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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 16:31

 

Le Monde.fr | 15.02.2013 à 15h27 • Mis à jour le 15.02.2013 à 16h26 Par Grégoire Allix

 

 

 
Interdites après la crise de la vache folle, les farines animales feront leur retour sur le marché européen, à compter du 1er juin.

L'annonce résonne étrangement, en plein scandale de la viande de cheval : la Commission européenne a indiqué, jeudi 14 février, que les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin. Ce mode d'alimentation avait été totalement interdit dans l'Union européenne (UE) en 2001, après cinq années de crise de la "vache folle" due à une épizootie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

C'est une mesure qui "tombe mal", a estimé vendredi le ministre français de l'agroalimentaire Guillaume Garot. La décision a pourtant été approuvée par les experts des Etats membres dès juillet 2012. Elle prévoit d'autoriser le recours à des "protéines animales transformées" (PAT) qui ne présenteraient pas les mêmes risques que les farines animales produites jusque dans les années 1990 pour nourrir poissons, poules ou mammifères d'élevage. Ainsi les PAT ne seraient fabriquées qu'à partir de produits d'abattage propres à la consommation humaine et prélevés sur des animaux sains, quand les farines ont longtemps utilisé toutes sortes de sous-produits de carcasses.

 

 PROSCRIRE LE CANNIBALISME

Pour Bruxelles, cette décision "améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare". "Elle est conforme aux avis scientifiques les plus récents selon lesquels le risque de transmission d'ESB entre animaux non ruminants est négligeable, pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espèces." En clair : il faut proscrire le cannibalisme. Interdit donc de nourrir les porcs ou les volailles avec des farines issues de leur propre espèce, ce qui se pratiquait auparavant.

En effet, si l'autorisation ne concerne pour l'instant que les produits de l'aquaculture, la Commission européenne "entend proposer une autre mesure pour réintroduire l'utilisation des PAT de porc et de volailles pour les volailles et les porcs", même si cette décision ne devrait pas intervenir avant 2014. L'interdiction pour les ruminants (bovins, ovins et caprins), décidée dès 1997, serait en revanche maintenue, de même que les PAT de ruminants à destination des animaux d'élevage non ruminants, bien que "la situation épidémiologique actuelle montre que l'UE est désormais dans la phase finale de l'éradication de l'ESB au sein de son cheptel bovin".

 

 "UN VÉRITABLE ESPRIT DE RESPONSABILITÉ"

L'industrie agroalimentaire peut-elle garantir le respect de cette alimentation croisée en ne mélangeant pas les circuits de production et de distribution des farines de porc et de volaille ? Beaucoup en doutent, même si des tests permettent théoriquement de vérifier la conformité des farines. L'épisode des lasagnes au cheval étiquetées pur bœuf risque à ce titre de renforcer les suspicions.

"La France s'était prononcée contre cette disposition européenne", a indiqué le ministre français de l'agroalimentaire, qui a rappelé que la disposition de Bruxelles ne rendait "heureusement" pas obligatoire l'utilisation des farines animales. "Il faudra la mettre en œuvre au plan français avec un véritable esprit de responsabilité de nos industriels", a-il ajouté. En octobre 2011, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait émis un avis négatif au retour des farines animales, estimant que "les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT ne sont pas à ce jour totalement réunies".

Le précédent ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire (UMP), avait affirmé en 2011 que "les farines animales ne seraient pas réintroduites en France tant qu'il serait ministre de l'agriculture". Nul doute que l'actuel titulaire du portefeuille, Stéphane Le Foll (PS), sera très attendu sur le sujet.

 

Lire aussi : Un poisson sur deux consommé dans le monde provient de l'élevage


Grégoire Allix

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:31

 

Médiapart - | Par Martine Orange

 

 

C’est par un silence assourdissant que les responsables européens ont accueilli ce jeudi 14 février les dernières statistiques de la zone euro. Alors qu’ils affirmaient depuis plusieurs semaines que le plus dur de la crise était passé, les chiffres viennent leur rappeler que l’économie ne se résume pas aux réactions de marchés. L’économie réelle est là et elle n’a jamais été aussi mal en point.

Au quatrième trimestre, l’activité dans la zone euro affiche une chute bien plus importante que ce qui avait été anticipé : le PIB européen a diminué de 0,6 %, selon Eurostat. La chute est aussi importante qu’au troisième trimestre de 2008, au moment où Lehman Brothers s’est effondré.

Pour le troisième trimestre consécutif, l’économie européenne est en baisse. L’Europe affronte ainsi sa deuxième récession depuis 2009. Entre les deux, l’activité a à peine eu le temps de repartir.


Evolution du PIB depuis 2009 
Evolution du PIB depuis 2009© Markits

 

Les effets de la politique d’austérité imposée à toute l’Europe se révèlent sans surprise. Contraction économique, chute de l’activité, explosion du chômage, creusement des déficits sont bien au rendez-vous. L’Italie a enregistré une baisse de 0,9 % de son activité au quatrième trimestre par rapport au précédent, soit 3,7 % en rythme annualisé. Pourtant, l’économie italienne appliquant les remèdes de Mario Monti était censée se redresser. Au troisième trimestre, les thuriféraires européens pariaient sur un rebond éminent : l’économie italienne n’avait alors baissé que de 0,2 %.

C’est la sixième chute trimestrielle consécutive de l’Italie. Depuis 2009, le PIB italien a baissé de plus de 10 %. Le chômage, lui, continue de grimper pour atteindre 11,2 % de la population active, soit 2,9 millions de personnes.

En Espagne, le nombre de chômeurs frise désormais les 6 millions, soit 22 % de la population active. Pour les jeunes de moins de 25 ans, le taux dépasse les 52 %. L’activité qui sombre depuis plus de deux ans continue sa chute libre. Le PIB a encore reculé de 0,7 % au quatrième trimestre, soit 1,37 % sur l’ensemble de l’année. Le gouvernement espagnol y a vu un motif de grande satisfaction : il redoutait que la récession dépasse 1,5 % en 2012.

Forts de cette perspective, certains évoquent là aussi un futur rebond de l’économie espagnole. Des économistes de banque se laissent aller à parler d’une future deuxième Allemagne. En 2005, les mêmes comparaient l’Espagne à la Californie.

 

Le bon élève portugais s'écroule

Y a-t-il un fond à la chute ? Les Portugais se le demandent. Présenté comme le bon élève de l’Europe, le pays a suivi à la lettre les prescriptions du FMI et de la Commission européenne. Réforme du droit du travail, des retraites, diminution des salaires, réduction des dépenses publiques, de la santé, de l’éducation, suppression des emplois publics… tout a été respecté. Mais les dépenses publiques se révèlent ne pas être si improductives qu’elles étaient censées l’être. Sans elles, l’économie portugaise est en train de s’écrouler. Au quatrième trimestre, le PIB a diminué de 1,8 %, pour l’ensemble de l’année de 3,2 %. Le chômage dépasse désormais les 16 %.

