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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:45

 

 

Rue89 - Déjà-vu 16/02/2013 à 17h56
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

Et s’il n’était pas dangereux ? Plusieurs spécialistes continuent de soutenir qu’il n’existe pas de liens entre cholestérol et mortalité.

 

 


Couverture du Nouvel Obs du 14 février 2013 (DR)

 

En découvrant la couverture du Nouvel Observateur cette semaine, vous avez pu avoir une impression de déjà vu (à condition tout de même de ne pas être trop jeune et d’avoir une bonne mémoire).

Il y a plus de vingt ans, l’hebdomadaire L’Express titrait en effet : « Cholestérol : on vous ment », et publiait les bonnes feuilles du livre « Vivre avec du cholestérol », du Pr. Marian Apfelbaum, un grand ponte de la nutrition. Celui-ci y expliquait que la « croisade anticholestérol » était née aux Etats-Unis dans les années 60 sur un malentendu.

Au départ de la lutte contre le cholestérol, explique l’article de l’Express, cette « observation révolutionnaire » :

 


Couverture de L’Express du 3 décembre 1992 (Amazon)

« Les pompiers de [...] Minneapolis mangeaient plus gras que les Zoulous d’Afrique du Sud. Leur taux de cholestérol sanguin s’en trouvait augmenté. La fréquence des maladies des artères coronaires et du cœur, aussi. Que faire ? Chasser l’intrus de l’assiette. Bannir les graisses, particulièrement les acides gras saturés. »

Une conclusion déjà dénoncée à l’époque par le Pr. Apfelbaum :

« Les études épidémiologiques ne fournissent que des éléments d’hypothèse. En tirer des règles ressemble fort à ce syllogisme : le fait d’être riche entraînera, à la fois, une nourriture grasse et la possession d’un téléviseur couleur. Regarder celle-ci pourrait faire mal aux yeux. On pourrait conclure, à tort, qu’être riche fait mal aux yeux parce que les riches mangent gras. »

Pourquoi un tel écho maintenant ?

Celui qui me rappelle l’existence de ce précédent livre choc est l’un des plus grands spécialistes des lipides, le Pr. Philippe Legrand, directeur du laboratoire de nutrition humaine à Agrocampus-Ouest. C’est lui qui a présidé les recommandations sur les lipides à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Il s’attendait à ce qu’explose ce qu’il sait depuis longtemps :

« Quand on mange trop de tout, on a un taux de cholestérol élevé. Mais pour autant, le cholestérol n’est qu’un facteur de risque et, de plus, pas le seul, ni même la cause établie et unique des maladies cardio-vasculaires. Il a été choisi comme marqueur parce qu’il est simple à mesurer et à réduire. Le réduire par une alimentation équilibrée est sans doute une bonne chose. Mais réduire un marqueur ne réduit pas forcément la mortalité. »

Si le nouveau livre du Pr. Philippe Even, qui sort le 21 février, trouve son public aujourd’hui, il faut y voir une conséquence de l’affaire Mediator et de la défiance grandissante des Français vis-à-vis des médicaments et du lobby des laboratoires.

Dans « La vérité sur le cholestérol », l’ancien doyen de Necker, pneumologue et auteur d’un très remarqué « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », soutient qu’il n’y a pas de lien entre cholestérol et mortalité, et que la prescription de statines (médicaments faisant baisser le taux de cholesterol) à 5 millions de Français n’aurait d’autre explication que « la confiance quasi religieuse dans le dogme établi » et les manœuvres du lobby pharmaceutique.

Les médicaments plus faciles que le régime

Devant le tollé provoqué dans la communauté médicale, la Haute autorité de santé (HAS) s’est sentie obligée de réagir le jour-même de la sortie de l’hebdomadaire, en rappelant que « l’intérêt des statines est indiscutable après un accident cardio-vasculaire, infarctus, AVC ». Et de justifier ainsi les 2 milliards d’euros annuels que ce médicament coûte à la Sécu :

« Les statines ont une place dans la prise en charge de certains patients car elles sont associées à une baisse de la mortalité totale d’environ 10% et du risque de survenue d’un accident cardio-vasculaire (infarctus du myocarde notamment). »

Or, ce lien statistique ne signifie pas une relation de cause à effet. Les adeptes du régime méditerranéen le savent. Commentaire de Pierre Weill, agronome et auteur de « Tous gros demain ? » :

« La théorie de la “robinetterie”, celle qui consiste à dire que le mauvais cholestérol boucherait les artères et provoquerait l’infarctus, n’est plus défendue par grand-monde chez les scientifiques, mais c’était tellement génial pour vendre des médicaments brevetés... Et puis c’est tellement plus facile que le régime. »


Du beurre fondu (Tarale/Flickr/CC)

 

Des essais cliniques douteux

Thierry Souccar, éditeur et animateur du site LaNutrition.fr, est un virulent défenseur du régime méditerranéen. Il a publié notamment « Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament » et « Cholestérol, mensonges et propagande », du cardiologue Michel de Lorgeril. Las, ce dernier a « été traîné dans la boue, traité de criminel » lors de la parution de ce livre en 2007, raconte l’éditeur.

Nous l’avons interviewé et constaté qu’il tient depuis des années le même discours que le Pr. Philippe Even, mais avec plus d’excès et moins de notoriété. Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS de Grenoble, nous explique que jusqu’en 2008 :

« Les essais cliniques sont faits entre copains de l’industrie : s’ils ne donnaient pas les résultats espérés, on arrêtait et on ne gardait que ce qui fonctionnait. »

Lui-même dit avoir participé à des essais cliniques aux Etats-Unis, « qui n’ont jamais été publiés car leurs résultats étaient négatifs ». L’affaire Enhance (dont nous publions ici un résumé extrait du livre), est emblématique de cette industrie pharmaceutique capable de dissimuler les résultats scientifiques qui ne l’arrangent pas.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

Depuis, la réglementation a évolué et tous les essais doivent être déclarés aux autorités. Et là, que constate-t-on ? Selon Michel de Lorgeril :

« Toutes les statines sont inefficaces sur la mortalité cardio-vasculaire, même le Crestor, la plus puissante des statines. »

Le Crestor est pourtant remboursé à 65% par la Sécu, et la HAS a estimé qu’il rendait un service médical important. Une chose est sûre : mieux vaut consulter avant d’arrêter son traitement sous le coup de la panique.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:33

 

 

Rue89 - La malbouffe est dans le pré 16/02/2013 à 09h45
Nolwenn Le Blevennec | Journaliste Rue89

 

 

Spanghero, l’entreprise incriminée dans le scandale Findus, est détenue par une coopérative française qui soulève elle aussi des questions liées à la malbouffe. Cette coopérative, le groupe basque Lur Berri, appartient à 5 000 agriculteurs du sud-ouest et réalise un chiffre d’affaires de 1,12 milliard d’euros. Certains de ses partenariats dans le secteur du foie gras sont épinglés par des associations de défense des animaux.

La coopérative est l’actionnaire majoritaire et le fournisseur en palmipèdes de Labeyrie. Elle a une joint-venture avec le leader espagnol du foie gras et du saumon Martiko. Labeyrie et Martiko sont mises en cause par les associations...

Têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs

Le site Caracierzos, deuxième producteur de foie gras en Espagne, qui fournit la marque Martiko, a été visité par l’organisation internationale à but non lucratif Igualdad Animal (« Animal Equality ») qui a publié un rapport, une vidéo et des photos de canards morts.

Le site espagnol Publico note :

« Canards morts dans des installations sans filtration de l’air et sans fenêtres, des têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs, des canards à bec contraint de continuer à se nourrir, des animaux souffrant d’infections oculaires et incapables de bouger. »


Photo prise par l’association (Igualda Animal)

Martiko et Lur Berri ont monté ensemble l’entreprise Agropecuria Del Pato (ADP). Dans ce partenariat, Lur Berri fournit des canards prêts-à-gaver élevés en France. Et Labeyrie ? Dans une tribune de Rue89, publiée en décembre 2012 (il y a quelques semaines !), Sébastien Arsac de « L214 », association de protection animale, s’indigne.

