Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 15:22

Droit de Semer

 

Pendant des siècles, et des siècles, et des siècles, nos ancêtres on produit leur propre semence pour leurs récoltes. Chaque année ils l’ont semé. Les semences donnent des plantes et les plantes donnent des semences. Chaque année, les agriculteurs sélectionnent les meilleures semences adaptées à leur climat, terroir et besoins,prenant part à notre héritage commun. Puis, au 20e siècle , la politique agricole encouragea les agriculteurs à acheter de la semence certifiée de producteurs spécialisés. La plupart des agriculteurs ont arrêté de faire leur semence.

Aujourd’hui, quelles options restent-il aux agriculteurs ? Rencontrons Olivia pour comprendre…

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 15:11

 

blogapares.com

septembre 29th, 2013

 

Selon le PDG de Nestlé, l’accès à l’eau ne devrait pas être un droit, les aliments bio vont nous tuer, et la Nature est naze

 

 

1521546 orig Selon le PDG de Nestlé, laccès à leau ne devrait pas être un droit, les aliments bio vont nous tuer, et la Nature est naze

Peter Brabeck, le PDG de Nestlé a été enregistré dans une vidéo au début du mois alors qu’il tape assez rudement sur les aliments bio, l’équilibre de l’Homme et de la Nature, et le droit d’une personne à avoir accès à l’eau.

Dans la vidéo, Brabeck parle de la nourriture bio et affirme que les OGM sont meilleurs car ils ne rendent pas malades.

 


*Pour voir la vidéo, cliquer ici


« Un bon exemple est le mouvement bio. Le bio est ce qu’il y aurait de mieux maintenant. Mais le bio n’est pas le meilleur.

 Après 15 ans de consommation de produits génétiquement modifiés aux Etats-Unis, pas un seul cas de maladie n’a été déclarée jusqu’à présent pour en avoir mangé. Et malgré cela, nous sommes tous si inquiets à ce sujet en Europe à propos de ce qui pourrait nous arriver. »

Le PDG de Nestlé poursuit son attaque contre les produits naturels en affirmant que la Nature est là pour nous tuer et finira par nous nuire:

« Aujourd’hui les gens croient que tout ce qui provient de la Nature est bon. Cela représente un changement énorme car jusqu’à récemment nous avons toujours appris que la nature pouvait être simpitoyable. L’homme est maintenant en position de fournir un équilibre à la nature. Mais en dépit de cela, nous préjugeons que tout ce qui provient de la nature est bon. »

La déclaration la plus troublante et absurde de Peter Brabeck, cependant, porte sur les réserves d’eau dans le monde. Le PDG de Nestlé déclare:

« L’eau est bien sûr la ressource de base le plus important que nous avons dans le Monde aujourd’hui. On peut se poser la question de savoir  si nous devrions privatiser l’approvisionnement normal de l’eau pour la population.

Il y a deux opinions différentes à ce sujet. La première opinion, qui est je pense extrême, est représentée par les ONG, qui stipulent que l’eau est un droit public. Cela veut dire qu’en tant qu’être humain vous devriez avoir accès à l’eau. C’est une solution extrême. Et l’autre opinion dit que l’eau est un aliment comme n’importe quel autre. Et comme n’importe quel produit alimentaire, elle devrait pouvoir être sur le marché. Personnellement je pense que c’est mieux de donner à toute denrée alimentaire une valeur marchande… »

Source: Inquisitr

 

 

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 14:53

 

l'humanite.fr

Politique - le 5 Août 2013

penser un monde nouveau 16/34

 

Pierre Rabhi « Toute démarche qui construit 
de l’autonomie est insurrectionnelle »

 

 

 


 

Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau  Agroécologiste, philosophe, créateur 
de mouvements écologistes, Pierre Rabhi, 
face au capitalisme, milite pour la puissance de 
la modération et l’insurrection des consciences.

Sa vie parle pour lui. En 1961, Pierre Rabhi, qui étudie la philosophie en autodidacte, est OS dans une entreprise de la région parisienne. La condition ouvrière crée chez lui une insurrection aussi douce que radicale. « Je travaillais dans un lieu carcéral et je considérais que ma vie était plus importante qu’un salaire. Nous ne sommes pas nés pour le produit national brut mais pour vivre. » Avec sa compagne, il part s’installer en Ardèche. Lui, le déraciné d’une oasis du Sud algérien, va prendre racine sur une terre aride où, dès 1962, refusant tout conditionnement, il opte pour l’agriculture biologique. La « sobriété heureuse », 
une utopie incarnée, 
qui deviendra le titre d’un 
de ses ouvrages en 2010, est dorénavant son mode de vie. Parallèlement 
à son activité agricole, Pierre Rabhi poursuit 
un travail de réflexion 
et d’écriture : il a publié une quinzaine d’ouvrages. Dès la fin des années 1970, il forme des stagiaires à l’agroécologie. En 1981, à l’invitation de Thomas Sankara, il intervient au Burkina Faso. Ses réalisations et ses réflexions dépassent les frontières. Il crée le Mouvement pour la terre 
et l’humanisme et lance 
le mouvement Oasis 
en tous lieux. Aujourd’hui, à soixante-quinze ans, face au capitalisme, il prône la « puissance de la modération », « l’insurrection et la fédération des consciences ». Alors que 
les citoyens mettent en avant leur incapacité à agir, il les invite à « reprendre 
le pouvoir sur leur existence et à incarner une politique en actes dans chacune des sphères de leur quotidien ».  

En 1960, vous décidez de quitter 
usine et ville. Un choix radical 
et mûrement réfléchi ?

Pierre Rabhi. La question était pour moi : comment sortir de cette aliénation, existe-t-il une façon de reconquérir son destin ? Avec ma compagne, nous avons décidé de retourner à la terre. Les critères de beauté ont beaucoup pesé dans le choix du lieu où nous voulions vivre. En complet décalage avec les critères traditionnels ! La beauté est une valeur importante dans la vie, mais elle ne figure jamais dans un bilan. Dès le début, nous avons établi une feuille de route : intégrer la modération, ­rester dans un cadre sobre et maîtrisable. J’ai alors passé un petit diplôme d’agriculteur, pour me former, et j’ai découvert que nous étions dans une forme de guerre contre la nature. Il fallait travailler en permanence avec un masque, vu la dangerosité des produits que nous manipulions à longueur de journée. J’ai refusé cela et j’ai trouvé que des gens avaient déjà mis au point des méthodes d’agronomie respectueuses de la nature. J’ai fait tout de suite ce choix.

Un choix qui a guidé votre vie et reste 
pertinent aujourd’hui ?

