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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 20:16

 

 

Agoravox - par bloggerfou (son site) lundi 18 février 2013

 

Elles sont toutes coupables ! Toutes les banques sans exception sont responsables du choc de la crise qui touche les ménages français et les seniors surendettées...

Absence de vérification lors d'une demande de prêt, découverts autorisés bien plus élevés que la norme de 35% d'endettement qui devrait être calculée sur tous les critères des revenus et des dépenses.

Crédits immédiats consentis grâce à une carte bancaire sans vérification.
Omission de déclaration ou d'information du client lors de la conclusion d'un contrat de prêt. Jusqu'à ce que leur client/ GOGO ne puisse plus rembourser ses dettes courantes.

On va même jusqu'à lui proposer d'étaler encore un peu plus ses dettes sur plusieurs mois, à un taux d'intérêt important, dans le cadre de son compte bancaire... Et c'est encore un peu plus le TROU du découvert qui se creuse !

Et tout cela se passe de manière quasi automatique, sans faire de vagues, uniquement grâce au système bancaire et à ses procédures simplistes mise en oeuvre par des dirigeants complices du système...

Quel que soit le nom que porte le produit bancaire, les faits sont là... 
C'est bien souvent encore 1000 ou 2000 euros supplémentaires qui sont consentis à un consommateur toujours plus endetté.

Tout est fait par les banquiers, qui touchent de somptueuses commissions ou de belles primes salariales pour mettre en situation de demande immédiate leurs clients, qui ne peuvent plus payer et sont prêts à accepter n'importe quelle proposition.



C'est le slogan de Don Corleone : "on va lui faire une offre qu'il ne  peut pas refuser" !

Il faut surtout que le client n'aille pas déposer un DOSSIER DE SURENDETTEMENT auprès de la Banque de France, car alors là tout s'arrête, la spirale du surendettement est stoppée avec la déclaration éventuelle de faillite personnelle.

Arme ultime des banquiers pour plonger durablement un client qui ne comprend rien dans le marasme et le conserver en captivité et dépendance financière.

Les banques ont réactivé le prêt hypothécaire sur dettes, consentis à ceux qui n'ont que peu de revenus, sont surendettés et sont propriétaires quasi définitivement de leur logement. IL FAUT QUE LE CLIENT RESTE CAPTIF AVEC UN NOUVEAU PRET !

Il faut savoir que cet argent que l'on vous prêtera à des taux variant entre 2, 5 % pour les plus bas en prêt immobilier, et frisant les 15 % pour les taux les plus élevés dans le cadre d'un crédit de désendettement : cet argent les banques l'ont "acheté" à souvent moins de 1% de taux d'intérêt.

Oh bien sûr, statistiquement on vous bernera en vous disant que pour 2012 le dépôt de dossiers de surendettement n'a été que de 220836 dossiers, soit une baisse de 5% par rapport à 2011... Mais la crise est toujours là et les banquiers ne savent plus quoi inventer pour faire de l'argent sur notre dos.

Il faut très vite réformer la "Loi Lagarde" en tentant d'éviter les chausses-trappes que ne manqueront pas de mettre en place les spécialistes du lobbying bancaire afin de nous faire prendre toujours un peu plus des vessies pour des lanternes.

Peut-être va-t-on pouvoir "enfin" gouverner vraiment à gauche... TEMPORAIREMENT !

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:25

 

 

Marianne - Mardi 19 Février 2013 à 16:00

Jean-Claude Jaillette avec Clotilde Cadu - Marianne

 

 

Après l'énorme affaire du Mediator, qui a fait 2 000 morts, les décès liés à la prise de Diane 35 et des pilules de troisième et quatrième génération montrent les limites de la pharmacovigilance en France. Comment des molécules aux effets secondaires dangereux peuvent-elles demeurer des années sur le marché ? Très facilement, hélas. Voilà pourquoi.

DURAND FLORENCE/SIPA
DURAND FLORENCE/SIPA
Deux ans se sont écoulés déjà depuis que le scandale du Mediator a éclaté. Pour répondre à l'émotion soulevée par le nombre de victimes probables (pas loin de 2 000 morts depuis 1977) de cet antidiabétique massivement prescrit comme coupe-faim, les responsables politiques n'ont pas chômé : deux missions d'enquête parlementaire, deux rapports de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales), une loi sur le médicament, un coup de peinture sur l'autorité chargée de faire le gendarme - qui change de nom (l'Afssaps devient l'ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament) et dont le patron est débarqué.


Et pourtant. Les Français médusés découvrent soudain que Diane 35, un médicament lancé en 1987 pour soigner l'acné, peu efficace selon les experts et susceptible de provoquer des effets secondaires graves (des thromboses veineuses parfois mortelles), pouvait rester sur le marché pendant... vingt-cinq ans ! En toute connaissance de cause, puisque les laboratoires Bayer, qui le fabriquent, en indiquent les risques sur sa notice. L'ANSM a admis 113 cas de gravité diverse, dont quatre mortels, parmi les 315 000 femmes utilisant chaque jour Diane 35 ou un de ses génériques, et vient d'engager un processus de suspension des AMM (autorisations de mise sur le marché), après un an de discussion en commission. Une fois de plus trop tardivement. Pourquoi ?

«Il n'y a pas de médicaments sans risques», regrette le LEEM, le lobby du médicament. «Si nous interdisons tous les médicaments qui ont été à l'origine de cinq accidents en vingt ans, estime de son côté Michèle Delaunay, ministre chargée des personnes âgées et cancérologue, notre pharmacopée ne serait pas très large.» Certes. Mais les industriels comme la ministre passent sous silence deux éléments, essentiels, qu'ils ne peuvent ignorer. Le premier tient à la réalité de la déclaration des accidents. «Plusieurs études ont montré que lorsqu'un cas grave était signalé vingt autres étaient en réalité survenus qui n'étaient pas déclarés, par négligence ou manque de temps», a expliqué Françoise Haramburu, directrice du centre de pharmacovigilance de Bordeaux, devant la mission d'enquête parlementaire sur le Mediator il y a un an. «En réalité, la pharmacovigilance est une spécialité négligée, voire méprisée», explique le Pr Jean-Louis Montastruc, responsable du centre de surveillance de Toulouse.

Incompétence ou corruption ?

Le deuxième élément oublié un peu vite tient à la façon dont Diane 35 a été prescrit. Ce médicament antiacnéique possède des vertus contraceptives identiques aux pilules de troisième et quatrième génération, sans que l'AMM ait été demandée pour cette propriété. Or, selon les statistiques de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie), il est prescrit à 75 % comme contraceptif par les généralistes et surtout les gynécologues, hors de l'AMM donc. «Un médicament est détourné de son AMM, il est prescrit pendant vingt-cinq ans, ce qui lui évite une réévaluation régulière pour justifier son utilisation réelle, il est dangereux, et il faudrait s'en satisfaire ?» s'indigne le Pr Philippe Even, auteur du guide 4 000 médicaments utiles, inutiles et dangereux. «On se fout du monde ! poursuit-il. Comme contraceptif, Diane 35 dispose d'alternatives très efficaces et beaucoup moins dangereuses : ce sont les pilules de seconde génération.»

