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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 18:17

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

Marseille : une enquête ouverte sur le marché de l’eau et de l’assainissement

Le Monde.fr | 26.01.2015 à 17h26 • Mis à jour le 26.01.2015 à 17h58 | Par Luc Leroux (Marseille, correspondant)

 
 

Le parquet national financier a ouvert, le 12 janvier, une enquête préliminaire pour favoritisme, prise illégale d'intérêts, complicité et recel de ces délits autour des quatre marchés de la distribution de l'eau et de l'assainissement signés, le 31 octobre 2013, par la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM). Le parquet national financier s’est saisi de ce dossier initialement entre les mains du procureur de la République de Marseille, et a confié les investigations à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.

Conclus pour quinze ans, ces quatre marchés, dont le chiffre d'affaires prévisionnel avoisine les 3,2 milliards d'euros, ont été sévèrement critiqués, en avril 2014, par la chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui soulignait également un possible conflit d'intérêts concernant Martine Vassal, adjointe au maire (UMP) de Marseille et chef de file de la droite aux élections départementales de mars.

Au terme d'un processus d'appel d'offres, la Société des eaux de Marseille (SEM, filiale à 100 % de Veolia) avait été nommée attributaire du marché de la distribution de l'eau dans dix-sept des dix-huit communes de la métropole – près d'un million d'habitants – et de deux des trois marchés d'assainissement, le troisième revenant à la Société d'exploitation du réseau d'assainissement de Marseille (SERAM, filiale de Suez Environnement). Le président de la métropole, le socialiste Eugène Caselli – il a été remplacé par l'UMP Guy Teissier en avril 2014 – se félicitait alors d'une baisse du prix de l'eau.

Une transparence pas « optimale »

Saisie le 9 décembre 2013 par le préfet des Bouches-du-Rhône, la chambre régionale des comptes a analysé ces marchés qui mettaient en concurrence Veolia via sa filiale – distributeur de l'eau à Marseille depuis 1942 – et le groupement Lyonnaise des eaux-France Suez Environnement. « L'économie générale du contrat est très favorable aux intérêts du délégataire », pointaient les magistrats, considérant que la collectivité « n'a pas utilisé toutes ses marges de négociation ».

Les conditions de transparence n'ayant pas été « optimales », Marseille Provence Métropole a, aux yeux de la chambre régionale des comptes, « exposé la procédure à un risque de constat d'irrégularité par le juge administratif ». La durée de la délégation de service public de l'eau est jugée « manifestement excessive » : quinze ans au lieu de douze en moyenne. Le montant des investissements mis en avant pour justifier cette durée n'a pas convaincu la chambre régionale. Ses experts comparent ainsi le contrat signé par Veolia avec le Syndicat des eaux d'Ile-de-France, en 2010 – douze années pour 80 millions d'euros d'investissements – à celui signé à Marseille – quinze années pour 39,7 millions d'euros.

Les juges de la chambre régionale des comptes se sont étonnés du montant des frais de siège versés au délégataire – 2% des charges d'exploitation alors que la métropole souhaitait les plafonner à 0,5% –, et du défaut d'inventaires des installations. Leur rapport concluait que « la régularité du contrat s'en trouve atteinte, l'absence d'inventaires suscitant des doutes sur les modalités d'estimation des travaux de renouvellement et leur prise en compte pour départager les offres ».

Martine Vassal « sereine »

Cette enquête préliminaire tombe mal pour Martine Vassal, chef de file de l’UMP aux prochaines élections départementales, la droite comptant mettre fin à trente-deux ans d'hégémonie de la gauche à la tête du conseil général. Adjointe au maire de Marseille, Mme Vassal avait eu, en sa qualité de présidente de la commission « agglomération éco-responsable » de la métropole, « une influence active sur l'adoption par le conseil de communauté de Marseille Provence Métropole des délibérations y compris sur le choix du délégataire finalement retenu », écrivaient les juges financiers dans leur avis.

Or l'élue est par ailleurs trésorière depuis novembre 2012 du Conseil mondial de l'eau – organisateur du Forum mondial de l'eau à Marseille en mars 2012 –, présidé par Loïc Fauchon, président de la Société des eaux de Marseille et signataire du contrat de délégation de service public. L'élue, qui aurait donc eu accès à tout le processus de négociation, aurait dû, selon la chambre, « par prudence, s'abstenir de prendre part au processus ayant abouti à la décision d'attribuer la délégation de service public de l'eau à la SEM ».

A la publication des avis de la chambre régionale des comptes, Martine Vassal s'était déclarée « sereine » : « Ce sont les services de Marseille Provence Métropole qui ont mené l'analyse et nous avons suivi leurs préconisations. » Dans sa réponse en mai 2014, la communauté urbaine contestait point par point l'ensemble des griefs détaillés par la chambre régionale des comptes. La SEM indiquait, de son côté, que « face à une concurrence sévère et déterminée, elle a proposé le meilleur service au meilleur prix pour les habitants et notamment une baisse de 20 % par rapport au tarif précédent. »

  • Luc Leroux (Marseille, correspondant)
    Journaliste au Monde

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:11

 

Source : www.nvo.fr

 

 Nouveau cycle ultralibéral

Projet de loi Macron.Le projet de loi, débattu à l'Assemblée à partir d'aujourd'hui 26 janvier, renforce l'exploitation des salariés, notamment via le travail du dimanche et de nuit, au seul bénéfice des patrons. D'orientation libérale, il restreint l'accès des salariés à la justice et renforce l'impunité patronale. Manifestations aujourd'hui dans plusieurs villes.

 Nouveau cycle ultralibéral

 


« Il faut voter la loi Macron » : dans une tribune publiée le 25 janvier par le Journal du dimanche, une trentaine d'intellectuels, d'économistes et surtout de patrons de grandes entreprises estiment que les députés n'ont « pas le droit de refuser les pas qui vont dans la bonne direction » et appellent à ce que ce texte de loi soit « le commencement d'un nouveau cycle ».


Un « nouveau cycle » ultralibéral

Car le projet de loi « pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques », qui doit être débattu à l'Assemblée à partir de lundi 26 janvier, est un projet de loi qui renforce l'exploitation des salariés au seul bénéfice des patrons.

D'une grande cohérence idéologique, l'ensemble de ses articles manifeste clairement que le retour à la croissance ne pourrait passer que par la déréglementation et la diminution des systèmes de protection des droits des salariés. Aux entreprises toujours plus de liberté pour renforcer leurs profits. Aux salariés toujours plus d'insécurité et moins de droits.


Un déni de démocratie détruire le droit du travail

Le projet de loi comprend quelque 200 articles. Pour éviter au maximum la contestation prévisible de la part d'un grand nombre de députés, même après 495 amendements apportés en commission spéciale, le projet de loi renvoie quasi systématiquement à une législation par ordonnances, c'est-à-dire qu'une multiplicité de sujets fondamentaux sortiront du débat parlementaire. Les décisions seront prises en conseil des ministres et seront applicables immédiatement. Un véritable déni de démocratie est en effet nécessaire pour « simplifier », en réalité détruire le droit du travail.


