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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 17:07

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog

 

 

La honte!
 
 
 
J’ai mal pour mon pays. Parfois, j’en ai honte, comme hier matin par exemple. J’ai honte de voir qu’un homme, Cédric Herrou, qui refuse d'abandonner des réfugiés sans ressources, sans aide, sans rien, soit interpellé et jugé pour des raisons obscures telles que « aide au séjour irrégulier en France ».
 

 

Je n’arrive pas à structurer ma colère. Mettre de points, des tirets, indiquer et souligner de façon claire là où ça bloque. C’est complètement confus. En ce moment, je trouve qu’on échoue de façon lamentable sur notre capacité à vivre ensemble. Mon incompréhension est totale concernant la politique menée par notre gouvernement qui n’aura eu de cesse que de rater, mépriser, et saboter la cohésion nationale.

 

J’ai mal pour mon pays. Parfois, j’en ai honte, comme hier matin par exemple. J’ai honte de voir qu’un homme, Cédric Herrou, qui refuse d'abandonner des réfugiés sans ressources, sans aide, sans rien, soit interpellé et jugé pour des raisons obscures telles que « aide au séjour irrégulier en France ».

 

J’ai honte d’entendre des politiciens, des citoyens dire à qui veut l’entendre qu’il faut privilégier l’entraide envers les SDF, ceux qui sont bien de chez nous, et refouler les migrants, les réfugiés. La bienséance m’oblige à rester polie, mais eux, ces odieuses personnes qui alimentent des messages de haine, je ne les ai jamais vus en maraude, pas même une seule fois, aller discuter avec les SDF. Ce sont juste de minables trolls qui pullulent dans l'unique but d'alimenter un climat déjà bien anxiogène.

 

J’ai honte de tous ces reportages diffusés par M6 et chaînes consœurs et qui sont visionnés par des millions de français sur le 93 ou toutes autres banlieues en France. J’en ai honte et mal à la fois que tant de mauvaise foi et de misérabilisme puisse être partagée, approuvée, par autant de téléspectateurs. J'ai honte face à tant de médiocrité intellectuelle.

 

J'ai encore plus honte quand je lis et vois les réactions de beaucoup d'entre nous face à l'Islam. Un tel degré de mépris, d'islamophobie, de haine à l'encontre d'une religion ne peut qu'être un danger pour une soi disant démocratie déjà bien secouée et affaiblie par ses problèmes sociétaux.

 

J'ai toujours plus honte quand chaque lundi soir je me transforme en professeur de français pour des adultes migrants. C'est à l'état que devrait incomber cette tâche. Pas à moi et mes nombreuses fautes de grammaire, pas à tout ces bénévoles qui agissent au quotidien.

 

En fait, toute cette haine, ces torrents de violence verbale et physique à l'encontre de ce qui nous est étranger me dégoûte. Devoir lire des sondages où l'on m'explique qu'environ 60% des français sont mal à l'aise face à une femme voilée, que nombre d'entre nous expriment avec fierté leur rejet systématique de l'autre, du réfugié, du migrant, d'anticiper les questions à chaque fois qu'un reportage est diffusé sur Saint-Denis.

 

Cette hypocrisie me terrifie. Cette violence des relations humaines aussi. Ce consentement que nous avons tous dès lors qu'il s'agit de mépriser une partie de la population en raison d'une soi-disant différence que nous avons normée, nous occidentaux est pire que tout.

 

On m'impose depuis des années des débats stériles sur l'Islam, sur les réfugiés, sur les assistés. Mais qui sont-ils, ceux dont la parole est emplie de haine, ceux qui ne craignent plus les huées, puisque maintenant ils sont acclamés. De quelle façon pouvons-nous nous satisfaire d'écraser notre prochain de cette façon, le dénuer de toute humanité, lui refuser toute considération, lui rappeler une prétendue faiblesse constamment ? Nous, auto-centré sur notre monde, nos médiocres démocraties, nos valeurs.

 

Jean Ziegler conclut ainsi son dernier essai, Chemins d'Espérance. Il prend comme exemple la journée du 11 septembre 2001. Il nous rappelle que ce jour-là, dans une tragédie que nous connaissons tous, que nos enfants étudient déjà dans les livres d'histoire, 2973 personnes ont perdu la vie.

 

Il explique alors que ce même jour, ailleurs dans le monde, là où les caméras ne vont plus ou pas, 35000 enfants de moins de 10 ans sont mort de faim et que 156368 personnes sont mortes de tuberculose, du SIDA, de malaria...

 

Chez nous, ces 200000 morts n'ont provoqué aucune émotion, aucune indignation, aucun combat des politiques, aucune lutte acharnée dans les médias. Au contraire, des tapis rouges sont déroulés pour les multinationales, pour les firmes pharmaceutiques, pour tout ce qui génère des bénéfices monstres. Pour tout ce qui affaiblit les moins forts.

 

Voilà cette société que nous sommes en train de construire. Une société où le faible doit se taire, un monde où il est acceptable de fixer le prix des denrées alimentaire en bourse quand des enfants meurent de faim, une société où nous avons accepté qu'une religion soit responsable de tout à l'aide de matraquage médiatique incessant, une société où la vie d'un homme occidental continuera de valoir plus que celle d'un Malien ou d'un Pakistanais, une société maladivement hypocrite.

 

Alors qui sommes-nous pour aller expliquer à nos voisins ce qu'est une démocratie quand nous laissons mourir nos frères à nos portes ? Qui sommes-nous pour nous nourrir ainsi de la haine et du mépris de l'autre et de s'en satisfaire pleinement ? Cette société me fait tout simplement honte.

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog

 

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 16:57

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Voter ou ne pas voter (quand on est de gauche)?

 

 
 

Mediapart a interrogé une trentaine de responsables de la “société mobilisée” pour prendre le pouls de ce qu’il reste des sympathisants de gauche. Si le rejet vis-à-vis des socialistes est grand, la campagne a tout de même suscité de l’intérêt.

À l’issue d’un quinquennat si déprimant que le président sortant élu par la gauche a préféré ne pas se représenter, comment une nouvelle primaire du PS pourrait-elle intéresser à nouveau au-delà de ce qu’il reste des sympathisants socialistes ? Alors que les candidats, comme les entreprises de sondages, affirment avoir confiance en une mobilisation avoisinant les deux millions de votants, la rédaction de Mediapart a interrogé plusieurs de ses contacts parmi la “société mobilisée”. Des syndicalistes et des militants associatifs faisant figure de relais d’opinion dans le peuple de gauche, qui s’investit en dehors des partis et plus encore du PS de ces dernières années, mais a toujours entretenu un rapport plus ou moins distant (parfois privilégié, souvent de force) avec la sphère politique socialiste.

La primaire du PS fait-elle encore sens, pour tous ces déçus du pouvoir socialiste ? En parle-t-on autour d’eux ? Qu’est-ce qui motiverait les éventuels votants à se rendre aux urnes dimanche ? Et pour voter qui ?

En creux, c’est un constat alarmant de l’état du parti socialiste qui est dressé. Avec beaucoup de lucidité, la grosse trentaine de citoyens engagés interrogés, qui s’expriment à titre personnel (quelques-uns ont réclamé l’anonymat), semble ne plus rien attendre du PS ni parfois même de la politique tout court. Mais parce que ces “capteurs” gravitent parmi ce que les entreprises de sondages nomment “les sympathisants de gauche”, et parce qu’ils sont tous des acteurs d’une démocratie qui les représente pourtant de moins en moins, ils ont quasiment tous suivi les débats de cette courte campagne, et en dressent un bilan nuancé et peu enthousiaste.