Sans prendre de grands risques, des observateurs prédisent que tous les objectifs de redressement des comptes publics et de déficit, imposés par la Troïka (FMI, Europe, BCE), ne vont pas être respectés. L’ennui est que les responsables européens comptaient beaucoup sur le Portugal pour faire la démonstration de la pertinence de leur politique, la Grèce, selon l’expression européenne consacrée, étant « un cas à part ».

La situation grecque devient tellement à part, qu’il est impossible de prédire comment elle peut évoluer dans les mois à venir. Pour la quatrième année consécutive, l’économie grecque a chuté de 6 % par rapport au dernier trimestre de 2011. Depuis 2009, l’activité a reculé de près de 30 %. Le chômage continue d’augmenter. Il atteint le taux stratosphérique de 27 %. Là encore, les jeunes paient le plus lourd tribut avec plus de 54 % de sans emploi.

Cet effondrement des pays de l’Europe du Sud, des PIGS comme les ont appelés des analystes financiers, se répercute sur l’ensemble de la zone euro. Cet effet de contagion était là aussi prévisible : 60 % des exportations de pays européens sont réalisées dans l’espace communautaire.

 

Le décrochage industriel de la France comparé à l'Allemagne 
Le décrochage industriel de la France comparé à l'Allemagne© Markits

La France a été durement touchée. À l’exception de l’agro-alimentaire, toutes ses exportations s’effondrent au quatrième trimestre, en raison de la faible demande de l’Europe du Sud et de la cherté de l’euro. La production industrielle est en recul de 3,3 % sur la fin de l’année. 66 800 emplois ont été détruits en 2012, portant le chômage officiel à plus de 9,8 %.

L’économie française est désormais officiellement en récession, avec trois trimestres de croissance zéro, et un quatrième marqué par une chute de 0,3 %. Ne s’étant jamais relevé depuis le début de la crise financière, le PIB français, selon l’Insee, se retrouve au niveau de 2006. C’est dans ce contexte que vont s’ouvrir les discussions avec la commission européenne sur le déficit public français. Le gouvernement, ayant acté qu’il ne pourra respecter le mythique 3 %, espère obtenir quelques aménagements contre la promesse de « réformes structurelles », comme le dit le jargon européen. Car il ne saurait être question de revenir sur la brillante politique européenne, imposée par Angela Merkel.

 

Le spectre de la dégradation resurgit

L’Allemagne, qui se pensait à l’abri, est obligée aussi de réaliser que son sort reste lié au reste de l’Europe. Elle est plus touchée que prévu. Au quatrième trimestre, son activité recule de 0,6 %. Ses exportations en Europe ralentissent nettement. Les « mirifiques » marchés asiatiques n’ont pu compenser ce manque à gagner. Sa production industrielle a baissé de 1,1 % en 2012.

Des prévisionnistes de banque veulent croire que la récession, désormais officielle en Allemagne, n’est que passagère. Le rebond devrait, selon eux, se manifester dès le premier trimestre 2013. Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, parie sur la reprise de l’économie dans l’ensemble de la zone euro « au cours de l’année », sans oser s’avancer plus.

En attendant, les responsables européens ont convenu de ne rien changer. Le dogme, comme il se doit, doit être suivi sans discussion. Oser parler de la question de la surévaluation de la monnaie européenne, qui annihile tous les efforts des pays européens pour redresser leur économie, relève du tabou, comme cela devrait se vérifier à nouveau lors du sommet du G-20, prévu cette fin de semaine à Moscou. Pour la commission européenne, alignée sur la position de Berlin, il convient juste d’avoir de la patience afin de percevoir les effets bénéfiques de l’austérité.

Le temps pourrait cependant à nouveau manquer aux responsables européens pour conduire l’expérience jusqu’à son terme. Les Européens risquent de ne pas supporter encore très longtemps de voir leur économie s’enfoncer et de n’avoir comme seule perspective que la pauvreté et le chômage.

Les financiers eux-mêmes s’interrogent sur la capacité de l’Europe à supporter encore longtemps cette situation. À peine avait-il pris connaissance des dernières statistiques européennes que le responsable Europe de Standard & Poor’s a déclaré que l’Italie, l’Espagne et la France couraient le risque de voir leur notation être abaissée cette année. Cela faisait bien six mois qu’il n’avait plus été question de dettes souveraines en Europe. Mais la magie de Mario Draghi risque de finir par s’épuiser. Et les vraies questions sur la conduite de la zone euro ne vont pas manquer de se reposer.

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:25

 

 

 

Le Mouvement national des chômeurs et précaires-MNCP (0 et 0') se mobilise et crie légitimement sa colère avec force, en demandant à ce que le mot et la recherche des responsabilités soit enfin clairement exprimé et actée. M. Crémieux nous interpelle tous-tes dans son billet de blog (SOLIDARITES CHOMAGES) , quelle que soit notre place dans la société et nous amène à bousculer franchement et "maintenant" ce gouvernement. Nous devons veiller coûte que coûte..., quoi qu'il nous en coûte..., à ce que ce tragique suicide, ce "énième" mort d'une honte que certains voudraient cacher..., ne tombe pas dans "l'anonymat" que ces même "certains" voudraient instaurer sous le label de leurs dé-responsabilisations...!


En effet. Radié pour avoir travaillé sans l'avoir déclaré et donc cotisé, par "solidarité"...? Cela, ce travail fraudé..., doit il justifier de supprimer un droit fondamental, soit se retrouver sans ressources...? Quand on connaît les tracasseries, et c'est un doux euphémisme que d'employer ce terme, que subissent les demandeurs-euses d'emploi au cours de leur inscription..., fiche de paye pour telle période, contrat de travail pour les périodes précitées, etc..., qui permettent d'établir, après une très longue période d'attente, leurs droits aux prestations chômages..., on devine le parcours du combattant qui se dessine..., en parallèle de la recherche d'un emploi disparaissant. Quand on connaît aussi les difficultés à remplir les formulaires lorsqu'on est travailleurs-euses précaires (contraint), pour percevoir un RSA, si le nombre d'heures à cocher derrière un imbroglio complexe de cases et autres déclarations + justifications ne vous découragent pas avant, on peut entrevoir que le nombre d'erreurs de ces dispositifs sont obligatoirement prévisibles. Pour exemple les médias, les politiques, certains syndicats parlent ils de ces plus de 5 milliards d'euros ( Page 18 du lien 1) non distribués issus de "non recours" de bénéficiaires du RSA ne connaissant pas bien leurs droits, se décourageant devant la multiplication des procédures, contrôles et contraintes ouvrant ces droits..., ou encore ceux et celles ne le demandant pas pour ne pas être stigmatisés-es..? Et cette personne s'étant immolée n'est qu'une victime de ce système.