Pierre Rabhi. Il y a aujourd’hui des valeurs essentielles à mes yeux dont je vérifie la pertinence et la réceptivité grâce au débat public. Les idées que j’essaie de promouvoir depuis des années reposent sur une composante très concrète, je suis un agroécologiste dans la matière, sur la terre. J’essaie de vivre sur des principes qui ne sont pas ceux du « produisons, détruisons et polluons », mais du « produisons, valorisons et améliorons ». Nous sommes face à un choix radical : soit nous nous nourrissons en détruisant la terre qui nous nourrit, soit nous nous nourrissons en entretenant la vie, la terre pour nous-mêmes et les générations à venir. Aujourd’hui, à cause de notre boulimie, notre inintelligence, notre non-sens, notre cruauté, nous laissons aux générations futures de trop graves problèmes à régler. Ce n’est pas déontologiquement acceptable.

Vous avez vérifié les dégâts de ce que 
vous appelez l’« agro-nécrocarburante » jusqu’en Afrique…

Pierre Rabhi. En 1981, des paysans du Burkina Faso ont fait appel à moi. Ces paysans des zones semi-arides avaient subi un dérèglement complet de leur existence du fait de la « modernité ». En son nom, on leur avait dit : « Abandonnez les petites parcelles qui vous nourrissent, cultivez du coton et de l’arachide pour exporter ! » Des brigades de vulgarisateurs parcouraient la brousse avec des sacs d’engrais : « Essayez cette poudre des Blancs, vous allez voir ! » Sur un sol semi-stérile, l’engrais fait des miracles. On donnait cette poudre aux paysans en les invitant à rembourser une fois la récolte faite. Mais la vente du produit des récoltes ne compensait pas l’investissement de l’intrant. Les paysans étaient pris dans la spirale de l’endettement. Face à cette situation, je me suis retrouvé alors à ­expliquer comment l’agroécologie pouvait être une alternative à ce système. Une démarche scientifique, pas un truc façon soixante-­huitards. Nous avons lancé un nouveau paradigme. ­Thomas Sankara, qui présidait alors le ­Burkina Faso, avait décidé d’en faire une politique ­nationale. Hélas, il a été assassiné.

De ces expériences, vous avez tiré la conclusion que notre modèle économique est mortifère…

Pierre Rabhi. Notre modèle actuel de société est en déshérence, ne répond plus et provoque un grand nombre de tragédies dans le monde. Le capitalisme cumulatif a réinstauré une féodalité planétaire, provoquant une vulnérabilité humaine et nous installant dans la voie de la confiscation du patrimoine vital de l’humanité par une minorité. Cela m’est insupportable. On aboutit à un paroxysme que j’appellerai « un hold-up légalisé ». Je ne peux pas admettre que l’argent justifie tout. Dans le processus de survie de l’humanité, nous sommes face à des sols détruits, 60 % des semences traditionnelles cumulées depuis 10 0000 à 12 000 ans ont disparu… Avec les OGM, les grandes firmes s’occupent d’évacuer tout ce qui les gêne pour dégager des espaces de profit. En suivant ce chemin, l’humanité va se retrouver subordonnée à la stricte autorité de l’argent et des gagneurs d’argent. C’est un coup d’État planétaire qui est en train de se faire insidieusement. Car, ce qu’ils savent faire le mieux, c’est emprunter les voies subliminales : créer du consentement chez l’autre. Apporter un message et convaincre l’autre de sa véracité. La force de ce système réside dans la manipulation humaine.

Ce sont ces considérations qui vous ont poussé à vous présenter à l’élection présidentielle 
en 2002 ?

Pierre Rabhi. La seule chose qui m’intéressait dans cette aventure était d’ouvrir un espace de débat public au plan national et d’y défendre des idées qui ne s’inscrivent pas dans le strict cadre de la politique. Parmi celles que je voulais mettre en avant : le féminin au cœur du changement, parce qu’on a banalisé la subordination de la femme au plan planétaire ; l’éducation, dont la base ne doit pas être la compétition mais la coopération, la solidarité ; l’incarnation des utopies, parce qu’elles ne sont pas des chimères, mais au contraire ce qui fait avancer le monde ; l’agriculture, qu’il faut sortir du désastre dans lequel elle s’enfonce. Et puis, grand blasphème qui m’aurait valu le bûcher : la décroissance. Je me suis aperçu que nos idées étaient plus partagées que je ne le pensais. C’est normal, l’écologie c’est la vie, personne n’y échappe. J’intègre à l’écologie, l’être humain, notre rapport les uns aux autres, pas seulement entre la nature et nous.

L’être humain reste un point central 
dans votre réflexion…

Pierre Rabhi. L’humain s’est autoproclamé le meilleur et a décrété sa domination sur la nature et sur la vie. Il s’est donc arbitrairement octroyé des prérogatives qu’il considère ­aujourd’hui comme normales. Nous sommes dans ce brouillard-là. L’être humain, par sa pensée, sa capacité spéculative, sa perception du temps, sa connaissance de la vie, n’a-t-il pas plus le devoir de protéger et de prendre soin, plutôt que de détruire ? Nous devons être les gardiens de la vie et non ses destructeurs. À partir de là, se pose la question : « Peut-on remettre en phase ­l’humain et la nature ? » Aujourd’hui, nous ­faisons de l’humanitaire. Mais l’humanitaire, c’est la défaillance de l’humanisme. Nous sommes dans le scénario global d’une catégorie sociale humaine qui pille la planète, qui confisque les biens des gens jusqu’à les rendre pauvres et qui, ensuite, court avec des sacs de riz pour leur dire : « Voyez comme nous sommes gentils. » C’est la politique du pompier pyromane. Cette politique a l’appui de chefs d’État pourris, prêts à vendre leur pays et ses ressources au détriment de leur propre peuple. Ces chefs d’État corrompus, complices du banditisme international, m’écœurent. Thomas Sankara a tenté de s’opposer à cela et il a été assassiné.

Quels moyens préconisez-vous pour sortir 
de cette situation ?

Pierre Rabhi. Je pense qu’il faut une fédération des consciences car chacun est un peu pétrifié dans son histoire. Les croyances, les idéologies fragmentent les sociétés. Regardez une ­mappemonde, vous êtes face à un puzzle de nations. C’est un processus de destruction généralisée. L’ensemble du genre humain est confronté à la question de son propre devenir. Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à notre planète ? Il faut transcender tout cela, fédérer les consciences et raisonner en termes d’humanité. Il faut universaliser la réponse.

En appeler à l’individu, est-ce suffisant ?

