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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 14:10

 

 

Le Monde.fr | 01.05.2013 à 11h06 • Mis à jour le 01.05.2013 à 12h13

 

Par Samuel Laurent

 
 
Claude Guéant au Luxembourg, en avril 2012.

Claude Guéant a-t-il bénéficié jusqu'en 2006 d'un système de primes en espèces instauré de manière secrète au sein du ministère de l'intérieur ? C'est ce qu'affirme l'ex-ministre, mis en cause par le Canard enchaîné, selon lequel les juges s'interrogent sur 20 000 à 25 000 euros de factures payées en liquide par M. Guéant.

 

Lire : Fonds en liquide, la défense hasardeuse de Claude Guéant


 "DES MILLIERS DE PERSONNES" ?

Le proche de Nicolas Sarkozy, également mis en cause pour un virement de 500 000 euros sur son compte – qui provient selon lui de la vente de deux tableaux – a répété une même version, mardi 30 avril, au cours de pas moins de sept interviews. Voici ses propos lors du 20 heures de France 2 :

"Il y avait deux régimes, un régime général sur les fonds dits secrets", auquel "de façon générale, il a été mis un terme" en 2002 par Lionel Jospin. "Pour ce qui est du ministère de l'intérieur", il existait un régime spécifique de primes concernant "des milliers de personnes" et sur lequel étaient "alignés" les membres de cabinet. "Quand vous avez plusieurs milliers de fonctionnaires qui bénéficient de ce système, vous ne le changez pas du jour au lendemain." Et d'assurer"Nous nous sommes efforcés bien sûr, et nous avons réussi, en 2006, à mettre un terme à ce dispositif."

M. Guéant n'évoque donc pas les fameux fonds spéciaux dans lesquels puisaient longtemps les ministres pour fournir des compléments de rémunération à leurs collaborateurs, et qui ont été supprimés en 2002 par Lionel Jospin, mais un système "parallèle", qui serait resté en place pour le seul ministère de l'intérieur. Problème : personne n'a aucune trace de l'existence d'un tel système.

Daniel Vaillant, qui fut ministre de l'intérieur de 2000 à 2002, a nié son existence. Roselyne Bachelot, ministre en même temps que Claude Guéant, a également démenti l'existence de primes, même si elle parlait des autres ministères.

 

 "PAS UN CENTIME NE M'A ÉTÉ VERSÉ EN LIQUIDE"

Le Monde.fr a recueilli le témoignage d'un ancien membre de cabinet de Dominique de Villepin, devenu cadre dans le privé et qui n'a plus d'engagement politique. M. de Villepin fut ministre de l'intérieur de mars 2004 à mai 2005, durant la période où Nicolas Sarkozy avait quitté ses fonctions pour prendre la tête de l'UMP. Selon toute logique, si le système de primes en liquide a perduré jusqu'en 2006, les membres de son cabinet auraient dû en bénéficier. Or ce ne fut pas le cas.

L'ancien collaborateur de Dominique de Villepin est clair : "Si j'ai bien touché une prime de cabinet officielle virée avec mon salaire [cette prime a remplacé en 2002 les fonds spéciaux] et mentionnée sur mon bulletin de paie, pas un centime ne m'a été versé en liquide. A ma connaissance, aucun de mes collègues n'a non plus bénéficié d'une telle faveur. J'ajouterais que notre équipe Villepin a intégré, au moins pendant quelques mois, plusieurs collaborateurs du précédent cabinet Sarkozy. Je n'ai pas le souvenir qu'ils se soient plaints de la suppression de leur prime en liquide, ce qui me laisse supposer qu'ils n'en avaient pas non plus."

Il évoque toutefois la possibilité que de l'argent liquide ait pu circuler au sein du ministère, notamment une partie des "fonds spéciaux" destinés au renseignement, et qui financent aussi bien les services extérieurs que le renseignement intérieur. D'autres témoignages recueillis par Le Monde.fr font état de primes sporadiques versées en liquide à des policiers en récompense d'une enquête résolue, par exemple. Mais ces "bonus" étaient de l'ordre de la centaine d'euros au mieux. De plus, Nicolas Sarkozy s'est attelé en 2004 à mettre fin à ce système, au profit de primes au mérite versées de manière officielle et sous contrôle des syndicats.

Et dans tous les cas, l'ancien membre de cabinet est très clair : "Il n'y avait aucun système organisé, officiel ou officieux, de versement de telles primes en liquide aux collaborateurs du cabinet." Encore moins à "des milliers de fonctionnaires", comme l'évoque M. Guéant.

Samuel Laurent

 

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 14:02

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 01.05.2013 à 13h21 • Mis à jour le 01.05.2013 à 13h21

 


 

 
La directrice générale de Yahoo, Marissa Mayer, le 23 avril, à New York.

La directrice générale de Yahoo!, Marissa Mayer, a empoché 36,6 millions de dollars en salaires, primes et actions l'an dernier après avoir passé six mois à la tête du groupe Internet.