Alors que d'autres se présentent volontiers en victimes, eux-elles comme leurs entreprises qui licencient massivement d'ailleurs, et qui sait, peut être que cet homme en était une des leur..., il faut alors parler d'une autre absence des analyses médiatiques et politiques..., de cette problématique du non emploi et des droits/fin de droits qui en résultent. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. A la page 15 et 16 du lien 1 présenté plus haut..., il nous est donné à comparer ce qui permet de dire et penser, encore et à tort, à certains-es, que le-a chomeurs-euses, le-a personne précaire dans l'emploi à temp partiel est un-e "assisté-e". Sans rentrer dans le sempiternel discours complètement faux, d'un cumul de prestations sociales qui permettraient à ces personnes de soit disant vivre mieux qu'un salarié, celui-celle touchant qu'un SMIC, surtout en ce moment..., ce comparatif aide à mettre en perspective les inégalités croissantes de niveaux de vie, existantes dans notre modèle social et économique français.


Quand on constate le montant des salaires de ces patrons pleurnicheurs, déjà à l'époque car le rapport est de 2001, et qu'on l'extrapole à un autre rapport (lien 2 page 20), qui stipule que sur les plus de 13 à 15 milliards d'euros de cotisations sociales "estimés" fraudés à l'UNEDIC chaque année, par ce patronat gavé avec plus de 20 milliards d'euros d'un crédit d'impôt, seules quelques miettes de ses fraudes sont récupérées, on peut se questionner de la sorte. Combien d'entre eux se voient sanctionnés en leur retirant ce droit minimum de survivance, quand ceux ci ont planqué on ne sait combien d'euros dans des paradis fiscaux, grâce à ces fraudes ...? Surtout au regard de ces plus de 18 milliards d'euros de déficit qui seront atteints en fin d'année..., et qui font que ces radiations, et ces drames, se multiplient et se multiplieront, par manque de cotisations sociales (sans parler de celles exonérées...), de ressources suffisantes à apporter à encore plus de personnes au nom d'une "solidarité nationale...!

Ce crime, car c'est bien un crime, n'est pas ce travail fraudé qui a et va de plus en plus profiter à des gens dont l’hypocrisie est encore plus condamnable que le délit de frauder une activité..., quand il y en a plus pour tous-tes. Ce crime va malheureusement profiter qu'à ceux-celles gérant de manière opaque ces fonds financier de "solidarité", l'UNEDIC, le fond du RSA avec ces plus de 5 milliards d'euros. Ce crime est celui organisé par un système économique et financier cautionné par des oligarques et autres richissimes personnes possédant presque tous les pouvoirs et voulant nous confisquer, nous dépouiller des derniers restant à notre dispositions, nos libertés dans le choix d'un emploi, dans nos protections sociales, et nos droits constitutionnels.

Le pire dans le traitement de cette sordide information, réside dans la similitude de la communication de propagande du gouvernement félicitant et flattant plus le personnel de Pôle Emploi (même s'il faut reconnaître à certains-es leur courage et leur professionnalisme avec le peu de moyen qu'ils ont)..., qu'en exprimant plus qu'une empathie sincère envers la famille de ce suicidé du travail/non emploi. Cette famille, car il doit y en avoir une, absente des discours de tous-tes s'exprimant dans cette affaire, comme du travail d'enquête des journalistes, mérite beaucoup plus que ce mépris dans son déni d'existence. Cela me rappelle malheureusement la communication faite par ce gouvernement au cour de l'immolation d'un homme radié du RSA au mois d’août à la CAF de Mantes-la-Jolie (3).

De plus...! Mais sur quelles bases, quelles sources, cette déclaration médiatique de "travailleur au noir" (et encore une discrimination raciale...) se fondent elles...? Est ce une simple déclaration de Jean Bassères directeur-général de Pôle emploi nommé par l'ancien gouvernement haineux envers les chômeurs-euses ("cancer de la société"), dont les méthodes de gestion de la fusion ANPE - ASSEDIC sont fortement contestées (4), comme celle des radiations intempestives qu'il a mis en place et dont certaines sont déjà condamnées judiciairement (5)...? Ou bien son "courage" l'a t-il conduit à déléguer cette annonce discriminante...? Cette annonce vient-elle de ce gouvernement ayant accepter de chausser les bottes de l'ancienne gouvernance en pliant devant les forces de l'argent, conduisant une austérité engraissant que les créanciers sauvés, et détruisant les droits du travail et les services publics...?

Vous avez bien raison M. Crémieux de dénoncer les responsabilités..., ayant produit ces tragédies. Car en les nommant ont peut enfin espérer, ou du moins tout faire pour voir se développer un autre vocabulaire désignant la somme des culpabilités de chacun-e (syndicats paritaires, politiques, patronat, etc...). Celles que ces médias entre autre..., s'empressent d'enfouir dans un verbiage déresponsabilisant tous-tes et rien, sous la terminologie de "mondialisation" de "compétitivité", "d'austérité rigoureuse" ou de rigueur austéritaire, qui sont à vomir à la lecture de cette actualité, et doivent être épinglées.

Lien 0 http://blogs.mediapart.fr/edition/pole-emploi-mon-amour/article/140213/suicide-dun-chomeur-y-t-il-des-responsables
Lien 0' http://mncp.fr/Accueil/
Lien 1 http://mncp.fr/Accueil/images/MenuGroupe4/TelRap2011.gif
Lien 2 http://solidairesfinancespubliques.fr/gen/cp/dp/dp2013/120122_Rapport_fraude_evasionfiscale.pdf
Lien 3 http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/090812/des-victimes-en-trompe-l-oeil
Lien 4 http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/020213/les-incasables-les-tombes-du-soldat-inconnu
Lien 5 http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6073

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:15

 

Agoravox

par Guy BELLOY jeudi 14 février 2013


 

 Il a choisi ce sacrifice sur l’autel du désespoir espérant que son ultime appel parviendrait aux sourds et aveugles que nous sommes tous devenus…

 Oui, nous sommes tous coupables et sans circonstances atténuantes :

- d’avoir élu en 2007 un homme sur l’apparence, trompés par le bagout d’un bonimenteur de marchés qui a contribué au démantèlement industriel du pays au profit d’une classe de Nantis qui, dans le même temps, multipliaient les profits dans des proportions invraisemblables…

- d’inculture politique crasse et de manque total de discernement pour avoir récidivé en choisissant l’homme courtois et bonhomme désigné fort malicieusement par le Système. Certes, on ne pourra reprocher à celui-ci la ruine, accomplie, des finances publiques. Mais je n’entends que peu de cris d’indignation à l’encontre de celui qui moquait le candidat «  des promesses non tenues » d’alors qu’il n’allait pas tarder à imiter. En effet :

- Quid de la promesse d’interdiction des licenciements boursiers ?