Il écrit à propos d’un producteur de foie gras, qui fournit cette marque très présente dans les supermarchés :

« Entrée dans la salle… stupeur. Les canards sont enfermés à quatre dans des cages. S’ils peuvent tout de même bouger davantage qu’en cage individuelle, étendre les ailes reste un défi et le sol grillagé est nu… pas très réglementaire : où est la litière ? Peut-on sérieusement parler de bien-être animal dans ces conditions ? »

 

 

Scène de gavage chez un fournisseur de Labeyrie

Selon un article du Figaro datant de mai dernier, la marque Labeyrie essaye pourtant de monter en gamme et emprunte les codes du luxe. Elle souhaite devenir le « porte-drapeau de l’épicerie fine en grandes surfaces ».

Si ces accusations ne concernent pas Spanghero directement mais ses partenaires, elles soulignent un même état d’esprit que dans l’affaire de la viande de cheval autour de la production de plats au plus bas coût, quelles que soient les conditions et sans autre considération.

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 19:07

 

lecho.be

 

19:57 - 15 février 2013  
Viande de cheval: perquisition aux Pays-Bas
    Aux Pays-Bas, une per­qui­si­tion a été menée dans une usine qui mé­lan­geait de la viande de che­val et de boeuf et qui la re­ven­dait en fai­sant croire qu'il s'agis­sait d'une viande pure boeuf. On a éga­le­ment re­trouvé du ha­chis par­men­tier censé être au boeuf mais conte­nant du che­val dans 47 écoles dans le Lan­ca­shire (nord-ouest de l'An­gle­terre) et des steaks ha­chés avec de la viande che­va­line ont été four­nis à des hô­pi­taux d'Ir­lande du Nord. L'Union eu­ro­péenne ré­agit face à ce scan­dale à grande échelle et ap­prouve un plan de crise.

    Une per­qui­si­tion a été menée ven­dredi dans une usine du sud des Pays-Bas qui mé­lan­geait viande de che­val et de boeuf avant de la re­vendre la­bel­li­sée "pur boeuf", a in­di­qué le Par­quet. Selon les élé­ments re­cueillis, "la so­ciété trans­for­mait des car­casses de che­vaux en pro­ve­nance des Pays-Bas et d'Ir­lande en mor­ceaux de viande et les mé­lan­geait à des mor­ceaux de viande de boeuf", a in­di­qué le Par­quet dans un com­mu­ni­qué.  L'en­tre­prise, dont le nom n'est pas cité dans le com­mu­ni­qué, re­ven­dait en­suite ces mé­langes comme étant de la viande "pur boeuf". 

     

    "Il n'est pas en­core clair s'il y a un lien avec les dé­cou­vertes ré­centes de viande de che­val dans les ham­bur­gers ir­lan­dais et les plats sur­ge­lés an­glais", a sou­li­gné le par­quet.  Selon les mé­dias néer­lan­dais, il s'agi­rait de l'usine de la so­ciété Willy Sel­ten, si­tuée dans la ville d'Oss.  Sur son site in­ter­net, la so­ciété se dé­crit comme étant une "en­tre­prise opé­rant au ni­veau in­ter­na­tio­nal, spé­cia­li­sée dans le désos­se­ment et la dé­coupe de viande de boeuf", em­ployant une cen­taine de per­sonnes.  Elle trans­forme de la viande im­por­tée de dif­fé­rents pays au sein de l'Union eu­ro­péenne et livre à des com­merces de dé­tail, aux gros­sistes en viande, aux bou­chers et à l'in­dus­trie de trans­for­ma­tion de viandes à tra­vers l'Eu­rope.  La per­qui­si­tion a été ef­fec­tuée dans le cadre d'une en­quête de grande am­pleur menée par le Par­quet, en col­la­bo­ra­tion avec l'or­ga­nisme de sur­veillance de l'ali­men­ta­tion et de la consom­ma­tion (NVWA) aux Pays-Bas.  La so­ciété pro­prié­taire de l'usine est soup­çon­née de fraude et blan­chi­ment d'ar­gent, et des do­cu­ments ad­mi­nis­tra­tifs ont été sai­sis lors de la per­qui­si­tion, selon la même source. 

    De la viande de che­val dans les can­tines

    Du ha­chis par­men­tier censé être au boeuf mais conte­nant du che­val a été livré à 47 écoles dans le Lan­ca­shire (nord-ouest de l'An­gle­terre) et des steaks ha­chés avec de la viande che­va­line ont été four­nis à des hô­pi­taux d'Ir­lande du Nord. L'Union eu­ro­péenne ré­agit face à ce scan­dale à grande échelle et ap­prouve un plan de crise.

    Un plat de "cot­tage pie" ou ha­chis par­men­tier, dis­tri­bué dans les écoles du comté de Lan­ca­shire, a été testé po­si­tif à l'ADN de che­val, a dé­claré Susie Charles, res­pon­sable des écoles au conseil local du comté de Lan­ca­shire. "Re­la­ti­ve­ment peu d'écoles dans le Lan­ca­shire pro­posent ce plat, mais notre prio­rité est d'ap­por­ter l'as­su­rance ab­so­lue que nos repas contiennent ce qui est écrit sur l'éti­quette. Le fait que ce plat ne res­pec­tait pas cette règle nous a conduits, sans hé­si­ta­tion, à le re­ti­rer de nos menus", a-t-elle en­core dit.


    Dans le même temps en Ir­lande du Nord, des steaks ha­chés avec du che­val ont été li­vrés à des hô­pi­taux en Ir­lande du Nord, a in­di­qué ven­dredi l'en­tre­prise char­gée de four­nir la viande aux éta­blis­se­ments de santé dans cette ré­gion bri­tan­nique. The Bu­si­ness Ser­vices Or­ga­ni­sa­tion (BSO) a in­di­qué qu'un lot fourni par une en­tre­prise nord-ir­lan­daise avait été re­tiré du cir­cuit, sans pré­ci­ser si une par­tie avait pu être consom­mée.


    "Nous avons réagi im­mé­dia­te­ment dès que nous avons eu l'in­for­ma­tion qu'il pou­vait y avoir un pro­blème de confiance, nous avons re­tiré les pro­duits", a in­di­qué David Bin­gham du ser­vice mé­di­cal du BSO. Enfin des pubs et hô­tels du groupe Whit­bread ont éga­le­ment reçu des plats pré­sen­tant de l'ADN de che­val. Le groupe qui pos­sède les chaînes Pre­mier Inn, Bee­fea­ter Grill et Bre­wers Fayre, a pré­cisé que les pro­duits concer­nés ont été re­ti­rés des menus et ne se­ront pas rem­pla­cés tant que de nou­veaux tests n'au­ront pas été ef­fec­tués.

    Le scan­dale eu­ro­péen de la viande de che­val faus­se­ment éti­que­tée concerne 750 tonnes de viande, 4,5 mil­lions de plats frau­du­leux ven­dus dans 13 pays eu­ro­péens. En Bel­gique, les contrôles sont élar­gis à tout pro­duit conte­nant de la viande ha­chée. Outre les su­per­mar­chés, les pe­tits com­merces et pro­duc­teurs sont vi­si­tés par des ins­pec­teurs. L'Union eu­ro­péenne a ap­prouvé le plan de lutte contre la crise de la viande de che­val qui pré­voit une série de tests ADN dans les plats cui­si­nés cen­sés conte­nir du boeuf. Ce plan va être mis en oeuvre "im­mé­dia­te­ment", pour une durée ini­tiale d'un mois, selon la Com­mis­sion.