 

  • Ceux qui ne peuvent plus

Il y a ceux pour qui le passif du quinquennat est si lourd et négatif qu’ils ne peuvent pardonner au PS. Entre rancœur et déprime, ils considèrent que le PS est mort, et sa primaire est par conséquent un objet auquel ils ne s’intéressent pas. Ainsi, cet élu CGT de Marseille confie que lui et ses collègues « ne s'occupent pas » de cette primaire. « Il y a toujours un marginal qui ira voter, sur le principe du “On me demande mon avis, je le donne”, mais en réalité c'est jamais évoqué entre nous ou dans nos réunions, explique-t-il. On regarde plutôt du côté de Mélenchon. C'est fini le parti socialiste ! Beaucoup à la CGT se disent que la meilleure chose qui puisse arriver est que ce parti disparaisse pour de bon. » Éric Beynel, porte-parole de Solidaires, confirme ne « quasiment pas en entendre parler dans le cercle militant, un cercle qui n’en finit plus de vomir la gauche gouvernementale. Soit ils n’y prêtent aucun intérêt, soit ils s’en moquent ». « En fait, les militants sont déjà dans l’après-présidentielle, à dire qu’il faut préparer la lutte, ajoute-t-il. Quant à l’idée du vote utile, elle a été engloutie depuis le vote Chirac contre Le Pen puis Hollande contre Sarko. Beaucoup de militants disent qu’ils s’abstiendront ou n’iront pas voter à la présidentielle. »

Membre du syndicat des avocats de France (SAF), Slim Ben Achour est lui aussi à mille lieues du vote socialiste de dimanche. « Je n’en parle absolument pas aux copains. C’est fou, c’est un non-événement. » Même s’il se dit « conscient que derrière la gauche c’est pire, donc c’est la moins pire des solutions », celui qui fut l’un des avocats à l’origine de la condamnation de l’État pour des contrôles discriminatoires a désormais des griefs rédhibitoires vis-à-vis du PS. « Ils ont renoncé aux idéaux de la gauche, non par stratégie politique, mais par conviction, s’exaspère-t-il. Ils nous ont dit : “Ne nous emmerdez pas avec l’histoire du contrôle au faciès.” Mais ils ne se rendent pas compte de l’impact que cela a dans les quartiers populaires, qui s’étaient vraiment mobilisés pour faire voter Hollande en 2012 ! Ils sont déconnectés, et se disent que “les quartiers ne pourront jamais voter à droite”, ils voteront pour nous quoi que nous fassions. Par ce renoncement, les socialistes contribuent à l’accession au pouvoir de l’extrême droite. »

Place de la Bastille, le 5 juillet 2016. © D.I.

Place de la Bastille, le 5 juillet 2016. © D.I.

Grégory Bekhtari, prof d’anglais au lycée Éluard à Saint-Denis et membre du syndicat enseignant majoritaire SNES, abonde : « Aucun d’entre eux, Montebourg ou Hamon inclus, ne reconnaît que ce quinquennat a été dramatique. Ils ont réussi à dégoûter beaucoup de gens de la gauche ou l’idée qu’on s’en fait. Autour de moi, beaucoup sont déboussolés. Mais paradoxalement, dans la salle des profs on a plus parlé de la primaire de droite. Je ne ressens pas d’enthousiasme. On se sent désemparés et orphelins. Dans mon cercle syndical, certains regardent vers Hamon, d’autres Mélenchon. Mais pas grand monde ne semble convaincu. » « Ce qu’on entend des candidats de la primaire du PS prouve que ce parti a arrêté de réfléchir il y a 15 ans, tranche Nicolas Haeringer de l’ONG écolo 350.org. Il n’a plus d’autres clivages que des clivages individuels surdéterminés par les choix tactiques, alors qu’ils auraient pu se connecter au mouvement des communs, aux conférences européennes sur la décroissance, aux luttes pour la justice climatique. » S’il concède des « nuances sur la transition énergétique », il déplore que « la seule réponse valable, celle d’un mix 100 % renouvelable, n’existe qu’à l’extérieur de cette primaire ». Le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, est tout aussi incrédule : « Aucun des candidats socialistes ne défend la rupture avec le système existant, même si Hamon va un peu plus loin. Ils disent tous vouloir plus d’énergies renouvelables, plus de bio, moins de diesel, et sortir du charbon… des trucs hyper consensuels et déjà en marche, qui se feront de toute façon avec ou sans eux. »

 

Même son de cloche qui ne sonne plus chez Matthieu Bonduelle, ancien président du syndicat de la magistrature (SM). « Le bureau du syndicat a regardé les débats, les a tweetés, comme un travail de veille. Mais il y a une forme d’indifférence. J’ai l’impression qu’on en parle avec un sourire en coin, un peu moqueur. » À l’entendre, le SM a de bonnes raisons de se tenir à distance : « La question judiciaire n’est vraiment pas au cœur du débat politique. Sauf sous l’angle sécuritaire. Même le débat sur le cannabis n’est pas abordé sous un angle judiciaire. Les candidats parlent à la limite de justice pénale, et encore, seulement sous l’angle carcéral. L’antiterrorisme est aussi abordé, mais on évoque plus les opérations homo ou les services de renseignement que la justice elle-même. Le statut du parquet, une éventuelle réforme institutionnelle, n’est même pas évoqué. » Et de conclure : « Il y a une forme de lassitude à voir que le sujet justice est soit occulté, soit mal traité. » Ancien responsable d’Emmaüs, Patrick Doutreligne est lui aussi dans un rapport éloigné à la primaire du PS : « On en parle, mais ce n’est vraiment pas enthousiasmant. Ce qui nous intéresse, c’est le revenu minimum d’existence. Mais ce qui nous inquiète, c’est qu’il n’est pas très élaboré. » Celui qui est désormais président de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) regrette l’absence de « vision prospective » sur le sujet : « Ce n’est pas assez structuré, les associations n’adhèrent pas car ce serait un grand saut dans le vide. » Et l’absence tout court de discours sur « la protection sociale, la place des enfants, ou les problèmes d’intégration ». « Il n’y a quasiment rien sur le projet social. Et c’est faible sur les programmes de société », soupire-t-il. Marie Alibert, porte-parole d’Osez le féminisme, est tout aussi sceptique. « Bien sûr qu’on suit la primaire du PS, comme celle de droite avant. Mais les militantes sont blasées et lasses de ce qu’elles ont pu entendre lors des débats. L’égalité hommes/femmes est souvent anecdotisée ou utilisée comme un alibi. Il y a peu de propositions concrètes, beaucoup de promesses vagues et peu d’objectifs chiffrés. »

Membre d’Attac dont il fut l’un des porte-parole, Thomas Coutrot ne voit pas plus d’intérêt à cette primaire PS autour de lui. « Beaucoup me disent qu’ils n’iront pas voter, alors que nous y étions tous allés en 2012. Ce sont des débats internes au PS, et l’enjeu principal porte sur qui va garder le contrôle de l’appareil au moment de la scission », estime-t-il. Il ne perçoit lui non plus « pas de débats d’idées : on le voit bien avec Valls, il n’y a pas de contenu politique. La seule nouveauté est la proposition d’Hamon sur le revenu universel. C’est un marqueur idéologique astucieux mais c’est du marketing, critique-t-il. Après les mouvements sociaux du printemps, on aurait pu espérer quelques réflexions, des remises en cause. Mais ils n’en ont tiré aucune leçon »...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 16:47

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/jacquoulecroquand24/blog

 

 

Un début de " commun " entre Partis , Syndicats et Société civile....

 

 

Un texte COMMUN sur la réindustrialisation de la France signé par des responsables PG ( D. Simonnet ; E.Coquerel ; Jacques Généreux économiste...) des responsables syndicaux CGT ( P.Martinez ; B.Thibault...) FO ( J.C.Mailly...) du PCF ( P.Laurent....) du PS ( A.Montebourg....) des économistes , des chercheurs etc....

Généreux , Martinez, Mailly , Montebourg : « Redonnons la priorité à l’industrie »

La France a perdu près d’un million d’emplois industriels depuis 2001. Plusieurs responsables politiques et syndicaux appellent à réorienter l’économie.