- Quid de la signature du TSGC sur une base de 3% de déficit qu’on savait intenable ?

- Quid de la promesse d’une justice rigoureusement indépendante quand le projet récemment présenté devant la Cour de Cassation n’est qu’un bien petit pas devant un long chemin à parcourir ? (http://blogs.mediapart.fr/edition/police-co/article/100213/encore-un-effort-messieurs-les-deputes)

- Quid de la promesse d’une réelle transparence dans les Institutions quand l’IGS vient d’être hâtivement retoilettée pour fonctionner comme par le passé après le scandale des coups tordus impliquant faussement des collègues de hauts rangs, l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant s’étant exclamé en janvier 2012 « la police qui contrôle la police, c’est fini ! » et que le passage à une institution policière respectant l’article 63 du Code Européen d’Ethique de la Police notamment sur son contrôle impérativement externe et indépendant s’en trouvait facilité ?

- Quid de cette nouvelle farce sur la promesse du non-cumul des mandats reporté, après la déclaration de Claude Bartolone, en … 2017 (année de fin de mandat présidentiel) ?

- Quid du droit du citoyen à bénéficier d’une information non censurée, au moins sur les chaînes publiques, d’un pouvoir qui se dit « socialiste » ?

- Qui de ces prisonniers encagés dans des conditions parfois pires que s’ils étaient des bêtes, le taux de suicides dans cette population étant le plus élevé d’Europe ? (suicides qui n’ont droit qu’à un mince entrefilet dans la presse)

- Quid de ces « erreurs judiciaires » le plus souvent dues à des négligences voire aux besoins impérieux de sacrifier un « coupable » sur l’autel d’une société demandant un minimum de « rendements » dans les élucidations des affaires les plus médiatisées (Dominici, Deloffe, Agretto, Dills, Sécher, Machin et tous les autres inconnus dont l’acquittement n’aura pas été justement prononcé, inconnus à jamais brisés).

- Quid, à contrario, de ces multiples affaires politico-financières où les magistrats rencontrent de multiples chausse-trappes et dans lesquelles bien peu de cas sont élucidés.

- Qui…. ?  Qui…. ?  Quid….. ? Les Beaumettes 

 Oui, nous sommes tous coupables de ces vies brisées, broyées par un système maintenu par notre passivité.

 Seuls ceux qui sont happés par la « Machine » savent qu’ils ont eu le tort de ne pas s’indigner préalablement de ce système corrompu !


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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:09

 

 

Créé le 13-02-2013 à 15h56 - Mis à jour le 14-02-2013 à 12h51

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a réagi à la mort d'un chômeur en fin de droits qui s'est immolé par le feu devant Pôle emploi.

 

Un chômeur en fin de droits s'est donné la mort, mercredi 13 février, en s'immolant par le feu devant une agence Pôle emploi à Nantes. (MAXPPP/OUEST FRANCE/Franck Dubray)

Un chômeur en fin de droits s'est donné la mort, mercredi 13 février, en s'immolant par le feu devant une agence Pôle emploi à Nantes. (MAXPPP/OUEST FRANCE/Franck Dubray)
Sur le même sujet

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a fait part, jeudi 14 février, de sa préoccupation après le suicide mercredi d'un chômeur en fin de droits devant une agence de Pôle emploi à Nantes. "C'est une tragédie humaine dans laquelle nous nous sentons tous responsables, moi le premier", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1.

"Pourquoi ? Parce que nous comprenons que derrière ces chiffres du chômage, il y a des familles, des êtres humains et des actes de détresse intérieure qui s'expriment avec des passages à l'acte [...] je crois que Pôle emploi est aujourd'hui sous le choc et je le comprends. Je pense aussi que cette personne était chaudronnier [...] Or nous manquons d'emplois de chaudronnier dans les entreprises du nucléaire, de la soudure [...] La leçon, c'est que nous devons travailler à faire en sorte que ceux qui perdent leur travail soit dirigés vers les secteurs qui sont en croissance, car il y en a", a déclaré le ministre.  

 


Immolation d'un chômeur : Montebourg se sent... par LeNouvelObservateur

 

Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, a lui affirmé que ses employés ont "le sentiment d'avoir fait tout ce qui était dans leur possibilité".

"On a essayé de lui expliquer (...) Lorsqu'il nous a indiqué qu'il avait l'intention de s'immoler, on a alerté les services de police et de pompiers. On a réussi à le contacter, on lui a proposé un rendez-vous pour examiner toutes les possibilités de faire face à la situation. Il n'a pas voulu venir et le matin même on a encore essayé d'avoir un contact téléphonique avec lui", a raconté Jean Bassères. Selon lui, "on est tous responsables dans un tel drame". "Les agents sur place ont le sentiment d'avoir fait tout ce qui était dans leur possibilité pour [l']éviter", a-t-il ajouté.

"Tout a été fait"

Mercredi c'est le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui a manifesté sa "très forte émotion", évoquant une "situation de précarité et aussi sans doute un drame humain". "On ne peut être que choqués", a ajouté Jean-Marc Ayrault, en relevant que le personnel de Pôle Emploi, "très choqué", avait "fait son travail".

Le ministre du Travail et de l'Emploi Michel Sapin a lui aussi réagi, estimant que "tout a été fait" pour empêcher ce geste, sans y parvenir. "Il y avait ici ce matin tous les services de Pôle Emploi et les services extérieurs en terme de police et de pompiers pour faire face à un drame dont on connaissait l'intensité : tout a été fait, ce qui s'est passé ici est exemplaire", a jugé le ministre sur les lieux du drame. "Les règles [d'indemnisation, NDLR] ont été appliquées avec l'humanité qui convient, avec les explications nécessaires mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu'on ne comprend plus les explications."

Les faits se sont déroulés en milieu de journée à Nantes. Un homme âgé de 43 ans, en fin de droits, a mis fin à ses jours en s'immolant par le feu devant l'agence. Malgré l'intervention des secours, le quadragénaire n'a pas survécu à ses blessures.

Un "geste dramatique"

Plusieurs médias locaux, comme "Presse Océan", avaient reçu lundi un mail de cet homme annonçant son intention de passer à l'acte dans la semaine devant Pôle emploi pour protester contre le rejet de son dossier alors qu'il estimait avoir travaillé suffisamment d'heures. L'agence l'avait alors "immédiatement recontacté" pour "rechercher avec lui les solutions possibles", a affirmé la direction dans un communiqué.

Pôle emploi assure avoir "dans le même temps" alerté pompiers et forces de l'ordre. Présents aux abords de l'agence, ces derniers "sont intervenus immédiatement mais n'ont rien pu faire" pour empêcher "ce geste dramatique", a précisé la direction en apportant son "soutien" aux agents "profondément choqués".