    Les 27 Etats membres se sont mis d'ac­cord pour pro­cé­der à en­vi­ron 2.250 tests sur des plats pré­pa­rés à base de boeuf pour vé­ri­fier s'ils contiennent du che­val. De 10 à 150 tests sont pré­vus dans cha­cun des pays de l'UE, en fonc­tion de leur taille, "prin­ci­pa­le­ment au ni­veau des dis­tri­bu­teurs, sur des pro­duits ali­men­taires des­ti­nés au consom­ma­teurs final", in­dique la Com­mis­sion.
    Des tests se­ront aussi ef­fec­tués sur la viande de che­val pour dé­tec­ter la pré­sence éven­tuelle de phé­nyl­bu­ta­zone, un anti-in­flam­ma­toire nocif pour la santé. Un échan­tillon sera pré­levé par 50 tonnes de viande de che­val et chaque Etat ef­fec­tuera au moins cinq contrôles.
    L'opé­ra­tion sera co-fi­nan­cée à 75% par la Com­mis­sion eu­ro­péenne et pourra être pro­lon­gée de deux mois si né­ces­saire. La pu­bli­ca­tion des ré­sul­tats est pré­vue le 15 avril, a pré­cisé la pré­si­dence ir­lan­daise de l'UE.


    "Les consom­ma­teurs at­tendent de l'UE, des au­to­ri­tés na­tio­nales et de tous ceux qui sont im­pli­qués dans la chaîne ali­men­taire qu'ils leur re­donnent toute la confiance né­ces­saire concer­nant le contenu de leur as­siette", a dé­claré le com­mis­saire eu­ro­péen à la Santé, Tonio Borg, cité dans le com­mu­ni­qué.


    Le plan d'ac­tion avait été pro­posé mer­credi par la Com­mis­sion eu­ro­péenne à l'is­sue d'une réunion de crise avec huit pays concer­nés par le scan­dale, qui s'est ré­pandu en Eu­rope de­puis la dé­cou­verte le 8 fé­vrier de viande ha­chée che­va­line es­tam­pillé boeuf dans des la­sagnes de la marque Fin­dus ven­dues en Grande-Bre­tagne. Bruxelles avait alors re­com­mandé de pro­cé­der à par­tir du 1er mars à 2.500 tests ADN sur des plats cui­si­nés, ainsi qu'à 4.000 tests de dé­tec­tion du phé­nyl­bu­ta­zone sur des car­casses de che­val.


    "Selon les règles ac­tuelles, le nom des pro­duits qui sug­gé­raient la pré­sence de boeuf alors qu'ils conte­naient éga­le­ment d'autres es­pèces de viande, était trom­peur et contre­ve­nait à la lé­gis­la­tion", a in­sisté l'exé­cu­tif eu­ro­péen.
    Des traces de che­val dans des pro­duits au boeuf, no­tam­ment des la­sagnes, ont été ré­cem­ment dé­cou­vertes en Grande-Bre­tagne, France, Al­le­magne, Au­triche, Nor­vège et Suisse. M. Borg, en dé­pla­ce­ment à Athènes, a rap­pelé ven­dredi que le scan­dale re­le­vait d'un pro­blème d'éti­que­tage et ne re­pré­sen­tait pas pour le mo­ment une me­nace sa­ni­taire. L'of­fice eu­ro­péen de po­lice, Eu­ro­pol, a été chargé de co­or­don­ner les en­quêtes ju­di­ciaires me­nées dans plu­sieurs pays de l'UE.

     

     

    • Span­ghero cou­pable? Les au­to­ri­tés fran­çaises ont ac­cusé de "trom­pe­rie éco­no­mique" la so­ciété agroa­li­men­taire Span­ghero, four­nis­seur de viande des sur­ge­lés Fin­dus, au coeur du scan­dale et lui ont sup­primé son agré­ment sa­ni­taire, pre­mière sanc­tion d'im­por­tance dans ce scan­dale qui s'étend en Eu­rope. Span­ghero, basé dans le sud-ouest de la France, sa­vait qu'elle re­ven­dait comme viande de boeuf du che­val, moins cher, selon le mi­nistre fran­çais de la Consom­ma­tion, Be­noît Hamon.

    A sa­voir

    Le scan­dale eu­ro­péen de la viande de che­val faus­se­ment éti­que­tée concerne 750 tonnes de viande qui ont servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de plats frau­du­leux ven­dus dans 13 pays eu­ro­péens. Selon les au­to­ri­tés fran­çaises, la so­ciété agroa­li­men­taire fran­çaise Span­ghero, four­nis­seur de viande des sur­ge­lés Fin­dus, a "ré­cep­tionné" du­rant six mois en pains de 25 kilos 750 tonnes de viande de che­val, "avec l'éti­quette doua­nière" cor­res­pon­dant à de la viande de che­val comme l'ont mon­tré les fac­tures sai­sies entre un tra­der chy­priote et la so­ciété fran­çaise basée dans le sud-ouest.  Sur ces 750 tonnes, 550 tonnes ont été li­vrées à l'usine luxem­bour­geoise de Co­mi­gel éti­que­tée "Viande boeuf ori­gine UE", mais munie d'un code doua­nier si­gna­lant le che­val.  Ces 550 tonnes ont alors servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de pro­duits frau­du­leux ven­dus par Co­mi­gel à au moins 28 en­tre­prises dans 13 pays eu­ro­péens, selon la di­rec­tion de la ré­pres­sion des fraudes.



    "Ce tra­fic de viande du­rait de­puis plu­sieurs mois" et por­tait sur plus de 750 tonnes, dont 550 tonnes li­vrées à la so­ciété fran­çaise Co­mi­gel via la so­ciété Ta­vola, un sous-trai­tant qui fa­brique les plats pré­pa­rés et est situé au Luxem­bourg, a af­firmé Be­noît Hamon.

    Ces 550 tonnes, dont l'ori­gine reste en­core très floue, ont servi à la fa­bri­ca­tion de plus de 4,5 mil­lions de pro­duits frau­du­leux ven­dus par Co­mi­gel dans 13 pays eu­ro­péens à au moins 28 en­tre­prises, dont Fin­dus, selon l'agence fran­çaise de la ré­pres­sion des fraudes. Pour sa dé­fense, Co­mi­gel a af­firmé jeudi que la "trom­pe­rie" était dif­fi­ci­le­ment dé­tec­table.

    ♦ Span­ghero dé­ment: "Je ne sais pas qui" est à l'ori­gine de la fraude "mais c'est for­cé­ment pas nous", a dé­claré ven­dredi le pa­tron de Span­ghero, Bar­thé­lémy Aguerre, à la radio Eu­rope 1. "J'ai été si­déré" par les ac­cu­sa­tions des au­to­ri­tés fran­çaises, a-t-il dit.

    Le panel des contrôles a été élargi en Bel­gique
    Le panel des contrôles menés dans le cadre de l'af­faire de la viande de che­val a été élargi en Bel­gique, a in­di­qué ven­dredi le SPF Eco­no­mie. Les ré­sul­tats des contrôles vi­sant à dé­tec­ter la pré­sence ou non de viande de che­val dans des pro­duits cen­sés conte­nir du boeuf se­ront connus début de la se­maine pro­chaine.
    Des contrôles ont d'abord été menés sur des la­sagnes avant d'être éten­dus aux pro­duits de viande ha­chée. Les contrôles ne vi­saient dans un pre­mier temps que les grandes sur­faces avant de concer­ner aussi les pe­tits ma­ga­sins et les pro­duc­teurs. Les ré­sul­tats de ces contrôles de­vraient être connus début de la se­maine pro­chaine, a pré­cisé le SPF Eco­no­mie.

    Pour rap­pel, l'Union eu­ro­péenne a de­mandé à ses Etats membres de pro­cé­der à une cam­pagne de 2.500 tests ADN sur les plats de boeuf et a de­mandé de réa­li­ser quelque 4.000 contrôles pour dé­tec­ter la pré­sence éven­tuelle de phé­nyl­bu­ta­zone.

     


    Pre­mières ar­res­ta­tions

    Cet énorme scan­dale, qui ré­vèle la com­plexité com­mer­ciale du cir­cuit de la viande, a dé­bou­ché jeudi sur des pre­mières in­ter­pel­la­tions, au Royaume-Uni.