LE MONDE | 18.01.2017 à 06h44 • Mis à jour le 18.01.2017 à 15h19
Ce chiffre-là glace d’effroi. Et même en pleine campagne électorale, où les discours doivent donner de l’élan, il faut bien le citer. Peut-être même le crier : depuis 2001, l’industrie française a perdu chaque jour, en moyenne, 165 emplois. Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau « rayée » chaque trimestre, et cela pendant quinze ans. Au total, près d’un million d’emplois directs perdus. Ça suffit ! Si enclin à fustiger de « démagogue » tout discours à rebours de ses idées austéritaires, le patron des patrons, Pierre Gattaz, promettait effrontément de créer « un million d’emplois » si le coût du travail baissait suffisamment.

Selon la même magie de l’appauvrissement, François Fillon, assure lui de diviser par deux le taux de chômage. Ils trompent les Français ! Pour retrouver le sentier du développement et de l’emploi, le pays ne doit pas jouer les Pères Fouettards du salariat mais s’appuyer sur la mère de toutes les batailles productives : l’industrie. Même à l’heure du numérique et de la robotique, l’industrie entraîne avec elle toute l’activité, la recherche, l’investissement et, au final, l’emploi.

Réorientons les activités industrielles et productives. Dans une dynamique nouvelle de développement, les activités industrielles devront être vigoureusement stimulées et réorientées de manière à répondre aux besoins fondamentaux tels qu’une alimentation saine, respectueuse de la rareté des ressources naturelles (terre, eau, air), une santé protégée et des logements économes en énergie… Cette réorientation s’inscrit pleinement dans la perspective de la nécessaire transition écologique et ne pourra être opérée qu’avec des travailleurs mieux formés.

Changeons la place du travail et favorisons un nouvel entrepreneuriat dans l’économie et la société. La place du travail dans notre société et dans notre économie est fortement questionnée aujourd’hui. Le chômage et le mal emploi se répandent, les compétences sont globalement mal valorisées. Or l’innovation n’est pas le fruit spontané des nouvelles technologies mais bien le résultat des interactions humaines.

Le développement industriel a besoin de salariés innovants, aux compétences reconnues, bien rémunérés, occupant des emplois stables et prenant une part active aux décisions. Seuls des salariés compétents et impliqués sont, en effet, en mesure de donner aux entreprises les capacités d’innover. Ici réside le compromis fondamental entre le capital et le travail sans lequel aucun développement n’est possible.
Remettons la finance à sa place

De concert avec une organisation du travail fortement rénovée, de nouvelles formes de travail et d’entrepreneuriat devront être stimulées. L’innovation ouverte, l’externalisation ouverte, les tiers lieux, les « fab lab », les très jeunes entreprises devront être soutenus. L’économie sociale et solidaire devra être encouragée et l’économie collaborative promue et protégée afin de ne pas devenir un avatar « ubérisé » du capitalisme financiarisé.

Remettons la finance à sa place. La finance continue d’étouffer l’industrie. Le temps des marchés financiers et celui des publications de résultat trimestriel ne sont pas ceux de l’entreprise et des projets industriels. Sans parler des exigences excessives de rendement des capitaux propres qui privent les entreprises de nombreuses opportunités industrielles et commerciales. Le principe même de cette finance folle est profondément inégalitaire puisqu’il rémunère les « facteurs » selon leur propension à la mobilité.

Ancrons également les activités dans les territoires. C’est un autre enjeu essentiel de la nouvelle dynamique de développement. Un tel ancrage repose sur les différentes dimensions de la proximité territoriale : compétences, ressources et valeurs. Si le renforcement des différentes dimensions de la proximité trouve naturellement sa place dans une dynamique nouvelle de développement, il en va de même de l’économie circulaire ou encore de l’économie de la fonctionnalité.

L’économie circulaire élimine la notion de « déchet » en considérant, dès la conception des produits, leur recyclage et leur réparabilité dans une perspective opposée à l’obsolescence admise, voire programmée. L’économie de la fonctionnalité met, elle, l’accent sur une utilisation raisonnée et le plus souvent partagée des services que peuvent rendre les biens, plutôt que leur propriété individuelle.

Nous ne croyons pas que la politique d’austérité suivie depuis des années soit de nature à donner à la France la perspective et le dynamisme dont elle a besoin. Les coupes claires budgétaires ne peuvent que provoquer la récession et la contraction des débouchés des entreprises. Seul un développement des activités productives soutenu par une politique publique de relance et des dispositifs financiers tournés vers l’investissement dans l’industrie – et non au versement de dividendes accrus – permettra de retrouver le chemin de la prospérité. Il s’agit d’un enjeu collectif qui engage tous les Français, et qui doit être au cœur des débats qui vont animer les campagnes électorales à venir.

Signataires : Jean-Baptiste Barfety, fondateur de la Conférence Gambetta ; Marie-Françoise Bechtel, député République moderne ; Gabriel Colletis, professeur de sciences économiques (Toulouse 1-Capitole) ; Eric Coquerel, Parti de gauche ; Laurent Cordonnier, maître de conférences en économie, Université de Lille ; Franck Dedieu, délégué général République moderne ; Pierre Dubreuil, ancien conseiller régional Ile-de-France, chargé du projet « Nouvelle Europe, auprès d’Arnaud Montebourg ; Guillaume Etievant, économiste, expert auprès des comités d’entreprise ; Olivier Favereau, économiste ; André Gauron, économiste ; Jacques Généreux, Parti de gauche ; Gaël Giraud, chef économiste de l’Agende française de développement ; Gaëtan Gorce, sénateur PS ; Roland Gori, psychanalyste ; Alain Grandjean, économiste associé de Carbone 4 ; Michel Husson, statisticien et économiste à l’Institut de recherche économiques et sociales ; Pierre Laurent, secrétaire national PCF ; Jean-Claude Mailly, secrétaire national du syndicat FO ; Philippe Martinez, secrétaire national du syndicat CGT ; Benjamin Masse-Stamberger, journaliste ; Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche ; Etienne Morin, professeur d’économie en classes préparatoires ; François Morin, professeur émérite de sciences économiques, Toulouse 1-Capitole ; Pierre-Alain Muet, député PS ; Christophe Ramaux, maître de conférences en économie, Université de Paris 1 ; Robert Salais, directeur de recherche émérite en économie au CNRS ; Danielle Simonnet, parti de gauche ; Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE. Bernard Thibault, ancien secrétaire national de la CGT.

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Source : https://blogs.mediapart.fr/jacquoulecroquand24/blog

 

 

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 18:57

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Désobéissance

Aide aux migrants : nouvelles arrestations dans la vallée de la Roya

 

par

 

 

Lisa Giachino, la rédactrice en chef du journal L’âge de faire, dont Basta ! est partenaire, a été arrêtée, cette nuit, dans la vallée de la Roya (Alpes Maritimes). Dans cette région frontalière avec l’Italie, des dizaines de migrants tentent tous les jours de rejoindre la France. Pour le dossier du prochain numéro de L’âge de faire, Lisa Giachino accompagnait ces personnes qui hébergent, nourrissent et soignent ces migrants (lire notre article sur le sujet). Elle est en garde à vue pour « aide aux migrants », à la police aux frontières de Menton, depuis au moins cinq heures du matin. La journaliste ne disposant pas de carte de presse, la police ne croirait pas à sa profession.

Depuis le début de l’année, les arrestations se succèdent parmi les habitants de la vallée qui ont décidé d’aider les migrants. L’agriculteur Cédric Herrou, jugé le 4 janvier pour « aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation irrégulière », a été de nouveau arrêté le 19 janvier, en compagnie de trois personnes érythréennes. Début janvier, quatre membres de l’association Roya Citoyenne ont été interpellés alors qu’ils transportaient des migrants vers un autre lieu d’hébergement. « C’était soit ce transport, soit une nuit sous la tente alors que la température tombe à – 3 °C en ce moment », a expliqué à l’AFP le mari de l’une des interpellés. Ils seront jugés en mai prochain.

Cédric Herrou connaitra le verdict du tribunal le 10 février. Huit mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre. Pierre Alain Mannoni, qui a été jugé en novembre pour avoir aidé des migrants, a été relaxé début janvier (lire son témoignage). Mais le parquet a fait appel de cette décision.