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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 20:14

 

 

Rue89 - Dilemme 13/02/2013 à 18h52
François Krug | Journaliste Rue89

 

 

Quelle place laisser aux lobbies à l’Assemblée nationale ? Comme la droite avant elle, la gauche a du mal à trouver la réponse. Et se méfie de la transparence absolue.

Pour les lobbyistes, la législature a commencé par un avertissement. En octobre, plusieurs grands noms de l’agro-alimentaire et de la chimie – Monsanto, Bayer, Syngenta ou encore Biomnis – ont perdu leur accréditation à l’Assemblée nationale. Et avec elle, leur accès privilégié aux députés.

Ces exclusions ont surpris. La précédente majorité avait bien mis à la porte la lobbyiste de Servier en 2011, mais dans un contexte très différent. Le scandale du Mediator avait révélé les méthodes du laboratoire pour influencer les parlementaires. Une réaction s’imposait.



La liste des lobbyistes sur le site de l’Assemblée nationale (capture d’écran)

 

Ce scandale avait également révélé les faiblesses des règles imposées depuis 2009 pour encadrer le travail des « représentants d’intérêts » auprès des députés :

  • l’Assemblée leur a imposé un Code de conduite ;
  • seuls les lobbyistes figurant sur le registre officiel peuvent accéder quand ils le souhaitent au Palais Bourbon ;
  • ils doivent à chaque visite retirer un badge leur donnant accès à une partie des salles menant à l’Hémicycle (comme les journalistes) ;
  • sans cette accréditation, ils doivent se contenter de prendre rendez-vous avec les députés, dans leurs bureaux ou à l’extérieur du Palais.

Encadrer les « secteurs sensibles »

 


Des visiteurs à l’Assemblée nationale (DESSONS ERIC/JDD/SIPA)

 

La gauche veut revoir ce règlement. La mission a été confiée au socialiste Christophe Sirugue, vice-président de l’Assemblée. Depuis septembre, il a mené « une dizaine » d’auditions de lobbyistes et d’associations, comme Regards citoyens et Transparency International. Il prévoit de rendre son rapport à la fin du mois.

Plus sévère, la gauche ? C’est ce que pouvait laisser croire la mini-purge dont ont été victimes Monsanto ou Bayer. En réalité, ce n’était pas le signal d’un grand ménage – juste celui d’un toilettage.

En visant le géant des OGM et plusieurs gros labos, les députés ont voulu encadrer le lobbying des entreprises travaillant dans des « secteurs sensibles », et mettre fin à des doublons, nous explique Christophe Sirugue :

« Ces entreprises étaient déjà représentées par leurs fédérations professionnelles [...]. Dans ces domaines, l’apport au débat public est fait par la branche professionnelle, le sujet n’est pas l’entreprise. »

Un autre géant de la chimie, Du Pont de Nemours, a pourtant conservé son accréditation. Quant aux doublons entre le lobbying individuel des entreprises et celui de leurs fédérations professionnelles, ils restent nombreux. Comme dans le BTP : à l’Assemblée, le cimentier Lafarge peut ainsi compter à la fois sur son propre lobbyiste et sur celui du Syndicat français de l’industrie cimentière.

« Il ne faut pas être jusqu’au-boutiste »

Christophe Sirugue ne nie pas les ambiguïtés de ce système d’accréditations, mais veut dépassionner le débat sur le lobbying à l’Assemblée. L’objectif, selon lui, est d’en faire « une maison transparente, et une maison ouverte » :

« Le législateur ne sait pas tout, et il est normal qu’il soit éclairé par des gens qui expriment des positions différentes [...]. Il ne faut pas être jusqu’au-boutiste au point que plus rien ne se fasse ici. »

La victoire de la gauche aux dernières élections n’a en tout cas pas fait fuir les lobbyistes. Au contraire : selon la liste disponible sur le site de l’Assemblée, ils sont aujourd’hui 180 à être accrédités au Palais Bourbon. Les entreprises y côtoient des cabinets de lobbying, mais aussi des institutions publiques (la Cnil, l’Hadopi, l’assurance maladie...), des syndicats (FO, CFDT, CFTC) ou des associations (France Nature Environnement, la Ligue nationale contre le cancer...).

La réforme du règlement en préparation ne fermera pas les portes du Palais Bourbon à ces lobbyistes. Elle devrait notamment porter sur :

  • la durée des accréditations : elles ne seront plus valables pour une législature complète (cinq ans), mais seront réexaminées chaque année ;
  • les conditions à remplir : le formulaire d’inscription au registre exige de préciser les intérêts représentés, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés, mais les critères retenus par l’Assemblée pour accepter ou refuser les candidatures restent flous ;
  • la couleur des badges d’accès : ils pourraient devenir plus voyants, pour éviter toute confusion entre les lobbyistes circulant dans les couloirs et les fonctionnaires ou les collaborateurs des députés.

Le « lobbying à l’ancienne » a de l’avenir

Ce débat est-il déjà dépassé ? Beaucoup de professionnels ne jugent plus utile de venir séduire les députés dans la salle des Quatre-Colonnes. Selon Christophe Sirugue, « une vingtaine » de lobbyistes accrédités ne sont même jamais venus retirer leur badge d’accès :

« Soit parce qu’aucun texte ne les a intéressés pendant la mandature, soit parce qu’ils ne se servent pas du badge et fonctionnent différemment : ils préfèrent prendre rendez-vous avec des députés, et n’ont donc pas besoin de badge permanent. C’est du lobbying à l’ancienne. »

Pascal Tallon est un des partisans de ce « lobbying à l’ancienne ». Son cabinet, Boury, Tallon & Associés, est accrédité à l’Assemblée (il y représente Mars, Bayer ou la Française des Jeux), mais il préconise d’interdire aux lobbyistes de circuler dans les couloirs et de s’approcher sans rendez-vous des députés :

« Je suis favorable au registre et je juge important qu’il y ait un code de conduite. En revanche, je ne suis pas favorable aux badges d’accès : ce ne peut être que porteur de confusion [...]. Les parlementaires doivent pouvoir se parler tranquillement, sans se demander si les gens qu’ils croisent ont des intérêts à défendre. »

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Un discours rigoriste, témoignant des efforts des professionnels pour améliorer leur réputation. L’Association française des conseils en lobbying et affaires publiques (AFCL), présidée par Pascal Tallon, s’est ainsi dotée d’une « Charte de déontologie professionnelle » [PDF].

Ces efforts sont reconnus par les associations luttant pour une plus grande transparence de la vie politique, comme Transparency International et Regards citoyens, auditionnées par Christophe Sirugue dans le cadre de son rapport.