Question : pourquoi les données de prescription hors AMM n'ont-elles pas été croisées avec le recensement des accidents ? Le gendarme du médicament est-il à ce point nul et à côté de la plaque ? Dernièrement, Dominique Maraninchi, directeur de l'ANSM, nous confiait avoir lui-même demandé à la Cnam de croiser ses données de prescriptions avec celles de la pharmacovigilance : de ce jour, il a su avec certitude que quatre morts étaient directement imputables à l'antiacnéique. «Depuis 2002, on sait grâce à une publication anglaise que les pilules de troisième et quatrième génération, équivalentes à Diane 35, sont dangereuses, ajoute Philippe Even. Que de temps perdu à tenter de prouver quelque chose qui est pourtant devenu incontestable !»

Bruno Toussaint, qui dirige la revue médicale indépendante Prescrire (lire l'encadré ci-contre), avance une explication à cette extrême lenteur. «En réalité, les agences - et c'est vrai dans toute l'Europe - sont rendues frileuses par l'éventualité de la moindre faute réglementaire.» Un faux pas, et les laboratoires se tournent vers la justice pour remettre en question une décision de suspension prise par des scientifiques en invoquant des arguments de procédure. L'histoire du Ketum en gel, utilisé contre les douleurs locales, est de ce point de vue éclairante. Suspendu en 2009 par l'agence du médicament pour cause d'effets secondaires cutanés graves, il est remis sur le marché l'année suivante par le Conseil d'Etat après un recours du laboratoire Menarini au motif que «l'arrêt de commercialisation risquerait de compromettre la possibilité pour cette société de retrouver en 2010 un résultat positif». Les profits du laboratoire valent mieux que la santé des patients, qu'on se le dise !

«Le système de conception du médicament tel qu'il fonctionne aujourd'hui est une fabrique à conflits d'intérêts», analyse Bruno Toussaint. Aujourd'hui, la recherche sur le médicament est entièrement sous-traitée aux laboratoires. Ces derniers, évidemment, s'entourent des meilleurs spécialistes... qui, en raison de leurs qualités reconnues, un jour ou l'autre se retrouvent dans des commissions d'évaluation publiques. Le durcissement des règles de gestion des conflits d'intérêts est donc à l'ordre du jour - du moins dans les intentions. Acte fort de la loi Bertrand sur le médicament, le décret Sunshine Act avait l'ambition de faire toute la transparence sur les liens d'intérêt que peuvent entretenir laboratoires pharmaceutiques et médecins. Enfin ! Mais treize mois après la promulgation de la loi Bertrand, le décret Sunshine n'est toujours pas signé...

Sur le site du Formindep (une association de médecins qui milite pour l'indépendance de l'information médicale), le Dr Philippe Foucras raconte les basses manœuvres de l'industrie pharmaceutique pour prendre l'ascendant sur la rédaction de ce projet de décret. «Dès la deuxième réunion, tout l'esprit de cette loi, pourtant déjà bien altéré par la première mouture du décret, avait été perverti par les représentants de l'industrie, très largement représentés dès la première réunion. Instauration de seuils, de tranches, de barèmes, compliquant à loisir les déclarations et permettant d'exclure la majorité des dons, cadeaux et avantages y compris cumulés, jusqu'à près de 1 000 € par an en magouillant bien», explique-t-il. Lors de ses vœux à la presse, le 23 janvier, Marisol Touraine annonçait la signature prochaine du décret, encore au Conseil d'Etat.

Faut-il donc désespérer et redouter de nouveaux scandales ? Malgré tous ces obstacles, l'ANSM se réorganise, sous l'impulsion de son directeur, Dominique Maraninchi, qui ne cache pas son ambition de changer les règles. «Ça n'a pourtant pas l'air de bouger fort», remarque Bruno Toussaint qui cite l'exemple du Vastarel - un médicament fabriqué par Servier destiné à lutter contre l'angine de poitrine -, aux effets secondaires si graves que Prescrire demande son retrait du marché depuis 2007. Une commission destinée à le réévaluer a été mise en place en 2010. Et depuis ? Rien. «Dominique Maraninchi est un homme droit, juge Philippe Even. Il a du courage et une volonté ferme. Pourvu qu'il tienne encore quelque temps.» Avant d'ajouter : «Nous n'avons pas de ministre de la Santé, on ne l'entend pas, elle n'existe pas.» Un gendarme du médicament sans ministre face à l'industrie pharmaceutique, cela n'augure rien de bon pour la sécurité des patients... 

 
LA BOMBE LANCÉE PAR "PRESCRIRE"

Prescrire est une revue sérieuse et austère, qu'on pourrait ranger dans le camp des râleurs jamais contents. Bien moins drôle que le Canard enchaîné dont elle est l'équivalent dans le domaine de la santé, mais tout aussi incontournable et indépendante. Et pourtant, Bruno Toussaint, son directeur, est un grand optimiste. La preuve ? La revue vient de lancer un gros pavé dans la mare en publiant, en pleine polémique sur le retrait de Diane 35, une liste noire d'une soixantaine de médicaments «à écarter d'urgence». «Pourquoi publier cette liste maintenant alors qu'elle est la synthèse de nos travaux depuis trois ans ? Parce que la rapidité des réactions de la presse autour de l'affaire des pilules de troisième et quatrième génération, explique Bruno Toussaint, montre que quelque chose est en train de changer. Nous sentons que l'opinion n'accepte plus un système de santé donnant la priorité au médicament sur les personnes.» Surprise, la liste de la revue n'a en commun que 20 produits avec celle de l'ANSM en contenant 77 et publiée il y a deux ans. Pourquoi ? La réponse est dans la méthode : Prescrire pratique l'étude comparative avec les alternatives existantes. Pratique inconnue à l'agence qui évalue le strict rapport bénéfice/risque. «Notre méthode conduirait à un effondrement du chiffre d'affaires des laboratoires.» A noter : parmi les 20 médicaments communs aux deux listes, quatre sont fabriqués par Servier. Un «détail»...

MEDIATOR : "ON INDEMNISE LES VICTIMES AU DOIGT MOUILLÉ !" Par Irène Frachon

La pneumologue auteur du livre "Mediator, combien de morts ?", qui a mis le feu aux poudres, dénonce le fonctionnement du collège d'experts chargé de traiter les dossiers des victimes.

Marianne : Le collège vient de publier les premières statistiques concernant les dossiers relatifs au Mediator. Parmi les 836 dossiers envoyés, 17 % ont été considérés comme recevables, soit beaucoup plus que ce que les rumeurs avaient propagé, mais au fond très peu...

Irène Frachon : Le collège a donné ces chiffres sous la contrainte. On voit qu'il existe un gouffre entre les données scientifiques publiées sur le Mediator et le pourcentage dérisoire d'indemnisations retenues. Cette incohérence alimente de plus la stratégie de Servier, qui cherche à minimiser le nombre des victimes. Or, nous voyons des rejets aberrants. Pis, nous avons appris récemment que le collège se permettait de réévaluer la gravité des valvulopathies, les rétrogradant du grade 2 (qui ouvre droit à l'indemnisation) au grade 1 (qui rend l'indemnisation plus aléatoire) en utilisant une méthode que les cardiologues «référents» de la Société française de cardiologie estiment choquante. On a le sentiment d'un traficotage «à la tête du client», comme l'a dénoncé un expert pneumologue qui a démissionné depuis. Ces modifications des données médicales se font en douce. C'est scientifiquement malhonnête et juridiquement irrecevable.

