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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 21:32

 

Source : http://www.ouest-france.fr

 

 

Rennes. Une première Nuit debout, sur l'esplanade Charles-de-Gaulle

La première Nuit debout de Rennes, sur le modèle du mouvement lancé place de la République, à Paris, réunissait 250 personnes, mardi, en début de soirée.

Rennes vit sa première Nuit debout, ce mardi 5 avril, rebaptisé 36 mars par les organisateurs de ce « mouvement citoyen ». L'événement, lancé sur Facebook, réunissait quelque 250 personnes, vers 21 h. 

« Inventer autre chose »Les premiers participants sont arrivés vers 18 h, installant une banderole « Convergence des luttes, autogestion », aux abords de l'esplanade Charles-de-Gaulle. 

Depuis, les prises de parole se succèdent, avec une sono un peu faiblarde et le même thème, résumé par l'un des participants : « La loi travail, on s'en fiche, il faut inventer autre chose tous ensemble ».
 

Ambiance bon enfant, vers 21 h, sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, à Rennes.

 

 

Ambiance musicale et bon enfant pour ce rassemblement que les autorités n'ont pas interdit. Le parti pirate et plusieurs élus écologistes de Rennes ont été vus dans l'assistance, de même que de nombreux médias.

 

Quelque 200 personnes sont maintenant rassemblées esplanade De-Gaulle dans une ambiance musicale



 

Les prises de parole se succèdent sur l'esplanade.



La Nuit Debout s'organiseAprès un vote en AG, il a été décidé de rester sur l'esplanade et non de rejoindre la place du Parlement. Des barnums on été installés. Les contacts sont échangés pour préparer la suite
 

 

A , sous le barnum, les volontaires s'inscrivent : action ou logistique



«  Le but est de revenir demain mercredi puis de se retrouver chaque soir. On occupe symboliquement une place ou chacun peut venir échanger librement et tenter de trouver un moyen de peser sur les politiques qui ne nous représentent plus », explique un participant, étudiant à Rennes 1 
 

A minuit, l'esplanade comptait encore quelque 150 manifestants



A 1h du matin, le moment reste festif. Danses, débats et musique animent l'esplanade qui se vide doucement.
 

La pancarte a du mal à tenir debout. Au milieu de la nuit les manifestants étaient, eux, toujours debout.



Lire aussi : 

Rennes. La première Nuit debout en cinq questions

 

 

 

Source : http://www.ouest-france.fr

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 21:25

 

Source : https://www.radioscoop.com

 

1ère Nuit Debout : Jean-Jaurès devient la place de la République stéphanoise

 

Mercredi 6 Avril à 08:35

 

 

La Nuit Debout, le 5 avril, à Saint-Etienne. - © Facebook
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées mardi soir à Saint-Étienne pour débattre.
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs dizaines de personnes ont participé mardi soir à la 1ère Nuit Debout à Saint-Étienne.

Jean-Jaurès, la place de la République stéphanoise
Le mouvement parti jeudi dernier de la place de la République à Paris commence à faire tâche d’huile en France.

Mardi soir, les participants s’étaient donnés rendez-vous place Jean-Jaurès pour débattre une partie de la nuit, malgré la pluie.
 

 Des participants à la Nuit Debout 



Changer la politique
Les participants sont venus demander un changement de politique et plus largement de société.

Selon les messages postés sur Facebook, les derniers courageux sont restés jusqu'à 4h du matin.
 

Première à .


Discussions et propositions
Parmi les sujets de discussion : la loi Travail, l’état d’urgence, mais aussi le cumul des mandats, le vote blanc et l’évasion fiscale.

Après le rassemblement, les participants se sont retrouvés sous le kiosque de la place Jean-Jaurès pour écrire leurs propositions. Ils ont prévu de discuter de la suite du mouvement ce mercredi soir.

Manifestations des jeunes
Il y a aussi eu des rassemblements de lycéens et d’étudiants mardi contre la réforme du Code du Travail.

Ils ont mobilisés près de 24 000 personnes en France, selon les autorités. Ils étaient quelques centaines à Saint-Étienne et au Puy-en-Velay.

Une nouvelle journée de mobilisation est prévue samedi 9 avril.

 

 

Source : https://www.radioscoop.com

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 20:45

 

Source : https://comptoir.org

 

 

Frédéric Lordon : « La jonction de la jeunesse et du salariat est le pire cauchemar du pouvoir »

 

La figure de l’intellectuel engagé n’est décidément pas près de disparaître et l’économiste et philosophe Frédéric Lordon nous le rappelle depuis quelques semaines. Le disciple de Karl Marx et de Baruch Spinoza, visiblement porté par l’enthousiasme qui a suivi la sortie en salle du film “Merci patron” de François Ruffin, est aux avant-postes du mouvement de contestation au projet de loi El Khomri. C’est lors de la première soirée “Nuit Debout” du 31 mars, après un discours enflammé place de la République à Paris, que nous l’avons brièvement questionné.
Le Comptoir : Vous êtes l’un des rares intellectuels que nous voyons aux côtés des manifestants. Le rôle de l’intellectuel a-t-il changé ?

LordonFrédéric Lordon : Je ne sais pas s’il a changé ou si ce sont les gens que l’on appelait auparavant “intellectuels” qui ont changé. Depuis la fin des années 1970, qui étaient des années de haute théorie et d’engagement politique intense, les universitaires se sont repliés dans leurs tours d’ivoire. Ils en sont même venus à considérer que prendre part à des débats politiques était honteux. Je pense que c’est une erreur profonde. Ça ne veut pas dire qu’il faille faire n’importe quoi dans l’engagement politique. Et disant cela, je me rends très bien compte qu’on pourrait m’accuser de faire n’importe quoi, ce dont je me fous d’ailleurs, comme de mon premier papier. Mais il faut essayer de conjuguer les deux ensemble : le travail théorique et l’attention à ce qui se passe dans la société et aux mouvements qui naissent. Il n’y en a pas eu beaucoup, quand même, ces dernières décennies. Là il se passe quelque chose, et je pense que ça serait une faute politique, et même une faute intellectuelle, de ne pas intervenir.

« C’est comme si à presque cinquante ans de distance, des générations se parlaient. »

Ce mouvement peut-il mener à un nouveau Mai-68 ou en sommes-nous encore loin ?

Je ne sais pas. Je me méfie en général du rabattement du présent sur des références historiques. Mais, je dois vous dire qu’hier à Tolbiac (30 mars 2016, NDLR), j’étais quand même très impressionné par l’ambiance, l’effervescence, l’engagement collectif et par toute une atmosphère, notamment par ce qui était écrit sur les murs. C’est comme si à presque cinquante ans de distance, des générations se parlaient. C’était assez drôle.

mai68Mais comme le relevait Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, l’histoire se répète toujours deux fois, « la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ».

