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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 19:23

 

Marianne - Mardi 19 Mars 2013 à 14:13

 

Anne Dastakian - Marianne

 


Mikhail Klimentyev/AP/SIPA
Mikhail Klimentyev/AP/SIPA
Dès l’annonce, lundi 18 mars, d’une probable taxation des dépots bancaires à Chypre, qui frapperait violemment au portefeuille des dizaines de milliers de Russes, les réactions horrifiées ont fusé au plus haut niveau de l’Etat russe. Le président Vladimir Poutine a qualifié cette décision, si elle est adoptée, d’ "injuste, non professionnelle et dangereuse", tandis que son premier ministre Dmitri Medvedev la comparait à une « confiscation de fonds étrangers », menaçant de refuser à l’île le rééchelonnement de sa dette envers Moscou. La Russie a en effet en 2011 accordé à Chypre un prêt de 2,5 milliards d’euros sur 5 ans, que Limassol aurait aimé doubler et voir étendre jusqu’à 2022. Ce que Moscou avait refusé, en juillet 2012, arguant que c’était « la responsabilité de l’Union européenne » de régler l’endettement de ce membre de la zone euro…  
 

Huit mois plus tard, Moscou doit s'en mordre les doigts. Les dirigeants russes s’estiment floués, car nul n’a cru bon de les consulter. « Nous avions un accord avec les collègues de l’eurozone pour coordonnéer nos actions » s’est plaint le ministre des finances Anton Siluanov.  


Mais est-ce une raison suffisante pour pousser le Kremlin à prendre la défense de concitoyens, qui, dans leur grande majorité, se sont établis sur l’île pour échapper au fisc russe ?


Vladimir Poutine, qui a récemment limogé plusieurs de ses lieutenants, pris en flagrant délit de non déclaration de biens immobiliers à l’étranger, tente de convaincre ses concitoyens de rapatrier leurs biens en Russie. Le « hold-up » chypriote pourrait à cet égard s’avérer une aubaine. « Rien de tel ne vous arrivera dans une banque russe !», clâment les dirigeants russes à qui veut bien les entendre. Mais les experts doutent que ces sirènes soient entendues, car c’est justement la corruption et l’impunité omniprésentes qui fait fuir le capital de Russie. Pour l’homme d’affaires Dmitri Kostyguine, « La cause est entendue : les affaires vont se déplacer au Luxembourg, aux Pays-bas ou en Suisse » 


Car le pactole est conséquent. Les dépôts de clients russes dans les banques chypriotes sont aujourd'hui estimés entre 15 et 20 milliards d'euros et quelques 40.000 à 50.000 Russes seraient résidents à Limassol, surnommé « Limassolgrad », avec son journal, ses deux stations radio et ses deux écoles russes. L’argent russe pèse plus de 25% des dépots bancaires chypriotes et près d’un tiers des investissements étrangers. Selon un schéma désormais bien rodé, les Russes y créent des sociétés écrans, qui les rendent anonymes, profitant d’un taux d’imposition sur les sociétés de 10%, pour réinvestir dans leur patrie d’origine en contournant le fisc russe. Depuis 2007, plus d’une soixantaine d’oligarques russes auraient obtenu un passeport chypriote, ce qui nécessite un dépôt de 17 millions d’euros depuis plus de 5 ans dans une  banque locale, ou un investissement direct de 30 millions d’euros sur l’île ! Le plus célèbre d’entre eux est Alexander Abramov, magnat de l’acier à la tête du groupe Evraz, à 54 ans la 26ème fortune russe, estimée par Forbes à 4,6 milliards de dollars.


Certaines sources avancent aussi, pour expliquer le courroux du Kremlin, les ventes d’armes russes transitant par l’île, destinées à la Syrie, au Liban, à la Chine ou à l’Iran.


Enfin le très sérieux quotidien économique Vedomosti, partenaire du Financial Times, s’étonne, quant à lui en raillant, du  « piètre travail de nos espions, qui n’ont rien vu venir ! » Pourtant, rappelle le journal, cela fait des mois que les dirigeants de l’UE refusent l’idée que « l’argent des contribuables européens serve à sauver l’usine à  blanchir l’argent russe ». Avant de conclure : « il semble que si les politiciens européens prennent un tel risque, c’est pour faire pression sur un politicien influent, qui dissimule son argent dans les banques chypriotes  ».   Un dirigeant du Kremlin ? 