Le métier de lobbyiste est « parfaitement respectable », estime Daniel Lebègue, président de Transparency International France :

« On n’est pas antilobbyistes, car on considère que l’expression des intérêts est liée de manière intrinsèque avec la vie démocratique, avec une économie de marché, où chacun cherche à faire valoir ses intérêts auprès des décideurs publics.

La question est de savoir comment assurer un contrôle, un encadrement, une transparence, un droit de regard des citoyens sur les relations entre les représentants d’intérêts et les décideurs publics. »

C’est justement le manque de transparence qui inquiète les associations. Le registre des lobbyistes accrédités à l’Assemblée ne reflète en effet qu’une petite partie des activités destinées à influencer les députés.

Jusqu’où aller dans la transparence ?

C’est ce que Regards citoyens et Transparency International ont démontré en étudiant les auditions et les rapports réalisés par l’Assemblée entre 2007 et 2010 : selon leur étude, au cours de ces trois années, « près de 5 000 organismes, représentés par plus de 16 000 personnes », avaient été entendus par les députés. Loin des 180 lobbyistes recensés sur le registre.

« Il faut assurer une traçabilité de la loi et de la décision publique », réclame Daniel Lebègue :

« Pour chaque projet ou proposition de loi, il faut rendre publique dans une annexe à la loi votée la liste de toutes les personnes et organisations entendues au niveau des rapporteurs, de la commission et des différents parlementaires. On souhaite qu’on indique sur quels points l’organisation professionnelle ou le lobbyiste est intervenu, quel est le message qu’ils voulaient faire passer. »

Regards citoyens propose d’aller encore plus loin. L’association, qui a publié un compte-rendu détaillé de son audition par Christophe Sirugue, demande à l’Assemblée de rendre publiques les données permettant de suivre l’activité des lobbyistes. Et notamment « la date de visite et le nom de toute personne ayant accédé à l’Assemblée pour toute autre raison qu’une visite touristique du Palais ».



La page Facebook du député Christophe Sirugue (Capture d’&eacute ; cran)

 

Une solution radicale, même si Christophe Sirugue suggère que les députés rendent en partie public leur agenda. Il nous renvoie à sa page Facebook : le jour de notre rencontre à l’Assemblée, le député y annonce « deux interviews à la presse » sur le lobbying, suivies un peu plus tard d’un « déjeuner de travail avec un chef d’entreprise ». Mais, au nom du « respect des personnes qu’on rencontre », sans préciser les noms des journalistes et du patron concernés.

« Cette obsession de la transparence me fait beaucoup sourire », confie Thierry Coste, le lobbyiste le plus célèbre de l’Assemblée. Représentant – entre autres – de la Fédération nationale des chasseurs, il est particulièrement bien placé pour savoir que les contraintes sont facilement contournables.

Toujours disponible pour les journalistes, il a été la vedette d’une bonne partie des reportages sur le lobbying diffusés à la télé. Jusqu’en février 2012, où le bureau de l’Assemblée a fait mine de découvrir que Thierry Coste se promenait librement dans le Palais Bourbon sans en avoir le droit.

« Il y a beaucoup d’hypocrites »

Le lobbyiste des chasseurs bénéficiait en effet d’un badge de « collaborateur bénévole », plutôt destiné aux stagiaires. Ce badge de complaisance lui avait été fourni par le député UMP Jérôme Bignon (battu aux dernières législatives), qui présidait justement le groupe d’études de l’Assemblée sur la chasse.

Pour l’exemple, Thierry Coste avait été mis à la porte du Palais Bourbon. Et il y est revenu après le changement de majorité, en s’inscrivant comme les autres sur le registre officiel. « Je suis rentré dans le moule », résume-t-il, en souriant autant des ambiguïtés du système que de la rigueur affichée par certains de ses confrères :

« Je ne passe pas ma vie au Sénat ou à l’Assemblée, mais c’est pratique de pouvoir rencontrer les parlementaires pendant les trois jours de la semaine où ils sont là. Ça ne donne pas plus d’influence, mais c’est plus pratique de les voir quand ils sont regroupés [...].

Chez les lobbyistes, il y a beaucoup d’hypocrites. J’ai attendu quatre mois avant de récupérer mon badge : pendant ce temps-là, j’ai rencontré beaucoup de parlementaires – mais je les ai rencontrés ailleurs qu’à l’Assemblée et au Sénat ! »

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 19:58

 

 

Rue89 - Economistes Atterrés

 

Publié le 14/02/2013 à 11h21

La façade du Palais Brongniart (B.R. PRODUCTIONS/SIPA)

 

L’Assemblée nationale a entamé la discussion du projet de loi bancaire adopté par le gouvernement, qui est supposé « remédier à certaines carences du dispositif de régulation du secteur financier », identifiées lors de la crise financière qui a débuté en 2007-2008.

Contrairement à l’objectif annoncé, cette loi n’apportera « qu’un ajustement à la marge », comme l’écrit Finance Watch (lettre à l’attention de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des finances, le 11 décembre 2012). Succombant à la pression des lobbies bancaires, les auteurs du projet de loi ont retenu des dispositions qui vont permettre aux banques… de continuer à fonctionner comme avant la crise !

Pourtant, dans son discours du Bourget du 22 janvier 2012, le candidat François Hollande déclarait vouloir « maîtriser la finance […] par le vote d’une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives ».

Or, le projet de loi dans son titre premier (articles 1 et 2) propose de séparer les « activités bancaires utiles » des « activités bancaires spéculatives ». Il n’est plus question d’ « activités de crédit ». Ce changement de vocabulaire n’est pas innocent : il permet aux auteurs du projet de loi de déclarer utile l’activité de « fourniture de services d’investissement à la clientèle », ainsi que celle de « tenue de marché sur instruments financiers ».

Exit la promesse de Hollande

Ces activités, qui relèvent de la banque d’investissement et dont une grande partie est pourtant spéculative, pourront rester au sein de la banque de détail car elles sont jugées « utiles »… Exit la promesse du candidat Hollande de séparer la banque de détail de la banque d’investissement !

Cette nouvelle loi bancaire est inapplicable et dangereuse. Inapplicable parce que la notion d’ « activités bancaires utiles » pourra donner lieu à de multiples interprétations et contestations de la part des banquiers. Dangereuse parce qu’elle préserve le statu quo dans les banques et maintient des relations dangereuses entre la banque de détail, tournée vers la création de richesses réelles, et la banque d’investissement, tournée vers les profits purement financiers et la spéculation.

Il y a certes des points positifs dans ce projet de loi, tels que l’interdiction d’opérations spéculatives, en particulier le trading à haute fréquence à partir d’ordinateurs et la spéculation sur les produits dérivés de matières premières agricoles.