Pierre Rabhi. Il est vrai que vous pouvez manger bio, recycler votre eau, vous chauffer à l’énergie solaire… et exploiter votre prochain. Je remarque d’ailleurs que le capitalisme s’intéresse aux alternatives. Il laisse la société civile faire le boulot et quand la situation est mûre, il le détourne à son profit. Quand je vois la bio se retrouver entre les mains de la grande distribution, je me sens ruiné. Aujourd’hui, soit on est subordonné à un système inique, unique et totalitaire qui est fondé sur la puissance ­absolue de la finance, qui est elle-même capable de ­subordonner les États et de ­déterminer les destins collectifs en ­fonction de ses propres critères, soit il faut marquer une forme ­insurrectionnelle. Produire et consommer localement est ­aujourd’hui un critère politique, quand ­l’alimentation est confisquée par des trusts qui font circuler en tout sens les produits dans des camions pour leur plus grand profit, seul ressort de cette dynamique. À tous nos ­stagiaires qui viennent apprendre à cultiver bio, je dis qu’ils sont en train de commettre un acte de résistance et un acte politique. Toute ­démarche qui construit de l’autonomie est ­insurrectionnelle parce que notre système a instauré 
– et n’existe que grâce à – la dépendance. Les trusts, aujourd’hui, nous rendent dépendants. Cette dépendance est claire avec les OGM : ils ­neutralisent les semences transmissibles. En Inde, cela a provoqué de nombreux suicides de paysans. C’est un crime contre l’humanité.

Parmi vos propositions, vous mettez en avant aujourd’hui la notion de « puissance de 
la modération ». Comment se traduit-elle ?

Pierre Rabhi. La puissance de la modération est une option politique. Nous ne sommes pas dans la morale, dans l’ascèse ou la mortification, si nous sommes nombreux à adopter la modération face au toujours plus, infini. Nous n’avons qu’une planète, nous sommes dans un système limité. Dans le cadre d’un humanisme généralisé, nous devrions tenir compte des capacités de notre terre, les partager équitablement sans oublier les générations futures. Voilà une réflexion fondamentale. Produire toujours plus, ça veut dire aussi toujours plus travailler. Dans la logique du capitalisme généralisé, c’est augmenter les profits, réduire les charges, et donc aussi éliminer les gens, en exclure toujours plus. Dans ce système, on produit de plus en plus de choses et on réduit les moyens des gens qui ne peuvent plus les acheter. La publicité entretient la frustration, laisse des citoyens en permanence inassouvis. Une de mes problématiques est, aujourd’hui, comment aller vers la simplicité ? Dans la société civile, des gens pourtant conditionnés pour penser la complexité vont vers un mode de pensée qui passe par la simplification. Il y a aujourd’hui tout un réservoir de gens qui innovent, inventent, et tout notre boulot est de parvenir à les fédérer pour en faire une proposition politique. Et si les politiques acceptent de sortir du schéma de la croissance à tout prix, qui est négatif, et soutenir ces initiatives, en faire une proposition sociopolitique, là, oui, il y aura de l’intelligence. Nous en avons besoin. À l’appauvrissement financier, il faut donner une réponse non financière.

Vous prônez la décroissance depuis longtemps. A-t-elle toujours autant de vertu à vos yeux ?

Pierre Rabhi. Quand on invoque la croissance, ça veut dire qu’on maintient les castes qui concentrent l’argent. Même s’il y avait générosité, ­attention à l’autre, il faudrait se demander à quoi elle sert. À fabriquer des armes ? Combien de dépenses sont faites sans qu’on prenne l’humain en compte ? L’urgence, c’est l’humain. Dans les entreprises, c’est en se délestant des salaires qu’on fait un meilleur bilan. C’est ça, la croissance économique ? Si l’urgence absolue était de maintenir le travail et non de mettre les gens dehors pour augmenter le profit, la situation serait complètement différente. Aujourd’hui, peu importe l’humain. On a mis en place des palliatifs pernicieux pour éviter que les gens ne meurent de faim. C’est inique, d’autant que je suis persuadé que ces palliatifs ne tiendront pas longtemps. L’indigence va se développer… Face à une telle situation, je considère que les hommes politiques sont dans la gestion, dans l’entretien du système, dans l’acharnement thérapeutique. Pourtant, ce modèle ne peut pas tenir, c’est impossible. Il ne tiendra pas. Par contre, la société civile invente, innove, imagine un autre modèle de société. Avec la puissance de la ­modération, on inverse les choses. La modération devient un fondement puissant de l’organisation d’un monde futur. Avec elle, le capitalisme a du souci à se faire.

  • Une conférence de Pierre Rabhi sur "la sobriété heureuse"

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 20:08

 

 

parlement.blog.lemonde.fr

Lobbies à l’Assemblée nationale : ce qui va changer

 

 

 
in Share 

Le député Christophe Sirugue remet un rapport sur la réforme des dispositifs de soutien aux revenus d’activité modestes à Jean-Marc Ayrault, le 15 juillet 2013. AFP PHOTO/ JACQUES DEMARTHON

 

On ne les appelle toujours pas “lobbies”, pourtant leur existence devient de moins en moins cachée. A partir de mardi 1er octobre, les “représentants d’intérêts”, ces groupes de pression ou d’influence, défendant les intérêts d’entreprises, d’ONG ou d’associations vont franchir un nouveau pas vers la reconnaissance et l’officialisation de leur statut à l’Assemblée nationale.

Issues du rapport du député Christophe Sirugue (PS, Saône-et-Loire), les nouvelles dispositions qui entrent en vigueur vont vers plus de transparence et d’encadrement et sont saluées comme “un nouveau pas dans la bonne direction” par l’organisation Transparency International France, même si cela reste “un minimum en matière de transparence de la décision publique”. De leur côté, les lobbyistes se disent satisfaits, par la voix de Pascal Tallon, président de l’Association française des conseils en lobbying qui assure que “tout le monde va découvrir qu’il n’y a rien à découvrir”.

 

Plus d’informations, mais toujours pas de contrôle. Un registre de renseignement existait déjà depuis 2009 mais le nouveau “registre de transparence”, mis en ligne à partir de mardi, s’inspire directement du modèle bruxellois et va encore plus loin (voir le modèle pour les cabinets de conseil). Toute personne ou organisme voulant défendre ses intérêts auprès des députés et souhaitant le faire officiellement via le registre devra désormais indiquer : le nom de ses clients, les honoraires perçus pour le seul lobbying au Parlement, les objectifs et missions à remplir ainsi que le chiffre d’affaires ou les montants dépensés en termes de lobbying. Autant d’informations qui seront rendues publiques.