    Ex­press

    DANS LES TOR­TEL­LONI AUSSI
    Ce ven­dredi, c'est en Nor­vège que la pré­sence de viande de che­val dans des la­sagnes a été confir­mée. Et en Au­triche, des traces de viande de che­val non dé­cla­rée ont été trou­vées dans des "tor­tel­loni viande de boeuf" de l'in­dus­triel al­le­mand Gusto GmbH.

    Trois hommes soup­çon­nés de fraude ont été ar­rê­tés: deux dans l'usine gal­loise de Farm­box Meats et un dans l'abat­toir an­glais de Peter Boddy, des éta­blis­se­ments qui avaient été per­qui­si­tion­nés mardi.
    Selon l'Agence bri­tan­nique de sé­cu­rité ali­men­taire (FSA), l'abat­toir a fourni des car­casses de che­vaux à l'usine de Farm­box Meats. La po­lice n'a pas pré­cisé exac­te­ment les soup­çons qui pèsent sur les trois hommes.


    De l'anti-dou­leur nocif pour la santé

    Plus tôt jeudi, le scan­dale avait pris une di­men­sion sa­ni­taire, au vu de tests ef­fec­tués au Royaume-Uni. Six car­casses de che­vaux abat­tus dans le pays et conte­nant des traces de phe­nyl­bu­ta­zone, un anti-dou­leur pros­crit dans l'ali­men­ta­tion, ont été en­voyées en France et sont "peut-être en­trées dans la chaîne ali­men­taire", ont af­firmé les au­to­ri­tés bri­tan­niques.

    En bref

    En Bel­gique, c'est l'Agence fé­dé­rale pour la sé­cu­rité de la chaîne ali­men­taire (AFSCA)qui est char­gée de mener des contrôles vi­sant à dé­tec­ter la pré­sence ou non de phé­nyl­bu­ta­zone, qui ren­drait la viande im­propre à la consom­ma­tion.



    Le mi­nis­tère de la Santé s'est ce­pen­dant voulu ras­su­rant, es­ti­mant que la viande en ques­tion re­pré­sen­tait un "très faible risque pour la santé hu­maine". Aux ni­veaux aux­quels la phe­nyl­bu­ta­zone a été dé­ce­lée, "une per­sonne de­vrait man­ger 500 à 600 ham­bur­gers par jour, com­po­sés à 100% de viande de che­val, pour se rap­pro­cher de la dose quo­ti­dienne li­mite pour l'homme", a as­suré le mi­nis­tère.

    • L'anti-dou­leur n'a en re­vanche pas été dé­tecté dans les pro­duits Fin­dus.

     

    AFP

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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:54

     

     

                                                                                                                                                                                                                             Depuis des décennies, et dans la plus totale confusion des genres, l’Etat et le syndicat majoritaire, la FNSEA, se partagent le lit de l’agriculture. Un rapport de la Cour des comptes de 1998 lève un coin de voile sur les dessous de la cogestion en s’intéressant à deux organismes de la filière céréales, Unigrains (1), société de droit privé, et une association, l’Institut technique des céréales et des fourrages (ITCF). Tous les deux sont sous le contrôle de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), riche et puissant syndicat de branche de la FNSEA. Les producteurs de céréales acquittent chaque année une taxe parafiscale destinée à financer des actions du secteur céréalier. En 1997, le produit de cette taxe s’élevait à 76 millions d’euros. La cour reproche à ces deux organismes d’avoir fait un usage illégal des fonds.

    Certains syndicats de branches ont ainsi perçu des sommes pour financer leur cotisation à la FNSEA. L’ITCF a versé plus de 25 millions d’euros à l’association des producteurs de maïs pour réaliser des études alors qu’elle est financée pour les réaliser elle même. Les deux organismes, une trésorerie florissante. Plus de 350 millions d’euros pour Unigrains, cinq années de cotisations. 90 millions d’euros pour l’ITCF. Placées pour l’essentiel au Crédit Agricole, ces sommes provenant de taxes rapportaient de coquets dividendes. Tous ces mouvements de fonds passaient par une nébuleuse de structures et d’organismes divers à la tête desquelles ont retrouve les mêmes dirigeants sous de multiples casquettes : syndicalistes, hommes d’affaires, administrateurs, président de caisse, etc etc

    Les deux notes reproduites ci dessous, internes à la direction du budget, sont tout à fait éclairantes du fonctionnement de la machine et on ne peut qu’en remercier leur auteur. Elles ont été saisies par la brigade financière au cours d'une perquisition, à la suite d'une plainte contre X pour abus de confiance, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, déposée en octobre 1999 par l’organisation des producteurs de grains, affiliée à un syndicat minoritaire, la Coordination Paysanne.

    Note d’information de Patrick Soulé, 7° sous direction,  bureau 7 à la direction du budget,  du 29 juin 1998 sur le rapport de la Cour des comptes sur Unigrains et ITCF.

             Face au constat que la cour estime que l’absence de comptabilité analytique exhaustive et la multiplication des filiales  et sociétés de services conduisent à des détournement de fonds publics au profit des organisations professionnelles agricoles en particulier de la FNSEA il n’est pas exclu comme le pense le chef de la mission de contrôle et financier que la justice soit saisie. les dirigeants d’Unigrains et le président de l’AGPB sont particulièrement visés.

             Sans se prononcer sur le caractère délictueux des pratiques relevées, quatre remarques complémentaires a celle adressées en retour à la cour s’impose.

    1° remettre en cause le système unigrains revient à s’attaquer au bastion céréalier et à ses quatre milliards de francs de trésorerie et placements accumulés depuis 1963. Relayé par le ministère de l’agriculture, le lobby céréalier fera probablement tout son possible pour s’opposer à une telle tentative dont les chances de réussite sont très minces. Comme le soulignait récemment le directeur général de l’Onic a propos des remarques du budget sur la comptabilisation de la taxe FASCE un tel conflit constituerait une occasion supplémentaire aux céréaliers pour durcir le ton et menacer de ne plus verser la dite taxe parafiscale qui assure 40% des ressources de l’Onic (office national interprofesionnel des céréales) (commentaire : avant de faire respecter la loi voyons ce que ça coûte au budget de l’état) . Il n’est pas évident que la direction du budget ait un intérêt au démantèlement du système Unigrains qui conduit à faire financer sur taxe parafiscale donc hors budget de l’agriculture des actions de développement de la filière voire de solidarité inter filière comme on l’a vu au moment de la crise de l’ESB. (Commentaire : Tout cela sent mauvais,  mais pour y mettre un terme il faudrait payer… du coup le paiement de la cotisation, illégal,  redevient de la solidarité interfilière…)

             Par ailleurs les aides publiques en haut de bilan des entreprises agro alimentaires demeurent probablement le meilleur moyen d’accélérer la nécessaire restructuration des  filières agro alimentaires. Il n’est pas contestable qu’Unigrains sert de financier des organismes relais du lobby céréalier de la FNSEA ce qui n’est évidemment pas prévu dans son statut officiel (commentaire : en clair Unigrains sert à faire du clientélisme  ce rôle de financier a été jusqu’à présent avalisé par les différents gouvernements . La direction du budget a à plusieurs reprises sollicité la position du cabinet du ministre sur des subvention « politiques » d’Unigrains sans que ce type de subventions n’aient jamais été bloquées.)

     La cour attaque sévèrement ces pratiques dont la mise en œuvre paraît de plus en plus critiquable. Une fois connu le rapport définitif de la cour et ses éventuelles suites le ministre du budget pourrait résumer dans une lettre au ministre de l’agriculture les éléments d’avenants de la convention état Unigrains qui rassemble l’ensemble des souhaits d’évolution de la mission de contrôle économique et financier et de la direction du budget . ces éléments pourraient être visée par le trésor co tutelle d’Unigrains et la DGCCRF en raison des observations sur l’activité concurrentielle d’Unigrains

     

    Note d’information du 6 avril 1999 rédigée par Patrick Soulé, 7° sous direction,  bureau 7 à la direction du budget. Objet relations entre l’état et Unigrains , proposition de réforme.