Actualisation (15h10) : La garde à vue de Lisa Giachino s’est achevée ce midi.

A lire sur Basta ! :

Photo : Vallée de la Roya, octobre 2011, CC Fulvio Spada.

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 18:56

 

 

Info reçue par mail

 
 

Lettre d’information RESF 30

      n°68         19 Janvier 2017.

 

Notre combat en ce qui concerne l’immigration, les sans-papiers et leurs enfants, continue : combat de solidarité et d’offensive.

 

 Meilleurs vœux de solidarité, d'hospitalité et de paix pour 2017,

de la part de RESF30.

 

Parrainage jeunes migrants

 

Mineurs non-accompagnés de 16 à 18 ans  

 

 

À la suite des drames qui ont marqué l’arrivée en grand nombre de réfugiés depuis deux ans maintenant, des élans de solidarité se sont manifestés au sein de la société civile française. L’émotion provoquée par la représentation de ces morts insensées, mettant en lumière de manière incontestable le drame vécu par des millions de personnes a convaincu beaucoup de nos concitoyens à s’engager concrètement afin de venir en aide à ces populations en quête d’une protection.

 

Pour ne pas laisser sans réponse cette volonté d’entraide et afin de favoriser l’intégration des personnes réfugiées en France, le collectif Ados Sans Frontière a considéré nécessaire d’impulser une grande initiative de solidarité :

l’opération de parrainage « Ados Sans Frontière ».

 

Cette opération se concentre exclusivement sur les Mineurs Non-Accompagnés (MNA), âgés de 16 à 18 ans et hébergés en dehors des structures traditionnelles d'accueil, gérées par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) sous l'égide du Conseil Départemental du Gard.

Cette tranche d'âge est soumise à un encadrement juridique spécifique :

  • Mineurs, ils sont protégés contre l'expulsion jusqu'à leur 18 ans ;

  • Au delà de 16 ans, l'obligation d'éducation n'existe plus, leur scolarisation devient difficile mais doit s'imposer lorsque les jeunes et leurs représentants la demandent.

 

Sur les 170 MNA répartis dans notre département en décembre 2016, on dénombrait 70 jeunes,

tous garçons, dont la prise en charge ne permet pas de leur assurer des activités occupationnelles favorables à l'élaboration d'un projet de vie. En résumé, leur emploi du temps se résume à dormir, manger et à suivre quelques heures de français par semaine.

 

QU’EST-CE QUE LE PARRAINAGE ?

Le parrainage, dans le cadre de l’opération « Ados Sans Frontière », consiste en la création d’une relation privilégiée entre une personne habitant en France et en situation régulière (parrain ou marraine) et une personne bénéficiant d’une protection internationale (filleul ou très rarement filleule).

 

Les marraines et/ou parrains n’ont pas pour mission de se substituer au travail des intervenants sociaux qui continueront d’accompagner les jeunes dans les secteurs clés de leur intégration. À travers ces rencontres, le rôle des marraines et des parrains est plutôt celui de favoriser l’intégration en créant du lien social et en faisant découvrir la société française.

 

L’objectif premier de l’action de parrainage consiste, au nom de l'hospitalité, à participer à l’intégration des filleuls dans la société française visant notamment à :

 
  • L’amélioration du niveau de français des filleuls à travers des conversations, des sorties, des lectures, des invitations à déjeuner ou à dîner ou toute initiative de nature à favoriser les échanges.

  • La découverte de l’environnement et l’initiation à certains loisirs, à travers des visites de la ville, de ses parcs et jardins, de ses environs, de monuments et musées, de séances de cinéma, théâtre ou autres spectacles, d’activités artistiques, sportives, de bricolage, etc…

  • La connaissance de la culture et le partage des valeurs, de l’histoire, des institutions et des codes culturels réciproques.

  • Bénéficier de l'expérience humaine exceptionnelle de ces jeunes.

 

 

 

LES PRINCIPES

Les rencontres des parrains et des marraines avec leurs filleuls doivent se tenir au moins une fois par mois sur une période de 6 mois. À la fin de cette période, si les deux personnes le souhaitent et avec l’accord du référent (désigné par le Conseil Départemental), le parrainage pourra être prolongé de 6 mois supplémentaires.

 

L’engagement du parrain et/ou marraine est basé sur les valeurs du bénévolat et du volontariat, il/elle est donc libre d’interrompre le parrainage, tout en expliquant son choix.

 

Afin de garantir le bon déroulement de ces parrainages et de fixer les valeurs qui régissent l’opération, nous proposons d'établir une charte éthique à destination des parrains, marraines et filleuls, ainsi que des rencontres périodiques avec tous les participants.

 

REJOIGNEZ L’INITIATIVE !

 

Retrouvez les membres d’Ados Sans Frontière au :   8 boulevard Sergent Triaire 30 000 Nîmes (bureau RESF 30).

Ou à partir de février 2017, directement sur Internet : http://AdosSansFrontiere.collectif-citoyen.fr

                                                                   et Facebook @AdosSansFrontière

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 22:18

 

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

Présidentielles : une campagne pour mener de front transitions écologique et sociale

 

Gouvernance  |    |  Sophie Fabrégat

 

Syndicats et associations lancent une campagne pour conjuguer lutte contre le changement climatique et lutte contre le chômage. Un million d'emplois pourront être créés si la transition est anticipée et accompagnée.

 

 

Présidentielles : une campagne pour mener de front transitions écologique et sociale

"Il n'y a pas d'emplois sur une planète morte". Ces mots, martelés par Maxime Combes, économiste d'Attac, plantent le décor. Le mouvement altermondialiste lance, avec le Réseau action climat (RAC), les syndicats FSU, Solidaires, la Confédération paysanne, le collectif Roosevelt et la fondation politique Heinrich Böll Stitftung France, une campagne pour conjuguer lutte contre le changement climatique et contre le chômage. Selon eux, la transition écologique doit aussi être sociale. La protection du climat pourrait créer 1 million d'emplois si elle est bien organisée. Pour cela, il faut que le changement soit anticipé et accompagné. "Il est urgent que les pouvoirs publics fassent en sorte qu'il n'y ait pas de chômeurs climatiques, souligne Maxime Combes. Quand on oublie les mesures liées à la transition écologique, les résistances sont nombreuses. On le voit avec la question de la fermeture des centrales à charbon". L'opposition à la fermeture de la centrale de Fessenheim se place également sur le terrain de l'emploi et de l'activité économique sur ce bassin. C'est pourquoi des acteurs qui parfois s'opposent (syndicats et associations) ont décidés de s'allier pour défendre une transition en douceur et une lutte contre le changement climatique créatrice d'emploi.

 

 

Accompagner les salariés face au changement

Abordées lors du débat national sur l'énergie et de plusieurs conférences environnementales, les questions de l'emploi et des transitions professionnelles ont été inscrites dans la loi relative à la transition énergétique. Car si la transition énergétique est créatrice d'emplois dans les énergies renouvelables et la rénovation notamment, elle va être destructrice d'emplois dans certains secteurs, comme les raffineries, les centrales au charbon ou l'industrie manufacturière. "D'autres secteurs devront se transformer, comme le secteur automobile ou l'agriculture industrielle intensive", note le collectif. "Nous avons besoin de nous adresser aux salariés des secteurs menacés, on ne peut pas penser la transition énergétique si on les laisse de côté ", analyse Julien Rivoire, de FSU. Selon lui, "les formations existent, en nombre insuffisant, mais les infrastructures sont là. Il y a un déficit de réflexion sur la transition écologique dans l'éducation nationale. Et un angle mort : celui de la prise en charge des salariés en formation", indique Julien Rivoire.

Mais les choses bougent. L'article 180 de la loi prévoit que "les politiques d'emploi et le dialogue social, tant au niveau des branches professionnelles que des entreprises, consacrent une attention particulière à l'accompagnement des transitions professionnelles afférentes à la transition écologique et énergétique". Il indique que l'enseignement supérieur devra être vigilant aux nouveaux besoins de compétences et à l'adaptation des formations supérieures. La formation continue doit elle aussi permettre d'organiser les transitions professionnelles. "La réforme de la formation professionnelle va dans le bon sens", estime Meike Fink, du RAC.