Si “l’orientation est bonne” pour Pascal Tallon, il va falloir du temps pour convaincre les clients de passer à la transparence, la plupart étant tenus par des clauses de confidentialité dans leur contrat. Les associations qui devront, pour leur part, fournir la liste de leur financements se heurteront au même problème. Beaucoup pourraient donc être tentés de ne tout simplement pas s’inscrire sur le registre et passer par des voies officieuses ; pour les autres, Christophe Sirugue espère pouvoir récolter l’ensemble des informations au 1er janvier 2014. Autre bémol, souligné par l’association Transparency : aucun contrôle ou vérification de ces informations n'est prévu.

 

Un accès plus restreint dans les lieux. Jusqu’alors, un lobbyiste inscrit sur le registre bénéficiait d’un badge d’accès à l’année lui permettant d’aller et venir au Palais-Bourbon. Une pratique consistant à “arpenter les couloirs à la rencontre de parlementaires, décrite comme inefficace et potentiellement source d’incidents” et qui “suscite de fortes réticences de la part des députés, qui ressentent très négativement le démarchage dont ils peuvent faire l’objet, au détour d’un couloir”, selon le rapport Sirugue.

Désormais, la salle des Quatre-Colonnes où se retrouvent députés et journalistes ainsi que la grande salle attenante des Pas-Perdus seront interdites aux représentants d’intérêts, qui devront en outre récupérer un nouveau badge d’accès pour chaque visite. “Le représentant d’intérêt ne pourrait être présent à l’Assemblée nationale que dans un but précis”, explique Christophe Sirugue. L’association Transparency aurait voulu que les choses aillent plus loin, avec la publication de la liste des réunions et des rencontres entre les députés et des représentants d’intérêts.

 

Des rapports plus exhaustifs. Les rapporteurs des textes de loi vont être appelés à plus de rigueur dans leurs rédactions. En 2011, une étude de Transparency International France, avec l’association Regards Citoyens, avait montré que dans 62% des cas, les rapports des textes de lois ne mentionnaient pas la liste des personnes auditionnées ou rencontrées, un chiffre anormalement élevé.Le nouveau règlement prévoira l’obligation de publier cette liste ainsi qu’une mention explicite lorsqu’aucune audition n’a été conduite.

De plus, devront être distingués les représentants d’intérêts inscrits sur le registre et ceux qui ne le sont pas. “Seraient ainsi clairement mis en avant les lobbyistes qui jouent le jeu de la transparence”, et les autres pointés du doigt, veut croire M. Sirugue.

Sa réforme, si elle est ambitieuse, repose encore beaucoup sur le bon vouloir de tous les acteurs. Malgré cela, l’Assemblée nationale reste, dans la reconnaissance du lobbying, en avance sur le Sénat, les ministères et toutes les administrations publiques.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 18:31

 

 

mediapart.fr

Affaire Bettencourt : Sarkozy et Woerth forment un pourvoi en cassation

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Plusieurs mis en examen de l'affaire Bettencourt forment un pourvoi en cassation, après que la procédure a été validée par la cour d'appel.

 

La quasi-totalité des personnes mises en examen pour abus de faiblesse dans le cadre de l’affaire Bettencourt, et parmi lesquelles figurent Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, ont formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d'appel de Bordeaux validant l’instruction. Ce pourvoi n'est pas suspensif, et n'empêche pas le juge Gentil de rédiger son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel.

A quelques heures de la date limite pour déposer un recours, ce lundi 30 septembre au soir, onze des douze mis en examen avaient formellement saisi la Cour de cassation contre la décision rendue le 24 septembre par la cour d’appel de Bordeaux validant le travail des trois juges d’instruction, et notamment l’expertise médicale du Liliane Bettencourt, pièce centrale de ce dossier.

L’ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, le photographe François-Marie Banier et l’avocat Pascal Wilhem avaient fait connaître leur décision dès lundi matin. Ont suivi, l’homme d’affaires Stéphane Courbit et l’ancien gestionnaire de l’île d’Arros, Carlos Vejarano. Nicolas Sarkozy et Eric Woerth ont, eux, fait connaître leur décision lundi en cours d’après-midi. Ils sont tous suspectés d’avoir profité de l’état de santé de Liliane Bettencourt pour obtenir de sa part des sommes d’argent qui, dans le cas de l’ancien président, auraient servi à financer la campagne électorale de 2007.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 17:43

 

 

CADTM

 

cadtm.org

FMI et Banque mondiale : l’heure du bilan

Plaidoyer pour leur remplacement

26 septembre par Eric Toussaint

 

 


En 2014, la Banque mondiale et le FMI auront 70 ans d’existence. En octobre 2013, elles tiennent comme d’habitude leur réunion annuelle à Washington. De nombreuses organisations, dont le CADTM, appellent ensemble à une semaine d’action contre la dette illégitime et les institutions financières internationales qui se déroulera à l’échelle internationale du 8 au 15 octobre 2013 |1|. Cet article revient sur le bilan du FMI et de la Banque mondiale et propose des pistes pour une nouvelle architecture internationale.