Mais ces opérations ne représentent qu’une faible proportion de l’activité des banques françaises. Selon les estimations publiées par les banques elles-mêmes, cette nouvelle loi affectera moins de 2% de leur activité. Les banquiers peuvent être soulagés ! Ils ont obtenu que soient réduits au minimum les effets de la réforme bancaire.

Autorités publiques face à mastodontes bancaires

Le projet de loi a été attaqué de toutes parts pour ses insuffisances. Pour répondre à ces critiques, le groupe socialiste a proposé des amendements pour muscler la réforme bancaire. Ceux-ci visent à mieux définir et à limiter les opérations de « tenue de marché », qui sont jugées utiles pour assurer la liquidité des produits financiers, c’est-à-dire la capacité des acteurs financiers à négocier aisément ces derniers. Mais ces amendements ne conduiront pas à une véritable séparation des activités de banque de détail et de banque d’investissement.

Le projet de loi prévoit dans son titre 2 un renforcement des pouvoirs des autorités de contrôle des banques et des marchés financiers. Mais que pèseront ces autorités publiques face à des mastodontes bancaires dont le poids financier et politique est considérable ?

Le bilan cumulé des trois plus grandes banques françaises est supérieur à 2,5 fois le PIB ! Seule une séparation complète de la banque de détail et de la banque d’investissement permettrait de réduire la taille des banques. Il en résulterait, par voie de conséquence, une réduction du pouvoir exorbitant des banques, notamment celui de bloquer les réformes, qui est une atteinte à la démocratie.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 19:45

 

Rue89 - Bon appétit 14/02/2013 à 13h18
Nolwenn Le Blevennec | Journaliste Rue89

 

 

La « viande » de nos plats préparés porte le nom de minerai, « des bouts de machin, de gras notamment, catégoriquement de la merde. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée », nous dit un expert.

Ma mère n’a jamais cuisiné. J’ai passé mon enfance à manger des petites quiches vertes toutes molles et des lasagnes à la bolognaise surgelées.

Le scandale de la viande de cheval 100% pur bœuf a éclaté la semaine dernière, et aucune surprise pour moi : je me doutais bien que ce qu’il y avait dans ma moussaka micro-ondée n’était pas de la vraie viande, saillante et fraîche.

Ces petits bouts de trucs marrons étaient denses sous la dent et je crois que cela me suffisait. La sauce rouge (je n’ose plus affirmer que c’était de la tomate) faisait passer le tout. Cela ne m’a jamais empêché de dormir.

Je ne pensais pas qu’on me mettrait un jour face à la triste et dégoûtante réalité : j’ai mangé des centaines de kilos de « minerai de viande » donc de déchets.

C’est un article publié sur Rue89 par Colette Roos qui m’a appris l’existence de ce mot. Certains de mes proches l’avaient découvert en écoutant France Inter ce week-end et ils sont restés bloqués sur des images de terrils, de sidérurgie.

En cliquant sur le mot « minerai » – une page Wikipédia a aussi été créée le mardi 12 février – je suis tombée sur cette définition :

« Un mélange de déchets à base de muscles, d’os et de collagène. »

C’est le mot « collagène » qui m’ennuie le plus.

« Celui qui a haché le minerai a arnaqué »

Colette renvoie aussi vers le blog de Fabrice Nicolino, sur lequel est posté un document officiel [PDF] : la spécification technique n°B1-12-03 du 28 janvier 2003 applicable aux viandes hachées et aux préparations de viandes hachées.

A sa lecture, cela se confirme. On peut donc mettre du « minerai » dans la viande hachée, « qui provient des muscles striés » (contenant plus de nerfs et de vaisseaux sanguins) « et des affranchis » (y compris les tissus graisseux).

Donc : après avoir découpé les morceaux « nobles » (entrecôte, faux-filet...) du bœuf, l’abattoir récupère les chutes non commercialisables, un bloc de 5 ou 10 kg vendu aux industriels pour la fabrication des plats préparés : boulettes de viande, raviolis, lasagnes, hachis parmentier.

Cela représente 10% à 15% de la masse de l’animal.

 

 

« De l’âne et du mulet, personne ne s’en rendra compte »

L’affaire des lasagnes Findus devient plus compréhensible.

Il est impossible de confondre un steak de viande bovine et un steak de cheval, c’est facile de faire la différence même pour moi et les types de Comigel – fournisseur de Findus et de Picard – ne s’y seraient pas laissé prendre. Même en petits morceaux, les deux matières ne se ressemblent pas : la viande bovine est plus rouge, plus grasse, elle n’a pas la même tenue.

Mais, à l’inverse, on peut prendre du minerai de porc ou de cheval (haché) pour un minerai de bœuf, très facilement. Constantin Sollogoub, ancien inspecteur des abattoirs à la retraite, m’explique :

« Quand le minerai est haché il devient un magma prêt à entrer dans les plats préparés. On ne peut plus savoir ce que c’est qu’avec des tests poussés. La mixture peut également contenir de l’âne et du mulet, personne ne s’en rendra compte. Celui qui a haché le minerai et qui a réalisé le mélange entre le bœuf et le cheval est celui qui a arnaqué. Les autres se sont fait avoir. »

Il note qu’il est aussi possible de retrouver des parcelles de viande de porc dans des produits halal : c’est déjà arrivé et c’est bien plus grave.

« Même pas bon pour les chats »

Constantin Sollogoub est un ancien vétérinaire libéral, sympa, enrôlé par l’Etat pour faire des inspections dans sa région (Nevers). Il nous dit qu’il connaît bien la Roumanie, pour y être allé dans le cadre de son association « Coopération et Échanges vétérinaires » . Selon lui, « au passage », on y trouve surtout des vaches à lait et la viande qui en est issue est de mauvaise qualité.

Constantin Sollogoub se doutait qu’un scandale allait éclater un jour. A propos du minerai, il dit en se marrant :

« Ce sont des bouts de machin, de gras notamment. En fait, c’est catégoriquement de la merde. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée. Les industriels n’osaient même pas en faire de la bouffe pour chat.

Là-dessus, nos grandes maisons auréolées de luxe et de qualité, comme Picard, ont décidé que c’était du gâchis... Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible d’en faire quelque chose. C’est presque bon à manger, ça a bonne allure. Ces morceaux sont donc ramassés, mis en bloc et congelés et ils se baladent à droite et à gauche. »

Une solution : redevenir parano

Constantin Sollogoub pense que la solution est de redevenir parano et de ne consommer que le steak haché que l’on voit passer dans la machine du boucher. Celui qui est dans les rayons d’hypermarchés est moins sûr. Une dizaines d’acteurs ont probablement spéculé sur la matière, la qualité en a forcément pris un coup.

De son côté, Colette Roos conseille de se remettre à cuisiner avec des bons produits. Les lasagnes bolognaises, c’est 45 minutes de préparation. Et il faut avoir des feuilles de laurier sous la main.