Mme Mayer a reçu un salaire de 454 862 dollars, qui a été complété par une prime de performance de 1,12 million de dollars en numéraire, et environ 35 millions de dollars d'allocation exceptionnelle en actions, d'après un document remis à la Commission américaine des opérations boursières (SEC). Le salaire de base de Mme Mayer cette année sera de 1 million de dollars. D'après ce même document, elle percevra aussi 2 millions de dollars annuels en prime en numéraire si Yahoo! atteint certaines cibles de performance.

Marissa Mayer, qui fut l'une des tout premiers employés de Google et la première femme ingénieure de ce groupe, a grimpé les échelons pour devenir l'une des principaux dirigeants du groupe Internet. Elle est ensuite devenue l'une des femmes les plus influentes de la Silicon Valley quand elle a pris les rênes de Yahoo!, en juillet.

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 18:37

 

 

Lire aussi

L’économiste Paul Jorion (son blog ici) revient sur les attaques de la Bundesbank à l’égard de la politique menée par la BCE. Pour lui, beaucoup de ces critiques sont fondées. C’est aux politiques et non à la banque centrale qu’il appartient d’affirmer la volonté de maintenir une monnaie commune. L’Allemagne, selon lui, « a commencé à faire ses comptes » et trouve le fardeau de la zone euro trop lourd à porter. Entretien.

Le Handelsblatt a publié vendredi le mémoire de la Bundesbank adressé à la Cour constitutionnelle allemande, contestant la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne. Cette fuite intervient alors que la campagne électorale est engagée en Allemagne. Est-ce une manière pour la Bundesbank de s’inviter dans le débat électoral ?


 
© dr

On ne peut que se poser la question de cette fuite. Pourquoi ce mémoire sort-il maintenant ? Est-ce une volonté de la Bundesbank ou du gouvernement allemand ? Il y a un précédent. Au début de la crise grecque, le Spiegel avait publié une longue enquête sur les montages financiers – les swaps de change – mis au point par Goldman Sachs pour aider le gouvernement grec à masquer sa dette. Ces révélations avaient pesé sur tout le débat sur le sauvetage ultérieur de la Grèce : les Grecs avaient triché. Ils devaient donc payer le prix fort. On ne peut que s’interroger sur la motivation qui a poussé à révéler ce mémoire, aujourd’hui. Il est en tout cas clair que la Bundesbank s’invite dans le débat électoral allemand.

Ces critiques marquent-elles une rupture dans le débat sur la zone euro ?

En soi, le mémoire de la Bundesbank n’apporte aucune information nouvelle. Sa position est connue depuis des mois. Jens Weidmann (le président de la Bundesbank) a fait savoir dès cet été tout le mal qu’il pensait de la politique menée par Mario Draghi (président de la Banque centrale européenne) et son opposition aux mesures prises. C’est un banquier central d’un très grand rigorisme.

En l'occurrence, si Weidmann a une fois de plus une opinion qui se distingue de celle de ses confrères européens, ce n'est pas tellement dû – comme on l'imagine toujours – au fait qu'il représente l'Allemagne, mais au fait qu'il comprend les mécanismes monétaires. Sa candeur, c'est de croire que tout le monde les comprend aussi bien que lui. Du coup, il ne prend jamais la peine d'expliquer son raisonnement. Ce qui ressemble à de l’arrogance est en fait une erreur de jugement sur le degré de connaissance de l’opinion.

Parmi les arguments présentés par la Bundesbank figure notamment celui de l’irréversibilité. Selon elle, il ne relève pas du rôle d’une banque centrale d’assurer l’irréversibilité de la monnaie. Qu’en pensez-vous ?

L’allusion est transparente. C’est une pierre dans le jardin de Mario Draghi, qui avait assuré à Londres l’été dernier, en pleine crise européenne que l’euro était irréversible. Quand le président de la BCE annonce la création prochaine du mécanisme OMT (outright monetary transactions, rachat des dettes souveraines par la BCE) et ajoute que « Tout sera fait pour préserver l'euro ! », quelle est la part de sa déclaration qui fait retomber le taux grec à 10 ans au niveau « quasi raisonnable » de 10 % ? La seconde partie bien entendu. Cela n'avait pas été compris et j'avais déjà souligné à l’époque qu’il s’agissait d’un abominable malentendu. Mario Draghi n’a pas agi comme banquier central mais comme politique dans cette affaire.

La Bundesbank a raison dans son argumentation. Mario Draghi est sorti de son rôle de banquier central. Il est très important de séparer les rôles. Il n’est pas du ressort d’une banque centrale de s’assurer de l’irréversibilité d’une monnaie. Cela relève de la mission des gouvernements et des politiques. Une monnaie commune ne peut subsister que s’il existe une volonté commune de l’ensemble des nations à travailler ensemble. Ce sont les gouvernements qui doivent se faire l’expression de cette volonté, pas la banque centrale.

 

Rebâtir un ordre monétaire international

 

Le deuxième argument fort présenté par la Bundesbank dans la critique de l’intervention de la BCE est que toute son action repose sur des analyses et des « éléments hautement spéculatifs » sur la transmission monétaire. Jugez-vous cette argumentation fondée ?