    Quelques jours après les résultats très favorables pour les céréaliers français de la réforme de la Pac, et trois après la publication du rapport de CC très critique sur la gestions de la société financière Unigrains par les syndicats professionnels agricoles en particulier la FNSEA, et l’AGPB, il est tant d’entamer la réforme de la tutelle exercée par le Ministère de l’économie et le ministère de l’agriculture sur cette société financière. Le fonctionnement d’Unigrains n’est pas satisfaisant et  cependant les céréaliers demandent l’assouplissement de l’exercice de la tutelle et le maintien des avantages acquis. Dans ces réponses à la cour le ministre faisait publiquement état de sa volonté de réviser la convention quinquennale Unigrains etat en vigueur depuis 1983 de réfléchir à l’ajustement des taux de la taxe parafiscale fasce, et d’en revenir aux règle de dépôt des fonds libre au trésor  fixé par un décret de 1980 pour l’ensemble des taxes parafiscales. De leur côté les dirigeants d’unigrains organisaient leur défense. Sans que les représentants du Meci ne puisse s’y opposer malgré des interventions orales  appuyées en comité de gestion, les responsables des professions agricoles ont littéralement « siphonné »  la trésorerie des fonds gérés. En multipliant les engagements individuels sur les entreprises et secteurs autorisés par la convention, (transformation de la viande ou des céréales stockage) et en proposant la constitution d’enveloppes globales pour le capital risque en agro alimentaire (avec la caisse des dépôts et consignation) pour la gestion qualitative du stockage des céréales et pour la recherche génétique sur les plantes ils ont réduit les fonds libres de 1,175 milliard à 530 millions de frs en six mois et doublé le rythme d’engagement qui avait été jugé comme insuffisant par la cour depuis dix ans. Par ailleurs, le président d’Unigrains a pris soin dés le 5 janvier 1999 de proposer au ministre de l’agriculture un projet de convention intégrant certaines simplifications souhaitées par les tutelles. Au passage il demande la suppression totale du véto institutionnel du ministre de l’agriculture et organise un transfert du pouvoir de décision des comités de gestion des fonds vers le CA d’unigrains où ne siège pas les tutelles. Enfin pour mieux préciser sa position, Mr de Benoist, vient d’adresser à Jean Glavany une lettre rappelant (courrier du 25 mars 99, transmis en copie au cab du minsitre) son opposition à toute réforme de la parafiscalité céréalière dans l’immédiat et laissant entendre que si le décret instaurant la taxe Fasce jusqu’en juillet 2000 et les arrêtés de campagne devaient être modifiés, le cofinancement du fonctionnement de l’Office national interprofessionnel des céréales serait réexaminé. Face à ce constat,  l’attente d’une véritable réforme initiée par le ministère de l’agriculture et les céréaliers semble vaine. Or le statut quo n’est pas satisfaisant et ferait inévitablement l’objet de sévères critiques de la part de la C/C lors de son prochain contrôle. Rien ne justifie aujourd’hui de laisser s’accumuler des fonds publics en franchise fiscale entre les mains de représentants professionnels qui y trouve un moyen de poursuivre à peu de frais le développement du secteur agricole. La distorsion de concurrence avec la place bancaire est réelle. L’accumulation sur ressource parafiscale de trésorerie ou réserves à Unigrains à l’Onic et à l’institut technique des céréales et fourrages pour un total d’environ 1,900 milliard de francs a fin 1998 semble bien excessif au regard des besoins identifiés ailleurs et de la volonté de rééquilibrage du soutien public à l’agriculture

     

    Commentaire : En français courant, on peut résumer la réaction des responsables syndicaux au rapport de la cour des comptes  : Un, on planque le pognon. 2° temps, on organise la fin des contrôles tout en réclamant le maintien des taxes parafiscales.  Trois ; on menace l’état d’arrêter de payer sa part à l’Onic s’il touche au

    grisbi.

     

     

    (1) Historique d’Unigrains 

    L’union financière pour le développement de l’économie céréalière a été crée sous forme de Sa au capital de 10 millions le 14 août 1963 à l’initiative des associations générales de producteur de blés et de mais de l’interprofession céréalière et du crédit agricole regroupées dans la société civile d’études uni céréales détenant 51% des parts. Une vingtaine de banque ont apporté les 49% de part restante à la société financière dont le capital  a ultérieurement été augmentée à 42 millions . Elle a été enregistrée comme établissement financier en 1964. Ces comptes sont en conséquence tenus selon la réglementation propre aux établissement de crédit . Unigrains dispose en outre de trois filiales privées, banque de l’ Alma, 65%, agrifigest, filiale à 95% de la banque de l’Alma et unifipar 90%

    Entre 1993 et 1996, Unigrains est le principal bénéficiaires de fonds ITCF  (institut technique des céréales et du fourrage) versés au titre des accords passés en 1993 avec les ministres de l’économie et des finances de l’agriculture, et du développement rural, et du budget. L’iTCF est un des principaux partenaires de l’AGPM ‘(Association générale des producteurs de maîs) de 93 à 97 , les versements ITCF ont représenté 37% des ressources de l’AGPM.les personnes spécialisées sur le mais sont salariés de l’AGPM et sous sa dépendance hiérarchique.

     

     

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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:40

     

    Une fraude à l’étiquetage portant sur plus de 750 tonnes de viande de cheval originaire de Roumanie, impliquant deux sociétés françaises et un courtier néerlandais dirigeant une société enregistrée à Chypre : tel est le tableau qui se dégage de l’enquête menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

     

    Lasagne au bœuf chevalin 
    Lasagne au bœuf chevalin© Reuters

     

    Benoît Hamon, ministre délégué à la consommation, a décortiqué le circuit frauduleux lors d’une conférence de presse tenue le 14 février. Les plats cuisinés litigieux commercialisés par Findus ont été fabriqués au Luxembourg par Tavola, filiale de la société française Comigel, établie à Metz ; la viande était vendue à Comigel par Spanghero, société sise à Castelnaudary, qui se l’est procurée auprès de Draap trading, société basée à Chypre et dirigée par Jan Fasen, un trader néerlandais.

    « La viande arrivée chez Spanghero a été livrée à l’usine Tavola, avec une étiquette “viande de bœuf origine européenne”, a expliqué Benoît Hamon. Mais Comigel aurait dû s’interroger, parce que lorsqu’il s’agit de viande bovine, l’étiquette doit mentionner le pays d’origine. Il y avait donc une anomalie qu’aurait dû relever Comigel. »

    Une anomalie encore plus flagrante s’est produite chez Spanghero, toujours selon Benoît Hamon « La DGCCRF a effectué des prélèvements et a trouvé 100 % de cheval dans certains pains de viande. Cette viande est arrivée avec une étiquette donnant la provenance de Roumanie, et accompagnée de factures indiquant qu’il s’agissait de cheval. D’après les constatations de la DGCCRF, le prix au kilo mentionné sur les factures était très inférieur au prix du marché. Il apparaît clairement que le premier acteur qui a estampillé cette viande comme bovine est Spanghero. »

    Il y a donc tromperie présumée de Spanghero, selon Benoît Hamon. Le président de la société, Barthélémy Aguerre, a réagi très vivement à cette mise en cause  : «Le ministre Benoît Hamon a été très léger et s'est montré extrêmement imprudent, a-t-il déclaré à l'AFP, au lendemain de la conférence de presse. Il met en danger 300 personnes qui travaillent chez Spanghero sans aucune preuve. » Barthélémy Aguerre plaide la bonne foi et maintient, formel : «Nous pensions que c'était du boeuf.»

    Cette déclaration est en phase avec un communiqué antérieur de la société, où elle affirme avoir acheté du « bœuf d’origine UE ». Les documents saisis par la DGCCRF montrent au contraire que Spanghero a ré-étiqueté « bœuf » de la viande chevaline. Les factures qui le prouvent, et qui ont été saisies dans les locaux de l’entreprise, émanent du trader chypriote, Draap trading. Laquelle n’a de chypriote que l’adresse d’enregistrement et un bureau. La société est dirigée par Jan Fasen, courtier néerlandais, et détenue par une société-écran aux îles Vierges britanniques, Hermes Guardian ltd, selon les informations du quotidien britannique The Guardian.

