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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 19:07

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 
Le gouvernement parle à sa jeunesse à coups de matraque et de gaz lacrymogène
Loi travail
Lola Ruscio
Lundi, 21 Mars, 2016
L'Humanité

Jeudi, à Strasbourg. Des étudiants ont été les cibles de tr ès violentes charges policières.
Photo : Philippe Herzog/AFP
 
 

Des étudiants et des lycéens ont été victimes d’exactions policières, à l’issue des manifestations du 17 mars. Bien loin du « dialogue » prôné par le gouvernement.

Le gouvernement a balayé d’un revers sa volonté « d’écouter » sa jeunesse, jeudi dernier, dans les rues et aux abords des universités. Des étudiants et des lycéens ont été les cibles de violences policières, alors qu’ils manifestaient pour exiger le retrait du texte de loi travail. À Paris, Strasbourg, Caen, Rennes et Marseille, des CRS ont attaqué des jeunes à coups de matraque et les ont arrosés de gaz lacrymogène et de gaz poivre, bloquant le déroulement d’assemblées générales.

Des manifestants ont été gravement touchés à Strasbourg, où cinq jeunes ont été blessés, dont des militants communistes. Parmi eux, une lycéenne de 18 ans, Lola, a reçu un coup de matraque sur le crâne, sur le site de la faculté de droit. Elle raconte : « Environ cinq CRS nous ont bloqué l’accès. Nous leur avons demandé tranquillement de pouvoir entrer pour se réunir en assemblée générale. Et d’un coup, une dizaine de CRS supplémentaires ont avancé droit vers nous ! Ils ont commencé à taper dans le tas, en donnant des coups de matraque, en lançant des bombes au poivre… Pourtant, il ne s’était rien passé qui pouvait justifier une telle attaque ! » En sang, la lycéenne a été transférée à l’hôpital, jeudi, elle est indignée : « Quand je suis tombée par terre, des CRS m’ont enjambée et certains me marchaient carrément dessus. Un manifestant m’a aidé à me relever » Les médecins lui ont diagnostiqué un traumatisme crânien, un état de choc post-traumatique, et effectué cinq points de suture. Depuis, la militante communiste est victime de vertiges et doit rester chez elle. « Je n’avais jamais vu une telle violence, les CRS nous ont attaqués sans raison et sans aucune émotion », déplore-t-elle, encore sous le choc.

 

Les organisations de jeunesse fustigent ces violences policières

À l’université de Tolbiac, à Paris, les policiers n’y sont pas allés de main morte face aux manifestants. Des étudiants ont été évacués, alors qu’ils occupaient un amphithéâtre pour y tenir une AG, après la dispersion du cortège place d’Italie, jeudi, en fin de journée. Des courses-poursuites, des coups de matraque ont été lancés et pas moins de cinq personnes ont été interpellées. Dès le matin, la faculté parisienne avait été fermée par son président, provoquant la colère du dirigeant du syndicat étudiant de l’Unef, William Martinet, qui demande sa réouverture. à Marseille, la fin de la manifestation a aussi été houleuse. Des CRS ont dispersé les jeunes voulant eux aussi se réunir en AG en utilisant des gaz lacrymogènes et en les frappant à coups de matraque. Un lycéen de 15 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour « agression envers un agent de la fonction publique », avant d’être libéré, vendredi ; il devrait être poursuivi dans les mois à venir. Les organisations de jeunesse fustigent ces violences policières. La plume en main, dans une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, Camille Lainé, secrétaire générale du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), exige que « cessent toutes formes d’intimidation ou de violence sur le mouvement social », tout en dénonçant la stratégie du ministère de l’Intérieur qui vise à « intimider, faire peur à des lycéens qui manifestent et donc casser toute mobilisation ». Dans un communiqué, l’union départementale CGT de Paris et l’union locale CGT du 13e arrondissement rappellent que « les étudiants qui luttent pour leur avenir ne sont pas des délinquants : ils agissent (…) pour l’intérêt général ». Des organisations de jeunesse, l’Unef, l’UNL et la Fidl (syndicats lycéens), ont d’ores et déjà appelé à poursuivre et à amplifier la mobilisation dès ce jeudi 24 mars.

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 18:14

 

Source : http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/loi-travail-l-unef-exige-le-respect-du-droit-de-reunion-et-condamne-une-repression-du-mouvement-776031

 

 

Loi Travail : l'Unef "exige le respect du droit de réunion" et condamne une "répression du mouvement social"
par Rédaction de France Info lundi 21 mars 2016 10:57
 
 
 

Le syndicat étudiant Unef a dénoncé lundi la réponse des autorités aux manifestations contre la Loi Travail qui se sont déroulées jeudi dernier, et "condamné fermement cette répression du mouvement social."

"Ces derniers jours, les décisions prises par les forces de l’ordre et certaines directions d’université ont remis en cause les droits fondamentaux de réunion et de manifestation des jeunes. Dans plusieurs villes universitaires, des cortèges de manifestants pacifiques ont été violement dispersés par les forces de l’ordre", selon l'Unef.

 

"A Paris, Lyon, Bordeaux et Strasbourg, la fermeture administrative de certains sites universitaires a empêché la tenue d’assemblées générales et provoqué des affrontements. Plusieurs blessés sont à déplorer du côté des étudiants et des enseignants qui revendiquaient simplement le droit de se réunir et de débattre."

Le syndicat étudiant a rappelé également dans son communiqué que "dans le cadre d’une manifestation publique, filmer une altercation avec les forces de l’ordre et conserver la vidéo comme élément de preuve est un droit."

De 69.000 à 150.000 manifestants ont répondu jeudi dernier à l'appel des organisations de jeunesse, selon la police et les organisateurs. Une nouvelle mobilisation est prévue jeudi prochain.

par Rédaction de France Info lundi 21 mars 2016 10:57
 
 
 
 
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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 17:55

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

Après le succès des 9 et 17 mars, les syndicats préparent la suite
 
Manifestation à Paris, le 17 mars contre la loi travail.
Photo : Patrick Nussbaum
 
 

En attendant que le gouvernement présente son projet de loi de réforme du Code du travail, les appels à l’action se multiplient pour le 31 mars, qui s’annonce comme « une puissante » journée revendicative dans le pays.

Les appels à la grève se multiplient et les plans de travail se remplissent, tout comme les cars. Les listes d’inscription s’allongeaient déjà dans les unions syndicales locales alors qu’ils n’étaient pas encore commandés, raconte Virginie Gensel-Imbrecht, membre du bureau confédéral de la CGT. « On sent bien que ça prend », résume-t-elle. « Du rarement vu, à dix jours d’une mobilisation », estime de son côté le secrétaire général de la CGT d’Île-de-France, Pascal Joly. « Les camarades sont en mode grande lutte, renchérit le secrétaire de la CGT de Loire-Atlantique, Fabrice David. La quasi-totalité des boîtes industrielles appellent à y participer, comme chez STX, Airbus, mais aussi les trois fonctions publiques. » À Florange (Moselle), la CGT a déposé son préavis et invite les salariés à s’inscrire dans les bus qui se rendront à Metz à la fin du mois.

Un printemps social se prépare

La température monte aussi chez Force ouvrière. Le syndicat FO du personnel navigant commercial a appelé en fin de semaine les hôtesses de l’air et stewards à participer à la grève nationale et interprofessionnelle du 31 mars 2016 contre la réforme du Code du travail.

À la SNCF, une semaine après la grève très suivie du 9 mars pour défendre leurs conditions de travail, trois syndicats (CGT, Unsa et SUD) ont de nouveau déclenché mardi la procédure interne d’alarme sociale, préalable à tout dépôt de préavis de grève, même si la date n’a pas été arrêtée. L’Unsa, dont la centrale n’appelle pas au retrait et à la grève contre la loi travail, ne souhaite pas une mobilisation le 31 mars, craignant que « les revendications des cheminots soient noyées dans un mouvement interprofessionnel ». Reste que dans de nombreuses régions, des appels unitaires au 31 ont été déposés. Un printemps social se prépare.