Là encore, la Bundesbank raisonne avec rigueur sur ce qu’est une politique monétaire. Les analyses de la BCE ne sont pas fondées. Le mécanisme OMT mis en place, mais qui n’a jamais été activé, n’a aucun sens. Pour qu’il y ait transmission monétaire, il faut un système fiscal et budgétaire unique associé à une devise. Ce n’est pas le cas en Europe : nous avons une monnaie commune mais dix-sept systèmes fiscaux différents.

Pour comprendre pourquoi l'OMT serait bien incapable de jouer le rôle qu'on voudrait lui faire jouer et pourquoi seules des décisions politiques pourraient le faire, il faut d'abord comprendre pourquoi un mécanisme comme l'OMT peut fonctionner et fonctionne effectivement aux États-Unis.

Le but de la manœuvre est de faire baisser les taux d'une maturité particulière, disons la dette à cinq ans. La banque centrale se rend sur le marché secondaire des instruments de dette (où on peut en acheter et en vendre dans la période qui suit leur émission), là, elle va racheter en grande quantité de la dette à cinq ans : l'État avait émis de la dette à cinq ans (il avait emprunté), maintenant il en rachète (il se désendette). Ce faisant, il raréfie l'offre de cet instrument de dette sur le marché, la concurrence entre les acheteurs éventuels augmente ; pour satisfaire leur demande, ils sont obligés de se montrer moins exigeants, c'est-à-dire d'accepter un rendement moindre sur des obligations à cinq ans : le taux d'intérêt effectif sur le cinq ans a baissé. En se plaçant sur le marché secondaire de sa propre dette en tant qu'acheteur, l'État américain a renforcé le rapport de force en sa propre faveur : il versera désormais des intérêts moindres s'il emprunte à nouveau pour cinq ans. Le mécanisme qui a joué est bien connu, c'est celui de l'offre et la demande.

Dans le cas de la zone euro, ce même mécanisme ne peut pas jouer. Il n'y a pas de dette communautaire de l'euro : il n'y a pas d'eurobonds, pas d'euro-obligations. Quand on parle aujourd'hui d'obligations européennes, il s'agit de la dette souveraine d'un pays européen individuel. Quand la question se pose de faire baisser le taux long d'un pays de la zone euro, c'est que celui-ci est déjà en difficulté. Or s'il est en difficulté, la question du défaut, du non-remboursement de sa dette ou du non-paiement par lui des intérêts promis se pose. Ce qui signifie que la « prime de crédit » comme composante du taux a cessé d'être négligeable. L’intervention de la banque centrale ne peut pas faire disparaître ce risque et elle ne peut pas faire baisser les taux à long terme.

Dans le cas de la Grèce en juin 2012, le risque avait désormais deux composantes : le risque dû à un défaut éventuel, mais aussi la « convertibilité », le retour du pays à sa monnaie nationale, le risque pour le prêteur qu'il ne serait pas remboursé en euros mais dans une devise nationale dévaluée par rapport à l'euro.

Un économiste grec, Yanis Varoufakis, considère sur son blog que le mémoire de la Bundesbank est un acte de guerre et annonce la fin de la zone euro telle que nous la connaissons. Partagez-vous cette analyse ?

Les conclusions de Yanis Varoufakis au billet alarmiste qu'il poste sur son blog sont probablement bonnes mais pas pour les raisons qu'il avance. Entre la Grèce, Chypre, le Portugal, il est clair que c’est l’Allemagne qui tient la zone euro. Elle a commencé à faire les comptes. L’addition devient de plus en plus lourde et les risques aussi, comme le traduit Target 2 (système de compensation intra-européen qui montre que l’Allemagne est créditrice à hauteur de 700 milliards d’euros à l’égard du reste de la zone euro). Enferrée dans sa position d’exportateur net, elle devient de plus en plus en risque. Les Allemands sont devenus les seuls répondants. La zone euro est devenue un fardeau beaucoup trop lourd pour eux. L’intérêt calculé de l’Allemagne est de couper le cordon.

Peut-elle décider de le faire ?

La raison voudrait que l’on arrête la politique du chacun pour soi, qu’on rebâtisse un ordre monétaire international, dont l’absence depuis 1971 entraîne tout le monde par le fond. Au niveau européen, la construction telle qu’elle a été faite montre toutes ses lacunes et ses erreurs. Il faudrait aller vers plus de fédéralisme, afin qu’un système budgétaire et fiscal commun vienne compléter la monnaie unique. Mais si cela se fait, ce sera contre les opinions publiques. Celles-ci ont décroché du projet européen : elles souhaitaient une Europe des citoyens, elles n’ont que l’Europe des marchands.

À ce stade, il y a toutes les raisons d’être pessimiste. Nous sommes dans une période très critique. La zone euro est à deux doigts de l’éclatement. Le système est dans une telle situation de fragilité que la moindre étincelle peut le faire exploser.

 

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 18:24

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.04.2013 à 16h26

 


 
François Hollande a promis une loi sur la cession des sites rentables lors de sa visite à Florange (Moselle), le 24 février 2012.