 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 18:19

 

Rue89 - Explicateur 18/03/2013 à 17h09

  Pascal Riché | Redchef Rue89

 

 


Des Chypriotes retirent du liquide à un distributeur, le 17 mars 2013 à Nicosie (Petros Karadjias/AP/SIPA)

 

Quel bazar ! En annonçant samedi que le sauvetage des banques cypriotes serait en partie financé par une contribution prélevée directement sur les comptes des déposants, l’Eurogroupe a créé un beau chaos. Le plan, qui accompagne une aide de 10 milliards d’euros, vise à prélever :

  • 6,75% des dépôts en deçà de 100 000 euros ;
  • 9,9% au-delà de 100 000 euros.

En échange de ces prélèvements, des actions des banques seront distribuées. Les autorités chypriotes ont procédé dès vendredi soir au gel des sommes à prélever.

Chypre, numéro 5 des pays aidés
Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, Chypre est le cinquième pays à se tourner vers la zone euro pour obtenir une aide dans le contexte de la crise de la dette souveraine.

Problème : cette mesure, qui doit rapporter 5,8 milliards d’euros, a été interprétée comme un possible précédent à d’autres initiatives du même ordre. algré les démentis, le risque est de voir les déposants grecs, italiens ou espagnols vider leur compte. Pour de nombreux économistes, l’Eurogroupe a joué avec le feu : le risque de « bank run » n’est pas à exclure.

                                                                                                                                                                                                                             1 Pourquoi le secteur bancaire chypriote va mal

 

Chypre a commencé à appeler à l’aide en juin 2012, lorsque ses banques ont affiché une perte de 4,5 milliards d’euros liée à la restructuration de la dette grecque.

Ce choc a frappé des banques qui, pour certaines du moins, étaient fragiles. Les banques chypriotes ont attiré énormément de placements étrangers, russes notamment (beaucoup soupçonnent le système d’avoir servi à blanchir des fonds tirés d’activités illégales).

Visiblement, elles n’hésitaient pas à investir dans des produits risqués, comme des titres de dette grecque, pour pouvoir offrir aux déposants étrangers des rémunérations élevées. Il n’y a jamais de miracle en la matière : quand une banque propose des rémunérations bien plus alléchantes que les autres, il y a toujours un loup.

Résultat, le bilan des banques représente plus de sept fois le PIB de l’île, un déséquilibre manifeste. En cas de pépin, le pays ne peut pas sauver le système.

La situation est en cela comparable à celle de l’Islande en 2008, dont les banques pesaient dix fois le PIB du pays, après avoir elles aussi attiré des épargnants étrangers. Mais Chypre a deux handicaps supplémentaires, par rapport à la situation islandaise :

  • une dette publique de 100% en 2012 (contre 29% en Islande, en 2007) ;
  • une impossibilité de dévaluer : Chypre fait partie de la zone euro.

​Commentaire de l’économiste islandais Thorolfur Matthiasson, qui a observé de près la faillite des banques de son pays, en 2008 :

« Si vous observez le bilan de Laiki bank, vous constatez qu’il représente 30 milliards d’euros pour un capital de 1 milliard, avec, au passif, uniquement des dépôts bancaires. Par conséquent, un échange “dépôts contre actions” semble la chose la plus logique à faire, sur le papier.

Le problème, c’est que les déposants ne sont pas des créanciers comme les autres. Et vous vous retrouvez avec des problèmes très complexes, pour inciter les gens à ne pas retirer en masse leurs fonds. Vous vous aventurez sur un territoire dangereux. »

                                                                                                                                                                                                                               2 Pourquoi le fait de taxer des comptes bancaires a choqué

 

Ceux qui défendent la mesure décidée par l’Eurogroupe, comme le financier Marc Fiorentino ou comme mon ami Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, avancent plusieurs arguments :

  • il n’est pas anormal de prendre l’argent où il se trouve. C’est même efficace dans des pays ou la collecte d’impôts est défaillante ;
  • cette taxe touchera marginalement les petits comptes : 67 euros, une fois pour toute, pour un compte où il y a 1 000 euros. Les pauvres n’ont pas d’argent en banque ;
  • viser les comptes bancaires, c’est viser le capital ;
  • chaque année, les banques prélèvent des commissions sur les comptes bancaires sans que cela ne choque personne ;
  • il ne s’agit pas de « taxer », mais de remplacer du cash par des actions.