Le bras de fer ne fait que commencer

« L’objectif est d’avoir un très puissant 31 mars avec beaucoup de manifestants mais aussi un maximum d’entreprises et de secteurs en grève », déclare Fabrice Angei, secrétaire confédéral CGT en charge du dossier, afin d’obtenir le « retrait de ce projet, entendre les propositions alternatives portées par les organisations de jeunesse et de salariés et en discuter avec elles », ajoutent les organisations réunies jeudi soir en intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL). Lesquelles ont invité sans surprise « les jeunes et les salariés à poursuivre et à intensifier le mouvement », estimant que « la journée de mobilisation du 17 mars à l’initiative des organisations de jeunesse a été une réussite ». Selon l’Unef et l’UNL, « plus de 150 000 étudiants et lycéens » ont manifesté dans toute la France, et plus de 200 lycées étaient mobilisés sur l’ensemble du territoire, dont une soixantaine en région parisienne. Désormais, ajoutent les syndicats, « la preuve est faite que les annonces du premier ministre pour aménager la loi travail n’ont visiblement pas convaincu et ce malgré l’offensive gouvernementale largement relayée ».

Les organisations syndicales savent que le bras de fer ne fait que commencer. Une « nouvelle étape » aura donc lieu le 24 mars prochain, jour de la présentation du projet de loi au Conseil des ministres. Une nouvelle manifestation de la jeunesse, à laquelle les syndicats de salariés, écœurés par les violences policières qui ont eu lieu jeudi (voir page suivante), comptent être bien présents, même si, précise le secrétaire général de la CGT de la Loire-Atlantique, Fabrice David, « certains réservent leur force pour l’appel à la grève le 31 ». Des organisations qui pourraient fin mars être rejointes par la CFE-CGC, qui n’a jamais fermé la porte à cette forme de mobilisation, se déclarant prête à « descendre dans la rue ». Une réunion est prévue ce lundi au siège de l’organisation syndicale.

Outre les initiatives syndicales, beaucoup d’autres ont lieu cette semaine. À Ivry-sur-Seine, une déclinaison du mouvement verra le jour ce mercredi. Une initiative « ouverte à toutes celles et ceux révoltés par l’esprit de ce texte, et qui prétendent à autre chose que la précarité à perpétuité », écrivent ses initiateurs dans leur communiqué. À la Sorbonne, aura lieu en fin d’après-midi un débat auquel participera le professeur de droit Antoine Lyon-Caen, coauteur avec Robert Badinter du livre le Travail et la Loi, l’économiste Alexandre Favereau, et l’avocat des Goodyear, Fiodor Rilov.

 

Les députés FDG créent le débat. Les députés du Front de gauche organisent demain une soirée-débat à l’Assemblée nationale autour de la réforme du Code du travail, qui «s’annonce comme une rupture historique avec l’idéal progressiste de notre contrat social ». Au programme, deux tables rondes, l’une portant sur les initiatives à prendre, l’autre sur le besoin de définir et promouvoir une « réforme pour de nouveaux droits sociaux ».

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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Source : http://cgtparis.fr/Code-du-travail-Laisserez-vous-El

 

 

Projet de Loi « Travail Continuons la mobilisation exiger son retrait !

dimanche 20 mars 2016

 

Le succès des mobilisations du 9 mars à l’appel des organisations de jeunesse, la CGT, FO,la FSU, et solidaires a contraint le gouvernement à revoir sa copie sur la loi du travail. Mais si les mesures annoncées par Manuel Valls sur le temps de travail des apprentis, le forfait jour dans les PME ou les indemnités prud’homales
sont en recul sur le texte de loi initial, elles restent à la marge.
La philosophie de cette loi est maintenue à savoir le principe de l’inversion de la hiérarchie des normes et d’une loi non protectrice car la négociation d’entreprise deviendrait prioritaire sur la loi et la convention collective. Le contrat de
travail ne serait plus opposable par le salarié si un accord d’entreprise était
signé. Le principe d’égalité serait remis en cause.
La loi « El Khomri », à la satisfaction du MEDEF, répond à son exigence de baisse du coût du travail. Les critères du licenciement économique seraient bien assouplis, « les accords pour travailler plus et gagner moins » étendus au prétexte de préserver l’emploi et la compétitivité avec une hausse du temps de travail et baisse de la rémunération.
La majoration des heures supplémentaires serait défi nie à l’entreprise (avec un plancher de majoration à 10 %), la modulation du temps de travail pourrait être étendue à 4 mois. Les 35 heures léales deviendraient obsolètes. [.....]

Projet de Loi « Travail Continuons la mobilisation exiger son retrait !

Tract protégeons et renforçons ce code du travail qui nous protège

Meeting unitaire pour exiger le retrait du projet de loi le 23 mars

Ils ont peur ! tous en grève le 24 mars

Loi travail, ce qui reste, ce qui change et pourquoi il faut amplifier la mobilisation


Les Unions régionales Ile-de-France de la CGT, de la CGT-FO de la FSU, de SOLIDAIRES et les organisations régionales étudiantes et lycéennes de l’UNEF, de l’UNL et de la FIDL se sont rencontrées le 11 mars 2016.
Elles ont pu se féliciter de l’ampleur des mobilisations qu’ont pu prendre les manifestations du 9 mars précédent. Qu’il s’agisse des 20 000 manifestant-e-s de 12h30 allant du MEDEF au ministère du travail, ainsi que des 100 000 manifestant-e-s partant-e-s de la place de la République, il est incontestable que les travailleur-seuse
du public et du privé, les étudiant-es et les lycéen-nes, ainsi que toutes les personnes mobilisées, se prononcent contre ce projet de loi et en exigent le retrait.
Alors même que le gouvernement semblait déterminé à faire passer de force sa loi, il semblerait qu’il soit amené à faire bouger sa ligne, face la réussite du mouvement social dans ses objectifs de mobilisation générale. En effet, en plus de reculer la date de présentation du projet de loi en conseil des ministres, Matignon accepte de recevoir les centrales syndicales pour entamer une concertation avec ces dernières, même avec l’UNEF et les syndicats lycéens, quand quelques jours auparavant il méprisait la « crainte » et la mobilisation des jeunes. Forts de cette mobilisation qui n’aspire qu’à s’étendre et se massifi er, l’intersyndicale régionale d’Ilede-France
maintient son mot d’ordre : le retrait du projet de loi.
Aucune négociation ne saurait se faire sur la base d’un projet qui ne vise qu’à précariser davantage les travailleuses et travailleurs.
Pour ce faire, l’intersyndicale appelle à renforcer la mobilisation et à multiplier les actions.
Dès lors nous appelons à une manifestation le jeudi 17 mars, au départ de République 13h30 jusqu’à Bercy, afi n de démontrer la ténacité des revendications communes portées par les organisations régionales CGT- FO- FSU – SOLIDAIRES- UNEF – UNL – FIDL.
Nous appelons également à une mobilisation le 24 mars, date de présentation du projet de loi en conseil des ministres. Ces actions doivent préparer au mieux le 31 mars qui doit être une grande journée de grèves et de manifestations, point fort de ce mouvement pour obtenir le retrait de cette loi antisociale.
Paris, le 14 mars 2016

Retrait du projet de loi El Khomri Le combat continue !

 

 

Source : http://cgtparis.fr/Code-du-travail-Laisserez-vous-El

 

 

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Source : https://rebellyon.info/La-lutte-continue-du-18-au-24-mars-15980

 

 

La lutte continue : du 18 au 24 mars, semaine de mobilisation

 
 

Après les manifestations massives et offensives du 9 mars et du 17 mars dans toute la France contre le projet de loi Travail, continuons le mouvement !

Lundi 21 mars : Assemblée générale de Lyon 1 à 12h
Mardi 22 mars : Assemblée générale de Lyon 2 à 12h (Bron, Amphi B)
Mercredi 23 mars : Assemblée générale de Lyon 2 (Quais, Amphi Laprade)
Jeudi 24 mars : Manif contre la Loi Travail, Bellecour, 13h

Apprenti-es, lycéen-nes, étudiant-es, chômeur/ses, travailleur/ses, retraité-es, c’est tous ensemble qu’on va gagner !

Après les manifestations massives et offensives le 9 mars dans toute la France contre le projet de loi Travail, nous appelons à continuer la lutte et amplifier le mouvement. Ce projet de loi s’inscrit dans la poursuite des précédentes réformes du gouvernement : attaques de nos conditions de vie, d’études, de travail : elle nous condamne à toujours plus de précarité. Notre seule perspective serait ainsi : travailler plus, gagner moins et se faire virer plus facilement.