La proposition de loi socialiste sur la cession des sites rentables a été déposée mardi à l'Assemblée nationale. Un temps surnommée "loi Florange", elle est censée mettre en œuvre un engagement du président François Hollande, mais n'a pas suscité l'enthousiasme des syndicats.

Pour les défenseurs du texte, cette loi vise à empêcher que des usines subissent le sort des hauts-fourneaux de Florange, en Moselle, définitivement fermés par ArcelorMittal.

 

 DEUX "CONTRE-FEUX"

François Brottes, président (PS) de la commission des affaires économiques de l'Assemblée, assure ainsi quela loi instaurera deux "contre-feux par rapport à des logiques de désertification".

  • Le premier volet du texte impose à un chef d'entreprise employant plus de 1 000 salariés et désireux de se débarrasser d'un site d'en informer en amont les salariés, et de chercher dans les trois mois un repreneur. En cas de faillite à ces nouvelles obligations, l'entreprise pourra se voir infliger une pénalité financière allant jusqu'à 20 fois le salaire minimum par emploi supprimé (plus de 28 000 euros), qui alimentera un "fonds de revitalisation".
  • La seconde mesure prévoit l'abaissement de 30 % à 25 % du seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer une opération publique d'achat (OPA) sur la totalité du capital d'une entreprise, pour éviter les prises de contrôle rampantes, ou "OPA hostiles". Le texte prévoit en outre de renforcer du rôle des comités d'entreprise en matière d'exigence de transparence et la possibilité d'une médiation, en lien avec l'Etat, pour améliorer les garanties données aux salariés dans les cas d'OPA.

"L'idée, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de restructuration alors qu'il y a un outil industriel qui est en bonne santé", a précise Bruno Le Roux, le patron des députés PS.

 

Lire : Loi Florange : retour sur un an de promesses

 

 DES SIGNAUX "CONTRADICTOIRES" EN DIRECTION DES ENTREPRISES

La présidente du Medef, Laurence Parisot, s'est élevée contre un projet qu'elle juge contradictoire avec les mesures annoncées lundi par François Hollande en faveur des entreprises. Invitée du Talk Orange-Le Figaro, la patronne des patrons a déploré qu'un "signe décourageant" succède au "signe encourageant" adressé lundi aux entrepreneurs par François Hollande . "C'est une aberration (...) C'est ne pas comprendre ce qu'est la destruction créatrice, le fonctionnement de l'économie", a-t-elle ajouté.

 

Pour Edouard Martin, le représentant CFDT d'ArcelorMittal à Florange, cette proposition est une bonne nouvelle, même si elle arrive trop tard pour les hauts-fourneaux mosellans, qui ont fermé le 11 avril. "Si au moins notre combat aura servi à sauver d'autres sites demain avec des situations similaires à la nôtre, ce sera plutôt une bonne chose", a-t-il déclaré à France Info.
 

Lire en édition abonnés : Les dossiers explosifs de l'automne social

 

 UN "ARRIÈRE-GOÛT DE TRAHISON"

La déception est la même du côté de l'UDI de Jean-Louis Borloo, qui voit dans cette proposition "un arrière-goût de trahison". Arrivée "trop tard", la loi Florange fera "trop peu". "Avec ce texte, la majorité sera réduite à verbaliser les entreprises qui délocalisent [et] ce n'est pas à coups d'amende, quels que soient leurs montants, que la majorité pourra stopper notre perte de compétitivité", assure le parti centriste, pour qui le texte présenté par le PS n'est que "la pâle copie" de l'engagement de François Hollande.

La promesse initiale du candidat socialiste consistait en effet à obliger les entreprises sur le départ à céder leurs sites rentables. Confrontée au risque d'inconstitutionnalité, la majorité a opté pour une dissuasion financière.

Lire : Cession des sites rentables : un casse-tête en perspective

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 17:30

 

 

Marianne - Lundi 29 Avril 2013 à 20:00

 

Hervé Nathan

 

Le président de la république a annoncé une baisse des impôts pour les actionnaires de PME et les start up. 200 millions d’euros pour solder l’affaire des pigeons, et prouver tout l’amour des socialistes pour les « créateurs de richesse ».

 


Bertrand Langlois/AP/SIPA
Bertrand Langlois/AP/SIPA
François Hollande n’a pas encore fêté son premier anniversaire à l’Elysée, et voici sa première baisse d’impôt. Oui, vous avez bien lu : une BAISSE, après une hausse de 7,2 milliards d’euros à l’été 2012, puis une vingtaine de milliards à l’automne.

Ami contribuable, ne te réjouis pas trop vite, tu as peu de chance d’être concerné, à moins de faire partie de la catégorie des « pigeons », ces chefs et créateurs d’entreprises qui étaient partis en révolte à l’automne dernier, en protestant bruyamment et efficacement contre les dispositions de la loi de finance qui les concernaient.

Ces pigeons ont donc été entendus par un gouvernement socialiste désireux de se réconcilier avec la France des entreprises. L’impôt sur le revenu dû à l’occasion des cessions de parts de capital,  sera réaménagé et simplifié. Les taux vont baisser selon la durée de détention des parts d’entreprises. Pour l’actionnaire « commun », l’abattement atteindra 50% entre 2 ans et 8 ans de détention, puis 65% au-delà. 