Le travail du dimanche

L'extension du travail du dimanche dans les commerces et la libéralisation des professions réglementées du droit en constituent les deux mesures les plus médiatisées. On le comprend : nombre de salariés parmi les plus précaires mesurent ce que travailler le dimanche ou de nuit pour compléter des salaires insuffisants et selon un « volontariat » soumis à la pression du chômage signifierait pour leur vie sociale. D'où les mobilisations, notamment dans le commerce.


Privatisations

Mais ce projet de loi comprend bien d'autres dispositions, de l'ouverture de lignes nationales d'autocars « pour les pauvres » en concurrence avec la SNCF à la privatisation de l'examen du permis de conduire, en passant par la priorité au logement dit « intermédiaire » qui fait l'impasse sur le fait que la crise du logement est produite par l'insuffisance des revenus face aux loyers et les prix du foncier à caractère spéculatif. Ou encore, la distribution d'actions gratuites aux salariés par simple consultation du personnel sans négociations collectives et la privatisation de certains hôpitaux et des aéroports de la Côte d'Azur et de Lyon.

Dégradation programmée de la justice prud'homale

Mais l'esprit de la loi d'Emmanuel Macron qui, soulignons-le, n'émane pas du ministère de la Justice, mais de celui de l'Economie, vise aussi à éloigner les salariés de la justice. C'est d'abord la justice prud'homale, jugée lente -- à juste titre --, et coûteuse, qui est attaquée. Alors qu'elle est ordinairement rendue par des conseillers issus du monde du travail, à parité entre employeurs et employés, le projet de loi prévoit la possibilité d'un envoi direct devant un magistrat professionnel « assisté » de conseillers prud'homaux, transformant ainsi ces derniers en assesseurs sans réel pouvoir.

Et pour soi-disant réduire les délais, le projet Macron propose que les litiges portant sur un licenciement – c'est-à-dire 92 % des saisines --, soient traités par un « binôme » composé d'un représentant des salariés et d'un représentant de l'employeur dans un délai de trois mois. Pur effet d'annonce, car en l'absence de moyens, ce délai ne sera pas plus respecté que le délai d'un mois en principe imparti pour la tenue de l'audience de « départage », à laquelle le litige est renvoyé en l'absence d'accord, en présence d'un juge du tribunal d'instance.


La dégradation ainsi programmée de la justice prud'homale ne peut qu'encourager les employeurs à multiplier les licenciements injustifiés. Un aspect du projet unanimement rejeté par les représentants syndicaux et patronaux au Conseil supérieur de la prud'homie ; c'est peut-être pourquoi le projet de loi prévoit un renforcement drastique de la surveillance « disciplinaire » des conseillers qui se voient interdire notamment toute « action concertée ».


Impunité renforcée des employeurs

Dans le même ordre d'idées, le pouvoir de sanction de l'inspection du travail devrait passer des mains de l'inspecteur du travail à celles des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte), subordonnés aux intérêts des employeurs. On passe en effet de la mission de « contrôle des entreprises » de l'inspection du travail, au rôle d'accompagnement et de soutien des entreprises des Direccte placées auprès des préfets de région.

La dépénalisation prévue du délit d'entrave au droit syndical vient s'ajouter à l'arsenal de dispositions qui renforce l'impunité des employeurs peu scrupuleux. Il y a délit d'entrave quand par exemple le chef d'entreprise n'organise pas ou organise mal les élections dans sa société, quand il ne respecte pas les rythmes obligatoires de réunions des délégués du personnel, ou encore quand il enfreint les règles d'informations des élus pour des travaux ou une réorganisation. Grâce à la loi Macron, les employeurs qui ne respecteront pas les règles du droit syndical ne seront plus passibles de la sanction pénale actuellement en vigueur, soit jusqu'à un an de prison. Une simple sanction financière est jugée suffisante. L'argument ? Il s'agirait de ne pas décourager les investisseurs étrangers inquiétés par des mesures coercitives éventuelles.


Le règlement des litiges

Le projet de loi autorise enfin le recours à deux modes de règlement extrajudiciaire des litiges patronat-salariés, jusque-là interdits en droit du travail : la procédure participative et la médiation conventionnelle, qui ont en commun l'entente des deux parties pour un règlement « loyal » de leur différend, leur coût (négociation par avocats interposés dans le premier cas, rétribution du mandataire dans le second) et la possibilité de conclure le litige en deçà des droits du salarié.


Le projet de loi Macron ne va pas dans la bonne direction pour le monde du travail, n'en déplaise aux signataires de la tribune du Journal du dimanche. En conséquence, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, le Syndicat de la Magistrature (SM) et le Syndicat des avocats de France (SAF), ont décidé de mobiliser pour contester l'orientation politique économique et sociale du projet. Le 26 janvier, jour de l'ouverture du débat à l'assemblée nationale, des actions seront menées dans les conseils de prud'hommes, et ce jusqu'au 8 février ; des rassemblements et des manifestations se dérouleront dans plusieurs villes. A Paris, une manifestation unitaire partira à 13 h du boulevard Haussman, métro Chaussée d'Antin.

 

Source : www.nvo.fr

 


 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 16:59

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Transparence

Loi Macron et protection du secret des affaires : une nouvelle menace pour le droit à l’information

par Olivier Petitjean 26 janvier 2015

 

 

 

 

 

La protection du « secret des affaires » est une revendication ancienne des dirigeants économiques français. Avec le projet de loi Macron sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances », cette vieille lune patronale est en passe de se réaliser. La commission spéciale du Parlement chargée d’examiner la loi Macron a décidé d’y intégrer des dispositions visant à protéger les informations jugées sensibles par les entreprises, avec des sanctions pénales très dures à la clé. Une menace directe pour les lanceurs d’alerte et les journalistes d’investigation, et une nouvelle régression en matière de droit à l’information et de contrôle démocratique des pouvoirs économiques.

Sous couvert de mieux protéger les entreprises nationales contre l’espionnage industriel, le Parlement français est invité à renforcer considérablement le droit des entreprises à verrouiller toute information sur leurs activités [1]. Selon les dispositions votées par les députés, quiconque prendra connaissance ou divulguera une information protégée sera désormais puni – en complément des éventuels dommages et intérêts à verser au titre de sa responsabilité civile – d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison et de 375 000 euros d’amende. Cette peine sera portée à 7 ans de prison et 750 000 euros d’amende si cette divulgation porte atteinte aux « intérêts stratégiques ». Une disposition dont ne manqueront pas de se réjouir des entreprises actives sur le secteur nucléaire, comme Areva ou EDF, ou les industriels de l’armement. La notion d’information protégée est définie de manière extrêmement large : les entreprises auront en fait liberté quasi totale de décider quelles sont les informations qu’elles considèrent comme « stratégiques ».

Le faible contrôle démocratique sur les pouvoirs économiques est déjà patent, quel que soit le domaine considéré (fiscalité, lobbying et conflits d’intérêt, responsabilité juridique, application du droit du travail...). Les députés français ont pourtant choisi d’entraver encore davantage la capacité de contrôle et d’alerte des citoyens, des salariés et de la société civile. Déjà, la condamnation du média marseillais TourMag, au début de l’année 2014, pour avoir révélé un projet de plan social chez l’opérateur Tui [2] laissait présager d’un monde où les citoyens ne pourraient plus accéder qu’aux informations que les entreprises auront décidé de nous livrer.