Ce serait bien de faire mentir la prophétie marxienne – si l’histoire se répète, que ça ne soit pas comme farce. Après coup d’ailleurs, on pourra peut-être dire que la première fois, Mai-68, aura été la farce. Il faudrait que cette fois-ci n’en soit pas une. Non, j’exagère un peu en disant ça. On ne peut pas jeter Mai-68 simplement au nom de quelques pitres qui en ont trahi l’esprit et l’intention. Mai-68 a bel et bien existé et ça n’était pas une farce. C’est cela qu’il faut retrouver.

 

Vous réclamez plus que l’abrogation de la loi El Khomri. Alors que devons-nous défendre ? La démission du gouvernement ? La sortie de l’euro ? L’abolition du salariat ?

En effet, je pense qu’il faut en finir avec les combats défensifs. Les trente dernières années nous ont vu parer les balles en fond de cours et courir dans tous les sens comme des malheureux. Le patronat et le gouvernement nous en remettent chaque fois une dans les pattes et on n’en finit pas. Il faut sortir des combats défensifs. C’est pour ça que j’insiste sur ce thème de l’abandon de la revendication. Évidemment, la revendication conserve un sens, notamment pour ceux qui ont choses très concrètes, très prosaïques, à gagner, dont les combats ne sont pas vains. Mais on ne peut pas s’arrêter là. Ce qui s’offre à nous, c’est le moment de la réappropriation politique.

Vous souhaitez une convergence des luttes : Goodyear, les cheminots, NDDL, etc. Comment pourrait-elle s’effectuer ? Avec quelles forces et quelles alliances de classes ?

C’est précisément cela que les gens qui organisent cette soirée travaillent à produire. Alors comment le faire ? On ne sait pas : on essaye et puis on voit ! On va voir ce que ça donne.

Une manifestante : Vous croyez qu’on leur fait peur ?

Lorsque je vois la violence avec laquelle ce pouvoir-là a envoyé la flicaille dans l’amphithéâtre de Tolbiac ou tabasser des lycéens, je comprends que c’est un pouvoir qui est en train de perdre les pédales. C’est un pouvoir qui commence à avoir peur et fait n’importe quoi ! Je pense que la jonction de la jeunesse et des classes ouvrières, et plus largement du salariat, est le pire cauchemar du pouvoir. Et c’est ça que nous essayons de faire advenir tous ensemble.

Rêve général

Est-ce que vous pensez que la jonction de Paris et de la province est envisageable actuellement ?

Je pense qu’elle est très importante. Elle est même stratégique. Au moment où nous parlons, il y a des soirées similaires qui sont organisées dans des villes de province : à Rennes, à Lyon, à Toulouse, etc. Ce n’est pas un événement parisien ponctuel et isolé. Ce qui nous agite, agite toute la société. Et il faut en effet que toutes les villes s’établissent en réseau. Je ne sais pas jusqu’où ira ce commencement.

« Si j’étais à la hauteur de ce que je vous dis maintenant et que je savais joindre le geste à la parole, il faudrait que j’aille faire des interventions en banlieue. »

Mais n’est-ce pas un leurre ? Est-ce que ce mouvement ne concernerait pas que les centres-villes, sans les banlieues et le périurbain ?

Moi, je pense que l’une des grandes jonctions à faire, et probablement la plus difficile, est celle qui ajouterait au regroupement du salariat et de la jeunesse, la jeunesse ségréguée des banlieues. Il ne faut pas se raconter d’histoire, cette jeunesse est absente ou très peu présente ici. On a loupé le coche en 2005. Il s’est passé quelque chose qu’on a aussitôt disqualifié, en le plaçant dans la catégorie infamante d’émeute, comme si c’était une espèce de soulèvement aveugle. Alors que c’était un soulèvement dont le caractère profondément politique était indiscutable. Il aurait fallu travailler à le politiser. Je dis ça, ça fait inspecteur des travaux finis. Mais des gens ont essayé avec plus ou moins de bonheur. C’est ce travail qu’il faut continuer. Si j’étais à la hauteur de ce que je vous dis maintenant et que je savais joindre le geste à la parole, il faudrait que j’aille faire des interventions en banlieue.

Les partis sont discrédités. Les syndicats se sont enfermés dans leur grande majorité dans une forme de réformisme. Quelle organisation pour ce mouvement ?

Pour le moment, il n’y a pas d’organisation. Toutes les formes institutionnelles de l’ordre politique présent sont totalement disqualifiées. C’est un ordre institutionnel qui est en train de crever et la seule chose à faire, c’est de lui passer sur le corps.

Mais l’État – renforcé par l’état d’urgence –, l’Union européenne et le patronat sont très puissants. Comment une poignée comme nous, sans organisation, pourra-t-elle résister ?

En travaillant à l’extension d’un mouvement comme celui-ci. C’est seulement de cette manière que nous devons agir. Et nous verrons bien quelle est notre puissance réelle et si nous produisons un effet ou si nous échouons. Il est très possible que nous échouions, car c’est le lot de l’activité politique dans la condition minoritaire. Si nous échouons, ce n’est pas grave, parce qu’il en restera quelque chose.

Et on aura essayé…

Et nous réessaierons dans dix ans, etc. Car les mêmes choses continueront de produire les mêmes effets, jusqu’à ce que ça craque.

Entretien réalisé avec l’aide de Noé Roland et des manifestants.

Nos Desserts :

 

 

Source : https://comptoir.org

 

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 14:32

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Gare aux trolls
Devenir community manager de #NuitDebout en 5 leçons

 

Pas facile de parler au nom d’un mouvement qui se veut horizontal. Deux des animateurs des réseaux sociaux de #NuitDebout nous racontent comment ils font.

 

 

 

Près de 350 tweets ou retweets par jour. C’est ce qu’a publié le compte Twitter @NuitDebout depuis sa création le jeudi 31 mars. L’animation des réseaux sociaux du mouvement #NuitDebout n’a rien à envier à une boîte spécialisée dans les « social media ». Le nombre d’abonnés suit : ils sont aujourd’hui plus de 17 000 internautes à suivre #NuitDebout sur Twitter et près de 34 000 sur Facebook.

Aux manettes : une dizaine de personnes qui constituent le pole « media center ». Parmi eux, N. et C., un homme et une femme qui souhaitent rester anonymes. Dans la vie, elle est community manager, lui refuse de se définir autrement que comme un militant. On leur a demandé quelles règles ils devaient suivre pour représenter #NuitDebout sur les réseaux sociaux.

 
 

1 Accepter de ne pas être au cœur de l’action

 

S’occuper des réseaux sociaux, ça nécessite une bonne connexion wifi et des ordinateurs. L’utilisation d’outils comme Tweetdeck est indispensable et ne peut être réalisée efficacement sur des smartphones. Les militants qui s’occupent des réseaux sociaux pour l’occupation de la place de la République sont paradoxalement peu sur place.