L’objet de cette loi, c’est en fait de supprimer le code du travail comme garantie minimale de protection des droits des salarié-es. Depuis deux semaines, la mobilisation s’amplifie :

 

 

Source : https://rebellyon.info/La-lutte-continue-du-18-au-24-mars-15980

 

 

 

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 17:25

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Commerce mondial

Ce petit milieu d’avocats d’affaires qui gagne des millions grâce aux traités de libre-échange

par , Eva Schram , Frank Mulder

 

 

 

Notre plongée dans la guerre économique sans merci que les multinationales livrent aux Etats continue. Ce 3ème épisode vous emmène de Bruxelles à New York, en passant par Toronto (Canada), à la découverte du discret et très restreint milieu des avocats d’affaires qui arbitrent les conflits financiers entre grandes entreprises et Etats. Plusieurs de ces « arbitres » sont critiqués pour leur manque d’impartialité et leurs décisions très souvent favorables aux investisseurs privés, infligeant des amendes de plusieurs milliards de dollars à des Etats au budget limité. Les entreprises leur facturent leurs prestations plusieurs millions d’euros...

Épisode 3, suite de notre série sur les procédures d’arbitrages entre investisseurs et États (voir l’épisode précédent).

George Kahale III ne mâche pas ses mots. Son cabinet, Curtis, Mallet-Provost, Colt & Mosle, dont le siège est à New York, est le surprenant numéro un de l’un des classements annuels des premières firmes mondiales d’arbitrage, réalisé par le magazine American Lawyer. La firme est actuellement chargée de pas moins de 24 cas d’arbitrage – aussi bien des arbitrages liés à l’investissement que des arbitrages commerciaux traditionnels – portant sur des montants supérieurs à un milliard de dollars. Mais il y a une différence avec Gerard Meijer (voir l’épisode 1 : Plongez dans la guerre invisible que les multinationales livrent aux États) : cet avocat américain d’origine arabe et ses collègues ont pour principe de ne défendre que des États, qu’il s’agisse de républiques bananières ou non. Même le Venezuela.

Les deux cas pétroliers sont un exemple des dysfonctionnements du système, nous explique Kahale au cours d’un entretien. « Trop d’erreurs sont commises. Bien sûr, un juge amène toujours avec lui ses points de vue personnels dans son travail, mais, à cette échelle, cela devient un sérieux problème. Ce ne sont pas des affaires de quelques millions de dollars. Ce sont des affaires qui se chiffrent en milliards : un milliard, cinq milliards, voire davantage. Sur des sujets d’importance cruciale pour des pays dont le PIB est souvent modeste. Toute erreur a des conséquences incalculables. »

« La proximité des arbitres avec les milieux d’affaires est évidente »

Les erreurs sont presque impossibles à corriger. « On ne peut pas faire appel. » Dans certains cas, il est possible d’adresser par la suite une demande d’annulation à un juge dans le pays où a eu lieu l’arbitrage, mais ce juge ne pourra se pencher que sur l’équité de la procédure. Et pour les affaires portées devant le Centre international de règlement des différends liés à l’investissement (Cirdi), ce n’est même pas possible. Les verdicts ne peuvent être annulés que par un tribunal du Cirdi. Depuis 1987, cela n’est arrivé que quatre fois, de manière partielle. « Il n’y a presque pas de garde-fou, de sorte que les entreprises peuvent facilement se lancer dans des demandes absurdes. »

Il suffit de considérer les verdicts, souligne Kahale. « Dans le cas d’Exxon, le tribunal pense que ce que le Venezuela a fait [l’expropriation d’Exxon, ndlr] est parfaitement légal. Mais dans l’autre tribunal, qui juge le cas de Conoco, deux des trois juges ont une opinion différente. Donc quatre arbitres sur six pensent que le Venezuela avait raison. » Et pourtant le pays se verra infliger une amende de plusieurs milliards. « Comment est-ce possible ? Ce n’est pas un litige quelconque ! »

Pour Kahale, les opinions politiques des arbitres jouent un rôle très important. « D’un point de vue juridique, leurs décisions sont parfois intenables. Et pourtant, il y est fait référence dans d’autres affaires, de sorte qu’émergent de nouveaux principes juridiques. Ce n’est pas forcément anormal pour un champ juridique émergent. Mais d’où viennent en l’occurrence ces principes ? » Réponse : d’un petit groupe d’individus qui se connaissent et se choisissent les uns les autres, qui se rencontrent régulièrement dans d’autres affaires, parfois en tant qu’avocats, parfois en tant que juges. « Leur proximité avec les milieux d’affaires est évidente dans leurs décisions. À l’arrière-plan, il y a l’arbitrage commercial. Leur objectif n’est pas de créer des précédents juridiques, mais de permettre aux parties en présence de retourner à leurs affaires aussi vite que possible. »

« Une petite élite se taille la part du lion des procédures »

Les déclarations de Kahale sur le petit nombre d’individus qui dominent le monde de l’arbitrage sont confirmées par notre propre recherche. Dans 88% des 629 cas étudiés, nous avons été en mesure d’identifier les arbitres. « Lorsque je regarde la liste des noms, je vois les mêmes individus que j’avais interviewés durant mes recherches au cours des années 1990, explique le professeur Bryant Garth (lire l’épisode 2). Ce groupe s’est progressivement étendu mais il reste relativement restreint. Une petite élite se taille la part du lion des procédures. Les nouveaux venus s’adaptent lentement. »

Dans un rapport croustillant en date de 2013 sur les conflits d’intérêts potentiels des arbitres, des organisations critiques de l’ISDS (Investor-State Dispute Settlement, un système d’arbitrage privé pour régler les conflits entre multinationales et États, intégré dans tous les traités commerciaux), comme le Corporate Europe Observatory, parlent de « mafia ». Le plus drôle est que cette métaphore provient à l’origine du livre de Garth. Il y cite un arbitre anonyme qui déclare : « C’est une mafia, car les gens se cooptent mutuellement. Vous choisissez toujours vos amis, les gens que vous connaissez. » L’expression ne se réfère pas tant à leurs mauvaises intentions qu’à la petitesse de leur milieu.

C’est ce qui frappe également dans les conférences auxquelles participent les arbitres, qui exercent aussi comme avocats, et qui se connaissent très bien les uns les autres. « C’est merveilleux, déclarait ainsi un avocat américain, partenaire chez White & Case, lors d’une de ces conférences. Partout je vois des avocats, des clients, des contradicteurs. Tant d’amis réunis ! » Un autre aspect remarquable de ces événements est la manière apolitique, presque technique, dont les gens parlent de l’arbitrage. Que des pays se retrouvent confrontés à des difficultés à cause de l’arbitrage, eh bien… ils ont bien signé, non ? Les règles sont les règles.

« Les gens ne savent pas de quoi ils parlent »

Au septième étage d’un immeuble de bureaux sans charme de Bruxelles – juste au-dessus du cabinet Dechert, qui appartient aux échelons supérieurs de la hiérarchie globale de l’arbitrage – siège une firme qui figure au sommet de tous les classements mondiaux. Elle s’appelle Hanotiau & Van den Berg, et a été fondée par deux arbitres, un Belge et un Néerlandais. Ils appartiennent tous deux au « top 15 » des arbitres les plus puissants au monde. À eux deux, ils siègent dans 9% des panels d’arbitrage consacrés à l’ISDS dont nous avons pu identifier les membres. Pour éviter les conflits d’intérêts, ils n’exercent plus comme avocats, si ce n’est dans quelques cas exceptionnels. Bernard Hanotiau a accepté de répondre à nos questions. « Mais seulement brièvement, car je suis extrêmement occupé. »

Hanotiau, assis à une grande table brillante, écourte la discussion. Il juge visiblement stupide toute critique de l’ISDS. « Les gens ne savent pas de quoi ils parlent. Ils pensent que l’on ne devrait pas être arbitre si l’on n’a pas été nommé comme juge par un État. Mais ce serait absurde. Pensez-vous qu’un juge nommé par son propre État puisse faire preuve d’indépendance dans le cadre d’une procédure dirigée contre cet État ? Non, bien sûr que non. »

En outre, les cas sont trop complexes. « Les arbitres ont souvent un parcours universitaire impressionnant et ils sont très spécialisés, beaucoup plus que des juges ordinaires. Nous avons affaire aux projets les plus importants au monde. Je suis président d’un tribunal appelé à juger un cas relatif au canal de Panama. Il y a une quantité énorme de dossiers, de documents et de témoins. J’ai quarante années d’expérience en tant que professeur de droit international. Sans ce savoir, ce serait impossible. »

« Je dors parfaitement bien. Nous faisons un bon travail. »