 


Des lasagnes (Kre8tiv/Flickr/CC)

 

MERCI RIVERAINS ! raudi, Enki

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 19:37

 

 

 

 

La découverte de l’incorporation frauduleuse de viande de cheval dans des plats congelés étiquetés « viande de bœuf » montre qu’on ne peut plus traiter les questions de risque avec les outils classiques. Avant même que cette affaire soit complètement élucidée, des enseignements peuvent en être tirés.

Certains de ces enseignements sont positifs. Ainsi, ce qui a permis la révélation de cette tromperie est la pratique de tests d’ADN qui ont signé l’origine chevaline. Les progrès des biotechnologies sont ici favorables. Cependant, il semble que cette fraude ait commencé l’été 2012. Il a donc fallu plus de six mois pour la découvrir. Un autre élément qui révèle une maturité certaine des gestionnaires de risques est l’attitude britannique qui s’est bien gardée de rassurer prématurément sur la possibilité d’un risque sanitaire. Rassurer sans disposer de données solides provoque inévitablement un effondrement de la confiance qu’il est très difficile de restaurer.

Mais les premiers éléments de l’enquête en cours révèlent aussi des faits inquiétants qui font s’interroger sur la capacité des sociétés complexes à maîtriser les risques qu’elles fabriquent. Comme ce fut le cas avec la contamination de la viande de bœuf par le prion, comme ce fut le cas il y a deux ans avec l’épidémie due à une bactérie E. Coli dans des graines germées importées d’Égypte, la défaillance d’un seul acteur peut, du fait de l’industrialisation de la fabrication des aliments et de la mondialisation des circuits de distribution, provoquer l’exposition de millions de personnes. Or la chaîne des intervenants impliqués est ici d’une complexité stupéfiante.

On y repère (voir Le Monde du 12 février 2013) un groupe français dont l’usine qui prépare la viande est au Luxembourg ; il sous-traite une commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe en Roumanie après l’intervention d'un trader chypriote. Le groupe français approvisionne 16 pays. Évidemment, tout le monde prétend avoir fait consciencieusement son travail, cela est d’ailleurs bien possible. Mais si c’est le cas et que cette fraude n’a pas pu être empêchée, c’est bien que quelque chose est mal organisé.

Il est clair que face à cette internationalisation des circuits, les capacités de contrôle de qualité sont insuffisantes. La chaîne alimentaire a la qualité de son maillon le plus faible.

En laissant le marché de l’industrie alimentaire s’organiser de façon aussi fragmentée, on rend impossible l’exercice d’une véritable responsabilité. Il faut sans doute renforcer les procédures de traçabilité, de qualité et d’étiquetage. Cela ne suffira pas surtout si, comme le veut l’Union européenne, on fait reposer la gestion du risque sur les industriels. Ces outils classiques sont désormais un bouclier dérisoire face à des pratiques frauduleuses d’autant plus tentantes qu’il est patent que le filet de sécurité comporte de grosses mailles. On met l’accent sur la qualité microbiologique des aliments sans s’interroger sur la nature des ingrédients qui entrent dans notre alimentation. S’il devient plus facile de s’enrichir en fraudant dans le secteur alimentaire qu’en trafiquant de la drogue, un accident de grande ampleur est inévitable.

C’est à l’organisation d’une chaîne de production intégrée ayant un responsable clairement identifié qu’il faut s’atteler. Sinon, c’est une société sans responsabilités qui se prépare et qui produira nécessairement des risques de grande ampleur.

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 18:57

 

Le Monde.fr avec AFP | 14.02.2013 à 14h48 • Mis à jour le 14.02.2013 à 16h03

 

 
La taxe sur les transactions financières (de 0,01 % pour les produits dérivés et de 0,1 % pour les actions et les obligations) serait opérationnelle dans onze pays membres de l'UE et pourrait rapporter jusqu'à 35 milliards d'euros par an.

La Commission européenne a présenté jeudi 14 février son projet de mise en œuvre d'une taxe sur les transactions financières (TTF) dans onze pays membres de l'Union européenne, qui pourrait rapporter jusqu'à 35 milliards d'euros par an. La taxe sera de 0,01 % pour les produits dérivés et de 0,1 % pour les actions et les obligations.

La majorité des ministres des finances des Vingt-Sept ont donné fin janvier leur accord définitif à cette TTF voulue par l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche, le Portugal, la Belgique, l'Estonie, la Grèce, la Slovaquie et la Slovénie.

Cette taxe, inspirée de travaux de l'économiste américain James Tobin remontant à une quarantaine d'années, aura une portée symbolique en montrant que les autorités politiques, après cinq ans d'une crise née sur les marchés, entendent mettre à contribution des banques souvent remises à flot par l'argent public.

La Commission estime que 85 % des transactions visées concerneront des opérations entre établissements financiers et que l'effort demandé aux particuliers ne sera pas "disproportionné". "Tout citoyen achetant, par exemple, 10 000 euros d'actions paiera seulement une taxe de 10 euros sur la transaction", explique Bruxelles. Les fonds de pension seront également concernés par la TTF mais pour un coût "extrêmement limité" si le volume de leurs transactions en actions reste faible.

 

 LES BANQUES SUR LA DÉFENSIVE

"La proposition sur la table est sans conteste équitable et techniquement solide ; la taxe permettra de renforcer notre marché unique et de modérer les comportements irresponsables de certains opérateurs de marché", a déclaré le commissaire à la fiscalité, Algirdas Semeta. Le projet va être transmis aux pays membres et des modifications sont à prévoir.

Seuls les onze pays concernés voteront, et l'unanimité est exigée pour que le plan soit mis en œuvre. Parmi les sujets en discussion devrait figurer la manière d'empêcher les banques de répercuter le coût de cette taxe sur leurs clients.

Le projet reprend à son compte nombre d'éléments de la proposition initiale (et rejetée) concernant toute l'Union européenne, mais en y ajoutant des dispositions visant à prévenir l'évasion fiscale, ainsi que des exonérations. Ainsi, le "principe du lieu d'émission" signifie qu'une transaction sera taxée quels que soient l'endroit et la date où elle a eu lieu si elle implique un instrument financier émis dans l'un des onze pays.

Cette disposition vise à empêcher que Londres ou d'autres places financières profitent d'un exode des transactions et vient renforcer le "principe de résidence" voulant que la taxe s'impose quel que soit le lieu où la transaction est réalisée dès lors que l'acheteur ou le vendeur est basé dans l'un des pays qui l'ont adoptée. Chas Roy-Chowdhury, responsable de la fiscalité dans un cabinet d'experts-comptables londonien, avertit que les banques et les courtiers imaginent déjà un pare-feu en offrant des produits qui ne pourront pas être touchés par la TTF.

 

 

 
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