« Nous changeons d’endroits régulièrement. Les cafés autour de la place nous foutent souvent dehors parce qu’on a bu deux bières en huit heures. »

Pour se stabiliser, ils font des appels à solidarité sur Twitter et trouvent refuge chez des particuliers. Cela rappelle le mouvement #PorteOuverte au soir des attentats du 13 Novembre.

« C’est très enthousiasmant de relayer ce qui se passe sur les réseaux sociaux mais c’est aussi très frustrant de ne pas être physiquement présent. Donc là, on va faire un petit tour, puis une petite sieste. »

 

Quelqu'un peut héberger le media center près de ?
6-8 personnes qui ont besoin de wifi et prises.
RT svp !

 

2 Ne pas parler au nom d’une personne en particulier

 

Sur le Twitter de @NuitDebout, vous verrez beaucoup de retweets.

 

Ils diffusent peu de contenus propres. Leur Twitter ressemble à un agrégateur :

« Nous sommes plutôt un facilitateur d’informations qu’un émetteur. On relaie les informations, parfois certes en les synthétisant, mais nous sommes d’avantage une solution technique pour que le mouvement touche tout le monde, et pas seulement ceux présents sur la place. »

C’est un paradoxe assez intéressant : comment parler d’une voix quand on représente un mouvement qui veut représenter le plus de voix possibles ?

« Nous nous collons uniquement à ce qu’il est dit lors des assemblées générales et nous essayons de raconter l’histoire positive du mouvement. »

D’ailleurs, N. et C. refusent de se mettre en avant :

« Nous souhaitons faire profil bas pour plusieurs raisons :

  • nous gérons de nombreuses données, notamment des adresses mail et ne souhaitons pas exposer un risque à ces données en communiquant qui les détient ;
  • nous travaillons chez des personnes qui nous ont ouvert leurs portes et ne souhaitons pas les exposer ;
  • enfin, #NuitDebout est un mouvement horizontal, nous ne souhaitons pas de personnalisation. »
 
 

3 S’inspirer de ce qui a été fait ailleurs

 

Au sein des rassemblements, certains gestes reviennent, comme ceux pour signifier son accord ou son opposition.

 

 

 

 

Ces gestes sont hérités des mouvements sociaux qui ont soulevé plusieurs places parmi lesquelles la Puerta del sol, en Espagne.

De ces mêmes manifestations, des bonnes pratiques pour communiquer sur les réseaux sociaux ont émergé.

« Le plus grand héritage qu’on a hérité des mouvements des indignés en Espagne, par exemple, c’est l’utilisation de l’application Bambuser. »

 

http://bambuser.com/channel/nuitdebout

 

Cette application permet de streamer en live, à l’instar de Periscope, mais avec une accessibilité beaucoup plus facile (pas besoin de créer un compte par exemple).

« On a vu que les Espagnols utilisaient ça durant leurs manifestations. On a trouve un tuto en espagnol et on l’a traduit en français. Avec ce genre d’outils, personne ne peut plus dire qu’il ne se passe rien s’il se passe quelque chose, et inversement. »

 
 

4 Ne pas décourager les initiatives

 

Un tour sur Twitter montre qu’il existe de nombreux comptes #NuitDebout, avec des variantes, telles que @NuitDeboutLyon, @NuitDebout44 ou encore @NuitDeboutLille. Ce sont des initiatives locales. C. explique :

« Le mot d’ordre, c’est : “N’attendez pas les consignes ; si vous avez envie de vous lancer, lancez-vous.” Nous intervenons ensuite en partageant leur message sur notre compte pour leur apporter une plus grande visibilité. Nous mettons ensuite les gens en contact entre eux pour qu’ils puissent s’organiser localement. »

Une fois la connexion établie, chaque localité essaie de partager ses ressources entre les différents mouvements :

« Si Lyon a réalisé un tract que nous apprécions particulièrement, nous leur demandons de partager le fichier de création pour qu’il soit accessible par tous. L’idée, c’est vraiment de faire naître un réseau de distribués. »

 

Avant même les événements du jeudi 31 mars, plusieurs personnes qui allaient intégrer le media center s’étaient réunies, parmi lesquelles N. et C. Ils ne se sont pas rassemblés « spontanément » mais sur la base d’associations déjà militantes qui préparaient la manif du 31 mars.

« A partir du jeudi, nous étions déjà une dizaine de personnes à travailler ensemble, une équipe mixte. »

Les premiers à intégrer le pôle sont des community managers : l’animation des réseaux sociaux est leur métier. Mais d’autres bonnes volontés ont accouru et il a fallu les former. Et parfois revenir aux bases :

« Des choses qui semblent logiques pour ceux qui travaillent sur le Web ne le sont pas forcément. Par exemple, l’une des bonnes pratiques qu’il nous est arrivé d’enseigner, c’est de ne pas écrire en majuscule. »

Une autre constante du métier de community manager : gérer les trolls. Là-dessus, N. et C. respectent l’adage « Don’t feed the troll » (ne nourris pas les trolls) :

« Soit on les ignore, soit on leur répond de façon cordiale, soit on fait des blagues. Honnêtement, je pensais qu’on aurait bien plus de trolls que ça. »

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 14:19

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

« Panama papers » : ces grandes sociétés françaises qui profitent du système offshore

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 
 

L'immeuble où se situent les bureaux de Mossack Fonseca à Panama, le 3 avril 2016.

Le développement de grandes sociétés françaises passe par les paradis fiscaux. C’est l’un des enseignements du scandale des « Panama papers ». Dans l’immense base de documents internes de la firme panaméenne Mossack Fonseca, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de sociétés offshore, on retrouve les noms du leader européen de l’événementiel GL Events, des pétroliers Maurel & Prom et Geopetrol ou encore du groupe Apsys, grand promoteur de centres commerciaux en Europe.

Ces montages ont-ils servi la stratégie d’optimisation fiscale de ces sociétés ? Ont-ils offert un paravent bienvenu pour des activités et des partenariats qui devaient rester discrets ? Ou correspondent-ils tout simplement à des pratiques routinières dans l’économie mondialisée ?

 

Lire aussi :   ce que les « Panama papers » nous apprennent sur Patrick Drahi et le groupe Altice

 

Si toutes assurent être dans la légalité, les réponses de trois des entreprises dont les montages ont été examinés par Le Monde sont rarement à la hauteur des questions qu’ils soulèvent.

Contourner les règles pour s’implanter à Dubaï

 

Les locaux de la Générale Location à Brignais en 2000.

Les locaux de la Générale Location à Brignais en 2000. GERARD MALIE / AFP

 

C’est grâce à une société offshore que la société lyonnaise GL Events a franchi la première marche de son internationalisation, qui lui permet aujourd’hui de revendiquer le statut de leader européen de l’événementiel, avec presque 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et près de 4 000 employés répartis sur les cinq continents.