Les deux parties peuvent choisir un arbitre, mais cela ne signifie pas que Hanotiau puisse représenter la partie qui l’a choisi – l’investisseur en général. « Non, non, non, non ! Nous appliquons une éthique très rigide. Nous sommes totalement indépendants. De ce point de vue, c’est plus rigoureux qu’un tribunal public. Si je ne respectais pas les règles, je serais mis au ban de la communauté. » Pour Hanotiau, il n’y a rien d’étrange à ce qu’un petit nombre d’arbitres domine les arbitrages au niveau mondial. C’est simplement qu’ils sont les meilleurs. « Cela requiert beaucoup de savoir-faire. Si vous cherchez des spécialistes du cancer du poumon en Belgique, vous vous retrouverez aussi avec un tout petit nombre d’individus. Nous sommes des spécialistes. »

Il assure n’avoir aucune motivation morale. « Je me vois purement comme un arbitre. Je fais seulement mon travail. Je suis un juge, mais je n’ai pas été nommé par l’État. Je suis complètement indépendant. » N’a-t-il jamais d’états d’âme lorsqu’il distribue des amendes considérables à des pays ? Comme le Kazakhstan, auquel il a imposé une amende de 165 millions de dollars. Cela trouble-t-il son sommeil ? « Je dors parfaitement bien. Nous faisons un bon travail. Nous le faisons collectivement à trois : trois juges de trois pays différents, tous très expérimentés. Pourquoi ne dormirais-je pas bien ? Ce n’est jamais agréable d’être condamné. Mais ces pays se sont engagés par leur signature. Ils doivent respecter leurs obligations. »

Une sorte d’assurance tout risque pour les investisseurs

Selon Gus van Harten, la situation est tout de même un petit peu plus compliquée. Van Harten est professeur en droit de l’investissement à la Faculté de droit Osgoode de Toronto (Canada), et ses recherches portent sur la substance des décisions arbitrales : le fond plutôt que la procédure. Il souligne que si le principe de suivre les règles de manière indépendante est difficilement contestable, les règles sont en réalité extraordinairement vagues, et laissent beaucoup d’espace pour des interprétations personnelles.« Mes recherches approfondies sur des centaines de décisions montrent clairement que les arbitres n’optent généralement pas pour des interprétations restrictives. Dans les trois quarts des cas, ils interprètent les règles de manière “expansive”, c’est-à-dire d’une manière qui fait appel à d’autres cas d’arbitrage. » En un mot : ils disent suivre les règles, mais ils sont certainement influencés par leurs opinions politiques.

Par exemple, un des principes importants est l’interdiction des expropriations sans compensation. Ce qui semble suffisamment clair. Mais au fil du temps, il a été décidé que ce principe s’appliquait aussi aux « expropriations indirectes », et à tous les coûts qui résultent de l’introduction de nouvelles mesures ou de nouvelles politiques publiques par les États. Un autre point de contentieux est le droit à un traitement équitable et égal. « Ce principe est devenu célèbre, explique Van Harten. Par le passé, il se référait à l’application d’un standard minimal. Mais, entre-temps, les arbitres en ont étendu la portée jusqu’à ce qu’il ne soit plus reconnaissable. Aujourd’hui, il signifie aussi que les « attentes légitimes » des investisseurs étrangers doivent être respectées. Ce qui peut signifier tout et n’importe quoi. » Au final, selon Van Harten, « dans certains cas les arbitres ont transformé les traités en une sorte d’assurance tout risque pour les investisseurs ».

L’arbitre préféré des investisseurs

Dans ce domaine, un arbitre se distingue en particulier, raconte Van Harten dans son nouveau livre sur les traités d’investissement, Sold Down the Yangtze (« Vendu le long du Yangtze ») [1]. Cet arbitre, Yves Fortier, est Canadien. Il figure régulièrement dans des cas cruciaux d’arbitrage où les règles sont « étendues ». Par exemple dans un cas contre l’Argentine en 2002, dans le cadre duquel il fut jugé qu’un investisseur pouvait initier deux procédures parallèles devant deux juridictions différentes. « Cela a ouvert la porte à une explosion des cas d’ISDS. » Il était aussi impliqué dans une célèbre amende imposée à la Russie. Les anciens actionnaires de Youkos attaquaient la Russie – qui avait démantelé la firme – afin de récupérer leur argent. Mais bien que la Cour européenne des droits de l’homme ait évoqué un montant de 2,5 milliards de dollars, le trio d’arbitres a fini par trancher pour la somme vertigineuse de 50 milliards de dollars, la plus importante amende de tous les temps.

Yves Fortier est un ancien avocat disposant de vastes réseaux. Il a siégé au Conseil de sécurité des Nations unies pour le compte du gouvernement conservateur canadien. Il est membre du Conseil privé, un club de conseillers personnels de la reine Élisabeth II. Et il a été, en outre, administrateur de plusieurs multinationales, comme la compagnie minière Rio Tinto. Fortier occupe la seconde place ex æquo de notre liste des principaux arbitres mondiaux. Il n’y a aucun hasard à ce qu’il soit l’un des arbitres préférés des investisseurs, et que ConocoPhillips l’ait choisi pour sa plainte contre le Venezuela.

Une facture de 2,3 millions de dollars

Il gagne très bien sa vie. Pour le cas Youkos, il a envoyé une facture de 2,3 millions de dollars. Van Harten s’empresse de souligner que cela n’engage en rien son intégrité personnelle. « Mais c’est le même montant que gagne un juge de la Haute Cour canadienne en sept ans. Est-ce que cela donne l’impression d’une juridiction indépendante, sans compromission ? »

Fortier était prêt à nous parler, pourvu qu’il puisse approuver les citations. Mais lorsque, après quelques questions introductives, nous avons prudemment exposé devant lui les critiques adressées à l’ISDS par certains pays, il a coupé court à la conversation. Il nous a conseillé de nous documenter sur l’ISDS – conseil qu’il nous a réitéré par courrier électronique. Il se déclarait prêt à parler à des gens suffisamment familiers avec la question, ce qui n’était apparemment pas notre cas. « J’ai détecté que vous n’étiez pas suffisamment familiarisés avec le sujet », nous a-t-il écrit. Nous ne sommes donc même pas autorisés à utiliser les quelques phrases dont nous avions pu prendre note.

Frank Mulder, Eva Schram and Adriana Homolova
Traduction de l’anglais : Olivier Petitjean

Photo : CC tokyoform

 

- Lire l’épisode 1 : Plongez dans la guerre invisible que les multinationales livrent aux États
- Lire l’épisode 2 : Quand les Etats, même démocratiques, doivent payer de gigantesques amendes aux actionnaires des multinationales

 

À propos de cet article

Cette enquête a été publiée initialement en néerlandais par les magazines De Groene Amsterdammer et Oneworld. Elle est publiée en exclusivité en français par Basta ! et, le même jour, en allemand par le Spiegel online. [L’article original a été légèrement modifié et abrégé pour la présente publication. Une traduction intégrale est disponible sur le site de l’Observatoire des multinationales.

 

Voir aussi, des mêmes auteurs, cet autre article traduit par l’Observatoire des multinationales : « Pétrole ougandais : Total cherche à échapper à l’impôt grâce à un traité de libre-échange ».

 

Le texte ci-dessous présente la recherche qui sous-tend l’enquête :

Les critiques du TAFTA, le traité de commerce en discussion entre l’Union européenne et les États-Unis, ont pour cible prioritaire les mécanismes de résolution des litiges État-investisseurs, ou ISDS (pour Investor-State Dispute Settlement, en anglais). Il s’agit d’un mécanisme grâce auquel les investisseurs peuvent poursuivre un État s’ils estiment avoir été traités de manière inéquitable. Selon ces critiques, les multinationales se voient ainsi donner le pouvoir sans précédent d’échapper aux lois, à travers une sorte de système de justice privatisée contre lequel aucun appel n’est possible.

En réalité, l’ISDS n’est pas un phénomène si nouveau. Les plaintes ne sont pas simplement déposées contre nous, pays européens ; au contraire, c’est plus souvent de nous qu’elles proviennent. En 2014, pas mois de 52 % de toutes les plaintes connues avaient pour origine l’Europe occidentale.

Le nombre total de cas est impossible à connaître. Les données sont difficiles à obtenir. C’est pourquoi des journalistes de De Groene Amsterdammer et Oneworld ont entrepris quatre mois de recherches, avec le soutien d’EU Journalism Grants.