Le problème, c’est que, dans un système qui repose sur la confiance (comme la banque), les dépôts sont sacrés. C’est la raison pour laquelle, par exemple, dans tous les grands pays industrialisés, il a été prévu des garanties de dépôt : en cas de faillite bancaire, les Etats s’engagent à rembourser aux déposants une somme importante (100 000 euros en Europe). Cette protection particulière a pour but d’éviter des paniques.

Le fait de remplacer le cash par des actions, enfin, n’est pas tellement rassurant : on échange des actifs liquides pour des actifs sans liquidité et dont la valeur peut chuter.

                

                                                                                                                                                                                                                               3 Pourquoi ne pas avoir taxé que les gros comptes ?

 

On aurait pu imaginer un prélèvement plus subtile : seuls les comptes des non-résidents, par exemple (qui sont généralement des gens ou des groupes qui ont été séduits par les charmes du secret bancaire cypriote) auraient été taxés. Ou alors, si c’était juridiquement compliqué, seuls les gros comptes l’auraient été, ce qui revenait au même. Mais cette voie n’a pas été retenue.

Le président de l’Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem a expliqué qu’il paraissait plus juste de demander un effort à tous les déposants « dans la mesure où il s’agit de contribuer à la stabilité financière de Chypre ».

Une explication peu convaincante. La vérité, c’est que les autorités chypriotes ont craint, par des discriminations, de faire fuir les épargnants étrangers. Et particulièrement de fâcher les Russes.

C’est Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, qui avait imaginé le plan initial. Mais il désirait, lui, que les déposants les plus riches portent l’essentiel de l’effort afin que les petits soient protégés. C’est ce qu’il a déclaré :

« Le prélèvement sur les comptes inférieurs à 100 000 euros, ce n’était pas une idée du gouvernement allemand. »

Le Fonds monétaire international (FMI) soutenait le plan allemand. Mais les Chypriotes ont refusé que ne soient taxés que les grands comptes de peur de nuire à l’image « accueillante » de leur système financier. Ils ont préféré sacrifier leurs petits déposants plutôt que leur business « paradisiaque ».

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 18:11

 

Le Monde.fr | 18.03.2013 à 18h54 Par Propos recueillis par Anna Villechenon


 

 
Le plan de sauvetage de Chypre, conclu samedi à Bruxelles, est conditionné par l'instauration d'une taxe sur les dépôts bancaires – une première en Europe.

Le plan de sauvetage de Chypre, conclu samedi à Bruxelles, est conditionné par l'instauration d'une taxe sur les dépôts bancaires – une première en Europe. Pour Céline Antonin, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques, cette mesure risque de fragiliser non seulement l'économie chypriote, mais aussi la zone euro.


Pourquoi le scénario d'une taxe sur les dépôts des épargnants, sans précédent, a-t-il été retenu ?

En optant pour cette mesure (6,75 % sur les dépôts bancaires en-deçà de 100 000 euros et 9,9 % au-delà de ce seuil, ainsi qu'une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts), l'idée est, d'une part, de trouver de l'argent rapidement, en évitant des ajustements fiscaux plus longs à mettre en place et au résultat plus aléatoire et, d'autre part, de faire payer les investisseurs étrangers, et notamment les Russes, dont les avoirs représentent un tiers des dépôts dans le pays. Cette taxe est donc un moyen pour l'Europe de faire d'une pierre deux coups.

Cette décision a été prise après que la zone euro et le Fonds monétaire international ont décidé de réduire considérablement l'ampleur du plan d'aide, de 17 à 10 milliards d'euros, pour éviter d'alourdir la dette publique du pays. Comparé aux précédents montants accordés aux quatre autres pays européens aidés (Grèce, Irlande, Portugal et Espagne), celui-ci paraît assez dérisoire. En revanche, rapporté au produit intérieur brut du pays (18 milliards d'euros), c'est colossal. Mais on reste loin des 17 milliards d'euros d'aide initialement demandés par Chypre, qui auraient représenté quasiment 100 % du PIB.

 

Pourquoi cette mesure a-t-elle autant surpris ?