Fondée en 1978 à Lyon par Olivier Ginon, l’entreprise, qui s’appelle encore Générale Location (GL), décide à la fin des années 1990 de s’implanter à Dubaï – ce qui n’est pas une mince affaire pour une société étrangère dans ce petit émirat pétrolier bardé de règles ultraprotectionnistes. Sa filiale GL Events Middle East ne possède en effet aucune licence pour exercer des activités sur place.

En janvier 1997, elle fait donc l’acquisition de la société offshore Eastern Exhibition Services Limited, créée quatre ans plus tôt aux îles Vierges britanniques par un Anglais installé à Dubaï. « Cette société avait la licence d’exploitation pour travailler à Dubaï », explique l’actuel directeur financier de GL Events, Erick Rostagnat. En outre, poursuit-il, passer par une société offshore permettait à GL de « garder le contrôle de l’entité en restant majoritaire à hauteur de 100 % du capital, ce que ne permettait pas ex nihilo la réglementation locale pour les étrangers » qui imposait un ratio de capitaux émiratis. Grâce à cette société, GL Events décroche l’organisation de salons et soirées de prestige à Dubaï, et même celle du championnat du monde de parachutisme en 2012.

Si GL Events n’a jamais caché l’existence de cette filiale offshore, qui figure dans ses rapports annuels, M. Rostagnat assure qu’elle s’en est débarrassée « dès qu’elle a pu » – signe de la fébrilité provoquée par le simple mot d’« offshore ». Les « Panama papers » confirment que la société Eastern Exhibition Services Limited a bien été liquidée en novembre 2014, dix-sept ans après son acquisition. Un délai qui s’explique en premier lieu par une restructuration récente des activités de GL Events : elle mène désormais ses activités au Moyen-Orient grâce à trois filiales implantées directement dans une zone franche de Dubaï qu’elle peut détenir à 100 % grâce à une réforme de la réglementation émiratie en 2011 et qui disposent de nouvelles licences d’exploitation.

Mais ce délai est également l’un des revers des actions au porteur, qui permet au détenteur d’actions de rester anonyme, une pratique opaque encore routinière il y a peu de temps dans toutes les juridictions offshore. Plutôt que de libeller directement les actions d’Eastern Exhibition Services Limited à son nom, GL Events a en effet conservé les actions anonymes de la société, enregistrées par le premier propriétaire de la société dans un souci de discrétion. Prévenue trop tardivement de l’interdiction des actions au porteur dans les îles Vierges britanniques au 31 décembre 2010, GL Events a vu ses actions offshore gelées pendant plus de deux ans avant de pouvoir se mettre en conformité avec la réglementation et enfin pouvoir se « débarrasser » de sa société offshore, selon le mot d’Erick Rostagnat.

Financer des centres commerciaux en France et en Pologne

 

Le stand d'APSYS au marché international professionnel de l'immobilier de commerce (Mapic), à Cannes, le 17 novembre 2010.

Le stand d'APSYS au marché international professionnel de l'immobilier de commerce (Mapic), à Cannes, le 17 novembre 2010. SEBASTIEN NOGIER / AFP

 

Maurice Bansay, en bon capitaine d’industrie, ne souhaite en aucun cas que l’on porte préjudice à Apsys, cet empire immobilier à « la réussite remarquable » qui a bâti ou réhabilité, depuis 1996, 28 centres commerciaux en France et en Pologne, dont le célèbre Beaugrenelle dans le 15e arrondissement de Paris. « Il est impossible que mes opérations aient été financées par de l’offshore », commence par assurer le promoteur, 210e fortune française selon le dernier classement du magazine Challenges.

Les « Panama papers » montrent pourtant que plusieurs millions d’euros ont transité par des juridictions offshore pour financer une partie du capital d’Apsys et plusieurs projets de centres commerciaux du groupe. Après quelques jours de recherches, M. Bansay a fini par se souvenir des divers accords signés entre 2003 et 2009 avec son associé Gabriel Safdié, un banquier genevois d’origine brésilienne familier de l’offshore, qui a fait transiter ses fonds vers la France en passant par les îles Vierges britanniques, le Panama et le Luxembourg.

C’est par ces montages complexes que M. Safdié a, en 2003, acquis 22,6 % du capital d’Apsys International SA et ouvert, dans la foulée, une ligne de crédits de 15,2 millions d’euros pour financer sept centres commerciaux en France et en Pologne. Maurice Bansay assure au Monde que seuls 3,8 millions d’euros ont finalement été utilisés par Apsys pour ses opérations, tout en refusant de préciser lesquelles en ont bénéficié.

L’une des sociétés luxembourgeoises de Gabriel Safdié, baptisée Avisan, a également prêté en 2005 16 millions d’euros au groupe Apsys pour pouvoir racheter sa participation minoritaire dans Centrum NS, une société luxembourgeoise propriétaire du centre commercial Manufaktura, à Lodz, en Pologne.

Dans chacun de ces épisodes, Maurice Bansay assure n’avoir eu affaire qu’aux structures luxembourgeoises de Gabriel Safdié. Pourtant, sa signature figure bien sur un contrat signé en 2006 avec l’une des sociétés offshore de Gabriel Safdié, Alto Park Properties SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques.

Le patron d’Apsys se contente de renvoyer vers les explications de Gabriel Safdié sur la provenance de ses fonds. Le banquier genevois assure qu’il est « d’usage », pour les résidents fiscaux brésiliens, « de réaliser ses investissements par l’entremise de sociétés offshore ». Il assure que « l’interposition d’une société offshore permet de simplifier les formalités, de manière parfaitement conforme à la législation brésilienne ».

Rien d’illégal, a priori, dans ces circuits, mais le recours de M. Safdié à des mécanismes de dissimulation comme des prête-noms ou des actions au porteur pour ses sociétés offshore a de quoi poser question. L’homme argue de « réflexes » hérités de sa jeunesse sous la dictature brésilienne, où la discrétion était une « une nécessité de survie ».

Un état d’esprit qu’il a pu perpétuer en Suisse, où sa société de gestion d’actifs Safdicorp est devenue une actrice de premier plan des montages offshore. Les « Panama papers » font apparaître quelque 150 structures administrées, enregistrées ou possédées par Safdicorp auprès de Mossack Fonseca – parmi lesquelles on retrouve les trois sociétés offshore qui ont indirectement financé Apsys.

 

 

Investir dans l’exploration pétrolière

A l’époque où la société d’exploitation pétrolière Geopetrol a ouvert une filiale au Panama, en 2002, il était difficile de deviner qu’on y découvrirait neuf ans plus tard d’importantes réserves d’or noir. Ce qui a motivé le recours de la société française aux services de la firme panaméenne Mossack Fonseca est plus probablement l’environnement réglementaire pour le moins léger de ce petit paradis fiscal d’Amérique centrale. En 2002, le groupe Geopetrol a acquis 40 % des parts de la société offshore panaméenne Goldpetrol JOC Inc., aux côtés de la société pétrolière singapourienne Interra Resources.