La loi prévoit également une planification à l'échelle territoriale, afin d'évaluer "les besoins d'évolution en matière d'emploi et de compétences sur les territoires et dans les secteurs professionnels au regard de la transition écologique et énergétique".

 

 

Créer des emplois utiles à la collectivité

Le cadre existe, "y a plus qu'à"… Le collectif donne des pistes pour accélérer les choses. Ainsi, le projet expérimental "territoires à zéro chômeur de longue durée" permettrait de proposer aux chômeurs un emploi en CDI au Smic, adapté à ses compétences et aux besoins des territoires. Financé par la réorientation des assurances chômage, ce dispositif ne rentrerait pas en compétition avec les entreprises du bassin d'emploi car les activités seraient "en supplément".

Des emplois pourraient être créés dans l'éducation à l'environnement et l'accompagnement des personnes en difficulté (précarité énergétique). "Le métier des assistantes sociales, en intégrant ces questions, participe à la transition écologique", note le collectif. "Il s'agit également de transformer des activités utiles au niveau social et écologique mais "non rentables économiquement" en emplois pérennes et de qualité" : valorisation du compost, recyclage des matériaux de déconstruction, réparation du petit électroménager…

Le collectif propose aussi de créer 250.000 emplois aidés sur des postes d'animateurs de la transition écologique dans les territoires, 100.000 emplois dans le secteur public pour participer notamment à l'élaboration des plans climat air énergie territoriaux… Enfin, pour créer des emplois dans la rénovation, les énergies renouvelables ou la mobilité douce, le collectif recommande de conditionner les aides publiques à la création d'emplois.

 

 

 

 

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 22:14

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

2 millions de bénéfices et beaucoup de pains au chocolat...

370 suppressions de postes chez Neuhauser : malgré les bénéfices, les licenciements continuent

 

Publié le 19 janvier 2017

 

 

 

Neuhauser, spécialiste de la boulangerie industrielle, a certes perdu 60 M€ de chiffres d’affaires ces deux dernières années mais garde un bénéfice net de plus de 2M€ en juin 2015. C’est alors que Arnaud Marion, connu notamment pour avoir “remis sur pied” le volailler Doux en supprimant un millier d’emploi dans l’entreprise, a été nommé en novembre 2016 pour effectué la même recette. Et ça n’a pas trainé : quatre mois après, le groupe annonce la suppression de 370 postes sur 4 sites différents.

John Strempe

L’entreprise Neuhauser est leader européen en boulangerie et viennoiserie et emploi près de 3000 personnes en France sur 19 sites. Elle a été rachetée en 2014 par le groupe Soufflet, détenu par Michel Soufflet, dont la famille est classée 107e plus grosse fortune de France en 2015 par Challenges, avec notamment une hausse de ses revenus de 20% entre 2014 et 2015. On ne peut pas dire vraiment que ce soit la crise. Mais l’entreprise Neuhauser, qui reste bénéficiaire de plus de 2 millions d’euros, à perdu 60 millions d’euros de chiffres d’affaires en deux ans. Globalement, le groupe Soufflet se porte bien avec près de 5 milliards de chiffre d’affaire pour l’exercice 2014/2015.

Mais malgré tout, la direction de Neuhauser a quand même annoncé un plan de licenciement le 17 janvier dernier en Comité Central d’Etablissement . Il a ensuite été communiqué le lendemain aux salariés, en parlant de "plan de réorganisation de ses effectifs et de ses lignes de production". Précisément, ce sont 4 sites du groupe de l’agroalimentaire qui vont être touchés : 259 postes supprimés a Folschviller, 71 à Sainte-Hermine, 36 à Maubeuge et 4 à Tarascon. La direction annonce que, sur les 370 postes supprimés, 201 salariés seront reclassés en interne sur des postes occupés en ce moment par des intérimaires. Pour les 169 postes restant, la direction parle de "départ volontaire avec accompagnement"...on connait la rengaine.

Pour l’instant, la CGT présente sur le site ne s’est pas encore exprimée en attendant une réunion du syndicat samedi matin.

Un PSE pas si inattendu que ça

 

Ce plan de suppression de poste était à prévoir. La nomination à la direction d’Arnaurd Marion, dont la presse bourgeoise vante les mérites, est connu dans le milieu pour être une "star du retournement d’entreprise" ou encore comme un "mercenaire du business". En gros, il fait parti d’une catégorie de "redresseurs d’entreprises" sollicités quand ça va mal, avec des missions éclairs. Arnaud Marion est notamment connu pour avoir supprimé près d’un millier de postes chez le volailler Doux. Et ce n’est pas son seul fait d’arme, il est reconnu, parmi d’autres, dans le milieu pour diverses missions similaires. D’ailleurs, ces « redresseurs d’entreprises » savent eux-mêmes qu’ils sont là pour détruire des emplois et qui ne sont pas aimé par les salariés. Certains d’entre eux ont été séquestrés, comme Cédric Colaert, qui avait répondu à cela "il faut savoir passer ces heures-là", comme si cela faisait parti du métier.

Alors que la presse bourgeoise les dépeint en sauveurs, c’est en occultant le nombre de familles mises à la porte, sacrifiées sur l’autel des bénéfices, pour une logique opposée aux intérêts des salariés et de la population en général. Face à ces rois de la gâchette qui tirent des balles “chômage” tous les quatre matins, certains ont cependant résisté un certain nombre d’années, préservant leurs emplois contre ces démolisseurs au service du patronat avec les seules méthodes que ces mercenaires connaissent : la mise en place d’un rapport de force avec la direction, par la mobilisation des salariés.

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 22:04

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

Lettre ouverte. « Je suis juste une femme de terrain épuisée par un système obsolète »

« Je sais que je suis infirmière quand... ». Cri de colère contre des conditions de travail alarmantes

 

Publié le 11 janvier 2017

 

Peu avant les fêtes, la section CGT de l’Hôpital de Montauban a reçu la lettre anonyme d’une infirmière de ses services, adressée « à nos dirigeants de gauche comme de droite ». Dans une longue énumération, la soignante couche sur le papier son cri de colère qui fait écho à la souffrance et aux conditions de travail déplorables que connaît bien tout personnel soignant des hôpitaux de la fonction publique. Au manque de moyens et à la dégradation des services publics, elle oppose à raison le faste dans lequel vivent les dirigeants et les salaires des députés. Nous reproduisons ici l’intégralité de sa lettre, dont des extraits ont été publiés sur le site de la CGT de l’hôpital de Montauban, qui appelle le personnel hospitalier à des assemblées générales dans les jours prochains pour se mobiliser contre ces conditions de travail et de soin déplorables.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je commence mon service aux Urgences d’un centre hospitalier publique de province (ce pourrait être le CH de Montauban ou un autre, peu importe, nous sommes tous dans le même bateau à la dérive), et que les couloirs sont remplis de brancards sur lesquels, important de le préciser, des êtres humains sont dans l’attente de soins !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