    Maillon supplémentaire dans ce circuit déjà complexe : Jan Fasen a sous-traité la commande à un autre courtier néerlandais, Hans Windmeijer, directeur de la société Meat trading. Ce dernier s’est adressé à deux abattoirs roumains, respectivement celui de Carmolimp en Transylvanie et celui de Doly Com en Moldavie. La viande a ensuite été stockée chez un prestataire disposant d’installations frigorifiques, Nemijtek, dans la ville de Breda aux Pays-Bas.

    Les deux sociétés roumaines ainsi que les autorités du pays ont assuré que la viande avait bien été vendue comme étant du cheval. « Nous n’avons aucun élément qui nous conduise à mettre en doute les déclarations des autorités roumaines », confirme Benoît Hamon.

    En revanche, le personnage de Jan Fasen inspire les plus expresses réserves. Ce monsieur a été condamné à une peine de prison, le 18 janvier 2012, par le tribunal de Breda, pour une fraude à l’étiquetage : entre 2007 et 2008, Fasen a vendu, à plusieurs sociétés françaises, de la viande de cheval importée d’Amérique du Sud faussement étiquetée comme bœuf halal…

    Bien que condamné, Fasen est toujours en activité. A-t-il fait appel ou a-t-il bénéficié d’un sursis ? Ce point n’est pas clair. Toujours est-il que début 2012, peu après sa condamnation, il négociait avec les deux entreprises roumaines. D’après les informations de la DGCCRF, les livraisons chez Spanghero ont commencé il y a au moins six mois. Une enquête est menée actuellement aux Pays-Bas par les autorités néerlandaises et elle permettra sans doute de préciser la chronologie. Autre indication : Comigel a adressé à Findus et à plusieurs distributeurs britanniques une lettre, datée du 2 février, indiquant que des plats cuisinés contenant du cheval pouvaient avoir été mis en circulation dès le 1er août 2012.

    Y a-t-il eu complicité entre les acteurs ?

    Quand exactement a commencé la fraude ? Depuis combien de temps Spanghero était-il en relation avec Jan Fasen ? Ces questions devront être éclaircies, car la longue durée pendant laquelle la falsification a été opérée sans être détectée est troublante. Il est vrai que les sanctions prévues ne sont guère dissuasives : 37 500 euros d’amende, alors que l’opération a pu rapporter à Spanghero plus de 500 000 euros…

    Sur les 750 tonnes de cheval roumain importées par la société de Castelnaudary, 500 tonnes ont été livrées à l’usine de Comigel, et 250 tonnes ont été intégrées dans des merguez et des plats cuisinés commercialisés par la marque « À la table de Spanghero ». Ils viennent de faire l’objet d’un rappel.

    L’intervention de la DGCCRF a permis d’identifier des lots représentant au total plus de 4,5 millions de produits, qui ont été dispersés dans treize pays européens. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, également présent à la conférence de presse, a indiqué que l’agrément de Spanghero serait suspendu et qu’une enquête de la brigade nationale vétérinaire allait être menée. De plus, les éléments rassemblés par la DGCCRF et le rapport qu’elle va établir seront transmis au procureur de la République de Paris, qui s’est saisi du dossier.

    Si l’enquête de la DGCCRF apporte plusieurs éléments importants, des interrogations subsistent. Benoît Hamon n’exclut pas des « hypothèses de complicité entre les acteurs », en particulier entre Spanghero et Draap trading. On ne peut même pas exclure une entente entre les acteurs qui inclue Comigel.

    Il existe un lien financier entre les deux sociétés françaises. Le principal actionnaire de Comigel est Céréa Gestion, filiale d’Unigrains (société financière qui est un très important investisseur dans l’agro-alimentaire). Or, Céréa Gestion et un fonds associé, Céréa Mezzanine, ont aidé Lur Berri à prendre le contrôle de Labeyrie (leader en foie gras et saumon fumé). Et Lur Berri n’est autre que le nouveau propriétaire de Spanghero. Cette dernière, fondée par deux frères de la célèbre famille de rugbymen, a été cédée en 2009 à Lur Berri, qui la détient à 90 %.

    Spanghero a-t-il trompé une société qui était son client régulier et qui était un partenaire financier indirect ? Comigel était-elle vraiment dupe ? Il est permis de s’interroger, d’autant que comme l’a souligné Benoît Hamon, l’étiquetage des lots fournis par Spanghero n’était pas conforme, ce qui n’a pu échapper à la société de Metz. La suite de l’enquête permettra peut-être d’en savoir plus.

    Un point a été laissé de côté lors de la conférence de presse du 14 février : les produits commercialisés frauduleusement comportent-ils un risque sanitaire ? La viande de cheval n’est bien sûr pas toxique en elle-même. Mais la traçabilité des chevaux en Roumanie n’obéit pas à des critères aussi sévères qu’en France. D’autre part, il existe depuis de longues années un foyer d’anémie infectieuse équine en Roumanie, ce qui avait amené à restreindre les exportations de chevaux roumains (vifs, non pas de viande) dans les autres pays d’Europe.

    L’anémie équine n’est pas dangereuse pour l’homme. Néanmoins, cette viande frauduleusement importée n’offre à l’évidence pas les mêmes garanties que de la viande de cheval réglementaire. On peut ajouter que la provenance roumaine contribue sans doute à expliquer que la viande de cheval litigieuse ait été vendue à un prix bas. Rappelons qu’en France, le cheval est plutôt légèrement plus cher que le bœuf.  Or, dans le cas présent, le cheval a été vendu par les deux sociétés roumaines en dessous des prix du marché. Il serait souhaitable que les raisons exactes de ce tarif avantageux (du moins, du point de vue des fraudeurs) soient élucidées.

     


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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:27

     

     

    Marianne - Jeudi 14 Février 2013 à 10:05

     

    Jean Dominique MERCHET

     

     

     

    Bruxelles veut traquer les trolls eurosceptiques
    Selon une information du quotidien britannique (conservateur), The Daily Telegraph, le Parlement européen se doterait d'un programme d' "analyse qualitative des médias" et d' 'outils de surveillance de l'opinion publique". Ce projet, qui n'est pas encore complètement validé, a été lancé en juillet dernier par l'administration du Parlement. Son cout serait d'environ 2 millions d'euros, dont la moitié proviendrait de nouveaux crédits.

    Il ne s'agit pas de créer un simple observatoire de l'opinion, mais bien une cellule riposte, puisque les documents internes et confidentiels  - dont le quotidien britannique a eu connaissance - précisent que "les communicants institutionnels du Parlement doivent avoir la capacité de réagir rapidement de manière pertinente et ciblée, en rejoignant et influançant les conversations" sur les réseaux sociaux. Les documents recommandent qu'une "attention particulière soit portée aux pays qui ont connu une forte progression de l'eurosceptiscisme".  La ligne de conduite de la cellule de risposte est décrite ainsi : "la réponse aux questions est "plus d'Europe" et pas "moins d'Europe".

    Que le Parlement européen communique sur ses travaux et son rôle est légitime, mais qu'il finance des programmes visant à influencer les électeurs sur les réseaux sociaux n'est pas sans poser de problèmes éthiques. D'autant que l'Europe est soumise à une cure d'austérité, avec pour la première fois la baisse de son budget. A laquelle échappent visiblement les communicants du Parlement...
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    15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 16:24

     

    Le Monde - sosconso.blog

     
    in Share2

    Licence CC Farines animales (meat and bone meal)

     

    C'était donc la société Spanghero qui avait triché! C'est elle qui avait commercialisé de la viande de cheval en l'étiquetant "viande de boeuf".

    Alors que le grand public est encore sous le choc de cette tromperie, la Commission européenne annonce le retour des farines animales.  

    Elle a indiqué, aujourd'hui, que les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles, à compter du 1er juin.

     

    Licence CC Maniacduhockey

     

    Ce mode d'alimentation avait pourtant été interdit dans l'Union européenne après la crise de la vache folle.

    L'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a en effet été provoquée par l'utilisation de ces farines dans l'alimentation des bovins, qui sont des herbivores.