L'annonce de la participation des épargnants à ce plan, via la mise en place d'une taxe sur les dépôts bancaires, m'a beaucoup étonnée, puisque les comptes sont censés être garantis dans la zone euro à hauteur de 100 000 euros. C'est un tabou qui tombe, car tout avait été fait jusqu'ici, lors de la crise grecque notamment, pour éviter une crise de confiance des épargnants.

C'est d'autant plus surprenant qu'il était à l'origine question de coupes dans les salaires ou dans les pensions, qui font partie des mesures "traditionnelles" appliquées dans les autres pays européens sous assistance financière.

 

Quels risques comporte sa mise en œuvre pour l'économie chypriote ?

 Ce qui fait la spécificité de l'économie chypriote, c'est son système bancaire très développé, avec des taux de rémunération très attractifs, et une forte présence russe. Parmi les pays auxquels on a prêté de l'argent, il n'y a aucun équivalent. L'exigence européenne est très spécifique au cas chypriote, et je ne pense pas que l'on aurait pris cette décision pour un autre pays.

Concernant les risques macroéconomiques, la taxe sur les dépôts bancaires, associée à un relèvement de l'impôt sur les sociétés, risque de faire fuir les capitaux étrangers et, encore une fois, les capitaux russes. D'autre part, cette ponction sur la richesse des ménages va provoquer une chute de la consommation et, par conséquent, un effet récessif sur le produit intérieur brut.

 

Et sur l'économie européenne ?

Cette taxe ouvre une boîte de Pandore. Malgré la singularité du cas chypriote, on ne peut exclure un risque de contagion à l'échelle européenne, non seulement du fait d'une panique bancaire, qui pourrait inciter les déposants d'autres pays européens en difficulté à retirer leur argent des banques, mais aussi du fait de la mise en œuvre de mesures similaires ailleurs, même si, pour l'instant, l'Eurogroupe assure que Chypre restera un cas isolé.

Ces conséquences sont potentiellement d'autant plus graves que le secteur bancaire est déjà très affecté dans certains pays, tels l'Espagne et l'Italie.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Ce plan d'aide est radical, voire trop, même si l'idée de collecter rapidement 6 milliards d'euros est séduisante. Le Parlement chypriote, qui doit se prononcer mardi sur sa ratification, a le couteau sous la gorge. Et même si les parlementaires arrivent à protéger les plus petits épargnants – les négociations sont en cours –, cela ne change pas le sens de la taxe sur le fond.

Quant à combattre les paradis fiscaux, il s'agit d'une bataille légitime, mais qui peut être menée d'une autre façon, sans créer davantage d'instabilité. C'est d'autant plus dommage que cette décision intervient alors que la zone euro avait retrouvé un peu de calme.

Propos recueillis par Anna Villechenon

 

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 18:01

 

 

 

 

Exceptionnel ! La propriété, c'est le vol. Tel est le nouveau crédo de la Troïka (BCE, Commission, FMI). Le plan d'aide (!) de 10 milliards d'euros qui vient d'être acté pour Chypre prévoit ni plus ni moins qu'un prélèvement automatique de 6.75% (voire plus pour certains produits d'épargne) sur tout dépôt inférieur à 100.000 euros dans toute banque chypriote. On s'endort avec 1 euro, on se réveille avec 93.25 cents! 

Le plan ayant été validé vendredi soir dans la nuit, les Chypriotes (et les étrangers présents sur l'île ) passent un long week-end à vider leurs distributeurs automatiques... pour prendre d'assaut les guichets dès mardi (lundi férié). Pourtant ce réflexe bien compréhensible serait inutile : les sommes ponctionnées seraient déjà bloquées...

On peut se fier à la célérité des banksters européens pour limiter drastiquement tous les retraits dans les jours et semaines à venir. Les Chypriotes manifesteront dès mardi, mais leur pognon c'est cuit. Tout ça, pour sauver des banques qui sont condamnées. Qui va déposer à nouveau quelque piécette  dans ces établissements ? Epargner plus pour perdre davantage.

Dans ces conditions, imagine-t-on des banques non chypriotes prêter à ces banques qui voient disparaître leurs dépots ? Sachant par ailleurs que les établissements les plus reliés aux banques chypriotes sont les banques grecques, elles mêmes devenues insolvables et filialisées par les grandes banques européennes, on imagine assez bien la suite.

Faire taire la contestation, injecter quelques dizaines de milliards supplémentaires dans le système bancaire...et attendre le prochain craquement.