Les socialistes convertis à « l’intelligence économique »

Le « secret des affaires » est l’un des chevaux de bataille des champions de « l’intelligence économique », une nébuleuse de chercheurs, d’acteurs économiques, de consultants et de fonctionnaires dont l’une des principales figures est l’ancien député UMP Bernard Carayon, chantre du patriotisme économique, auteur en 2003 d’un rapport parlementaire sur le sujet. Leurs arguments ont peu à peu pénétré les plus hautes sphères de l’État, jusqu’à la création en 2009 d’une Délégation interministérielle à l’intelligence économique. Celle-ci se revendique encore aujourd’hui de Bernard Carayon comme de l’un de ses pères fondateurs. Elle propose sur son site internet la définition suivante de l’intelligence économique : « L’intelligence économique (IE) est un mode de gouvernance fondé sur la maîtrise et l’exploitation de l’information stratégique pour créer de la valeur durable dans une organisation. Elle se décline en veille/anticipation, maîtrise des risques (sécurité économique) et action proactive sur l’environnement (influence). »

Malgré l’inclusion un peu forcée de l’adjectif « durable », on voit que toute considération relative à l’éthique, à l’intérêt général, aux droits ou à l’environnement est absente de cette vision du monde. Aucun moyen de distinguer entre le travail des journalistes et le lancement d’alerte d’un côté, et l’espionnage industriel de l’autre. C’est pourtant cette même vision du monde que l’on retrouve aujourd’hui portée par les députés socialistes et les hauts fonctionnaires. Publié en décembre dernier, le premier rapport annuel de la Délégation parlementaire au renseignement, présidée par le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, accordait une large place au renseignement économique, reprenant les arguments ressassés depuis plus de dix ans par le lobby de l’intelligence économique.

Lanceurs d’alerte et journalistes d’investigation sous la menace

Bernard Carayon avait déposé en janvier 2012 un premier projet de loi sur la protection du secret des affaires, lequel avait tourné court du fait de l’alternance politique. Les députés socialistes se targuent aujourd’hui d’en avoir quelque peu atténué les dispositions. Les lanceurs d’alerte en matière de santé et d’environnement, et ceux qui dénonceraient une infraction, seront protégés contre des poursuites éventuelles pour atteinte au secret des affaires. De même, le secret des affaires ne sera pas opposable aux journalistes dans le cadre de procédures pour diffamation.

Mais ces garde-fous paraissent bien maigres. La loi ne dit rien sur la protection des sources des journalistes. Elle ne dit rien sur les alertes dénonçant des manquements éthiques plutôt que des infractions proprement dites (comme c’est le cas des arrangements fiscaux du Luxembourg avec les multinationales, les fameux « LuxLeaks »). Elle ne protège les journalistes de poursuites qu’en introduisant la notion de secret des affaires dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Au final, le message est clair : le secret des affaires est sacralisé, et ce sont les journalistes d’investigation économique et les lanceurs d’alerte qui devront se justifier.

Une législation inspirée des paradis fiscaux ?

Si les risques de la loi Macron pour le droit à l’information sont clairs, ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’utilité réelle de ces nouvelles dispositions. Les services de renseignement français avancent certes le chiffre de quelques centaines d’« ingérences » par an, dont seraient victimes les entreprises nationales. La définition de ces ingérences est tellement élastique qu’il paraît difficile d’évaluer leur impact réel, et dans quelle mesure les nouvelles dispositions de la loi Macron pourraient y changer quelque chose. Comme le notait Mediapart à l’époque du premier projet de loi de Bernard Carayon, « en l’absence de statistiques fiables, la discussion parlementaire en est toujours revenue aux deux mêmes exemples : une affaire d’espionnage chez l’équipementier automobile Valeo et un vol de documents et de données chez Michelin, l’un et l’autre remontant à plusieurs années ». Surprise : c’est à nouveau l’exemple de Michelin qui est évoqué cette année. Et quoiqu’en disent les thuriféraires de l’intelligence économique, il existe déjà tout un arsenal de lois – sur la propriété intellectuelle, les contrats, l’abus de confiance... – pour protéger les entreprises.

Les partisans du durcissement de la protection du secret des affaires expliquent que la notion n’est pas suffisamment bien définie dans le droit français actuel, ce qui rend les poursuites plus compliquées que dans d’autres pays, comme les États-Unis. Mais il y a lieu de se demander s’ils ne tirent pas leur véritable inspiration ailleurs. C’est plutôt dans les paradis fiscaux que le secret des affaires est ainsi sacralisé, et que l’on déploie l’artillerie lourde pour dissuader ceux qui se sentiraient une vocation de lanceur d’alerte. « Au Luxembourg et ailleurs, le secret des affaires est utilisé pour faire taire, il faut donc faire très attention », avertit William Bourdon, avocat et fondateur de l’association Sherpa. Dernier exemple, les poursuites initiées au Luxembourg contre Antoine Deltour, lanceur d’alerte à l’origine des « LuxLeaks » (lire ici).

Moins de transparence sur les comptes des entreprises ?

Le parallèle avec les paradis fiscaux ne s’arrête pas là : dans le cadre de leurs délibérations sur le secret des affaires, les députés ont également voté un amendement présenté par la députée socialiste Bernadette Laclais, contre l’avis du gouvernement et du rapporteur, ouvrant la possibilité pour les entreprises, « quelles que soient leur forme, leur activité et leur importance », de demander à ne pas rendre publics leurs comptes annuels, sur simple déclaration. Ces comptes annuels seraient accessibles uniquement aux autorités judiciaires et administratives, mais « la publicité de ces informations auprès des tiers restera de la décision de la société elle-même ». Parmi ces tiers, il faut compter les actionnaires, les salariés, les journalistes, et la société civile en général.

Argument invoqué : une telle publication pourrait nuire à leur compétitivité, « ces contraintes de publications n’existant pas dans de nombreux pays », ce qui serait de nature à créer « des situations de concurrence déloyale ». En réalité, la publicité des comptes existe dans la plupart des pays, si ce n’est précisément dans les paradis fiscaux et autres « juridictions secrètes ». À l’heure où de nombreuses institutions internationales et la société civile poussent pour obtenir davantage de transparence financière de la part des entreprises afin de lutter contre la corruption et l’évasion fiscale (lire notre article), les promoteurs de cette disposition parmi les élus et le gouvernement nagent résolument à contre-courant.

Olivier Petitjean

— 
Photo : Matthias Ripp CC

 

Notes

[1Sur le projet de loi initial, voir les explications de Mediapart, qui valent encore pour la loi Macron dans la mesure où celle-ci en reprend la plupart des éléments.

[2Lire sur cette affaire le communiqué du Syndicat de la presse d’information indépendante en ligne.


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Source : www.bastamag.net

 


 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 16:37

 

Source : cadtm.org

 

CADTM

 

Dette : Quelles stratégies en Europe ?

