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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 18:19

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Matières premières

Les banques françaises continuent-elles de « spéculer sur la faim » ?

par

 

 

Les trois principales banques françaises avaient promis en 2013 de mettre fin à leurs activités spéculatives sur les produits agricoles. Une étude de l’ONG Oxfam révèle le contraire. Cette spéculation, qui a contribué il y a quatre ans à faire exploser le prix du blé et à provoquer des émeutes de la faim dans les pays pauvres, s’est accru. Seul le Crédit agricole a tenu ses engagements. La spéculation sur les matières premières devrait être encadrée à partir de juillet 2015 par l’Autorité des marchés financiers. A moins que le gouvernement, lui aussi, ne respecte pas ses engagements.

Elles s’étaient engagées à ne plus « spéculer sur la faim ». Les quatre principales banques françaises – BNP, Crédit agricole, Société générale et BPCE – avaient été critiquées en 2013 pour avoir lancé des fonds indiciels indexés sur les matières premières agricoles. La valeur de ces fonds repose sur un « panier » de produits agricoles : un peu de blé, de maïs, de soja, de cacao ou de café, éventuellement accompagnés d’hydrocarbures (pétrole, gaz) et de métaux. La rentabilité que ces fonds procurent dépend ensuite de l’évolution des prix de ces matières premières. En 2013, les quatre banques françaises avaient investi, pour compte propre ou pour leurs fortunés clients, plus de 2,5 milliards d’euros dans les matières premières alimentaires, selon une étude réalisée à l’époque par l’ONG Oxfam et le cabinet néerlandais d’expertise financière, Profundo.

Les banques françaises étaient ainsi accusées de participer au vaste mouvement spéculatif sur les matières premières lancé par les grandes banques d’affaires anglo-saxonnes lors de la crise financière de 2008. Cette spéculation est estimée à 600 milliards de dollars, dont le tiers investi sur les produits agricoles. Un véritable tsunami financier qui a déséquilibré les prix et contribué à leur instabilité, fragilisant les revenus des agriculteurs et l’accès à ces biens de première nécessité pour les populations pauvres. « Les activité des fonds indiciels ont joué un rôle clé dans la flambée des prix alimentaires », soulignait la Banque mondiale en 2008. Le prix du blé est alors multiplié par trois, provoquant des émeutes de la faim dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie.

En France, cette activité spéculative augmente de 40%

Suite au rapport d’Oxfam, BNP-Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole s’étaient engagés par écrit « à réduire leurs activités spéculatives sur les marchés agricoles, en fermant un certain nombre de leurs fonds indiciels ou à cesser toute activité spéculative sur les matières premières agricoles », explique Clara Jamart, d’Oxfam France. Natixis, la banque d’affaires du groupe BPCE, était la seule à ne pas avoir répondu. Les autres ont-elles tenu leurs engagements ? Pas vraiment, estime Oxfam. Pire : selon les données de l’ONG publiées ce 23 février, la spéculation de ces banques sur les produits agricoles s’est même accrue de 40%, dépassant 3,5 milliards d’euros fin 2014 !

Le Crédit agricole est la seule banque à avoir entièrement mis fin à cette activité. BNP Paribas, qui nuance les chiffres avancés par Oxfam, a bien fermé deux fonds mais en possèderait encore une dizaine, pesant 1,3 milliard d’euros [1]. Attitude similaire pour la Société générale, qui fait cependant des efforts en matière de transparence : « La Société Générale est la seule banque à avoir fait preuve d’une totale transparence en nous communiquant le détail des données pour l’ensemble de ses fonds », note Oxfam. Ailleurs, l’opacité règne. « Les directions des banques nous répondent que ce ne sont pas des produits spéculatifs mais ne nous apportent pas la preuve que leurs investissements bénéficient bien à des acteurs du secteur », illustre Clara Jamart.

Oxfam continue de demander aux banques « de renoncer à toute forme d’activité purement spéculative sur les marchés agricoles et alimentaires ». Et rappelle à François Hollande, et à son gouvernement, les engagements pris : « Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie », avait assuré le président lors de sa campagne (engagement n°7). La réforme bancaire minimaliste votée en 2013 prévoit bien de rétablir des « limites de position » en matière de spéculation sur les matières premières. Ces limites de position empêchent un établissement financier – qui n’est ni un producteur, ni un consommateur final de matières premières – de détenir sur les marchés plus d’une certaine quantité de blé ou de soja. Et d’éviter ce qui s’est par exemple produit en 2010, quand la spéculation avait atteint un niveau invraisemblable : l’équivalent de huit fois la production mondiale de blé ou de 43 fois la production mondiale de soja s’était échangée sur les marchés ! Ces limites de position, dont les aspects techniques sont à l’étude, doivent être mise en œuvre au 1er juillet 2015 par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Elles ont déjà été rétablies aux États-Unis. La zone euro reste le seul espace économique où la spéculation sur les produits alimentaires n’est pas encadrée.

Ivan du Roy

Photo : CC paul bica

 

 

 

 

 

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 19:55

 

Source www.reporterre.net

 

L’agrobusiness : toujours plus d’argent, toujours moins de paysans

Noël Mamère

mardi 24 février 2015

 

 

 

En termes de politique agricole, les pouvoirs publics se couchent toujours « devant la FNSEA, maitre d’œuvre acharné de l’agriculture industrielle », et n’ont d’autre mot à la bouche que celui de « compétitivité ». « Mais que signifie la ’compétitivité’ en agriculture ? Sinon le développement forcené d’un modèle, l’agrobusiness, qui détruit la paysannerie et ne perçoit l’environnement que comme une contrainte. »

Le Salon de l’Agriculture sera cette semaine encore la vitrine d’une agriculture fêtée et fantasmée par les urbains. Mais pour les paysans ce grand bazar n’est qu’une mascarade qui cache mal, très mal, la réalité de leur mort programmée, au sens propre comme au figuré. Les suicides à la ferme, le burn-out des paysans, en sont les premiers symptômes. Chaque année, des milliers d’exploitations disparaissent en silence. La concentration financière devient la règle.

Habillage rhétorique

La Confédération paysanne vient de rendre publique la carte de France de l’industrialisation à marche forcée de l’agriculture ; vingt-neuf fermes géantes, calquées sur le modèle de la ferme des « mille vaches », vont accélérer le processus en marche depuis le début des années soixante.

Cette fuite en avant vers l’agrobusiness est en contradiction avec la volonté affichée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de « changer de modèle » : sa loi d’avenir agricole, pourtant largement votée au Parlement, l’année dernière, par la gauche, les écologistes et les centristes, vante les vertus de l’agro-écologie qui permet de produire autant tout en respectant la nature.


- Stéphane Le Foll -

La réalité prouve qu’il ne s’agit là que d’un habillage rhétorique et marketing vide de sens. La pollution des eaux par les nitrates continue ; les algues vertes dénaturent le littoral ; les impacts des pesticides sur la santé publique en général et sur la santé des paysans en particulier pèsent chaque jour un peu plus.