    L'interdiction des farines avait été étendue en 2001 à l'alimentation de tous les animaux destinés à la consommation humaine.

    Le recours aux protéines animales dans l'alimentation des poissons d'élevage a été approuvé par les experts des Etats-membres de l'Union européenne, en juillet 2012.

     

    Vache malade de l'ESB

     

    "Il améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces protéines pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare", a indiqué la Commission dans un communiqué.

    Les farines à base de carcasses et de déchets issus des abattoirs sont beaucoup moins chères que les farines de blé ou de soja.

    Le retour des farines animales  "est conforme aux avis scientifiques les plus récents selon lesquels le risque de transmission de l'ESB entre animaux non-ruminants est négligeable pour autant qu'il n'y a pas de recyclage (ou cannibalisme) entre les espèces", a souligné Bruxelles.

    En juillet 2010, Bruxelles avait décidé d'entamer une réflexion sur les assouplissements pouvant être apportés à l'interdiction des farines animales dans l'alimentation des animaux.

     

    LIcence CC Scott Bauer, USDA

     

    Après l'autorisation des farines pour les poissons, la Commission "entend proposer une autre mesure pour réintroduire l'utilisation des protéines animales transformées de porc et de volailles, pour les volailles et les porcs".

    Le cannibalisme (à l'intérieur de mêmes espèces) étant interdit, les volailles ne pourront pas être nourries avec de la farine de volailles, mais seulement de porc, et inversement.

    Les protéines animales transformées resteront en revanche interdites dans l'alimentation des ruminants (bovins, ovins et caprins).

    Vous voilà rassurés?

     

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    13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 14:44

     

     

    Le Monde.fr | 12.02.2013 à 21h05 • Mis à jour le 13.02.2013 à 15h04 Par Guénaël Pépin

     
     
    Correspondance entre un amendement proposé par la chambre américaine du commerce et un passage du texte européen.

    Le vote de la future loi européenne sur la protection des données personnelles est au cœur de toutes les tensions. Depuis plusieurs semaines, les chargés de "relations institutionnelles" de grandes entreprises américaines d'Internet à Bruxelles font pression sur les parlementaires pour réduire la portée de la nouvelle législation, jugée trop restrictive. Cela, jusqu'à proposer des amendements repris mot pour mot par certains eurodéputés.

    Le texte européen, qui ne sera sûrement pas appliqué avant 2016, vise à mieux contrôler la manipulation et la conservation des données par les entreprises, et à fournir plus de droits aux utilisateurs sur ces données personnelles. Les entreprises américaines, dont le "GAFA" (Google, Amazon, Facebook et Apple) sont les premières concernées, étant celles qui concentrent la majorité de ce "nouveau pétrole" numérique.

     

    DES AMENDEMENTS DICTÉS PAR DES LOBBIES

    Un site dédié aux manipulations directes du travail parlementaire a d'ailleurs ouvert ses portes, dimanche 10 février. LobbyPlag est une plateforme collaborative proposant de comparer les suggestions rédigées par les responsables américains avec les amendements proposés par des eurodéputés, collectés par des collectifs militants comme la Quadrature du Net.

    Conçu par le journaliste allemand Richard Gutjahr et le datajournaliste Marco Maas, le site propose côte à côte les documents des lobbyistes et de l'Union européenne, avec une mise en valeur des points communs et différences avec les amendements déposés. Pour l'instant, une quarantaine d'amendements, initialement rédigés par Amazon, eBay ou la Chambre américaine du commerce, ont été déposés par des eurodéputés, sans compter des textes écrits par des lobbyistes européens.

    Les soupçons de collusion des députés avec les lobbyistes ont provoqué des réactions contrastées. L'eurodéputé allemand écologiste Jan Albrecht a ainsi publié une longue liste (ODS) des entreprises rencontrées par lui et son bureau, parmi lesquelles la Commission irlandaise de protection de la vie privée, Privacy International ou, face à eux, Amazon, Facebook, Oracle ou Symantec. D'autres s'insurgent. "Aucun lobbyiste, Américain ou autre ne me dicte ma conduite", a ainsi répondu sèchement la commissaire européenne chargée de la société numérique, Neelie Kroes, à l'édition britannique de Computerworld.

     

     DES RISQUES DE "GUERRE COMMERCIALE" ?

    Les entreprises ne sont pas les seules à prendre ce dossier au sérieux, les autorités américaines sont l'un des premiers défenseurs de ces Goliath numériques. Dans une enquête publiée fin janvier, Ars Technica révélait que John Rodgers, expert économique pour le ministère des affaires étrangères , a prévenu que le pays pourrait engager une "guerre commerciale" si un renforcement de la protection des données personnelles venait à être voté en l'état.

    Fin janvier, lors de l'un des dix débats sur les données personnelles tenus à Stockholm, étaient présents des représentants de la Chambre américaine du commerce et de sa branche européenne, accompagnés de représentants de l'industrie. Tous ont exprimé l'inquiétude que cette loi provoque pour le modèle économique de ces entreprises. Celles-ci estiment ainsi régulièrement que cette nouvelle régulation ne serait pas en phase avec la réalité de leurs activités et irait à l'encontre d'un "marché numérique européen unifié".

    Certains groupes d'intérêt brouillent également les frontières. A la manière du Centre américain pour la démocratie et la technologie, qui met en avant des universitaires "pour un Internet ouvert" en étant directement financé (PDF) par de nombreuses sociétés américaines du numérique, dont Amazon, Google et Facebook. 

    Si la nouvelle législation inquiète au point de pousser Apple à embaucher un ancien responsable de la Commission irlandaise de protection de la vie privée, les géants américains ont déjà fort à faire avec les règles en vigueur. Quand Facebook est surveillé de près par cette commission irlandaise, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) française a donné du fil à retordre à Google, fin 2012, avec une enquête sur sa nouvelle politique de confidentialité. Cela sans oublier les condamnations précédentes de ces entreprises dans différents pays européens.

     

    Lire : La CNIL, des rapports difficiles avec Google ?


    Guénaël Pépin

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    9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 22:20

     

    http://www.arte.tv/fr/water-makes-money/3760772.html

     

    Water makes money

     

    ARTE rediffuse le film de Leslie Franke et Herdolor Lorenz sur la situation actuelle en France et en Allemagne.


    mardi, 12 février 2013 à 22:35  - Rediffusion jeudi 21 février à 13H55

     

    (Allemagne, 2010, 75mn) ZDF

     

     

    Comment les multinationales transforment l’eau en argent

     

     

    Les groupes français Veolia et Suez sont les leaders incontestés du marché mondial de l’eau privatisée. Dès qu’une commune cherche à remanier sa gestion de l’eau, les deux plus importants groupes mondiaux se disputent le marché. Ils sont présents sur tous les continents et constituent un oligopole qui pèse sur toute la surface du globe. En France, ils approvisionnent près de 80 % de la population en eau.

      Water makes Money retrace le processus qui a conduit à l’abandon des régies publiques, encouragé par « le droit d’entrée » : une pratique consistant, pour les opérateurs privés, à mettre à disposition des communes une confortable somme d’argent afin de s’assurer la conversion au modèle du partenariat public-privé (PPP). Ces mariages d’intérêt ne sont pas restés sans conséquences pour les usagers : factures en constante augmentation, canalisations non entretenues... La longue liste de doléances a incité certaines municipalités, à l’instar de Paris et Grenoble, à choisir la « recommunalisation » pour protéger la ressource en amont et offrir aux habitants un service de qualité.