Discussion entre Syriza, Podemos, le Bloco de Esquerda et le CADTM sur les stratégies pour faire face à la crise de la dette en Europe (Parlement européen – 20 janvier 2015)

25 janvier par CADTM Europe

 

 


Le mardi 20 janvier 2015, Syriza et Podemos (membres de la GUE) ont organisé une séance de réflexions et de débats au Parlement européen avec la participation du CADTM et du Bloco de Esquerda pour traiter des différentes stratégies envisagées pour faire face au piège de la dette publique en Europe. Cette séance, qui a duré 2h30 et était animée par Teresa Rodríguez, a été l’occasion d’une discussion agréable et à bâtons rompus entre les différentes formations politiques et le CADTM sur certains points de divergence et de convergence quant à la stratégie à mener face aux créanciers.

L’expérience des restructurations nous montre que des actes unilatéraux sont nécessaires

Eric Toussaint, porte parole du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde et docteur en sciences politiques, a présenté une introduction sur les expériences de restructuration, audit, suspension et annulation de dette des dernières décennies.

Sans revenir sur le détail de ces expériences, compilées dans une interview disponible sur le site Internet du CADTM, l’exposé décrivait des exemples (1) de restructurations menées dans des conditions favorables aux pays débiteurs pour des raisons géopolitiques (Allemagne de l’Ouest en 1957, Pologne de Lech Walesa en 1991, Egypte de Mubarak en 1991 et Irak sous domination américaine en 2004) ; (2) d’une exception où la restructuration a profité par erreur à un gouvernement alternatif (Bolivie en 2005) ; (3) de suspensions unilatérales de paiement suivies de négociations (Argentine) ou non (Équateur). L’écrasante majorité des restructurations (il y en a eu 600 entre 1950 et 2010) a été défavorable aux économies et aux peuples des pays concernés. Eric Toussaint a montré que la restructuration constitue une expression et un mécanisme forgés par les créanciers. Le CADTM considère qu’il vaut mieux ne pas avancer la restructuration comme revendication et solution tant le terrain est miné par les créanciers qui l’ont clairement balisé en leur faveur.

Eric Toussaint a terminé ce retour historique particulièrement intéressant par le cas de la restructuration grecque opérée en 2012 dans l’intérêt des créanciers uniquement – et qui rappelle furieusement l’expérience des restructurations de la dette de pays du tiers monde. Il faut tirer les conclusions de ce cas récent pour un gouvernement grec dirigé par Syriza qui se profile.

Dans le contexte actuel, les créanciers publics – qui constituent maintenant dans le cas de la Grèce, mais aussi du Portugal et d’autres pays soumis aux mémorandums, les créanciers principaux – n’ont pas la volonté d’adopter une attitude un temps soit peu comparable au traitement de faveur accordé à l’Allemagne de l’Ouest d’après-guerre. « Plusieurs partis de la gauche radicale (dont Podemos, Syriza et le Bloco de Esquerda) proposent aujourd’hui des restructurations et disent « nous voulons négocier avec les créanciers ». Le débat ne porte pas tant sur l’attitude d’ouverture ou non à la négociation, que sur la question de savoir si une telle négociation peut aboutir à un résultat véritablement positif pour le pays et le peuple. Sans suspension de paiement, sans audit, sans d’autres actions souveraines de désobéissance aux créanciers, on voit très mal comment une négociation peut donner un bon résultat. Et de toute façon, il faut être prêt à agir fortement si la négociation n’a pas lieu ou n’aboutit pas favorablement.  ».

L’audit est à la fois un instrument de sensibilisation, de démonstration, et un exercice qui permet de fonder une décision souveraine d’un État

Après avoir souligné qu’il est important – comme le fait le document des amis portugais – d’inclure la question des banques, du contrôle des mouvements de capitaux et d’une réforme fiscale radicale lorsque l’on développe une stratégie face à la dette publique, il rappelait en conclusion l’importance de se saisir de l’arme que représente l’audit : « L’exemple de l’audit équatorien en 2007-2008 montre que c’est un outil important. C’est un acte souverain visant à analyser la dette qui est réclamée pour comprendre le processus d’endettement et en identifier des parties illégales/illégitimes/insoutenables/odieuses. C’est à la fois un instrument de sensibilisation, de démonstration, et un exercice qui permet de fonder une décision souveraine d’un État sur la base d’arguments de droit interne et international, ou sur la base de principes généraux de droit. »

Une proposition concrète de plan de restructuration

Fransisco Louçã, ex-coordinateur du Bloco et docteur en économie, a exposé le plan de renégociation de la dette rédigé par lui et trois autres économistes portugais.

Ce rapport permet d’impulser un débat politique sur base de propositions concrètes. Le document propose que la restructuration se fasse via un allongement de paiement du capital repoussée à 30 ans et une diminution radicale des taux d’intérêts à 1 %. Il propose également une politique discriminatoire en faveur des petits porteurs, des autres petits épargnants qui pourraient être touchés par la restructuration, ainsi qu’en faveur de la sécurité sociale et des pouvoirs publics locaux. Enfin, il plaide pour une réforme radicale du secteur bancaire (qui passerait intégralement dans le secteur public après avoir contraint les actionnaires à accuser des pertes).

« Le caractère solide et concret des propositions est très important pour le débat public. Nous pensons qu’il peut y avoir d’autres positions, et peut-être même meilleures, mais aucune n’a été présentée jusqu’à maintenant. »

Le programme de rachats de dettes annoncé par la Banque centrale européenne ne suffira pas, au contraire.

Selon Fernando Louçã, le programme de rachats de dettes annoncé par la Banque centrale européenne ne suffira pas, au contraire. Il faudra nécessairement une annulation partielle de la dette via un processus de négociation et de restructuration. « Tout peut se passer, en bien ou en mal, cela dépendra de l’attitude d’un gouvernement de gauche qui pourra – et devra – prendre, de toute évidence, des mesures unilatérales. »

Il faut penser à ce que nous ferons le lendemain de nos actes unilatéraux

Ignacio Alvarez, membre de Podemos et professeur d’économie appliquée, tenait à préciser d’emblée que Podemos n’a pas encore de position aussi affirmée sur la dette que les autres intervenants. Cependant, Podemos a voté une résolution qui a permis d’ouvrir le débat.

Cette résolution part de deux constats : le programme économique de Podemos ne pourra pas être appliqué sans s’attaquer au problème de la dette (publique comme privée) et le cadre institutionnel dans lequel il s’inscrit (l’Union européenne et ses traités) est également très important à prendre en compte. « Les économies périphériques, si elles veulent vivre à l’intérieur de ce cadre, devraient produire les prochaines années des surplus primaires supérieurs de 3, 4, ou jusqu’à 7 %. Ce qui est invivable et impossible. »

Concernant l’audit citoyen et la restructuration, Ignacio Alvarez explique que pour Podemos « Ces deux choses doivent se coordonner mais pas s’exclure, la restructuration doit se faire même si l’audit n’a pas pu se terminer ou n’est pas arrivé à de telles conclusions. Nous voyons l’audit comme un instrument de sensibilisation et de politisation. C’est aussi, comme Eric l’a dit, un instrument qui doit aider à définir ce qui est illégitime. » Il précisait ensuite la forme que devrait prendre la restructuration : « elle doit permettre d’atteindre une réduction effective : des taux d’intérêts, du calendrier d’amortissement, du service de la dette les premières années comme le proposent nos amis portugais, et évidemment du stock. »

L’utilisation du terme de restructuration permet de s’adresser à une partie beaucoup plus large de la population.