Pire, le bilan des Groupes de travail sur l’agriculture, annoncé lors du Conseil des ministres mercredi dernier, entérine les mesures préconisées par la FNSEA : allégement des démarches des éleveurs de volailles qui souhaitent créer un élevage ou l’agrandir. A l’instar des porcheries, le seuil est relevé à 40.000 animaux pour déclencher une procédure d’exploitation classée, entre 30.000 et 40.000 volailles une simple procédure d’enregistrement suffira et en dessous de 30.000 volailles, aucune démarche ne sera nécessaire.

La FNSEA a gagné

Au nom de la modernisation des bâtiments d’élevage et du soi-disant « manque de compétitivité », la filière productiviste se voit renforcée dans sa démarche. Une fois de plus, la FNSEA, maitre d’œuvre acharné de l’agriculture industrielle, a gagné… Pour le plus grand profit de son président, Xavier Beulin, à la tête du puissant groupe Avril- Sofiproteol, en situation de domination sur les huiles et oléagineux, présent dans la génétique animale et actionnaire par l’intermédiaire de nombreuses filiales, de la plupart des projets de fermes usines.

Il est aujourd’hui le vrai ministre de l’agriculture. Ce syndicalisme-là est à l’agriculture ce qu’était celui de Jimmy Hoffa, le patron des teamsters américains dans les années soixante : une mafia censée réguler un secteur pour, en fait, mieux le « nettoyer » de ceux qui n’entrent pas dans le moule de l’agriculture intensive...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source www.reporterre.net

 

 

 

 

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 18:21

 

Vu sur facebook https://www.facebook.com/EvaJoly.fr?fref=nf

 

 

Eva Joly

6 h ·

McDonald’s : quand la malbouffe rencontre l’évasion fiscale!

 

 

Dans un rapport publié aujourd’hui, une coalition de syndicats européens et américains (EPSU, EFFAT et SEIU) met la multinationale McDonald’s au cœur de la tourmente, accusée d’évasion fiscale à hauteur d’un milliards d’euros en 4 ans pour l’ensemble des pays européens.

Reine incontestée de la malbouffe, bien connue pour ses pratiques sociales peu enviables ou son Greenwashing, l’entreprise révèle ses talents dans l’évitement de l’impôt. D’après le rapport de la FSESP, de l’EFFAT et de la SEIU c’est 1 milliard d’euros d’impôts supplémentaire qui aurait dû être payé en Europe de 2009 à 2013.

Encore une fois, c’est notamment via une structure basée au Luxembourg et à une filiale en Suisse que le montage aurait été organisé. Cette structure, qui compte 13 salariés, a réalisé selon ce rapport un chiffre d’affaires cumulé de 3,7 milliards € pour seulement 16 millions € d’impôts payés.

La Commission Européenne doit dès à présent ouvrir une enquête sur ces pratiques, comme elle l’a déjà fait pour Amazon, Starbucks ou encore Fiat.

Tout comme les États membres qui ont le devoir de faire toute la lumière sur les pratiques fiscales d’une entreprise qui ne vit que de la consommation des européens, parfois les plus modestes.

L’injustice fiscale n’est plus tolérable alors qu’au même moment, ce sont les épaules des ménages et des PME, de France jusqu’en Grèce, qui doivent supporter la pression exercée sur les budgets nationaux.

Au Parlement Européen, ce sera à la Commission Spéciale TAXE, qui se réunira pour la première fois demain, de mettre la question « McDo » à l’ordre du jour en auditionnant les rédacteurs du rapport, ainsi que les autorités fiscales luxembourgeoises et suisses, et les représentants de la firme.

Plus généralement, il est urgent de modifier la loi en Europe. Pour, entre autres, instaurer la transparence sur les activités financières des multinationales pays par pays, pour instaurer un échange automatique des informations sur les rescrits fiscaux (tax ruling), et pour aller vers une comptabilité commune pour les multinationales exerçant en Europe.

Ce sont à ces conditions seulement que les exécutifs européens et nationaux pourront vraiment se targuer d'avoir vraiment agi. Toutes ces formes de dumping ou d'évasion fiscale menacent nos démocraties. La demi-mesure n'est pas recevable. À bon entendeur...

Retrouvez les 10 points du plan d’action des eurodéputés Verts/ALE
http://www.act-or-go.eu/fr/about.php

Retrouvez le rapport réalisé par les fédérations syndicales EPSU, EFFAT et SEIU http://www.epsu.org/a/11173

 

 

McDonald’s : quand la malbouffe rencontre l’évasion fiscale!

Dans un rapport publié aujourd’hui, une coalition de syndicats européens et américains (EPSU, EFFAT et SEIU) met la multinationale McDonald’s au cœur de la tourmente, accusée d’évasion fiscale à hauteur d’un milliards d’euros en 4 ans pour l’ensemble des pays européens.

Reine incontestée de la malbouffe, bien connue pour ses pratiques sociales peu enviables ou son Greenwashing, l’entreprise révèle ses talents dans l’évitement de l’impôt. D’après le rapport de la FSESP, de l’EFFAT et de la SEIU c’est 1 milliard d’euros d’impôts supplémentaire qui aurait dû être payé en Europe de 2009 à 2013.

Encore une fois, c’est notamment via une structure basée au Luxembourg et à une filiale en Suisse que le montage aurait été organisé. Cette structure, qui compte 13 salariés, a réalisé selon ce rapport un chiffre d’affaires cumulé de 3,7 milliards € pour seulement 16 millions €  d’impôts payés. 

La Commission Européenne doit dès à présent ouvrir une enquête sur ces pratiques, comme elle l’a déjà fait pour Amazon, Starbucks ou encore Fiat.

Tout comme les États membres qui ont le devoir de faire toute la lumière sur les pratiques fiscales d’une entreprise qui ne vit que de la consommation des européens, parfois les plus modestes.

L’injustice fiscale n’est plus tolérable alors qu’au même moment, ce sont les épaules des ménages et des PME, de France jusqu’en Grèce, qui doivent supporter la pression exercée sur les budgets nationaux.

Au Parlement Européen, ce sera à la Commission Spéciale TAXE, qui se réunira pour la première fois demain, de mettre la question « McDo » à l’ordre du jour en auditionnant les rédacteurs du rapport, ainsi que les autorités fiscales luxembourgeoises et suisses, et les représentants de la firme.

Plus généralement, il est urgent de modifier la loi en Europe. Pour, entre autres, instaurer la transparence sur les activités financières des multinationales pays par pays, pour instaurer un échange automatique des informations sur les rescrits fiscaux (tax ruling), et pour aller vers une comptabilité commune pour les multinationales exerçant en Europe.

Ce sont à ces conditions seulement que les exécutifs européens et nationaux pourront vraiment se targuer d'avoir vraiment agi. Toutes ces formes de dumping ou d'évasion fiscale menacent nos démocraties. La demi-mesure n'est pas recevable. À bon entendeur...