Y a-t-il un scandale du collège des experts du Mediator ?

I.F. : Oui, clairement, il y a un scandale ! En théorie, ce collège devrait être composé de gens compétents pour traiter des valvulopathies médicamenteuses. Or, tous ceux qui le sont réellement ont décliné l'invitation parce qu'ils sont trop occupés. De plus, beaucoup de cardiologues possibles candidats avaient des liens d'intérêts avec Servier, il a fallu les écarter. Je doute de la compétence des mandarins du collège à propos d'une pathologie qu'ils ont «ratée» pendant toute leur carrière et qui ne connaissent rien à l'échographie. Mais qui s'autorisent à modifier les conclusions des examens pratiqués ! C'est de l'expertise au doigt mouillé. L'un des experts a reconnu publiquement l'avoir fait «régulièrement» alors que ce n'est jamais mentionné dans les avis rendus. Qui peut accepter qu'en justice on modifie une attestation rédigée par un médecin ? Enfin, j'ai entendu des réflexions choquantes sur ces malades considérés comme des emmerdeurs et qui réclament du fric quand ça tourne mal. Le boulot du collège est de favoriser une réparation amiable pour des gens qui ont consommé un poison, qui attendent reconnaissance et respect.

Le collège peut-il rester en l'état ?

I.F. : Les experts ne respectent pas la loi qui dit que l'indemnisation doit être rapide et juste, sans seuil minimal de déficit. Et ils coûtent cher. Comme le député Gérard Bapt, je demande leur démission et la remise à plat du dispositif. La ministre de la Santé doit prendre ses responsabilités, quitte à faire voter une nouvelle loi. Il faut aussi un après-Mediator de l'expertise !

Propos recueillis par J.-C.J.
 
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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:18

 

Marianne - Mardi 19 Février 2013 à 12:39

 

Arnaud Bouillin et Anne Rosencher

 

À en croire le rapport de gestion d’EDF publié le 14 février, le Pdg Henri Proglio n’a pas respecté la consigne gouvernementale sur le plafonnement du salaire des patrons du public. « Une erreur du document », assure le groupe…

 


Christophe Ena/AP/SIPA
Christophe Ena/AP/SIPA
C’est l’une des promesses de campagne sur lesquelles le nouveau pouvoir n’a pas transigé : depuis un décret du 26 juillet 2012,  la rémunération des patrons d’entreprise publique (ou contrôlée à plus de 50% par l’Etat) est plafonnée à 450 000 euros par an – une mesure dont Bercy a réclamé l’application au 1er octobre dernier.

Tout cela est inscrit noir sur blanc dans le rapport de gestion d’EDF publié il y a quelques jours à l’occasion de la présentation des résultats 2012. Problème : d’après le tableau (page 76) récapitulant les émoluments du Pdg Henri Proglio, la décote n’a pas été appliquée. On apprend ainsi que l’électricien en chef a touché l’an dernier 1 000 000 d’euros de salaire fixe (soit autant qu’en 2011) et non 862 500 euros comme on aurait pu s’y attendre avec une simple règle de trois, en appliquant le plafonnement pour le dernier trimestre.



Renseignements pris auprès du groupe, il s’agirait d’« une regrettable erreur ». Arrêtons nous ici un instant : le rapport de gestion visé par deux commissaires aux comptes de chez KPMG et deux autres de chez Deloitte, sur un sujet aussi sensible, politique et actuel que la rémunération d’Henri Proglio, lui même sujet à des polémiques et des rumeurs incessantes (on l’a plusieurs fois annoncé dans le collimateur de François Hollande depuis son arrivée à l’Elysée), le rapport de gestion, disions-nous, se serait « trompé ». En langage « psy », cela s’appelle un acte manqué ou l’on ne s’y connaît pas.

Depuis, le service de presse d’EDF nous assure qu’il va nous envoyer les « bons chiffres » – « mais il faut d’abord les faire certifier par les commissaires aux comptes ». Sic.
À la place du million d’euros de salaire fixe devraient donc apparaître dans la version remaniée  862 500 euros. Le variable, lui, ne changera pas. Les 588 000 euros de bonus versés à Henri Proglio en 2012 l’ont été «  au titre de l’exercice 2011 », nous a-t-on indiqué. Et alors ?

À La Poste, on a une autre lecture du décret officiel instituant le plafonnement : le patron, Jean-Paul Bailly, s’est vu appliquer la décote sur son fixe comme sur son variable, et sans prorata. Il n'a donc touché en tout et pour tout que 450 000 euros en 2012. Bercy appréciera.

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:40

 

 

Rue89 - Le Yéti - voyageur à domicile

Publié le 19/02/2013 à 16h37


 

Appelons-la économie « souterraine », ou « parallèle », ou encore, pour les plus pudibonds, économie « informelle ». On lui attribue souvent les raisons quasi exclusives de la crise (la Grèce et ses supposés tricheurs fiscaux). Une étude un peu approfondie montre cependant qu’elle peut être aussi une planche de salut vitale pour les populations précarisées.

Vous avez vu, en Grèce, malgré l’austérité triple ceinture, ils ne meurent pas de faim. Pas sûr non plus qu’ils mangent deux fois moins, en proportion exacte de la baisse de leurs revenus.

C’est que la nature a horreur du vide (d’estomac) et que ce que l’économie officielle leur refuse, les populations vont le chercher dans les marchés parallèles, « underground ».

Un « marché noir » en plein essor

Regardez bien, mesdames messieurs, le tableau qui va suivre. Il résulte d’une étude menée par l’économiste autrichien Friedrich Schneider sur la part estimée du travail « souterrain » dans les PIB de différents pays européens en 2011 (19% en moyenne dans l’Union européenne, excusez du peu).

 


Capture d’écran d’un tableau sur l’économie souterraine en Europe, étude de F. Schneider (ClesDuSocial.com)

 

Vous n’êtes pas sans remarquer que les pays en apparence les plus filous sont :

  • les pays dits précédemment de l’Est ;
  • les éclopés du sud de la zone euro : Grèce, Italie, Portugal, Espagne...

Alors bien sûr, on peut en conclure avec facilité que cet état de fait résulte d’une culture latine prononcée pour la rapine.

Sauf que le phénomène est encore accentué avec la crise, tendant à prouver que ce qui était considéré comme une cause est de fait une conséquence due à l’instinct de survie. Un quart et plus de l’économie réelle, ce n’est pas rien, les gars !

Un épiphénomène économique

Lorsque, il y a bien longtemps, j’étais étudiant en sciences économiques à la faculté d’Assas, un de mes professeurs se plaisait à nous répéter que les larcins, les vols ou les cambriolages ne portaient en rien préjudice à l’économie réelle.