    En France, mais aussi en Allemagne, au Kenya ou au Guatemala, par la voix d’experts tels que Maude Barlow, lauréate du prix Nobel alternatif, d’élus locaux dont Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris chargée de l’eau, et de représentants d’associations de consommateurs, Water makes Money alerte sur les dangers liés à l’hégémonie de Veolia et Suez, qui se traduit par une présence grandissante des multinationales dans les médias, les partis politiques, les ONG et les universités… En éclaircissant les pratiques obscures des grands groupes privés et en montrant l’importance des décisions publiques, le documentaire Water makes Money cherche à alimenter le nécessaire débat sur la gestion de l’eau, ressource vitale universelle et objet des prochains troubles mondiaux…

    Documentaire de Leslie Franke et Herdolor Lorenz
    Coproduction : Kernfilm, La Mare aux Canards, Achille du Genestoux, ZDF/ARTE

     

    Pour ceux qui ne pourraient malheureusement pas le voir lors de sa diffusion sur ARTE, vidéo ci-dessous

     

    http://www.youtube.com/watch?v=7wbXe5DQgZQ

     

     

    Déposée sur Youtube par Thomas Mairey 

     

     


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    9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 18:07

     

    Rue89 - Dans nos archives
    • Article publié il y a 8 mois 1 semaine

     

    La viande de cheval trouvée au Royaume-Uni dans les lasagnes 100% boeuf Findus serait d'origine roumaine. Mais l'entrepreneur à l'origine de ce « scandale » était suppléant du candidat Modem aux législative, Jean Lassalle, chantre de la ruralité. En 2008, il avait été mis en examen pour « tromperie sur les qualités substantielles et sur l »origine d »un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine » et « mise en vente de denrées corrompues ». Findus n'avait pas lu notre article, « Au menu, viande avariée ou importée ».

     

     

     

    Rue89 - Deux agricultures 07/06/2012 à 12h02
    Législatives : Lassalle, candidat de la ruralité. Au menu, viande avariée ou importée
    Elsa Fayner | Journaliste Rue89

     

    Des Pyrénées-Atlantiques)

    « Je défends la ruralité, confrontée aux défis de la mondialisation. Avec ses petites exploitations, ses petites entreprises artisanales, où l’on produit autant de biens que l’on fabrique d’amour ! »

    Jean Lassalle aime à le rappeler, il est fils de berger. Son frère et sa mère vivent toujours dans la ferme familiale et la simplicité. Fier de son béarnais, le centriste l’a chanté, en pleine séance, à l’Assemblée, pour protester contre la suppression d’une gendarmerie dans ses Pyrénées. Quand il s’est agi de conserver une entreprise de 150 salariés, il a cessé de s’alimenter.

    Le président de l’Association des peuples de montagne du monde vient de réussir un nouveau « joli coup », commente la presse locale. Candidat à un troisième mandat dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, le centriste a choisi pour suppléant un magnat de l’agroalimentaire. Qui défend une certaine idée de la ruralité.

     


    Jean Lassalle (à droite) et son suppléant Barthélémy Aguerre (à gauche) en tournée électorale à Larceveau, le 4 juin 2012 (Elsa Fayner/Rue89)

     

    Foie gras et steak haché pour 610 millions d’euros

    Barthélémy Aguerre a débuté dans un champ de maïs semence. Vice-président de la coopérative Lur Berri depuis 1980, il s’est associé à un leader mondial, Pioneer, pour planter jusqu’à 3 000 hectares de la marque et l’exporter un peu partout en Europe.

    Une réussite : le chiffre d’affaires s’est envolé pour atteindre 610 millions d’euros fin 2011, selon le site de ce qui est devenu un groupe. Aux épis de maïs se sont ajoutés viandes et plats cuisinés, avec deux filiales dont Barthélémy Aguerre a pris la direction, Arcadie Sud-Ouest et Spanghero. C’est ainsi que les abattoirs sont devenus son métier.

    Betteraves au Maroc

    Le suppléant emploie 1 600 salariés dans la région. Ce que ne manque pas de rappeler Jean Lassalle à chaque déplacement de sa tournée électorale.

    Seuls 70 de ces emplois se trouvent pourtant dans la circonscription, entre Pays basque et Béarn. Les autres se répartissent jusqu’au centre de la France. Quand Lur Berri s’étend jusqu’à la Grande-Bretagne, la Belgique ou l’Espagne.

    Barthélémy Aguerre voit plus loin encore. Il a possédé durant douze ans des terres en Argentine. Aujourd’hui, son fils a pris le relais, confie-t-il avec fierté : il cultive pour lui des betteraves au Maroc.

    L’homme d’affaires n’hésite pas non plus à importer : 60% de la viande commercialisée dans le département vient d’Allemagne et de Pologne, d’après Le Journal du Pays basque.

     


    Une vache à Juxue, le 4 juin 2012 (Elsa Fayner/Rue89)

     

    Maïs bradé en France

    Lur Berri fait quand même travailler localement. Avec une méthode : tirer sur les prix, vers le bas. A tel point que les 200 cultivateurs de maïs semence ont menacé en 2007 de cesser la production.

    Aujourd’hui, c’est au tour des salariés de la coopérative. Une cinquantaine d’entre eux se sont invités, mercredi 30 mai, à une réunion organisée par le candidat et son suppléant. Lassalle a d’abord cru à un miracle :

    « Je pensais que nous avions un franc succès ici. Pas du tout. Ils venaient engueuler Barthélémy. Ils l’ont même traité de menteur. Or, il a beaucoup de défauts, mais pas celui-là. »

    Les salariés dénonçaient « la politique sociale déplorable qui règne à Lur Berri » :

    • des salaires bas (moins de 1 300 euros net pour plus de la moitié du personnel) ;
    • des heures supplémentaires non payées ;
    • et 6 000 euros de participation non versés à chaque salarié, selon leur communiqué de presse.

    L’intéressé a répondu ce soir-là qu’il n’avait pas de pouvoir à Lur Berri dans le domaine. Il assure par ailleurs « faire du social » chez Arcadie :

    « Mon jeune DRH m’a donné une liste de 51 salariés qu’il vaudrait mieux payer à rester chez eux. Ils ne travaillent pas et ils perturbent les autres. Mais on les garde. »

     


    Barthélémy Aguerre et le maire d’Arhansus, Marc Arrachou, à Arhansus, le 4 juin 2012 (Elsa Fayner/Rue89)

     

    Produits fermiers ?

    Quand il arrive à Arhansus, le cinquième des huit villages à visiter dans la journée, Barthélémy Aguerre est attendu par un homme en chemise à carreaux, chaussures de rando et fines lunettes sous son plat béret. Il produit du fromage de brebis et du cidre. Il reproche aux entreprises liées à l’homme d’affaires d’asphyxier les petits agriculteurs avec ses prix bas.

    Le suppléant connaît la critique. Il s’en lasse, confie-t-il, sans se laisser effleurer par le doute :

    « Il y a deux agricultures : la mienne, productiviste, sur des circuits longs, pour les endroits où, malheureusement, il y a plus de terres que d’agriculteurs ; et l’agriculture en montagne, sur des circuits courts et en vente directe, qu’il faut encourager aussi. Il ne faut pas opposer les deux. »

    Le fermier reste impassible, pour tenter un autre abordage. Barthélémy Aguerre est également conseiller général. Or, le conseil général octroie des aides :

    « Je viens d’en demander pour réaménager les landes et capter l’eau. Refusées. Alors qu’un exploitant comme Kukulu, qui possède des milliers de brebis, élevées hors sol, vous le soutenez. Il inonde les petits commerces, prétend que ses produits sont fermiers comme les nôtres – ce qui est faux –, les vend moins cher et prend les plus gros marchés.

    – Kukulu, c’est un petit artisan. Je ne peux pas dire non.

    – Mais c’est un modèle qui porte atteinte à toute une économie à échelle humaine ! »

    Depuis 1998, la circonscription a vu 3 000 actifs agricoles et plus de 2 000 exploitations disparaître, selon les chiffres des recensements agricoles compilés. Tandis que la surface de terres utilisées et la taille des cheptels ont augmenté.

    Viande avariée

    Un tel choix économique favorise-t-il au moins la qualité des produits ? Pas certain. En 2008, Arcadie a été mise en examen pour « tromperie sur les qualités substantielles et sur l’origine d’un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine » et « mise en vente de denrées corrompues ». De grandes quantités de viande avariée avaient été découvertes en 2006 dans une usine de Cholet.

     

    MERCI RIVERAINS ! Alexandre Le Bars
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