  • 1) Depuis leur création en 1944, la Banque mondiale (BM) et le FMI ont soutenu activement toutes les dictatures et tous les régimes corrompus du camp allié des États-Unis.
  • 2) Ils piétinent la souveraineté des États en violation flagrante du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes du fait notamment des conditionnalités qu’ils imposent. Ces conditionnalités appauvrissent la population, accroissent les inégalités, livrent les pays aux transnationales et modifient les législations des États (réforme en profondeur du Code du travail, des Codes miniers, forestiers, abrogation des conventions collectives, etc) dans un sens favorable aux créanciers et « investisseurs » étrangers.
  • 3) Bien qu’ils aient détecté des détournements massifs, la BM et le FMI ont maintenu, voire augmenté, les montants prêtés aux régimes corrompus et dictatoriaux alliés des puissances occidentales (voir le cas emblématique du Congo-Zaïre de Mobutu après le rapport Blumenthal en 1982).
  • 4) Ils ont aidé par leur soutien financier la dictature d’Habyarimana au Rwanda jusqu’en 1992, ce qui a permis de quintupler les effectifs de son armée. Les réformes économiques qu’ils ont imposées en 1990 ont déstabilisé le pays et exacerbé des contradictions latentes. Le génocide préparé depuis la fin des années 1980 par le régime d’Habyarimana est perpétré à partir du 6 avril 1994, faisant près d’un million de morts chez les Tutsis (et les Hutus modérés). Par la suite, la Banque mondiale et le FMI ont exigé, des nouvelles autorités rwandaises, le remboursement de la dette contractée par le régime génocidaire.
  • 5) Ils ont soutenu d’autres régimes dictatoriaux de l’autre camp (Roumanie de 1973 à 1982, Chine à partir de 1980) afin d’affaiblir l’URSS avant son implosion en 1991.
  • 6) Ils ont soutenu les pires dictatures jusqu’à ce qu’elles soient renversées. Exemples : le soutien emblématique à Suharto en Indonésie de 1965 à 1998, à Marcos aux Philippines de 1972 à 1986, à Ben Ali en Tunisie et à Moubarak en Égypte jusqu’à leur renversement en 2011.
  • 7) Ils ont activement saboté des expériences démocratiques et progressistes (de Jacobo Arbenz au Guatemala et de Mohammad Mossadegh en Iran dans la première moitié des années 1950, de Joao Goulart au Brésil au début des années 1960, aux sandinistes au Nicaragua dans les années 1980 en passant par Salvador Allende au Chili de 1970 à 1973. La liste complète est bien plus longue).
  • 8) La Banque et le FMI exigent des peuples, victimes des tyrans qu’ils financent, le remboursement des dettes odieuses que ces régimes autoritaires et corrompus ont contractées.
  • 9) De même, la Banque et le FMI ont exigé de pays qui ont accédé à l’indépendance à la fin des années 1950 et au début des années 1960 qu’ils remboursent les dettes odieuses contractées par les anciennes puissances coloniales pour les coloniser. Cela a été notamment le cas en ce qui concerne la dette coloniale contractée par la Belgique auprès de la Banque mondiale pour compléter la colonisation du Congo dans les années 1950. Rappelons que ce type de transfert de dettes coloniales est interdit par le droit international.
  • 10) Dans les années 1960, la Banque mondiale et le FMI ont soutenu financièrement des pays comme l’Afrique du Sud de l’apartheid et le Portugal qui maintenait sous son joug des colonies en Afrique et dans le Pacifique alors que ces pays faisaient l’objet d’un boycott financier international décrété par l’ONU. La Banque mondiale a soutenu un pays qui en avait annexé un autre par la force (annexion du Timor oriental par l’Indonésie en 1975).
  • 11) En matière d’environnement, la Banque mondiale poursuit le développement d’une politique productiviste désastreuse pour les peuples et néfaste pour la nature. Elle a réussi en plus à se faire attribuer la gestion du marché des permis de polluer.
  • 12) La Banque mondiale finance des projets qui violent de manière flagrante les droits humains. Parmi les projets directement soutenus par la Banque mondiale, on peut mettre en exergue le projet « transmigration » en Indonésie (années 1970-1980) dont plusieurs composantes sont assimilables à des crimes contre l’humanité (destruction du milieu naturel de populations indigènes, déplacement forcé de populations). Plus récemment, la Banque mondiale a financé intégralement la mal nommée opération « départs volontaires » en RDC, un plan de licenciement qui viole les droits de 10 655 agents de la Gécamines, l’entreprise publique minière située au Katanga. Ces derniers attendent toujours le paiement de leurs arriérés de salaires et les indemnités prévues par le droit congolais.
  • 13) La Banque mondiale et le FMI ont favorisé l’émergence des facteurs ayant provoqué la crise de la dette qui a éclaté en 1982. En résumé : a) la Banque mondiale et le FMI ont poussé les pays à s’endetter dans des conditions menant au surendettement ; b) ils ont poussé, voire forcé, les pays à lever les contrôles sur les mouvements de capitaux et sur le change, accentuant la volatilité des capitaux et facilitant ainsi fortement leur fuite ; c) ils ont poussé les pays à abandonner l’industrialisation par substitution d’importation au profit d’un modèle basé sur la promotion des exportations.
  • 14) Ils ont dissimulé les dangers qu’ils avaient pourtant eux-mêmes détectés (surendettement, crise de paiements, transferts nets négatifs…).
  • 15) Dès que la crise a éclaté en 1982, la Banque mondiale et le FMI ont systématiquement favorisé les créanciers et affaibli les débiteurs.
  • 16) La BM et le FMI ont recommandé, voire imposé, des politiques qui ont fait payer la facture de la crise de la dette par les peuples, tout en favorisant les plus puissants.
  • 17) La BM et le FMI ont poursuivi la « généralisation » d’un modèle économique qui augmente systématiquement les inégalités entre les pays, et à l’intérieur de ceux-ci.
  • 18) Dans les années 1990, la BM et le FMI, avec la complicité des gouvernants, ont étendu les politiques d’ajustement structurel à la majorité des pays d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, d’Europe centrale et orientale (y compris la Russie).
  • 19) Dans ces derniers pays, les privatisations massives ont été réalisées au détriment du bien commun et ont enrichi de manière colossale une poignée d’oligarques.
  • 20) Ils ont renforcé les grandes entreprises privées et affaibli à la fois les pouvoirs publics et les petits producteurs. Ils ont aggravé l’exploitation des salariés et les ont précarisés davantage. Ils ont fait de même avec les petits producteurs.
  • 21) Leur rhétorique de lutte pour la réduction de la pauvreté cache mal une politique concrète qui reproduit et renforce les causes même de la pauvreté.
  • 22) La libéralisation des flux de capitaux qu’ils ont systématiquement favorisée a renforcé l’évasion fiscale, la fuite des capitaux, la corruption.
  • 23) La libéralisation des échanges commerciaux a renforcé les forts et écarté les faibles. La plupart des petits et moyens producteurs des pays en développement ne sont pas en mesure de résister à la concurrence des grandes entreprises, qu’elles soient du Nord ou du Sud.
  • 24) La Banque mondiale et le FMI agissent avec l’OMC, la Commission européenne et les gouvernements complices pour imposer un agenda radicalement opposé à la satisfaction des droits humains fondamentaux.
  • 25) Depuis que la crise frappe l’Union européenne, le FMI est en première ligne pour imposer aux peuples grec, portugais, irlandais, chypriote… les politiques qui ont été imposées préalablement aux peuples des pays en développement, à ceux d’Europe centrale et orientale dans les années 1990.
  • 26) La Banque mondiale et le FMI, qui prêchent la bonne gouvernance à longueur de rapports, couvrent en leur sein des agissements douteux.
  • 27) Ces deux institutions maintiennent la plupart des pays dans la marginalité bien qu’ils constituent la majorité de ses membres, privilégiant une poignée de gouvernements des pays riches.
  • 28) En résumé, la Banque mondiale et le FMI constituent des instruments despotiques aux mains d’une oligarchie internationale (une poignée de grandes puissances et leurs sociétés transnationales) qui renforce le système capitaliste international destructeur de l’humanité et de l’environnement.
  • 29) Il est nécessaire de dénoncer les agissements néfastes de la Banque mondiale et du FMI afin d’y mettre fin. Les dettes dont ces institutions réclament le remboursement doivent être annulées et ces institutions doivent être traduites devant la justice.
  • 30) Il est urgent de construire une nouvelle architecture démocratique internationale qui favorise une redistribution des richesses et soutienne les efforts des peuples pour la réalisation d’un développement socialement juste et respectueux de la nature.