Ce travail a notamment débouché sur une cartographie interactive unique en son genre de tous les cas d’ISDS, dont beaucoup n’ont jamais été cités dans la presse. Cartographie qui inclut, autant que possible, le nom des arbitres, les plaintes, les suites et, dans de nombreux cas, le résumé des différends. Pour la présente enquête, nous avons interrogé de nombreux arbitres, des avocats, des investisseurs, des chercheurs et des fonctionnaires, y compris des représentants de pays qui se sentent dupés par l’ISDS, comme le Venezuela, l’Afrique du Sud ou l’Indonésie.

La cartographie et les articles qui l’accompagnent sont disponibles sur le site www.aboutisds.org. Ils ont été publiés initialement en néerlandais à l’adresse www.oneworld.nl/isds.

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 16:55

 

Source :  http://www.lemonde.fr

 

 

UBS : le profil type des fraudeurs fiscaux

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 

 

 

La banque suisse UBS est soupçonnée par la justice française d’avoir démarché de façon illégale des clients en France de 2004 à 2011. Illégale, car UBS Suisse ne dispose pas des autorisations nécessaires pour travailler en France, que ce soit pour démarcher des clients ou réaliser des opérations bancaires. Surtout, c’est un système de fraude fiscale généralisée qui était orchestré par la banque suisse, comme le montrent les milliers de documents auxquels Le Monde a eu accès.

Les services du ministère des finances ont collecté 2 800 noms liés à la banque UBS au 31 décembre 2014. Parmi eux, 2 500 correspondent à des fraudeurs qui ont entamé une procédure de régularisation auprès de Bercy. Ces données permettent de dresser un portrait type du fraudeur.

Les comptes étudiés montrent une répartition très inégale des avoirs
Les comptes mentionnant des avoirs non nuls chez UBS (parfois, la déclaration ne donne que les avoirs totaux, incluant d'autres banques) sont reportés de façon anonymisée ci-dessous grâce à un numéro choisi arbitrairement.
 
 
 
 
2,6 milliards d’euros

C’est le montant total des avoirs détenus en Suisse par les 2 500 résidents fiscaux français clients de la banque UBS qui avaient engagé une procédure de régularisation au 31 décembre 2014. Pour donner un ordre de grandeur, cela représente la moitié du budget de la région Ile-de-France pour un an. C’est aussi l’équivalent de la somme récupérée par Bercy en 2015 auprès des fraudeurs fiscaux, tous pays et banques confondus.

Des situations patrimoniales très variables

340 000 euros

C’est le montant médian (autant au-dessous qu’au-dessus de cette somme) des avoirs cachés en Suisse par les fraudeurs disposant de comptes à UBS. Les situations patrimoniales sont très variables, certains comptes affichant 51 millions d’euros et d’autres 400 euros. En moyenne, chaque fraudeur cache 1,1 million d’euros sur un compte suisse UBS. L’équivalent de soixante-deux ans de salaire minimal net en France.

75 %

C’est la proportion des comptes détenus par héritage et qui n’avaient pas été déclarés.

10 %

Les contribuables issus du monde médical détiennent un compte illégal sur dix détectés à UBS. Ils devancent les contribuables issus de la finance (courtiers, banquiers), détenteurs de 8 % des comptes illégaux, et ceux issus du monde scientifique (8 % des avoirs illégaux), comme des anciens chercheurs employés auparavant au CERN (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Genève, mais résidents français à la retraite et désormais soumis à la fiscalité française. Les sportifs constituent environ 4,5 % des profils renseignés. Dans la liste des évadés, on trouve aussi des chefs d’entreprise (avec une forte prédominance des secteurs du commerce de gros et du textile), des avocats, ou encore des commerçants (bouchers, coiffeurs).

Le recours aux structures écrans

Pour dissimuler les avoirs, près d’un client français sur dix d’UBS se cache derrière une structure offshore (trust aux Bahamas, fondation au Liechtenstein, société au Panama).

La fondation au Liechtenstein, l’incontournable de l’évasion fiscale

Légende :

 

Fondation

 

Société

 

Trust

 

Holding

 

Inconnu

Classez les 120 structures :


 

 

FondationSociétéTrustHoldingInconnu

Source : Le Monde

 

Mais ces structures, coûteuses, sont réservées aux comptes les mieux garnis : les dix plus gros comptes (soit environ 350 millions d’euros au total) sont en majorité détenus grâce à des « écrans » de ce type, et les clients concernés ont une mise de 3,46 millions d’euros en moyenne.

Les comptes actifs ne sont pas forcément les plus riches

Pour autant, ces dix comptes très garnis sont qualifiés de passifs par Bercy, et sont classés parmi les cas jugés les moins graves : ce sont généralement des avoirs constitués lorsque les titulaires n’étaient pas résidents fiscaux français, ou correspondant à un héritage qui n’a pas subi d’opération ou de mouvement financier.

Une situation que le ministère distingue des cas où un résident français cherche explicitement à échapper à l’impôt. On parle alors de comptes actifs. Et ces derniers sont, en moyenne, plus modestes, avec un montant médian de 320 000 euros.

A UBS, cela les classe d’ailleurs le plus souvent dans la catégorie la plus faible distinguée par la division gestion de fortune de la banque : les « coreafluent ». A ces clients étaient surtout proposés des assurances-vie, le « trust des pauvres », par la filiale de la banque UBS Life. Un système qui aide à la dissimulation des avoirs : le titulaire du compte proprement dit étant UBS Life et non le client.

Trois générations de fraudeurs

Concernant l’âge des fraudeurs, on observe la coexistence de trois générations : la première, née dans les premières décennies du XXe siècle ; la deuxième, née pendant ou après la seconde guerre mondiale ; et la troisième, née depuis les années 1970. Les titulaires des dix plus gros comptes cachés à UBS (entre 23 et 51 millions d’euros) étaient nés entre 1919 et 1958.

 
Répartition des fraudeurs :



0 10 20 30 40 50 60 70 80 2024283236404448525660646872768084889296100104108112116

 

Parmi les raisons avancées par les fraudeurs, on retrouve un résumé de l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle. Certains expliquent avoir ouvert leur compte après les événements de mai 1968, ou l’arrivée des communistes au gouvernement avec l’élection de François Mitterrand en 1981.

Concernant l’origine sociale, on note pas moins de 89 personnes dont le nom contient une particule (« de », « d’ », « von ») dans les listes, soit 4,5 % des fraudeurs, une surreprésentation par rapport à la proportion de noms aristocratiques dans la population française (moins de 1 %).

Une partie non négligeable des fraudeurs ont une histoire liée à l’exil et aux persécutions. On trouve ainsi beaucoup de familles françaises juives. L’histoire a montré que la détention d’avoirs en Suisse était, dans bien des cas, liée à la Shoah et aux spoliations des années 1940.

 

 Mathilde Damgé
De l'éco, du décryptage et une pincée de data
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Source :  http://www.lemonde.fr

 

 

 

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 16:06

 

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs

 

 

 

Prélèvement à la source : « l’année blanche » ne signifie pas qu’on ne paiera pas d’impôt

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 

 

 

Le gouvernement a détaillé mercredi la mise en œuvre du prélèvement de l’impôt directement sur les revenus et non avec une année de décalage.

En 2017, comme chaque année, la majorité des Français paieront l’impôt sur les revenus 2016. En 2018, ils pourraient commencer à payer cet impôt chaque mois, prélevé directement sur leurs revenus de l’année – c’est du moins ce que souhaite le gouvernement. Quid des revenus 2017 ? Il s’agira d’une « année blanche » pour les comptes de l’Etat. Explications.

Qu’est-ce que le prélèvement de l’impôt à la source ?

Serpent de mer de la fiscalité, promesse de campagne de François Hollande en 2012, le prélèvement à la source consiste à retenir l’impôt directement sur le salaire du contribuable plutôt que de le laisser percevoir son salaire pleinement, déclarer ses revenus et payer l’impôt ensuite.

Pour le contribuable, le salaire est ainsi moins élevé chaque mois, mais il n’y a plus d’argent à sortir spécifiquement pour les impôts une à trois fois par an – ou de mensualisation sur dix mois, comme le font déjà 60 % des contribuables.

Décryptage :   Ce que le prélèvement à la source changerait pour vos revenus

 

Pourquoi vous payerez tout de même

En réalité, il faut parler d’une année « semi-blanche ». Tous les assujettis à l’impôt sur le revenu s’acquitteront, en 2017 de leur impôt… 2016. Et l’année suivante, en 2018, si le principe du prélèvement à la source est en place, nous paierons l’impôt sur le revenu de… 2018.