Retrouvez les 10 points du plan d’action des eurodéputés Verts/ALE
http://www.act-or-go.eu/fr/about.php

Retrouvez le rapport réalisé par les fédérations syndicales EPSU, EFFAT et SEIU http://www.epsu.org/a/11173

 

 

 

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 18:07

 

Source : http://cadtm.org

 

CADTM

 

Donner à voir un autre futur, faire disparaître le découragement shooté dans nos cerveaux par le Tina thatchérien

25 février par Didier Epsztajn

 

 

 

Dans son introduction, Nicolas Sersiron parle, du système-dette, de l’extractivisme, de leur interdépendance, des dépossessions, « l’extractivisme a presque toujours été une violente dépossession des "communs" », des écosystèmes…

L’auteur insiste sur la dette, ses caractères illégitime ou odieux, le nécessaire audit citoyen de celle-ci, « la population n’a ni emprunté, ni consenti formellement et encore moins profité des emprunts faits par les Etats après la crise ».

Je n’indique que certains éléments.

Nicolas Sersiron analyse les différentes formes d’extractivisme, le cycle extractivisme / productivisme / consumérisme / profits / déchets / pollutions, les ressources du sous-sol pillées et exportées, la perte du « droit d’usage traditionnel » des sols, les accaparements des terre et de l’eau d’irrigation, les sols stérilisés, le détournement des productions, l’accaparement des eaux douces, la pêche extractiviste industrielle, la destruction des mangroves, l’accaparement des ressources générées par le vent, les populations colonisées, les esclaves d’aujourd’hui, le « viol de l’imaginaire »…

L’auteur poursuit par l’histoire de l’asservissement des peuples « par l’extractivisme et la dette », l’industrialisation de l’agriculture, l’absence d’aide à l’« agriculture vivrière capable d’alimenter la population », le nécolonialisme, les politiques de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, « La BM et le FMI participent aussi activement au surendettement des pays du Sud et à la corruption de leurs dirigeants par le financement d’« éléphants blancs » ou de grands projets inutiles, d’immenses barrages, d’extraction d’énergies fossiles, de voies ferrées, de ports, de dépenses de prestiges, etc. ». Il nous rappelle que « la dette coloniale, qui n’a pas de base juridique légale » n’aurait pas du être remboursée. Prêts biaisés, corruption, pratiques rentières, exploitation inhumaine de la main d’œuvre, pollutions, dégradations des sols et du climat, plans d’ajustement structurel, priorité donnée au remboursement de la dette et au sauvetage des banques, privatisation et destruction des budgets « sociaux ». Contrairement à la légende médiatique et politique, les Etats du « nord » n’aident pas ceux du « « sud », les transferts de fonds se font majoritairement dans l’autre sens (les remboursements sont supérieurs aux dons et prêts)…

Nicolas Sersiron parle aussi de la construction des dettes publiques, de la socialisation des pertes, du rôle de la Troïka, « le fait qu’une entité non élue en soit le commanditaire rend ces décisions doublement illégales », du moins disant salarial, social et écologiste…

Il détaille : « Sous le terme « dette écologique », quatre différentes dettes peuvent être regroupées : la dette historique, la dette environnementale, la dette climatique et la dette sociale ». Des dettes accumulées, environnement, climat, impacts sociaux… il faut aujourd’hui réparer, compenser…

J’ai notamment été intéressé par le chapitre sur l’agriculture et l’alimentation industrielle. Nicolas Sersiron parle du libre-échange et des exportations forcées, de réforme agraire oubliée, de souveraineté alimentaire, d’agriculture vivrière, paysanne, (le terme agriculture familiale invisibilise le travail gratuit des femmes, les rapports sociaux de sexe, la domination des hommes sur les femmes), d’agrobusiness, des conditionnalités liées aux prêts de FMI et de la BM, des désastres de l’importation de denrées alimentaires, des accaparements de terre, « Les accaparements de terres renouent avec les premières enclosures du XVIe siècle en Angleterre ».

Disette, surproduction, faim, subventions, spéculation, place de la viande, agrocarburants… L’agro-extractivsme engendre le conso-gaspillage alimentaire, la malnutrition. L’auteur y oppose l’agroécologie, « L’agroécologie, à l’opposé de la « révolution verte », permet d’éliminer au maximum les gaspillages et d’utiliser un minimum d’énergie. Elle est essentielle pour atteindre la souveraineté alimentaire : pas ou peu d’intrants externes, pas de monocultures clonales même biologiques, association de plantes favorisant la croissance et la protection les unes des autres, respect de la biodiversité, utilisation de semences paysannes, forte intensité en main d’oeuvre et relocalisation générale de la production par la population ». (Sur ce sujet : Alternatives sud : Agroécologie. Enjeux et perspectives).

Il faut donc construire un autre monde…

Nicolas Sersiron termine sur l’audit citoyen des dettes publiques, les paradis fiscaux, les réalités des « aides publiques au développement », les liens entre énergie, pétrole et croissance du PIB, l’hyper mobilité, la décroissance matérielle (ce qui me semble différent des « théorisations » sur la décroissance comme nouvelle « vertu »). Le titre de cette note est inspiré d’une phrase du dernier chapitre.

Reste que certaines formulations me semblent discutables. Le mode de production capitaliste, en tant que tel, l’exploitation de la force de travail et l’extorsion de plus-value doivent être mises en cause directement. La production, la surproduction de marchandises, liée à la valorisation et l’accumulation du capital ne me semble pas pouvoir être abordée seulement par la surconsommation. Le prisme extractivisme-surconsommation ne saurait dispenser d’une analyse des mécanismes « internes » du système de production capitaliste, de la critique de l’économie politique.

Très discutable aussi me semble les références aux classes moyennes, au revenu inconditionnel, aux valeurs matérialistes, à la « décolonisation de notre imaginaire »…

Sans oublier l’exploitation du travail des femmes dans les mondes salarié et « domestique ». De ce point de vue, les sociétés humaines ont une dette colossale envers les femmes. Sur ce sujet, voir par exemple, La dette des gouvernements est une dette envers les femmes et non envers les banques.

Enfin, si la place du local, dans ses dimensions de production, de démocratie et d’autogestion doit être en effet réévalué, l’organisation des sociétés ne peut être construite comme une empilement du local à l’international. Les différents niveaux de choix et de gestion doivent être pensés ensemble, avec leurs tensions et contradictions.

Un petit ouvrage bien utile, pour « porter le fer au cœur même des mécanismes fondamentaux de la destruction », comme l’écrit Paul Ariès dans sa préface. Celui-ci parle aussi de la nécessité de « décentrer notre regard », je dirai plutôt de l’élargir à la totalité. Il souligne, en parlant de l’auteur, de « son refus têtu de hiérarchiser tous ces combats (ce qui aboutirait inévitablement à les opposer les uns aux autres) mais aussi son désir de trouver ce qui fait lien entre eux ».