L’attente de soins pour ces pauvres gens peut dépasser 5, 6, voire 7 heures et nous avons vu
pire encore !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne peux répondre en temps voulu aux besoins les plus simples et fondamentaux des personnes installées sur ces brancards de fortune. Non par manque d’humanité mais parce que j’ai toujours plus urgent à faire ! En collaboration avec un médecin : Sauver une vie, en stabiliser une autre, tout en surveillant un patient qui pourrait décompenser à tout moment ! Et entre temps, je n’oublie pas les prélèvements de fluides humains en tout genre des autres patients, les pansements et tous les autres actes non exhaustifs liés à notre métier de soignant. Je suis en mode machine de soins ou machine de guerre. Le tout avec sourire et bienveillance !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Le matériel obsolète voire inexistant nous rend la tâche encore plus pénible, les brancards, les pieds à perfusion, les scopes ne fonctionnent pas ou mal.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’ai honte d’accueillir mes concitoyens malades dans de telles conditions !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Notre directeur (Je ne mets pas de majuscule volontairement au mot directeur) nous dit d’aller chercher des brancards ailleurs quand nous n’en n’avons plus pour installer les patients ....) Ailleurs c’est où exactement monsieur le directeur ? (Toujours pas de majuscule au mot monsieur). Ne nous imposez pas ce que vous ne pourriez pas tolérer vous-même monsieur le directeur. Venez passer 12 heures de votre vie dans votre service et de préférence le samedi quand les urgences de la clinique voisine ferme ses portes !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne vois aucun responsable d’établissement, chef de pôle, et de service et autre administratif sur le terrain pour nous comprendre et nous soutenir. Un trou abyssal se creuse entre les agents opérationnels et les dirigeants d’établissement, voire même les cadres toujours en réunion à essayer de faire des plannings avec de moins en moins de personnels.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois mon cadre infirmier craquer de jour en jour et s’arrêter en maladie voire même partir du jour au lendemain, sans explication ! Tristesse

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les pannes incessantes d’ordinateurs, d’imprimantes, photocopieuses et de téléphones nous prennent le temps que nous n’avons pas ! On parle de procédures dégradées ! Pour être dégradée, la procédure, elle 1’est !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les locaux et zones d’attentes destinés à accueillir les patients ne sont plus adaptés à recevoir le flux incessant de personnes toujours de plus en plus nombreux au fil des années, de jour comme de nuit l

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je me fais insulter voire de temps à autre frapper par des personnes agitées, alcoolisées, droguées, ou simplement stupides, la violence aux urgences fait partie de notre quotidien.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je soigne toutes ces personnes de la même façon sans faire de différence

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je suis rappelée sur mes jours de repos parce qu’une collègue est malade. Heure sup ou pas heure sup ça dépend du temps ! Je ne suis malheureusement pas la coiffeuse de mon président de la république qui a la chance d’avoir ses heures supplémentaires payées à bon tarif pour le peu de cheveux à couper !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Mes jours de formation sont proposés sur mes jours de repos ! Un choix stratégique doit se faire et vite, être fatiguée et opérationnelle grâce à la formation en question ou être un peu moins fatiguée et non opérationnelle. Devinez ce que je choisis ???? Dilemme !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois des jeunes infirmiers et infirmières, non formés et inexpérimentés catapultés sur des postes clés et difficiles aux urgences. Infirmiers de psychiatrie à l’UHCD qui n’ont jamais fait de psychiatrie ! Infirmiers intérimaires qui n’ont aucune expérience en service d’urgences, infirmière faisant fonction de cadre qui n’a aucune formation et expérience dans ce service de haute voltige.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Un collègue de travail se tue sur la route après son travail car épuisé par des nuits bien chargées.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Le médecin du travail ne reste pas plus de six mois en poste, je le comprends au vu de la tâche à accomplir ! Les médecins du travail ne sont pas masochistes ! En plus, ils supportent mal la pression de 1’administration hospitalière qui leur dicte comment exercer leur métier. Parfois, nous n’en avons même pas.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois mes collègues infirmières partir en pleurant de leur service ! Je vois les aides-soignants à qui l’on demande toujours plus, craquer également. Savez-vous qu’un aide-soignant exerce plus de 4 métiers dans notre service, il peut être permanencier au 15, ambulancier SMUR, brancardier, et ASH, selon le créneau horaire. Je ne parle pas du poste fantôme G18 créé pour renforcer les équipes de jour !!! Il n’existe que par son nom !!!! La ligne sur le planning est vide de nom 350 jours sur 365 jours !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je lis le journal avec tristesse annonçant que cinq infirmiers se sont donné la mort depuis le mois de juin 2016, à Toulouse, au Havre, à Saint-Calais, près du Mans, et à Reims. Seul le suicide survenu à Toulouse a pour le moment officiellement été reconnu comme un accident du travail. Mais pour les syndicats, tous sont liés à la dégradation des conditions de travail.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les risques de notre métier augmentent en raison de la fatigue accumulée, du stress, des accidents d’exposition au sang, du burn-out qui plane sur nos têtes, de la pénibilité du travail de nuit qui engendre des pathologies connues. Il parait même que nous vivons en moyenne quinze ans de moins que nos concitoyens ! Au moins, vous n’aurez pas de longues et petites retraites à nous payer !!!! Le risque doit être calculé ainsi ....

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Ces mêmes risques ne sont pas pris en compte dans la pénibilité de mon travail.

 

Je sais que je suis infirmière quand...
Mon dos, mes cervicales me lâchent parce que je dois installer seule ces personnes car mes collègues sont tout aussi occupées que moi ! Je sais que je suis infirmière quand ...
En fin de service mes jambes et mes bras me lâchent parce que je coure et ne vole pas, je n’ai
malheureusement pas les ailes d’un oiseau ! Avec grand regret, car je pourrais alors m’évader de temps en temps...

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Moi-même je ne peux aller uriner par manque de temps et développe de nombreuses infections urinaires, première pathologie du soignant normalement constitué !

 

Je sais que je suis infirmière de la Fonction Publique Hospitalière quand...

Je regarde les informations de PUJADAS où je suis montrée du doigt pour mon départ en retraite. Je me vois accusée des pires maux de la planète et surtout de voler les deniers publics de l’état. Alors que c’est faux, regardez le rapport officiel du COR (Conseil d’Orientation des Retraites). Ce qui me rend le plus triste, c’est que ce soit les dirigeants et dirigeantes pour lesquels j’ai voté, qui nous trahissent, soutenus par de pseudo journalistes sans éthique professionnelle. Pourquoi faut-il s’attaquer aux agents du service public : ils seraient trop nombreux et bénéficieraient de privilèges ruineux pour le pays ! Soigner, Eduquer et Protéger ne sont vraiment que futilité à vos yeux ? Attaquez-vous aux emplois fictifs de l’état !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’ai envie de crier face à ce genre de calomnies !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je partirai à la retraite au mieux à 62 ans au pire à 65 ans
Je sais que je suis infirmière quand...
Je n’ai jamais fait grève de ma vie parce que toujours réquisitionnée !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je regarde avec impuissance le gâchis fait au sein même de l’état qui nous critique, où de hauts fonctionnaires ne se poseront jamais la question des lendemains difficiles.

 

Exemple parmi tant d’autres :

La cour des comptes déplore le nombre grandissant des affectations « hors-cadre » de préfets rémunérés alors qu’ils ne travaillent pas. On nomme en réalité deux fois plus de préfets qu’il n’y a de postes territoriaux à pourvoir : sur 250 préfets, seuls 127 sont affectés à un poste territorial, le reste étant « en détachement » ou « hors-cadre ».

Selon les données recueillies par Mediapart, le montant des dépenses accordées aux anciens premiers ministres a dépassé 2,9 millions d’euros, entre 2011 et 2014, sans compter leurs frais de sécurité, et 860.000 euros rien qu’en 2014. Que de postes de soignants vous pourriez créer dans les hôpitaux avec tout cet argent !!!

Le salaire mensuel brut d’un député est fixé à 7100,15 euros. Ce montant correspond à la somme de son indemnité de base (5514,68 euros), de son indemnité de fonction (1420,03 euros) et de son indemnité de résidence (165,44 euros). Une fois déduites les cotisations et les contributions applicables, le salaire net d’un député s’élève à 5189,27 euros par mois.