Du fait que leurs produits étaient généralement réinjectés immédiatement dans les circuits de la consommation courante ou des placements financiers.

Et qui plus est faisaient office commode d’instrument de redistribution des revenus. Et de palliatif aux explosions sociales.

En témoigne le commerce illicite des produits de la drogue, entre autres, dans certains de nos quartiers dits sensibles. Ou la prostitution, phénomène honni par les bénis-oui-oui, mais qui n’empêche pas les pouvoirs publics de taxer d’importance les aimables filles (hommes) de joie en se bouchant le nez.

Un acte de résistance populaire vital

De là à considérer le fameux travail au noir et l’économie parallèle comme des actes de résistance populaire, il n’y a qu’un pas que... que oui, je franchirai sans trop de scrupules.

Acte volontaire ou contraint par la précarité galopante, l’économie souterraine tend à pallier les manques criants de l’organisation économique officielle. (Bon, ne cachons pas non plus le risque d’une récupération par les mafias de tout bord.)

Elle ne handicape en rien le fisc ou l’intérêt public, puisqu’elle ne fait que déplacer le problème. En maintenant peu ou prou le niveau de consommation générale, elle garantit celui des prélèvements fiscaux afférents.

Non, ce qui est insupportable dans l’économie souterraine, c’est qu’elle échappe au contrôle des tenants de l’ordre public dont elle pallie les carences.

Au-delà d’un simple sport plus ou moins national de la tricherie, c’est en ce sens que l’économie souterraine peut devenir un acte subversif. Et qu’elle apparaît comme une véritable planche de salut populaire, vitale. En même temps qu’une manifestation de désobéissance civile.

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:54

 

 

De quoi le logement est-il le nom ? (par Makan Rafatdjou*)

 

Médiapart 

Makan Rafatdjou, Patrick Jarry, François Labroille, Patrick Braouezec. 
Makan Rafatdjou, Patrick Jarry, François Labroille, Patrick Braouezec.

La frénésie marchande amplifie la crise du logement. Comment renouer avec notre « habiter »?

Nous vivons une grave pénurie du logement ! Constat partagé, causes multiples : carence de constructions neuves, surtout en logement social, et avant tout dans des communes défaillantes à leurs obligations ; gel de logements privés à des fins spéculatives ; inadéquation entre l’offre et la demande, en matière de prix et de solvabilité, mais aussi en matière de répartition géographique, etc.

Cette crise quantitative se double d’une crise qualitative, y compris dans l’offre nouvelle, généralisant et accentuant le mal logement ! Par-delà l’urgence, voire de « l’urgentissime », le logement ne peut être réduit à l’impératif d’un toit. Hautement symbolique, cette seule préoccupation risque même d’aggraver le mal, par la stigmatisation et par une baisse qualitative.

Le logement c’est une part existentielle, émancipatrice ou aliénante, de la vie de chacun. Le lieu stable (demeure !) de la sphère intime (foyer !) à partir de laquelle chacun devrait être en capacité de déployer l’ensemble de sa vie et de ses activités. Un lieu nodal où instaurer au quotidien une part essentielle de notre usage du monde (habitation !), et de notre rapport aux autres (chez-soi !). En ce début du XXIe siècle il est irréductible à un abri, qui scandaleusement manque déjà à beaucoup, à une somme de fonctions, qui n’en restent pas moins indispensables, ou à un simple agencement spatial, qui pourtant peut en constituer la qualité première !


 
Le logement, un nœud de contradictions en mouvement

Une première étape a été franchie au début du XXe siècle, quand pour sortir d’une insalubrité générale une véritable révolution de conception et de réalisation, d’industrialisation intensive et de standardisation fonctionnaliste, a réduit le logement à un véritable dispositif. C'est-à-dire « un ensemble de discours, d’institutions, d’aménagements, de décisions règlementaires, de lois, de mesures administratives, d’énoncés scientifiques, de propositions philosophiques, morales, philanthropiques – avec une fonction stratégique dominante, une certaine manipulation de rapports de force –  inscrit dans un jeu de pouvoir… ». (Michel Foucault)

Une autre étape se franchit sous nos yeux. La frénésie marchande amplifie une crise foncière, source d’une double dynamique infernale, entassement et étalement, et réduisant le logement à un produit, bien spéculatif ou bien de consommation ! Parallèlement se réalise, enfin, le rêve corbuséen : la machine à habiter, cette contradiction dans les termes, se généralise sous les coups d’une standardisation normative intensive : normes constructives, incendie, handicapés, écologiques… Le logement prothèse du posthumain, voilà comment on fabrique le vice avec la somme de vertus supposées. Avec les stéréotypes et préjugés que les opérateurs privés ont de leurs clients, aux visions déformées et abstraites qu’ont les opérateurs publics de leur locataires, tout cela ne produit plus que des ersatz de logements que le formalisme façadier des architectures peine à masquer.

Enfin, une certaine modernité devenue l’auxiliaire du capital, a renversé notre rapport temporel à notre spatialité. « La forme de la ville change, hélas, plus vite que le cœur du mortel » regrettait un Baudelaire fondant la nostalgie sur cette disjonction des temps. On pourrait dire aujourd’hui que le cœur du mortel change bien plus vite que la ville ! Les incessants changements de nos modes de vie, d’activité et d’habiter s’inscrivent dans une logique d’accélération (Hartmut Rosa) où l’archaïque angoisse de la mort est sublimée par le rythme insatiable de la reproduction du capital, comme si la trépidation nous éloignait de la trépanation !

 

Habiter, une compétence humaine

C’est ainsi qu’un ensemble de processus continue de dessaisir chacun d’une part de lui-même, de nous déconnecter toujours davantage d’avec notre habitation !

Mais, tout au contraire de la profusion d’objets techniques qu’envahissent nos vies, de nos bagnoles et de nos fringues, nos territoires, nos villes, nos immeubles et nos logements qui constituent une part de nos fondations sociétales, des fondements de nos mémoires individuelles et collectives, des structures de nos liens sociaux, sont par essence durables, résistants de fait à l’obsolescence, antagoniques à la logique du jetable qu’exacerbent les tourbillons des modes saisonnières !      

Habiter est une compétence humaine aussi universelle et différenciée que le langage (Françoise Choay). Une compétence active, une activité en soi, celle de laisser des traces, disait Walter Benjamin. Des traces matérielles et symboliques dans l’adéquation identitaire d’une histoire et d’une géographie singulières, dont la haute qualité a été très longtemps source de cette alchimie miraculeuse appelée génie du lieu (Christian Norbert-Schultz). Mais aussi des traces réciproques qui nous constituent, celles que nous laissons sur les territoires, et celles qu’ils laissent sur nous, des traces facteurs de sens nous obligeant à une appropriation continue, entremêlant espaces de représentation et représentations de l’espace (Henri Lefebvre) !

