le code du travail et précariser l’emploi.

Néanmoins, une lecture attentive de la précédente citation permet de relever une anomalie. En effet, les profits sont calculés « après versement des dividendes ». Ce mode de calcul est général en France et il soulève inévitablement une question : Pourquoi les dividendes versés aux actionnaires – qui font intégralement partie des bénéfices – sont-ils d’abord déduits des bénéfices avant d’évaluer la rentabilité des entreprises françaises ?

 La raison en est simple : leur coût exorbitant pour l’économie nationale. En effet, le problème de la France n’est pas le coût du travail mais le coût du capital, c’est-à-dire la part des bénéfices versée aux actionnaires, qui a augmenté bien plus vite que les salaires et qui a atteint des sommets inégalés depuis trente ans.

En effet, selon l’INSEE, de 1980 à 2010, la part de dividendes est passée de 3% de la richesse nationale à 9%, ce qui représente une hausse de 180 milliards d’euros par an pendant trois décennies. En 30 ans, les dividendes payés aux actionnaires ont augmenté de 200%[3]. Sur la même période, en euros constants, les salaires n’ont progressé que de 20%[4].

Sur les cinq dernières années, de 2007 à 2011, les dividendes ont augmenté de 27% alors que les salaires n’ont augmenté que de 12%. En 2010, toujours selon l’INSEE, 210 milliards d’euros ont été versés en dividendes aux actionnaires et seulement 182 milliards ont été investis dans la production[5]. Ainsi, le coût du capital est supérieur aux investissements productifs. Sur cent euros de richesse créée par les travailleurs, 25 euros partent en dividendes pour les actionnaires[6], alors que la part des salaires a baissé de 10 points depuis 1980 et est proportionnellement similaire au niveau de 1960, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale[7].

Contrairement au discours dominant, le principal obstacle à la compétitivité des entreprises françaises n’est ni le coût du travail ni la protection sociale accordée aux travailleurs ni le niveau d’imposition des sociétés qui n’a cessé de diminuer durant les 15 dernières années. En réalité, la part astronomique des bénéfices versés en dividendes aux actionnaires constitue un frein au développement économique national. En effet, le rendement boursier se fait au détriment des investissements, lesquels seraient créateurs d’emplois dans un contexte de crise économique et sociale généralisée, où le taux de chômage atteint un niveau record et où la perte du pouvoir d’achat frappe de plein fouet les catégories les plus vulnérables de la société et affecte même les classes moyennes.

Pourtant, des solutions existent. En effet, le Parlement pourrait légiférer et faire en sorte, par exemple, que la part des dividendes versés aux actionnaires ne puisse être supérieure aux cotisations sociales versées à l’Etat ni à l’investissement productif annuel. Ces mesures permettraient d’améliorer la compétitivité des entreprises, de créer de l’emploi, d’augmenter les recettes de l’Etat, de réduire la fracture sociale et d’édifier une société plus égalitaire et moins injuste.

Salim Lamrani

Texte publié initialement en portugais :

http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/26728/custo+do+trabalho+ou+custo+do+capital.shtml

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel




[1] BFMTV, « Dossier : réduire le coût du travail », 2012. http://www.bfmtv.com/actualite/reduire-cout-travail/ (site consulté le 30 novembre 2012).

[2] Claire Gatinois, « Compétitivité : électrochoc ou méthode douce ? Les experts sont partagés », Le Monde, 5 novembre 2012.

[4] INSEE, « Evolution du salaire moyen et du salaire minimum de 1951 à 2009 », 2010. http://www.insee.fr/fr/thèmes/tableau.asp?ref (site consulté le 2 décembre 2012). 1980 : indice 302 ; 2009 : indice 354.

[6] Confédération générale du travail, « Et si on parlait du coût du capital », 17 octobre 2012. http://www.cgt.fr/Et-si-on-parlait-cout-du-capital.html (site consulté le 30 novembre 2012).

[7] Céline Prigent, « La part des salaires dans la valeur ajoutée en France : une approche macroéconomique », INSEE, Economie et statistique n°323, 1999, 3. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es323d.pdf (site consulté le 30 novembre 2012 ; Jacques Généreux, Nous, on peut ! Manuel anticrise à l’usage du citoyen, Paris, Points, 2012, p. 91.

 

 

                                                                              *********************************

 

http://lienenpaysdoc.com/

link

 

 Quel avenir pour la zone euro  ?

Par le Mouvement politique d'émancipation populaire (M'PEP).


Le 26 janvier 2013.


Le Cercle du Libre Examen de l'Université Libre de Bruxelles organisait le 30 novembre 2012 un débat sur le thème "Quel avenir pour la zone euro ?" Sont intervenus :

  • Jacques Nikonoff, ancien élève de l'ENA, ex-Attaché financier à New York, Professeur associé à l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8, Porte-parole du M'PEP.
  • Jean-Christophe Defraigne, PhD in Economics (ULB), Professeur à l'ULC, l'IAG et les FUSL.
  • Henri Houben, Docteur en économie, Chercheur au GRESEA et à l'Institut d'études marxistes, Membre du secrétariat d'ATTAC Bruxelles 1.