Selon lui, l’utilisation du terme de restructuration permet de s’adresser à une partie beaucoup plus large de la population. « Ce qui compte ce ne sont pas les termes que nous utilisons mais ce que nous mettons derrière. Je suis totalement d’accord qu’il faut poser des actes souverains. Le débat sur la dette n’avancera d’ailleurs pas s’il n’y en a pas de la part des pays endettés, qui doivent tenter de mettre en place des solutions collectives. Mais nous ne pouvons pas nous financer du jour ou lendemain, nous n’avons pas de banque centrale, il faudra donc le prendre en compte. Il faut penser ce qui se passera le lendemain de nos actes unilatéraux. »

Les créanciers utilisent leur pouvoir pour imposer leurs conditions aux restructurations

Georgios Katrougalos, député européen de Syriza et professeur en droit constitutionnel, rappelait qu’il n’y a pas encore quelque-chose de prévu dans le droit international pour traiter les questions de restructurations. Pour le moment, il existe deux groupes informels : le Club de Paris (créanciers publics) et le Club de Londres (créanciers privés). Ils utilisent leur pouvoir pour imposer des conditions particulières aux restructurations afin qu’elles servent leurs intérêts et non ceux des populations débitrices.

« Depuis la restructuration de 2012, 90 % de notre dette n’est plus dans les mains de créanciers privés (des banques allemandes et françaises en grande partie), mais d’États, de la BCE et du FMI. C’est un autre exemple de socialisation des pertes des banques. Du coup, il faudra peut-être une négociation.  » Sans oublier que la dette grecque relève maintenant du droit britannique et non du droit grec.

Il est impossible de payer la dette. Mais la raison principale pour y désobéir est politique, pas technique.

Il affirmait que la position de Syriza est qu’il est impossible de payer la dette. Mais la raison principale pour y désobéir est politique, pas technique. La dette est un outil de domination qui n’est plus un problème de la Grèce ou des pays périphériques, mais un problème de l’Union européenne. « Il est impératif d’avoir une solution à travers une conférence internationale, comme ce fut le cas pour l’Allemagne. Notre proposition inclut la nécessité d’un moratoire et une clause de croissance minimale en-dessous de laquelle le service de la dette serait suspendu. »

Que Syriza prenne au mot l’Union européenne

En conclusion, Eric Toussaint expliquait qu’il existe un règlement de l’Union européenne, daté du 21 mai 2013, dont l’article 7§9 préconise de faire un audit complet dans les pays qui ont nécessité un plan d’ajustement macroéconomique |1|. Que Syriza le prenne au mot et s’en saisisse pour identifier les responsabilités dans l’endettement de la Grèce et la dette que le peuple n’a pas à payer.

Capsule vidéo de Vasileios Katsardis

Notes

|1| « Un État membre faisant l’objet d’un programme d’ajustement macroéconomique réalise un audit complet de ses finances publiques afin, notamment, d’évaluer les raisons qui ont entraîné l’accumulation de niveaux d’endettement excessifs ainsi que de déceler toute éventuelle irrégularité. » Règlement (UE) n ° 472/2013 du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2013 relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres de la zone euro connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière http://eur-lex.europa.eu/legal-cont...

 

 

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 16:27

 

 

Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere

 

 

Syriza : l’histoire en marche
Noël Mamère
Député de Gironde
Publié le 26/01/2015 à 15h11

 

 

 


Des partisans de Syriza fêtent la victoire aux élections grecques, à Athènes le 25 janvier 2015 (AFP Photo / Angelos Tzortzinis)

Le peuple grec a gagné. En donnant une large victoire à Syriza, à deux sièges de la majorité absolue, les Grecs ont démontré à la fois leur profond attachement à la démocratie et leur volonté de reconquérir leur dignité face aux humiliations infligées par la Troïka. Cette instance, issue de la Commission européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne, est devenue le symbole d’une Europe de l’austérité qui impose ses diktats par des plans d’austérité insupportables.

Ce dimanche, un souffle nouveau s’est levé pour le Vieux Continent. Qu’il était beau ce chant des partisans italiens, ce « Bella Ciao », chanté à pleine voix par cette foule joyeuse rassemblée sur une place d’Athènes ! Cette fierté retrouvée est non seulement une chance pour les Grecs mais aussi pour la France. La fatalité du chômage, de la récession, de la déflation, de la baisse des salaires et des pensions, de la fermeture des services publics, des privatisations peut être enrayée.

Bien sûr, la Grèce n’est pas la France et les potions administrées à Athènes n’ont rien à voir avec la politique de rigueur suivie par les gouvernements Sarkozy et Hollande. Mais l’idée qu’une seule politique est possible, qu’il n’y a aucune alternative autre que le néo-libéralisme, est morte dans les urnes le 25 janvier 2015.

Changement d’époque en Europe ?

Maintenant, pour Alexis Tsipras et sa coalition, dont les Verts grecs font partie, les difficultés commencent. Le bras de fer avec la Commission européenne, soutenue par l’Allemagne, et cette nouvelle majorité de gauche et écologiste, va être rude. D’autant plus que nombre d’acteurs économiques et politiques réunis ces derniers jours au Forum économique de Davos, n’ont pas envie que le syndrome grec s’étende à l’Europe. A commencer par l’Espagne où un autre mouvement, Podemos, issu des Indignés, est en tête dans les sondages et prêt, lui aussi, à prendre la relève.

De fait, on est peut-être en train d’assister à un changement d’époque en Europe. Une nouvelle génération de militants et de dirigeants, qui n’ont pas trempé dans la corruption et le clientélisme, qui ne sont pas liés aux oligarchies, est en train d’émerger. Cette nouvelle génération est en rupture avec les deux familles politiques qui se partagent le pouvoir depuis la fin de la seconde guerre mondiale et encore plus depuis la fin de la guerre froide : la social-démocratie et la droite libérale.

Ces deux familles se sont rapprochées à un tel point que, hier encore, elles gouvernaient la Grèce de concert pour appliquer les recettes qui ont appauvri à l’extrême une population exsangue. Ces politiques ont échoué à un tel point que la Banque centrale européenne a dû se décider la semaine dernière à une relance monétaire contraire aux dogmes ressassés à profusion depuis la crise de 2008.

Les trois défis

Mais il ne faut pas se bercer d’illusions, la Grèce ne va pas sortir de la crise comme par magie. Dès aujourd’hui, Syriza doit relever trois défis :

  • la renégociation de la dette et la fin des mémorandums ;
  • la lutte contre la corruption, le népotisme et la mise à contribution des privilégiés, comme les armateurs ou l’Eglise orthodoxe ;
  • un plan d’urgence sociale dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de la hausse des salaires et des pensions permettant aux classes populaires de sortir de la situation de misère sociale créée par la Troïka.