Mais à ce montant s’ajoutent des indemnités et des avantages supplémentaires. Certains parlementaires cumulent les fonctions de député avec celles d’élu local (celle de maire notamment). Les indemnités perçues au titre de ce mandat local ne peuvent être cumulés que dans la limite d’1,5 fois le montant de l’indemnité de base d’un député (fixée à 5514,68 euros). Un député qui cumulerait plusieurs mandats ne peut donc pas toucher plus de 5514,68 X 1,5 = 8272,02 euros par mois. En plus de l’indemnité parlementaire, chaque député bénéficie d’une indemnité représentative des frais de mandat visant à prendre en charge les dépenses liées à l’exercice de ses fonctions. Son montant est de 6412 euros bruts mensuels. Un député dispose également d’un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs recrutés par lui, et dont les effectifs varient de 1 à 5. Son montant mensuel est de 9138 euros. Enfin, différents moyens pratiques sont également mis à la disposition d’un député. En matière de déplacement, il bénéficie notamment d’un accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe et de la prise en charge de 80 déplacements aériens par an entre Paris et sa circonscription. Il dispose également d’un bureau individuel au sein du Palais Bourbon ou de ses dépendances. Chaque député bénéficie de la prise en charge de ses frais de communication (Internet, téléphone, courriers, ...).

L’indemnité représentative de frais de mandat de députés et sénateurs, s’élève à 5 770 euros par mois, et permet aux élus de régler leurs frais professionnels. Mais aucun contrôle n’est exercé sur la manière dont ils dépensent cet argent.

 

Pendant ce temps je dois compter les compresses que j’utilise pour soigner et faire des économies.

Le prix de la démocratie en France est très onéreux alors que dans certains pays nordiques, il est cent fois moins ! En France, on dépense l’argent qu’on n’a pas et surtout celui des contribuables, et tout le monde s’en fout !!! Nous sommes de gentilles petites chèvres dociles et imbéciles ! Nous sommes des CONS, certes bienveillants mais des cons quand même !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je touche 2.73 euros d’indemnité par mois pour mes chaussures !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je regarde ma feuille de paye avec plus de 15 ans d’ancienneté et que j’arrive péniblement à 2100 Euros. Je vous assure mesdames et messieurs les dirigeants que je n’ai pas l’impression de voler l’état ! Je n’irai pas planquer mon argent comme CAHUZAC parce que je n’en ai pas et en plus je paye des impôts !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Certains hommes politiques remettent en question les 35 heures hebdomadaires de travail. Savez-vous qu’à l’hôpital cela fait bien longtemps qu’on ne fait plus 35 heures mais plutôt 40
à 48 heures hebdomadaires voire plus et que nos surplus d’heures sont mis sur un compte
épargne temps parce que 1’hôpital ne nous paye pas ces heures supplémentaires annuelles effectuées. On les récupérera peut-être à la retraite ! Si on y arrive ! Alors vos 35 heures Mr FILLON, elles sont loin déjà et depuis très longtemps !!!Monsieur FILLON nous sommes plus d’un million de paramédicaux et nous serons au rendez-vous en 2017 pour voter ! Les urnes parleront... Mais d’ici là, vous retournerez votre petite veste en cachemire comme tous les autres !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je travaille de nuit et que je suis rémunérée de 0,17€ de l’heure pour une heure normale, et de 0,90€ par heure pour travail intensif effectué entre 21 h et 6 h. Les taux des indemnités sont fixés par arrêtés des 20 avril et 30 aout 2001 et n’ont jamais été réévalués depuis cette date ! Chouette je peux en fin de mois offrir une petite sortie ciné ou un petit plus à mes enfants ! Mais pas tous les mois, car point trop n’en faut ! Il parait que nous sommes trop payés en nuit ?? Auquel peut s’ajouter l’Indemnité forfaitaire dimanches et fêtes qui s’élève à 44.89 euros. Cela tombe bien car je travaille en moyenne entre deux à trois weekend par mois. Je tiens à préciser que cela ne sera pas pris en compte dans ma retraite que je prendrai peut-être à 65 ans comme beaucoup et si j’y arrive. En effet, les primes ne rentrent pas en compte dans le calcul de la retraite.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’aimerai avoir un planning un peu plus d’un mois en avance afin d’organiser la vie de mes enfants et la mienne accessoirement. Je ne parle même pas des congés annuels que je pourrais peut-être poser avant le 31 mars. Cette année comme beaucoup d’autres soignants de mon service, je ne partirai pas en vacances car je ne peux réserver aucun séjour ou location n’ayant aucun déroulé de planning prévisionnel ! On nous puni comme des enfants parce que quelques collègues courageuses sont allées se plaindre aux syndicats de cette anomalie. Alors pam pam la fessée à tous et à toutes !!! Cela vous apprendra de vouloir des plannings à peu près corrects et un peu en avance ! Puisque c’est ça, la réunion des Congés se fera le 31 mars et puis c’est tout !

 

Je sais que je suis infirmière quand ...

J’habite dans une ville de 60 000 habitants où le secteur de la santé est partagé entre cliniques hautement bénéficiaires avec actionnaires rémunérés par de grands groupes et le Centre hospitalier hautement déficitaires dans lequel je travaille. Imaginez une minute que tout ce qui rapporte beaucoup d’argent dans le secteur du soin appartient aux cliniques privées : Dialyse, plateau technique de coronarographie, chirurgie spécialisée et j’en passe. C’est donc indirectement que notre CPAM et nos mutuelles financent 1’actionnariat ! Je préférerais que cet argent alimente les caisses de l’hôpital plutôt que les poches déjà bien remplies des actionnaires des cliniques.

Par contre, rassurez-vous ou inquiétez-vous, souvent, le vendredi, le samedi et dimanche soir à minuit, les urgences de cette super clinique sont fermées pour des raisons toujours assez obscures. Moralité, ils pompent bien l’argent de notre CPAM mais ne remplissent pas leur mission de service auprès de notre population.

En attendant, aux urgences de l’hôpital, nous acceptons toujours tout le monde. Place ou pas place ! L’ARS devrait mieux nous expliquer cette répartition incroyable des soins qui rapportent et des soins qui ne rapportent pas ! Ou comment nous annoncer la mort programmée de notre accès aux soins dans les petits départements grâce à l’argent qui part dans le privé ! Rassurant ou pas, nous sommes sous un gouvernement de gauche !!! Waouhhhhhh ! « Moi Président ... mon véritable adversaire, sera le monde de la finance » Et patati et patata !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne souhaite pas dévoiler mon identité par peur de représailles et de pression supplémentaire, je vous assure que je le regrette bien ! Le courage me manque pour cela mais le peu qu’il me reste, je le garde pour vous soigner le mieux que je puisse, dans les conditions que vous nous imposez.

Peut-être un jour, mes enfants ou petits-enfants trouveront cette lettre en rangeant mes affaires et ils diront, c’est maman qui l’a écrite un jour « de ras le bol ». J’espère qu’ils diront aussi
« Nous sommes fiers d’elle, maman c’était quelqu’un de bien ! »

Cette lettre est un cri de colère. Faites ce que vous voulez avec. Elle ne m’appartient plus. Je ne suis pas une intello, ni une journaliste d’investigation. Certains chiffres seront peut-être erronés, mais l’intention y est ! Quelques fautes d’orthographe et de syntaxe se seront sans doute glissées aussi dans ce courrier. Je ne sais pas trop bien écrire mais là, ici et maintenant cela me fait beaucoup de bien !!! Je suis juste une femme de terrain épuisée par un système obsolète.

 

 

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 20:51

 

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

 

Accusée de ne pas travailler pour l'AP-HP, Sabrina Ali Benali, l'interne qui avait interpellé Marisol Touraine, brandit sa fiche de paie

Sa première vidéo avait fait un carton sur Facebook. Sa deuxième, où elle répond à Martin Hirsch et Patrick Cohen, devrait connaître le même succès.

 

19/01/2017 10:12 CET | Actualisé il y a 8 heures

 

Vincent Gibert Journaliste au Huffington Post

 

 

 

 

Sabrina Aurora Facebook
Sabrina Ali Benali montrant sa fiche de paie de l'AP-HP.

HOPITAUX - Dans une vidéo postée le 11 janvier sur Facebook, une jeune interne, Sabrina Ali Benali, interpellait Marisol Touraine, ministre de la Santé, dénonçant le manque de moyens dans son hôpital de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en pleine pénurie de lits à cause de la grippe.