Mais un « régime incitatif » sera institué pour les entrepreneurs partant à la retraite, les jeunes entreprises innovantes, les PME de moins de 10 ans. Dans leurs cas, l’abattement sera de 50% (pour quatre ans de détentions), de 65% (entre quatre et huit ans), de 85% (au-delà de huit ans).

Le dispositif a l’avantage de la clarté puisqu’il remplace cinq modes d’imposition précédents. Et il conforte l’impôt progressif puisque les revenus de plus-values de cessions démurent imposées (après abattement) au barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif et Fleur Pellerin (ministre déléguée en chargée des PME) - SIPA
Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif et Fleur Pellerin (ministre déléguée en chargée des PME) - SIPA
Curieusement l’Elysée était hier peu diserte sur le sort d’autres catégories d’actionnaires, comme les fonds d’investissement, dont les dirigeant pratiquent le « carry trade », c’est à dire se payent entièrement sur les plus values réalisées lors des cessions. Il faudra donc attendre pour connaître à quel sauce seront accommodés les « vautours ».

Quoiqu’il en soit, les « pigeons » ont obtenu, selon les conseillers de l’Elysée, une baisse du prélèvement global de 200 à 300 millions d’euros par an.

On peut saluer la performance, puisque l’an dernier ils avaient déjà obtenu une modification substantielle du projet de loi de finances, réduisant l’impôt de 800 millions environ !

L’opération « pigeons 2 », a été menée de longue date au travers les « assises de l’entrepreneuriat », fêtée hier soir à l’Elysée. Neuf groupes de travail commun entre « associations de pigeons » et l’administration avaient été constitués,  dont l’un  chargé de réformer la fiscalité, sous l’égide d’un avocat fiscaliste, Me Michel Taly  et d’une chef d’entreprise, Marie Ekeland.

La « méthode Pellerin » de dialogue participatif accouche donc d’une sorte de première en France : la négociation directe du niveau de l’impôt entre un groupe de contribuables et les représentants de l’Etat.  Imaginons un instant, que l’expérience soit étendue à tous les Français…

Avec un résultat aussi favorable à leurs intérêts les plus matériels, il n’est pas étonnant que la séance de clôture des « Assises de l’entrepreneuriat » à l’Elysée se soit transformées en véritable séance d’exorcisme entre pigeons et membres du gouvernement (Fleur Pellerin, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg) et jusqu’au président de la République. Il fallait oublier dans les effusions les critiques et les reproches d’hier.

Chaque ministre a crié son amour pour « l’entreprise qui crée de la richesse », et les pigeons leur ont rendu leurs câlins au centuple. La palme revenant à ce jeune homme, dont le projet d’entreprise est de créer une start up pour promouvoir le « patrimoine des start up » (sic), s’adressant à Fleur Pellerin : « vous êtes ma deuxième maman »…   Entre les socialistes et les pigeons, dorénavant, ça roucoule…
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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 17:15

 

 

Marianne - Mardi 30 Avril 2013 à 10:00

 

 


Société Générale, La Défense, février 2013 - Christophe Ena/AP/SIPA
Société Générale, La Défense, février 2013 - Christophe Ena/AP/SIPA
Parfois, la recension des faits, bruts de décoffrage, vaut mieux que tous les commentaires savants. Reportez vous à la page 25 du quotidien économique Les Echos, paru ce mardi 30 avril. Titre : « Les rémunérations des dirigeants des banques françaises sont reparties à la hausse en 2012 ».

Ce n’est pas Marianne qui le dit, ce sont Les Echos, la bible des libéraux français. L’austérité est de mise partout : dans la gestion de l’Etat – qui impose des hausses d’impôts conséquentes et une réduction des dépenses publiques que certains jugent encore insuffisante ; dans les entreprises où la disette salariale dure maintenant depuis plus de 10 ans ; dans la majorité des foyers français où l’on tape dans les comptes d’épargne pour assurer les fins de mois. Partout, donc, sauf dans les banques.

Ainsi le salaire (fixe + variable) de Jean-Laurent Bonnafé, le patron de BNP Paribas, a progressé de 42,08% à plus de 2,8 millions d’euros. Celui de Frédéric Oudéa, son homologue de la Société Générale, a cru de 30,42% à près de 2,2 millions d’euros – et ce, alors même que le résultat de la banque chutait de 67,5%. Même chez BPCE (Banques Populaires - Caisse d’Epargne), le Pdg, François Pérol, voit sa rémunération augmenter de + 2,62% alors que le résultat de sa banque a perdu 19%.

Sous la pression de l’opinion publique anglaise, les banquiers britanniques ont fait des efforts de « modération.»  En Allemagne, toujours citée comme le modèle à suivre, les rémunérations des banquiers ont été « bridées ». En France, c’est Noël au moment des vacances de Pâques. Les patrons des banques françaises ne sont d’ailleurs pas seuls à se goinfrer pendant la crise : les 3000 traders de BNP-Paribas se sont ainsi répartis quelque 550 millions d’euros de bonus. Soit, en moyenne, 170.000 euros par personne.