Si Alexis Tsipras réussit à enclencher une dynamique positive dans ces trois domaines, la victoire du peuple grec débordera les frontières du pays. D’autant que, malgré les campagnes de dénigrement, il n’est pas question pour Syriza de sortir de l’euro et de l’Union européenne. L’objectif de Tsipras est de donner réalité à ce que disait François Hollande durant sa campagne : négocier avec l’Union européenne et combattre vraiment son « véritable adversaire, la finance ». Là où le président français n’a même jamais tenté d’esquisser un rapport de force, la gauche grecque, elle, portée par son peuple, peut démontrer qu’il est possible de se battre et de desserrer l’étau.

Pour autant, la Grèce ne doit pas être considérée comme un terrain d’expérimentation. Les Grecs ne sont pas les animaux de laboratoire d’une nouvelle gauche improbable qui, comme en France, n’arrive pas à sortir de ses contradictions. Le « modèle » copié-collé n’a jamais marché et ne fonctionnera pas plus dans le cas de Syriza. Comme Podemos, il n’est pas né de la cuisse de Jupiter. Les deux mouvements sont issus d’une irruption citoyenne qui a balayé le paysage politique, marginalisant les puissants d’hier et créant un espace pour ceux d’en bas.

Et en France ?

En France, nous en sommes loin. Même si la manifestation du 11 janvier a montré que notre peuple possède une vraie capacité de résistance face à l’insupportable, ceux d’en bas n’ont pas encore bousculé ceux d’en haut. C’est à cette condition que pourrait surgir une force politique nouvelle, expression d« une convergence écologiste et sociale. Si nous n’en sommes pas encore là, loin s’en faut, il importe pourtant de retenir les leçons de fond de Syriza : patience, persévérance, courage. Trois qualités qui ne courent pas les rues ces temps-ci dans des appareils encroutés.

Nous ne sommes pas dupes. Les hypocrites, à commencer par le Parti socialiste, qui diabolisaient Syriza hier, se réjouissent aujourd’hui “ de la victoire des forces de gauche en Grèce ”. Ce n’est pas d’eux que la solidarité internationale viendra.

En France, le meeting de Japy a montré qu’un rassemblement de forces différentes, associatives, politiques, économistes, était prêt à soutenir Syriza. C’est un premier pas qui va dans le bon sens.

Hier, le peuple européen que Dany appelait de ses vœux, est peut être né dans le refus paradoxal d’une Union européenne austéritaire. C’est ce même peuple qui doit se mobiliser pour refuser que les marchés et les institutions à leur solde prennent la Grèce à la gorge. Le défi grec doit devenir notre défi à tous. Le changement, c’est maintenant !

 

 

Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 16:16

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Radical chic 26/01/2015 à 16h22
Grèce : qui sont les économistes derrière Syriza ?
Rémi Noyon | Journaliste Rue89

 

En France, tout le monde parvient enfin à prononcer le nom d’Alexis Tsipras. Les socialistes se ruent sur leur blog pour dire, mais si, qu’ils ont toujours eu un faible pour Syriza. Le Front de Gauche jubile et joue le thème de « l’effet domino ». Marine Le Pen fait mine de croire qu’elle se retrouve en bonne partie dans le programme de la gauche radicale grecque (en tout cas, sur l’attitude à adopter face à l’Union Européenne). Même Christian Estrosi a des envolées lyriques (et complètement démentes).

Think Tank anti-austérité
Au-delà des nombreux économistes qui craignent que la compression des dépenses publiques ne se termine dans un cercle infini d’augmentation de la dette – du fait de la stagnation économique –, il faut citer le think tank European Economists for an Alternative Economic Policy in Europe (EuroMemo Group).

Les économistes qui inspirent le programme de Syriza sont moins en vue. Les plus intéressés les ont aperçus dans quelques-uns des documentaires consacrés au poids de la dette et à la montée du courant anti-austérité en Grèce. La plupart sont des universitaires d’inspiration marxiste, dont beaucoup sont passés par des université anglo-saxonnes. Avec une once de perfidie, le Financial Times note que « très peu ont de l’expérience en entreprise ou dans une administration publique ».

 1 Yanis Varoufakis

Le Dr Doom bronzé

 

Le plus connu est peut-être Yanis Varoufakis. Malgré son passage par la Grande-Bretagne et l’Australie, ce Gréco-Australien, aux allures d’athlète, ne s’est pas laissé pénétrer par le libéralisme bon teint qui imprègne la culture universitaire. Il intervient régulièrement dans les médias anglophones et tient un blog en anglais, dans lequel il dézingue les politiques d’austérité. Ce qui lui donne une plus grande visibilité à l’international.


Capture d’écran du documentaire de Varoufakis pour Channel 4, février 2012 (Channel 4 via YouTube)

Alors que la Grèce sort de la dictature des colonels (1967-1974), son père décide de l’éloigner en Angleterre. Varoufakis part donc étudier à l’université d’Essex. Il moque maintenant la fausse scientificité de l’économie qu’on y enseignait :

« En quelques semaines de cours, j’ai été atterré par le contenu des manuels et les rêveries ineptes de mes professeurs. Clairement, l’économie ne s’intéressait qu’à des modèles mathématiques simplistes. »

Après un passage à Birmingham, puis à Cambridge, il part enseigner à l’université de Sydney, en Australie – alors que Thatcher arrive au pouvoir en Angleterre. Il y restera douze ans. De retour en Grèce, à l’université d’Athènes (et alors que l’Australie porte à sa tête le conservateur John Howard), il se fait connaître des médias en prédisant la crise des subprimes. On le surnomme « Dr Doom ».

 

 

Le documentaire de Varoufakis pour Channel 4

Février 2012, en anglais

Alors qu’il conseille un temps le Pasok de Papandréou, ses prises de position contre les mesures brutales d’assainissement budgétaire, demandées par la Troïka, le rapprochent de Syriza.

Depuis 2012, il réside au Texas (où vit son collègue et ami James Galbraith) et prend la parole sur la BBC ou CNN. Il a même écrit un petit docu pour Channel 4 (voir ci-dessus), dans lequel il laisse libre court à son goût pour les formules poétiques et brosse des métaphores sur les cigales et les fourmis.

2 Georges Stathakis

Calmos

 

Dans un registre moins flamboyant, Georges Stathakis est généralement considéré comme l’un des plus mesurés au sein de la gauche radicale grecque. Libération note que « son discours apaisant » a beaucoup contribué « à dédiaboliser Syriza auprès des classes moyennes ».

Ce professeur à l’université de Crète a travaillé sur l’impact du plan Marshall en Grèce (ce qui peut s’avérer utile lorsqu’on prétend reconstruire un pays) et enseigne l’« analyse marxiste ».


Georges Stathakis, en 2012 (Heinrich-Böll-Stiftung/Flickr/CC)

Dans une interview au Financial Times, Stathakis estime que l’une des tâches prioritaires de Syriza sera de s’attaquer aux « oligarques grecs », notamment dans trois secteurs : les médias, les marchés publics et l’immobilier. Comme exemple, il cite celui des licences de télé données gratuitement aux amis politiques.