Pour le contribuable, le fait de ne pas être imposé sur ses revenus 2017 ne changera donc pas grand-chose : il paiera, cette année-là, ses impôts sur ses revenus 2016. Et l’année suivante, si le prélèvement à la source démarre, il paiera également, mais pour ses revenus de l’année en cours.

 

année blanche fiscale 2018

Le principal syndicat des impôts, Solidaires finances publiques, met en garde contre « de nombreux effets pervers » de cette mesure. Il souligne notamment que « certains contribuables pourraient en profiter pour réaliser des plus-values qui ne seraient pas imposées alors que d’autres qui auraient bénéficié de restitution au titre de certains crédits d’impôt seraient lésés ». « Ceci ne ferait donc qu’accroître l’injustice du système fiscal entre ceux qui ont la possibilité de différer ou avancer l’imposition de leurs revenus et ceux qui ne l’ont pas », ajoute-t-il dans un dossier sur la retenue à la source, publié en juin 2015.

 

Le « cadeau » sera… à votre mort

Mais on aura quand même une année blanche ! La rédaction du Monde.fr, comme sans doute nombre de Français, a beaucoup débattu autour de ce projet de réforme. Il est vrai que tout n’est pas aisé à comprendre. Oui, on l’a dit, il y aura bien une « année blanche » fiscale, puisque les revenus 2017 ne seront pas imposés. Néanmoins, les salariés paieront en 2018 leurs impôts sur les revenus… 2018. Il y a cependant un « cadeau », mais il est quelque peu morbide : jusqu’ici, le fisc réclamait les impôts sur le revenu d’une personne morte dans l’année, puisqu’il s’agissait de ses revenus de l’année précédente. Avec le système de prélèvement à la source, cela disparaît. Votre famille n’aura plus à payer l’impôt pour vous après votre mort.

Combien cela coûtera-t-il à l’Etat ?

Si, pour les contribuables, l’année « blanche » ne change pas grand-chose, pour l’Etat, en revanche, il s’agira bien d’une année sans recettes fiscales issues de l’impôt sur le revenu. Mais le manque à gagner serait, lui, étalé dans le temps.

En 2014, le produit de l’impôt sur le revenu était supérieur à 75 milliards d’euros. Certes moins que la TVA, mais plus que l’impôt sur les sociétés.

Cette somme « manquera » donc – comptablement – en 2018, même si l’Etat pourra alors compter sur les rentrées fiscales de l’année en cours. Le gouvernement a indiqué qu’il ferait en sorte d’éviter l’effet d’aubaine sur les transactions et autres primes.

 

Lire aussi :   Six questions sur l’application de la réforme du prélèvement à la source de l’impôt

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs

 

 

 

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 17:45

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Q9UfvHoxK9o

 

 

Prise de parole des étudiants et des postiers interrompue par la police et ses flashballs

 

 

Diffusion NPA

 

 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Q9UfvHoxK9o

 

 

 

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 17:32

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

Des témoins dénoncent une évacuation violente de la fac de Tolbiac par les CRS
19 mars 2016 | Par Faïza Zerouala
 
 
 
 

Jeudi 17 mars, à l'issue de la manifestation organisée en protestation contre la loi sur le travail, plusieurs dizaines d’étudiants s’étaient réunis pour une assemblée générale à Tolbiac alors que le site était fermé. En fin d’après-midi, les CRS les ont évacués avec violence, en brutalisant ceux qui étaient aux abords de l'université, d'après plusieurs témoignages. 

Ils auraient bien aimé pouvoir se réunir dans les locaux du centre Pierre-Mendès-France pour échanger sur la mobilisation. Seulement l'université est fermée depuis le 17 mars au matin. Derrière les grilles closes, une affichette annonce : « Le centre Tolbiac PMF est fermé au public, au personnel et aux étudiants du jeudi 17 mars au samedi 19 mars. Cette décision, liée à la manifestation contre la loi ‘Travail’ est motivée par des motifs de sécurité pour les bâtiments, les biens et les personnels. »

Cinq vigiles sont postés dans la cour de l’université pour empêcher toute intrusion. Les étudiants mobilisés contre la loi sur le travail se sont quand même donné rendez-vous devant la fac, rue de Tolbiac, dans le XIIIe arrondissement. Finalement, il est décidé de tenir la réunion du comité de mobilisation, en plein air et au soleil, au parc de Choisy, situé à quelques mètres. Soixante-dix jeunes gens s’installent en cercle sur la petite esplanade. Un mégaphone a été prévu pour faciliter les échanges. Une discussion primordiale pour le groupe puisqu’elle doit leur permettre de réfléchir à comment structurer le mouvement et, surtout, élaborer une stratégie pour le faire durer.

Lors de la deuxième journée de manifestation, entre 69 000 et 150 000 lycéens et étudiants ont défilé, le 17 mars, partout en France pour réclamer le retrait du projet de réforme du Code du travail. Malgré les quelques corrections apportées sur le texte par le gouvernement, il reste contesté par les principaux syndicats de salariés et de jeunes.

Ce vendredi après-midi, dans les têtes et les bouches, tournent les incidents de la veille. En fin de journée, plusieurs dizaines d’étudiants ont été évacués de l'université, avec violence, par des policiers. Dès le début de la journée du 17 mars, ils ont dû composer avec la fermeture de la fac, signifiée par la présidence par mail, la veille à 22h30. De quoi empêcher, de fait, la tenue de l’assemblée générale prévue avant d’aller à la manifestation. Faute de lieu disponible, les manifestants se sont dirigés vers la Sorbonne et le centre René-Cassin, autres sites de Paris 1. Les deux sont également clos. Finalement, une sorte d’AG sauvage est décidée place de la Sorbonne.

Après la manifestation, les étudiants sont toujours déterminés à trouver un moyen de se réunir pour discuter. Deux jours auparavant, ils avaient décidé de la tenue d’une AG réunissant les étudiants de Tolbiac, la coordination regroupant 21 universités et écoles d’Île-de-France ainsi que d’une assemblée inter-lutte indépendante. La coordination régionale a pu se réunir à l’École normale supérieure. Ces espaces de rencontre ont leur importance puisqu’ils permettent de réfléchir à des aspects cruciaux pour l’avenir tels que la représentativité du mouvement, c’est-à-dire savoir qui est légitime pour prendre des décisions au nom des étudiants, ou de manière plus pragmatique de décider des prochaines dates de mobilisation et modes d’actions divers.

Il est 18 heures lorsque les jeunes manifestants convergent vers Tolbiac. Vincent, 18 ans, étudiant en sciences politiques à Paris 1 présent devant l’université, explique que ce rassemblement n’était pas spontané mais le fruit d’une décision prise en assemblée générale le mardi 15 mars. 

Là, une soixantaine d'étudiants décide d’entrer dans la fac en empruntant non pas l’entrée principale mais via l’entrée latérale, rue Baudricourt, menant vers l’amphi N, dont les portes sont restées miraculeusement ouvertes, rapportent plusieurs témoins. Certains sous-entendent que le responsable du site les auraient sciemment laissées ouvertes afin de les piéger. Sur ce point précis, Philippe Boutry, le président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dément formellement sur la base de ce qui lui a été rapporté par les personnels de sécurité présents : « C’est ce qu’on appelle une légende urbaine. Personne ne les a fait rentrer. Une partie des barreaux a été forcée. Il s’agit d’une intrusion pure et simple de 150 personnes remontées par le parking. »

Au même moment, des CRS et policiers en civil se sont positionnés à l’extérieur de l’université, avant de s’y introduire pour déloger les occupants. « Les policiers de la BAC sont entrés avant les CRS. Ils ont défoncé la porte de l’amphi, c’était hyper violent. Ils ont matraqué des gens, nous ont ensuite poussés vers l’extérieur par la sortie de secours. Je n’ai pas été frappé. » Certains ont réussi à fuir en forçant le passage. D’autres, rapportent plusieurs témoins, ont été coincés dans des « nasses »

Vincent poursuit son récit : « Les vigiles étaient postés devant les entrées de la fac, mais on a remarqué que les portes de l’amphi étaient ouvertes. Il n’y a donc pas effraction. On n’a jamais été violents, toutes nos actions se sont bien passées, sans aucun débordement. »

La centaine d’étudiants qui a réussi à pénétrer dans l’amphi a décidé, comme si de rien n’était, de tenir son AG. Enfin presque, tout juste ont-ils eu le temps de lire l’ordre du jour. Avertis par les SMS des camarades restés à l’extérieur de l’arrivée imminente des forces de l’ordre, ils avaient au préalable dressé des barricades de fortune, avec des chaises ou des tables, pour bloquer les portes de l’amphi. « Ce n’était pas un camp retranché non plus », relativise Brian, 20 ans, qui a participé à cette réunion, dans ces conditions particulières.