En 2008, on ne s’est pas contenté de sauver les banques – et sans doute fallait-il le faire. On a aussi sauvé les banquiers. Cinq ans après le déclenchement de la Grande Crise économique, tout le monde se serre la ceinture… sauf eux !

Ne le répétez pas trop fort, on pourrait vous accuser de populisme, voire de « banquophobie ».

 

 

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:53

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.04.2013 à 05h22 • Mis à jour le 30.04.2013 à 07h45

 

 

Près de 11 % des Français – soit plus de 3 millions de foyers et le double de personnes – reconnaissent avoir eu récemment des difficultés à payer leur facture d'électricité, selon un baromètre Powermetrix-AFP lancé mardi 30 avril confirmant l'étendue de la "précarité énergétique".

Cette enquête a été menée cet hiver auprès d'un panel représentatif de 840 consommateurs par Wattgo, une société spécialisée dans la collecte et l'analyse de données sur la consommation électrique des Français, via des capteurs optiques placés sur leurs compteurs. L'étude permet de dessiner un "portrait-type" du ménage en situation de précarité électrique : sans surprise, le taux est plus élevé (18 %) chez les locataires que les propriétaires (6 %), d'autant plus en logement social (24 %) que dans le privé (15 %), selon cette étude. Logique également, le cas est plus fréquent pour les foyers dont le logement n'a pas fait l'objet de travaux d'isolation : 18 % de ces ménages ont du mal à payer leurs factures, contre 8 % de ceux qui habitent les logements "partiellement ou totalement isolés".

 

 "SPIRALE" DE LA PRÉCARITÉ

En revanche, de façon plus surprenante, les difficultés à honorer sa facture d'électricité concernent presque autant ceux qui se chauffent à l'électricité (13 %) que ceux qui se chauffent "par un autre moyen" (11 %), c'est à dire au gaz, fioul, bois... Or ceux-ci ont en toute logique une facture d'électricité bien moindre. "Ce phénomène pourrait notamment s'expliquer par le fait que les foyers anciens et mal isolés, plus sujets à la précarité énergétique, sont traditionnellement moins chauffés à l'électrique", explique Mathilde Voegtlé, chargée d'études pour Wattgo.

La société souligne aussi "la spirale" de la précarité en matière de chauffage : les foyers "précaires" sont en effet beaucoup plus équipés (33 %) de chauffages d'appoint très gloutons en énergie que les autres foyers (24 %).

 

 ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA LOI BROTTES

L'Insee définit elle-même la précarité énergétique comme le fait de consacrer plus de 10  % de ses revenus à sa facture d'énergie, ce qui concerne d'après ses données 3,8 millions de foyers. La principale réponse à cette nouvelle forme de pauvreté – qui se traduit par des foyers qui renoncent à se chauffer convenablement ou qui sont victimes de coupures pour impayés – a été le développement des tarifs réduits dits "sociaux" de l'électricité et du gaz pour les ménages modestes. La loi Brottes sur l'énergie entrée en vigueur mi-avril doit permettre d'élargir à environ quatre millions de foyers le nombre de bénéficiaires de ces tarifs sociaux. Ceux-ci consistent en une petite réduction, de l'ordre de 100 euros par an sur une facture moyenne pour l'électricité et de 150 euros pour le gaz.

Le tarif (hors TVA) de l'électricité a augmenté d'environ 20 % en cinq ans, beaucoup moins vite que le gaz (+ 80 % depuis 2005). Mais il devrait augmenter de 30 % de plus d'ici 2016, selon la Commission de régulation de l'Energie (CRE).

Grâce à des capteurs optiques placés sur les compteurs électriques d'un millier de foyers de son panel ainsi qu'à des algorithmes mathématiques, le baromètre Powermetrix-AFP dispose de données sur la consommation électrique en temps réel des ménages. Ces données feront l'objet d'analyses régulières à un rythme trimestriel sur des points clés de la consommation électrique en France (poids des appareils en veille dans la consommation, avantage ou non des heures pleines/heures creuses, etc.) Les éléments du baromètre publiés mardi proviennent d'un questionnaire détaillé auquel ont répondu les membres du panel, tandis que les données issues des compteurs seront disponibles pour le deuxième trimestre.

 

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:37

 

 

Rue89. - Béton vert 29/04/2013 à 19h03

 Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

 

En réaménageant l’unique plaine de Nice, le maire veut créer une « Silicon Valley » verte ; ses opposants y voient un Notre-Dame-des-Landes miniature.

 

 


Vue aérienne sur la vallée du Var (DR)

 

(De Nice) « Eco-Vallée », c’est le nom de la giga-opération d’aménagement sur ce qu’il reste de foncier disponible dans la métropole niçoise. Le cauchemar éveillé de certains Niçois. Le symbole de la mégalomanie du maire Christian Estrosi pour beaucoup d’autres.

A l’image de son aéroport international, dont la piste a été gagnée sur la mer, la ville va s’agrandir dans le lit du Var, un fleuve colérique, nourri aux torrents des Alpes. Ici, dompter la nature est toujours possible, ce n’est qu’une question de volontarisme politique et de moyens.