Nicolas Sersiron : Dette et extractivisme : La résistible ascension d’un duo destructeur

Editions Utopia – CADTM, Paris – Bruxelles 2014, 210 pages, 8 euros

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

 

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 17:35

 

Info reçue par mail

 

 

À tous ceux intéressés par la problématique des Communs et leurs compréhensions, en lien avec pas mal de questions actuelles (Climat, Accords commerciaux internationaux, propriété intellectuelle et droits, Loi Macron, transition écologique…) cette émission des "Nouvelles Vagues" hier.
L'occasion de rappeler que la lutte contre les accords commerciaux ne se limite pas à ceux dont nous sommes victimes, oubliant soigneusement ceux que nous faisons subir, ici (A.P.E. par ex.) servant à sauvegarder nos intérêts internes de court terme: croissance et emplois sur le dos de l'Afrique…

5O mn à écouter sans modération; merci à Marie Richeux… Copier coller de présentation ci dessous.

 

On retrouvera, entre autres, Pierre Dardot et Christian Laval dans le n° 5 de Les Possibles, consacré aux biens communs https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-5-hiver-2015/

 

 

Le commun (1/5) : Le commun comme principe révolutionnaire - Arts & Spectacles - France Culture

 

 
 
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Le commun (1/5) : Le commun comme principe révoluti...
Toute cette semaine, nous parlons du commun.
 
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Le commun (1/5) : Le commun comme principe révoluti...

Toute cette semaine, nous parlons du commun.

 

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Toute cette semaine, nous parlons du commun.
Aujourd’hui, nous sommes avec le philosophe Pierre Dardot, auteur avec Christian Laval de Commun, Essai sur la révolution au XXIème siècle (La Découverte, 2014). Dans cet essai, les deux auteurs tentent de refonder le concept de commun pour en faire un principe réel d’action permettant de « sortir du capitalisme ».


C’est le premier moment d’une semaine consacrée au commun. C’est, ces dernières semaines, de l’avoir beaucoup entendu évoqué et convoqué ce commun, que nous avons eu envie de l’interroger pendant cinq jours. Il faudra dans un premier temps lui enlever l’article et peut-être lui préférer le terme anglosaxon « Commons ». La théorie des communs se tient au croisement de l’économie, de la politique, de la philosophie, du droit, et l’on peut dire qu’elle refait surface et se repense au moment de l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Olstrom en 2009 ( première femme dans cette catégorie )
Dans le livre Commun, essai sur la révolution au 21ème siècle, paru lui en 2014, les deux auteurs, proposent de sortir de la logique qui ferait s’affronter bien publics / Etat et bien privés / marché. Il ne s’agirait plus de désigner des biens, ou des ressources pour leur qualité intrinsèque, comme communs, ou communes, mais de décider d’un système qui régirait la relation entre des individus égaux et des choses. Seul l’acte de désigner des communs fait exister les communs. Ce qui remet au centre de la politique, la co-activité et la décision. C’est parce qu’une communauté d’humains fait des choses ensemble que l’obligation du politique se fait sentir, et la mise en place de règles d’utilisation. Car, disent les auteurs, renoncer au communisme historique, renoncer au communisme d’Etat, NE REVIENT pas à renoncer à la communauté y compris à la communauté économique. Le terme « Commons » désigne alors non pas une co-appartenance, ou une co-propriété ou une co-possession, mais un USAGE, une co-activité.

Notre invité- Pierre Dardot- est philosophe. Il a publié avec le sociologue Chrsitian Laval "Commun, essai sur la révolution au XXIème siècle"

 

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 19:26

Source : http://www.reporterre.net

 

 

ENQUETE - 2 - Au coeur de l’agro-industrie française, les tentacules d’Avril Sofiproteol

 

Barnabé Binctin et Laure Chanon (Reporterre)

lundi 23 février 2015

 

 

 

Leader de plusieurs filières, présent de l’amont à l’aval, Sofiprotéol est un des opérateurs les plus puissants de l’agro-industrie française. Devenu groupe Avril le mois dernier, il assoit son hégémonie en diversifiant toujours plus ses activités et ouvre ses ambitions à l’international. Enquête dans les eaux où prospère la pieuvre Sofiprotéol.

C’est bien connu, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que l’ouverture du salon de l’agriculture a donné l’occasion de rappeler les difficultés du secteur, l’une de ses entreprises ne connaît décidément pas la crise. Elle a certes constaté une très légère baisse de son chiffre d’affaires à 7 milliards d’euros – pour 7,3 l’année précédente – ainsi que de son excédent brut d’exploitation de 245 à 192 millions d’euros, mais son dernier rapport d’activités est formel : 2013 lui aura permis de réaliser « le meilleur résultat net des trois dernières années ».

Qui ? Sofiprotéol. Enfin, « Avril » depuis le mois dernier. Le groupe a changé de nom et de gouvernance en vue de s’offrir « un meilleur accès à de nouveaux financements afin d’accélérer son développement » indique le communiqué de presse officiel, paru le 7 janvier dernier. Avec ses 8 200 salariés, dont 5 524 en France, Sofiprotéol-Avril se pose comme un modèle de réussite économique pour la nouvelle « Ferme France », selon l’expression de son président Xavier Beulin.

D’ailleurs, le groupe n’est jamais bien loin lorsqu’il s’agit de se porter au secours de l’agriculture française en crise. Les abattoirs porcins AIM en Normandie ? Sofiprotéol a déposé une offre de reprise jeudi dernier. Le volailler Tilly-Sabco en Bretagne ? Sofiprotéol était dans le coup.

Et la reprise du groupe Doux, à l’été 2012 ? Là encore, Sofiprotéol s’est présenté comme « sauveur », sans, cette fois-ci, emporter le morceau. Autour de la table, on retrouvait Tilly-Sabco, ainsi que Triskalia dans lequel Sofiprotéol a investi un an plus tard et LDC, avec qui il s’est allié, à l’automne dernier, pour « créer un géant de la volaille sur le marché français ».

Mais l’entente avec LDC s’en était trouvé renforcée, et l’accord entre ces deux poids lourds a permis à Sofiprotéol de prendre une nouvelle participation chez un des principaux acteurs du marché : « En parallèle de cette société, Sofiprotéol entre ‘‘de façon marginale’’ au capital de LDC et sera donc présent au conseil de surveillance avec un rôle constructif », souligne la revue professionnelle LSA-Conso.

Maitriser la chaîne du végétal à l’animal

Mais qui est donc Sofiproteol ? Son cœur de métier originel est l’huile. La firme a été créée en 1983 par des organisations interprofessionnelles, pour travaille autour des oléagineux (colza et tournesol, principalement) et des protéagineux (pois, féverole). Quel rapport, alors, avec les filières animales, comme lors de la tentative de reprise du volailler Doux ?

Pour le comprendre, il faut se référer à la doctrine officielle du groupe : l’intégration totale de filières. On peut le lire dans le livre vendu pour la modique somme de 45 €.