« La propriété des médias, de la télévision en particulier, sera la première priorité. La Grèce n’a jamais proposé une licence commerciale de télévision nationale. Ainsi, la demi-douzaine de chaînes commerciales opèrent sans fondement légal et l’Etat a ainsi perdu des revenus. »

Il est pressenti pour être ministre de l’Economie. Avec John Milios (voir n°3), il s’est rendu à la City de Londres à la fin de l’année dernière, où il a drôlement fait peur aux financiers qui craignent un programme « pire que communiste ». Pourtant, il s’était fendu d’un joli PowerPoint intitulé : « Un agenda de la croissance » [PDF].

3 John Milios

« Je suis marxiste »

 

A Londres, Stathakis est donc accompagné par John Milios. Celui-ci est aussi un universitaire, professeur à Athènes. Considéré plus à gauche que ses comparses, il se revendique, comme le souligne Regards, de la tradition marxiste française et a, par exemple, travaillé sur Althusser.

Cheveux blancs, lunettes carrées, il a suivi une partie de ses études en Allemagne. Au Guardian, il affirme sans ambages :

« Je suis un marxiste. La majorité de Syriza l’est. »


John Milios, le 27 décembre 2014 au Pirée (Kostas Tsironis/AP/SIPA)

Fils d’avocat et de dentiste, il se fait sa culture politique, comme beaucoup des leaders de Syriza, lors de la dictature des colonels et en écho à la guerre du Vietnam. Malgré sa radicalité, il insiste sur le fait que la sortie de l’euro n’est pas souhaitée par Syriza. Et il aime faire le parallèle avec l’allègement de la dette allemande après la Seconde Guerre mondiale.

Mais, au-delà des négociations avec les créanciers de la Grèce (les Etats), Milios insiste sur la « crise humanitaire » que traverse son pays et les moyens d’en sortir. Dans le Guardian, il liste les priorités de Syriza :

  • rétablir l’électricité pour ceux qui ont le courant coupé,
  • des coupons alimentaires dans les écoles,
  • prise en charge des loyers pour les sans-abri,
  • retour au salaire minimum d’avant la crise (750 euros par mois contre 510 aujourd’hui), etc.

Parlant couramment allemand, Milios a déjà eu l’opportunité de raconter tout cela au très rigide pape de l’ordolibéralisme allemand, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble.

4 Euclid Tsakalotos

« On n’abat pas d’entrée ses cartes »

 

Parmi les économistes qui ont façonné le programme de Syriza, il est aussi de coutume de citer Euclid Tsakalotos. Ce dernier est également prof d’économie à l’université d’Athènes. Lui aussi est passé par des universités anglo-saxonnes : Oxford et Kent.

Dans une courte interview à L’Humanité, il estime que « revenir à une dette soutenable en dégageant pendant des années des surplus budgétaires est inconcevable » :

« Nous paierons une partie seulement de la dette, mais dans des conditions nouvelles. »


Capture d’écran d’une interview télévisée de Tsakalotos en 2012 (CNBC)

Pour autant, il ne croit pas non plus à une sortie de l’euro. Interrogé sur la suite à donner à un refus éventuel des autres pays européens d’annuler partiellement la dette, il répond qu’il ne compte « pas dévoiler [la] stratégie de négociations » :

« Dans des pourparlers, on n’abat pas d’entrée toutes ses cartes. Mais nous dirons que si nos partenaires ne veulent pas parler à un gouvernement nouvellement élu, porteur d’un mandat fort, ce serait le signal que l’Union européenne a un problème avec la démocratie. Cela aurait un coût politique énorme. »

5 Yannis Dragasakis

Déjà au gouvernement

 

Yannis Dragasakis est l’un des rares a avoir déjà eu des responsabilités gouvernementales, dans une large coalition, en 1990, alors qu’il était au Parti communiste. Il était alors vice-ministre de l’Economie.


Alexis Tsipras et Yannis Dragasakis, le 1er juin 2012 à Athènes (Petros Giannakouris/AP/SIPA)

Considéré comme une voix modérée du Syriza, il traîne sa bosse sur la scène politique grecque depuis une vingtaine d’années. Interrogé par l’AFP, il insiste sur le fait que la restructuration de la dette n’est que l’un des aspects qui pourrait contribuer à la reprise :

« Même avec une dette à zéro, on aurait des problèmes si on ne faisait pas les réformes nécessaires dans l’Etat et l’administration ; mais en même temps, pour faire avancer les réformes il faut régler la question de la dette. »

6 Et les autres...

 

La plupart de ces économistes répètent inlassablement qu’il n’est pas (encore) question de revenir à la drachme. Ils espèrent que l’Allemagne et les partenaires européens accepteront de réduire le poids de la dette (pour l’instant à 175% du PIB, jusqu’à 60%) grâce à une restructuration ou une monétisation par la BCE.

Mais d’autres, même s’ils ont mis la sourdine ces derniers mois, ont pu exprimer l’idée qu’une sortie de la Grèce de la zone euro ne serait pas catastrophique : Panagiotis Lafazanis et Costas Lapavitsas..

 


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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 14:31

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Arrêt sur images 26/01/2015 à 09h53
Je suis Syriza ! (Comme tout le monde)
Arretsurimages.net"
Daniel Schneidermann | Fondateur d'@rrêt sur images
 

BFM exulte. C’est un raz de marée, un triomphe, on frôle la majorité absolue. Tous syrizistes, tous mélenchonniens. D’ailleurs, on ne sait plus très bien si on fête un triomphe de Tsipras, ou de Mélenchon, qui campe sur l’antenne.

« C’est la première fois que la gauche radicale gagne une élection en France depuis des années », exulte Christophe Hondelatte. « Euh, en Grèce », le corrige le rabat-joie Ulysse Gosset.

Qu’importe. On ne va pas s’arrêter à ces détails. Et Hondelatte de demander à Besancenot s’il serait prêt, là, maintenant, tout de suite, à s’allier à Mélenchon, à LO, aux Verts.

BFMTV en marieuse de la gauche radicale, et débouchant le champagne pour le déverrouillage européen de la rigueur, c’est le premier miracle de Syriza.

Enfin, la politique est de retour !

Autre miracle, la joie du PS français : « La victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste », dit Cambadélis. Bref, tout le monde est Syriza, comme tout le monde était Charlie la semaine dernière.

Oubliée l’époque, en 2012 où Tsipras, en visite en France, n’était reçu ni par Hollande, ni par les socialistes français. Ne reste, pour ronchonner, que la Troïka maudite. Et encore, pas toute la Troïka, comme nous le soulignions ici.

Sur la renégociation de la dette grecque, le FMI et la BCE ne disent pas du tout la même chose, et les prochaines semaines devraient voir Tsipras élargir la faille, comme les divergences entre Paris, Londres, Rome, et Berlin, devraient lui fournir un autre terrain de jeu, s’il sait s’en emparer. Enfin, la politique est de retour !

Bientôt des éditoriaux assassins

Il faudra rediffuser ces extraits euphoriques dans quelques semaines quand, Syriza étant passée aux actes, et renégociant milliard par milliard, année par année, BFM le bombardera d’éditoriaux assassins sur ses responsabilités de fossoyeur de l’Europe, ses caisses vides, et matraquera le chiffre de 40 milliards, les 40 milliards que coûterait au contribuable français le défaut de la Grèce sur sa dette.