Ça tombe bien : le maire UMP, fils politique de Jacques Médecin et ami de Nicolas Sarkozy, a une vision grandiose de sa ville.

Ce jeudi, tout ce que Nice compte de bâtisseurs, les donneurs d’ordre publics et les entreprises privées en passant par les sociétés d’économie mixte, se sont donné rendez-vous sous les ors de la villa Masséna, voisine du Negresco, sur la promenade des Anglais.

L’occasion : la signature, devant la presse, de la « charte d’adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l’aménagement et de la construction dans la plaine du Var ». Dans la novlangue d’Eco-Vallée, cela veut dire que les entreprises du BTP jurent qu’elles feront encore mieux que les normes environnementales en vigueur.

« Le clignotant s’allume chez nous »

 


Christian Estrosi et les aménageurs à la signature de la charte (Sophie Caillat)

 

Monsieur le député-maire Christian Estrosi célèbre l’entrée dans la phase opérationnelle de son grand projet, l’opération d’intérêt national « Eco-Vallée ». L’élu prévient d’emblée que ses propos pourraient sembler « arrogants » s’ils n’étaient « visionnaires » :

« La vérité, c’est que les industriels, Cisco, Schneider, GDF-Suez, nous ont choisis comme territoire de référence. Quand ils regardent la planète, le clignotant s’allume chez nous. »

A l’issue de la conférence de presse, les journalistes sont priés de faire la photo des partenaires tout sourire.

L’animal politique a réponse à tout. Et manie à merveille tout le vocabulaire à la mode, et les mots magiques de « croissance verte » :

« “Eco-Valley”, c’est un peu comme la Silicon Valley, un espace identifié de 10 000 hectares, où nous allons développer à la fois de l’industrie tournée vers de la croissance verte, des énergies renouvelables, les matériaux du futur, les grands partenariats avec les laboratoires de recherche tournés vers le développement durable... »

 


Au pays de Nice-Matin, récemment racheté par Bernard Tapie, les voix discordantes ont bien du mal à se faire entendre. Selon Christian Gallo, auteur du blog Ficanas :

« Ici, le mot “Eco-Vallée” fait rire tout le monde : qu’y a-t-il d’écologique à bétonner la campagne ? »

Un Ikea, que demande le peuple ?

Il suffit de regarder la topographie pour comprendre ce qu’est Eco-Vallée : l’aménagement de la seule et unique plaine de Nice. Une plaine aussi fertile qu’anarchique, où les villages côtoient les champs et les déchetteries.

« J’ai connu des gens qui vivaient sur des parcelles de 4 500 m2 et faisaient quatre récoltes par an », raconte Jean-Marc Fonseca, ancien cadre dans l’audiovisuel devenu berger, nostalgique du temps où les politiques ne parlaient pas de « coulée verte », de « théâtre de verdure », de « jardins suspendus », mais où cette terre nourrissait les Niçois.

L’opération doit composer avec les 116 000 habitants qui vivent là. Parmi eux, bien peu sont au courant de ce qui va leur arriver dans les quinze ans qui viennent – et encore moins prêts à s’y opposer.

Promis, dit l’Etablissement public d’aménagement, sur les 10 000 hectares que couvre Eco-Vallée, seuls 450 vont « muter » et « la consommation globale d’espace ne sera que d’un hectare », assure son président Christian Tordo.

 


Carte des opérations

 

Pour l’heure, seul le grand stade Allianz-Riviera dessiné par le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte est en train de sortir de terre. Voici ce qu’en dit la plaquette de com’ :

« Un vrai modèle d’éco-conception et d’éco-construction. L’un des premiers éco-stades au monde au sein d’un éco-quartier. »

Les Niçois viennent de découvrir dans la presse qu’un magasin Ikea avait l’intention de s’installer à côté du stade. Un « magasin exemplaire en matière de développement durable » et 350 emplois à la clé, reprend Nice-Matin. Que demande le peuple ?

Gérard Pla, auteur du blog Les Perdigones, craint que les automobilistes ne « pètent les plombs », encore plus qu’aujourd’hui :

« Déjà qu’on met une heure et quart aux heures de pointe pour aller de Levens, au fond de la vallée, à Nice, à 18 km... Avec Ikea, ce sera encore plus engorgé. »

« Ce sera un stade avant tout commercial »

Etrangement, alors que le chantier du stade est en train de s’achever, la route qui y mène depuis Nice est étroite, dangereuse et encombrée.

A l’horizon 2020, il y aura bien un tramway qui remontera le long de la plaine du Var, inséré dans un boulevard urbain, dit « voie de 40 mètres »... qui sera construite lorsque les propriétaires auront été expropriés.