Son introduction présente sa « véritable ‘success story’ dans le domaine agro-industriel » :

« Au cœur de la démarche de Sofiproteol, se trouve la notion de ’filière’. Elle permet de comprendre qu’une même entreprise s’intéresse à l’huile de colza, aux œufs de poule, aux biocarburants, aux sauces ou à l’élevage des porcs. C’est en ramenant chaque partie de cette histoire à sa situation dans la filière qui naît dans les champs où poussent les oléagineux et protéagineux que l’on comprend la formation de cet ensemble par bien des aspects original. Dessinons à grands traits les contours de cette filière. En amont, plus de 2,5 millions d’hectares plantés en oléagineux et protéagineux pour une production de l’ordre de 8 millions de tonnes. […] Le groupe transforme la majorité des productions d’oléagineux et de protéagineux français, avec le souci constant d’en valoriser non seulement les parties ’nobles’ - protéines ou matières grasses -, mais aussi les coproduits, appelés tourteaux. Cela explique la grande diversité de ses marchés. Mais le terme de filière recouvre une autre dimension : l’interdépendance des stades de production. Cela explique par exemple l’intérêt du groupe pour les recherches sur les semences, en amont de l’exploitation agricole, qui déterminent en aval de la transformation les caractéristiques des produits. Tout se tient dans une filière. C’est l’un des fils rouges de l’histoire du groupe ».

Le dessin ci-dessous, réalisé par Sofiproteol, illustre cette stratégie : à partir d’un produit, envisager tous les débouchés possibles. Et s’implanter dans la filière, en prenant la main progressivement sur l’ensemble de la chaîne de production.

Plus lisible en téléchargement :

C’est ainsi que le groupe, d’abord spécialisé sur les huiles végétales, à usage alimentaire ou énergétique, a fini par devenir un acteur fondamental dans l’élevage. Comme en témoigne cet éleveur au micro de France 3, Sofiprotéol est bien « présent sur toutes les filières animales françaises ». Du porc à la volaille, il est leader en alimentation animale avec sa filiale Glon Sanders. Mais il est aussi présent en aval, grâce à des entreprises spécialisées dans la santé animale et l’hygiène de troupeaux, le conseil en conduite zootechnique et des sociétés qui travaillent à la transformation de la viande.

Jean-Philippe Puig, ancien directeur général de Sofiproteol devenu gérant de la nouvelle société Avril, conclut l’ouvrage-anniversaire en énonçant « l’objectif stratégique fondamental » : « Structurer une filière à la fois verticalement (des semences aux produits de consommation) et horizontalement (notamment l’axe végétal-animal) ». Invité de BFM Business il y a un an, le responsable se targuait d’être présent dans treize métiers quand la journaliste lui parlait d’une « liste longue comme le bras où vous êtes leader » (à écouter ici).

Pour ce groupe qui revendique un « nouveau printemps », le catalogue de ses activités est long. Reporterre propose ci-dessous une infographie n’est certes pas exhaustive, à partir de ce que le groupe affiche sur son site et dans son rapport d’activité :

Plus lisible en téléchargement :

Alimentaire, cosmétique, énergie, des produits de consommation courante aux activités intermédiaires plus discrètes, Sofiproteol est, selon Attac, « la pieuvre de l’agro-industrie française », une pieuvre déployant ses tentacules dans tout l’univers agricole. Comment cet empire a-t-il pu se constituer ?

Un empire financier

Le groupe Avril-Sofiproteol n’est pas seulement un acteur industriel : il est aussi un des principaux financeurs de l’agriculture française. Comment ? Par son activité en tant que fonds d’investissement, et qui vaut à ce dernier de continuer d’exister en tant que tel dans le nouvel organigramme d’Avril. En réalité, à sa naissance, Sofiprotéol est d’abord constitué en tant qu’établissement financier, appelé à gérer les fonds de la filière oléo-protéagineuse. D’où proviennent ces fonds ? Des "contributions volontaires obligatoires", versés par les producteurs d’oléo-protéagineux. Oui oui, vous avez bien lu, des prélèvements « volontaires obligatoires ». Même Xavier Beulin en sourit quand il s’entretient avec Reporterre :

Problème ? En 2002, la Cour des Comptes se saisit de ce dispositif et enquête sur l’utilisation des fonds récoltés. Et le rapport est sans appel, dénonçant la « lecture très extensive qu’[en ont fait] les dirigeants de Sofiprotéol » : « La légalité tant nationale que communautaire du financement d’opérations d’investissement au moyen de « cotisations volontaires obligatoires » apparaît douteuse à plusieurs titres ».

 

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

Source : http://www.reporterre.net

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 19:21

Source : http://www.reporterre.net/Les-banques-francaises-continuent

 

Les banques françaises continuent à spéculer sur les matières premières agricoles

Oxfam

lundi 23 février 2015

 

 

 

3,5 milliards d’euros : le montant des fonds qui permettent aux clients des principales banques françaises de spéculer sur les matières premières agricoles

Il y a tout juste deux ans, sous la pression d’Oxfam France, les principales banques françaises prenaient des engagements forts pour réduire ou stopper leurs activités spéculatives sur les matières premières agricoles. Dans le même temps, les parlementaires votaient dans le cadre de la réforme bancaire des mesures de régulation de ces activités toxiques. Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui lundi 23 février (téléchargeable ici), l’ONG fait le bilan des promesses et des progrès législatifs. Et le constat est sans appel : tout reste à faire.

En février 2013, Oxfam France présentait un classement des banques françaises impliquées dans des activités néfastes de spéculation sur les cours des matières premières agricoles. L’étude démontrait que quatre grands groupes bancaires français, la BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole/LCL et le groupe BPCE, étaient directement impliqués dans ces activités, et géraient au moins 18 fonds permettant à leurs clients de spéculer sur les matières premières, pour une valeur totale correspondant à 2 583 millions d’euros.

« Ces activités toxiques mettent en péril le droit à l’alimentation de centaines de millions de personnes », explique Clara Jamart, auteure de l’étude pour Oxfam France. « La spéculation galopante sur les marchés dérivés de matières premières agricoles aggrave la volatilité des prix alimentaires, et prive les populations les plus pauvres de l’accès aux denrée alimentaires de base ».

Deux ans plus tard, les résultats de cette nouvelle étude démontrent que trois groupes bancaires français proposent toujours à leurs clients des outils permettant de spéculer sur les prix des matières premières agricoles : la BNP Paribas, la Société Générale et le groupe BPCE (Caisse d’Epargne et Banque Populaire), via Natixis. Le Crédit Agricole semble bien avoir respecté ses engagements et cessé toute activité spéculative sur les marchés agricoles, mais refuse toujours de prendre des engagements fermes dans la durée. Au final, le montant total des fonds gérés par les banques françaises et exposés aux matières premières agricoles s’élève aujourd’hui à au moins 3 561 millions d’euros, dans un secteur où l’opacité reste la règle.