Traditionnellement, les policiers ne pénètrent jamais dans les facs, en vertu de la franchise universitaire, inscrite dans le code de l’éducation. Sauf sur « réquisition du président ». Phillipe Boutry assume sa décision, prise pour des raisons de sécurité, justifie-t-il. Il explique que le bâtiment, « un immeuble de très grande hauteur », renferme de nombreux livres et matériel informatique. Constitué de béton et d’acier, l’immeuble haut de 23 étages demeure très fragile, ajoute-t-il. Hors de question pour lui de laisser les étudiants investir les lieux ou y passer la nuit. La crainte d’une occupation qui pourrait mettre en danger les étudiants s’ils décidaient de s’aventurer dans les étages et causer des dégâts matériels coûteux prévaut. Selon lui, « cette intrusion justifiait ce choix. Je suis garant de la sécurité des étudiants, mon unique considération ».

« Un dispositif policier très important »

Dans les rangs du comité de mobilisation, les jeunes présents apportent « leur soutien inconditionnel » à leurs camarades arrêtés ou frappés par les policiers. Cet événement est qualifié d’« extrêmement grave ». Salomé, 19 ans, a assisté à la scène à l’extérieur : « Les lumières bleues des camions de police étaient impressionnantes. J’ai vu des gens tomber par terre. Certains ont été gazés. Des policiers donnaient des coups de pied. Je n’avais jamais vu ça. Heureusement, un copain m’a attrapée et m’a dit de courir avec lui. Je craignais de tomber comme ça peut arriver lors de ces mouvements de foule. Le mot n’est pas trop fort : je suis traumatisée. » Plusieurs autres étudiants tiennent à souligner la violence de l’opération, comme le montrent par exemple ces images diffusées par le site Streetpress

 

 

L'évacuation de Tolbiac

 

L’un des étudiants analyse cette opération policière comme une volonté d’empêcher le mouvement de se renforcer et grandir. Gaël poursuit et fait référence aux incidents qui ont eu lieu à Rennes, Bordeaux ou à Strasbourg : « Il y a une volonté politique de répression administrative et policière. La mobilisation grossit. » 

Les jeunes réunis s’accordent pour créer aussi un dispositif juridique spécifique, « une legal team » dit une jeune fille, avec des avocats à contacter en cas d’interpellation par exemple. 

Un autre participant tient à souligner que les étudiants violentés la veille sont « normaux », pas des « totos fêlés ». Il explique que la réponse policière a été disproportionnée au regard du calme des manifestants en face : « Certains ont été chargés alors qu’il n’y avait pas de réelle provocation. Tout juste des invectives. Mais j’imagine que les boucliers protègent contre ça. J’ai vu des jeunes traînés sur le sol, une fille pleurer après avoir été gazée. Il y avait aussi un vieux qui passait par là et qui a pris du gaz. Ces violences sont graves et exceptionnelles. On voit bien que le mouvement contre la loi El Khomri doit s’accompagner par la lutte contre l’état d’urgence qui permet cela. » 

Pendant une heure, les policiers ont aussi poursuivi ceux qui essayaient de s’échapper sur la dalle des Olympiades, juste en face de l’université.

Denis Merklen, professeur de sociologie à Paris 3, confirme ces récits. Il a assisté à ces scènes qu’il qualifie de « répression violente » alors qu’il passait juste aux abords de l’université. Il décrit un dispositif policier très important et raconte avoir vu un jeune homme se faire tabasser à coup de genoux ou parle encore de cette fille qui saignait abondamment de la tête et qui criait. Il raconte aussi les insultes proférées par certains policiers. L’universitaire précise que ce déchaînement de violences l’a surpris car de l’autre côté, dit-il, « à aucun moment il n’y a eu de comportements agressifs contre la fac, les policiers ou le mobilier urbain. On n’avait pas l’impression d’avoir affaire à des militants aguerris. Certains criaient juste “police partout, justice nulle part”. Rien de bien méchant ».

À la suite de ces affrontements, cinq interpellations pour dégradations, menaces et jet de projectiles ont eu lieu. La présidence de l’université a pour le moment décidé de rouvrir l’établissement, dès le samedi 19 mars.

Plusieurs organisations syndicales comme l'Unef, l'Union des jeunes communistes ou Solidaires étudiant-e-s ont diffusé vendredi et samedi des communiqués condamnant ces fermetures administratives et ces répressions. Dans celui de cette dernière organisation, on peut lire : « Nous condamnons ces fermetures administratives et la répression policière. La communauté universitaire doit pouvoir s’organiser, se rassembler et manifester comme elle le veut ! La répression ne nous arrêtera pas, nous continuons dès demain la mobilisation. »

Sur le mur d’un renfoncement près de l’université, un tag : « Ici on gaze les étudiants ». En allant vers le parc, le comité de mobilisation nous montre aussi, dans une rue adjacente, un stigmate de ces débordements. Au sol, une tache de sang séché entourée, avec cette légende : « Ceci est le sang d’une personne matraquée par la police ». 

 

 

 

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 17:17

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

Les Anonymous préparent une vaste attaque contre Donald Trump

Les hackers les plus célèbres promettent une "guerre totale" au candidat républicain, qu'ils accusent de mener une "campagne incohérente et haineuse".

Publié le | Le Point.fr
 
 
Un Anonymous, photo d'illustration.

Un Anonymous, photo d'illustration. © Capture d'écran/ Capture d'écran

 

« Ce n'est pas un avertissement, c'est une déclaration de guerre totale » : le message du groupe hacktiviste Anonymous ne pourrait pas être plus clair. Dans une vidéo, publiée sur la chaîne YouTube Anonymous246135, le hacker qui s'exprime sous un masque de Guy Fawkes explique que les Anonymous veulent faire tomber à partir du 1er avril le site internet du groupe immobilier fondé par le milliardaire (TrumpChicago.com), ainsi que plusieurs autres sites internet de soutien au magnat de l'immobilier, dans une opération baptisée #OPTrump.

« Nous voulons que vous nous aidiez à faire tomber ses sites internet, à fouiller et à publier des informations que [Donald Trump] ne veut pas rendre publiques », réclame encore l'individu, qui appelle aussi tous les internautes à révéler des faits embarrassants sur Donald Trump. « Nous devons démonter sa campagne, ruiner son image. Nous encourageons toute personne avec un ordinateur à participer à cette opération », demande le représentant des Anonymous, avant d'ajouter : « Nous devons détruire sa campagne et ternir sa réputation. »

« Vous avez dégoûté la planète entière »

Pour se faire aider dans cette démarche, les hackers ont publié un fichier sur le site ghostbin, dans lequel sont listés plusieurs sites Web appartenant à Donald Trump ainsi que des données personnelles supposément volées au milliardaire, comme son numéro de sécurité sociale. Les hackers donnent la raison de cette campagne en s'adressant directement au milliardaire : « Non seulement votre campagne incohérente et haineuse a choqué les États-Unis d'Amérique, mais vous avez dégoûté la planète entière du haut de votre cupidité, de vos actions et vos idées affligeantes. »

Ce n'est pas la première fois que le candidat républicain s'attire les foudres des Anonymous après ses propos extrêmement violents contre les musulmans. En décembre dernier, le mouvement avertissait ainsi Donald Trump alors qu'il venait de réclamer une interdiction complète de territoire pour les musulmans des États-Unis. Les hackers avaient alors divulgué des contenus de la messagerie vocale de Trump et fait fermer quelques sites. Une action accompagnée de ce message : « Donald Trump : réfléchir à deux fois avant de parler de quoi que ce soit. Vous avez été prévenu. »

 

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

 

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Source : https://www.youtube.com/watch?v=Ciavyc6bE7A&feature=youtu.be

 

 

Anonymous Declares Total War on Donald Trump *MARCH 2016*

 

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 17:02

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/romain92/blog/180316/le-probleme-cest-nous

 

 

Le problème, c'est nous

 

 

A l’heure où notre gouvernement tente de nous asservir un peu plus avec une réforme du code du travail, chacun y va de son commentaire. Notre pays est en pleine crise, pas une crise économique, mais une crise « identitaire ». Qui sommes-nous ? Est-on en démocratie ? Mais où se situe réellement le problème ? Est-ce la gauche ? Est-ce la droite ? Est-ce la menace terroriste ?