Ils ne seront pas les seuls. Tsipras doit surtout s’attendre à affronter, dans son pays, un ennemi redoutable : les médias, écrits et audiovisuels, quasiment tous aux mains des armateurs et des oligarques, à qui il entend faire payer des impôts, et qui ne vont pas se laisser faire. Cette bataille-là sera à observer avec attention.

Publié initialement sur
Arretsurimages.net


 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 23:25

 

 

Source : www.collectifcitoyenhandicap.com

 

 

Caf, une aide Cachée

 

Nous avons saisit le Défenseurs des droits concernant l'allocation de Rentrée Scolaire dont beaucoup de familles d'enfants handicapés sont privées, par l'existence d'un circulaire discriminatoire que l'on applique au mépris total de la loi, loi qui pourtant fixe les seules conditions applicables

 

 Nous avons, après enquête découvert que certaines aides existantes sont soumises à un Black out, Toutes les C.A.F de France nient leurs existences, ne les proposent pas, dans un but simple, faire des économies.

 

Vous avez un enfant Handicapé, Besoin de matériel ??

 

 

 Bien sur, nous sommes très nombreux dans ce cas, et nous obtenons de la Caisse d'allocation Familiale dont nous dépendons, toujours la même réponse qui consiste à nous dégager vers la Maison Départementale des Personnes Handicapées mais pourtant ......

 

 L'Aide au Projet Familial Personnalisé (APFP) existe bel et bien, elle est la solution la plus simple et la plus rapide à votre problématique mais elle fais partie de ces aides que l'on vous cachent. 

 

 Qu'est ce que C'est ????

 

  Il s’agit :

 

  - d’une aide facultative et conjoncturelle au service d’un projet à caractère familial, social ou professionnel,

  - d’une aide corrélée aux 3 grands domaines d’intervention : parentalité, logement, insertion,

  - d’une aide subsidiaire aux aides légales et extra légales de la Caf ou des partenaires,

  - d’une aide plafonnée à 2 000 euros versée sous forme de prêt et/ou de subvention en fonction d’un barème indicatif.

 

  La demande d’aide est systématiquement soumise à l’avis de la Commission Territoriale locale concernée.

 

 Voila donc la Définition administrative de cette aide, nous allons donc vous expliquer plus clairement, à qui elle s'adresse, ce que vous pouvez demander ainsi que la procédure à suivre pour l'obtenir :

 

 Cette aide peut vous permettre plusieurs choses : Régler des Impayés de Loyer, Facture, acheter du Matériel Pédagogique ou  De l'électroménager . Les conditions requises sont d'être allocataire avec au moins un enfant à charge de moins de 20 ans ou à naître et bénéficier au moins d'une prestation.

 

 Pour l'obtenir, c'est très simple,

 

 - Faites un Devis du matériel que vous avez besoin d'acheter, s'il s'agit de matériel spécifique au Handicap de l'enfant, hésitez pas à vous munir d'articles de Presse, d'études prouvant les effets bénéfiques du matériel ou tous autres documents pouvant aller dans le sens de votre demande.

 

- Munissez vous de vos documents et rendez vous à votre Caisse d'allocation Familiale ou vous demandez à rencontrer un Travailleur Social qui fera la demande pour vous, à savoir qu'en fonction de vos revenus, cette aide vous sera offerte sans contrepartie ou proposé sous forme de prêt.

 

- Un passage en commission a ensuite lieu (Environ 15 à 30 Jours de Délai), vous recevrez un document, qui vous permettra de vous rendre la ou vous avez fait le devis, dès que la Caf aura versé, ils procéderont à la livraison ou vous contacterons pour le retrait

 

 Beaucoup de Caisses d'allocation Familiale prétendront que cette aide n'existe pas, mais ne vous laissez pas faire, dans ce cas contactez nous, nous vous enverrons sur simple demande, un document émis par la CAF faisant état de l'attribution de cette aide, une Preuve Irréfutable.

 

 Par ailleurs l'ensemble des Caisses d'allocation Familiale a été informé que le Collectif Citoyen Handicap a lancé une campagne d'information à ce sujet, n'hésitez donc pas à citer vos sources.

 

 

 

Source : www.collectifcitoyenhandicap.com

 

 


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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 23:10

 



Objet : Diffusion Arte Film : Nature, le nouvel eldorado de la finance


Histoire de la main mise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes

 

Synopsis

DIFFUSION le 3 février 2015 – 22H35 sur ARTE

Ce documentaire raconte l’histoire de la mainmise bancaire et financière planétaire sur les ressources vivantes.
Animaux et végétaux sont désormais transformés en produits bancaires et cotés en bourse.
Un nouveau marché se développe : les espèces vivantes disparaissent, elles prennent donc de la valeur. L’environnement devient un capital spéculatif.

Quel en sera le prix pour la nature et les hommes ?

-FACEBOOK "Nature, le nouvel eldorado de la finance - Banking Nature »
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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 22:36

 

Source : www.bastamag.net


 

Partage des richesses

À Davos, François-Hollande-l’ennemi-de-la-finance parlera des inégalités mondiales

par Agnès Rousseaux, Rodho 23 janvier 2015

 

 

 

 

Comme chaque année se tient à Davos, en Suisse, le Forum économique mondial qui réunit les « décideurs » de la planète, du 21 au 24 janvier. Avec pour la première fois, la participation d’un président français de gauche, François Hollande. Le président y a notamment évoqué les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le réchauffement climatique, et l’explosion des inégalités dans le monde. S’est-il inspiré de la récente étude de l’ONG Oxfam, selon laquelle les 1% les plus riches détiennent désormais 48% des richesses mondiales ? L’ONG prévoit que d’ici 2016 [1], les 1% les plus riches détiendront plus de la moitié des richesses de la planète !

Pas sûr que ces chiffres inquiètent les participants du forum de Davos, qui réunit tout le gotha économique planétaire. Pour participer à ce forum, il faut, selon le site d’information Business Insider, acheter un ticket d’entrée à 16 330 euros et payer une cotisation annuelle de 44 700 euros. Mais les événements les plus intéressants de cette conférence sont accessibles uniquement pour ceux qui auront payé en supplément une modique cotisation de 117 700 euros [2]. De quoi dissuader les moins motivés (et les moins riches). Ils sont quand même 2 500 dirigeants politiques, chefs d’entreprises ou diplomates à avoir fait le voyage pour participer à cette conférence.

Et pendant ce temps, en France...

- Retrouvez les dessins de Rodho sur son blog

 

Notes

[1Cette étude a fait beaucoup réagir, certains économistes critiquant les méthodes de calcul, d’autres affirmant que les conclusions sont tout à fait pertinentes. Des études utilisant d’autres méthodes de calcul aboutissent à la même tendance : une concentration des richesses mondiales de plus en plus importante aux mains d’un petit nombre. Lire l’article de décryptage des Décodeurs du Monde.

[2Chiffres de 2011, qui ont certainement augmenté depuis !


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Source : www.bastamag.net

 

 

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