Pour accéder aux vidéos du débat, cliquez ci-dessous :


Dans RAGEMAG du 28 novembre, un entretien avec Jacques Nikonoff : « La lutte collective est une nécessité ». Pour accéder à l'article, cliquez ci-dessous :


Le "CAC 40" et ses ficelles
http://www.alternatives-economiques.fr/fic_bdd/article_pdf_fichier/1274372604_cac40_3.swf

The Brussels Business Mais Qui Contrôle Vraiment l'Europe ?

Un film documentaire sur l’influence grandissante des lobbies sur le processus de décision dans les institutions européennes. Le film explore les opérations et les opportunités du Business Bruxellois ainsi que ses répercussions.

http://www.dailymotion.com/video/xv76ae_the-brussels-business_news

ERT - European Round Table, la Voix de l'Industrie (1 )  Lire l'article   

 Ert - European Round Table, la table ronde au travail (2)   

  Lire l'article 

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:53

 

 

Rue89 - Le Yéti

  voyageur à domicile
Publié le 26/01/2013 à 17h25

 

 

Bon, nous y voilà, la crise de la « Grande perdition » atteint enfin son ultime étape, la confusion des esprits. Avec ses multiples déclinaisons : la régression épidermique, les réactions de défense incontrôlées, les explosions de haine et d’agressivité, la stupeur, les fuites en avant meurtrières... Les défaites ont des relents mauvais.

La crise de la « Grande perdition », c’était d’abord, en surface, de simples ennuis de type mécanique : la finance grippée, l’économie en panne, les acquis sociaux frappés de dégénérescence pathologique.

Les encéphalogrammes plats du système

  • La finance ne vit plus que sous perfusion des « aides illimitées » accordées par les présidents illuminés des banques centrales. Les profits à la Goldman Sachs ? Le remboursement anticipé des dettes par les banques européennes ? Du dépeçage (on se partage les restes entre voyous), de la poudre aux yeux (les banques remboursent... ce qu’elles n’ont évidemment pas prêtée à l’économie réelle !).
  • Tous les indicateurs économiques, je veux parler des vrais, ceux qui rendent compte d’une situation concrète, sont au rouge cramoisi : récession généralisée (-0,5% pour le PIB allemand au dernier trimestre de 2012), marchés en berne (l’automobile, l’immobilier)... Les profits toujours miraculeux des grandes entreprises ? Du dépeçage (les plans sociaux, les fermetures d’usines, plus rien pour l’investissement).

Et rien, absolument rien dans ces encéphalogrommes plats qui n’annonce une amélioration mécanique dans les mois, les années à venir. Malgré les efforts désespérés des inévitables berceurs d’illusions. Leurs soleils brilleront demain, toujours demain.

Une confusion soigneusement entretenue

Aujourd’hui, la maladie atteint désormais le cerveau, provoque des dommages irréversibles, s’attaque aux cellules-souches de ce qui faisait (en principe) notre civilisation. Les esprits se crispent, le haines se cristallisent, la rage aveugle fait pendant aux aveux d’échecs.

Confusion soigneusement entretenue par intérêt bien entendu. Au nom de la lutte de la pensée unique contre le confusionnisme ! Qu’est-ce que cette foutue « pensée unique » ? me demandait un interlocuteur à la suite de mon précédent billet. Réponse en quatre propositions :

  • la mondialisation est un phénomène irréversible ;
  • il n’y a qu’un seul système (le capitalisme) viable au monde ;
  • il n’y a aucune alternative politique au bon vieux bipartisme à la entre-soi ;
  • les banques et les riches gagnent toujours.

Ceux qui contestent ces quatre affirmations sont au choix : des « confusionnistes », des « complotistes », des « populistes », des « soviétistes » nostalgiques...

Les spasmes dangereux des corps malades

Ces déviances sont gentiment tolérées (au nom de la démocratie !) en période de bombance. Mais lorsque le corps se disloque, que l’encéphalogramme du système se met à tourner en rond, alors les spasmes du moribond peuvent devenir franchement redoutables.

Les déviants, devenus dangereux, sont cloués au pilori, condamnés en hérésie. les étrangers impitoyablement chassés comme vulgaire poussière dans l’œil. Et qui ne rentre pas dans leurs fichu moule ébréché est bientôt déclaré traître à la nation.

Ou pire encore, complice de nos démons du moment. Lisez donc les commentaires de ceux qui interdisent de contester notre expédition guerrière au Mali, au nom du combat anti-islamique et, en vrac, du droit de femmes (qu’ils jettent en centre de rétention avec mômes et barda), du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (mais un peu moins de leur uranium)...

Le summum de la « Grande perdition » est atteint lorsque la confusion s’installe dans les esprits mêmes de ceux qui croient défendre des intérêts (ah, l’aide « illimitée » des banques centrales !). Regardez bien aussi ce qui se passe au Mali. Ces reconquêtes de villes... sans combat. Cette progression dans le sable et les cailloux vers le nord désertique... sans opposition.

Nos stratèges politiques ignorent-ils que les combattants de l’ombre ne font jamais face, mais attaquent... dans l’ombre ? Ignorent-ils qu’outre les terroristes, le désert va être aussi leur ennemi, à eux et à leur matériel ? Ignorent-ils que la saison dans la région va changer à leur désavantage dès avril ? Puissent-ils méditer cette sentence de Robert Fisk :

« Il [Moktar Belmokhtar, nouveau chef emblèmatique des terroristes, ndlr] avait appris que les guerres ne connaissent pas forcément de fin, que la victoire est consacrée par l’humiliation de vos ennemis, plutôt que par des conquêtes militaires. »

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