 


Vue sur le stade en chantier (Sophie Caillat)

En attendant, les supporters n’auront qu’à prendre le bus. Une aberration dénoncée par Gilles Zamolo, supporter en colère :

« Le stade ne correspond à aucun des désirs des supporters ni du club, ni l’agencement des tribunes, ni les locaux. Avec 30 000 m2 dédiés au commerce, ce sera un stade avant tout commercial. Et surtout, si l’OGC Nice redescend en D2, on n’arrivera jamais à le remplir et ce seront les contribuables niçois qui paieront la facture. »

Un « Notre-Dame-des-Landes » dans un jardin

 

 

A la demande de Rue89 pour les droits d'auteur, la suite de l'article est disponible en suivant le lien ci-dessous

 

 Rue89planete : Nice : bienvenue à "Eco-Vallée", la plaine du Var qu’Estrosi bétonne http://t.co/0xyZvM5F5W  

 

 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:20

 

 
 Le Monde.fr avec AFP | 29.04.2013 à 20h02 • Mis à jour le 30.04.2013 à 10h54

 
En 2007, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, avait accompagné l'ancien président Nicolas Sarkozy en Libye.

Des juges s'interrogent, selon Le Canard enchaîné à paraître mardi 30 avril, sur le versement de l'étranger de plus de 500 000 euros sur un compte de l'ex-ministre de l'intérieur Claude Guéant. Ce dernier a immédiatement démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

"L'hebdomadaire satirique" révèle que les enquêteurs ont découvert ces versements en février, lors d'une perquisition dans le cadre de l'enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne. L'ex-ministre justifie ce demi-million d'euros par une vente de tableaux en 2008. "Il n'y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu'il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personnes", a déclaré à l'Agence France-presse l'ancien ministre de l'intérieur.

 

Lire : Nouvelles accusations sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy


M. Guéant a expliqué avoir cédé "un bien" acquis il y a "une vingtaine d'années", à savoir des œuvres du peintre hollandais Andries van Eertvelt. Il affirme pouvoir apporter la preuve de ces transactions. "Au moment des perquisitions j'ai dit, je l'ai fait inscrire au procès-verbal, que j'avais les justificatifs." "Je trouve tout à fait anormal que des éléments qui sont couverts par le secret de l'instruction sortent ainsi avant même d'avoir pu être examinés", a-t-il ajouté.

 

Lire nos explications : Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suivi


"NOMBREUX ET CONSÉQUENTS PAIEMENTS DE FACTURES EN LIQUIDE"

Le Canard enchaîné ajoute que les policiers ont par la même occasion relevé des traces de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide". L'hebdomadaire établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire. Contacté par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire.

M. Guéant a justifié ces paiements en liquide, mardi matin sur BFMTV, en évoquant des "primes de cabinet dont [il avait] bénéficié au ministère de l'intérieur", en tant que membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre. "Ce sont des primes que l'on reçoit comme ça, qui ne sont pas déclarées, de toute éternité, voilà, c'est tout", a déclaré l'ex-secrétaire général de l'Elysée. "On peut dire que c'est pas normal après coup, ça c'est vrai, a précisé M. Guéant. Ça faisait partie du système indemnitaire du ministère. Et nous aussi, nous trouvions que c'était anormal, c'est pour ça que nous l'avons supprimé", a-t-il affirmé.

L'instruction avait été ouverte à la suite des déclarations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé au juge Renaud van Ruymbeke en décembre détenir les preuves d'un financement de la campagne de M. Sarkozy par la Libye. L'information judiciaire a été ouverte pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Les juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés. "J'imagine qu'ils vont m'entendre, a déclaré M. Guéant, désireux de [s']expliquer là-dessus."


Lire (éditions abonnés) : Deux juges vont enquêter sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy 


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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:14

 

 

Le Monde.fr | 30.04.2013 à 17h47 • Mis à jour le 30.04.2013 à 18h03

 


 

 

Carte de l'hypothèse du tracé retenue par le comité de pilotage en juin 2011.

 

L'ancien conseiller technique de Christine Lagarde, François-Gilles Egretier, est soupçonné d'avoir joué de son influence pour dévier le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) dans les Landes, afin d'épargner le jardin de sa mère. Il a été mis en examen.

C'est le journal Sud-Ouest qui révèle l'affaire. Le juge Renaud Van Ruymbeke a enquêté pendant six mois sur le projet de fuseau LGV, entériné il y a trois ans. L'ex-collaborateur de Mme Lagarde aurait pesé dans la balance pour que RFF change son tracé, alors que celui-ci trraversait le jardin de sa mère.

C'est la gazette locale qui a mis la puce à l'oreille du juge. Le maire de la commune remerciait dans celle-ci "M. Egretier, notre antenne parisienne". Le conseiller est soupçonné d'avoir transmis au cabinet du ministre des transports de l'époque, Dominique Bussereau, une motion pour changer le tracé. Il aurait également organisé une réunion avec RFF pour plaider la cause de la commune et donc du jardin de sa mère. Christine Lagarde avait alors sous sa cotutelle l'établissement public de réseau ferré.

Le maire du village, Jean-Claude Lalagüe, défend M. Egretier dans Sud-Ouest : "Le tracé, c'est moi qui l'ai dessiné, il est bien meilleur pour la collectivité. Cette mise en examen est injuste, François-Gilles Egretier ne m'a servi que de boîte aux lettres."


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