C’est cette structure qui a matérialisé l’alliance entre les deux pétroliers pour des projets d’exploitation commune au Myanmar (ex-Birmanie), un pays sous sanctions internationales jusqu’en 2013 en raison des violations des droits de l’homme perpétrées par la junte militaire. Geopetrol, qui a revendu ses participations dans Goldpetrol en 2010, n’a pas souhaité expliquer au Monde les raisons du choix du Panama comme juridiction. On peut seulement observer que le recours à des sociétés offshore est plutôt classique pour une entreprise singapourienne comme Interra Resources.

Sa concurrente Maurel & Prom, davantage tournée vers l’Afrique, a procédé de façon similaire pour ses investissements au Congo. Entre 2002 et 2005, l’établissement français a pris des participations dans trois sociétés offshore enregistrées aux Bahamas par l’intermédiaire de Mossack Fonseca : Zetah Congo Limited, Zetah Noumbi Limited et Zetah Kouilou Limited. Des participations qui figurent au bilan de Maurel & Prom, mais qu’elle n’a pas souhaité commenter, se bornant à déclarer qu’elles avaient été cédées à ENI Congo en 2007. Or, les données internes de Mossack Fonseca montrent que Maurel & Prom n’a cédé ses participations dans Zetah Kouilou qu’en 2012 et restait en 2015 l’actionnaire majoritaire de Zetah Noumbi aux côtés de la filiale congolaise de la société pétrolière londonienne Afren.

 

Lire aussi :   « Panama papers » : le lexique pour tout comprendre

 

 


 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 14:05

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Arrêt sur images
Un ex-cadre de France Télé dans les « Panama papers » : Elise Lucet monte au front

Les journalistes de « Cash Investigation » ont tenté d’interviewer l’ancien patron tout-puissant Philippe Santini, dont le nom figure dans les « Panama papers ».

 
 

Tout de même, on donnerait cher pour voir en direct la tête d’un journaliste, quand il apprend que le nom de son patron, ou de son actionnaire, ou d’un dirigeant de son groupe, figure dans les « Panama papers », dans la longue liste des clients des avocats optimisateurs panaméens.

Ne rien dire  ? Etouffer  ? Impossible. Il va donc falloir aborder le sujet. Mais comment  ? Le plus discrètement possible, et si possible en s’insurgeant au nom de la présomption d’innocence, comme le brave Olivier Truchot, interrogeant un journaliste du Monde, sur BFMTV, à propos de Patrick Drahi.

Il a raison, Truchot. Ce n’est pas bien de « jeter des noms en pâture », tant que l’on ne sait pas si on est dans la fraude pure et simple ou dans l’optimisation, ni quel est le degré exact de proximité des « proches » impliqués.

« Notre diffuseur adoré »

Encore faut-il s’appliquer à le savoir, et on ne doute pas que les médias Drahi (BFM Business, L’Express, Libération) vont être les premiers à chercher à confirmer ou infirmer ce quaffirme ce mercredi matin Mediapart, à savoir :

« Désormais, c’est donc bel et bien une coquille financière de Guernesey (Next Limited Partnership Inc, NDR), qui contrôle Altice IV SA, laquelle contrôle Altice Media Group, laquelle contrôle Altice Media France, laquelle contrôle… L’Express, Libération et bientôt NextRadioTV, avec ses titres BFM, BFM Business et RMC. »

Des qui n’ont pas reculé, ce sont les journalistes de « Cash Investigation », quand ils ont découvert dans la liste le nom de l’ancien patron tout-puissant de France Télévisions Publicité, Philippe Santini. « Un autre homme à côté duquel on ne pouvait pas passer  : Philippe Santini, un ancien haut cadre de France Télévisions, notre diffuseur adoré », lance le commentaire (à partir de 38’ 20’’).

Le silence de Santini

Des années durant, Santini a dirigé la régie publicitaire du groupe. Et voici qu’on apprend qu’il a fondé, en 2005, Araph Ltd, basée aux Samoa, en Polynésie, société destinée à détenir un compte bancaire en Suisse. « Cash » l’appelle. « Inconnu pour moi au bataillon », lâche Santini au téléphone, avant de se murer dans le silence.

 

Philippe Santini refuse de répondre aux questions de la journaliste Elise Lucet

Philippe Santini refuse de répondre aux questions de la journaliste Elise Lucet - Capture d’écran du « Cash Investigation » du mardi 5 avril
 

Ni une ni deux, Lucet enfile son imper, et va l’attendre devant les bureaux de la société de coaching pour dirigeants d’entreprise, qu’il a fondée après son départ de France Télévisions. Peine perdue. L’ancien boss ne lâche pas un mot. « Je refuse que mon image soit utilisée, en vertu de mon droit à l’image » grommelle-t-il en s’engouffrant, col relevé, dans l’immeuble de ses bureaux. Lucet, à l’homme qui s’éloigne  :

« Est-ce que l’argent provient de votre travail à France Télévisions  ? »

« Apparemment, Philippe Santini n’aime pas la publicité » conclut le commentaire, implacable.

Un courage limité

Comme tous les noms, l’apparition du nom de Santini pose davantage de questions qu’elle n’apporte de réponses. Pourquoi une société à Samoa  ? se demande le quotidien suisse 24 Heures, qui a co-enquêté avec « Cash ».

« Besoin légitime de confidentialité pour une affaire familiale ? Optimisation fiscale ? Ou l’inimaginable ? Des hauts responsables d’entreprises publiques comme lui sont exposés à des tentatives de corruption. »

Le courage de « Cash », en la matière, est limité  : Santini a dirigé la régie de France Télévisions entre 1997 et 2012. Il en est parti depuis quatre ans. La direction du groupe a changé dans l’intervalle.

Ne portant aucune responsabilité dans d’éventuelles malversations, la direction actuelle du groupe n’avait aucune raison d’être gênée par la mise en cause de Santini. Reste maintenant à observer les suites internes qu’elle va donner à l’affaire.

 
Initialement publié sur Arretsurimages.net
http://www.arretsurimages.net
 
 
 
Source : http://rue89.nouvelobs.com
 
 
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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:20

 

Source : http://reporterre.net

 

 

La Nuit debout : de plus en plus de monde pour inventer la démocratie

4 avril 2016 / Marie Astier et Hervé Kempf (Reporterre)
 

 

 

 

« Dimanche 34 mars », place de la République à Paris. Ici, depuis le jeudi 31 mars, un nouveau temps a commencé. Depuis trois nuits, et trois jours, quelques milliers d’utopistes dorment, débattent, s’organisent et se relaient pour penser et porter un autre monde.