Bâtir une nouvelle architecture internationale

Il faut opter pour des propositions qui redéfinissent radicalement le fondement de l’architecture internationale (missions, fonctionnement…). Prenons le cas de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale.

La nouvelle OMC devrait viser, dans le domaine du commerce, à garantir la réalisation d’une série de pactes internationaux fondamentaux, à commencer par la Déclaration universelle des droits humains et tous les traités fondamentaux en matière de droits humains (individuels ou collectifs) et environnementaux. Sa fonction serait de superviser et de réglementer le commerce de manière à ce qu’il soit rigoureusement conforme aux normes sociales (conventions de l’Organisation internationale du travail – OIT) et environnementales. Cette définition s’oppose de manière frontale aux objectifs actuels de l’OMC. Ceci implique bien évidemment une stricte séparation des pouvoirs : il est hors de question que l’OMC, comme d’ailleurs toute autre organisation, possède en son sein son propre tribunal. Il faut donc supprimer l’Organe de règlement des différends.

L’organisation qui remplacera la Banque mondiale devrait être largement régionalisée (des banques du Sud pourraient y être reliées), elle aurait pour fonction de fournir des prêts à taux d’intérêt très bas ou nuls et des dons qui ne pourraient être octroyés qu’à condition d’être utilisés dans le respect rigoureux des normes sociales et environnementales et, plus généralement, des droits humains fondamentaux. Contrairement à la Banque mondiale actuelle, la nouvelle banque dont le monde a besoin ne chercherait pas à représenter les intérêts des créanciers et à imposer aux débiteurs un comportement de soumission au marché-roi, elle aurait pour mission prioritaire de défendre les intérêts des peuples qui reçoivent les prêts et les dons.

Le nouveau FMI, quant à lui, devrait retrouver une part de son mandat originel pour garantir la stabilité des monnaies, lutter contre la spéculation, contrôler les mouvements de capitaux, agir pour interdire les paradis fiscaux et la fraude fiscale. Pour atteindre cet objectif, il pourrait contribuer avec les autorités nationales et les fonds monétaires régionaux à la collecte de différentes taxes internationales.

Toutes ces pistes requièrent l’élaboration d’une architecture mondiale cohérente, hiérarchisée et dotée d’une division des pouvoirs. La clef de voûte pourrait en être l’ONU, pour autant que son Assemblée générale en devienne la véritable instance de décision - ce qui implique de supprimer le statut de membre permanent du Conseil de Sécurité (et le droit de veto qui lui est lié). L’Assemblée générale pourrait déléguer des missions spécifiques à des organismes ad hoc.

Une autre question qui n’a pas encore fait suffisamment de chemin est celle d’un dispositif international de droit, d’un pouvoir judiciaire international (indépendant des autres instances de pouvoir international), qui complète le dispositif actuel comportant principalement la Cour internationale de La Haye et la Cour pénale internationale. Avec l’offensive néolibérale des trente dernières années, la loi du commerce a progressivement dominé le droit public. Des institutions internationales comme l’OMC et la Banque mondiale fonctionnent avec leur propre organe de justice : l’Organe de règlement des différends au sein de l’OMC et le CIRDI au sein de la Banque mondiale dont le rôle a démesurément augmenté. La charte de l’ONU est régulièrement violée par des membres permanents de son Conseil de Sécurité. Des nouveaux espaces de non droit sont créés (les prisonniers sans droit embastillés à Guantanamo par les États-Unis). Les États-Unis, après avoir récusé la Cour internationale de La Haye (où ils ont été condamnés en 1985 pour avoir agressé le Nicaragua), refusent la Cour pénale internationale. Tout cela est extrêmement préoccupant et requiert d’urgence des initiatives pour compléter un dispositif international de droit.

En attendant il faut amener des institutions comme la Banque mondiale et le FMI à rendre des comptes à la justice devant des juridictions nationales |2|, exiger l’annulation des dettes qu’elles réclament et agir pour empêcher l’application des politiques néfastes qu’elles recommandent ou imposent.

Notes

|1| Voir : http://cadtm.org/Semaine-globale-d-...

|2| À ce jour, il n’existe toujours pas de juridiction internationale compétente pour juger des crimes de la Banque mondiale et du FMI.

Éric Toussaint, docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, est président du CADTM Belgique (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde, www.cadtm.org). Il est l’auteur de Banque mondiale : le coup d’État permanent, Édition Syllepse, Paris, 2006, téléchargeable : http://cadtm.org/Banque-mondiale-le... Son dernier ouvrage : Procès d’un homme exemplaire, Édition Al Dante, Marseille, septembre 2013. Il est coauteur avec Damien Millet de 65 Questions, 65 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, Liège, 2012 (version en téléchargement libre sur internet : http://cadtm.org/65-questions-65-re... ) ; La dette ou la vie coédition CADTM-Aden, Liège-Bruxelles, 2011. Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège http://www.cadtm.org/Le-CADTM-recoi.... Voir également Éric Toussaint, Thèse de doctorat en sciences politiques présentée en 2004 aux universités de Liège et de Paris VIII : « Enjeux politiques de l’action de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international envers le tiers-monde », http://cadtm.org/Enjeux-politiques-...

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 17:34

 

 

mediapart.fr

Baisse du chômage : le « bug » est avéré

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

La forte baisse du nombre de demandeurs d'emploi le mois dernier est due, au moins pour moitié, à un problème technique dans l'envoi « des messages de relance (SMS et messages vocaux) aux demandeurs d’emploi lors de la campagne d’actualisation du mois d’août ».

 

La baisse du chômage observée au mois d’août serait en partie due à un problème technique chez l’opérateur téléphonique SFR qui n’a pas envoyé les messages de relance d’actualisation, sans laquelle les demandeurs d’emploi sont radiés, a-t-on appris lundi 30 septembre auprès de Pôle emploi et de la Dares.

Mercredi dernier, le ministère du travail avait annoncé une forte baisse du nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) de 50 000 personnes le mois dernier. Mais cette bonne nouvelle était hypothéquée par une mystérieuse très forte hausse de nombre des sorties de liste pour défaut d’actualisation (+40%).