 

Avec un grand sourire plein d'ironie, elle lançait: "Bonsoir Mme Touraine, c'est encore moi, c'est l'interne. Juste une petite question, c'est quoi cette grosse blague?", tout en brandissant une manchette de journal sur "l'état d'urgence" dû à la grippe. "C'est tous les jours l'état d'urgence à l'hôpital, Mme Touraine... La bonne opération de communication!", ajoutait la jeune femme, également coresponsable de la "commission santé" du Parti de Gauche.

 

Une vidéo (à voir ci-dessous) vue plus de 11 millions de fois sur les réseaux sociaux, avec de nombreux commentaires d'internes, témoignant ou racontant une anecdote vécue dans leur hôpital.

Avec cette vidéo virale, la jeune interne fait rapidement le tour des médias (i-Télé, "La Nouvelle Edition" sur Canal+, "Quotidien" sur TMC), se faisant même inviter dans la matinale de Patrick Cohen sur France Inter mercredi 18 janvier, la plus écoutée de France avec 3,8 millions d'auditeurs.

 

 

"Elle n'est pas de l'AP-HP"

Problème: Sabrina Ali Benali (Sabrina Aurora sur Facebook) ne travaille pas dans un hôpital de l'AP-HP. C'est du moins ce qu'affirme Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, le soir-même dans l'émission "Le Téléphone sonne" sur France Inter.

"Elle n'est pas de l'AP-HP, nous apprend-il. (...) Elle y est de temps en temps si je puis dire. Mais depuis son semestre-là, et ce qu'elle évoquait en disant 'la semaine dernière j'ai vécu cela' (un problème avec une patiente en insuffisance cardiaque qui a dû passer la nuit aux urgences sur un brancard faute de lit disponible, raconté dans sa vidéo, NDLR) ne s'est pas passé dans les hôpitaux de l'AP-HP." (à écouter ci-dessous à partir de 31'45)

 

 

Martin Hirsch "l'interne Sabrina Ali Benali n'est pas en ce moment interne dans un hôpital de l'AP-HP"

Conséquence, Patrick Cohen l'a un peu mauvaise. Dans sa matinale ce jeudi 19 janvier, le journaliste est ainsi revenu dans sa chronique de 7h43 sur "le sentiment de s'être un peu fait avoir par l'invitée d'hier matin de 7h50". Patrick Cohen y précise que Sabrina Ali Ben est affectée dans un hôpital privé du 12e arrondissement de Paris, où il n'y a pas de service d'urgence, contrairement à ce qu'elle explique dans sa vidéo sur Facebook.

 

La réponse de l'interne est tombée dans la nuit de mercredi à jeudi. Sabrina Ali Benali a publié une nouvelle vidéo sur sa page Facebook (à voir ci-dessous), déjà vue plus de 375.000 fois (jeudi à 11h), dans laquelle elle brandit sa fiche de paie du mois de décembre 2016, avec en-tête et adresse du siège de l'AP-HP dans le 4e arrondissement de Paris (3, avenue Victoria).

"Le vent se lève et on dérange apparemment", dit-elle, avant de raconter qu'elle avait appelé onze hôpitaux pour transférer sa patiente en insuffisance cardiaque attendant un lit, dont quatre étaient des établissements de l'AP-HP. Dans cette nouvelle vidéo, l'interne, interpellée dans un tweet d'un conseiller de la ministre de la Santé l'accusant de "manipulation politicienne", se défend aussi de tout prosélytisme, elle qui ne s'est jamais cachée d'être responsable de la Santé au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Nouvelle clarification de l'AP-HP

L'histoire ne s'arrête pas là. Après la publication de cette nouvelle vidéo, et de nouveau mise en cause, l'AP-HP a tenu encore une fois à réagir afin de clarifier la situation, donnant de plus amples détails sur le passé et le présent professionnel de la jeune interne.

"Les internes en médecine effectuent des stages semestriels et changent donc de service et/ou d'établissement tous les six mois, début novembre et début mai, explique la direction de la communication de l'AP-HP au HuffPost. Nous confirmons que Mme Ali Benali n'est pas, ce semestre (novembre 2016-mai 2017), en stage dans un hôpital de l'AP-HP."

Une précision importante ici, étant donné que Sabrina Ali Benali parle dans sa première vidéo publiée le 11 janvier de difficultés rencontrées "la semaine dernière", ce qui renvoie grand maximum à la date du lundi 2 janvier 2017.

Au HuffPost, la direction de l'AP-HP donne plus de précisions sur le stage actuel de la jeune interne: "Elle a choisi d'effectuer ce semestre un stage dans un hôpital privé à but non lucratif (situé dans le 12e arrondissement de Paris mais dont nous avons choisi ici de ne pas donner le nom, NDLR). Cet établissement privé hors AP-HP a passé une convention avec l'AP-HP, et la paie est assurée par le bureau des internes de l'AP-HP, même si l'interne n'intervient pas dans un des services de l'AP-HP."

Ce qui explique donc ici l'en-tête de l'AP-HP de la fiche de paie de décembre 2016 montrée par l'interne dans sa deuxième vidéo.

Toutes les précisions sont d'ailleurs publiques et disponibles en ligne, dans l'onglet "Livret des internes" du site de l'AP-HP. Le compte Twitter de l'AP-HP l'a d'ailleurs relayé jeudi dans l'après-midi:

 

dans un hôpital de l’AP-HP 1/2

Comme pour tous les internes de la région parisienne sa fiche de paie est émise par l’AP-HP http://www.aphp.fr/livret-des-internes  2/2 pic.twitter.com/h9eiFeWeaa

Enfin, l'AP-HP a communiqué au HuffPost les dates des deux stages effectués par Sabrina Ali Benali au sein d'établissements de l'AP-HP durant son internat: "entre mai et novembre 2015" dans un grand hôpital parisien (nous ne donnons pas volontairement ici aussi le nom de l'établissement, NDLR); et "entre mai et novembre 2016 dans un hôpital gériatrique sans service d'urgence".

 

 

 

Source : http://www.huffingtonpost.fr

 

 

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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 19:18

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

VIDEO - Un auditeur de France Inter à Manuel Valls : "On est 66 millions à vouloir te la mettre, la claque"

 

 

Un auditeur a pris l'antenne de France Inter ce 18 janvier pour interpeller Manuel Valls en s'amusant de la gifle reçue la veille : "C'était juste trop bon."
 

La gifle verbale. Mardi 17 janvier, lors d'un déplacement en Bretagne, Manuel Valls a été visé par un jeune homme de 18 ans qui a tenté de lui mettre une gifle et est parvenu à le toucher. Il a annoncé avoir . La scène, notamment filmée par Le Télégramme et Quotidien, a beaucoup tourné. Et a fait des émules. Au micro de France Inter ce 18 janvier, un autre jeune homme - un certain Guillaume, de Grenoble - est parvenu à interpeller en direct l'ancien Premier ministre. Mais en lieu et place de question, il lance :

 
"C’était pour te dire Manu… Je sais pas si tu trouves ça normal ou pas mais la claque on est juste 66 millions à vouloir te la mettre, c’était juste trop bon ! Sans déconner quoi, il a été parfait le bonhomme !"

Il est immédiatement interrompu par le journaliste Patrick Cohen : "Alors cet appel à la violence sur l'antenne de France inter, c'est non !" On ne sait pas encore si le jeune homme a pu prendre l'antenne sous un prétexte fallacieux ou si le programmateur était conscient du propos qui serait tenu.

Manuel Valls est pour sa part resté sur sa ligne de conduite depuis l'épisode de la gifle : dénoncer "toute forme de violence", "la violence de notre société" qu'il "combat". Visiblement un peu perturbé par l'intervention, il évoque du tout au tout "les gens qui souffrent, ceux qui sont au RSA" puis son "combat contre Dieudonné", puis ajoute : "Quand, sur une antenne, on fait profession de violence, ça veut dire qu'il y a quelque chose qui bascule." Il conclut : "C'est parce que je peux gagner qu'on me vise, je ne me laisserai pas impressionner".

 

>> Voici la vidéo de ce moment :

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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