Renouer avec notre habiter, en reprendre la pleine maîtrise dans un nouvel équilibre de ses dimensions poétiques et sensibles, pratiques et fonctionnelles, architecturales et urbaines, à toutes les échelles, du territoire à l’immeuble, nous réinventer individuellement et collectivement en réinventant nos logements, suppose un bouleversement gigantesque de ses modalités juridiques (statuts du sol, de l’immeuble, de la propriété, de l’occupant…), productives, normatives, constructives, de conception, de financement, de réalisation, d’attribution, de gestion… Un grand service public national et décentralisé du logement peut en constituer un élément moteur et novateur qui, à l’instar d’un service public de l’éducation ou de la santé, ferait de la garantie de l’excellence d’un logement pour tous et tout au long de la vie, hors de la sphère marchande, et au diapason de toutes les aspirations et tous les parcours de vie, de besoins et aspirations évolutives de chacun, un objectif politique de premier ordre, la garantie d’un droit concret. Reste à savoir si, par ces temps de crise, au nom d’un réalisme de repli et de régression la mise en œuvre d’une telle politique doit être remise aux calendes grecques, ou si au contraire un réalisme de combat et de progrès valant mise en œuvre immédiate de cette mesure ne peut pas constituer l’une des portes de sortie vers le haut, pour une meilleure qualité de vie, de société et de civilisation, dès ici et maintenant..

*Makan Rafatdjou est architecte-urbaniste.

La Revue du projet, n° 21, novembre 2012

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:19

 

 

 

C’était une des promesses de François Hollande faite au moment des primaires socialistes à l’automne 2011. Elle lui avait permis de se démarquer encore plus fortement de Martine Aubry. Il serait le candidat qui incarnerait le sérieux et la rigueur dans la conduite des finances publiques. Pendant plus d’un an, François Hollande a ainsi rappelé l’engagement de ramener le déficit public à 3 % dès 2013, comme le voulait le pacte européen. Pourtant, il n’a pas fallu deux jours pour que le gouvernement l’enterre avec célérité.

La séquence de cette remise en cause a été soigneusement orchestrée. Comme à l’été, à l’occasion de l’état des lieux sur les finances publiques, c’est le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, qui a brisé le tabou. À l’occasion de la remise du rapport annuel, celui-ci a déclaré que la France ne pourrait pas respecter son engagement de ramener son déficit au seuil des 3 % cette année, au vu de la conjoncture économique. C’était un secret de Polichinelle depuis des mois chez les observateurs économiques. Mais cela a pris les allures d’un vrai tournant politique.

François Hollande a réagi dans la demi-journée à l’annonce du président de la Cour des comptes. « Il ne sert à rien d’afficher des objectifs s’ils ne peuvent pas être tenus », a-t-il expliqué en marge d’un sommet au Luxembourg sur l’acier en Europe et le cas ArcelorMittal. Dans les vingt-quatre heures suivantes, le premier ministre Jean-Marc Ayrault enterrait promptement la promesse faite de ramener le déficit de 4,5 % à 3 % en 2013. « Nous ne serons pas exactement, je pense, aux 3 % en 2013, pour une raison simple, c'est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu », a déclaré le premier ministre sur France 3. Mais « l'objectif, et il sera atteint, c'est zéro à la fin du quinquennat », a-t-il précisé.

L’abandon du 3 %, chiffre fétichisé par la Commission européenne, n'aurait pu être qu’un simple retour à la réalité. Alors que la récession s’enracine en Europe, l’objectif était inatteignable. Mais ce renoncement en cache bien d’autres. Ce que le dernier sommet européen, marqué par une défaite de la France face aux exigences de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, avait esquissé, se confirme à cette occasion : le gouvernement de François Hollande s’aligne sans conditions sur la politique européenne. 

Oubliés les investissements d’avenir et de croissance pour contrebalancer les politiques de rigueur, comme cela avait été promis au moment de l’élection présidentielle puis lors de l’adoption par le parlement du mécanisme européen de stabilité. Oubliée aussi la voie différente que souhaitait emprunter le gouvernement socialiste par rapport à celle préconisée par les gouvernements de droite en Europe. Après avoir essayé pendant à peine neuf mois de mener une politique un peu différente, le gouvernement français rentre dans le rang : le mécanisme européen de stabilité doit s’appliquer à la lettre. Les fameuses « réformes structurelles » déjà imposées à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie, à l’Irlande doivent être mises en œuvre en France. 

C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que la Commission européenne, à qui il a été délégué le rôle de contrôler voire de censurer des budgets de la zone euro, pourra accepter que la France ne respecte pas son engagement des 3 %, explique-t-on dans les couloirs du pouvoir. Et encore ! L’affaire est loin d’être acquise. Dès lundi matin, Jorg Asmussen, membre de la Banque centrale européenne, indiquait que la France, selon lui, devait impérativement atteindre un déficit de 3 % dès cette année. Dans l’après-midi, le président de la BCE, Mario Draghi, insistait devant le parlement européen sur les risques encourus par la zone euro si les « réformes structurelles n’étaient pas appliquées assez rapidement ». Le décor est planté.

 

Des réformes structurelles « à la française »

Devenu incontournable dans la mise en scène politique du moment, Didier Migaud s’est une nouvelle fois chargé de préparer l’opinion« Le problème est que les efforts ont porté sur les recettes mais peu sur la dépense. L’essentiel doit maintenant porter sur la dépense. Des économies sont possibles », a t-il rappelé lors de l’émission le Grand rendez-vous sur Europe 1 dimanche. En un mot, l’heure des réformes structurelles a sonné. « Sans remettre en cause le modèle social français », a-t-il insisté. 

 

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Les recettes européennes sont tellement connues depuis trois ans qu’il est aisé de toutes les retrouver. Toute l’habileté du gouvernement va consisté à les accommoder « à la française ».

Les dépenses publiques sont naturellement en tête de liste. Sans attendre, le gouvernement a déjà annoncé la semaine dernière que les dotations aux collectivités locales seraient réduites de six milliards d’euros en deux ans, soit le double de ce qui était annoncé. Dans la foulée, le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, s’apprête à envoyer dès la semaine prochaine des lettres de cadrage budgétaire, soit six semaines plus tôt que d’habitude. Car les débats risquent d’être encore plus houleux que d’habitude et les arbitrages plus douloureux.

À son arrivée, le gouvernement avait annoncé un gel des dépenses publiques jusqu’en 2015, une réduction de 2,5 % des effectifs de la fonction publique – en dehors de la justice, de l’éducation nationale et de la sécurité –, et des économies de fonctionnement de 7 %. Ce cadre budgétaire a entièrement explosé. Pour respecter l’engagement de zéro déficit en 2017, le gouvernement doit viser bien au-delà des 50 milliards d’économies prévus à l’origine. Il faudra trouver peut-être dix à vingt milliards d’euros en plus. Tous les ministères, même ceux qui étaient censés bénéficier d’un surcroît de soutien de l’État, vont être touchés. Chacun va être prié de réviser ses politiques, ses interventions, ses mécanismes d’aide.

Que les politiques publiques tant au niveau de l’État qu’au niveau des collectivités territoriales puissent être remises à plat, peu de monde le conteste. Le maquis des mesures et des mécanismes d’aide de tout ordre, aggravé par une décentralisation non maîtrisée, est tel que les politiques publiques sont devenues illisibles et aboutissent à un gaspillage d’argent public. Seuls les plus malins s’y retrouvent.  L’ennui est que cette énième remise à plat, menée dans la précipitation, risque de conduire au même résultat que les précédentes : des coupes arbitraires, menées à partir d’objectifs quantitatifs tout aussi inconsistants que les 3 %, qui désorganisent un peu plus l’appareil d’État en lieu et place d’une vraie réflexion sur son rôle et ses missions aujourd’hui.