Pour Clara Jamart, le bilan est très maigre : « Malheureusement, force est de constater que les promesses n’ont pas véritablement fait le poids face à l’appât du gain. La Société Générale a certes fait un important effort de transparence et a globalement tenu ses promesses, mais c’est aujourd’hui la banque française qui spécule le plus sur la faim : elle doit impérativement aller plus loin ! La BNP Paribas, elle, n’a tout simplement pas respecté ses engagements. Le groupe BPCE était le seul à n’avoir pas fait de promesses en 2013, il est largement temps qu’il assume enfin ses responsabilités ».

Du côté politique, le gouvernement semble bien peu pressé de mettre en œuvre les nouvelles mesures légales de la réforme bancaire, et de jouer son rôle de régulateur. Plus d’un an et demi après le vote de la réforme bancaire, les mesures législatives concernant la transparence et la régulation des marchés dérivés de matières premières agricoles ne sont toujours pas mises en œuvre...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net/Les-banques-francaises-continuent

 

 

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 18:47

 

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Bonus d’arrivée indécent chez Sanofi

 

Kevin Boucaud

Lundi, 23 Février, 2015

L'Humanité

 

Photo Eric Piermont/AFP

 

Ils n’ont pas honte ! Le nouveau PDG du groupe pharmaceutique français Sanofi, nommé jeudi soir, Olivier Brandicourt, aura droit à un « bonus de bienvenue » qui pourrait atteindre 4 millions d’euros.

Selon un document consultable sur le site Internet de Sanofi, une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d’euros est prévue pour la prise de fonction du nouveau directeur général, le 2 avril. Olivier Brandicourt pourrait également bénéficier d’une telle indemnité en janvier 2016 s’il est toujours en poste à ce moment-là. L’entreprise explique qu’elle accorde cette prime à son nouveau chef, qui s’occupe actuellement des activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer, en « contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur ». Le groupe précise également que la rémunération de son nouveau PDG sera composée d’une part fixe annuelle brute de 1,2 million d’euros et d’une part variable cible de 150 % de la rémunération annuelle fixe et plafonnée à 250 % – soit entre 3 millions et 4,2 millions d’euros – « soumise à des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs », précise Sanofi. Olivier Brandicourt touchera par ailleurs 220 000 options de souscription d’actions par an et 45 000 actions de performance. Cette annonce intervient alors que les salariés luttent depuis trois semaines afin d’obtenir une modeste augmentation de 120 euros par an, soit juste 50 centimes par jour. Une largesse que ne veut pas se permettre la direction du groupe pharmaceutique, alors que l’entreprise se porte particulièrement bien, affichant un résultat net des activités à 6,847 milliards d’euros (soit une hausse de 2,4 % par rapport à 2013) et possédant la deuxième capitalisation à la Bourse de Paris. Dans le même temps, Sanofi s’est permis de verser 3,7 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, « soit la 21e année de hausse », précise la direction dans un communiqué. La CGT a tenu à montrer son indignation face à ce qu’elle a perçu « comme une gifle ». Niveau emploi, le PDG sortant a annoncé récemment que Sanofi n’avait pas « pris d’engagements » sur la « stabilité des effectifs ».

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 18:37

 

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Les droits des salariés dans le viseur patronal et gouvernemental

Kareen Janselme

Lundi, 23 Février, 2015

L'Humanité

 

 

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Loi sur la sécurisation de l’emploi, loi Macron, négociation sur le dialogue social : aucun texte n’épargne les comités d’entreprise. Soixante-dix ans après leur naissance, ils sont toujours craints des patrons alors qu’ils peuvent apporter des solutions alternatives pour développer l’entreprise.

Alors que la négociation sur la modernisation du dialogue social s’est soldée par un échec au mois de janvier, la CGT, FO et la CFE-CGC refusant de signer le texte patronal, le gouvernement reprend la main sur cette réforme à haut risque. Le premier ministre, Manuel Valls, reçoit les organisations syndicales et patronales mercredi dans le but d’élaborer une « loi travail », qui pourrait abonder dans le sens du Medef de fusionner les instances représentatives du personnel – IRP – (délégués du personnel – DP –, comité d’entreprise – CE –, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT) en un conseil d’entreprise. La perspective d’un possible laminage des droits et prérogatives de ces instances est sur la table, l’année même où les comités d’entreprise, nés le 22 février 1945, fêtent leurs soixante-dix ans. Menacé, le CE n’a pas encore passé l’arme à gauche malgré les attaques incessantes du patronat.

Parce que le CE n’est pas juste un distributeur de spectacles à prix réduits, le patronat a toujours voulu limiter son infl uence. Contrôle des comptes de l’entreprise, expression des salariés : voici les incontestables prérogatives qui, depuis la naissance de l’institution, inquiètent malheureusement beaucoup de chefs d’entreprise. Malheureusement, car cette IRP a été conçue pour aider à mieux diriger l’entreprise… et non freiner sa croissance comme le font croire les organisations patronales, mais aussi le gouvernement aujourd’hui. Pour preuve, après la loi dite de « sécurisation » de l’emploi votée en 2013, qui a réduit les délais de consultation et d’expertise, la loi Macron a voulu restreindre la publicité des comptes et a réussi à dépénaliser le délit d’entrave au comité d’entreprise…

Prochaine étape de discussion donc : la réduction de l’infl uence des IRP, le devenir des CHSCT, un agenda simplifi é de négociations obligatoires annuelles et une possible réforme des seuils sociaux, nombre de salariés qui, pour une entreprise, déclenchent une obligation d’instaurer des formes de représentation du personnel. Quand il naît après la Seconde Guerre mondiale, le comité reconnaît aux ouvriers une place dans l’entreprise. Le patronat a été en grande partie discrédité par sa collaboration avec l’ennemi. En 1944, le Conseil national de la Résistance adopte un programme qui met en avant « le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifi cations nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie ». Seulement, « les choix économiques demeureront toujours l’apanage des directions », regrette Laurent Milet, coauteur avec Maurice Cohen de l’ouvrage référence, le Droit des comités d’entreprise et des comités de groupe.

Malgré l’intention du Conseil national de la Résistance, l’ordonnance du 22 février 1945 créant les comités d’entreprise leur offre peu de compétences. Il faudra attendre 1946, après la démission du général de Gaulle, la victoire des partis de gauche à l’Assemblée constituante et l’arrivée d’Ambroise Croizat, communiste, ex-secrétaire général CGT de la métallurgie, comme ministre du Travail pour remettre sur le tapis un texte qui intègre dans les prérogatives des CE un droit de regard et d’intervention des salariés dans la gestion de l’entreprise. La loi du 16 mai 1946 double le nombre de sociétés pouvant bénéficier de comités d’entreprise en abaissant le seuil obligatoire de 100 à 50 salariés. En plus d’être informé, le CE gagne l’obligation d’être consulté sur l’organisation et la marche générale de l’entreprise. Un expert-comptable peut l’assister. Mais déjà le patronat critique la limitation de la notion de secret professionnel et le temps payé aux élus pour exercer leur fonction.