 

- Paris, reportage

L’occupation de la place a été lancée à la suite de la manifestation contre la loi Travail — la loi El Khomri. Malgré la pluie, ce soir là, près de 4.000 manifestants sont restés réunis pour la première « Nuit debout ». Certains dorment sur place. Chaque matin à l’aube, les policiers viennent évacuer les lieux. Chaque après-midi, les tentes sont remontées, les scènes reconstruites, le matériel réinstallé, les bâches retendues. Et chaque jour, les participants sont un peu plus nombreux.

Ce dimanche 3 avril, le soleil a enfin montré ses rayons, rappelant que le printemps est là, prêt à accompagner ce mouvement de renouveau. Au dessus de quelques palettes qui ont permis de monter un guichet, une banderole « Accueil » appelle le visiteur. Ici, chacun fait la queue pour proposer de participer à la commission Démocratie, Restauration (pour les repas), Sérénité (pour assurer la sûreté des lieux), Logistique ou encore Communication. L’organisation s’inspire notamment de celle des Indignés espagnols.

 

 

Entre les deux allées de tentes, un grand cercle s’est formé autour du premier cour de sociologie de l’université populaire. Sous une bâche, la commission Démocratie se demande comment s’organiser sans hiérarchies. Plus loin, au pied de la statue de la République, la commission Communication parle réseaux sociaux.

 

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Comment s’organiser sans hiérarchie ?

Le mot d’ordre de tous, c’est la « convergence des luttes », mais sinon, il n’y a pas de revendications communes encore bien définies. L’idée générale est de « repenser le système ». Florient porte un petit carré rouge sur le blouson : « Certains essayent de lancer ça comme signe de ralliement, comme pour la mobilisation au Canada. Ce qui me plairait c’est que les gens se rendent compte qu’on ne vit pas dans une démocratie aujourd’hui, que la constitution ne défend que certaines personnes. »

 

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Florient : « Ce qui me plairait, c’est que les gens se rendent compte qu’on ne vit pas en démocratie »

Marine, elle, « a été touchée par la mobilisation du collectif #OnVautMieuxQueÇa », qui a lancé la mobilisation contre la loi Travail. La jeune prof revient sur la place tous les jours depuis jeudi : « J’ai surtout aimé l’idée qu’on diseOK, c’est bien de s’opposer mais maintenant si on se rassemblait tous et qu’on discutait de ce que l’on a envie de créer ensemble’  ? »

« On est gouverné par une élite, le but, c’est de remettre en cause le système qui nous gouverne », complète Thomas. Ce grand barbu a, par exemple, participé à la commission Logistique. « Ce qui m’a plu, c’est que ça a donné quelque chose de cohérent sans qu’on ait besoin d’une organisation verticale », raconte-t-il. Dans le même groupe d’amis, Marion confirme : « Je crois qu’il y a un ras-le-bol général, je crois que les gens en ont vraiment marre de la façon dont on est gouvernés. Il y a des gens, je crois qu’ils ne savent même pas pourquoi ils sont là, mais ça leur fait du bien, ils ont juste besoin que ça change. »

 

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Anthony, Marion, Marine, Thomas : « C’est bien de s’opposer. Mais si on discutait de ce qu’on a envie de faire ensemble ? »

C’est finalement un peu le cas d’Anthony, toujours dans le même groupe d’amis. « Cela fait plusieurs mois et même années, que j’ai l’impression qu’il y a un réel problème de démocratie, que nos politiques ne représentent plus ce qu’il se passe sur le terrain, explique-t-il. Cela m’énerve beaucoup et ici, je peux échanger avec les gens, pour essayer de faire avancer les choses. Pour cela je reviendrai demain, et mardi, et mercredi, et au-delà. »

Pour Jocelyn, qui est venu tous les jours depuis le début, l’essentiel est... de parler, que tout le monde se parle :

- Ecouter Jocelyn :

 
 
 
 
 

18 heures, c’est l’heure de l’assemblée générale (AG) quotidienne. Les personnes présentes s’assoient au pied d’une petite scène équipée d’une sono. Le cercle s’étend, jusqu’à faire peut-être une centaine de mètres de diamètre. Une personne qui compte depuis la tribune annonce 2.000 personnes.

Pour les nouveaux venus, on révise les codes pour s’exprimer en assemblée : mains en l’air pour approuver, en croix pour dire non, qui moulinent pour dire à celui qu’il parle qu’il se répète, etc.

 

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Les codes des mains pour s’exprimer dans une AG nombreuse

Puis on cherche des volontaires pour animer l’AG, notamment pour passer le micro et organiser les prises de parole. Chaque commission a un porte-parole qui vient rendre compte de son travail. Tout se mélange un peu. D’un côté l’organisation pratique de la lutte -comment gérer la cuisine, peut-on vendre de l’alcool, besoin de monde pour la commission Logistique, appel aux musiciens pour la programmation musicale des soirées. Et de l’autre, l’organisation démocratique : comment organiser les votes, comment faire tourner les responsabilités pour qu’un petit groupe de coordinateurs ne devienne pas de fait le « gouvernement » du mouvement ?

Les prises de parole se succèdent rapidement, la file d’attente s’allonge. Les discours et les propositions fusent. Frédéric Lordon propose de « rédiger une nouvelle constitution ! »

- Ecouter Frédéric Lordon :

 
 
 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:14

 

Source : http://www.marianne.net

 

PSA
Augmentation de salaire : Carlos Tavares se décrit comme un petit joueur

Carlos Tavares, qui a pu doubler son salaire depuis son arrivée deux ans plus tôt à la tête de PSA Peugeot Citroën, juge ce système de rémunération "tout à fait normal" et se compare à d'autres dirigeants de grands groupes. A côté, il ferait figure de mini-pouce...
 
Carlos Tavares sur Europe 1 le 5 avril 2016 - image Europe 1
 

La normalitude. Il y a moins d'une semaine, l'annonce de l'augmentation du salaire de Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, faisait des remous. L'homme, arrivé il y a tout juste deux ans à la tête du groupe PSA Peugeot Citroën, a tout simplement vu sa rémunération multipliée par deux, pour atteindre l'équivalent de 5,24 millions d'euros en 2015. Invité d'Europe 1 ce mardi 5 avril, Tavares juge la situation "tout à fait normale" et s'en explique ainsi :

"Ma rémunération est fortement indexée sur les résultats de l'entreprise depuis mon arrivée, ça fait partie de mon contrat initial, je trouve ça tout à fait normal compte tenu de mes responsabilités, et effectivement ça peut évoluer en fonction des résultats de l'enteprise."

De fait, la rémunération variable a refait son apparition dans les comptes de PSA en 2014. Comme l'a expliqué en détail Marianne, le Parlement français avait voté en décembre 2012, sous l'impulsion de Bercy, un coup de pouce pour l'entreprise en difficulté. En contrepartie, l'Etat s'était octroyé un droit de veto sur cette partie de la rémunération des dirigeants du constructeur automobile. Mais en 2014, PSA a trouvé un autre partenaire que l'Etat pour pénétrer les marchés, l'accord a été renégocié et le droit de regard du gouvernement est passé aux oubliettes.