Mais ce sont sur les dépenses sociales, bête noire de la Commission européenne, qu’il convient, selon le président de la Cour des comptes, d’avancer le plus. Sur ce point, Didier Migaud a de nombreuses « pistes » à suggérer, toutes en accord avec ce que préconise, là encore, Bruxelles.

Dimanche, le président de la Cour des comptes a ainsi chaudement recommandé de fiscaliser les allocations familiales. Le sujet est régulièrement évoqué. En 2001, la mesure avait été suggérée à Lionel Jospin, alors premier ministre qui l’avait écartée. Au cours de la campagne présidentielle, Bruno Le Maire, un des rédacteurs du programme de Nicolas Sarkozy, s’était lui aussi déclaré en faveur d’une fiscalisation, avant que Nicolas Sarkozy ne lui demande d’oublier prestement cette idée. Depuis cette annonce, c’est un tollé général à droite comme à gauche. L’idée de repenser la politique familiale pourrait être objet de discussion et de concertation. Mais là encore, le risque est grand d’aboutir à un bricolage technocratique, identique à celui auquel on a assisté sur la fiscalité, au lieu d’une vraie réforme fiscale.

 

Division au gouvernement

Parmi les « suggestions » de la Cour des comptes figurent sans surprise aussi les retraites et l’assurance-chômage, thèmes là aussi chers aux néolibéraux européens.  Opportunément, les « sages » de la rue Cambon ont réalisé des travaux récents sur ces deux sujets.  Sur les retraites, ils s’inquiètent du fait que la réforme de 2010 ne permette pas d’assurer le financement des régimes après 2018. Le gouvernement s’est déjà emparé du dossier et a demandé un nouveau – le centième ? – rapport sur la situation.  Deux pistes de réforme sont déjà évoquées : soit un gel complet des pensions, qui ne seraient plus indexées sur l’inflation – au moins jusqu’en 2018 ; soit un nouvel allongement de la durée de cotisations pour porter la retraite à taux plein à 65 ans minimum.

Par facilité politique, le gouvernement semble tenté de choisir la première voie, moins visible et moins sensible, que la seconde.  Comment expliquer en effet que trois ans après une réforme censée résoudre tous les problèmes et à laquelle la gauche s’était vivement opposée, il est nécessaire de revenir sur le dispositif pour le durcir encore ? Les arbitrages devraient être rendus d’ici à la fin du printemps.  Entre-temps, les  responsables du gouvernement auront peut-être eu le temps de prendre connaissance du dernier rapport sur le surendettement des ménages, qui souligne une augmentation importante des retraités parmi les familles surendettées.

Le rapport de la Cour des comptes sur l’assurance-chômage a été rendu dès la fin janvier. Avec près de 5 millions de chômeurs, dont 3 millions en chômage total, une stagnation de l’économie depuis 2008, la situation financière est devenue explosive.  En 2012, l’Unedic est  en déficit pour la quatrième année consécutive, avec un déficit de 2,9 milliards d’euros, tandis que son endettement frise les 14 milliards d’euros.

La Cour des comptes a les réponses à ce douloureux problème : diminuer les prestations. D’abord, en supprimant le régime des intermittents du spectacle jugé trop généreux pour l’aligner sur le régime commun. Ensuite, en plafonnant les indemnités pour les revenus les plus élevés. Enfin, en révisant «  les règles de l'indemnisation en activité réduite »,  celles-ci pouvant être une incitation à  faire financer par l’Unedic « un revenu de complément durable  pour  les salariés en activité précaire ». Officiellement, ce dossier n’est pas encore sur la table gouvernementale. Mais il devrait y arriver rapidement sur injonction de l’Europe.

Ces remises en cause annoncées ne marquent pas seulement un revirement complet par rapport aux promesses de campagne. Elles sont en rupture avec la politique défendue par les socialistes et la gauche depuis des années, et plus profondément, elles annoncent un démaillage de tous les principes sociaux et de solidarité énoncés et mis en œuvre après la fin de la deuxième guerre mondiale.

Contrairement à ses calculs, le gouvernement risque de ne pas pouvoir se sortir de l’épreuve en invoquant la crise ou la nécessaire adhésion à la politique européenne. Les premières réactions de Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement, contestant la seule logique financière et la politique d’austérité à sens unique, prouvent que la politique économique divise jusqu’au sein du gouvernement. Le débat à gauche  pourrait retrouver les mêmes accents et les mêmes enjeux qu’au printemps 1983.

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:08

 

Rue89 - Revirement 17/02/2013 à 17h50
Laurent Mauriac | Cofondateur Rue89

 

 


Des poissons (Quinet/Flickr/CC)

 

Entre le souvenir des ravages de la vache folle et l’épisode de la viande de cheval dans les lasagnes, l’annonce, jeudi par la Commission européenne, que les poissons d’élevage pourraient à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin tombait au plus mal. Même si les experts assurent que le risque pour la santé est nul, même si d’autres estiment que l’approche émotionnelle ne doit pas prendre le dessus sur l’approche scientifique.

Ce dimanche, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a déploré la décision de Bruxelles. Interrogée par la radio RCJ (Radio de la communauté juive), elle a estimé que « ce n’est pas dans la logique de la chaîne alimentaire que de donner de la viande à manger à des poissons. C’est la même logique d’absurdité financière » que pour la viande de cheval.

Déclarant penser « le plus grand mal » de cette décision, la ministre a appelé à la création d’un label « sans farine animale » pour informer les consommateurs.

Revirement

L’utilisation des farines animales pour les poissons (ainsi que tous les animaux de consommation) avait été interdite en 2001, comme le rappelle le Monde. Dès 1997, son utilisation avait été interdite pour les ruminants en raison des risques de contamination par la « maladie de la vache folle » (l’encéphalopathie spongiforme bovine).

Revenant sur cette interdiction, les experts des Etats membres ont approuvé en juillet 2012 une mesure autorisant le recours aux farines de porc et de volailles pour l’élevage des poissons. Trois Etats, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, s’y étaient opposés. La décision n’a été publiée que la semaine passée au Journal officiel de l’Union européenne.

Pourquoi un tel revirement ? Les experts des pays membres estiment que le risque sanitaire est nul dans la mesure où :

  • seules les farines issues de non-ruminants sont autorisées ;
  • seules les parties propres à la consommation humaine sont utilisables pour la consommation des poissons ;
  • un dispositif de contrôle est mis en place.

« Les poissons sont omnivores, et certains, comme les saumons, sont même carnivores », argumente Frédéric Vincent, le porte-parole du commissaire chargé de la santé et de la protection des consommateurs, Tonio Borg, cité par le Monde.