Une partie de ce bond des radiations a pour origine un problème chez SFR. « SFR a indiqué avoir rencontré une grave défaillance dans l’acheminement d’une partie des messages de relance (SMS et messages vocaux) aux demandeurs d’emploi lors de la campagne d’actualisation du mois d’août », annoncent Pôle emploi et la Dares dans un communiqué.

Sans ce « bug », la baisse du nombre de demandeurs d’emploi aurait été moitié moins importante. « On peut estimer que le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie ABC aurait connu une diminution comprise entre 22 000 et 31 000. » « Pôle emploi déplore cet incident », poursuit le communiqué. « Il présente ses excuses aux demandeurs d’emploi concernés et s’assure que cet incident n’a pas de conséquences pour eux notamment quant à leur indemnisation. »

De son côté, SFR renvoie la balle à Pôle emploi en affirmant qu’il fournit bien une plateforme technique mais que la surveillance de celle-ci est de la responsabilité du client. « S’il y a un problème », explique l’opérateur au Monde, « c’est à eux de nous prévenir et nous le réparons tout de suite ». Or, selon SFR, Pôle emploi a bien signalé un dysfonctionnement mais seulement « en fin de semaine dernière ».

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 17:25

 

mediapart.fr

 

Le «M. Contravention» fait payer ses PV par l'administration

|  Par Stéphanie Fontaine

 


Le préfet Jean-Jacques Debacq, qui dirige l'usine à procès-verbaux issus des radars automatisés, pourfend régulièrement les fraudeurs de la route. Mediapart a découvert qu'il a fait payer par son administration les contraventions routières dont son véhicule de fonction a fait l'objet et échappe au retrait de point sur son permis de conduire.

 

Avis de contravention, certificats administratifs, bordereaux comptables… Les documents en possession de Mediapart sont sans appel : le haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur qui dirige l'usine à procès-verbaux issus des radars automatisés – plus de 12 millions en 2012 – et des nouveaux PV électroniques (PVE) a tout l'air de se comporter comme ceux qu’il traque tous les jours.

 

Le préfet Jean-Jacques Debacq, directeur de l'Antai, au ministère de l'intérieur 
Le préfet Jean-Jacques Debacq, directeur de l'Antai, au ministère de l'intérieur© DR

Directeur de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), le préfet Jean-Jacques Debacq, dont le discours officiel stigmatise régulièrement les fraudeurs de la route, fait payer par son administration – c’est-à-dire par le Trésor public – les contraventions routières du dimanche dont son véhicule de fonction, une Peugeot 508, fait l'objet. Tout en parvenant à échapper au moindre retrait de point sur son permis de conduire.

Au total, c'est une douzaine de contraventions que l'on a pu retracer entre la fin 2010 et l’été 2013, soit près de 700 euros d'amendes. Mais rien ne dit, à ce jour, qu'il n'y en a pas eu d'autres.

La première infraction identifiée dans les certificats administratifs, signés de la main même du directeur de l'Antai et récupérés par Mediapart, fait ainsi état du stationnement gênant de “sa” Peugeot immatriculée BP-020-GK, qu'il est censé être le seul à conduire avec son chauffeur. Mais un chauffeur dont il ne dispose qu'en journée et en semaine, pas le soir ni le week-end. Or, la contravention dont il est question a été dressée le 31 octobre 2010, c’est-à-dire un dimanche. Comme bien d'autres.

 

  

« Dans le cadre des activités de l'Antai, ce véhicule a fait l'objet d'une infraction », écrit ainsi M. Debacq dans ce certificat. « Le conducteur du véhicule n'est pas identifié », se sent-il obligé d’ajouter dans d'autres, en particulier quand il s'agit d'une infraction relevée par un radar automatique. Pourquoi ? Pour éviter la perte de point(s) encourue… Des écrits qui écornent l'image tant vendue par nos autorités pour décrire le contrôle automatisé comme un système juste, équitable, sans passe-droit.

En septembre 2011, devant les membres d’une mission parlementaire, Jean-Jacques Debacq n'avait pourtant pas hésité à défendre vigoureusement le principe de la sanction : « Si vous me demandez s’il faut retirer un point pour les petits excès de vitesse, ma réponse est un “oui” ferme, car c’est là la vraie sanction, qui vaut pour tous. » Pas vraiment, apparemment.

Encore plus sévère face aux resquilleurs, le préfet Debacq déclarait le 2 juillet dernier à l’occasion des rencontres des Acteurs publics (RAP), rendez-vous annuel des décideurs de la fonction publique : « Dans la fraude, il y a la fraude dans la fraude (…). L'infraction routière est déjà une fraude d'une certaine manière, mais il y a celui qui non seulement est pris mais veut essayer d'échapper à la sanction. »

« Très sincèrement, je ne sais plus du tout où j'étais »

Ces propos intransigeants ne l'ont pas empêché d'établir un nouveau certificat administratif quelques jours plus tard, pour le règlement d'un excès de vitesse commis le 14 juillet. Jour de fête nationale, de toute façon férié, mais qui – pour la petite histoire – tombait également un dimanche cette année. « Très sincèrement, je ne sais plus du tout où j'étais (…). À mon avis, je n'étais pas là et devais être en province »,explique aujourd’hui le préfet. N'était-ce pas du côté de la Normandie ? Selon le relevé du télépéage attribué notamment à son véhicule de fonction, il y a bien eu un responsable de l'Antai qui se trouvait par là…

Comme pour cette infraction, près de la moitié des contraventions que Mediapart a pu retracer dans les documents récupérés, proviennent du contrôle de vitesse automatisé. En clair, comme il n'y a eu aucune interpellation, il est donc assez simple de nier avoir été au volant.

Le reste correspond à des PV relatifs à du stationnement irrégulier. Il s'agit d'ailleurs surtout de PVe, dont la particularité est d'être envoyés à l'adresse correspondant au propriétaire sur le certificat d'immatriculation – et non plus laissés sur le pare-brise sur le lieu de l'infraction. Autrement dit, les PV de Monsieur Debacq arrivent directement au siège de l'Antai.

 

Radars routiers, à Nice.  
Radars routiers, à Nice. © Reuters

Et toutes les amendes sont payées avec… l’argent de l’État, comme le montrent les documents en notre possession. Toutes celles dont il est question ici ont en effet été réglées par mandats administratifs. « Heureusement que je ne paie pas tous les frais de l'Antai ! » a vivement réagi Monsieur Debacq, sans nier le fait qu'il lui arrive ainsi de signer des certificats administratifs pour « protéger la personne qui conduisait à ce moment-là ».