 

 

N'ayant plus cet encombrant garant sur le dos, PSA n'a pas traîné pour en faire profiter ses dirigeants. Dès 2014, Carlos Tavares a bénéficié de 1.6 million d'euros brut de rémunération variable qui, s'ajoutant à son salaire fixe, lui avait garanti un total de 2.75 millions d'euros. 

Sur Europe 1 ce 5 avril, Carlos Tavares cherche à relativiser la somme en se comparant à d'autres grands dirigeants d'entreprise : 

"J'entends tout ce qui a été dit, je fais simplement observer qu'il y a pour les patrons de grands groupes industriels, comme pour les joueurs de football ou les pilotes de Formule 1, un marché.

Et j'observe que ce qui a choqué représente un tiers ou au maximum la moitié du salaire de mes pairs."

Parmi les dirigeants de grands groupes d'automobile internationaux, les plus grosses rémunérations Le patron de Ford pointe à plus de 16.5 millions annuels et celui de Renault à 15 millions. Seul celui de Toyota est derrière Carlos Tavares, avec l'équivalent de 2.5 millions d'euros. 

Lorsqu'on l'interroge sur une nouvelle hausse l'année prochaine, le président du directoire de PSA ne cache pas les nouvelles possibilités d'augmentation, mais les annonce à la manière d'un habile communicant :

"Ça dépend des résultats de l'entreprise. Il faut souhaiter que ce ne soit pas moins car cela représenterait une réduction des résultats de l'entreprise." 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:05

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Télévision : Changement de norme = grand gâchis écologique

5 avril 2016 / Baptiste Giraud (Reporterre)
 


 

 

La télénumérique passe à la norme TNT HD ce mardi 5 avril, et il faut changer de décodeur. Avant la prochaine évolution technique, qui imposera à nouveau de changer d’appareil. À quel coût environnemental ?

Le petit écran demeure aujourd’hui incontournable : il est présent dans 98 % des foyers (selon une étude du Credoc). La durée moyenne passée devant une télé était en 2015 de 3 h 44 par personne et par jour (selon Médiamétrie), ce qui en fait le média le plus consulté. Or, derrière cette apparente stabilité et uniformité de la télé, les évolutions techniques ne cessent de se bousculer, entrainant une diversification de sa pratique.

Comme la radio, la télé fonctionne sur le mode du broadcast : les programmes sont émis comme on sème des graines à la volée, sous la forme d’ondes radio (aussi appelées ondes hertziennes). Et ce, depuis la première émission française, en 1931. Les antennes-relais, réparties sur le territoire, jouent le rôle du semeur : elles reçoivent les programmes par satellite et les diffusent sur les ondes, à des fréquences comprises entre 470 et 860 MHz. La radio FM, elle, est émise entre 88 et 108 MHz.

Ça, c’est pour les tuyaux. À l’intérieur circulent les contenus : pendant longtemps, l’image était transmise sous un format analogique. Mais avec le développement de l’informatique, les formats numériques se sont révélés plus efficaces : ils permettent de communiquer des contenus audiovisuels de meilleure qualité tout en envoyant moins de données. La télévision numérique (TNT) a ainsi été mise en place progressivement à partir de 2005. Analogique et numérique fonctionnent avec les mêmes tuyaux, mais diffèrent dans leur alphabet : pour lire un signal numérique, un téléviseur a besoin d’un décodeur adapté. En 2011, la diffusion de la télévision en analogique a cessé. Les téléspectateurs ont alors dû se procurer un décodeur numérique ou bien un téléviseur comprenant un tel décodeur.

Une forme d’« obsolescence réglementaire »

Avantage : un contenu codé en numérique nécessite un débit inférieur au même contenu codé en analogique. La TNT a donc permis de diffuser davantage de chaines (W9, D8, France4, LCP, etc.), en utilisant moins de fréquences. Les fréquences libérées, la « bande des 800 » (de 790 à 860 MHz), furent alors attribuées aux opérateurs téléphoniques, qui y ont depuis installé la 3G, une norme de téléphonie mobile permettant elle aussi d’échanger davantage de contenus.

Mais le progrès ne s’arrête pas là. Car le numérique comprend plusieurs langages. Depuis 2005, la TNT fonctionne avec un signal codé en MPEG-2. Aujourd’hui, la nouvelle TNT HD utilise un signal en MPEG-4. Et ce remplacement obéit toujours à la même logique : « La nouvelle norme est plus performante que la précédente : elle permet de transmettre davantage de débit en utilisant moins de fréquences, explique Nicolas Curien, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), joint par Reporterre. Ainsi, tout en améliorant la qualité des images de télévision, on peut libérer des fréquences au profit des opérateurs télécom, qui les utiliseront pour faire face à l’explosion de la transmission de données, notamment vidéos, sur les smartphones. »

 

 

Dans les faits, ce changement de norme oblige les utilisateurs à acheter un décodeur MPEG-4 pour que leur télé continue à afficher les programmes (fin janvier, environ 3,5 millions de postes n’étaient pas adaptés à recevoir la HD, selon Nicolas Curien). Sans assurance que le rendu de leur téléviseur soit de meilleure qualité car, pour profiter pleinement de la TNT HD, encore faut-il que l’écran utilisé soit « HD ready », c’est-à-dire capable d’afficher une résolution supérieure. En outre, un contenu n’est « HD » que s’il a été produit (filmé, réalisé) en HD, ce qui n’est pas encore le cas de tous.

Ce petit changement de norme a donc occasionné l’explosion des ventes de décodeurs, multipliées par 22,8 en mars 2016 par rapport à mars 2015 (selon l’institut Gfk). Mais aussi celles de téléviseurs, en hausse de 90 %. Pour Camille Lecomte, des Amis de la Terre, il s’agit d’une forme d’« obsolescence réglementaire », car « c’est une décision de l’État qui fait que le produit est périmé ». « À cette occasion, poursuit-elle, les publicités et baisses de tarifs peuvent inciter les gens à changer de télé alors qu’ils n’en ont pas besoin. »

Les télévisions ont une empreinte environnementale

Autre bénéficiaire de l’opération, l’État : les fréquences libérées (la « bande des 700 MHz », cette fois) ont été mises aux enchères auprès des opérateurs télécom, rapportant la modique somme de 2,8 milliards d’euros ! Une ligne de crédit qui avait semble-t-il été prévue de longue date dans le budget national. Les opérateurs, eux, s’apprêtent à utiliser ces fréquences pour émettre en 4G puis en 5G. Laissant supposer l’installation de nouvelles antennes-relais qui raviront les électrosensibles.