Bové : « Lever l’interdiction est suicidaire »

José Bové a été l’un des plus prompts à réagir après l’annonce de jeudi :

« Lever l’interdiction est suicidaire car le coût peu onéreux de la farine va entraîner une multiplication de cette pratique et forcément des dérapages. [...] On n’a jamais vu un poisson manger un cochon. »

Le député européen réclamait un étiquetage spécifique « nourri avec » ou « sans farines animales ». Il est donc entendu par le gouvernement.

Pour Delphine Batho, il est « très important que la filière piscicole française s’organise pour qu’il y ait un label “sans farine animale” qui puisse faire son apparition sur les étalages, pour dire aux consommateurs français : le poisson que vous achetez n’a pas été nourri avec de la viande ».

Après les poissons, la Commission européenne prévoit de proposer en 2014 de réintroduire l’utilisation des farines animales pour les volailles et les porcs. Pour éviter le « cannibalisme », les volailles seraient nourries avec de la farine de porc, et inversement.

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:02

 

 

Rue89 - Sur le terrain 18/02/2013 à 19h00

Elsa Fayner | Journaliste Rue89

 

Entré chez Lur Berri à 18 ans, Sauveur Bacho a vu une « coopérative au service des agriculteurs » gagnée par la folie des grandeurs et l’appel de la finance internationale.

 

 


Le siège de Lur Berri, à Aïcirits, non loin de la maison de Sauveur Bacho (Elsa Fayner)

(Des Pyrénées-Atlantiques) Depuis que l’affaire Findus a éclaté, même le Times et la BBC ont appelé le maire de la petite commune d’Arbérats, dans sa maison basque sur la colline. Entre les piles de journaux, les meubles en bois foncé et le feu de cheminée, le retraité reste précis, factuel, prudent. Il savoure sans jubiler. Sauveur Bacho a été durant plus de trente ans le leader syndical de la coopérative Lur Berri, qui possède Spanghero, au cœur du scandale sur la viande de cheval.

Le placide Sauveur Bacho s’est également présenté trois fois au conseil général dans le même canton que le directeur de Spanghero et vice-président de Lur Berri, le sanguin Barthélémy Aguerre. Aguerre a toujours gagné. Mais Sauveur Bacho a remporté quelques combats.

Sur l’orientation de l’entreprise, toutefois, Barthélémy Aguerre et les autres dirigeants ont réussi à imposer leurs vues. Aujourd’hui, Lur Berri n’a plus grand chose d’une coopérative.

Années 1970 : l’esprit coopérative

Quand Sauveur Bacho rejoint les 60 salariés de Lur Berri en 1969, comme « technicien porc », il a 18 ans. Le jeune homme découvre « une petite coopérative locale, au service des agriculteurs » – qui sont « les propriétaires de l’usine en théorie » – et à taille humaine :

« On passait beaucoup plus souvent dans les fermes pour donner des conseils techniques. Dans les ateliers et les services, l’ambiance était bien plus agréable qu’aujourd’hui. Le directeur mettait moins la pression. Il comprenait le rapport de forces, il savait jusqu’où ne pas aller. »

Il faut dire, qu’à l’époque, « tu rentrais à Lur Berri, automatiquement tu prenais ta carte à la CFDT ». Les trois quarts des salariés y étaient syndiqués, deux sections ont même un temps cohabité, se souvient celui qui deviendra secrétaire du CE.

Salaires, conditions de travail (« beaucoup de charges se portaient à dos »), contrats courts : les salariés ne gagnent pas à chaque coup, mais veillent. Les temps de travail sont même réduits à la fin des années 1970, sans diminution de salaire.

300 paysans bloquent Lur Berri


Sauveur Bacho chez lui, en février 2013 (Elsa Fayner)

Rien d’idyllique, toutefois. En 1977, une salariée qui fait grève plus longtemps que les autres est mise à la porte. Dans son atelier, ça ne plaît pas, se souvient Sauveur Bacho :

« Dans la salaisonnerie, ils ont tous posé les couteaux et se sont mis en grève pour protester. »

Toute l’usine s’y met. Près de 300 paysans viennent en soutien et bloquent les couloirs de l’usine. A cette époque, Barthélémy Aguerre descend lui aussi dans la cour, comme tous les salariés, contre la direction.

Années 90 : on oublie la production locale

Trois ans plus tard, Barthélémy Aguerre devient vice-président de Lur Berri. La coopérative s’est associée à un leader mondial du maïs semence, Pioneer, pour planter jusqu’à 3 000 hectares de la marque et l’exporter un peu partout en Europe. Une manne.

Lur Berri en profite pour développer la production animale, mais pas forcément localement. La coopérative devient l’actionnaire de référence du groupe Arcadie Sud-Ouest, spécialisé dans l’abattage et la découpe de viande fraîche. En 2009, 60% de la viande commercialisée dans le département vient d’Allemagne et de Pologne, d’après Le Journal du Pays basque.

Le comité d’entreprise parle « traçabilité, respect du consommateur, AOC et autres choix » et déplore les choix de la direction :

« Lur Berri ne s’est jamais intéressé à la production de lait de brebis alors que c’est la production du coin. Nous l’avons souvent reproché. »

Pour Sauveur Bacho, dans les années 1990, Barthélémy Aguerre se fait « le chantre de cette nouvelle politique ». Celui-ci ne s’en cache pas d’ailleurs. Rencontré en juin 2012, en campagne pour les législatives comme suppléant de Jean Lassalle, le vice-président de la coopérative nous expliquait :

« Il y a deux agricultures : la mienne, productiviste, sur des circuits longs, pour les endroits où, malheureusement, il y a plus de terres que d’agriculteurs ; et l’agriculture en montagne, sur des circuits courts et en vente directe, qu’il faut encourager aussi (...) Lur Berri n’est pas l’outil adapté pour les petits, les circuits courts. »

Années 2000 : la folie des grandeurs

En 1998, l’ancien directeur administratif et financier, Olivier Gemin, devient directeur général, et « ça se corse », constate Sauveur Bacho, devenu entre temps responsable des achats de Lur Berri Oisellerie :

« Certes nous avons réussi à bien négocier les 35 heures, mais Gemin ne l’a pas avalé. Depuis, le dialogue social a été de plus en plus limité, jusqu’à devenir quasi-inexistant aujourd’hui. »

Les représentants des salariés ne sont pas les seuls à s’inquiéter :

  • en 2007, Lur Berri tire tellement les prix vers le bas que les 200 cultivateurs de maïs semence menacent de cesser la production ;
  • la même année, le collectif anti-OGM du pays Basque occupe pendant une semaine les locaux de la coopérative afin qu’elle renonce à commercialiser des semences de maïs OGM ;
  • en 2008, Arcadie est mise en examen pour « tromperie sur les qualités substantielles et sur l’origine d’un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine » et « mise en vente de denrées corrompues ». De grandes quantités de viande avariée ont été découvertes en 2006 dans une usine de Cholet.

Pourtant, Lur Berri continue sur sa lancée expansionniste. En 2009, la coopérative se développe dans les plats surgelés en achetant Spanghero. En 2010, elle fait entrer dans son escarcelle le groupe Alfesca, qui, outre Labeyrie, contrôle entre autres des élevages de saumons et des fabriques de blinis.