Les CE arrivent à stopper des procédures de licenciement

Le CE va aussi devenir, pour la première fois, gestionnaire à part entière des activités sociales et culturelles. « Cette autonomie dans le domaine social constitue une véritable école de gestion, souligne Laurent Milet. Historiquement, le transfert des œuvres sociales patronales aux élus des salariés a constitué une importante conquête sociale. Cela n’a pas toujours été de soi. Et l’histoire nous a montré que certaines grandes entreprises ont été réticentes sur ce point : Michelin, dans les années 1950, la SNCF, dans les années 1980, sans parler d’EDF où la direction a carrément confié à des administrateurs, nommés par la direction, la gestion des activités sociales entre 1951 et 1964. » Petit à petit, les élus salariés vont s’emparer des outils de l’institution. Mais il faudra de nouveau l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 pour redonner de l’élan aux comités d’entreprise. « Le pouvoir économique est le moins partagé de tous », déplore Jean Auroux, qui fut ministre du Travail en 1982 et instigateur des lois portant son nom (voir ci-contre). Quatre textes, votés en 1982, vont apporter pas moins de 70 améliorations : l’obligation annuelle de négocier sur les salaires, la durée et l’organisation du travail, l’extension des prérogatives de l’expert-comptable, la création du comité de groupe avec la prise en compte de l’internationalisation du capital, la protection contre la discrimination politique et syndicale, le droit d’expression des salariés sur leurs conditions de travail… Enfin une dotation minimale de fonctionnement est attribuée au comité d’entreprise égale à 0,2 % de la masse salariale brute. Ce budget de fonctionnement est totalement séparé de celui des activités économiques et sociales. L’un et l’autre ne peuvent en aucun cas se remplacer ou se compléter. Le budget de fonctionnement est entièrement dédié au contrôle économique de l’entreprise : il donne des moyens aux élus et une indépendance vis-à-vis de l’employeur. Les comités d’entreprise vont dès lors connaître un regain d’activité dans le domaine économique. Et depuis, à chaque négociation sur les instances du dialogue social, le patronat va tenter de fusionner les budgets pour recentrer le comité d’entreprise sur la gestion des activités culturelles et sociales et éloigner son regard des comptes de la société. Récemment, la loi dite de « sécurisation » de l’emploi de 2013, en introduisant une nouvelle expertise sur les orientations stratégiques de l’entreprise, impose qu’elle soit financée en partie par le comité. Faute de moyens, les petits CE vont moins exercer leur droit de regard. Les autres expertises, si elles restent entièrement payées par l’employeur, sont désormais enserrées dans des délais restreints. Il a fallu du temps pour que les CE s’approprient leurs attributions économiques. Passant à l’offensive, ces instances, qui doivent être informées et consultées, agissent en justice lorsque l’employeur les contourne ou ne les renseigne pas suffisamment. La jurisprudence progresse. Les CE arrivent à stopper et à retarder les procédures de licenciements collectifs. Ainsi, en 1995, le plan social d’Éverite, filiale de Saint-Gobain, est frappé de nullité par la Cour de cassation pour « manque d’indications sur le nombre et la nature » des reclassements proposés. En 1997, l’arrêt Samaritaine va plus loin. Non seulement le plan social prononcé en 1993 est annulé mais la Cour de cassation somme l’enseigne de réintégrer les salariés licenciés. En 2011, la cour d’appel de Paris annule le plan social de Viveo et cette fois-ci pour absence de motifs économiques, suite à la démonstration des données fournies par l’expertise du CE. La Cour de cassation reviendra sur cette décision affirmant que les juges ne peuvent pas annuler un PSE pour défaut de cause économique puisque ce n’est pas inscrit dans la loi. La haute juridiction ferme la porte à de nombreux recours possibles qui inquiétaient sensiblement les grands patrons. Il est clairement signalé aux comités d’entreprise qu’ils ne peuvent que retarder ou améliorer un plan de sauvegarde de l’emploi. Et pourtant…

Depuis 2003, plusieurs lois ont grignoté les prérogatives des CE

En 2009, dans le Morbihan, le propriétaire de la fonderie SBFM veut réduire les effectifs de moitié. Mandaté par le comité d’entreprise, le cabinet d’expertise Secafi démontre la viabilité de l’entreprise et va permettre sa reprise par le donneur d’ordres Renault. « Nous avons démontré que le propriétaire avait dilapidé l’argent des caisses et que nous avions entre les mains un véritable savoir-faire puisque nous sommes les seuls en France à fabriquer de la fonte pour les pièces de sécurité automobile, explique Maël Le Goff, membre du comité d’entreprise de la Fonderie de Bretagne, ex-SBFM. Le couperet est tombé le 27 juin 2009, les 550 salariés ont été repris par Renault dans une filiale qui a pris le nom de Fonderie de Bretagne. » Dernièrement, des expertises ont permis d’investir dans une nouvelle ligne de moulage : « Sans investissement, on était mort. » Face aux avancées jurisprudentielles, les lois s’engouffrent dans des vents contraires. Depuis 2003, plusieurs textes sont revenus sur les droits sociaux légaux et ont permis des accords d’entreprise dérogatoires. En 2004, le rapport Virville propose un conseil d’entreprise unique rassemblant CE, délégués du personnel, délégués syndicaux. Le Medef propose, lui, de « moderniser le Code du travail » en niant le droit du CE à choisir son expert, en supprimant les sanctions pénales, etc. Un esprit qu’on retrouvera dans la loi de « sécurisation » de l’emploi, avec l’accélération de la procédure d’information-consultation des CE et la limitation de l’expertise dans le temps. « À dix ans d’intervalle, on retrouve le même discours à travers la rhétorique du coût du travail, constate le juriste Laurent Milet. Même les IRP représentent un coût : il faut donc, dans l’esprit patronal, rationaliser les consultations, avoir moins d’élus, leur consacrer moins de temps avec une seule négociation annuelle obligatoire, et une seule instance représentative. » Dans les entreprises, les menaces de la loi Macron et les propositions patronales actuelles pour rénover le dialogue social inquiètent : « Deux fois par an, nous mandatons un expert pour étudier les comptes annuels, les investissements, les choix stratégiques, rapporte Maël Le Goff. L’expert obtient des chiffres qui ne nous sont pas communiqués en CE. Si la publication des comptes n’était plus autorisée comme a essayé de le faire la loi Macron au nom du secret des affaires, le comité d’entreprise n’aurait plus de raison d’être ! Nous sommes tous dubitatifs par rapport à la loi sur la modernisation du dialogue social à venir, suite à l’échec des négociations. Les salariés sont très inquiets de la volonté de créer une instance unique qui entraînerait la disparition du CHSCT (comité hygiène sécurité et conditions de travail). » Plutôt que de réduire les droits, l’évolution de l’entreprise (mondialisation, course à la rentabilité, etc.) commanderait plutôt d’en élargir l’accès, d’accorder par exemple la possibilité aux élus du CE de posséder un « droit de veto » sur les décisions stratégiques.