Si peu de personnes au CSA et à l’agence nationale de gestion des fréquences (Anfr) s’en inquiètent, la production et l’utilisation de ces équipements toujours renouvelés ne sont pas anodins. « Le décodeur constitue un appareil supplémentaire qui consomme de l’énergie. Sa fabrication pollue, utilise des ressources non renouvelables et de l’énergie », explique Françoise Berthoud, ingénieur de recherche en informatique à Grenoble (LPMMC-CNRS) et directrice du groupe ÉcoInfo (voir encadré ci-dessous). Comme tous les équipements électriques et électroniques, les télévisions ont une empreinte environnementale. « Les constructeurs font des progrès sur la phase de fabrication, surtout lorsqu’ils y sont contraints par la réglementation. Mais dans le recyclage, les progrès sont très lents. On ne sait pas recycler à une échelle industrielle les écrans plats, donc, pour l’instant, ils sont essentiellement enfouis. »

 

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Les téléviseurs, comme tout objet électronique, ont une empreinte environnementale.

Mais le progrès ne semble décidément pas vouloir s’arrêter, et d’autres évolutions sont à venir. « Nous devrons progressivement nous habituer à ce que la télévision soit comme Windows, avec des mises à jour régulières, estime Nicolas Curien. Dans 15 ans, la télévision sera probablement véhiculée par la fibre optique et le téléviseur sera un objet connecté, parmi bien d’autres. Dans cinq ans, il n’est pas impossible que la norme MPEG-4 laisse la place à une norme permettant l’envoi d’images en ultra-haute définition. »

« Beaucoup plus coûteux en termes de consommation électrique »

Parmi ces évolutions en cours et à venir, l’une est particulièrement révolutionnaire : la télévision connectée. Elle rompt avec les ondes radios, pour aller chercher les contenus sur le web (via les lignes téléphoniques ou la fibre optique). « Là, on change vraiment de mode de communication », explique Laurent Lefèvre, chargé de recherche de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) à l’ENS de Lyon, également membre d’ÉcoInfo. « Le broadcast fonctionne de 1 vers tous, ce qui est très efficace. Tandis qu’avec la télévision connectée, c’est du 1 à 1, c’est-à-dire qu’il faut mettre un bout de serveur (virtualisé) à chaque fois derrière un utilisateur. Et cela est beaucoup plus coûteux en termes de consommation électrique. »

 

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Un centre de donnée, ou « datacenter ».

S’il est difficile d’évaluer comparativement l’impact de la télé hertzienne et de la télé connectée, il est certain que la seconde entraine une explosion des infrastructures de stockage et de transmission des données du web et des risques qu’elles représentent. Faut-il alors refuser ces nouvelles pratiques de streaming et téléchargement de vidéos, ou chercher à aménager les techniques pour diminuer leur impact ? Nicolas Curien ne voit pas « pourquoi l’on devrait priver la télévision des évolutions technologiques », tout en soulignant qu’« il reste beaucoup d’effort à accomplir » pour mettre les technologies numériques sur la voie du « développement durable ».


ÉCOINFO, UN GROUPE D’INFORMATICIENS ÉCOLOS

ÉcoInfo est un groupe de chercheurs, ingénieurs et étudiants en informatique qui connectent leur discipline aux questions environnementales. Il a été créé il y a dix ans « par des informaticiens qui constataient qu’avec un même budget, on pouvait acheter des serveurs de plus en plus puissants et consommateurs d’énergie », raconte Françoise Berthoud, sa directrice. « On s’est rendu compte qu’il existait un déficit de connaissances dans la recherche et le grand public sur ces sujets. On a commencé à s’interroger sur la façon de réduire la consommation énergétique de nos équipements et, plus largement, comment réduire les impacts de ces équipements à toutes les phases de leur cycle de vie. »

Leur constat est encore plus valable aujourd’hui, alors que les technologiques d’information et communication consomment 10 % de l’électricité mondiale...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:01

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Petite phrase
« Vraiment ? » La pique d’Edward Snowden à François Hollande
 
 

L’un des plus célèbres lanceurs d’alerte vient de lancer un gros « chiche ? » au chef de l’Etat français. Tôt ce mardi, Edward Snowden a commenté sur Twitter les propos de François Hollande, relayés par la chaîne d’info iTélé. En français dans le texte, s’il vous plaît :

Après les révélations massives des « Panama papers » sur l’évasion fiscale organisée par la société panaméenne Mossack Fonseca, François Hollande a adressé ses remerciements aux lanceurs d’alerte, appelant même à leur protection :

« C’est grâce à un lanceur d’alerte que nous avons maintenant ces informations. Ces lanceurs d’alerte font un travail utile pour la communauté internationale, ils prennent des risques, ils doivent être protégés. »

La France refuse sans arrêt l’asile

Forcément, cette déclaration d’amour soudaine à l’adresse des Snowden, Assange, Hervé Falciani (affaire SwissLeaks/HSBC) et compagnie sonne bizarrement au vu des dernières années.

Les deux premiers ont explicitement sollicité l’asile politique de la France :

  • dès le premier wagon de révélations Snowden, à l’été 2013, le ministère de l’Intérieur a éconduit le jeune Américain. Soucieuse de ne surtout pas froisser ses alliés outre-Atlantique, la France a fini par s’embourber dans un imbroglio diplomatique sur cette histoire, en interdisant le survol de son territoire à l’avion du président bolivien Evo Morales, dans lequel certaines rumeurs avaient placé Edward Snowden. Et, malgré de nombreux soutiens politiques, elle n’est jamais revenue sur sa position ; François Hollande restant dans un équilibre précaire, entre reconnaissance de l’utilité des documents Snowden, et refus de l’asile ;
  • l’été dernier, le fondateur de WikiLeaks a transformé sa demande d’asile en une tribune au Monde. Mais là encore, sans succès.

 

Edward Snowden, lors d'une interview avec le journal suédois Dagens Nyheter, le 21 octobre 2015

Edward Snowden, lors d’une interview avec le journal suédois Dagens Nyheter, le 21 octobre 2015 - AFP PHOTO/DAGENS NYHETER/LOTTA HARDELIN
 

Une future loi, mais très partielle

Alors certes, comme le rappelait récemment Daniel Schneidermann, un texte est en préparation sur le sujet. :

« Disons, quelques articles d’un projet de loi, présenté au Conseil des ministres ce mercredi, et qui porte le nom de Sapin 2. »

La rénovation de cette protection dans la loi (qui n’est pour le moment garantie qu’aux agents publics), dont il est vainement question depuis des années, est déjà une avancée. Mais elle demeure incomplète : la loi sur la transparence et la lutte contre la corruption ne servira de bouclier qu’aux « whistleblowers » du secteur économique. Sans compter qu’au niveau européen, un projet de directive sur le secret des affaires risque de fortement diluer cette garantie, plaident collectifs et journalistes.

Quant aux dérives d’une autre nature, portant par exemple sur les dossiers police/justice, elles ne rentrent tout simplement pas là-dedans. Il y a quelques mois, le gouvernement avait même dézingué une disposition de la loi renseignement visant précisément à mieux protéger des agents de renseignements constatant une violation de la loi.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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