L’affaire est « menée avec six banques et le fonds d’investissement LBO France pour une somme considérable », d’après le président de la coopérative cité dans les Echos. C’est le « couronnement » pour Sauveur Bacho :

« On est plutôt dans la finance internationale que dans la défense de l’outil agricole. C’est un très gros investissement, qui a été lourd pour la maison. Et il va falloir attendre longtemps avant de pouvoir en faire d’autres. Ce sont des choix financiers qui ne permettent pas d’investir dans l’agriculture locale. »


Evolution du chiffre d’affaires consolidé de Lur Berri (Capture d’&eacute ; cran)

Remercié à deux ans de la retraite

En 2009, Lur Berri finit par avoir la peau de Bacho. Le responsable achats accepte de signer une rupture conventionnelle et se retrouve au chômage à deux ans de la retraite.

Mais il vient de gagner un dernier combat. Depuis dix ans, la CFDT et une majorité de salariés accuse la coopérative d’avoir privé les salariés de 1,8 million d’euros, au titre de la participation aux bénéfices. La justice leur a donné raison, avant de se raviser. Pour, le 30 janvier 2013, casser l’arrêt et redonner espoir aux salariés.

Pour Sauveur Bacho, la coopérative a mal tourné, a trop grossi. Ce qui n’est sans doute pas étranger au scandale de la viande de cheval :

« En théorie, ce sont les agriculteurs qui dirigent Lur Berri. Mais l’expansion de cette coopérative les a dépossédés de cette fonction. Il aurait fallu cesser de fermer les abattoirs locaux et d’acquérir des entreprises, pour rétablir au contraire un lien entre producteurs et consommateurs. »


Manifestation du syndicat agricole basque ELB (Elsa Fayner/Rue89)

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:37

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 18.02.2013 à 18h40 • Mis à jour le 18.02.2013 à 18h50


 

 
Photo d'une ampoule à incandescence et d'une facture d'Electricité de France (EDF) d'un particulier, prise le 13 Août 2010 à Dijon.

Selon des projections de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), la facture moyenne d'électricité des ménages français devrait bondir de 30 % d'ici à 2017, en grande partie à cause d'une augmentation des contributions pour aider au développement des énergies renouvelables.

Dans un rapport publié lundi 18 février, l'instance régulatrice souligne que l'augmentation de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) comptera pour plus d'un tiers de l'augmentation dans les quatre prochaines années.

Les "tarifs bleus" (pour les ménages et petits professionnels) seront donc les plus touchés. La CRE prévoit que les hausses de prix seront moindres pour les entreprises et les industriels, avec des projections de 23,7 % pour les clients au 'tarif jaune' et de 16 % pour les clients au 'tarif vert'.

 

 COMMENT DÉVELOPPER LA CONCURRENCE

La CSPE, qui figure sur les factures d'électricité et dont le niveau est fixé par l'Etat, a pour objet de financer des charges de services publics, notamment les tarifs sociaux de l'électricité ou le recours aux énergies renouvelables.

Depuis quelques années, le montant de la CSPE ne permet pas de financer l'augmentation de ces charges, l'exécutif traînant des pieds pour ne pas alourdir la facture des consommateurs. L'ardoise était supportée par EDF. En janvier, un accord a été obtenu, l'Etat s'engageant à rembourser à EDF une créance de 4,9 milliards d'euros.

 

Lire nos explications (édition abonnés) : " L'Etat remboursera 4,9 milliards d'euros à EDF d'ici à 2018"


Contraint d'investir massivement dans son parc de production et ses réseaux de distribution, EDF attend désormais de l'Etat qu'il établisse avant fin 2013 une formule fixant les hausses du prix auquel il doit vendre à la concurrence une partie de sa production d'électricité d'origine nucléaire (Arenh).

Ce prix atteint 42 euros depuis début 2012. Révisé chaque année, il doit être intégré dans les tarifs d'ici à 2016, au même titre que les coûts d'acheminement (Turpe) et de commercialisation de l'électricité, en vertu de la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité.

 

Lire nos explications : Pourquoi d'anciennes factures d'électricité vont-elles changer ?


La CRE souligne qu'avec un prix de 42 euros, les fournisseurs alternatifs ne sont toujours pas en mesure de proposer des offres plus compétitives que les tarifs réglementés.

Pour assurer "un développement effectif de la concurrence", le régulateur préconise ainsi que les tarifs "soient construits au plus vite par empilement du coût de l'Arenh, du coût du complément d'approvisionnement sur le marché de gros, des coûts commerciaux et du Turpe, sans attendre l'échéance du 31 décembre 2015 prévue par le code de l'énergie".

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:34

 

Le Monde - emploi.blog

Deux documents confidentiels envoyés aux administrateurs et aux représentants du personnel de Pôle emploi ces dernières semaines, mettent en lumière comment l'organisme compte s'y prendre pour redéployer le plus d'agents possibles vers l'accompagnement des chômeurs.  La convention tripartite, signée avec l'Unedic et l'Etat, prévoit en effet que Pôle emploi renforce de 2000 équivalents temps plein (ETP) l'accompagnement des chômeurs avant fin 2014, en faisant des économies sur les autres postes.

Ces rédéploiements devraient renforcer les 2000 CDI créés à Pôle emploi en 2012. Selon un document présenté au comité central d'entreprise (CCE) le 6 février, mis en ligne sur le site de l'Unsa, 600 ETP devraient d'abord être supprimés des fonctions support (dont 500 dans les directions régionales). 123,7 auraient déjà été redéployés en 2012 selon la comptabilité très précise de Pôle emploi.

Par ailleurs, la direction mène dans le plus grand secret des expérimentations dans deux agences (Rouen et Besançon) pour déterminer comment une meilleure organisation du travail permettrait aux agents de gagner du temps. Le document parle de 150 "irritants" détectés dans les agences. Dans la novlangue Pôle emploi, "irritant" signifie "processus qui provoque des grincements", explique Dominique Nugues, représentant Unsa Pôle emploi. Les expérimentations ont été menées sur l'accueil en agence, l'entretien d'inscription et de diagnostic (EID) et sur la prescription de formation.

Mais seules quelques unes des pistes pour réduire les "irritants" sont détaillées dans le document, présenté en CCE. De bon sens, il s'agit par exemple d'envoyer de SMS aux demandeurs d'emploi avant leur rendez-vous pour s'assurer qu'ils viennent bien ou "d'adapter le nombre de personnes à l’accueil en fonction du flux" de demandeurs d'emploi, selon le document envoyé aux administrateurs. La direction assure que l'expérimentation a permis de libérer entre 1 et 1,5 ETP dans chaque agence, de quoi dégager potentiellement jusqu'à 1350 ETP au niveau national. "Mais on a du mal à croire que c'est simplement avec les mesures présentées", résume Bernie Billey, de la CFDT, qui assure que son syndicat a demandé sans succès à connaître l'ensemble des "irritants" identifiés par la direction. Voici en tout cas les quelques "irritants" officiels, avec tous les acronymes qui vont avec. Selon le document, l'expérimentation a été étendue en février à 6 autres agences, et devrait être généralisée à partir d'avril.

 

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