Oui décidément, la crise est derrière nous, désormais nous patientons pour le bouquet final.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 18:24

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 16.03.2013 à 15h00 • Mis à jour le 16.03.2013 à 19h03


 

 
 Les Chypriotes ont découvert, samedi, l'ampleur du plan de sauvetage négociée avec l'UE, notamment la taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires.

 

Beaucoup de Chypriotes étaient sous le choc, samedi, après l'annonce d'un accord avec l'Union européenne sur un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros comprenant une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires.
 

L'accord a été conclu dans la nuit de vendredi à samedi, et les résidents de l'île méditerranéenne l'ont découvert à leur réveil. Des queues étaient visibles devant les banques, les particuliers tentant de retirer le plus d'argent possible.

Les bailleurs de fonds de Chypre - UE et FMI - ont en effet demandé l'instauration d'une taxe exceptionnelle de 6,75 % sur tous les dépôts bancaires de moins de 100 000 euros et de 9,9 % au-delà de ce seuil, ainsi qu'une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts.

 

Lire aussi Un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros pour Chypre


 "LES BANQUES N'ÉTAIENT AU COURANT DE RIEN"

"C'est une catastrophe", a dit un Chypriote de 45 ans venu retirer de l'argent. "Cela va nous donner envie de sortir de l'euro, dit un autre, un retraité. "Je croyais qu'en dessous de 100 000 euros, on n'y toucherait pas", regrette Andri Menelaou, 25 ans. Je n'ai pas grand chose mais je ne vois pas pourquoi je devrais payer pour les erreurs des banques."

"J'aimerais savoir où elle est, cette solidarité européenne. Qu'avons-nous obtenu? Rien", juge Yiannis Pavlou, un mécanicien de 28 ans. Une allusion à la Grèce, l'Irlande, le Portugal ou l'Espagne, qui n'ont pas eu à accepter cette taxe exceptionnelle. 

"On essaie tous de retirer un maximum d'argent -- mais cela ne marche pas très bien, on ne sait pas si les comptes sont bloqués ou les distributeurs vides, a dit à l'AFP Joseph, employé de banque chypriote. Personne ne s'attendait à cela -- et les banques n'étaient au courant de rien". Les agences bancaires étaient fermées pour le week-end, et jusqu'à mardi matin, lundi étant férié sur l'île.

Ces retraits ne vont toutefois pas empêcher la ponction sur les comptes de toute personne résidant sur l'île. Les montants correspondant à la taxe "sont déjà bloqués et ne peuvent plus être transférés", assure Marios Skandalis, vide-président de l'Institut des comptables publics de Chypre. Cette mesure est censée rapporter 5,8 milliards d'euros au gouvernement.

Lire notre éclairage Qu'est-ce qui fait trembler l'économie chypriote ?

 LE GOUVERNEMENT JUSTIFIE UN PLAN "DOULOUREUX"


Le ministre des finances, Michael Sarris.

 

 Le président Nicos Anastasiades a justifié ce plan, qualifié de "douloureux", par le risque "d'effondrement" du système bancaire qui précipiterait une faillite et une éventuelle "sortie de l'euro". "Nous avions le choix entre le scénario catastrophe d'une défaillance non contrôlée, et une gestion douloureuse mais contrôlée de la crise", a-t-il résumé dans un communiqué. M. Anastasiades s'adressera à la nation, dimanche, alors que le Parlement chypriote se prononcera sur le plan.

"La situation est grave mais pas tragique, il n'y a pas de raison de paniquer", a également tenté de rassurer le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides, alors que le ministre des finances Michalis Sarris assurait que "Chypre a choisi la moins douloureuse des solutions".

 Mais Nicolas Papadopoulos, député du parti Diko (centre-droit) dont la direction a soutenu l'élection récente du président Anastasiades, Nicolas Papadopoulos, s'est élevé contre l'accord en le qualifiant de "désastre" pour le système bancaire. "Je veux qu'un représentant du gouvernement m'explique pourquoi cet accord était la meilleure solution". "Cette décision est bien pire que ce à quoi nous nous attendions et contraire à ce que nous affirmait le gouvernement encore pas plus tard que la nuit dernière", a ajouté le président de la commission des finances au Parlement, Nicholas Papadopoulos.

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