Le problème c’est nous…

A l’heure où notre gouvernement tente de nous asservir un peu plus avec une réforme du code du travail, chacun y va de son commentaire. 

Notre pays est en pleine crise, pas une crise économique, mais une crise « identitaire ». Qui sommes-nous ? Est-on en démocratie ? Mais où se situe réellement le problème ?

Est-ce la gauche ? Est-ce la droite ? Est-ce la menace terroriste ?

Le vrai problème c’est nous, nous le peuple qui acceptons depuis trop longtemps les décisions des gouvernements successifs qui jouent avec nos vies et arrivent encore à nous faire croire que nous sommes en démocratie…

Ouvrons les yeux, il n’a jamais été question de donner le pouvoir au peuple.

Les élections et autres référendums ne sont que de la poudre aux yeux pour nous faire croire que nous avons du pouvoir.

En effet, nous votons pour des gens qui sont censés nous représenter, en somme ces élus travaillent pour nous, nous les payons (beaucoup trop cher) avec notre argent. C’est donc nous qui devrions décider. Or aujourd’hui nos politiques sont, pour la plupart, totalement déconnectés de la réalité.

Ils n’ont jamais travaillé, touchent des salaires bien au-dessus de la moyenne, ont des privilèges de monarques et nous donnent des leçons de savoir vivre sans pour autant se les appliquer.

Comment pouvons-nous accepter, à l’heure où l’on nous demande de nous serrer la ceinture, que nos anciens présidents touchent encore des salaires ? Si demain vous quittez votre entreprise, continuerez-vous à être payé (sauf départ à la retraite) ?

Comment pouvons-nous accepter que nos parlementaires, que nous payons grassement avec nos impôts qui augmentent chaque année, puissent ne pas venir à leur « travail » et toucher quand même leur salaire ? Quand nous ne venons pas à notre travail, nous ne sommes pas payés.

Les gouvernements cherchent toujours à réduire cette fameuse dette… Cette dette existe aussi à cause de leurs décisions politiques et nous en payons les conséquences, mais eux non.

Nous les laissons nous gouverner, nous asservir, nous appauvrir, nous mettre en danger en allant faire la guerre en notre nom…

Le vrai problème c’est nous, car il y a bien longtemps que nous aurions dû dire stop !

Dans quelle entreprise l’employé décide du salaire et du temps de travail de son employeur ?

Dans quelle entreprise les employés gagnent mieux leur vie que leurs employeurs ?

Nous avons fait de nos politiques des stars et nous le payons aujourd’hui.

On ne peut pas leur reprocher de se servir de ce système.

Rappelons-nous de la devise de la France : Liberté, Egalité, Fraternité.

Cette devise est bafouée dès le deuxième mot…

Nous ne sommes pas égaux devant la loi, sinon comment expliquer que la plupart des politiques qui trainent des affaires, soient toujours en liberté ? Comment pouvons-nous accepter qu’ils soient encore payés avec nos impôts alors qu’ils ne sont plus au gouvernement et qu’ils passent leur temps devant les tribunaux ?

Comment un homme politique peut ne pas payer ses impôts pendant des années sans être inquiété ?

Quand nous avons le malheur d’être en retard pour les payer, l’état se sert directement sur notre compte bancaire ou dans notre appartement avec en plus, une petite poire pour la soif !

Nous les laissons faire et ils ont raison d’en profiter ! Qui ne profiterait pas d’un avion au frais de l’état pour aller voir un match de football ?

Qui refuserait un poste de ministre avec une retraite à vie ?

Nous sommes dans une société obsédée par le pouvoir et l’argent et cela nous tue à petit feu.

Nous ne sommes que des millions d’égoïstes, centrés sur nous-même et nous reproduisons le même schéma que notre classe politique à la recherche de popularité et du succès facile dans l’unique but de gagner de l’argent. 

Et nos dirigeants ne sont que le reflet de notre société

A quoi nous servira notre argent quand il n’y aura plus d’eau potable pour vivre ? Quand notre air sera trop pollué pour le respirer ?

Il serait grand temps de se réveiller et de trouver une manière intelligente et équitable de nous gouverner.

Gouverner ce n’est pas décider, ce n’est pas asservir, c’est tenir la barre et montrer la bonne direction. 

Or, on nous dirige vers le fond, on nous emmène vers des guerres sans fin pour régler les « problèmes » d’autres peuples, alors même que nous ne sommes pas capables de le faire correctement chez nous.

Le problème, ce n’est pas les autres. Le problème c’est nous.

Il serait bon de remettre les choses à leur place, il serait bon de devenir une vraie démocratie et là nous pourrions envisager de donner des leçons de moral aux autres.

Comment pouvons nous avoir l’idée de taxer un peu plus le CDD pour favoriser le CDI ?

Pourquoi ne pas baisser les taxes sur le CDI ?

Comment pouvons-nous accepter de voir chaque année nos impôts augmenter, alors que ceux-là même qui nous gouvernent votent l’augmentation de leur revenu ?

Comment pouvons-nous concevoir de faire un référendum, avec tous les frais que cela engendre, pour finalement aller à l’encontre du résultat ?

Comment expliquer que nos politiques aient tous un gros patrimoine immobilier et soient plus riches que la plupart des gens du peuple ?

Comment accepter que nos artisans soient plus taxés plus que des multinationales ?

Il est temps de réformer notre classe politique.

Pourquoi ne pas créer un système où la carrière politique serait impossible ?

Donner le pouvoir au peuple, tirer au sort des représentants issus des différentes classes sociales (patronat, salariat, artisanat etc.), religions, régions, sexes qui auraient un mandat unique, sans possibilité de le renouveler. Ainsi pendant une période donnée, de la même manière qu’un juré lors d’un procès, ils devraient accomplir leur devoir de citoyen en participant aux décisions.

Avec un salaire fixe raisonnable pour tout le monde.

Cela empêcherait le cumul des mandats et responsabiliserait le peuple.

Il faudrait des représentants du peuple dans toute sa diversité plutôt que des couleurs politiques qui ne représentent personne.

Car avant d’être de gauche ou de droite, nous sommes ouvrier, artisan, artiste ou cadre et nous sommes avant tout des êtres humains et donc égaux.

Cela éviterait les promesses non tenues et les manœuvres subtiles utilisées de tous bords pour être réélu et garder ses petits privilèges.

Comment expliquer que dans certains pays le premier ministre se déplace en métro et va chercher ses enfants à l’école comme vous et moi ?

Comment expliquer qu’il est impossible pour la majeure partie du peuple de s’adresser directement à nos élus, qui je le rappelle, travaillent pour nous et sont rémunérés par nos soins ?

Le premier travail à faire est sur nous. Nous devons arrêter d’accepter. Sans nous ils ne sont rien et nous leur avons fait oublié cela, voir même, nous leur avons donné le droit de penser l’inverse.

Ils nous mettent à poil avec notre propre argent et nous continuons à les élire.

Notre démocratie est une mascarade et cela a trop duré.

Un bon coup de balai dans le monde politique nous permettrait déjà de stabiliser cette fameuse dette et peut-être même de la rembourser. Les impôts à la source éviteraient également les mauvais payeurs.

La politique ne doit pas être un métier, de la même manière que notre état est laïque religieusement parlant il devrait être laïque « politiquement » ce qui reviendrait finalement à tuer la notion de « politique » qui nous divise un peu plus chaque jour. Ainsi on parlerait de débat populaire, où chacun pourrait se sentir représenté, où notre société serait réellement reflétée dans toute sa diversité, culturelle et sociale.

Peut-être alors, nous serions fiers d’être Français.

Cela soulagerait notre monde à nous, celui des vrais gens.

Car aujourd’hui, avec ou sans dents, de toutes façons nous n’avons que de la merde à manger.

Bien évidemment, je pense que nos hommes politiques sont bien trop égoïstes pour prendre eux-mêmes ces décisions et qu’ils ne réformerons jamais un système qui les enrichis un peu plus chaque année. 

C’est à nous de prendre ces décisions et pour cela il faut également se remettre en question et être prêt à débattre avec l’autre, celui que nos convictions religieuses, que notre communauté, que notre couleur politique à essayé de nous dresser en ennemi.

Il faut être prêt à se dire qu’au fond, le problème c’est nous.

 

 

Romain, 27 ans, citoyen

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/romain92/blog/180316/le-probleme-cest-nous

 

 

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