Des agissements, en tout cas, qui ne peuvent pas être ignorés par les autres responsables de l'Antai, au premier desquels l'agent comptable. Détournement de biens publics ou abus de confiance ? Certains s’interrogent aujourd’hui en interne.

De fait, comme l’explique Caroline Tichit, avocate spécialisée dans le droit routier, ce type de pratique pose de gros problèmes de légalité : « Selon l'article L121-3 du code de la route, lorsqu'une personne morale – comme l'Antai par exemple – est titulaire du certificat d'immatriculation d'un véhicule flashé par un radar automatique, et que le conducteur n'est donc pas identifié, c'est bien à son représentant légal qu'il incombe de payer l'amende. » « D'ailleurs pour les véhicules de société, c'est pareil, sans dénonciation d'un conducteur particulier, c'est au chef d'entreprise de régler ! » précise-t-elle.

Ce que Jean-Jacques Debacq réfute en bloc. Selon lui, il n'avait « aucune obligation de payer ». On peut d'ailleurs se demander si au sein de l'administration, il est bien le seul à procéder ainsi. Certes, son cas est d'autant plus cocasse qu'il symbolise l'arroseur arrosé. Mais la question mérite d'être posée. Et il ne serait pas si compliqué d'y répondre pour nos autorités, si elles se donnaient la peine de chercher. Il suffirait en effet de voir combien de contraventions ont été payées au Trésor public via des mandats administratifs, seul moyen de paiement d'un acteur public.

 

 

Lire aussi

Par La rédaction de Mediapart

 

 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 16:04

 

rue89.com

 

Billet d’humeur 28/09/2013 à 17h49
Sauver la planète ou travailler le dimanche : faux dilemme, vraie crise
Pierre Haski | Cofondateur Rue89

 

 

Soyez honnêtes, avez-vous vraiment lu les articles à propos du dernier rapport des experts scientifiques du Giec sur les changements climatiques ? Avez-vous regardé d’un œil autrement que distrait les reportages télé qui, vendredi soir, nous annonçaient que Bordeaux et La Rochelle seraient sous les eaux dans un délai dans lequel nous serons sans doute tous morts (surtout moi) ?

Je ne rejoins pas, en posant ces questions perfides, les rangs des climatosceptiques qui contestent la validité du travail colossal du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Je respecte leur travail et partage globalement leur verdict rendant l’humain coupable de la dégradation de notre environnement.

Ce que je veux dire, c’est que ces données chiffrées, ces prédictions apocalyptiques scientifiques, tombent à plat à un moment de crise dans lequel l’horizon immédiat est suffisamment bouché pour qu’on n’ait la possibilité de réfléchir à l’horizon lointain.

« Il faut sauver la planète »

En écoutant, là aussi d’une oreille distraite, Clémentine Autain, vendredi soir à « Ce soir ou jamais » sur France 2, parler de la nécessité de « sauver la planète » dans un débat de sourds sur le travail le dimanche à Bricorama, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que c’était devenu un cliché inaudible.

 


Une fleur cassée et « réparée » (Arne Hendricks/Flickr/CC)

 

Oui, la planète a besoin d’être sauvée, mais, pour ça, il faut arriver à réconcilier :

  • la sortie du marasme mental dans lequel nous nous débattons actuellement ;
  • le retour d’un espoir de vie sinon meilleure au moins d’une vie tout court pour tous ceux qui se sentent perdre pied dans la société actuelle ;
  • avec les perspectives à plus long terme visant à protéger notre environnement.

La grande faillite intellectuelle des écologistes, c’est de ne pas avoir réussi à faire cette synthèse de manière convaincante, qui aurait non seulement justifié leur raison d’être dans le champ politique, mais aussi modifié le rapport de forces entre une gauche classique obstinément productiviste et les nouveaux acteurs issus de la société civile.

Ils n’y sont pas parvenus, sans doute parce que la tâche est colossale, mais aussi parce que les logiques politiciennes les ont court-circuités, en France encore plus qu’ailleurs.

L’échec de l’écologie politique

Cet échec de l’écologie politique n’est peut-être que temporaire, mais il repose sur un paradoxe. Jamais, la conscience de la nécessité d’une réponse « verte » aux problèmes de notre société n’a été autant partagée par les citoyens... tout en s’éloignant des préoccupations politiques de l’heure. C’était le cas sous Nicolas Sarkozy avec son « ça commence à bien faire » à propos de l’écologie ; c’est dit plus élégamment sous François Hollande.

 


Fiscalité verte sur le site du Ministère de l’écologie (capture d’écran)

 

Dans l’actualité récente, la formule qui résume cette contradiction est celle de « fiscalité verte »... L’inventeur de cette formule doit être grassement payé par Areva et Total réunis pour avoir réussi à rendre aussi antipathique l’action des écologistes. De quoi préférer polluer avec son diesel plutôt que de payer encore plus de taxes, même vertes !

Comment sortir de cette contradiction ? Faudra-t-il un nouveau Fukushima, nucléaire ou autre, pour retrouver les chemins de la prise de conscience et l’envie de passer à l’acte ? Ou au milieu de la morosité actuelle, sera-t-il possible de réunir suffisamment d’intelligence politique pour proposer autre chose ?

Peut-être n’est-ce pas dans le champ politique qu’il faut désormais agir pour « sauver la planète » ? Peut-être l’espoir repose-t-il dans d’autres organisations de la société, d’autres pratiques sociales et productives, sans attendre les lendemains qui sont censés chanter depuis longtemps ?

En attendant, la planète va mal. On n’avait pas besoin des experts du Giec pour le savoir, mais ça va mieux en le disant avec autorité. Connaître la maladie est nécessaire, mais pas suffisant, pour la guérir.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 14:40

 

mediapart.fr

Frédéric Lordon : «Revenir aux monnaies nationales, pour refaire une monnaie commune»

|  Par La rédaction de Mediapart

 

Invité de notre émission «En direct de Mediapart», l'économiste Frédéric Lordon est revenu sur son dernier ouvrage : La Société des affects – Pour un structuralisme des passions.

 

 

 

Frédéric Lordon, qui vient de faire paraître La Société des affects – Pour un structuralisme des passions (Éditions du Seuil), était vendredi en direct de Mediapart. Joseph Confavreux l'a interrogé sur la passion en politique et en économie, mais aussi, à travers notamment la question d'une éventuelle sortie de l'Euro et d'un détour par les monnaies nationales, sur les mésusages de l'Europe et un possible recours à la notion de Nation, qui soit à la fois irrécupérable par l'extrême droite et susceptible de réouvrir des possibilités démocratiques.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22