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 18:12

Source : http://www.euractiv.fr

 

Les promesses non tenues compromettent la confiance des citoyens dans l'UE

 

Published: 20/02/2015 - 09:32

 

Les politiques et les institutions devraient être plus empathiques dans leur manière d'engager les citoyens [EPP/Flickr}

 

L'UE devrait répondre à la lassitude de l'opinion à son égard par davantage d'empathie, selon deux experts qui sont allés au devant des citoyens européens.

Heather Grabbe, directrice de l'Institut de politique européen Open Society, et Stefan Lehne, professeur invité à Carnegie Europe, sont allés à la rencontre d' Européens pour tenter de comprendre ce qu'ils attendent de l'UE. Leurs discussions approfondies avec des citoyens de Košice, Sofia, Lille et Athènes, leur ont permis d'identifier les motifs de la crise politique que traverse le Vieux Continent.

Suite à la crise économique, des millions d'Européens ont tourné le dos aux partis traditionnels pour soutenir de nouveaux mouvements eurosceptiques, populistes et contestataires. Le fossé démocratique grandissant, qui a entraîné des partis comme Syriza, Podemos ou le Mouvement 5 étoiles sur le devant de la scène, menace le bon fonctionnement de l'Union européenne.

>> Lire : Les eurosceptiques arrivent en force au Parlement européen

Empathie vs stupidité

« Nous avons observé un véritable tumulte dans la politique européenne. Certains partis disparaissent et d'autres émergent du jour au lendemain », a indiqué Heather Grabbe. Selon elle, le problème posé par ces nouveaux partis est épineux, car ils sont absents de la plupart des débats législatifs, comme celui sur la Directive des dossiers passagers (PNR).

« Au lieu de faire preuve d'empathie, on risque de se retrouver face à de la stupidité », a-t-elle déclaré.

L'Europe paie le prix des promesses qu'elle n'a pas tenues. Lors de la présentation de l'étude, Alexander Graf Lambsdorff, eurodéputé allemand du groupe des Libéraux a déclaré que les hommes politiques ne devraient pas promettre une « Europe protectrice » pendant les campagnes électorales.

La crise a redistribué les cartes, et aucun gouvernement n’est capable de tirer son épingle du jeu simplement parce que l'économie est désormais contrôlée par des puissances mondiales. « Nous avons beaucoup critiqué l'UE, qui avait bon dos pour les responsables politiques nationaux, mais le véritable responsable est la mondialisation », a ajouté Heather Grabbe,

Dimitar, un jeune blogueur, Katarina, une ouvrière, Alekosm, un retraité, et les deux autres personnes citées dans le rapport, représentent les plus de 500 millions de citoyens : ils ont tous les cinq ressenti de la frustration face aux ratés de la démocratie européenne.

« Pour eux, les politiques locales et nationales sont ennuyeuses et ne répondent ni à leurs besoins, ni à leurs espoirs, ni à leurs craintes. En théorie, l'UE devrait pourtant être capable de les aider, mais en pratique, elle leur semble lointaine, hiérarchisée, technocratique, obscure, injuste et irresponsable », peut-on lire dans le rapport.

Une modification du traité inenvisageable

Certains des défauts de l'UE peuvent être corrigés, mais d'autres sont trop imbriqués dans la structure européenne et une modification du traité européen serait nécessaire pour les effacer.

La confiance s'est déjà tellement effritée que même une modification du traité pour améliorer la participation démocratique ne serait pas approuvée par référendum dans plusieurs pays membres.

De même, ceux qui ne cessent de défendre l'UE avec des arguments de paix, de stabilité, et de prospérité s'enfoncent dans de vieux paradigmes au lieu de se concentrer sur les changements sociaux qui permettront au projet européen d'avancer vers une nouvelle ère, et d'obtenir le soutien de sa population, soulignent les experts.

Quelles sont donc les idées avancées par les chercheurs et leurs cinq Européens ? Elles s'appuient sur deux piliers démocratiques : les parlements nationaux et une démocratie participative.

Il y a cinq ans, lorsque le Traité de Lisbonne est entré en vigueur, ces deux concepts avaient une chance de se développer, mais leur potentiel n'a pas été exploité.

« Les politiques et les institutions devraient être plus empathiques dans leur manière d'engager les citoyens. Pas seulement en leur montrant qu'ils compatissent mais en apportant des changements, même minimes, qui pourraient faire la différence et qui permettraient d’accroître l'intégration européenne des citoyens ordinaires », rappelle l'étude.

« Si les électeurs sentaient que les politiques prenaient réellement leurs problèmes au sérieux, alors leur confiance en le système reviendrait », a estimé Heather Grabbe.

>> Lire : Valéry Giscard d’Estaing : l'Europe doit retrouver la confiance des citoyens

Cela est possible si les eurodéputés s'impliquent et se connectent avec les citoyens via le cyberespace. Toutefois, il ne s'agit pas simplement d'un problème de communication, il faut aussi mélanger les sphères publiques nationales et européennes en permettant par exemple aux parlements nationaux de proposer des idées à la Commission.

Tout comme les eurodéputés devraient avoir le droit de parler devant les parlements de leur pays.

« Ils ne sont pas très nombreux donc ils ne prendraient pas beaucoup de temps de parole et ils pourraient transmettre des informations et débattre directement de sujets européens avec leurs homologues nationaux. Une idée encore meilleure serait que les 28 commissaires s'adressent aux parlements nationaux plus souvent au sujet de leur domaine de responsabilité » propose les deux experts.

La démocratie délibérative peut restaurer la confiance

Jusqu'à présent, les institutions de l'Union européenne ont considéré la participation des citoyens comme un problème de communication à sens unique à reléguer en arrière-plan, ont souligné Heather Grabbe et Stefan Lehne.

La majorité de l'espace participatif disponible a été rempli par l'industrie massive des lobbys. Investir dans des mécanismes délibératifs peut rééquilibrer la pratique du lobbying, a insisté Heather Grabbe.

L'idée est que la Commission et le Parlement investissent davantage dans des forums délibératifs sur internet pour discuter des initiatives politiques. Ainsi, les commissaires pourraient même citer des opinions postées en ligne dans leurs discours.

La Commission fera-t-elle preuve d'empathie ?

Le grand scepticisme autour du TTIP, nourri par l'impression que les négociations ne tournent qu'autour des intérêts des grandes entreprises, pourrait être évité grâce à l'organisation de votes délibératifs, par exemple.

Une chose est certaine : l'époque où la suprématie du QI était une norme d'excellence est terminée, en tout cas dans le monde de l'entreprise. Désormais, les entreprises du monde entier regardent systématiquement à travers le spectre de l'intelligence émotionnelle et culturelle pour gérer leurs affaires. Reste à savoir si les politiques sauront s'adapter à ce changement.

Quoi qu'il en soit, messieurs Juncker et Schulz devraient en prendre bonne note.

Liens externes:

Think-tanks

 

EurActiv.com

Daniela Vincenti

traduit de l'anglais par

Marion Candau

 

 

Source : http://www.euractiv.fr

 

 

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